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Face à Trump, Pékin, Tokyo et Séoul veulent “accélérer” vers un accord de libre-échange

Face à l’offensive douanière américaine, le Japon, la Corée du Sud et la Chine ont annoncé dimanche vouloir renforcer leur coopération pour offrir “un environnement prévisible” aux entreprises, et “accélérer” leurs négociations en vue d’un accord de libre-échange.Des ministres des trois pays en charge de l’Industrie ou du Commerce se sont retrouvés dimanche à Séoul dans un contexte d’accélération des relèvements de droits de douane imposés par Washington.Cette réunion tripartite, organisée en urgence, est la première sous ce format depuis 2020.L’économie des trois puissances asiatiques reste fortement dépendante de leurs exportations, et chacune est pénalisée, à divers degrés, par la politique du président américain Donald Trump.Le ministre sud-coréen de l’Industrie Ahn Duk-geun, son homologue japonais Yoji Muto et le ministre chinois du Commerce Wang Wentao ont convenu de “poursuivre les discussions en vue d’accélérer les négociations vers un accord de libre-échange trilatéral complet” et “équitable”, selon un communiqué commun.Des discussions sur un tel accord ont été entamées en 2013 et ont eu lieu jusqu’en 2019, avant de marquer le pas. Elles avaient été relancées en 2024 à l’occasion d’un exceptionnel sommet tripartite réunissant des dirigeants des trois pays à Séoul.Dans l’immédiat, “nous continuerons d’œuvrer pour garantir des conditions de concurrence équitables à l’échelle mondiale afin de favoriser un environnement prévisible pour le commerce et l’investissement, libre, ouvert, équitable, non discriminatoire, transparent, inclusif”, ajoute le communiqué commun.Et ce en contraste affiché avec les revirements incessants de Washington sur sa politique douanière, qui exacerbent les incertitudes pour les entreprises.- “Protectionnisme se propage” -Pour les trois pays, il s’agit d'”intensifier progressivement leurs coopérations” afin “de créer un environnement commercial prévisible, stabiliser les chaînes d’approvisionnement, améliorer la communication sur les contrôles à l’exportation”, insiste Séoul dans une déclaration distincte.Plus généralement, Séoul, Pékin et Tokyo ont convenu dimanche de “collaborer étroitement” pour pousser à une réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et encourager l’adhésion de nouveaux membres au vaste Partenariat économique global régional (RCEP) réunissant la Chine et 14 pays asiatiques.”L’unilatéralisme et le protectionnisme se propagent, exerçant une forte pression sur les échanges mondiaux et augmentant l’incertitude. Les trois pays doivent assumer la responsabilité (…) de préserver le système commercial multilatéral et promouvoir l’intégration économique régionale”, a insisté le gouvernement chinois dans son communiqué.A eux trois, la Chine, le Japon et la Corée du Sud représentent environ 20% de la population du globe, un quart de l’économie mondiale et 20% du commerce planétaire.Cette réunion tripartite survient après l’application depuis mi-mars de droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, et à quelques jours de l’imposition à partir du 2 avril de surtaxes douanières de 25% sur les automobiles importées aux Etats-Unis.Le Japon et la Corée du Sud représentent respectivement 16% et 15% du total des importations automobiles des Etats-Unis, un secteur majeur pour leurs économies nationales.La Chine est de son côté sous le coup d’une surtaxe douanière totale de 20% visant toutes ses exportations vers les Etats-Unis.

Séisme: des opérations de secours en Birmanie et en Thaïlande, des répliques à Mandalay

Les secours tentent dimanche, deux jours après le violent séisme qui a fait plus de 1.600 morts en Birmanie et endeuillé la Thaïlande, de rechercher des survivants dans les montagnes de destructions et de venir en aide aux sinistrés malgré une pénurie de matériel médical.Malgré l’arrivée progressive de l’aide internationale, les experts craignent que le bilan humain soit encore revu à la hausse en Birmanie, où une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. D’autant que le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de 2021 a décimé le système de santé, exposant le pays à une crise d’ampleur.Survenu vendredi en milieu de journée (heure locale), le tremblement de terre de magnitude 7,7, peu profond — ce qui a augmenté son impact –, a été suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles, ressenties encore dimanche matin, aggravant la détresse des habitants.Le tremblement de terre, le plus puissant qu’ait connu la Birmanie en plusieurs décennies, a été ressenti jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, où une tour de 30 étages en chantier s’est effondrée comme un château de cartes. Les autorités locales ont annoncé onze morts, mais environ 80 ouvriers resteraient coincés dans les décombres, et les chances de les sortir vivants s’amenuisent heure après heure.A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, proche de l’épicentre, le séisme a provoqué l’effondrement d’immeubles d’habitation et de ponts, ou crevassé les routes.Dimanche au petit matin, Win Lwin s’est frayé un chemin parmi les gravats d’un restaurant détruit, écartant les briques une par une. “Au moins sept personnes sont mortes ici”, assure ce propriétaire d’un salon de thé.”Je suis à la recherche d’autres corps, mais je sais qu’il ne peut pas y avoir de survivants”, poursuit-il. “Nous ne savons pas combien de corps il peut y avoir, mais nous cherchons.”- Cessez-le-feu partiel -Une réplique a frappé Mandalay vers 07H30 (01H00 GMT), poussant des occupant de la réception d’un hôtel à se précipiter vers la sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une similaire secousse a secoué la ville samedi soir.Ailleurs dans la ville, les secours s’organisent pour aider les victimes et rechercher des survivants.La junte a fait état, samedi soir, de 1.644 morts, 3.408 blessés, et au moins 139 disparus. Mais l’ampleur de la catastrophe reste toujours difficile à évaluer avec précision, dans ce pays isolé et fracturé, où les généraux combattent des dizaines de groupes armés dans plusieurs régions.Il existe une probabilité de 35% que le bilan des victimes se situe dans une fourchette de 10.000 à 100.000 personnes, selon le modèle de prévision de l’Institut géologique américain (USGS).Des combattants anti-junte ont déclaré samedi un cessez-le-feu partiel de deux semaines à partir de dimanche, a annoncé le Gouvernement d’unité nationale (NUG), un organe d’opposition fondé par d’anciens députés du parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi pour beaucoup en exil, et reconnu par aucun pays.Les agences internationales ont prévenu que la Birmanie, en proie à des crises de toutes sortes, n’avait pas les moyens d’affronter une catastrophe de cette taille. Avant le séisme, les Nations unies ont estimé que quinze millions de Birmans, soit environ un tiers de la population, seraient concernés par le risque de famine en 2025.- Aide internationale -Une “grave pénurie” de fournitures médicales impacte l’assistance déployée sur place, a averti samedi l’ONU, soulignant que les secouristes manquaient notamment de “kits de traumatologie”, de poches de sang, de produits anesthésiques et de certains médicaments essentiels. Les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts subis par les hôpitaux et autres infrastructures sanitaires, ainsi que par les routes et les réseaux de communication.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu’elle avait envoyé en urgence près de 3 tonnes de fournitures médicales vers les hôpitaux de Mandalay et de Naypyidaw où sont pris en charge des milliers de blessés. Des pays de la région ont aussi prêté main forte. La Chine a déclaré avoir envoyé 82 sauveteurs et s’est engagée à fournir 13,8 millions de dollars d’aide humanitaire d’urgence. Un avion chargé de kits d’hygiène, de couvertures, de nourriture et d’autres produits de première nécessité a atterri samedi à Rangoun, en provenance d’Inde. La Corée du Sud, les Etats-Unis et l’Union européenne, notamment, ont aussi annoncé un geste.A près de 1.000 kilomètres de Mandalay, à Bangkok, des secours espèrent toujours extraire vivant des ouvriers du site de la tour de 30 étages en construction qui s’est effondrée sous l’effet du séisme.L’opération a mobilisé de grosses pelleteuses mécaniques, des chiens renifleurs et des drones à imagerie thermique pour repérer des signes de vie.La secousse, extrêmement rare à Bangkok, a également provoqué des fissures et fragilisé la structure de nombreux bâtiments. Les autorités locales ont annoncé le déploiement de spécialistes pour réparer 165 immeubles dimanche.burs-ah/gmo

Séisme: des opérations de secours en Birmanie et en Thaïlande, des répliques à Mandalay

Les secours tentent dimanche, deux jours après le violent séisme qui a fait plus de 1.600 morts en Birmanie et endeuillé la Thaïlande, de rechercher des survivants dans les montagnes de destructions et de venir en aide aux sinistrés malgré une pénurie de matériel médical.Malgré l’arrivée progressive de l’aide internationale, les experts craignent que le bilan humain soit encore revu à la hausse en Birmanie, où une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. D’autant que le conflit civil qui dure depuis le coup d’Etat de 2021 a décimé le système de santé, exposant le pays à une crise d’ampleur.Survenu vendredi en milieu de journée (heure locale), le tremblement de terre de magnitude 7,7, peu profond — ce qui a augmenté son impact –, a été suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Depuis, des répliques restent perceptibles, ressenties encore dimanche matin, aggravant la détresse des habitants.Le tremblement de terre, le plus puissant qu’ait connu la Birmanie en plusieurs décennies, a été ressenti jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, où une tour de 30 étages en chantier s’est effondrée comme un château de cartes. Les autorités locales ont annoncé onze morts, mais environ 80 ouvriers resteraient coincés dans les décombres, et les chances de les sortir vivants s’amenuisent heure après heure.A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, proche de l’épicentre, le séisme a provoqué l’effondrement d’immeubles d’habitation et de ponts, ou crevassé les routes.Dimanche au petit matin, Win Lwin s’est frayé un chemin parmi les gravats d’un restaurant détruit, écartant les briques une par une. “Au moins sept personnes sont mortes ici”, assure ce propriétaire d’un salon de thé.”Je suis à la recherche d’autres corps, mais je sais qu’il ne peut pas y avoir de survivants”, poursuit-il. “Nous ne savons pas combien de corps il peut y avoir, mais nous cherchons.”- Cessez-le-feu partiel -Une réplique a frappé Mandalay vers 07H30 (01H00 GMT), poussant des occupant de la réception d’un hôtel à se précipiter vers la sortie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une similaire secousse a secoué la ville samedi soir.Ailleurs dans la ville, les secours s’organisent pour aider les victimes et rechercher des survivants.La junte a fait état, samedi soir, de 1.644 morts, 3.408 blessés, et au moins 139 disparus. Mais l’ampleur de la catastrophe reste toujours difficile à évaluer avec précision, dans ce pays isolé et fracturé, où les généraux combattent des dizaines de groupes armés dans plusieurs régions.Il existe une probabilité de 35% que le bilan des victimes se situe dans une fourchette de 10.000 à 100.000 personnes, selon le modèle de prévision de l’Institut géologique américain (USGS).Des combattants anti-junte ont déclaré samedi un cessez-le-feu partiel de deux semaines à partir de dimanche, a annoncé le Gouvernement d’unité nationale (NUG), un organe d’opposition fondé par d’anciens députés du parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi pour beaucoup en exil, et reconnu par aucun pays.Les agences internationales ont prévenu que la Birmanie, en proie à des crises de toutes sortes, n’avait pas les moyens d’affronter une catastrophe de cette taille. Avant le séisme, les Nations unies ont estimé que quinze millions de Birmans, soit environ un tiers de la population, seraient concernés par le risque de famine en 2025.- Aide internationale -Une “grave pénurie” de fournitures médicales impacte l’assistance déployée sur place, a averti samedi l’ONU, soulignant que les secouristes manquaient notamment de “kits de traumatologie”, de poches de sang, de produits anesthésiques et de certains médicaments essentiels. Les opérations de secours sont en outre compliquées par les dégâts subis par les hôpitaux et autres infrastructures sanitaires, ainsi que par les routes et les réseaux de communication.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu’elle avait envoyé en urgence près de 3 tonnes de fournitures médicales vers les hôpitaux de Mandalay et de Naypyidaw où sont pris en charge des milliers de blessés. Des pays de la région ont aussi prêté main forte. La Chine a déclaré avoir envoyé 82 sauveteurs et s’est engagée à fournir 13,8 millions de dollars d’aide humanitaire d’urgence. Un avion chargé de kits d’hygiène, de couvertures, de nourriture et d’autres produits de première nécessité a atterri samedi à Rangoun, en provenance d’Inde. La Corée du Sud, les Etats-Unis et l’Union européenne, notamment, ont aussi annoncé un geste.A près de 1.000 kilomètres de Mandalay, à Bangkok, des secours espèrent toujours extraire vivant des ouvriers du site de la tour de 30 étages en construction qui s’est effondrée sous l’effet du séisme.L’opération a mobilisé de grosses pelleteuses mécaniques, des chiens renifleurs et des drones à imagerie thermique pour repérer des signes de vie.La secousse, extrêmement rare à Bangkok, a également provoqué des fissures et fragilisé la structure de nombreux bâtiments. Les autorités locales ont annoncé le déploiement de spécialistes pour réparer 165 immeubles dimanche.burs-ah/gmo

Ukraine: deux morts dans des frappes de drones sur Kharkiv, un hôpital militaire touché

Kiev a accusé la Russie de “crime de guerre” après une série de frappes aux drones qui ont fait au moins deux morts et touché un hôpital militaire dans la nuit à samedi à dimanche à Kharkiv, au moment où les tentatives d’arriver à une trêve patinent.Au total, six frappes ont touché samedi soir deux quartiers de la ville frontalière du nord-est, la deuxième plus peuplée d’Ukraine avant l’invasion russe à grande échelle, a expliqué un porte-parole du parquet, Dmytro Tchoubenko, dans une vidéo postée sur Telegram.Deux personnes sont mortes dans des résidences privées, a-t-il dit.”Des immeubles résidentiels privés ont été détruits tandis que des immeubles de bureaux, un centre médical, des locaux commerciaux, des garages et des voitures ont été endommagés”, a précisé le ministère des Situations d’urgences.Selon le gouverneur régional Oleg Synegoubov, les deux victimes décédées sont un homme de 67 ans et une femme de 70 ans, tandis qu’une adolescente de 15 ans est grièvement blessée.L’armée a indiqué de son côté qu’un hôpital militaire avait été touché et que “des victimes (étaient) à déplorer parmi les militaires qui étaient soignés”, sans plus de précision sur le bilan.Kiev ne révèle généralement pas d’informations sur ses pertes militaires.L’armée ukrainienne a accusé la Russie d’avoir commis un “crime de guerre” et “violé les normes du droit humanitaire international”.- Avancée russe -Trois ans après l’assaut déclenché par le Kremlin, qui a fait des dizaines de milliers de morts, le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a rebattu les cartes du conflit, le président américain rompant l’isolement diplomatique imposé à Vladimir Poutine par les Occidentaux et adoptant une partie de la rhétorique russe.Son administration fait pression pour une fin rapide de la guerre, en organisant des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens qui n’ont cependant abouti à aucune percée concrète.Les deux parties ont accepté le principe d’une trêve en mer Noire, mais Moscou a ensuite posé des conditions, notamment la levée de sanctions par les pays occidentaux, qui ne semblent pas pouvoir être acceptées à court terme.”Depuis trop longtemps maintenant, la proposition américaine d’un cessez-le-feu inconditionnel est restée sur la table sans réponse adéquate de la Russie”, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky samedi soir. “Un cessez-le-feu pourrait déjà être entré en vigueur s’il y avait une véritable pression sur la Russie”, a-t-il ajouté, remerciant les pays “qui comprennent cela” et ont renforcé la pression des sanctions sur le Kremlin.Sous pression américaine, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.La Russie a accepté uniquement un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité mais Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de le violer.Mettant encore en doute le succès de toute négociation de paix, le président russe a évoqué jeudi comme préalable l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, ce qui implique le départ de Volodymyr Zelensky.Le président russe s’est par ailleurs félicité que les forces russes aient “l’initiative stratégique” sur le front face aux Ukrainiens.L’armée russe a revendiqué samedi la capture de deux villages dans l’est et le sud de l’Ukraine, poursuivant ses avancées sur le front: Chtchebraki dans la région de Zaporijjia (sud) et Panteleïmonivka dans celle de Donetsk (est).

Ukraine: deux morts dans des frappes de drones sur Kharkiv, un hôpital militaire touché

Kiev a accusé la Russie de “crime de guerre” après une série de frappes aux drones qui ont fait au moins deux morts et touché un hôpital militaire dans la nuit à samedi à dimanche à Kharkiv, au moment où les tentatives d’arriver à une trêve patinent.Au total, six frappes ont touché samedi soir deux quartiers de la ville frontalière du nord-est, la deuxième plus peuplée d’Ukraine avant l’invasion russe à grande échelle, a expliqué un porte-parole du parquet, Dmytro Tchoubenko, dans une vidéo postée sur Telegram.Deux personnes sont mortes dans des résidences privées, a-t-il dit.”Des immeubles résidentiels privés ont été détruits tandis que des immeubles de bureaux, un centre médical, des locaux commerciaux, des garages et des voitures ont été endommagés”, a précisé le ministère des Situations d’urgences.Selon le gouverneur régional Oleg Synegoubov, les deux victimes décédées sont un homme de 67 ans et une femme de 70 ans, tandis qu’une adolescente de 15 ans est grièvement blessée.L’armée a indiqué de son côté qu’un hôpital militaire avait été touché et que “des victimes (étaient) à déplorer parmi les militaires qui étaient soignés”, sans plus de précision sur le bilan.Kiev ne révèle généralement pas d’informations sur ses pertes militaires.L’armée ukrainienne a accusé la Russie d’avoir commis un “crime de guerre” et “violé les normes du droit humanitaire international”.- Avancée russe -Trois ans après l’assaut déclenché par le Kremlin, qui a fait des dizaines de milliers de morts, le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a rebattu les cartes du conflit, le président américain rompant l’isolement diplomatique imposé à Vladimir Poutine par les Occidentaux et adoptant une partie de la rhétorique russe.Son administration fait pression pour une fin rapide de la guerre, en organisant des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens qui n’ont cependant abouti à aucune percée concrète.Les deux parties ont accepté le principe d’une trêve en mer Noire, mais Moscou a ensuite posé des conditions, notamment la levée de sanctions par les pays occidentaux, qui ne semblent pas pouvoir être acceptées à court terme.”Depuis trop longtemps maintenant, la proposition américaine d’un cessez-le-feu inconditionnel est restée sur la table sans réponse adéquate de la Russie”, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky samedi soir. “Un cessez-le-feu pourrait déjà être entré en vigueur s’il y avait une véritable pression sur la Russie”, a-t-il ajouté, remerciant les pays “qui comprennent cela” et ont renforcé la pression des sanctions sur le Kremlin.Sous pression américaine, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.La Russie a accepté uniquement un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité mais Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de le violer.Mettant encore en doute le succès de toute négociation de paix, le président russe a évoqué jeudi comme préalable l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, ce qui implique le départ de Volodymyr Zelensky.Le président russe s’est par ailleurs félicité que les forces russes aient “l’initiative stratégique” sur le front face aux Ukrainiens.L’armée russe a revendiqué samedi la capture de deux villages dans l’est et le sud de l’Ukraine, poursuivant ses avancées sur le front: Chtchebraki dans la région de Zaporijjia (sud) et Panteleïmonivka dans celle de Donetsk (est).

Syrie: un nouveau gouvernement dominé par les fidèles du président par intérim

Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh a annoncé samedi soir la formation d’un nouveau gouvernement sans Premier ministre, dans lequel ses fidèles occupent les principaux postes mais qui se veut inclusif et compte une femme.Dans un discours au cours de la cérémonie annonçant le gouvernement, Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir à la tête d’une coalition islamiste le 8 décembre, a affirmé sa volonté d'”édifier un Etat fort et stable”.Les 23 ministres ont prêté serment devant M. al-Chareh lors d’une cérémonie au palais présidentiel, retransmise par la télévision. Les ministres des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, et de la Défense, Mourhaf Abou Qasra, des fidèles du président intérimaire, conservent leurs postes dans le gouvernement.Le chef des Renseignements généraux, Anas Khattab, également proche de M. Chareh, est nommé ministre de l’Intérieur. Le gouvernement est plus inclusif que l’équipe ministérielle qui était chargée de la gestion des affaires courantes depuis la chute de Bachar al-Assad et qui était dirigé par Mohammad al-Bachir, qui devient ministre de l’Energie.Hind Kabawat, une femme chrétienne, est nommée ministre des Affaires sociales et du Travail.Il compte également au moins un ministre druze, un autre kurde et un alaouite.- Un poste pour les Casques blancs -Le chef des Casques Blancs, les secouristes syriens qui oeuvraient dans les zones rebelles, Raed al-Saleh, est nommé ministre des Situations d’urgence et des Catastrophes. L’annonce, initialement prévue le 1er mars, intervient alors que la communauté internationale appelle à une transition syrienne inclusive. Elle survient également après des massacres à caractère confessionnel début mars, qui ont visé les Alaouites dans l’ouest du pays où est concentrée cette minorité dont est issu le président déchu Bachar al-Assad.Les nouvelles autorités cherchent à réunifier et reconstruire la Syrie, qu’une guerre civile de plus de treize ans a mise à genoux.Proclamé président intérimaire en janvier, M. Chareh doit gérer la période transitoire de cinq ans après près de 14 ans de guerre civile. Ce n’est qu’après cette période que des élections doivent se tenir sur la base d’une nouvelle Constitution.Entretemps, la déclaration constitutionnelle lui accorde les pleins pouvoirs dans la formation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, bien qu’elle affirme respecter la séparation des pouvoirs.Selon Human Rights Watch, cette déclaration constitutionnelle “accorde au président des pouvoirs considérables, notamment en matière de nominations judiciaires et législatives, sans aucun contrôle ni supervision”. 

Tennis: Sabalenka triomphe à Miami

La N.1 mondiale bélarusse Aryna Sabalenka a triomphé en finale du tournoi WTA 1000 de Miami (Floride, Etats-Unis) en dominant une nouvelle fois l’Américaine Jessica Pegula (4e) 7-5, 6-2 samedi.Sabalenka, titrée lors du WTA 500 de Brisbane en janvier, remporte en Floride son premier gros trophée en 2025 et assoit un peu plus sa domination sur le tennis mondial à 26 ans.Lundi, elle comptera plus de 3.000 points d’avance au classement sur la Polonaise Iga Swiatek.”Jess, je suis désolée, si seulement je pouvais partager je le ferais avec toi”, s’est excusée dans un sourire la gagnante après la rencontre.Sabalenka a en effet battu Pegula en finale d’un tournoi sur le sol américain pour la troisième fois en huit mois, après le WTA 1000 de Cincinnati en août 2024 puis l’US Open à New York en septembre.”Je sais qu’il est difficile de toujours perdre contre la même joueuse, j’ai connu cela avec Iga (Swiatek). Mais on se pousse toutes à progresser, et nous nous améliorons toutes après ces dures leçons”, a-t-elle expliqué.”On partage toujours de belles batailles, on va continuer à se battre lors de futures finales”, a-t-elle promis au désespoir de Pegula, qui a salué la Bélarusse: “Tu es la meilleure du monde pour une raison”. – “D’autres forces” -Sabalenka, finaliste à l’Open d’Australie en janvier (défaite contre Madison Keys), puis à Indian Wells il y a deux semaines (battue par Mirra Andreeva), s’est imposée pour la première fois en Floride, où elle n’avait jamais dépassé les quarts de finale, pour un 19e titre sur le circuit.Face à Pegula, qu’elle a désormais battue sept fois en neuf confrontations, la partie a été marquée par la qualité de retour des deux joueuses, qui ont multiplié les breaks (7 pour Sabalenka, 4 pour Pegula).”En débutant la partie, je m’étais préparée mentalement à tout, à perdre mon service, mais à rester dans le match, à me battre sur chaque point”, a commenté Sabalenka.”J’ai compris depuis quelque temps que j’ai d’autres forces dans mon jeu, que je n’ai pas forcément besoin d’un grand service pour gagner un match.”Sabalenka a servi pour le premier set à 5-3 avant de voir Pegula revenir à 5-5. Mais un jeu de retour splendide à 6-5, avec notamment un coup droit long de ligne parfait, lui a offert le set.La Bélarusse s’est rapidement envolée en deuxième manche, imposant sa puissance avec au total 31 coups gagnants contre 12 pour Pegula, pour un succès en 1h28.”Je pense que je suis l’une des meilleures joueuses du monde sur dur, mais elle est probablement la meilleure”, a estimé l’Américaine.”Elle parvient à élever son niveau lors des moments clef, quand elle en a besoin, c’est ce qui a fait la différence aujourd’hui (samedi) et lors de nos dernières confrontations.””Mais je suis heureuse d’avoir de nouveau atteint la finale d’un WTA 1000, on joue pour se mettre en position de remporter ce genre de tournois, et j’ai encore réussi à le faire ces dernières semaines”, a-t-elle conclu.