AFP World

Netanyahu appelle le Hamas à déposer les armes, propose l’exil à ses chefs

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter la bande de Gaza, à l’heure où son armée bombarde sans cesse le territoire palestinien.L’une des frappes israéliennes a visé une maison et une tente abritant des déplacés à Khan Younès (sud), faisant …

Netanyahu appelle le Hamas à déposer les armes, propose l’exil à ses chefs Read More »

Netanyahu appelle le Hamas à déposer les armes, propose l’exil à ses chefs

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter la bande de Gaza, à l’heure où son armée bombarde sans cesse le territoire palestinien.L’une des frappes israéliennes a visé une maison et une tente abritant des déplacés à Khan Younès (sud), faisant huit morts dont cinq enfants, au premier jour de l’Aïd al-Fitr, la fête marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan, selon Mahmoud Bassal, porte-parole des secours. “Le monde fête l’Aïd pendant que nous envoyons nos fils et nos enfants à la morgue. Combien de temps cette situation va-t-elle durer?”, s’écrie à la morgue de l’hôpital Nasser, Mohamed al-Qadi, qui a perdu sa sÅ“ur et son neveu dans le bombardement de Khan Younès.Une trêve fragile, entrée en vigueur le 19 janvier, s’est effondrée le 18 mars lorsque Israël a repris ses raids aériens et son offensive terrestre à Gaza pour pousser selon M. Netanyahu, le Hamas à libérer les derniers otages israéliens.La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 contre Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire palestinien en 2007.Le Hamas et Israël ont indiqué samedi avoir reçu une nouvelle proposition de trêve des médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- visant à rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre et toujours retenus à Gaza. “En ce qui concerne le Hamas à Gaza, la pression militaire fonctionne (…) Nous pouvons voir des brèches commencer à apparaître” dans le cadre des négociations indirectes, a dit M. Netanyahu au début d’une réunion de son cabinet.”Le Hamas doit déposer les armes. Ses dirigeants seront (alors) autorisés à partir”, a-t-il souligné. – Secouristes tués -Samedi, un haut responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a indiqué que son mouvement avait approuvé une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs et exhorté Israël à la soutenir.Il a affirmé toutefois que “les armes de résistance” étaient “une ligne rouge”. Israël a confirmé avoir reçu la proposition et souligné qu’il avait soumis une contre-proposition en réponse, sans autre précision.L’accord de cessez-le-feu a été arraché par les médiateurs après des mois de difficiles négociations. Des tractations sur les modalités de la poursuite de cet accord n’avaient pas permis de combler le fossé entre les belligérants.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 sont décédées selon l’armée.En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d’envergure qui a fait au moins 50.277 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.Dimanche, le Croissant-Rouge palestinien a dit avoir retrouvé les corps de 15 secouristes tués par des tirs de l’armée israélienne le 23 mars sur des ambulances à Rafah (sud). L’armée israélienne a reconnu avoir tiré sur des ambulances après avoir jugé ces véhicules “suspects”.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est “outrée” par ces morts, selon un communiqué.La guerre a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien pauvre, où vivent dans des conditions très dures les quelque 2,4 millions d’habitants, plusieurs fois déplacés. En pleine trêve, Israël a interdit à partir du 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. – “Mettre fin aux frappes” -Lors d’un entretien téléphonique, le président français Emmanuel Macron a appelé M. Netanyahu à “mettre fin aux frappes sur Gaza et à revenir au cessez-le-feu”.En Israël, l’armée a indiqué avoir activé les sirènes d’alerte antiaériennes dans plusieurs régions avant qu’elle n’annonce l’interception d’un missile tiré depuis le Yémen, “avant qu’il ne pénètre en territoire israélien”.Les rebelles houthis au Yémen, qui affirment agir en solidarité avec les Palestiniens à Gaza, ont revendiqué le tir d’un missile en direction de l’aéroport de Tel-Aviv.Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l’humanité à Gaza, émis l’année dernière, M. Netanyahu doit se rendre en Hongrie du 2 au 6 avril.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a fermement dénoncé comme “honteuse” la décision de la CPI.

Netanyahu appelle le Hamas à déposer les armes, propose l’exil à ses chefs

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter la bande de Gaza, à l’heure où son armée bombarde sans cesse le territoire palestinien.L’une des frappes israéliennes a visé une maison et une tente abritant des déplacés à Khan Younès (sud), faisant huit morts dont cinq enfants, au premier jour de l’Aïd al-Fitr, la fête marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan, selon Mahmoud Bassal, porte-parole des secours. “Le monde fête l’Aïd pendant que nous envoyons nos fils et nos enfants à la morgue. Combien de temps cette situation va-t-elle durer?”, s’écrie à la morgue de l’hôpital Nasser, Mohamed al-Qadi, qui a perdu sa sÅ“ur et son neveu dans le bombardement de Khan Younès.Une trêve fragile, entrée en vigueur le 19 janvier, s’est effondrée le 18 mars lorsque Israël a repris ses raids aériens et son offensive terrestre à Gaza pour pousser selon M. Netanyahu, le Hamas à libérer les derniers otages israéliens.La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 contre Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire palestinien en 2007.Le Hamas et Israël ont indiqué samedi avoir reçu une nouvelle proposition de trêve des médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- visant à rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre et toujours retenus à Gaza. “En ce qui concerne le Hamas à Gaza, la pression militaire fonctionne (…) Nous pouvons voir des brèches commencer à apparaître” dans le cadre des négociations indirectes, a dit M. Netanyahu au début d’une réunion de son cabinet.”Le Hamas doit déposer les armes. Ses dirigeants seront (alors) autorisés à partir”, a-t-il souligné. – Secouristes tués -Samedi, un haut responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a indiqué que son mouvement avait approuvé une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs et exhorté Israël à la soutenir.Il a affirmé toutefois que “les armes de résistance” étaient “une ligne rouge”. Israël a confirmé avoir reçu la proposition et souligné qu’il avait soumis une contre-proposition en réponse, sans autre précision.L’accord de cessez-le-feu a été arraché par les médiateurs après des mois de difficiles négociations. Des tractations sur les modalités de la poursuite de cet accord n’avaient pas permis de combler le fossé entre les belligérants.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 sont décédées selon l’armée.En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d’envergure qui a fait au moins 50.277 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.Dimanche, le Croissant-Rouge palestinien a dit avoir retrouvé les corps de 15 secouristes tués par des tirs de l’armée israélienne le 23 mars sur des ambulances à Rafah (sud). L’armée israélienne a reconnu avoir tiré sur des ambulances après avoir jugé ces véhicules “suspects”.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est “outrée” par ces morts, selon un communiqué.La guerre a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien pauvre, où vivent dans des conditions très dures les quelque 2,4 millions d’habitants, plusieurs fois déplacés. En pleine trêve, Israël a interdit à partir du 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. – “Mettre fin aux frappes” -Lors d’un entretien téléphonique, le président français Emmanuel Macron a appelé M. Netanyahu à “mettre fin aux frappes sur Gaza et à revenir au cessez-le-feu”.En Israël, l’armée a indiqué avoir activé les sirènes d’alerte antiaériennes dans plusieurs régions avant qu’elle n’annonce l’interception d’un missile tiré depuis le Yémen, “avant qu’il ne pénètre en territoire israélien”.Les rebelles houthis au Yémen, qui affirment agir en solidarité avec les Palestiniens à Gaza, ont revendiqué le tir d’un missile en direction de l’aéroport de Tel-Aviv.Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l’humanité à Gaza, émis l’année dernière, M. Netanyahu doit se rendre en Hongrie du 2 au 6 avril.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a fermement dénoncé comme “honteuse” la décision de la CPI.

A Gaza, la fête l’Aïd el-Fitr se transforme en jour de deuil

A Gaza, l’Aïd-el-Fitr “est devenu un jour d’adieux et de funérailles” sous les bombes israéliennes, déplore Nahla Abou Matar, une mère de famille, au premier jour de cette fête marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan. “Au lieu de nous réveiller au son des takbirs (formule prononcée avant les prières, NDLR), nous nous …

A Gaza, la fête l’Aïd el-Fitr se transforme en jour de deuil Read More »

A Gaza, la fête l’Aïd el-Fitr se transforme en jour de deuil

A Gaza, l’Aïd-el-Fitr “est devenu un jour d’adieux et de funérailles” sous les bombes israéliennes, déplore Nahla Abou Matar, une mère de famille, au premier jour de cette fête marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan. “Au lieu de nous réveiller au son des takbirs (formule prononcée avant les prières, NDLR), nous nous sommes réveillés au bruit des frappes aériennes et des explosions”, décrit depuis Khan Younès (sud) cette femme de 28 ans, originaire du nord du territoire palestinien et déplacée par les combats, comme la plupart des Gazaouis. A l’aube, des milliers de personnes se sont rassemblées pour prier à travers toute la bande de Gaza, ravagée par la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien. Certains ont déroulé leur tapis de prière dans les rues, au milieu des décombres, ou dans des mosquées, aux murs effondrés. D’autres se prosternent en bordure des tentes qui parsèment le territoire pour abriter les déplacés, dans des conditions humanitaires rendues encore plus difficiles par le blocage israélien depuis le 2 mars de l’entrée de l’aide internationale. “Guide-nous sur le droit chemin, le chemin de ceux qui ont reçu Ta grâce, non de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés”: les voix qui s’unissent dans les prières sont couvertes par des tirs d’artillerie, ou l’incessant  bourdonnement des drones militaires israéliens.”L’Aïd, qui était autrefois un jour de retrouvailles et de visites familiales, est devenu un jour d’adieux et de funérailles”, regrette Mme Abou Matar. “Les mosquées où nous priions ont été réduites à des piles de décombres par les bombardements, et les lieux où nous nous rassemblions sont jonchés de ruines et de cadavres”.Dans la morgue de l’hôpital Nasser de la ville, Mohamed al-Qadi pleure devant des sacs mortuaires de plastique blanc.  Selon les secours, huit habitants d’une maison et d’une tente, dont cinq enfants, ont été tués dans la nuit par une frappe israélienne. Mohamed al-Qadi dit avoir perdu sa soeur et son neveu dans ce bombardement. “Le monde entier profite de l’Aïd pendant que nous envoyons nos fils et nos enfants à la morgue. Combien de temps cette situation va-t-elle durer?”, interpelle-t-il les journalistes.- “Plus de joie” -A Nuseirat (centre), des familles se fraient un chemin entre les tombes et les herbes hautes d’un cimetière pour venir prier sur les sépultures de leurs proches. Ce dimanche, des regards fatigués se posent sur des stèles parfois couvertes de plusieurs noms récemment écrits à la hâte, au marqueur. La campagne militaire d’Israël contre le mouvement islamiste palestinien a tué au moins 50.277 personnes à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU. L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennesAu nord du territoire, dans le quartier d’al-Rimal, à l’ouest de la ville de Gaza, Samir Dibb, 10 ans, respire la tristesse, assis devant la tente de sa famille, déplacée une fois de plus depuis la rupture par Israël, le 18 mars, de la fragile trêve entrée en vigueur deux mois auparavant. “La guerre m’a volé ce que j’avais de plus précieux, elle m’a volé ma mère”, qui a été tuée le 2 janvier 2024, dit-il, “depuis cette date, je n’éprouve plus de joie”.”Ma mère m’achetait de nouveaux vêtements et des bonbons pour l’Aïd, et j’allais avec elle à la prière”, se souvient-il. Plusieurs parents ont affirmé aux correspondants de l’AFP ne pas pouvoir, cette année, offrir ces cadeaux traditionnels à leurs enfants. “Les gens ont peur de se rendre visite, car un missile peut tomber à tout moment et tous nous tuer”, constate un autre habitant de la ville, Ezzedine Moussa, 29 ans.Sabah al-Namnam, mère de famille de 46 ans originaire de Gaza, décrit “une joie incomplète en raison de la dure réalité de la guerre et la destruction, la faim et l’oppression, des frontières fermées et d’un blocus étouffant.” “Nous nous réveillons chaque jour au son des bombardements, avec la mort qui nous entoure”, dit-elle. “Mais malgré toute cette souffrance, les enfants tiennent à vivre l’Aïd, ne serait-ce qu’un instant, comme pour tenter d’échapper, un court moment, à cette sombre réalité.”

“Furieux” contre Poutine, Trump change de ton sur l’Ukraine

Changement de ton. Le président américain, Donald Trump, s’est dit “très énervé” et “furieux” contre son homologue russe, Vladimir Poutine, sur le dossier ukrainien et menace désormais d’imposer de nouvelle taxes sur le pétrole russe, selon une interview accordée dimanche à la chaîne NBC.”Si la Russie et moi ne sommes pas capables de parvenir à un accord pour mettre un terme au bain de sang en Ukraine, et je pense que c’était la faute de la Russie (…), je vais imposer des droits de douane secondaires sur tout le pétrole qui sort de Russie”, a averti Donald Trump, dans un changement de registre vis-à-vis de Moscou alors qu’il veut mettre un terme à trois ans de conflit en Ukraine.Ces droits de douanes supplémentaires de 25% pourraient intervenir à “n’importe quel moment”, selon le président américain, qui prévoit de parler dans les prochains jours à Vladimir Poutine.Selon Giovanni Staunovo, analyste d’UBS, ces droits de douane pourraient cibler les acheteurs, dont l’Inde et la Chine, de la même manière que ceux imposés sur le pétrole vénézuélien par Donald Trump.”Nous devons cependant voir ce qui sera annoncé dans les prochains jours”, a-t-il précisé.Selon la journaliste de NBC Kristen Welker, le président américain l’a appelée pour lui faire part de sa colère concernant les commentaires de Vladimir Poutine sur le futur du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.”J’étais très énervé, furieux” contre Vladimir Poutine, lui a dit Donald Trump, selon elle.Le président américain a ajouté que Vladimir Poutine savait qu’il était en colère mais qu’il avait “une très bonne relation avec lui”, et “que la colère se dissiperait rapidement (…) s’il faisait ce qu’il fallait”. Le président russe a en effet évoqué l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, afin d’organiser une élection présidentielle “démocratique” dans ce pays, puis négocier un accord de paix avec les nouvelles autorités.- “Crime de guerre” -Kiev a accusé la Russie de “crime de guerre” après une série de frappes de drones qui ont fait au moins deux morts et touché un hôpital militaire dans la nuit de samedi à dimanche à Kharkiv, au moment où les tentatives de parvenir à une trêve patinent.La Russie a, elle, revendiqué dimanche la capture d’un village situé à sept kilomètres de la frontière administrative de la région de Dnipropetrovsk, dans le centre de l’Ukraine, une région dans laquelle les forces de Moscou n’ont encore jamais pénétré.Après trois ans de guerre qui ont fait des dizaines de milliers de morts, le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a rebattu les cartes du conflit, le président américain rompant l’isolement diplomatique imposé à Vladimir Poutine par les Occidentaux et adoptant une partie de la rhétorique russe.Son administration fait pression pour une fin rapide de la guerre, en organisant des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens, qui n’ont cependant abouti à aucune percée concrète.Les deux parties ont accepté le principe d’une trêve en mer Noire, mais Moscou a ensuite posé des conditions, notamment la levée de sanctions par les pays occidentaux, qui ne semblent pas pouvoir être acceptées à court terme.- “Pression sur la Russie” -“Depuis trop longtemps maintenant, la proposition américaine d’un cessez-le-feu inconditionnel est restée sur la table sans réponse adéquate de la Russie”, a déclaré samedi soir Volodymyr Zelensky. “Un cessez-le-feu pourrait déjà être entré en vigueur s’il y avait une véritable pression sur la Russie”, a-t-il ajouté, remerciant les pays “qui comprennent cela” et ont renforcé la pression des sanctions sur le Kremlin.Sous pression américaine, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.La Russie a accepté uniquement un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité, mais Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de le violer.Le président russe s’est par ailleurs félicité que les forces russes aient “l’initiative stratégique” sur le front face aux Ukrainiens.

“Furieux” contre Poutine, Trump change de ton sur l’Ukraine

Changement de ton. Le président américain, Donald Trump, s’est dit “très énervé” et “furieux” contre son homologue russe, Vladimir Poutine, sur le dossier ukrainien et menace désormais d’imposer de nouvelle taxes sur le pétrole russe, selon une interview accordée dimanche à la chaîne NBC.”Si la Russie et moi ne sommes pas capables de parvenir à …

“Furieux” contre Poutine, Trump change de ton sur l’Ukraine Read More »

“Furieux” contre Poutine, Trump change de ton sur l’Ukraine

Changement de ton. Le président américain, Donald Trump, s’est dit “très énervé” et “furieux” contre son homologue russe, Vladimir Poutine, sur le dossier ukrainien et menace désormais d’imposer de nouvelle taxes sur le pétrole russe, selon une interview accordée dimanche à la chaîne NBC.”Si la Russie et moi ne sommes pas capables de parvenir à un accord pour mettre un terme au bain de sang en Ukraine, et je pense que c’était la faute de la Russie (…), je vais imposer des droits de douane secondaires sur tout le pétrole qui sort de Russie”, a averti Donald Trump, dans un changement de registre vis-à-vis de Moscou alors qu’il veut mettre un terme à trois ans de conflit en Ukraine.Ces droits de douanes supplémentaires de 25% pourraient intervenir à “n’importe quel moment”, selon le président américain, qui prévoit de parler dans les prochains jours à Vladimir Poutine.Selon Giovanni Staunovo, analyste d’UBS, ces droits de douane pourraient cibler les acheteurs, dont l’Inde et la Chine, de la même manière que ceux imposés sur le pétrole vénézuélien par Donald Trump.”Nous devons cependant voir ce qui sera annoncé dans les prochains jours”, a-t-il précisé.Selon la journaliste de NBC Kristen Welker, le président américain l’a appelée pour lui faire part de sa colère concernant les commentaires de Vladimir Poutine sur le futur du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.”J’étais très énervé, furieux” contre Vladimir Poutine, lui a dit Donald Trump, selon elle.Le président américain a ajouté que Vladimir Poutine savait qu’il était en colère mais qu’il avait “une très bonne relation avec lui”, et “que la colère se dissiperait rapidement (…) s’il faisait ce qu’il fallait”. Le président russe a en effet évoqué l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, afin d’organiser une élection présidentielle “démocratique” dans ce pays, puis négocier un accord de paix avec les nouvelles autorités.- “Crime de guerre” -Kiev a accusé la Russie de “crime de guerre” après une série de frappes de drones qui ont fait au moins deux morts et touché un hôpital militaire dans la nuit de samedi à dimanche à Kharkiv, au moment où les tentatives de parvenir à une trêve patinent.La Russie a, elle, revendiqué dimanche la capture d’un village situé à sept kilomètres de la frontière administrative de la région de Dnipropetrovsk, dans le centre de l’Ukraine, une région dans laquelle les forces de Moscou n’ont encore jamais pénétré.Après trois ans de guerre qui ont fait des dizaines de milliers de morts, le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a rebattu les cartes du conflit, le président américain rompant l’isolement diplomatique imposé à Vladimir Poutine par les Occidentaux et adoptant une partie de la rhétorique russe.Son administration fait pression pour une fin rapide de la guerre, en organisant des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens, qui n’ont cependant abouti à aucune percée concrète.Les deux parties ont accepté le principe d’une trêve en mer Noire, mais Moscou a ensuite posé des conditions, notamment la levée de sanctions par les pays occidentaux, qui ne semblent pas pouvoir être acceptées à court terme.- “Pression sur la Russie” -“Depuis trop longtemps maintenant, la proposition américaine d’un cessez-le-feu inconditionnel est restée sur la table sans réponse adéquate de la Russie”, a déclaré samedi soir Volodymyr Zelensky. “Un cessez-le-feu pourrait déjà être entré en vigueur s’il y avait une véritable pression sur la Russie”, a-t-il ajouté, remerciant les pays “qui comprennent cela” et ont renforcé la pression des sanctions sur le Kremlin.Sous pression américaine, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.La Russie a accepté uniquement un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité, mais Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de le violer.Le président russe s’est par ailleurs félicité que les forces russes aient “l’initiative stratégique” sur le front face aux Ukrainiens.

Séisme: opérations de secours en Birmanie et en Thaïlande, des répliques à Mandalay

De nouvelles secousses ont frappé dimanche Mandalay, où les secours tentent de trouver des survivants piégés dans les décombres, au surlendemain du puissant séisme qui a fait au moins 1.700 morts en Birmanie.Les experts craignent que le bilan humain ne soit revu à la hausse dans ce pays, où une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. D’autant que le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de 2021 a décimé le système de santé, exposant le pays à une crise d’ampleur.Survenu vendredi en milieu de journée (heure locale), le tremblement de terre de magnitude 7,7, peu profond – ce qui a augmenté son impact – a été suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles, ressenties encore dimanche, aggravant la détresse des habitants.Le tremblement de terre, le plus puissant qu’ait connu la Birmanie en plusieurs décennies, a été ressenti jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, où 18 personnes ont trouvé la mort, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction.Selon la junte birmane au pouvoir, le séisme a fait environ 1.700 morts, 3.400 blessés et 300 disparus. Mais l’ampleur de la catastrophe reste toujours difficile à évaluer avec précision, dans ce pays isolé et fracturé, où les généraux combattent des dizaines de groupes armés dans plusieurs régions.Dimanche, l’Organisation mondiale de la Santé, qui a dépêché en urgence près de trois tonnes de fournitures médicales vers les hôpitaux de Mandalay et de Naypyidaw où sont pris en charge des milliers de blessés, a lancé un appel pour trouver rapidement 8 millions de dollars afin de sauver des vies et prévenir les épidémies au cours des 30 prochains jours. “Les évaluations préliminaires indiquent un nombre élevé de victimes et de blessures liées à des traumatismes, avec des besoins urgents en soins d’urgence”, a déclaré l’OMS, ajoutant avoir “classé cette crise en urgence de niveau 3”, le plus élevé de son programme d’intervention d’urgence.A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, proche de l’épicentre, le séisme a provoqué l’effondrement d’immeubles d’habitation et de ponts, ou crevassé les routes.- “Pénurie” de fournitures médicales -Une réplique a frappé l’ancienne capitale royale vers 07H30 (01H00 GMT), poussant des occupants de la réception d’un hôtel à se précipiter vers la sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une autre secousse, d’amplitude 5,1 selon l’USGS, s’est répétée vers 14H00 (07H30 GMT), créant une vague de panique similaire.Ailleurs dans la ville, les secours s’organisent pour rechercher des survivants.Une femme enceinte, qui avait dû être amputée d’une jambe pour être extraite des décombres d’un immeuble, n’a pas survécu à ses blessures, malgré l’acharnement des médecins, ont constaté des journalistes de l’AFP. Dans un monastère bouddhique, des équipes birmanes et chinoises se coordonnent pour trouver des signes de vie dans les gravats, parmi les dizaines de moines présumés disparus qui passaient un examen lorsque le séisme s’est produit.San Nwe Aye, la sÅ“ur d’un moine disparu, attend désespéramment des nouvelles. “Je veux entendre le son de sa voix en train de réciter une prière”, explique-t-elle.Les agences internationales ont prévenu que la Birmanie n’avait pas les moyens d’affronter une catastrophe de cette taille. Avant le séisme, les Nations unies estimaient que quinze millions de Birmans, soit environ un tiers de la population, seraient concernés par le risque de famine en 2025.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé dimanche un appel pour récolter en urgence plus de 100 millions de dollars pour “venir en aide à 100.000 personnes (20.000 foyers)”.Une “grave pénurie” de fournitures médicales affaiblit l’assistance déployée sur place, a prévenu samedi l’ONU. Les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts subis par les hôpitaux et autres infrastructures sanitaires, ainsi que par les routes et les réseaux de communication.La Chine, l’Union européenne, l’Inde ou les Etats-Unis ont aussi décidé de prêter main forte, répondant à l’appel du chef de la junte Min Aung Hlaing, dans une rare signe d’ouverture envers la communauté internationale.- Cessez-le-feu partiel -Du côté des adversaires du pouvoir, des combattants anti-junte ont déclaré samedi un cessez-le-feu partiel de deux semaines à partir de dimanche, a annoncé le Gouvernement d’unité nationale (NUG), un organe d’opposition fondé par d’anciens députés du parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi pour beaucoup en exil.Les généraux n’ont pas suspendu leur offensive aérienne pour le moment: un groupe rebelle de l’Etat Shan, l’Armée de libération du peuple Danu, a signalé auprès de l’AFP la mort de sept combattants à la suite d’un bombardement intervenu peu après le séisme.A près de mille kilomètres de Mandalay, à Bangkok, des secours espèrent toujours extraire vivants des ouvriers du site de la tour de trente étages en construction qui s’est effondrée.L’opération a mobilisé de grosses pelleteuses mécaniques, des chiens renifleurs et des drones à imagerie thermique pour repérer des signes de vie.La secousse, extrêmement rare à Bangkok, a également provoqué des fissures et fragilisé la structure de nombreux bâtiments. Au moins 18 personnes ont été tuées dans la capitale thaïlandaise, ont annoncé dimanche en fin d’après-midi les autorités municipales, tandis que 78 sont toujours portées disparues.La plupart des morts sont des ouvriers tués dans l’effondrement de l’immeuble de construction dans le quartier de Chatuchak, proche d’un marché prisé des touristes.burx-ah-vgu/mm/ybl/lrb