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Gaza: Netanyahu appelle le Hamas à déposer les armes, propose l’exil à ses dirigeants

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter Gaza, au moment où Israël poursuit ses bombardements meurtriers sur le territoire palestinien.Des frappes aériennes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont tué au moins 17 personnes, “pour la plupart des enfants et des femmes”, selon l’hôpital Nasser.Une des frappes a visé une maison et une tente abritant des personnes déplacées dans le sud de la bande de Gaza, faisant huit morts, dont cinq enfants, au premier jour de l’Aïd al-Fitr, la fête musulmane qui marque la fin du mois de jeûne de ramadan, selon Mahmoud Bassal, porte-parole du service de secours de Gaza. Une trêve fragile, entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre, s’est effondrée le 18 mars lorsque Israël a repris ses bombardements aériens et son offensive terrestre dans le territoire palestinien.Le Hamas et Israël ont tous deux indiqué samedi avoir reçu une nouvelle proposition de trêve de la part des médiateurs, visant à rétablir le cessez-le-feu à Gaza, où la guerre avait été déclenchée par l’attaque sans précédent du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël.- La pression “fonctionne” -“En ce qui concerne le Hamas à Gaza, la pression militaire fonctionne (…) Nous pouvons voir des brèches commencer à apparaître” dans le cadre des négociations, a dit M. Netanyahu au début d’une réunion de son cabinet. “Le Hamas doit déposer les armes. Ses dirigeants seront (alors) autorisés à partir”, a-t-il ajouté.  Les médiateurs, Egypte, Qatar et Etats-Unis poursuivent leurs efforts pour rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages israéliens toujours retenus à Gaza.Un haut responsable du Hamas, Khalil al-Haya, a indiqué samedi que le mouvement islamiste avait approuvé une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs et a exhorté Israël à la soutenir. Il a affirmé toutefois que “les armes de résistance” étaient “une ligne rouge”.Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé la réception de la proposition et a souligné qu’Israël avait soumis une contre-proposition en réponse, sans autre précision sur les détails de la médiation.En Israël, l’armée a indiqué avoir activé les sirènes d’alerte antiaériennes dans plusieurs régions du pays après le tir d’un missile depuis le Yémen, puis a annoncé l’avoir intercepté “avant de pénétrer en territoire israélien”.Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué plus tard le lancement d’un “missile balistique” vers l’aéroport Ben Gourion.Rapidement après le début de la guerre à Gaza, les rebelles yéménites, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d’attaques de missiles contre Israël et, en mer Rouge – zone essentielle pour le commerce mondial – contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.Ces attaques avaient cessé avec l’entrée en vigueur de la trêve, avant que les Houthis ne les reprennent lorsque le cessez-le-feu a volé en éclats.- Netanyahu attendu en Hongrie -A Gaza, la situation humanitaire est particulièrement dramatique depuis qu’Israël a fermé le 2 mars les points de passage pour l’aide humanitaire, espérant faire plier le Hamas pour qu’il rende les otages toujours entre ses mains. La quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du petit territoire côtier ont été déplacés.Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l’humanité à Gaza, émis l’année dernière, M. Netanyahu doit se rendre en Hongrie le 2 avril, a annoncé dimanche son bureau.Au cours de sa visite, M. Netanyahu devrait s’entretenir avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et d’autres hauts responsables hongrois avant de retourner en Israël le 6 avril.La guerre à Gaza a entraîné la mort de 1.218 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Au cours de l’attaque, des mouvements armés palestiniens ont également enlevé 251 personnes, dont 58 sont toujours retenues à Gaza, parmi lesquelles 34 sont décédées selon l’armée.La campagne militaire d’Israël contre le mouvement islamiste palestinien a tué au moins 50.277 personnes à Gaza, dont la majorité sont des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU. 

Turquie: l’opposition veut maintenir l’unité au lendemain de son méga-rassemblement

L’opposition turque cherche à poursuivre sa mobilisation au lendemain du rassemblement de centaines de milliers de personnes à Istanbul pour protester contre l’incarcération du maire, Ekrem Imamoglu.La Turquie marque néanmoins une pause dimanche dans la contestation en cours depuis le 19 mars pour célébrer le premier jour des fêtes de l’Aïd El Fitr, qui marquent …

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Turquie: l’opposition veut maintenir l’unité au lendemain de son méga-rassemblement

L’opposition turque cherche à poursuivre sa mobilisation au lendemain du rassemblement de centaines de milliers de personnes à Istanbul pour protester contre l’incarcération du maire, Ekrem Imamoglu.La Turquie marque néanmoins une pause dimanche dans la contestation en cours depuis le 19 mars pour célébrer le premier jour des fêtes de l’Aïd El Fitr, qui marquent la fin du ramadan.A cette occasion, Ekrem Imamoglu a appelé à l’unité depuis la prison de Silivri, dans l’ouest de la métropole, où il a été incarcéré le 23 mars.”Ceux qui pensent que nous ne pourrons pas célébrer cette fête se trompent lourdement parce que nous trouverons certainement un moyen d’être ensemble! Nous réussirons à être unis pour cette fête”, a-t-il assuré dans un message posté sur X par ses avocats.Les autorités turques ont par ailleurs confirmé la détention du journaliste suédois Joakim Medin, arrêté jeudi dès sa descente d’avion, pour “appartenance à une organisation terroriste armée et insulte au président”. Charges “absurdes” selon son journal, Dagens ETC, qui les nie catégoriquement.L’arrestation du maire pour corruption, puis son incarcération ont déclenché un vague de protestations sans précédent depuis le grand mouvement de Gezi, en 2013.M. Imamoglu devait être investi candidat de son parti, le CHP, à la prochaine présidentielle, prévue en 2028, le jour où il a été envoyé en prison.Le président du Parti républicain du peuple (CHP) özgür özel a annoncé qu’il lui rendrait visite dimanche en début d’après-midi ainsi qu’aux manifestants incarcérés dans cette même prison de Silivri.- Pétition -Samedi, des centaines de milliers de personnes – 2,2 millions selon le CHP – ont convergé vers la rive asiatique d’Istanbul pour exprimer leur soutien à l’édile.M. Özel, devenu le porte-voix de l’opposition au président Recep Tayyip Erdogan, a promis de maintenir la contestation tous les samedis dans une ville différente et tous les mercredis soirs à Istanbul.Il se trouvait dimanche à Trabzon sur la mer Noire, région d’origine de M. Imamoglu – et du chef de l’Etat. Il a initié une pétition appelant à la libération du maire et à des élections anticipées.”Dieu m’est témoin que le crime d’Ekrem Imamoglu est d’être le rival de Tayyip Erdogan”, a lancé M. Özel, rappelant que M. Imamoglu avait remporté Istanbul en 2019 puis de nouveau en 2024, ville de 16 milions d’habitants dont M. Erdogan fut le maire.Quarante-huit élus de la municipalité ou des alentours ont été emprisonnés dans le cadre de cette enquête. Parmi eux, un proche de M. Imamgolu, Mahir Polat, très investi dans la défense du patrimoine stambouliote, se trouvait dimanche hospitalisé pour un incident cardiaque, selon le quaofieitn Cumhuriyet.Au moins 2.000 personnes ont été interpellées et au moins 263 incarcérées depuis le début des manifestations, selon les chiffres officiels, mais les avocats qui se sont pressés chaque jour au Palais de justice estiment qu’ils sont bien davantage.- “Priorité absolue” -S’agissant du journaliste suédois Joakim Medin, les autorités ont précisé que “ce mandat d’arrêt n’a rien à voir avec des activités journalistiques”, alors qu’au moins dix journalistes ont été interpellés pour avoir couvert les manifestations et un journaliste de la BBC, Mark Lowen, a été expulsé.Le procureur d’Ankara reproche à M. Metin d’avoir pris part à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) en janvier 2023, à Stockholm, lors de laquelle une figurine représentant le chef de l’Etat turc a été promenée au bout d’un fil.Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliées occidentaux.Le gouvernement suédois fait de sa libération une “priorité absolue”, a réagi la cheffe de la diplomatie suédoise Maria Malmer Stenergard, précisant qu’elle se rendrait cette semaine à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan “pour faire part à mon collègue (turc) de l’extrême importance de cette affaire”.La manifestation évoquée s’était tenue lors des discussions sur l’entrée de la Suède dans l’Otan, à laquelle Ankara avait résisté en arguant de la mansuétude supposée de Stockholm envers les partisans du PKK.La Suède a finalement rejoint l’Alliance atlantique en mars 2024 après vingt mois de négociations pour lever le veto turc.

Turquie: l’opposition veut maintenir l’unité au lendemain de son méga-rassemblement

L’opposition turque cherche à poursuivre sa mobilisation au lendemain du rassemblement de centaines de milliers de personnes à Istanbul pour protester contre l’incarcération du maire, Ekrem Imamoglu.La Turquie marque néanmoins une pause dimanche dans la contestation en cours depuis le 19 mars pour célébrer le premier jour des fêtes de l’Aïd El Fitr, qui marquent la fin du ramadan.A cette occasion, Ekrem Imamoglu a appelé à l’unité depuis la prison de Silivri, dans l’ouest de la métropole, où il a été incarcéré le 23 mars.”Ceux qui pensent que nous ne pourrons pas célébrer cette fête se trompent lourdement parce que nous trouverons certainement un moyen d’être ensemble! Nous réussirons à être unis pour cette fête”, a-t-il assuré dans un message posté sur X par ses avocats.Les autorités turques ont par ailleurs confirmé la détention du journaliste suédois Joakim Medin, arrêté jeudi dès sa descente d’avion, pour “appartenance à une organisation terroriste armée et insulte au président”. Charges “absurdes” selon son journal, Dagens ETC, qui les nie catégoriquement.L’arrestation du maire pour corruption, puis son incarcération ont déclenché un vague de protestations sans précédent depuis le grand mouvement de Gezi, en 2013.M. Imamoglu devait être investi candidat de son parti, le CHP, à la prochaine présidentielle, prévue en 2028, le jour où il a été envoyé en prison.Le président du Parti républicain du peuple (CHP) özgür özel a annoncé qu’il lui rendrait visite dimanche en début d’après-midi ainsi qu’aux manifestants incarcérés dans cette même prison de Silivri.- Pétition -Samedi, des centaines de milliers de personnes – 2,2 millions selon le CHP – ont convergé vers la rive asiatique d’Istanbul pour exprimer leur soutien à l’édile.M. Özel, devenu le porte-voix de l’opposition au président Recep Tayyip Erdogan, a promis de maintenir la contestation tous les samedis dans une ville différente et tous les mercredis soirs à Istanbul.Il se trouvait dimanche à Trabzon sur la mer Noire, région d’origine de M. Imamoglu – et du chef de l’Etat. Il a initié une pétition appelant à la libération du maire et à des élections anticipées.”Dieu m’est témoin que le crime d’Ekrem Imamoglu est d’être le rival de Tayyip Erdogan”, a lancé M. Özel, rappelant que M. Imamoglu avait remporté Istanbul en 2019 puis de nouveau en 2024, ville de 16 milions d’habitants dont M. Erdogan fut le maire.Quarante-huit élus de la municipalité ou des alentours ont été emprisonnés dans le cadre de cette enquête. Parmi eux, un proche de M. Imamgolu, Mahir Polat, très investi dans la défense du patrimoine stambouliote, se trouvait dimanche hospitalisé pour un incident cardiaque, selon le quaofieitn Cumhuriyet.Au moins 2.000 personnes ont été interpellées et au moins 263 incarcérées depuis le début des manifestations, selon les chiffres officiels, mais les avocats qui se sont pressés chaque jour au Palais de justice estiment qu’ils sont bien davantage.- “Priorité absolue” -S’agissant du journaliste suédois Joakim Medin, les autorités ont précisé que “ce mandat d’arrêt n’a rien à voir avec des activités journalistiques”, alors qu’au moins dix journalistes ont été interpellés pour avoir couvert les manifestations et un journaliste de la BBC, Mark Lowen, a été expulsé.Le procureur d’Ankara reproche à M. Metin d’avoir pris part à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) en janvier 2023, à Stockholm, lors de laquelle une figurine représentant le chef de l’Etat turc a été promenée au bout d’un fil.Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliées occidentaux.Le gouvernement suédois fait de sa libération une “priorité absolue”, a réagi la cheffe de la diplomatie suédoise Maria Malmer Stenergard, précisant qu’elle se rendrait cette semaine à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan “pour faire part à mon collègue (turc) de l’extrême importance de cette affaire”.La manifestation évoquée s’était tenue lors des discussions sur l’entrée de la Suède dans l’Otan, à laquelle Ankara avait résisté en arguant de la mansuétude supposée de Stockholm envers les partisans du PKK.La Suède a finalement rejoint l’Alliance atlantique en mars 2024 après vingt mois de négociations pour lever le veto turc.

Séisme : des opérations de secours en Birmanie et en Thaïlande, des répliques à Mandalay

De nouvelles secousses ont frappé dimanche Mandalay, où les secours tentent de retrouver des survivants piégés dans les décombres, deux jours après le puissant séisme qui a fait au moins 1.700 morts en Birmanie, mobilisant l’aide internationale.Les experts craignent que le bilan humain soit encore revu à la hausse, où une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. D’autant que le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de 2021 a décimé le système de santé, exposant le pays à une crise d’ampleur.Survenu vendredi en milieu de journée (heure locale), le tremblement de terre de magnitude 7,7, peu profond – ce qui a augmenté son impact – a été suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles, ressenties encore dimanche, aggravant la détresse des habitants.Le tremblement de terre, le plus puissant qu’ait connu la Birmanie en plusieurs décennies, a été ressenti jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, où 17 personnes ont trouvé la mort, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction.La junte birmane a indiqué dimanche que le séisme avait fait environ 1.700 morts, 3.400 blessés et 300 disparus. Mais l’ampleur de la catastrophe reste toujours difficile à évaluer avec précision, dans ce pays isolé et fracturé, où les généraux combattent des dizaines de groupes armés dans plusieurs régions.A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, proche de l’épicentre, le séisme a provoqué l’effondrement d’immeubles d’habitation et de ponts, ou crevassé les routes.- Cessez-le-feu partiel -Une réplique a frappé l’ancienne capitale royale vers 07H30 (01H00 GMT), poussant des occupants de la réception d’un hôtel à se précipiter vers la sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une autre secousse, d’amplitude 5.1 selon l’USGS, s’est répétée vers 14H00 (07H30 GMT), créant une vague de panique similaire.Ailleurs dans la ville, les secours s’organisent pour aider les victimes et rechercher des survivants.Dans un monastère bouddhique, des équipes birmanes et chinoises se coordonnent pour trouver des signes de vie dans les gravats, parmi les dizaines de moines présumés disparus qui passaient un examen lorsque le séisme s’est produit.San Nwe Aye, la soeur d’un moine disparu, attend désespéramment des nouvelles. “Je veux entendre le son de sa voix en train de réciter une prière”, explique-t-elle.Les agences internationales ont prévenu que la Birmanie n’avait pas les moyens d’affronter une catastrophe de cette taille. Avant le séisme, les Nations unies estimaient que quinze millions de Birmans, soit environ un tiers de la population, seraient concernés par le risque de famine en 2025.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé dimanche un appel pour récolter en urgence plus de 100 millions de dollars.Une “grave pénurie” de fournitures médicales affaiblit l’assistance déployée sur place, a prévenu samedi l’ONU. Les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts subis par les hôpitaux et autres infrastructures sanitaires, ainsi que par les routes et les réseaux de communication.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dépêché en urgence près de 3 tonnes de fournitures médicales vers les hôpitaux de Mandalay et de Naypyidaw où sont pris en charge des milliers de blessés.La Chine, l’Union européenne, l’Inde ou les Etats-Unis ont aussi décidé de prêter main forte, répondant à l’appel du chef de la junte Min Aung Hlaing, dans une rare signe d’ouverture envers la communauté internationale.- Aide internationale -Du côté des adversaires du pouvoir, des combattants anti-junte ont déclaré samedi un cessez-le-feu partiel de deux semaines à partir de dimanche, a annoncé le Gouvernement d’unité nationale (NUG), un organe d’opposition fondé par d’anciens députés du parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi pour beaucoup en exil.Les généraux n’ont pas suspendu leur offensive aérienne pour le moment : un groupe rebelle de l’Etat Shan a signalé auprès de l’AFP la mort de sept combattants à la suite d’un bombardement intervenu peu après le séisme.A près de 1.000 kilomètres de Mandalay, à Bangkok, des secours espèrent toujours extraire vivant des ouvriers du site de la tour de 30 étages en construction qui s’est effondrée sous l’effet du séisme.L’opération a mobilisé de grosses pelleteuses mécaniques, des chiens renifleurs et des drones à imagerie thermique pour repérer des signes de vie.La secousse, extrêmement rare à Bangkok, a également provoqué des fissures et fragilisé la structure de nombreux bâtiments. Les autorités locales ont annoncé le déploiement de spécialistes pour réparer 165 immeubles dimanche.Au moins 17 personnes ont été tuées dans la capitale thaïlandaise, ont annoncé dimanche les autorités municipales, tandis que 83 sont toujours portées disparues.La plupart des morts sont des ouvriers tués dans l’effondrement de l’immeuble de construction dans le quartier de Chatuchak, proche d’un marché prisé des touristes.burx-ah-vgu/thm

Séisme : des opérations de secours en Birmanie et en Thaïlande, des répliques à Mandalay

De nouvelles secousses ont frappé dimanche Mandalay, où les secours tentent de retrouver des survivants piégés dans les décombres, deux jours après le puissant séisme qui a fait au moins 1.700 morts en Birmanie, mobilisant l’aide internationale.Les experts craignent que le bilan humain soit encore revu à la hausse, où une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. D’autant que le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de 2021 a décimé le système de santé, exposant le pays à une crise d’ampleur.Survenu vendredi en milieu de journée (heure locale), le tremblement de terre de magnitude 7,7, peu profond – ce qui a augmenté son impact – a été suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles, ressenties encore dimanche, aggravant la détresse des habitants.Le tremblement de terre, le plus puissant qu’ait connu la Birmanie en plusieurs décennies, a été ressenti jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, où 17 personnes ont trouvé la mort, principalement dans l’effondrement d’une tour en construction.La junte birmane a indiqué dimanche que le séisme avait fait environ 1.700 morts, 3.400 blessés et 300 disparus. Mais l’ampleur de la catastrophe reste toujours difficile à évaluer avec précision, dans ce pays isolé et fracturé, où les généraux combattent des dizaines de groupes armés dans plusieurs régions.A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, proche de l’épicentre, le séisme a provoqué l’effondrement d’immeubles d’habitation et de ponts, ou crevassé les routes.- Cessez-le-feu partiel -Une réplique a frappé l’ancienne capitale royale vers 07H30 (01H00 GMT), poussant des occupants de la réception d’un hôtel à se précipiter vers la sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une autre secousse, d’amplitude 5.1 selon l’USGS, s’est répétée vers 14H00 (07H30 GMT), créant une vague de panique similaire.Ailleurs dans la ville, les secours s’organisent pour aider les victimes et rechercher des survivants.Dans un monastère bouddhique, des équipes birmanes et chinoises se coordonnent pour trouver des signes de vie dans les gravats, parmi les dizaines de moines présumés disparus qui passaient un examen lorsque le séisme s’est produit.San Nwe Aye, la soeur d’un moine disparu, attend désespéramment des nouvelles. “Je veux entendre le son de sa voix en train de réciter une prière”, explique-t-elle.Les agences internationales ont prévenu que la Birmanie n’avait pas les moyens d’affronter une catastrophe de cette taille. Avant le séisme, les Nations unies estimaient que quinze millions de Birmans, soit environ un tiers de la population, seraient concernés par le risque de famine en 2025.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé dimanche un appel pour récolter en urgence plus de 100 millions de dollars.Une “grave pénurie” de fournitures médicales affaiblit l’assistance déployée sur place, a prévenu samedi l’ONU. Les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts subis par les hôpitaux et autres infrastructures sanitaires, ainsi que par les routes et les réseaux de communication.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dépêché en urgence près de 3 tonnes de fournitures médicales vers les hôpitaux de Mandalay et de Naypyidaw où sont pris en charge des milliers de blessés.La Chine, l’Union européenne, l’Inde ou les Etats-Unis ont aussi décidé de prêter main forte, répondant à l’appel du chef de la junte Min Aung Hlaing, dans une rare signe d’ouverture envers la communauté internationale.- Aide internationale -Du côté des adversaires du pouvoir, des combattants anti-junte ont déclaré samedi un cessez-le-feu partiel de deux semaines à partir de dimanche, a annoncé le Gouvernement d’unité nationale (NUG), un organe d’opposition fondé par d’anciens députés du parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi pour beaucoup en exil.Les généraux n’ont pas suspendu leur offensive aérienne pour le moment : un groupe rebelle de l’Etat Shan a signalé auprès de l’AFP la mort de sept combattants à la suite d’un bombardement intervenu peu après le séisme.A près de 1.000 kilomètres de Mandalay, à Bangkok, des secours espèrent toujours extraire vivant des ouvriers du site de la tour de 30 étages en construction qui s’est effondrée sous l’effet du séisme.L’opération a mobilisé de grosses pelleteuses mécaniques, des chiens renifleurs et des drones à imagerie thermique pour repérer des signes de vie.La secousse, extrêmement rare à Bangkok, a également provoqué des fissures et fragilisé la structure de nombreux bâtiments. Les autorités locales ont annoncé le déploiement de spécialistes pour réparer 165 immeubles dimanche.Au moins 17 personnes ont été tuées dans la capitale thaïlandaise, ont annoncé dimanche les autorités municipales, tandis que 83 sont toujours portées disparues.La plupart des morts sont des ouvriers tués dans l’effondrement de l’immeuble de construction dans le quartier de Chatuchak, proche d’un marché prisé des touristes.burx-ah-vgu/thm