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Nouveau sommet à Paris des “volontaires” alliés de l’Ukraine, pour finaliser les “garanties de sécurité”

Le président français Emmanuel Macron réunit jeudi matin à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires” qui doit “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.Outre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déjà reçu mercredi soir à l’Elysée où il a eu la promesse d’une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros, Emmanuel Macron va accueillir notamment le Britannique Keir Starmer, l’Italienne Giorgia Meloni, l’Allemand Olaf Scholz ou encore le vice-président turc Cevdet Yilmaz. Le patron de l’Otan Mark Rutte est aussi attendu, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne.Après une série de réunions politiques et militaires organisées depuis mi-février successivement par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, a expliqué la présidence française à la presse.Le duo franco-britannique est à l’initiative en parallèle du processus de négociations engagé par les Etats-Unis de Donald Trump avec Kiev d’une part, et Moscou d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Mais dès mercredi, les autorités russes et ukrainiennes se sont mutuellement accusées de vouloir faire capoter ce début d’entente, Moscou accusant notamment Kiev d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques.Et malgré les intenses échanges diplomatiques des dernières semaines, l’armée sud-coréenne a accusé jeudi la Corée du Nord d’avoir déployé 3.000 soldats supplémentaires depuis le début de l’année en soutien à l’invasion russe, en plus des 11.000 déjà envoyés, et de continuer à fournir des armements à Moscou.- “Promesses creuses” -L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine et repris certains éléments de la rhétorique russe, a rebattu les cartes du conflit.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur russe aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité” pour les deux pays, en promettant d’en profiter pour contribuer à la normalisation de leurs relations.Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en déplacement en Jamaïque, a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix “ne sera pas simple” et “prendra du temps”.Pour Emmanuel Macron, en continuant de frapper l’Ukraine, la Russie “a montré sa volonté de guerre”, jugeant qu’il était “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. “La Russie joue la montre, il faut continuer à maintenir la pression sur la Russie”, a renchéri mercredi soir à ses côtés le président ukrainien.Les deux hommes ont exhorté Moscou à accepter un cessez-le-feu total de 30 jours “sans conditions préalables”.”Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé M. Starmer dans un communiqué publié jeudi matin. “Ses promesses sont creuses.”Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et des Etats de l’Otan, marginalisés par les discussions engagées par Donald Trump, veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par une aide à l’armée ukrainienne elle-même, détaille-t-on à l’Elysée.En “deuxième ligne”, et la plus discutée: une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Emmanuel Macron a défendu devant la presse une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe”.Ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour “aller se battre”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un éventuel cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix” qui pourrait être sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à garantir aux Européens, nécessaires à beaucoup de pays pour qu’ils franchissent le pas et auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, rejeté catégoriquement jusqu’ici par la Russie de Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même, qu’il s’agit donc de renforcer encore. 

Nouveau sommet à Paris des “volontaires” alliés de l’Ukraine, pour finaliser les “garanties de sécurité”

Le président français Emmanuel Macron réunit jeudi matin à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires” qui doit “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.Outre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déjà reçu mercredi soir à l’Elysée où il a eu la promesse d’une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros, Emmanuel Macron va accueillir notamment le Britannique Keir Starmer, l’Italienne Giorgia Meloni, l’Allemand Olaf Scholz ou encore le vice-président turc Cevdet Yilmaz. Le patron de l’Otan Mark Rutte est aussi attendu, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne.Après une série de réunions politiques et militaires organisées depuis mi-février successivement par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, a expliqué la présidence française à la presse.Le duo franco-britannique est à l’initiative en parallèle du processus de négociations engagé par les Etats-Unis de Donald Trump avec Kiev d’une part, et Moscou d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Mais dès mercredi, les autorités russes et ukrainiennes se sont mutuellement accusées de vouloir faire capoter ce début d’entente, Moscou accusant notamment Kiev d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques.Et malgré les intenses échanges diplomatiques des dernières semaines, l’armée sud-coréenne a accusé jeudi la Corée du Nord d’avoir déployé 3.000 soldats supplémentaires depuis le début de l’année en soutien à l’invasion russe, en plus des 11.000 déjà envoyés, et de continuer à fournir des armements à Moscou.- “Promesses creuses” -L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine et repris certains éléments de la rhétorique russe, a rebattu les cartes du conflit.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur russe aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité” pour les deux pays, en promettant d’en profiter pour contribuer à la normalisation de leurs relations.Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en déplacement en Jamaïque, a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix “ne sera pas simple” et “prendra du temps”.Pour Emmanuel Macron, en continuant de frapper l’Ukraine, la Russie “a montré sa volonté de guerre”, jugeant qu’il était “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. “La Russie joue la montre, il faut continuer à maintenir la pression sur la Russie”, a renchéri mercredi soir à ses côtés le président ukrainien.Les deux hommes ont exhorté Moscou à accepter un cessez-le-feu total de 30 jours “sans conditions préalables”.”Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé M. Starmer dans un communiqué publié jeudi matin. “Ses promesses sont creuses.”Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et des Etats de l’Otan, marginalisés par les discussions engagées par Donald Trump, veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par une aide à l’armée ukrainienne elle-même, détaille-t-on à l’Elysée.En “deuxième ligne”, et la plus discutée: une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Emmanuel Macron a défendu devant la presse une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe”.Ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour “aller se battre”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un éventuel cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix” qui pourrait être sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à garantir aux Européens, nécessaires à beaucoup de pays pour qu’ils franchissent le pas et auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, rejeté catégoriquement jusqu’ici par la Russie de Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même, qu’il s’agit donc de renforcer encore. 

Depuis une mégaprison au Salvador, une responsable de l’administration Trump avertit les migrants: “ne venez pas”

La ministre américaine à la Sécurité intérieure Kristi Noem s’est affichée mercredi devant des détenus dans une mégaprison du Salvador vers laquelle l’administration Trump a récemment expulsé plus de 200 Vénézuéliens, avertissant les migrants auteurs de crimes qu’ils pourraient subir le même sort.Posant devant des détenus alignés derrière les barreaux, aux torses nus arborant des tatouages, la responsable américaine a enregistré depuis cette prison de haute sécurité une vidéo adressée aux migrants illégaux: “Si vous commettez un crime, voici l’une des conséquences auxquelles vous pourriez faire face”.”Tout d’abord, ne venez pas dans notre pays illégalement. Vous serez expulsés et vous serez poursuivis. Mais sachez que cette installation est l’un des outils de notre arsenal, que nous utiliserons si vous commettez des crimes contre le peuple américain”, poursuit Mme Noem dans cette vidéo.Le président américain Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité, évoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger”, et communiquant abondamment sur les expulsions de migrants.Son administration a invoqué une loi d’exception utilisée jusqu’alors uniquement en temps de guerre pour expulser mi-mars 238 Vénézuéliens, depuis incarcérés dans le Centre de confinement du terrorisme (Cecot) du Salvador, considéré comme la plus grande prison d’Amérique latine.Washington accuse ces suspects d’appartenir au gang criminel vénézuélien Tren de Aragua, qu’il qualifie d'”organisation terroriste”. Caracas et les proches de ces migrants affirment au contraire qu’il s’agit simplement de personnes qui vivaient sans papiers aux Etats-Unis. Un cabinet d’avocats engagé par le gouvernement vénézuélien a déposé lundi un recours auprès de la Cour suprême du Salvador pour obtenir la libération de plusieurs de ces détenus.Les expulsions ont eu lieu alors qu’un juge fédéral américain avait ordonné le même jour leur suspension temporaire. L’administration Trump a ensuite fait appel de cette suspension, mais un panel de trois juges l’a validée mercredi.- Echange d’informations -Dans le cadre d’une tournée régionale qui doit l’emmener en Colombie et au Mexique, Kristi Noem a aussi rencontré mercredi le président salvadorien Nayib Bukele.Elle l’a à cette occasion remercié “pour sa collaboration” dans “l’acceptation des vols d’expulsion”, selon un communiqué de presse de l’ambassade des Etats-Unis.Les deux pays ont également signé un accord visant à partager des informations sur les casiers judiciaires des fugitifs afin de renforcer leur “engagement dans la lutte contre la criminalité transnationale”, ajoute le communiqué.Amnesty International a dénoncé mardi les expulsions vers le Salvador, qui “représentent non seulement un mépris flagrant des obligations des Etats-Unis en matière de droits de l’homme, mais également une étape dangereuse vers des pratiques autoritaires”.Il “existe des preuves croissantes que de nombreuses personnes envoyées au Salvador ne sont pas membres du Tren de Aragua et qu’elles sont exposées à de graves violations des droits humains”, estime pour sa part Juan Pappier, directeur adjoint pour les Amériques de Human Rights Watch, interrogé par l’AFP.”Le principal danger est que (les États-Unis) continuent d’envoyer des innocents” dans des prisons salvadoriennes, s’alarme-t-il.Selon la Maison Blanche, Washington a versé “environ six millions de dollars” au gouvernement Bukele pour incarcérer ces expulsés vénézuéliens.- “Allié utile” -M. Bukele “cherche à apparaître comme un allié utile” et “ne veut pas que les États-Unis renvoient des ressortissants (salvadoriens, ndlr) expulsés et c’est pourquoi il décide de se montrer accommodant”, analyse le politologue Napoleon Campos.M. Bukele a été salué dans son pays pour l’efficacité de sa lutte contre la criminalité depuis trois ans.Environ 86.000 présumés membres de gangs ont été arrêtés dans le cadre de la lutte anti-gang entamée au Salvador. Plusieurs milliers d’entre eux ont été libérés après avoir été déclarés innocents.Des organismes de défense des droits humains dénoncent régulièrement les méthodes expéditives du président Bukele.Pour Carlos Carcach, un universitaire salvadorien, la coopération avec l’administration Trump renforce “l’image négative déjà associée au pays” en raison des méthodes de Nayib Bukele. “Ce que nous voyons, c’est la consolidation d’un régime autoritaire au Salvador avec le soutien de la plus grande puissance mondiale”, souligne M. Carcach auprès de l’AFP.Gardé par des agents pénitentiaires, des militaires et des policiers, le Cecot a été inauguré en janvier 2023 et dispose d’une capacité de 40.000 détenus qui sont privés de visites familiales.

La Corée du Sud en proie aux incendies les plus destructeurs de son histoire

Les feux qui ravagent le sud-est de la Corée du Sud sont “les plus destructeurs enregistrés” dans le pays, consumant davantage de forêts que n’importe quel autre incendie, ont indiqué jeudi les autorités, précisant que le bilan était monté à 26 morts.Plus d’une dizaine d’incendies se sont déclarés au cours du week-end coupant les routes et les lignes de communication alors qu’environ 27.000 personnes ont été forcées à évacuer d’urgence.”L’incendie se propage rapidement”, a déclaré Lee Han-kyung, chef de la division des catastrophes et de la sécurité, ajoutant que “26 personnes sont mortes, 8 sont gravement blessées et 22 ont été légèrement blessées”, selon un dernier bilan.Les feux de forêt, contre lesquels luttent les pompiers, ont ravagé “35.810 hectares, soit plus que les incendies de 2000 qui étaient les plus destructeurs enregistrés”, a-t-il précisé.Les autorités ont déclaré que l’évolution du régime des vents et le temps sec avaient révélé les limites des méthodes conventionnelles de lutte contre les incendies.- Crise démographique -En plus des milliers de pompiers déployés, des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays.La plupart des personnes ayant péri dans les incendies étaient des résidents locaux. Au moins trois pompiers sont également décédés, et le pilote d’un hélicoptère engagé dans l’opération de lutte contre les incendies est mort dans le crash de son appareil sur une zone montagneuse, ont indiqué les autorités.L’impact de la crise démographique que subit la Corée du Sud a également été mis en évidence: le pays est une société dite “super âgée”, avec l’un des taux de natalité les plus bas du monde.”Il est inquiétant de constater que de nombreuses victimes sont des personnes âgées, notamment des patients d’hôpitaux prodiguant des soins gériatriques”, a fait état le président par intérim Han Duck-soo, qui a ordonné à son ministre de l’Intérieur de se rendre dans la zone sinistrée pour superviser les opérations de secours.Deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.A Byeongsan Seowon, une ancienne académie confucéenne, le ciel était opaque, ont constaté des journalistes de l’AFP, tandis que des camions de pompiers pulvérisaient de l’eau et des produits ignifuges sur le site historique dans un effort désespéré pour le sauver.”Nous pulvérisons trois tonnes d’eau chaque jour pour prévenir les incendies sur l’ensemble du site, y compris les bâtiments”, a indiqué à l’AFP Lee Seung-myung, chef de l’équipe de sécurité incendie du département des pompiers d’Andong.- “Changement climatique” -Cette catastrophe, d’une ampleur jamais vue, “révèle une fois de plus la dure réalité d’une crise climatique sans précédent”, a souligné Lee Han-kyung.Il a relevé que les zones touchées n’avaient reçu cette saison que la moitié des précipitations moyennes.Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’université Hanyang de Séoul, a expliqué auprès de l’AFP que le manque de précipitations avait asséché la terre, “créant des conditions favorables aux incendies de forêt”.”Cela peut être considéré comme l’une des causes fondamentales”, a-t-il estimé. “Nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement (et) indirectement les changements que nous connaissons actuellement. C’est un fait incontestable”.Des précipitations sont prévues jeudi en fin de journée, ce qui pourrait permettre aux soldats du feu de venir à bout des incendies.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius – deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes -, selon l’Administration météorologique coréenne.Les autorités ont déclaré que la région touchée par les incendies avait connu un temps exceptionnellement sec et des précipitations inférieures à la moyenne, le nombre d’incendies dans le sud du pays ayant plus que doublé cette année par rapport à l’année dernière.Certains types de conditions météorologiques extrêmes ont un lien bien établi avec le changement climatique, comme les vagues de chaleur ou les fortes précipitations. D’autres phénomènes, tels que les incendies de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales, peuvent résulter d’une combinaison de facteurs complexes.

La Corée du Sud en proie aux incendies les plus destructeurs de son histoire

Les feux qui ravagent le sud-est de la Corée du Sud sont “les plus destructeurs enregistrés” dans le pays, consumant davantage de forêts que n’importe quel autre incendie, ont indiqué jeudi les autorités, précisant que le bilan était monté à 26 morts.Plus d’une dizaine d’incendies se sont déclarés au cours du week-end coupant les routes et les lignes de communication alors qu’environ 27.000 personnes ont été forcées à évacuer d’urgence.”L’incendie se propage rapidement”, a déclaré Lee Han-kyung, chef de la division des catastrophes et de la sécurité, ajoutant que “26 personnes sont mortes, 8 sont gravement blessées et 22 ont été légèrement blessées”, selon un dernier bilan.Les feux de forêt, contre lesquels luttent les pompiers, ont ravagé “35.810 hectares, soit plus que les incendies de 2000 qui étaient les plus destructeurs enregistrés”, a-t-il précisé.Les autorités ont déclaré que l’évolution du régime des vents et le temps sec avaient révélé les limites des méthodes conventionnelles de lutte contre les incendies.- Crise démographique -En plus des milliers de pompiers déployés, des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays.La plupart des personnes ayant péri dans les incendies étaient des résidents locaux. Au moins trois pompiers sont également décédés, et le pilote d’un hélicoptère engagé dans l’opération de lutte contre les incendies est mort dans le crash de son appareil sur une zone montagneuse, ont indiqué les autorités.L’impact de la crise démographique que subit la Corée du Sud a également été mis en évidence: le pays est une société dite “super âgée”, avec l’un des taux de natalité les plus bas du monde.”Il est inquiétant de constater que de nombreuses victimes sont des personnes âgées, notamment des patients d’hôpitaux prodiguant des soins gériatriques”, a fait état le président par intérim Han Duck-soo, qui a ordonné à son ministre de l’Intérieur de se rendre dans la zone sinistrée pour superviser les opérations de secours.Deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.A Byeongsan Seowon, une ancienne académie confucéenne, le ciel était opaque, ont constaté des journalistes de l’AFP, tandis que des camions de pompiers pulvérisaient de l’eau et des produits ignifuges sur le site historique dans un effort désespéré pour le sauver.”Nous pulvérisons trois tonnes d’eau chaque jour pour prévenir les incendies sur l’ensemble du site, y compris les bâtiments”, a indiqué à l’AFP Lee Seung-myung, chef de l’équipe de sécurité incendie du département des pompiers d’Andong.- “Changement climatique” -Cette catastrophe, d’une ampleur jamais vue, “révèle une fois de plus la dure réalité d’une crise climatique sans précédent”, a souligné Lee Han-kyung.Il a relevé que les zones touchées n’avaient reçu cette saison que la moitié des précipitations moyennes.Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’université Hanyang de Séoul, a expliqué auprès de l’AFP que le manque de précipitations avait asséché la terre, “créant des conditions favorables aux incendies de forêt”.”Cela peut être considéré comme l’une des causes fondamentales”, a-t-il estimé. “Nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement (et) indirectement les changements que nous connaissons actuellement. C’est un fait incontestable”.Des précipitations sont prévues jeudi en fin de journée, ce qui pourrait permettre aux soldats du feu de venir à bout des incendies.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius – deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes -, selon l’Administration météorologique coréenne.Les autorités ont déclaré que la région touchée par les incendies avait connu un temps exceptionnellement sec et des précipitations inférieures à la moyenne, le nombre d’incendies dans le sud du pays ayant plus que doublé cette année par rapport à l’année dernière.Certains types de conditions météorologiques extrêmes ont un lien bien établi avec le changement climatique, comme les vagues de chaleur ou les fortes précipitations. D’autres phénomènes, tels que les incendies de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales, peuvent résulter d’une combinaison de facteurs complexes.

Brésil: le président Lula espère que “justice sera rendue” dans le procès Bolsonaro

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré jeudi depuis Tokyo qu’il ne pouvait “qu’espérer que justice soit rendue” dans le procès de l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé de tentative de coup d’Etat.”Il est évident que l’ancien président a essayé d’organiser un coup d’Etat dans le pays, qu’il a essayé de m’assassiner ainsi que le vice-président (Geraldo Alckmin), et tout le monde sait ce qu’il a fait”, a déclaré jeudi Lula au dernier jour d’un voyage d’Etat au Japon.La Cour suprême du Brésil a rendu mercredi une décision historique qui expose l’ancien président Bolsonaro à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.”Il n’a aucun moyen de prouver son innocence”, a affirmé Lula, ajoutant que si Bolsonaro “est reconnu innocent dans cette affaire, qu’il soit déclaré innocent. S’il est reconnu coupable, qu’il soit puni”.Décidé à l’unanimité après deux jours de débats, ce renvoi en procès est un séisme dans le plus grand pays d’Amérique latine, encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).Absent à l’audience mercredi, l’ancien président d’extrême droite (2019-2022) a rejeté, devant la presse à Brasilia, des accusations “très graves et infondées”. “On dirait qu’ils ont quelque chose de personnel contre moi”, a-t-il lancé.Menacé d’une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison, il s’est dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Nostalgique assumé de la dictature, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, est accusé par le parquet d’être le “leader” d’une “organisation criminelle” ayant ourdi une conspiration pour se maintenir au pouvoir “à tout prix” à l’issue de l’élection d’octobre 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Selon les enquêteurs, après la défaite et avant le transfert du pouvoir, les présumés conspirateurs auraient oeuvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.”La dictature vit de mort, non seulement de la société, non seulement de la démocratie, mais d’êtres humains de chair et d’os”, a souligné gravement la juge Carmen Lucia en votant pour le procès.- Impunité -C’est une décision “historique parce que pour la première fois sous un régime démocratique, le Brésil jugera une tentative de coup d’Etat”, dit à l’AFP Marcio Coimbra, du centre de réflexion Casa Politica.Malgré “sept coups d’Etat militaires”, les Brésiliens constataient que “même s’ils ne réussissaient pas, il n’y avait pas de procès”, ajoute l’analyste.Selon des experts, Jair Bolsonaro devrait répondre à son procès en liberté et son procès devrait se tenir d’ici la fin de l’année, pour éviter toute interférence avec l’élection présidentielle de 2026.Le leader ultra-conservateur est inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques. Mais il espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat.Une condamnation pour complot forcerait les siens à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à Lula, 79 ans, plus impopulaire que jamais sur fond d’inflation.”Je ne suis pas encore mort”, a asséné mercredi l’ex-président, assurant que le candidat de son camp l’an prochain “sera Bolsonaro”. Il espère aussi un appui de Donald Trump, son “ami” et modèle politique.- Emeutes de Brasilia -Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, a estimé que des “indices raisonnables” justifiaient l’ouverture d’un procès.Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté, en vain, d’obtenir sa récusation, comme celle de deux autres juges.Les magistrats ont également décidé d’ouvrir un procès contre les sept autres membres du “noyau crucial” du supposé complot. Parmi eux, plusieurs anciens ministres, Walter Braga Netto (Défense), son candidat à la vice-présidence en 2022, et Anderson Torres (Justice), ainsi que l’ancien commandant de la Marine, Almir Garnier Santos.Selon l’accusation, si le coup d’Etat n’a pas eu lieu, c’est faute de soutien au sein du haut commandement militaire.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture du nouveau chef de l’Etat, et en l’absence de Jair Bolsonaro, alors aux Etats-Unis, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, appelant à une intervention militaire.Avant de revenir au pouvoir pour son troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence (2003-2010), Lula a également eu maille à partir avec la justice: un scandale de corruption lui avait valu la prison, avant qu’il ne voie ses condamnations annulées.bur-lg-tmo-ep/phs

Procès libyen: les peines requises contre Nicolas Sarkozy et 11 prévenus attendues jeudi

Quelles peines le parquet financier demandera-t-il pour Nicolas Sarkozy et 11 autres prévenus? Au procès des soupçons de financement libyen, l’accusation entre jeudi dans son troisième et dernier jour de réquisitoire, avec le montant des sanctions réclamées attendues en fin de journée.A partir de 09H30, les trois procureurs doivent développer leur vision des volets annexes de ce dossier, notamment la possible vente fictive de tableaux flamands par Claude Guéant et l’achat à un prix surévalué d’une villa dans le sud de la France qui aurait permis de dissimuler un détournement de fonds libyens.Comme il est d’usage, les sanctions requises pour la totalité du dossier seront formulées à la toute fin, soit en fin d’après-midi.Les représentants du parquet national financier (PNF) ont déjà requis plus de 13 heures dans ce dossier foisonnant. Mardi et mercredi, ils ont dépeint un Nicolas Sarkozy “véritable décisionnaire” et “commanditaire” d’un pacte de corruption “inconcevable, inouï, indécent”, noué avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour qu’il finance sa campagne présidentielle de 2007.Ils ont aussi détaillé les “contreparties” diplomatiques, juridiques et économiques promises selon eux au régime libyen et ont affirmé que des “traces” d’argent liquide dans la campagne victorieuse alimentaient le “faisceau d’indices” du dossier.Pour les procureurs, tous les délits pour lesquels Nicolas Sarkozy est jugé depuis le 6 janvier sont constitués: ils ont demandé au tribunal de le reconnaître coupable de corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs.Des infractions qui font encourir à l’ancien chef de l’Etat, 70 ans, 10 ans d’emprisonnement, 375.000 euros d’amende et une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.Se pose ainsi la question de savoir si l’accusation va requérir contre lui un mandat de dépôt, soit une incarcération immédiate même en cas d’appel. – “Ambition dévorante” -D’autant que les procureurs ont fait référence aux précédentes condamnations de Nicolas Sarkozy, dont c’est le cinquième procès en cinq ans.”Derrière l’image de l’homme public se dessine, au gré des enquêtes judiciaires, la silhouette d’un homme porté par une ambition personnelle dévorante, prêt à sacrifier sur l’autel du pouvoir les valeurs essentielles telles que la probité, l’honnêteté et la droiture”, a déclaré mardi soir Quentin Dandoy.Assis face aux représentants du ministère public, Nicolas Sarkozy, qui clame vigoureusement son innocence depuis l’origine, a enragé en silence, les genoux agités, souriant parfois jaune ou ne pouvant réprimer une remarque outrée, indéchiffrable depuis les bancs de la presse.Définitivement condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes ou Bismuth, il porte depuis le 7 février un bracelet électronique à la cheville. Mercredi, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a indiqué à l’AFP avoir reçu une requête de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, requête qu’il avait annoncée aussitôt sa condamnation confirmée, en décembre. Il faudra attendre plusieurs mois avant que la CEDH ne se prononce.En dehors de l’ex-président, le PNF doit requérir contre onze prévenus, dont trois anciens ministres: Claude Guéant, 80 ans, absent pour des raisons de santé, ainsi que Brice Hortefeux (66 ans) et Eric Woerth (69 ans), assis mercredi avec lui.Selon l’accusation, le premier, alors directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur, a “négocié” en 2005 “pour le compte de Nicolas Sarkozy le pacte de corruption”, qui a été “mis en Å“uvre” par Brice Hortefeux.Quant à Eric Woerth, en tant que trésorier de la campagne, il doit être, pour le PNF, condamné pour complicité de financement illégal, car il aurait dissimulé de l’argent liquide dans les comptes.Deux canaux de financement, respectivement par virements et remises de cash, ont été mis en place, selon l’accusation, deux canaux qui correspondent aux deux intermédiaires de ce dossier: Ziad Takieddine (en fuite) et Alexandre Djouhri.Sont jugés aussi un ancien proche de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh (en fuite), ainsi que deux hommes d’affaires saoudiens, un banquier franco-djiboutien et un ex-cadre d’Airbus.

Algérie: décision jeudi pour l’écrivain Sansal, au cÅ“ur de la crise avec Paris

Un tribunal algérien rend son jugement jeudi concernant l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre et au cÅ“ur de la plus grave crise diplomatique entre ce pays et la France depuis des décennies.M. Sansal est accusé notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire pour avoir repris à son compte, dans un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l’Algérie sous la colonisation française. Son arrestation, le 16 novembre à Alger, avait aggravé les fortes tensions bilatérales provoquées l’été dernier par un revirement de la France, qui a apporté son soutien à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental.Lors de son procès le 20 mars, le procureur du tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, a requis dix ans de prison ferme contre le romancier, âgé de 80 ans selon son éditeur Gallimard. Peu connu en France avant cette affaire, M. Sansal y bénéficie d’un vaste soutien. Mardi, à Paris, des centaines de personnes se sont rassemblées pour demander sa libération, dont des personnalités d’extrême droite comme Marine Le Pen et Eric Zemmour.Pour plusieurs analystes, le jugement de jeudi pourrait jouer un rôle crucial dans un déblocage du contentieux bilatéral.Le soir du réquisitoire, le président Emmanuel Macron a demandé sa libération rapide, disant avoir confiance dans “la clairvoyance” de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune qui sait “que tout ça (les chefs d’accusation, ndlr) n’est pas sérieux”.Avant son incarcération, M. Sansal, un ancien haut fonctionnaire algérien, voix critique du pouvoir et anti-islamiste farouche, faisait des allers-retours fréquents en Algérie, où ses livres sont vendus librement.Pendant son procès, l’écrivain a nié toute intention de porter atteinte à son pays, expliquant avoir exercé sa “liberté d’expression” et exprimé “une opinion”, mais a reconnu, selon le journal Echorouk, avoir sous-estimé la portée de ses déclarations. M. Sansal, qui souffre d’un cancer, est apparu en “bonne santé” et a voulu se défendre seul, sans avocat, selon le quotidien.- “Entre de bonnes mains” -Signal encourageant pour Paris, le président Tebboune a déclaré samedi à des médias publics que le contentieux était “entre de bonnes mains”, avec comme “unique point de repère” son “alter égo” Emmanuel Macron. Sur le Sahara occidental, pourtant déclencheur de la brouille, M. Tebboune a tenu des propos mesurés et évoqué un “moment d’incompréhension” avec Paris.L’Algérie avait retiré son ambassadeur à Paris fin juillet et menacé d’autres représailles après l’alignement de M. Macron sur la position marocaine pour cette ancienne colonie espagnole, au statut toujours indéfini à l’ONU. Un conflit y oppose depuis un demi-siècle le Maroc, qui contrôle 80% du territoire, aux indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.Pour l’analyste Hasni Abidi, M. Tebboune voudrait une “issue rapide et honorable” à la crise avec Paris. Une fois l’affaire Sansal résolue, M. Macron aurait les coudées plus franches, selon l’expert, pour reprendre la main sur le dossier des relations avec Alger, “monopolisé par son ministre de l’Intérieur” Bruno Retailleau.Alger s’estime victime d’une cabale de la droite et l’extrême droite françaises, qui multiplient les appels à sanctionner, voire à rompre avec l’Algérie. M. Retailleau, en campagne pour la présidence du parti de droite Les Républicains, est à la pointe de cette bataille.Se disant ami de M. Sansal, il a menacé d’une “riposte graduée”, après le refoulement par l’Algérie d’influenceurs algériens, expulsés en janvier pour avoir menacé des opposants sur internet. Ce ministre a aussi pointé du doigt l’Algérie après un attentat meurtrier en France, commis en février par un Algérien ayant fait l’objet d’obligations de quitter le territoire, rejetées par Alger.Pour Hasni Abidi, divers scénarios sont possibles pour régler le cas Sansal: “une condamnation allégée ou assortie d’un sursis pour raisons médicales”, ou bien une peine de prison “suivie d’une grâce présidentielle” à la fin du ramadan, fin mars.Â