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Droits de douane de Trump : l’onde de choc continue de parcourir la planète

L’onde de choc provoquée par l’annonce par Donald Trump de droits de douane massifs pour les partenaires commerciaux des Etats-Unis continue vendredi de parcourir la planète, les Bourses européennes ouvrant en baisse, suivant le mouvement en clôture des marchés asiatiques, toujours sonnés.En attendant d’en savoir davantage sur la réaction des partenaires commerciaux des Américains, les principaux indices boursiers européens continuaient de baisser dans les premiers échanges : Paris cédait 0,86%, Francfort 0,70%, Zurich 0,86% et Milan 1,55%.En Asie, la Bourse de Tokyo a accentué ses pertes en clôture : l’indice vedette Nikkei a perdu 2,75%, et l’indice élargi Topix 3,37%.De même, la Bourse de Sydney a chuté de 2,44% et celle de Séoul reculé de 0,86%. Les places chinoises étaient fermées en raison d’un jour férié.”A en juger par les réactions des marchés mondiaux, l’incertitude est plus grande que jamais”, soulignent les analystes de Tokai Tokyo Securities.Les droits de douane américains de 24% imposés au Japon constituent une “crise nationale” pour l’archipel, a déclaré vendredi le Premier ministre nippon, Shigeru Ishiba, devant le Parlement. Les Etats-Unis absorbaient l’an dernier 20% des exportations japonaises. Alors que les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis ont commencé à chercher la parade jeudi face au coup de massue infligé par Donald Trump, le président américain a balayé les inquiétudes. “L’économie avait beaucoup de problèmes… C’était un patient malade, (elle) va finir en pleine forme”, a-t-il assuré devant la presse, à bord d’Air Force One.Mais pour le Fonds monétaire international (FMI) les annonces de Donald Trump “constituent manifestement un risque important pour les perspectives mondiales, dans une période de croissance molle”, a averti sa directrice, Kristalina Georgieva.La veille, un vent de panique avait soufflé sur Wall Street, où les ménages américains placent massivement leur épargne.Des milliards de dollars d’actions sont partis en fumée: -5,97% pour l’indice Nasdaq, -4,84% pour l’indice de référence S&P 500, leur pire séance depuis 2020, lors du premier mandat de Donald Trump.Les entreprises fuies par les investisseurs sont celles dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie. Comme l’habillement (Gap, -20,38%) ou la tech (Apple, -9,25%). Les nouveaux droits de douane sont particulièrement punitifs pour la Chine (qui, précédemment visée, verra au total les taxes sur ses produits augmenter de 54%), le Cambodge (+49%), le Vietnam (+46%) ou encore le Bangladesh (+37%).Symptôme des fortes inquiétudes sur un ralentissement économique à venir, le pétrole a reculé de plus de 6% et l’or, actif refuge, a connu de nouveaux sommets.Cette nouvelle salve arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium, mais aussi depuis ce jeudi +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Le vice-président américain JD Vance a considéré jeudi dans une interview télévisée que la situation sur les marchés “pourrait d’une certaine manière être pire, car c’est une grosse transition”.- Macron esquisse une riposte -Stupéfaits par l’ampleur de l’offensive américaine, qui rebat les cartes du commerce mondial, les principaux partenaires des Etats-Unis se sont globalement abstenus de jeter de l’huile sur le feu.La présidence américaine a laissé la porte ouverte à des négociations et mis en garde contre toute velléité de représailles, menaçant de sanctions supplémentaires.Face à une décision américaine “grave et infondée”, le président français, Emmanuel Macron, a esquissé une riposte graduée, passant par l’unité des Européens et la suspension temporaire des investissements aux Etats-Unis.Vendredi, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a appelé vendredi les entreprises françaises à faire preuve de “patriotisme”. “Il est clair que si une grande entreprise française acceptait d’ouvrir une usine aux États-Unis, ce serait donner un point aux Américains”, a-t-il déclaré. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a estimé qu’il fallait avoir pour objectif de “supprimer” les droits de douane, “pas (de) les multiplier” par une surenchère. Le Canada, l’une des cibles favorites de Donald Trump, n’a pas subi de nouveaux droits de douane mercredi. Mais le voisin des Etats-Unis paie tout de même un tribut croissant dans la guerre commerciale enclenchée par Washington, avec des surtaxes qui touchent déjà une partie de ses exportations. Ottawa a décidé jeudi de taxer en retour certaines voitures américaines.- Suspension de production -L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé d’au moins 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations sont prévues à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Les marchandises de l’UE subiront ainsi par exemple 20% de taxes additionnelles, s’ajoutant aux droits de douane déjà en vigueur.Les surtaxes américaines pourraient réduire d'”environ 1%” le commerce mondial de marchandises en volume cette année, a affirmé jeudi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.La surtaxe sur l’automobile, entrée en vigueur jeudi, a déjà fait ses premières victimes avec l’annonce par Stellantis d’une suspension de la production dans certaines usines au Canada et Mexique. 

Droits de douane de Trump : l’onde de choc continue de parcourir la planète

L’onde de choc provoquée par l’annonce par Donald Trump de droits de douane massifs pour les partenaires commerciaux des Etats-Unis continue vendredi de parcourir la planète, les Bourses européennes ouvrant en baisse, suivant le mouvement en clôture des marchés asiatiques, toujours sonnés.En attendant d’en savoir davantage sur la réaction des partenaires commerciaux des Américains, les principaux indices boursiers européens continuaient de baisser dans les premiers échanges : Paris cédait 0,86%, Francfort 0,70%, Zurich 0,86% et Milan 1,55%.En Asie, la Bourse de Tokyo a accentué ses pertes en clôture : l’indice vedette Nikkei a perdu 2,75%, et l’indice élargi Topix 3,37%.De même, la Bourse de Sydney a chuté de 2,44% et celle de Séoul reculé de 0,86%. Les places chinoises étaient fermées en raison d’un jour férié.”A en juger par les réactions des marchés mondiaux, l’incertitude est plus grande que jamais”, soulignent les analystes de Tokai Tokyo Securities.Les droits de douane américains de 24% imposés au Japon constituent une “crise nationale” pour l’archipel, a déclaré vendredi le Premier ministre nippon, Shigeru Ishiba, devant le Parlement. Les Etats-Unis absorbaient l’an dernier 20% des exportations japonaises. Alors que les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis ont commencé à chercher la parade jeudi face au coup de massue infligé par Donald Trump, le président américain a balayé les inquiétudes. “L’économie avait beaucoup de problèmes… C’était un patient malade, (elle) va finir en pleine forme”, a-t-il assuré devant la presse, à bord d’Air Force One.Mais pour le Fonds monétaire international (FMI) les annonces de Donald Trump “constituent manifestement un risque important pour les perspectives mondiales, dans une période de croissance molle”, a averti sa directrice, Kristalina Georgieva.La veille, un vent de panique avait soufflé sur Wall Street, où les ménages américains placent massivement leur épargne.Des milliards de dollars d’actions sont partis en fumée: -5,97% pour l’indice Nasdaq, -4,84% pour l’indice de référence S&P 500, leur pire séance depuis 2020, lors du premier mandat de Donald Trump.Les entreprises fuies par les investisseurs sont celles dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie. Comme l’habillement (Gap, -20,38%) ou la tech (Apple, -9,25%). Les nouveaux droits de douane sont particulièrement punitifs pour la Chine (qui, précédemment visée, verra au total les taxes sur ses produits augmenter de 54%), le Cambodge (+49%), le Vietnam (+46%) ou encore le Bangladesh (+37%).Symptôme des fortes inquiétudes sur un ralentissement économique à venir, le pétrole a reculé de plus de 6% et l’or, actif refuge, a connu de nouveaux sommets.Cette nouvelle salve arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium, mais aussi depuis ce jeudi +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Le vice-président américain JD Vance a considéré jeudi dans une interview télévisée que la situation sur les marchés “pourrait d’une certaine manière être pire, car c’est une grosse transition”.- Macron esquisse une riposte -Stupéfaits par l’ampleur de l’offensive américaine, qui rebat les cartes du commerce mondial, les principaux partenaires des Etats-Unis se sont globalement abstenus de jeter de l’huile sur le feu.La présidence américaine a laissé la porte ouverte à des négociations et mis en garde contre toute velléité de représailles, menaçant de sanctions supplémentaires.Face à une décision américaine “grave et infondée”, le président français, Emmanuel Macron, a esquissé une riposte graduée, passant par l’unité des Européens et la suspension temporaire des investissements aux Etats-Unis.Vendredi, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a appelé vendredi les entreprises françaises à faire preuve de “patriotisme”. “Il est clair que si une grande entreprise française acceptait d’ouvrir une usine aux États-Unis, ce serait donner un point aux Américains”, a-t-il déclaré. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a estimé qu’il fallait avoir pour objectif de “supprimer” les droits de douane, “pas (de) les multiplier” par une surenchère. Le Canada, l’une des cibles favorites de Donald Trump, n’a pas subi de nouveaux droits de douane mercredi. Mais le voisin des Etats-Unis paie tout de même un tribut croissant dans la guerre commerciale enclenchée par Washington, avec des surtaxes qui touchent déjà une partie de ses exportations. Ottawa a décidé jeudi de taxer en retour certaines voitures américaines.- Suspension de production -L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé d’au moins 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations sont prévues à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Les marchandises de l’UE subiront ainsi par exemple 20% de taxes additionnelles, s’ajoutant aux droits de douane déjà en vigueur.Les surtaxes américaines pourraient réduire d'”environ 1%” le commerce mondial de marchandises en volume cette année, a affirmé jeudi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.La surtaxe sur l’automobile, entrée en vigueur jeudi, a déjà fait ses premières victimes avec l’annonce par Stellantis d’une suspension de la production dans certaines usines au Canada et Mexique. 

L’UE ouvre une “nouvelle ère” dans ses relations avec l’Asie centrale

L’Union européenne a loué vendredi l’entrée dans une “nouvelle ère” de ses relations avec l’Asie centrale lors d’un sommet en Ouzbékistan regroupant les cinq ex-républiques soviétiques de cette région riche en ressources naturelles, où la Russie et la Chine sont fortement implantées.Pour ce troisième sommet “Union européenne – Asie centrale” depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est présente, aux côtés du président du Conseil européen Antonio Costa et des dirigeants centrasiatiques (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan).A Samarcande, ville ouzbèke située sur l’ancienne Route de la Soie, Mme Von der Leyen a salué “l’entrée dans une nouvelle ère” des relations entre l’UE et l’Asie centrale, en lançant un “partenariat stratégique” censé être un “engagement à être là l’un pour l’autre”.Elle a annoncé une aide de 12 milliards d’euros pour l’Asie centrale dans le cadre de son projet de “Global Gateway” pour les infrastructures, réponse européenne aux “Nouvelles routes de la soie” promues par Pékin.La dirigeante européenne a insisté sur quatre domaines : les transports, les matières premières, l’énergie propre et la connexion numérique.Ce format “5+1″ est aussi plébiscité par la Russie, la Chine, les États-Unis, voire même le Japon ou la Corée du Sud, tandis que la Turquie place ses pions.Tous convoitent les immenses réserves de matières premières de l’Asie centrale, région aussi grande que l’UE mais peuplée seulement de quelque 80 millions d’habitants.”Vos pays sont dotés d’immenses ressources. Ces matières premières sont l’élément vital de la future économie mondiale”, a déclaré Mme Van der Leyen, rappelant que “l’autonomie de l’Europe en matière de matières premières est notre intérêt stratégique”.- Premier investisseur -L’hôte ouzbek du sommet, Chavkat Mirzioïev, a loué la “transformation profonde et durable de l’Asie centrale”, rappelant qu’il était “impensable” il y a peu de voir les présidents centrasiatiques “représenter ensemble la région devant les dirigeants européens”.Pour l’Asie centrale, qui tente d’apparaître comme un pôle uni après trois décennies de tensions, ce rapprochement avec l’UE permet d’obtenir ce que les puissances russe et chinoise ne peuvent lui fournir, notamment certaines technologies de pointe.Premier investisseur régional (40% du total), l’UE est également, avec environ 550 millions d’euros pour la période 2021-2027, le premier fournisseur d’aide au développement dans cette région particulièrement vulnérable au changement climatique, recouverte de déserts et de montagnes.Mme Van der Leyen a insisté sur l'”offre différente de l’Europe”, maintenant le crédo européen de “partenariat sans conditions” pour se démarquer de la Chine, qui détient la dette de nombreux pays centrasiatiques, ou de la Russie, fournisseur d’énergie et d’armement.Mais ces deux dernières puissances restent difficiles à déloger et affermissent leur présence, Pékin octroyant des milliards de dollars de prêts pour construire des infrastructures tandis que Moscou fait valoir ses liens historiques, hérités de l’URSS.Au printemps dernier, en Ouzbékistan, le président russe Vladimir Poutine s’était offensé des actions des Américains et des Européens “qui tentent de perturber nos liens commerciaux, de coopération et culturels traditionnellement étroits”.- Corridor transcaspien -Ursula von der Leyen a également rappelé la nécessité de faire avancer son projet de corridor de transport transcaspien, route commerciale contournant la Russie et reliant l’Europe à l’Asie via la mer Caspienne, menacée d’ensablement et très polluée.Car sous réserve d’investir dans les infrastructures, son positionnement stratégique permettrait d’accélérer les flux commerciaux entre l’Asie et l’Europe. M. Mirzioïev a rappelé les difficultés logistiques à surmonter pour relier les deux régions.Si l’UE est le deuxième partenaire commercial de l’Asie centrale (22,6% du total), ce chiffre cache cependant de grandes disparités entre les pays.De plus, la récente hausse des échanges commerciaux entre l’UE et l’Asie centrale masque un phénomène contre lequel les Européens ont grand mal à lutter: la réexportation de produits sous sanctions occidentales vers la Russie.Lors de ce sommet, la question des droits humains dans ces États encore largement autoritaires, dont l’Ouzbékistan, pays hôte, semble passer au second plan, alors que la situation se dégrade selon plusieurs ONG, qui déplorent l’emprisonnement d’opposants et de journalistes.burs-bk/bur/pop/mba

Corée du Sud: Yoon Suk Yeol, de procureur star à président destitué

Antiféministe et résolument anti-Pyongyang, l’ancien procureur vedette Yoon Suk Yeol a sombré dans l’impopularité depuis son accession à la présidence sud-coréenne, entre scandales familiaux et débâcle électorale, jusqu’à se risquer à un coup de force qui lui a coûté son titre.La Cour constitutionnelle a confirmé vendredi à l’unanimité la motion de destitution contre M. Yoon, le chassant ainsi définitivement du pouvoir, quatre mois après sa tentative manquée d’instaurer la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre.Ce conservateur de 64 ans, alors novice en politique, arrive au pouvoir en 2022 en remportant la présidentielle la plus serrée de l’histoire du pays, fort de sa réputation d’ancien procureur superstar.Antiféministe assumé, tenant d’une ligne de fermeté avec la Corée du Nord et, au contraire, d’un rapprochement avec l’ex-colonisateur japonais malgré un fort ressentiment national, il ne dispose jamais de la majorité à l’Assemblée, qui torpille tous ses projets.Acculé et à la peine dans les sondages, il finit le 3 décembre par décréter la loi martiale à la surprise générale, en dénonçant une “dictature parlementaire” de l’opposition, du jamais vu depuis les années 1980.Le dirigeant conservateur se justifie en disant son désir de protéger la Corée du Sud des “forces communistes nord-coréennes” et d'”éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.- Une carrière au parquet -Avant d’entrer en politique sur le tard, Yoon Suk Yeol, né à Séoul le 18 décembre 1960 de parents universitaires, effectue toute sa carrière au parquet.Il joue un rôle-clé dans l’enquête pour abus de pouvoir et corruption qui aboutit en 2017 à la destitution de l’ex-présidente Park Geun-hye puis à son incarcération.La même année, il est nommé procureur de Séoul. Sous sa direction, le parquet met en examen pour malversations en tout genre une centaine de dignitaires, dont un ex-président, un ex-ministre et plusieurs ex-chefs des services secrets. Plusieurs suspects se suicident en prison.Il devient procureur général en 2019. Deux ans plus tard, surfant sur sa grande popularité, il démissionne, annonce sa candidature à la présidentielle et rejoint le Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite).Il promet de supprimer le ministère de l’Egalité des sexes, à l’avant-garde du progrès pour les Sud-Coréennes depuis 2001. Un engagement qu’il ne pourra jamais honorer, faute de majorité parlementaire. Yoon Suk Yeol réussira en revanche à renforcer l’alliance avec les Etats-Unis, face aux menaces de Pyongyang.A la présidence, sa réputation est vite ternie par une série de scandales. A commencer par la bousculade de Halloween à Séoul en octobre 2022 qui fait plus de 150 morts. Le drame est imputé à une cascade de négligences de la part des autorités.- “Marie-Antoinette” -On lui reproche d’abuser de son droit de veto, notamment pour bloquer une enquête parlementaire sur une affaire de manipulation de cours impliquant son épouse Kim Keon-hee.La réputation de la première dame sud-coréenne prend un nouveau coup en 2023 lorsqu’elle est filmée à son insu en train d’accepter un sac à main de marque d’une valeur de 2.200 dollars en cadeau.Un politicien provoque alors la fureur du président en comparant Kim Keon-hee à Marie-Antoinette, l’épouse du roi de France Louis XVI connue pour son fastueux train de vie. Le sobriquet est repris par la propagande de la Corée du Nord dans des tracts envoyés par ballons vers le Sud.M. Yoon, qui n’a pas d’enfants et aime les chiens, est éclaboussé et son soutien populaire s’érode à grande vitesse. Ce qui se traduit en avril 2024 par une cuisante défaite aux législatives, d’où le PPP sort avec seulement 108 sièges sur 300 à l’Assemblée nationale.Yoon Suk Yeol est devenu vendredi le deuxième président de l’histoire sud-coréenne à être destitué, après Park Geun-hye, celle-là même dont il avait, en tant que procureur, provoqué la chute.