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“Comme vivre en enfer” : à Mandalay en Birmanie, un monastère bouddhiste dévasté par le séisme

“Cela me rend triste de les voir détruits” : U Wayama, moine bouddhiste aux cheveux grisonnants, constate les dégâts sur les bâtiments de son monastère de Mandalay en Birmanie, proche de l’épicentre du séisme qui a tué au moins 2.700 personnes dans ce pays déjà en proie à la guerre civile.Autour de lui s’affairent des …

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Trump et Musk essuient un premier revers électoral dans le Wisconsin

Le président américain Donald Trump a fait face mardi à un premier revers électoral avec l’élection d’une juge progressiste dans le Wisconsin, un scrutin habituellement d’ampleur locale, marqué cette fois-ci par la forte implication d’Elon Musk.Susan Crawford, soutenue par les démocrates, a remporté un siège pour dix ans à la Cour suprême de cet Etat de la région des Grands lacs, selon les projections de plusieurs médias américains. Elle faisait face à Brad Schimel, soutenu par Donald Trump et le multimilliardaire Elon Musk, et dont la victoire aurait fait basculer la haute instance du Wisconsin du côté conservateur.En Floride, deux législatives partielles ont également eu lieu mardi dans des circonscriptions solidement ancrées à droite et qui resteront dans l’escarcelle des républicains, selon les projections de plusieurs médias.Le président s’est félicité mardi soir sur sa plateforme Truth Social des deux “larges” victoires de son camp en Floride, mettant en avant son “soutien” aux candidats. Il n’a en revanche pas commenté le résultat pour la Cour suprême du Wisconsin, préférant y retenir l’adoption, par un référendum organisé le même jour, d’une mesure obligeant les électeurs à présenter une pièce d’identité avec photo afin de pouvoir voter.”C’est une grande victoire pour les républicains, peut-être la plus grande de la soirée”, a-t-il écrit.- “Le plus important” -Elon Musk s’est lui aussi contenté de saluer sur X l’issue de ce référendum, “c’était le plus important”, avant de faire une allusion à Susan Crawford en évoquant la “corruption du système judiciaire”.Le patron de Tesla et Space X craint un potentiel rééquilibrage par la Cour suprême locale dans le découpage des circonscriptions électorales, en faveur des démocrates. Etat pivot, le Wisconsin avait été remporté par Donald Trump à la présidentielle de novembre.”C’est l’une de ces situations étranges où une petite élection en apparence pourrait déterminer le destin de la civilisation occidentale”, avait lancé Elon Musk mardi.Le président républicain avait, lui, publié lundi sur Truth Social un message de soutien à Brad Schimel. Il s’était surtout attaqué à Susan Crawford, qui serait, selon lui, “un DESASTRE pour le Wisconsin et pour les Etats-Unis d’Amérique”.Un peu plus de deux mois après le début de son mandat, les enquêtes d’opinion donnent une baisse relative de la popularité de Donald Trump et ces élections dans le Wisconsin et en Floride étaient les premières véritables épreuves auxquelles il faisait face dans les urnes depuis novembre.- “Nos tribunaux ne sont pas à vendre” -En Floride, les républicains s’inquiétaient face à des sondages qui montraient une course plus serrée qu’attendu dans l’une des circonscriptions, alors qu’elle avait été remportée avec plus de 30 points d’écart à l’automne.Le trumpiste Randy Fine a bien gagné mardi le siège en jeu à la Chambre des représentants face au démocrate Josh Weil, mais avec une avance bien plus mince qu’il y a quelques mois.Ces résultats ont “de quoi donner des sueurs froides à mes collègues républicains”, a déclaré sur la chaîne MSNBC le responsable de la minorité démocrate à la Chambre des représentants Hakeem Jeffries, alors que l’opposition peine à se faire entendre depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.”Le Wisconsin bat le milliardaire”, a réagi sur X Tim Walz, colistier de Kamala Harris lors de la dernière présidentielle, en référence à Elon Musk, qui avait pesé de tout son poids médiatique et financier dans la campagne.Le sénateur Bernie Sanders, figure de la gauche américaine, a félicité Susan Crawford pour avoir “vaincu la personne la plus riche au monde” et “donné un exemple à tout le pays”.”Les habitants du Wisconsin ont repoussé aujourd’hui (mardi) une attaque sans précédent contre notre démocratie”, s’est félicitée la magistrate devant ses partisans. “Ils se sont levés et ont dit haut et fort que la justice n’avait pas de prix. Nos tribunaux ne sont pas à vendre”. 

Mort à 65 ans Val Kilmer, anti-héros hollywoodien de “Top Gun” aux “Doors”

Ennemi juré de Tom Cruise dans “Top Gun” et inoubliable Jim Morrison pour Olivier Stone, l’acteur américain Val Kilmer est mort à 65 ans aux Etats-Unis, après une carrière en dents de scie qui faisait de lui une figure singulière à Hollywood.”Une fois que vous êtes une star, vous l’êtes pour toujours mais à quel niveau de célébrité? J’ai joué dans quelques films importants et magnifiques et j’ai connu beaucoup de succès mais je n’ai jamais consolidé ce statut”, déclarait en 2012 au Hollywood Reporter celui qui avait aussi revêtu la cape de Batman en 1995 dans “Batman Forever”.Diminué depuis 2014 par un cancer de la gorge qui l’avait privé de sa voix, l’acteur à la mâchoire carrée et au regard perçant a été emporté par une pneumonie, a déclaré mardi soir sa fille Mercedes Kilmer au New York Times. Ce natif de Los Angeles avait débuté sa carrière dans un registre comique, qu’il a vite délaissé, en campant un crooner contrarié dans “Top Secret” (1984), parodie de film d’espionnage des réalisateurs de “Y a-t-il un pilote dans l’avion”.Sa renommée explose deux ans plus tard quand Tony Scott lui confie le rôle du méchant dans “Top Gun” où il campe un pilote casse-cou et sadique face à Tom Cruise. Il reprendra ce personnage mythique d'”Iceman” dans “Top Gun: Maverick” en 2022, aidé par la technologie pour parer à ses difficultés d’élocution liées au cancer.  C’est en 1991, devant la caméra d’Oliver Stone, que cet artiste avait décroché son premier grand rôle en redonnant vie au chanteur des Doors Jim Morrison, interprétant lui-même plusieurs des morceaux de cette légende du rock des années 60.- “L’Homme qu’Hollywood adore haïr” -D’autres collaborations avec des grands noms du 7e art avait succédé. Val Kilmer avait notamment joué un braqueur de banques dans “Heat” de Michael Mann en 1995, un autre énorme succès mondial dans les salles où il côtoyait Al Pacino et Robert de Niro. “En travaillant avec Val sur +Heat+, je n’ai cessé d’admirer sa gamme, sa formidable variété dans sa capacité à posséder et exprimer son personnage”, a réagi le réalisateur Michael Mann après l’annonce de son décès. “Après avoir lutté tant d’années contre la maladie tout en gardant le moral, c’est une nouvelle extrêmement triste”, a-t-il ajouté dans un communiqué.En 1996, dans “L’île du Dr Moreau”, Val Kilmer partage cette fois l’affiche avec le monstre sacré Marlon Brando mais l’échec commercial du film va marquer le début de son déclin et forger son image de diva ingérable. Des images du tournage, tirées du récent documentaire “Val”, montraient ainsi une dispute entre l’acteur et le réalisateur John Frankenheimer.A la même période, une couverture de la revue spécialisée Entertainment Weekly le présente comme “L’homme qu’Hollywood adore haïr”.Ses apparitions sur grand écran vont alors s’espacer et se réduire à des seconds rôles comme dans “Pollock” (2000) ou “Alexandre” d’Oliver Stone en 2004, même s’il conservera une certaine aura à Hollywood. “La plupart des acteurs savent qu’il y a chez Val quelque chose de différent qui attire le regard”, déclarait Oliver Stone en 2007 dans une interview.”Tu étais une personne intelligente, stimulante, courageuse, un pétard ultra-créatif. On n’en fait plus des comme ça”, a salué mercredi sur Instagram l’acteur américain Josh Brolin.Sur X, les hommages d’anonymes se succédaient mercredi sous son dernier message publié le 22 mars. Sur son site internet, Val Kilmer avait indiqué avoir “vécu une vie magnifique”. “Pendant plus d’un demi-siècle, j’ai perfectionné mon art, quel que soit le médium”, avait écrit celui qui avait été marqué à jamais par la perte de son frère cadet, mort noyé dans une piscine en 1977. Dans son interview au “Hollywood Reporter” en 2012, Val Kilmer avait jeté un regard sans fard sur sa vie d’acteur. “Mon plan de carrière était d’avoir de la chance et c’est ce qui s’est passé et c’était génial”, déclarait-il. “Et mon deuxième plan de carrière a été d’être de nouveau chanceux et cette fois-là ça n’a pas marché”.bur-nr-sdu-jt/mch/pz

Mort à 65 ans Val Kilmer, anti-héros hollywoodien de “Top Gun” aux “Doors”

Ennemi juré de Tom Cruise dans “Top Gun” et inoubliable Jim Morrison pour Olivier Stone, l’acteur américain Val Kilmer est mort à 65 ans aux Etats-Unis, après une carrière en dents de scie qui faisait de lui une figure singulière à Hollywood.”Une fois que vous êtes une star, vous l’êtes pour toujours mais à quel niveau de célébrité? J’ai joué dans quelques films importants et magnifiques et j’ai connu beaucoup de succès mais je n’ai jamais consolidé ce statut”, déclarait en 2012 au Hollywood Reporter celui qui avait aussi revêtu la cape de Batman en 1995 dans “Batman Forever”.Diminué depuis 2014 par un cancer de la gorge qui l’avait privé de sa voix, l’acteur à la mâchoire carrée et au regard perçant a été emporté par une pneumonie, a déclaré mardi soir sa fille Mercedes Kilmer au New York Times. Ce natif de Los Angeles avait débuté sa carrière dans un registre comique, qu’il a vite délaissé, en campant un crooner contrarié dans “Top Secret” (1984), parodie de film d’espionnage des réalisateurs de “Y a-t-il un pilote dans l’avion”.Sa renommée explose deux ans plus tard quand Tony Scott lui confie le rôle du méchant dans “Top Gun” où il campe un pilote casse-cou et sadique face à Tom Cruise. Il reprendra ce personnage mythique d'”Iceman” dans “Top Gun: Maverick” en 2022, aidé par la technologie pour parer à ses difficultés d’élocution liées au cancer.  C’est en 1991, devant la caméra d’Oliver Stone, que cet artiste avait décroché son premier grand rôle en redonnant vie au chanteur des Doors Jim Morrison, interprétant lui-même plusieurs des morceaux de cette légende du rock des années 60.- “L’Homme qu’Hollywood adore haïr” -D’autres collaborations avec des grands noms du 7e art avait succédé. Val Kilmer avait notamment joué un braqueur de banques dans “Heat” de Michael Mann en 1995, un autre énorme succès mondial dans les salles où il côtoyait Al Pacino et Robert de Niro. “En travaillant avec Val sur +Heat+, je n’ai cessé d’admirer sa gamme, sa formidable variété dans sa capacité à posséder et exprimer son personnage”, a réagi le réalisateur Michael Mann après l’annonce de son décès. “Après avoir lutté tant d’années contre la maladie tout en gardant le moral, c’est une nouvelle extrêmement triste”, a-t-il ajouté dans un communiqué.En 1996, dans “L’île du Dr Moreau”, Val Kilmer partage cette fois l’affiche avec le monstre sacré Marlon Brando mais l’échec commercial du film va marquer le début de son déclin et forger son image de diva ingérable. Des images du tournage, tirées du récent documentaire “Val”, montraient ainsi une dispute entre l’acteur et le réalisateur John Frankenheimer.A la même période, une couverture de la revue spécialisée Entertainment Weekly le présente comme “L’homme qu’Hollywood adore haïr”.Ses apparitions sur grand écran vont alors s’espacer et se réduire à des seconds rôles comme dans “Pollock” (2000) ou “Alexandre” d’Oliver Stone en 2004, même s’il conservera une certaine aura à Hollywood. “La plupart des acteurs savent qu’il y a chez Val quelque chose de différent qui attire le regard”, déclarait Oliver Stone en 2007 dans une interview.”Tu étais une personne intelligente, stimulante, courageuse, un pétard ultra-créatif. On n’en fait plus des comme ça”, a salué mercredi sur Instagram l’acteur américain Josh Brolin.Sur X, les hommages d’anonymes se succédaient mercredi sous son dernier message publié le 22 mars. Sur son site internet, Val Kilmer avait indiqué avoir “vécu une vie magnifique”. “Pendant plus d’un demi-siècle, j’ai perfectionné mon art, quel que soit le médium”, avait écrit celui qui avait été marqué à jamais par la perte de son frère cadet, mort noyé dans une piscine en 1977. Dans son interview au “Hollywood Reporter” en 2012, Val Kilmer avait jeté un regard sans fard sur sa vie d’acteur. “Mon plan de carrière était d’avoir de la chance et c’est ce qui s’est passé et c’était génial”, déclarait-il. “Et mon deuxième plan de carrière a été d’être de nouveau chanceux et cette fois-là ça n’a pas marché”.bur-nr-sdu-jt/mch/pz

Trump prêt à lancer la mère de toutes les batailles commerciales

Donald Trump doit lancer mercredi la mère de toutes les batailles commerciales, celle qu’il ne cesse de promettre depuis sa campagne, avec de nouveaux droits de douanes censés inaugurer un “âge d’or” de l’Amérique mais qui pourraient faire chavirer l’économie mondiale.L’imprévisible président américain était encore occupé mardi, selon sa porte-parole, à “peaufiner” son projet, dont la teneur autant que l’ampleur restent mystérieuses.”Demain, c’en sera fini de dépouiller l’Amérique”, a déclaré Karoline Leavitt, indiquant que les nouvelles taxes entreraient en vigueur “immédiatement”.Elles doivent être exposées mercredi, “jour de la libération”, selon Donald Trump, à 16H00 heure locale (20H00 GMT) à la Maison Blanche. Donc juste après la fermeture de la Bourse de New York, qui a déjà commencé à tanguer comme d’autres places à travers le monde.Mercredi matin, les marchés retenaient leur souffle avant les annonces du président américain. A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé en petite hausse de 0,28%. La Bourse de Séoul a, elle, lâché 0,62%.Même ambivalence sur les places chinoises: vers 07H15 GMT, l’indice hongkongais Hang Seng reculait de 0,02%, l’indice composite de Shanghai grignotait quelque 0,05% et celui de Shenzhen 0,09%.De leur côté, les marchés européens étaient en repli dans les premiers échanges. La Bourse de Paris perdait 0,63%, Francfort 0,74%, Londres 0,23% et Milan 0,62%.L’exécutif américain n’a pas commenté les diverses options circulant dans la presse à moins de 24 heures de l’annonce.Les Etats-Unis imposeront-ils une taxe unique de 20% sur toutes les importations? Des droits de douanes taillés sur mesure selon les pays d’où proviennent les marchandises? Ou opteront-ils pour un prélèvement plus modéré concentré sur un groupe restreint d’Etats, hypothèse révélée par le Wall Street Journal?L’impact sur l’économie mondiale pourrait être phénoménal. En 2024, les importations des Etats-Unis ont atteint quelque 3.300 milliards de dollars, un montant supérieur au Produit intérieur brut annuel de la France.- “Très gentil” -Le républicain de 78 ans a semé le doute en assurant lundi qu’il serait “très gentil” avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis.Lesquels tentent de se préparer en mêlant discours de fermeté, ouverture au dialogue et gestes d’apaisement.Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a dit que son pays serait “très réfléchi” quand il s’agira de répliquer aux “mesures injustifiées du gouvernement américain”.”Nous ne voulons pas nécessairement prendre des mesures de représailles”, mais “nous disposons d’un plan solide pour le faire si nécessaire”, a de son côté prévenu la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Certains espèrent un traitement indulgent, comme le Vietnam qui a annoncé réduire ses droits de douane sur une série de biens.Londres travaille aussi “d’arrache-pied” pour arriver à un traité commercial bilatéral avec Washington, permettant d’éviter un matraquage douanier, “mais il est probable qu’il y aura des droits de douane”, a dit le Premier ministre britannique Keir Starmer.D’autres grands exportateurs tentent de forger des alliances afin de peser face à Washington. Pékin, Tokyo et Séoul veulent par exemple “accélérer” leurs négociations en vue d’un accord de libre-échange. – Baguette magique -Politiquement, le président américain ne peut se permettre une reculade complète. Il a vendu les droits de douane – en anglais “tariffs”, “le plus beau mot du dictionnaire” selon lui – comme une baguette magique capable de réindustrialiser l’Amérique, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Fasciné par le protectionnisme en vigueur aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, Donald Trump, élu sur une promesse de faire baisser le coût de la vie, a jusqu’ici globalement balayé les risques d’inflation et de déroute boursière.Les analystes de Goldman Sachs ont exposé, dans une note, les dangers économiques liés à une avalanche de droits de douane, qui aurait le même impact négatif qu’une hausse d’impôts sur la consommation et le pouvoir d’achat.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a déjà augmenté les droits de douane sur les produits venant de Chine, sur une partie des marchandises en provenance des voisins mexicain et canadien, de même que sur tout l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis.Dès mardi, le gouvernement mexicain a abaissé sa prévision de croissance pour 2025, invoquant les incertitudes liées aux “tensions commerciales” avec son principal partenaire économique. Le PIB mexicain est attendu dans une fourchette de 1,5% à 2,3%, contre 2% à 3% précédemment.Jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit également d’imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger, ainsi que les pièces détachées.

Trump prêt à lancer la mère de toutes les batailles commerciales

Donald Trump doit lancer mercredi la mère de toutes les batailles commerciales, celle qu’il ne cesse de promettre depuis sa campagne, avec de nouveaux droits de douanes censés inaugurer un “âge d’or” de l’Amérique mais qui pourraient faire chavirer l’économie mondiale.L’imprévisible président américain était encore occupé mardi, selon sa porte-parole, à “peaufiner” son projet, dont la teneur autant que l’ampleur restent mystérieuses.”Demain, c’en sera fini de dépouiller l’Amérique”, a déclaré Karoline Leavitt, indiquant que les nouvelles taxes entreraient en vigueur “immédiatement”.Elles doivent être exposées mercredi, “jour de la libération”, selon Donald Trump, à 16H00 heure locale (20H00 GMT) à la Maison Blanche. Donc juste après la fermeture de la Bourse de New York, qui a déjà commencé à tanguer comme d’autres places à travers le monde.Mercredi matin, les marchés retenaient leur souffle avant les annonces du président américain. A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé en petite hausse de 0,28%. La Bourse de Séoul a, elle, lâché 0,62%.Même ambivalence sur les places chinoises: vers 07H15 GMT, l’indice hongkongais Hang Seng reculait de 0,02%, l’indice composite de Shanghai grignotait quelque 0,05% et celui de Shenzhen 0,09%.De leur côté, les marchés européens étaient en repli dans les premiers échanges. La Bourse de Paris perdait 0,63%, Francfort 0,74%, Londres 0,23% et Milan 0,62%.L’exécutif américain n’a pas commenté les diverses options circulant dans la presse à moins de 24 heures de l’annonce.Les Etats-Unis imposeront-ils une taxe unique de 20% sur toutes les importations? Des droits de douanes taillés sur mesure selon les pays d’où proviennent les marchandises? Ou opteront-ils pour un prélèvement plus modéré concentré sur un groupe restreint d’Etats, hypothèse révélée par le Wall Street Journal?L’impact sur l’économie mondiale pourrait être phénoménal. En 2024, les importations des Etats-Unis ont atteint quelque 3.300 milliards de dollars, un montant supérieur au Produit intérieur brut annuel de la France.- “Très gentil” -Le républicain de 78 ans a semé le doute en assurant lundi qu’il serait “très gentil” avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis.Lesquels tentent de se préparer en mêlant discours de fermeté, ouverture au dialogue et gestes d’apaisement.Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a dit que son pays serait “très réfléchi” quand il s’agira de répliquer aux “mesures injustifiées du gouvernement américain”.”Nous ne voulons pas nécessairement prendre des mesures de représailles”, mais “nous disposons d’un plan solide pour le faire si nécessaire”, a de son côté prévenu la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Certains espèrent un traitement indulgent, comme le Vietnam qui a annoncé réduire ses droits de douane sur une série de biens.Londres travaille aussi “d’arrache-pied” pour arriver à un traité commercial bilatéral avec Washington, permettant d’éviter un matraquage douanier, “mais il est probable qu’il y aura des droits de douane”, a dit le Premier ministre britannique Keir Starmer.D’autres grands exportateurs tentent de forger des alliances afin de peser face à Washington. Pékin, Tokyo et Séoul veulent par exemple “accélérer” leurs négociations en vue d’un accord de libre-échange. – Baguette magique -Politiquement, le président américain ne peut se permettre une reculade complète. Il a vendu les droits de douane – en anglais “tariffs”, “le plus beau mot du dictionnaire” selon lui – comme une baguette magique capable de réindustrialiser l’Amérique, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Fasciné par le protectionnisme en vigueur aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, Donald Trump, élu sur une promesse de faire baisser le coût de la vie, a jusqu’ici globalement balayé les risques d’inflation et de déroute boursière.Les analystes de Goldman Sachs ont exposé, dans une note, les dangers économiques liés à une avalanche de droits de douane, qui aurait le même impact négatif qu’une hausse d’impôts sur la consommation et le pouvoir d’achat.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a déjà augmenté les droits de douane sur les produits venant de Chine, sur une partie des marchandises en provenance des voisins mexicain et canadien, de même que sur tout l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis.Dès mardi, le gouvernement mexicain a abaissé sa prévision de croissance pour 2025, invoquant les incertitudes liées aux “tensions commerciales” avec son principal partenaire économique. Le PIB mexicain est attendu dans une fourchette de 1,5% à 2,3%, contre 2% à 3% précédemment.Jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit également d’imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger, ainsi que les pièces détachées.

En pleine campagne au Yémen, Trump dépêche un deuxième porte-avions au Moyen-Orient

Les Etats-Unis ont annoncé mardi l’envoi d’un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, dans un contexte de tension accrue avec les rebelles houthis du Yémen, qui perturbent la navigation en mer Rouge.Le porte-avions Harry S. Truman, déjà sur place, sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, “afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région”, a annoncé le porte-parole du ministère américain de la Défense, Sean Parnell.Dans son communiqué, le Pentagone n’a pas précisé de date, ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals. La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l’Iran, ont revendiqué le mois dernier plusieurs attaques contre le Harry S. Truman en mer Rouge. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une nouvelle attaque contre le porte-avions, “la troisième en 24 heures”, selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n’a pas confirmé ces attaques.Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, perturbant l’accès au canal de Suez, qui assure 12% du trafic maritime mondial. Ils affirment s’en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.  Nombre de bâtiments cherchant à rejoindre la Méditerranée depuis l’océan Indien doivent en conséquence contourner le continent africain, par le cap de Bonne-espérance. Le ministre américaine de la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région “d’escadrons additionnels et d’autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien”, selon le porte-parole du Pentagone.Des images satellite de Planet Labs montraient mercredi matin la présence de six bombardiers stratégiques furtifs B-2 sur le tarmac de la base aérienne de Diego Garcia, sur les îles Chagos, territoire britannique de l’océan Indien.- “Le plus dur est à venir” -Sur place au Yémen, les Houthis ont fait état mercredi d’un nouveau bilan de quatre morts et trois blessés dans des frappes mardi soir sur Hodeida, dans l’ouest du pays, qu’ils ont attribuées à Washington.Le 15 mars, les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles yéménites continueraient à viser des navires.”Ces frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces”, a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, évoquant le chiffre de “plus de 200 frappes réussies”.De son côté, le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que “le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran”.”Nos attaques continueront jusqu’à ce qu’ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation”, a promis le président américain.Fin mars, l’Iran s’était dit ouvert à des négociations “indirectes” avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, l’un des grands sujets de discorde entre les deux pays.Téhéran assure ne pas chercher à se doter de l’arme nucléaire, mais que le pays “n’aura d’autre choix que de le faire” en cas d’attaque.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Le pays rejette ces allégations et affirme que son programme n’existe qu’à des fins civiles, notamment pour l’énergie.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait promis plus tôt une “riposte ferme” de l’Iran si le pays était bombardé.

En pleine campagne au Yémen, Trump dépêche un deuxième porte-avions au Moyen-Orient

Les Etats-Unis ont annoncé mardi l’envoi d’un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, dans un contexte de tension accrue avec les rebelles houthis du Yémen, qui perturbent la navigation en mer Rouge.Le porte-avions Harry S. Truman, déjà sur place, sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, “afin de continuer à promouvoir la stabilité …

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Royaume-Uni: l’autorisation de voyage électronique s’impose aux visiteurs européens

Pour la première fois mercredi, les touristes européens qui entrent au Royaume-Uni doivent être munis de leur autorisation de voyage électronique (ETA), un document numérique payant obtenu au préalable, censé renforcer la sécurité aux frontières britanniques.Après avoir imposé en janvier ce système aux ressortissants d’une cinquantaine de pays et territoires, dont les Etats-Unis, le Canada et l’Australie, c’est au tour des voyageurs d’une trentaine de pays européens de devoir se munir de ce sésame pour le Royaume-Uni, qui a quitté l’UE il y a cinq ans avec le Brexit.Tous devront remplir avant leur voyage un questionnaire en ligne, avant de s’acquitter d’une somme de 10 livres (12 euros). Celle-ci sera portée à 16 livres, soit environ 19 euros, à partir du 9 avril.Désormais, toute personne qui se rendra au Royaume-Uni devra soit être munie d’un visa, soit d’une ETA, exigée dans leur gare ou aéroport de départ.”Si vous n’êtes pas un ressortissant d’un pays soumis à un visa, un citoyen britannique ou irlandais, alors nous voulons récolter vos informations avant le départ pour vérifier que vous êtes autorisé à voyager au Royaume-Uni”, a expliqué mardi Phil Douglas, directeur général de la police britannique aux frontières.Cette démarche est “incroyablement facile” à réaliser, et permettra d’accélérer les contrôles des voyageurs à l’arrivée sur le sol britannique via des portiques automatisés, a-t-il assuré.A l’exception de l’Irlande, tous les ressortissants des pays de l’Union européenne (UE), mineurs ou majeurs, sont concernés, sauf ceux munis d’un visa (travail, études…). Leur ETA sera valable deux ans.Pour l’obtenir, ils doivent télécharger une application dédiée, “UK ETA” ou, à défaut, se rendre sur le site du gouvernement britannique, gov.uk.Cette démarche est similaire à celle de l’ESTA américain, dont le prix est équivalent.- “Période transitoire” -Il y aura, selon Phil Douglas, une “période transitoire” avec une forme de tolérance, qui devrait durer jusqu’en “septembre ou en octobre”. Mais “après cela, une personne n’aura plus le droit de monter dans l’avion ou le train pour venir au Royaume-Uni” sans son autorisation électronique.Le gouvernement britannique justifie cette mesure par la nécessité de “sécuriser les frontières”, en “numérisant le système d’immigration”.L’ETA a été lancé en 2023, d’abord pour les citoyens du Qatar, puis dans les autres pays du Golfe.Les ressortissants de pays notamment asiatiques ou africains comme l’Inde, l’Afghanistan, le Cameroun ou l’Egypte, restent eux soumis au traditionnel système de visa.Le gouvernement recommande de demander son ETA au moins trois jours ouvrés avant son voyage, des vérifications supplémentaires étant requises dans certains rares cas.Pour cela, le voyageur doit fournir une photo de son passeport, de son visage, et répondre à une série de questions. La démarche prend moins de dix minutes et l’autorisation de voyage, liée numériquement au passeport, est généralement accordée en quelques instants, selon le ministère britannique de l’Intérieur.Cette autorisation permet de séjourner au Royaume-Uni pendant six mois maximum. Elle autorise un nombre de voyages illimités pendant deux ans, mais la demande doit être renouvelée s’il y a changement de passeport.La plupart des personnes en transit au Royaume-Uni devront également s’en acquitter, sauf celles qui passeront par certains aéroports comme Heathrow ou celui de Manchester, où ils n’ont pas besoin de passer les contrôles aux frontières britanniques à l’atterrissage.L’UE prévoit de mettre en place le même type de système, avec ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), une autorisation pour voyager dans 30 pays européens, dont l’entrée en vigueur devrait intervenir en 2026.