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Trump contre-attaque après une spectaculaire faille de sécurité

Un simple “pépin” émanant d’un journaliste “tordu”: Donald Trump a choisi mardi de contre-attaquer de manière agressive après une spectaculaire affaire de plans militaires divulgués par erreur à un journaliste.Le président américain, entré en fonction en janvier, a estimé lors d’un appel téléphonique avec la chaîne NBC qu’il s’agissait du “seul pépin en deux mois, et au final sans gravité”.Donald Trump a ensuite déclaré que Jeffrey Goldberg, qui a révélé avoir été ajouté par erreur à un groupe de discussions des plus hauts responsables américains, était un “tordu”, et a assuré que “tout le monde se fiche” de ce que publie The Atlantic, dont M. Goldberg est le rédacteur en chef.”Il fait de son mieux” et “c’est un homme très bien”, a par ailleurs dit le président américain à propos de son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, jugeant, pendant un échange avec la presse à la Maison Blanche, que ce dernier n’avait pas à s’excuser.Le républicain de 78 ans a seulement concédé que son conseiller allait “probablement” s’abstenir “dans l’immédiat” d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal, au coeur de cette affaire.Dans la soirée, le président a ajouté lors d’une interview sur la chaîne Newsmax que c’était peut-être “quelqu’un qui travaille pour Mike Waltz” qui avait le numéro de Jeffrey Goldberg et serait responsable de son ajout dans la boucle Signal. Interviewé de son côté sur Fox News, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a dit assumer son “entière responsabilité” après cette “erreur”.”On a les meilleures équipes techniques qui essaient de comprendre comment cela a pu se produire”, a-t-il ajouté, suggérant qu’il avait pu avoir le numéro du journaliste enregistré sur son téléphone en pensant que c’était celui de quelqu’un d’autre. “Je ne connais pas ce type, je ne le connais que de réputation, et elle est horrible (…) mais je ne lui écris pas”, a-t-il insisté. – Messagerie Signal -“Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées” a affirmé pour sa part la directrice du renseignement, Tulsi Gabbard, assaillie de questions par les élus démocrates pendant une audition, prévue de longue date, au Sénat. Elle a toutefois refusé de confirmer qu’elle était bien l’une des participantes de très haut niveau du groupe de discussion sur Signal auquel Jeffrey Goldberg a été ajouté.Le patron de la CIA, John Ratcliffe, auditionné en même temps que Mme Gabbard, a lui admis avoir participé à cette boucle de messages consacrée aux préparatifs d’attaques aériennes contre les rebelles houthis, menées finalement le 15 mars.Il a toutefois défendu un usage “autorisé et légal” selon lui de cette application pour ces échanges entre le vice-président, JD Vance, le ministre de la Défense, Pete Hegseth et le chef de la diplomatie, Marco Rubio, parmi d’autres.L’opposition démocrate, qui peinait jusqu’ici à trouver un angle d’attaque contre Donald Trump, pilonne le gouvernement.- “Négligent, imprudent, incompétent” -Le sénateur démocrate Mark Warner a ainsi fustigé “l’attitude négligente, imprudente, incompétente” des lieutenants du président républicain.Le journaliste Jeffrey Goldberg assure avoir vu un projet d’attaque détaillé, avec des informations sur les cibles et le déroulé de l’opération.Il a aussi reproduit certains échanges hostiles envers les Européens, que JD Vance accuse de profiter à bon compte des opérations militaires américaines. Interrogé à ce sujet, Donald Trump a estimé à son tour mardi que les Européens étaient des “profiteurs”.Selon les messages reproduits dans The Atlantic, JD Vance a estimé que conduire les frappes au Yémen serait une “erreur”, car l’opération, en renforçant la sécurité du transport de marchandises en mer Rouge, bénéficierait surtout aux Européens.”Si tu penses qu’il faut le faire, allons-y. C’est juste que je déteste venir au secours des Européens encore une fois”, écrit le vice-président à l’intention du ministre de la Défense, toujours selon le magazine. Lequel répond: “Je suis complètement d’accord, je déteste le comportement de profiteurs des Européens. C’est PATHETIQUE”, mais il justifie néanmoins l’attaque pour “rouvrir les liaisons” maritimes.Le fondateur de Signal, messagerie prisée des journalistes pour la confidentialité qu’elle promet, ne s’est lui pas privé de vanter son produit sur X.”Il y a beaucoup de bonnes raisons d’être sur Signal. L’une d’elles est désormais la possibilité pour le vice-président des Etats-Unis de vous inclure au hasard dans une discussion de groupe sur la coordination d’opérations militaires sensibles”, a blagué Moxie Marlinspike.

Mort du petit Emile: gardes à vue prolongées, la piste familiale se dessine

La garde à vue du grand-père du petit Emile Soleil, entendu pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre” dans l’enquête sur la disparition du garçonnet en juillet 2023 alors qu’il était en vacances dans la maison de campagne familiale a été prolongée pour 24 heures, a indiqué dans la nuit de mardi à mercredi son avocate.Les grand-parents, un oncle et une tante de l’enfant avaient été interpellés tôt mardi par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, marquant une brusque accélération sur une piste familiale dans l’enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte il y a tout juste un an d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.La garde à vue de Philippe Vedovini, initialement d’une durée de 24 heures, a été prolongée, a déclaré à la presse son avocate Me Isabelle Colombani, devant la gendarmerie à Marseille, vers minuit, au sortir d’une troisième audition de son client, interpellé avec son épouse et deux de leurs enfants majeurs tôt mardi matin à leur domicile de la Bouilladisse (Bouches-du-Rhône).Son épouse, Anne, “continuera à se soumettre” aux questions des enquêteurs, avait déclaré peu avant l’avocat de la grand-mère, Julien Pinelli, laissant entendre que la garde à vue de sa cliente avait également été prolongée.”Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, avait annoncé tôt mardi le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.Une éventuelle prolongation des gardes à vue de l’oncle et de la tante d’Emile, également interpellés et interrogés dans une autre lieu, n’était pas immédiatement connue.Philippe Vedovini, 59 ans “répond aux questions et est là pour qu’on s’approche de la vérité, en espérant qu’on y arrive”, a déclaré Me Colombani. “J’espère que ces gardes à vue permettront d’aboutir à quelque chose”, a ajouté l’avocate, en indiquant que les auditions reprendraient “mercredi matin”.Les auditions “se passent bien” et sans “confrontation”, avait-elle indiqué plus tôt dans la soirée, soulignant que “la garde à vue n’est pas une décision de culpabilité”.Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ont également procédé dans la journée à “une dizaine d’auditions de témoins”.- Remorque à cheval -Les quatre interpellations ont eu lieu peu avant 7 heures mardi à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, où le couple Vedovini réside avec plusieurs de ses enfants.Une perquisition s’est déroulée dans la matinée à leur domicile, un cossu mas provençal. Des enquêteurs ont saisi pour expertise un véhicule SUV et une remorque à cheval.Emile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés par la suite dans la même zone.- Sang sur une jardinière -Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a souligné le procureur d’Aix-en-Provence.Le grand-père d’Emile est kinésithérapeute-ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique traditionaliste. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Emile, Marie, est l’aînée. Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout.Les obsèques publiques d’Emile avaient été célébrées le 8 février dernier dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), lors d’une messe en latin, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Emile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”. “Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir”, écrivaient-ils.

Au procès Depardieu, les attaques de la défense ne font pas trembler les plaignantes

Altercation, invectives et moqueries: au procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles, l’avocat de l’acteur a cherché mardi à déstabiliser les plaignantes et leurs conseils, faisant monter la tension à son paroxysme dans la salle bondée du tribunal correctionnel de Paris.”Arrêtez de le cuisiner pendant une heure ! C’est tellement abject ! Ça n’a pas de sens, c’est stupide”, s’emporte Me Jérémie Assous, alors que Gérard Depardieu est interrogé par l’avocate d’Amélie, une des plaignantes.”C’est insupportable de vous entendre”, ajoute l’avocat de Gérard Depardieu, allant jusqu’à se moquer de la voix de sa consÅ“ur, Me Carine Durrieu Diebolt. Les avocates des parties civiles, traitées d'”hystériques” par Me Assous, se lèvent et protestent.Dans la salle d’audience bondée, le public retient son souffle. A la barre Gérard Depardieu, vêtu tout de noir, observe la scène tout comme les deux plaignantes, Amélie et Sarah. Après un rappel à l’ordre du président, les questions ont repris sans que l’acteur de 76 ans ne change de version.Selon ses souvenirs de ce jour de tournage en septembre 2021, il a seulement pris Amélie par les hanches “pour ne pas glisser” de son tabouret alors qu’il l’attaquait sur la décoration du film. A de nombreuses reprises, Gérard Depardieu avoue ne pas se rappeler, ne comprend pas la question, demande de répéter, de mieux articuler.Dans la matinée, le prévenu a contesté l’agression sexuelle à la barre: “Il y a des vices que je ne connais pas”, a-t-il expliqué, au deuxième jour de son procès.”Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, a-t-il lancé, assis sur un tabouret face au président du tribunal.- “C’est quoi, graveleux ?” -Interrogé dans la matinée sur les propos grossiers qu’il aurait tenus à l’encontre de la décoratrice, Gérard Depardieu s’est emporté: “C’est quoi, graveleux ? C’est dire +chatte+ ? +Chatte+, mais ça m’arrive tout le temps de le dire, même à moi-même, je trouve ça drôle !”.Dans la salle, assise au premier rang à côté de l’autre plaignante, Amélie, 54 ans aujourd’hui, a écouté attentivement celui qu’elle accuse avant de prendre sa place pour donner une version complètement différente.Sur le tournage selon elle, Gérard Depardieu “gesticule”, “grogne”. “Ce n’est pas du tout le monsieur qu’on a là aujourd’hui”, poursuit-elle, qualifiant l’acteur de “fauve”.- “J’aime la féminité” -La décoratrice a raconté avoir évoqué le décor du film avec Gérard Depardieu et sa recherche de parasols des années 70 pour la suite du tournage dans le sud de la France.Cheveux blonds mi-longs, Amélie a raconté doucement la suite: “Il referme alors les jambes, il m’attrape les hanches”, mime-t-elle à la barre. “Il m’avance, il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe”, poursuit Amélie, se remémorant “son gros visage”, “ses yeux rouges, très excités” et les propos de Gérard Depardieu: “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte !”.Pendant au moins trente minutes, l’avocat de Gérard Depardieu a interrogé la décoratrice sur la disposition de l’appartement, assurant en brandissant un plan que l’agression ne pouvait pas avoir eu lieu.La voix calme et posée, la mère de famille a maintenu sa version. Concernant sa plainte contre Gérard Depardieu, déposée après trois ans, Amélie a expliqué qu’elle n’avait pas envie d’en parler, qu’elle se sentait “humiliée”, précisant avoir eu beaucoup de mal à trouver du travail dans le cinéma une fois cet épisode connu dans le milieu.”Moi ça fait trois ans !” a réagi plus tard Gérard Depardieu. “C’est horrible ce qu’on me fait en me refusant des contrats !”, s’est-il écrié. “A chaque fois que j’ai essayé de chanter, j’avais une vingtaine de folles avec des pancartes qui m’attaquaient”, a-t-il ajouté, faisant référence à ses concerts de reprises de Barbara perturbés par des manifestations féministes.”Je défends la liberté de parole, j’aime la féminité mais pas les femmes qui sont dans l’hystérie”, a insisté le comédien.Figure du cinéma français connue dans le monde entier, Gérard Depardieu a été accusé de comportements identiques par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.La comédienne française Charlotte Arnould, présente dans la salle depuis le début du procès, a porté plainte pour viol en 2018. Le parquet de Paris a requis un procès à l’encontre de l’acteur.

Vance ira au Groenland malgré les protestations du Danemark

Le vice-président américain JD Vance a annoncé mardi qu’il se rendrait vendredi au Groenland, défiant le Danemark qui s’était auparavant insurgé contre la visite prochaine de responsables américains dans son territoire autonome, ouvertement convoité par Donald Trump.Etaient déjà prévus les déplacements du conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, qui doit aller cette semaine au Groenland selon le gouvernement groenlandais, et du ministre de l’Energie Chris Wright, d’après la presse américaine.Ainsi que d’Usha Vance, l’épouse de M. Vance, qui y sera de jeudi à samedi.C’est au tour maintenant du vice-président, qui a pris des positions particulièrement dures en matière de politique étrangère, de se rendre sur place. “Il y avait tant d’excitation autour de la visite d’Usha au Groenland vendredi que j’ai décidé que je ne voulais pas la laisser s’amuser toute seule et je me joindrai donc à elle”, a déclaré le vice-président américain dans une vidéo publiée sur la plateforme X.JD Vance se rendra à la base spatiale de Pituffik, une base de la branche de l’armée américaine dédiée à l’espace, “pour être informé des sujets liés à la sécurité de l’Arctique” et rencontrer les troupes, ont fait savoir ses services.Il sera accompagné de sa femme, qui n’assistera finalement pas à une course nationale de chiens de traîneau, comme cela avait été initialement annoncé. L’annonce des premières visites, présentées comme privées, avait déjà déclenché l’ire des responsables politiques danois et groenlandais.”On ne peut pas organiser une visite privée avec des représentants officiels d’un autre pays”, a dit la cheffe du gouvernement danois Mette Frederiksen à la presse.”La pression exercée sur le Groenland et le Danemark dans cette situation est inacceptable. Et c’est une pression à laquelle nous allons résister”, a ajouté la Première ministre, soulignant avoir le soutien de ses alliés à travers l’Europe.- Attente d’un nouveau gouvernement -Le Groenland est dans l’attente d’un gouvernement après la tenue d’élections législatives le 11 mars qui ont vu la victoire du centre-droit.Sur Facebook, le gouvernement sortant a rappelé n’avoir “envoyé aucune invitation pour des visites, qu’elles soient privées ou officielles”.”Le gouvernement actuel est un gouvernement de transition dans l’attente de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, et nous avons demandé à tous les pays de respecter ce processus”, est-il écrit.”Aucun membre du système officiel groenlandais n’a invité ces soi-disant touristes”, a insisté auprès de l’AFP la députée Aaja Chemnitz, qui représente le Groenland au Parlement danois.Le président Trump, qui ne cesse de répéter son souhait d’annexer le Groenland, a de son côté assuré que la visite répondait à “l’appel” de “nombreuses personnes du Groenland qui aimeraient que quelque chose se passe pour qu’il soit correctement protégé et que l’on s’en occupe correctement”.”Nous sommes des alliés, nous avons un accord de défense sur le Groenland qui remonte à 1951″, a rappelé Mme Frederiksen. “Rien n’indique, ni au Danemark ni au Groenland, que nous ne voulons pas coopérer avec les Américains”.Depuis décembre et les premières annonces de Donald Trump sur son intention d’acquérir l’immense île arctique, sa classe politique a souligné qu’elle n’était pas à vendre, mais “ouverte aux affaires”. Dans un sondage réalisé fin janvier, la population groenlandaise s’est dite massivement opposée à l’idée d’un rattachement à Washington.”À Sisimiut (où a lieu la course de chiens), ils seront accueillis par une manifestation, que je soutiens. Ils auraient dû y réfléchir à deux fois”, a souligné Mme Chemnitz.Territoire grand comme quatre fois la France, le Groenland attise les convoitises sur ses supposées richesses minérales, très largement inexploitées.Le gouvernement sortant avait introduit une législation interdisant l’extraction de produits radioactifs. La prospection pétrolière a elle aussi été suspendue. Soutenues par la population, ces deux interdictions ne devraient pas être remises en cause.Quant au nouveau gouvernement, les analystes ne se risquent pas à prévoir sa formation. Des négociations sont en cours sont la houlette du vainqueur du scrutin, les Démocrates.

Vance ira au Groenland malgré les protestations du Danemark

Le vice-président américain JD Vance a annoncé mardi qu’il se rendrait vendredi au Groenland, défiant le Danemark qui s’était auparavant insurgé contre la visite prochaine de responsables américains dans son territoire autonome, ouvertement convoité par Donald Trump.Etaient déjà prévus les déplacements du conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, qui doit aller cette semaine au …

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Les universitaires ouvrent un nouveau front judiciaire contre Trump sur la liberté d’expression

Contre-attaque en justice. Des professeurs universitaires ont engagé mardi des poursuites contre Donald Trump et son administration, dont l’offensive contre l’université new-yorkaise de Columbia, et plus largement les manifestations propalestiniennes sur les campus, viole, selon eux, le principe constitutionnel de la liberté d’expression.Depuis le retour du milliardaire à la Maison Blanche, les autorités accentuent la pression contre cette prestigieuse université, accusée par Donald Trump d’avoir laissé prospérer un mouvement de protestation contre la guerre menée par Israël à Gaza, qu’il juge relever de l’antisémitisme.Le gouvernement américain, qui a frappé l’université au portefeuille, tente en parallèle de museler les porte-voix de la cause palestinienne, en multipliant les arrestations – ou tentatives d’arrestations -, à l’instar de celle qui secoue les Etats-Unis depuis plusieurs semaines: le placement en détention par la police fédérale de l’immigration de Mahmoud Khalil, une figure de ces manifestations étudiantes à Columbia, titulaire d’une carte verte de résident permanent, mais menacé d’expulsion.Dans le sillage de Columbia, l’administration Trump a menacé une soixantaine de grandes universités comme Harvard, auxquelles il demande d’appliquer scrupuleusement ses directives.- Trump ne “s’arrêtera pas là” -Le fait de cibler les manifestants non-Américains qui expriment une sympathie pour la cause palestinienne est contraire à la constitution, notamment car cela empêche les citoyens américains d’entrer en lien avec des ressortissants étrangers et d’entendre leurs points de vue, argumente le recours déposé mardi par les organisations professorales auprès d’un tribunal du Massachusetts.La politique “d’expulsion idéologique a créé un climat de répression et de peur intenses sur les campus universitaires”, selon la plainte déposée notamment par l’Association américaine des professeurs d’université (AAUP).”Le premier amendement signifie que le gouvernement ne peut pas arrêter, maintenir en détention ou expulser une personne qui exprime une opinion politique dans le cadre légal, c’est aussi simple que ça. C’est le genre de pratiques qu’on voit d’ordinaire dans les régimes les plus répressifs et cela n’a pas sa place dans notre démocratie”, fustige Jameel Jaffer, directeur de l’institut indépendant de Columbia dédié à la liberté d’expression (Knight First Amendment Institute), l’une des organisations qui ont rédigé la plainte.”L’administration Trump s’en prend aux universitaires et aux étudiants étrangers qui donnent leur avis sur la Palestine, mais ne vous y méprenez pas: elle ne s’arrêtera pas là. Elle s’en prendra ensuite à ceux qui enseignent l’histoire de l’esclavage ou (…) qui font de la recherche sur le climat”, prévient Todd Wolfson, président de l’AAUP.- Expulsion bloquée -Mardi encore, une juge new-yorkaise a ordonné à l’administration de ne plus essayer d’arrêter une étudiante sud-coréenne de Columbia, en vue de son expulsion et le temps de l’examen du dossier. Elle avait participé l’an dernier au mouvement propalestinien. Yunseo Chung, 21 ans, avait lancé des poursuites lundi contre le président Trump et son gouvernement, qui veulent l’expulser bien qu’elle soit une résidente permanente des Etats-Unis, où elle a émigré à l’âge de 7 ans avec ses parents.La police fédérale de l’immigration (ICE) a notamment fouillé plusieurs résidences étudiantes de Columbia à sa recherche, le 13 mars, selon ses avocats.C’est dans un de ces bâtiments que des agents de l’ICE avaient arrêté Mahmoud Khalil le week-end du 8 mars. Son expulsion aussi a été bloquée par un juge new-yorkais, le temps d’un examen qui doit se poursuivre lors d’une audience décisive jeudi dans le New Jersey voisin. L’administration Trump exerce une forte pression sur Columbia, privée de 400 millions de dollars de subventions fédérales. En fin de semaine dernière, l’université a accepté d’engager des réformes drastiques dans l’espoir d’ouvrir des négociations pour recouvrer ces fonds. Elle a notamment accepté de revoir totalement sa gestion des mouvements de protestation, de formaliser une définition de l’antisémitisme ou encore de réformer les départements d’études sur le Moyen-Orient, l’Asie du Sud et l’Afrique.