AFP World

Israël bombarde la banlieue sud de Beyrouth, après quatre mois de trêve avec le Hezbollah

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, après avoir frappé le sud du Liban en riposte à des tirs de roquettes vers son territoire.L’armée israélienne avait appelé à évacuer une partie des habitants de ce secteur, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l’ont opposée au mouvement libanais soutenu par l’Iran, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.La frappe a visé le quartier de Hadath, densément peuplé et abritant des écoles, d’où s’élevait une épaisse colonne de fumée noire, selon des images de l’AFP.Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait appelé peu avant les habitants de ce quartier à évacuer une zone située autour “d’installations du Hezbollah”, en indiquant un bâtiment en rouge sur une carte.L’armée israélienne avait annoncé plus tôt mener des frappes contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, frontalier d’Israël, après le tir, non revendiqué, de deux “projectiles” dont l’un a été intercepté et l’autre est tombé sur le sol libanais.Les frappes israéliennes ont fait un mort et 18 blessés parmi lesquels dont trois enfants, dans le village de Kfar Tebnit, selon l’agence de presse libanaise Ani.Des images tournées par l’AFP montrent de la fumée s’élevant au-dessus du village libanais de Khiam, proche de la frontière, tandis que les écoles ont fermé dans plusieurs localités, où les menaces de représailles israéliennes ont semé la panique. C’est la deuxième fois depuis le début du cessez-le-feu que des roquettes sont tirées depuis le Liban vers Israël, la précédente remontant au 22 mars.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a aussitôt menacé: “S’il n’y a pas de calme à Kiryat Shmona et dans les localités de Galilée”, dans le nord d’Israël, “il n’y aura pas de calme à Beyrouth”, a-t-il dit.”Le gouvernement libanais porte une responsabilité directe pour tout tir vers la Galilée. Nous ne permettrons pas un retour à la réalité du 7 octobre. Nous garantirons la sécurité des habitants de la Galilée et agirons avec force face à toute menace”, a affirmé M. Katz.Le Hezbollah a nié être à l’origine de ces tirs. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a demandé à l’armée d’arrêter leurs auteurs.L’ONU a appelé toutes les parties “à la retenue”.- Les habitants paniqués -Dans la ville côtière de Tyr, visée par une frappe le 22 mars, des familles paniquées ont ramené leurs enfants à la maison.”J’ai décidé d’emmener mes enfants à l’école malgré la situation, mais la direction m’a dit qu’ils avaient fermé après les menaces israéliennes et j’ai dû les ramener à la maison”, a témoigné Ali Qassem, un père de quatre enfants.L’Ani a fait état d’une “opération de ratissage” dans une localité libanaise proche de la frontière. Elle a signalé des tirs d’artillerie aux abords de Naqoura, qui abrite le quartier général de la Finul, la force de paix de l’ONU, ainsi que des raids aériens dans la région montagneuse de Jezzine, au nord du fleuve Litani, où le Hezbollah était censé se retirer.Après l’interception de roquettes le 22 mars, l’armée israélienne avait riposté par des frappes aériennes dans le sud du Liban qui avaient fait huit morts, selon les autorités libanaises.Le Hezbollah, allié du Hamas, avait ouvert un front contre Israël au début de la guerre dans la bande de Gaza déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.Ces hostilités, qui ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024, ont fait plus de 4.000 morts au Liban et contraint plus d’un million de personnes à fuir.Du côté israélien, le bilan se monte à 78 morts, parmi lesquels 48 soldats en plus des 56 soldats tombés lors d’une offensive au sol déclenchée au Liban à la fin du mois de septembre, selon des données officielles.Quelque 60.000 habitants du nord d’Israël ont été déplacés, dont la moitié n’est pas encore rentrée chez elle, selon les autorités.   Depuis le retrait incomplet des soldats israéliens du sud du Liban le 15 février, Israël continue de mener des frappes en territoire libanais et les deux parties s’accusent régulièrement de violer la trêve.Israël a par ailleurs rompu le 18 mars deux mois de trêve dans la bande de Gaza, où elle a repris son offensive pour contraindre le Hamas à libérer les derniers otages retenus dans le territoire palestinien.

Israël bombarde la banlieue sud de Beyrouth, après quatre mois de trêve avec le Hezbollah

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, après avoir frappé le sud du Liban en riposte à des tirs de roquettes vers son territoire.L’armée israélienne avait appelé à évacuer une partie des habitants de ce secteur, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l’ont opposée au mouvement libanais soutenu par l’Iran, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.La frappe a visé le quartier de Hadath, densément peuplé et abritant des écoles, d’où s’élevait une épaisse colonne de fumée noire, selon des images de l’AFP.Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait appelé peu avant les habitants de ce quartier à évacuer une zone située autour “d’installations du Hezbollah”, en indiquant un bâtiment en rouge sur une carte.L’armée israélienne avait annoncé plus tôt mener des frappes contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, frontalier d’Israël, après le tir, non revendiqué, de deux “projectiles” dont l’un a été intercepté et l’autre est tombé sur le sol libanais.Les frappes israéliennes ont fait un mort et 18 blessés parmi lesquels dont trois enfants, dans le village de Kfar Tebnit, selon l’agence de presse libanaise Ani.Des images tournées par l’AFP montrent de la fumée s’élevant au-dessus du village libanais de Khiam, proche de la frontière, tandis que les écoles ont fermé dans plusieurs localités, où les menaces de représailles israéliennes ont semé la panique. C’est la deuxième fois depuis le début du cessez-le-feu que des roquettes sont tirées depuis le Liban vers Israël, la précédente remontant au 22 mars.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a aussitôt menacé: “S’il n’y a pas de calme à Kiryat Shmona et dans les localités de Galilée”, dans le nord d’Israël, “il n’y aura pas de calme à Beyrouth”, a-t-il dit.”Le gouvernement libanais porte une responsabilité directe pour tout tir vers la Galilée. Nous ne permettrons pas un retour à la réalité du 7 octobre. Nous garantirons la sécurité des habitants de la Galilée et agirons avec force face à toute menace”, a affirmé M. Katz.Le Hezbollah a nié être à l’origine de ces tirs. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a demandé à l’armée d’arrêter leurs auteurs.L’ONU a appelé toutes les parties “à la retenue”.- Les habitants paniqués -Dans la ville côtière de Tyr, visée par une frappe le 22 mars, des familles paniquées ont ramené leurs enfants à la maison.”J’ai décidé d’emmener mes enfants à l’école malgré la situation, mais la direction m’a dit qu’ils avaient fermé après les menaces israéliennes et j’ai dû les ramener à la maison”, a témoigné Ali Qassem, un père de quatre enfants.L’Ani a fait état d’une “opération de ratissage” dans une localité libanaise proche de la frontière. Elle a signalé des tirs d’artillerie aux abords de Naqoura, qui abrite le quartier général de la Finul, la force de paix de l’ONU, ainsi que des raids aériens dans la région montagneuse de Jezzine, au nord du fleuve Litani, où le Hezbollah était censé se retirer.Après l’interception de roquettes le 22 mars, l’armée israélienne avait riposté par des frappes aériennes dans le sud du Liban qui avaient fait huit morts, selon les autorités libanaises.Le Hezbollah, allié du Hamas, avait ouvert un front contre Israël au début de la guerre dans la bande de Gaza déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.Ces hostilités, qui ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024, ont fait plus de 4.000 morts au Liban et contraint plus d’un million de personnes à fuir.Du côté israélien, le bilan se monte à 78 morts, parmi lesquels 48 soldats en plus des 56 soldats tombés lors d’une offensive au sol déclenchée au Liban à la fin du mois de septembre, selon des données officielles.Quelque 60.000 habitants du nord d’Israël ont été déplacés, dont la moitié n’est pas encore rentrée chez elle, selon les autorités.   Depuis le retrait incomplet des soldats israéliens du sud du Liban le 15 février, Israël continue de mener des frappes en territoire libanais et les deux parties s’accusent régulièrement de violer la trêve.Israël a par ailleurs rompu le 18 mars deux mois de trêve dans la bande de Gaza, où elle a repris son offensive pour contraindre le Hamas à libérer les derniers otages retenus dans le territoire palestinien.

La Birmanie appelle à l’aide après un puissant séisme, au moins trois morts en Thaïlande

La Birmanie a lancé un rare appel à l’aide internationale après le puissant séisme qui a frappé vendredi le centre du pays, provoquant des dégâts considérables et de violentes secousses jusqu’en en Thaïlande où l’effondrement d’un immeuble en construction a fait au moins trois morts. Les autorités birmanes n’ont communiqué aucun bilan humain. Mais le fait que le pouvoir militaire, isolé depuis le coup d’Etat de février 2021, en appelle à l’étranger fait craindre une catastrophe de grande ampleur. Le séisme de magnitude 7,7, peu profond, s’est produit à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville birmane de Sagaing vers 06H20 GMT (12H50 en Birmanie et 13H20 en Thaïlande) et a été suivi par une réplique de magnitude 6,4 quelques minutes après, a annoncé l’Institut géologique américain (USGS).Dans la capitale birmane Naypyidaw, où les routes se sont fissurées et déformées, le sol a vibré pendant trente longues secondes, avant de se stabiliser, selon des journalistes de l’AFP qui se trouvaient sur place. Dans un hôpital de la capitale birmane où le chef de la junte Min Aung Hlaing s’est rendu en personne, des centaines de blessés ont afflué, selon des journalistes de l’AFP sur place. Des rangées de blessés étaient pris en charge à l’extérieur du service des urgences, en raison des dégâts subi par le bâtiment, avec l’entrée des urgences complètement effondrée. Un responsable de l’établissement a chassé les journalistes en disant : “C’est une zone avec beaucoup de victimes”. “Je n’ai jamais rien vu de tel. Nous essayons de gérer la situation”, a déclaré un médecin à l’AFP, confiant son épuisement. “Nous voulons que la communauté internationale fournisse une aide humanitaire aussi rapidement que possible”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, à cet hôpital.L’état d’urgence a été déclaré dans les six régions de Birmanie plus affectées: Sagaing, Mandalay, Magway, le nord-est de l’Etat Shan, Naypyidaw et Bago, selon un communiqué. Zaw Min Tun a indiqué que des dons de sang étaient nécessaires pour des victimes à Mandalay, Naypyidaw et Sagaing.- “Appeler à l’aide” -A Bangkok, à mille kilomètres de l’épicentre, les secousses ont provoqué des scènes de panique. Des bureaux et des magasins ont été évacués, et certains services de métro suspendus.Un immeuble de 30 étages en construction s’est effondré, les images diffusées sur les réseaux sociaux montrant la structure de béton et de verre s’écroulant dans un nuage de poussière et se transformant en quelques secondes en un tas de débris.L’effondrement a tué au moins trois personnes, a indiqué vendredi le vice-Premier ministre thaïlandais Phumtham Wechayachai, précisant que les recherches se poursuivent pour retrouver 81 personnes piégées dans les décombres.”Quand je suis arrivé pour inspecter le site, j’ai entendu des gens appeler à l’aide”, a raconté à l’AFP Worapat Sukthai, chef adjoint de la police du district. “Nous estimons qu’il y a des centaines de blessés mais nous sommes toujours en train de déterminer le nombre de victimes”. La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a déclaré Bangkok en état d’urgence.Dans la deuxième ville du pays, Chiang Mai (nord-ouest), destination prisée des touristes et réputées pour ses temples, Sai, âgé de 76 ans, se trouvait dans une supérette au moment du tremblement de terre. “Je me suis précipité hors du magasin avec d’autres clients”, a-t-il raconté. “C’est la plus forte secousse que j’ai ressentie de toute ma vie”.- “Fuyez” -L’Inde est prête à offrir “toute l’assistance possible” à la Birmanie et à la Thaïlande, a assuré le Premier ministre Narendra Modi.D’autres secousses ont par ailleurs été ressenties dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest), selon l’agence chinoise chargée des séismes, qui a enregistré une secousse de magnitude 7,9.Des images diffusées en direct par le média d’Etat chinois Beijing News montrent une rue de la ville de Ruili, à la frontière avec la Birmanie, jonchée de débris et une dizaine de secouristes en combinaison orange, casqués, debout derrière un cordon de sécurité.Une vidéo publiée sur Douyin, la version chinoise de TikTok, et géolocalisée par l’AFP, montre un torrent d’eau et de débris tombant du toit d’un immeuble à Ruili, et des passants qui s’enfuient dans une rue commerçante en contrebas.Au milieu de ce chaos, la voix d’une femme crie “Vite, fuyez!”.Une autre vidéo sur Douyin, vraisemblablement filmée à proximité, montre des secours prenant en charge une personne allongée sur un brancard à l’arrière d’une ambulance.Les séismes sont relativement fréquents en Birmanie, où six tremblements de terre ayant atteint ou dépassé une magnitude de 7 se sont produits entre 1930 et 1956 près de la Faille de Sagaing, qui traverse le centre du pays du nord au sud.En 2016, un séisme de magnitude 6,8 avait secoué l’ancienne capitale Bagan (centre), tuant trois personnes et provoquant l’effondrement des murs des temples de cette destination touristique.En novembre 2012, un autre séisme de magnitude 6,8 a fait 26 morts dans le centre du pays.La faiblesse des infrastructures, l’insuffisance de services de santé, notamment dans les zones rurales, le développement anarchique des agglomérations ont rendu la population particulièrement vulnérable en cas de catastrophe naturelle, selon les experts.

La Birmanie appelle à l’aide après un puissant séisme, au moins trois morts en Thaïlande

La Birmanie a lancé un rare appel à l’aide internationale après le puissant séisme qui a frappé vendredi le centre du pays, provoquant des dégâts considérables et de violentes secousses jusqu’en en Thaïlande où l’effondrement d’un immeuble en construction a fait au moins trois morts. Les autorités birmanes n’ont communiqué aucun bilan humain. Mais le fait que le pouvoir militaire, isolé depuis le coup d’Etat de février 2021, en appelle à l’étranger fait craindre une catastrophe de grande ampleur. Le séisme de magnitude 7,7, peu profond, s’est produit à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville birmane de Sagaing vers 06H20 GMT (12H50 en Birmanie et 13H20 en Thaïlande) et a été suivi par une réplique de magnitude 6,4 quelques minutes après, a annoncé l’Institut géologique américain (USGS).Dans la capitale birmane Naypyidaw, où les routes se sont fissurées et déformées, le sol a vibré pendant trente longues secondes, avant de se stabiliser, selon des journalistes de l’AFP qui se trouvaient sur place. Dans un hôpital de la capitale birmane où le chef de la junte Min Aung Hlaing s’est rendu en personne, des centaines de blessés ont afflué, selon des journalistes de l’AFP sur place. Des rangées de blessés étaient pris en charge à l’extérieur du service des urgences, en raison des dégâts subi par le bâtiment, avec l’entrée des urgences complètement effondrée. Un responsable de l’établissement a chassé les journalistes en disant : “C’est une zone avec beaucoup de victimes”. “Je n’ai jamais rien vu de tel. Nous essayons de gérer la situation”, a déclaré un médecin à l’AFP, confiant son épuisement. “Nous voulons que la communauté internationale fournisse une aide humanitaire aussi rapidement que possible”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, à cet hôpital.L’état d’urgence a été déclaré dans les six régions de Birmanie plus affectées: Sagaing, Mandalay, Magway, le nord-est de l’Etat Shan, Naypyidaw et Bago, selon un communiqué. Zaw Min Tun a indiqué que des dons de sang étaient nécessaires pour des victimes à Mandalay, Naypyidaw et Sagaing.- “Appeler à l’aide” -A Bangkok, à mille kilomètres de l’épicentre, les secousses ont provoqué des scènes de panique. Des bureaux et des magasins ont été évacués, et certains services de métro suspendus.Un immeuble de 30 étages en construction s’est effondré, les images diffusées sur les réseaux sociaux montrant la structure de béton et de verre s’écroulant dans un nuage de poussière et se transformant en quelques secondes en un tas de débris.L’effondrement a tué au moins trois personnes, a indiqué vendredi le vice-Premier ministre thaïlandais Phumtham Wechayachai, précisant que les recherches se poursuivent pour retrouver 81 personnes piégées dans les décombres.”Quand je suis arrivé pour inspecter le site, j’ai entendu des gens appeler à l’aide”, a raconté à l’AFP Worapat Sukthai, chef adjoint de la police du district. “Nous estimons qu’il y a des centaines de blessés mais nous sommes toujours en train de déterminer le nombre de victimes”. La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a déclaré Bangkok en état d’urgence.Dans la deuxième ville du pays, Chiang Mai (nord-ouest), destination prisée des touristes et réputées pour ses temples, Sai, âgé de 76 ans, se trouvait dans une supérette au moment du tremblement de terre. “Je me suis précipité hors du magasin avec d’autres clients”, a-t-il raconté. “C’est la plus forte secousse que j’ai ressentie de toute ma vie”.- “Fuyez” -L’Inde est prête à offrir “toute l’assistance possible” à la Birmanie et à la Thaïlande, a assuré le Premier ministre Narendra Modi.D’autres secousses ont par ailleurs été ressenties dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest), selon l’agence chinoise chargée des séismes, qui a enregistré une secousse de magnitude 7,9.Des images diffusées en direct par le média d’Etat chinois Beijing News montrent une rue de la ville de Ruili, à la frontière avec la Birmanie, jonchée de débris et une dizaine de secouristes en combinaison orange, casqués, debout derrière un cordon de sécurité.Une vidéo publiée sur Douyin, la version chinoise de TikTok, et géolocalisée par l’AFP, montre un torrent d’eau et de débris tombant du toit d’un immeuble à Ruili, et des passants qui s’enfuient dans une rue commerçante en contrebas.Au milieu de ce chaos, la voix d’une femme crie “Vite, fuyez!”.Une autre vidéo sur Douyin, vraisemblablement filmée à proximité, montre des secours prenant en charge une personne allongée sur un brancard à l’arrière d’une ambulance.Les séismes sont relativement fréquents en Birmanie, où six tremblements de terre ayant atteint ou dépassé une magnitude de 7 se sont produits entre 1930 et 1956 près de la Faille de Sagaing, qui traverse le centre du pays du nord au sud.En 2016, un séisme de magnitude 6,8 avait secoué l’ancienne capitale Bagan (centre), tuant trois personnes et provoquant l’effondrement des murs des temples de cette destination touristique.En novembre 2012, un autre séisme de magnitude 6,8 a fait 26 morts dans le centre du pays.La faiblesse des infrastructures, l’insuffisance de services de santé, notamment dans les zones rurales, le développement anarchique des agglomérations ont rendu la population particulièrement vulnérable en cas de catastrophe naturelle, selon les experts.

Israël menace de frapper Beyrouth après des tirs de roquettes depuis le Liban

Israël a bombardé vendredi le sud du Liban et menacé “d’agir avec force” jusqu’à Beyrouth, en riposte à des tirs de roquettes depuis le Liban vers son territoire, alors qu’une trêve fragile est en vigueur depuis le 27 novembre.L’armée israélienne a annoncé peu après ces tirs mener des frappes contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, frontalier d’Israël.Des images tournées par l’AFP vendredi matin montrent de la fumée s’élevant au-dessus du village libanais de Khiam, proche de la frontière, tandis que les écoles ont fermé dans plusieurs localités, notamment dans la région de Nabatiyé, après les menaces israéliennes.C’est la deuxième fois depuis le début du cessez-le-feu qui a mis fin à deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et le mouvement libanais soutenu par l’Iran que des roquettes sont tirées depuis le Liban vers Israël, la précédente remontant au 22 mars.Le Hezbollah, comme il l’avait déjà fait le 22 mars, a nié être à l’origine de ces tirs et affirmé respecter le cessez-le-feu.Vendredi, l’armée israélienne a annoncé que deux “projectiles” avaient été tirés depuis le Liban, dont l’un a été intercepté et le second est tombé sur le sol libanais.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a aussitôt menacé: “S’il n’y a pas de calme à Kiryat Shmona et dans les localités de Galilée”, dans le nord d’Israël, “il n’y aura pas de calme à Beyrouth”, a-t-il dit.”Le gouvernement libanais porte une responsabilité directe pour tout tir vers la Galilée. Nous ne permettrons pas un retour à la réalité du 7 octobre. Nous garantirons la sécurité des habitants de la Galilée et agirons avec force face à toute menace”, a affirmé M. Katz.- Les habitants paniqués -Dans la ville côtière de Tyr, visée par une frappe le 22 mars, des familles paniquées ont ramené leurs enfants à la maison.”J’ai décidé d’emmener mes enfants à l’école malgré la situation, mais la direction m’a dit qu’ils avaient fermé après les menaces israéliennes et j’ai dû les ramener à la maison”, a témoigné Ali Qassem, un père de quatre enfants.L’agence de presse libanaise Ani a fait état de bombardements dans le sud du Liban et d’une “opération de ratissage” dans une localité proche de la frontière, où des tirs nourris ont été entendus.L’Ani a signalé des tirs d’artillerie aux abords de plusieurs localités frontalières, dont Naqoura, qui abrite le quartier général de la Finul, la force de paix de l’ONU, et Aïta el-Chaab.Après l’interception de roquettes le 22 mars, l’armée israélienne avait riposté par des frappes aériennes dans le sud du Liban et affirmé avoir visé “des dizaines de lanceurs de roquettes et un centre de commandement d’où opéraient des terroristes du Hezbollah”.Ces bombardements avaient fait huit morts, selon les autorités libanaises.Le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le Hamas au début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, en tirant des roquettes sur le territoire israélien.Ces hostilités, qui ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024, ont fait plus de 4.000 morts au Liban, détruit des secteurs entiers dans les bastions du Hezbollah et contraint plus d’un million de personnes à fuir.Du côté israélien, le bilan se monte à 78 morts, parmi lesquels 48 soldats en plus des 56 soldats tombés lors d’une offensive au sol déclenchée au Liban à la fin du mois de septembre, selon des données officielles. Quelque 60.000 habitants du nord d’Israël ont été déplacés, dont la moitié n’est pas encore rentrée chez elle, selon les autorités.   Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, puis le retrait incomplet des soldats israéliens du sud du Liban le 15 février, Israël continue de mener des frappes en territoire libanais et les deux parties s’accusent régulièrement de violer la trêve.Israël a par ailleurs repris ses frappes le 18 mars sur la bande de Gaza après deux mois de trêve, pour contraindre le Hamas à libérer les derniers otages entre ses mains. Le mouvement islamiste a repris les tirs de roquette vers Israël quelques jours plus tard.