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Les universitaires ouvrent un nouveau front judiciaire contre Trump sur la liberté d’expression

Contre-attaque en justice. Des professeurs universitaires ont engagé mardi des poursuites contre Donald Trump et son administration, dont l’offensive contre l’université new-yorkaise de Columbia, et plus largement les manifestations propalestiniennes sur les campus, viole, selon eux, le principe constitutionnel de la liberté d’expression.Depuis le retour du milliardaire à la Maison Blanche, les autorités accentuent la …

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Bolsonaro doit savoir mercredi s’il est renvoyé en procès pour projet de coup d’Etat

La Cour suprême brésilienne doit décider mercredi si elle ouvre un procès contre Jair Bolsonaro pour projet présumé de coup d’Etat, après une première journée de débats en présence de l’ex-président d’extrême droite, qui risque une lourde peine de prison.”Après l’analyse de toutes les questions préliminaires des défenses, les délibérations sont suspendues et reprendront demain, avec les votes” des cinq juges appelés à trancher sur l’avenir judiciaire de M. Bolsonaro, a déclaré le magistrat Cristiano Zanin, qui a présidé la séance de mardi.Au début de ces délibérations, retransmises en direct sur plusieurs chaînes d’informations, le procureur général de la République, Paulo Gonet, a accusé M. Bolsonaro, 70 ans, d’avoir été le “leader” d’une “organisation criminelle qui avait pour objectif de garantir qu’il se maintienne au pouvoir”.Et ce “quel que soit le résultat des élections de 2022″, qu’il a finalement perdues au second tour face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.À la surprise générale, l’ancien chef de l’Etat (2019-2022) a décidé d’assister en personne aux débats de la Cour suprême, s’asseyant au premier rang face aux magistrats.”Ils m’accusent d’un crime que je n’ai pas commis”, a déclaré dans un communiqué l’ex-président, qui encourt une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison.Il s’est dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil” et espère encore se présenter à la présidentielle de 2026, malgré son inéligibilité actuelle.Son avocat Celso Vilardi a déclaré pour sa part mardi dans sa plaidoirie que “rien n’a été trouvé” pour incriminer son client, bien qu’il ait été “le président le plus ciblé par des enquêtes dans l’histoire” du Brésil. Au total, 34 personnes ont été inculpées en février, dont plusieurs ex-ministres et des militaires de haut rang.- “Noyau crucial” -La journée de mardi a été consacrée à l’exposition des arguments de l’accusation et des avocats, avant que les magistrats ne rejettent une à une des contestations pour vice de forme de la part des avocats des inculpés.Cinq des onze juges de la Cour suprême doivent évaluer mercredi s’ils disposent d’éléments suffisants pour ouvrir un procès pénal contre Jair Bolsonaro et sept autres inculpés, tous soupçonnés d’avoir fait partie du “noyau crucial” du complot présumé.Les magistrats doivent voter tour à tour, exposant leurs arguments de façon détaillée. Le premier à se prononcer sera Alexandre de Moraes. Honni du camp Bolsonaro, ce puissant juge est en charge de plusieurs dossiers concernant l’ex-président. À ses côtés siègent aussi un ex-ministre de Lula, Flavio Dino, et l’ancien avocat de l’actuel chef de l’Etat, Cristiano Zanin.”L’arbitre a déjà sifflé avant même que le match ne commence”, a assuré Jair Bolsonaro sur la plateforme X.Selon le parquet, les velléités putschistes de ce dernier et de ses proches collaborateurs ont commencé à se manifester bien avant le scrutin d’octobre 2022, avec une tentative de jeter le discrédit sur le système d’urnes électroniques en vigueur au Brésil.Après l’échec de l’ex-président à se faire réélire, le plan présumé aurait prévu l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi l’assassinat de Lula, de son vice-président Geraldo Alckmin et du juge Moraes.Le coup d’Etat n’a finalement pas eu lieu, faute de soutien de membres du haut commandement militaire, selon le ministère public.- “Procès politique” -L’accusation s’appuie sur un rapport d’enquête de près de 900 pages de la police fédérale. Ce rapport mentionne également les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes ont envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel.M. Bolsonaro, qui se trouvait aux Etats-Unis ce jour-là, balaie toutes les accusations qui pèsent contre lui et fustige un “procès politique”.Inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques, Jair Bolsonaro espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être candidat en 2026.L’ex-président compare souvent sa situation à celle de Donald Trump, de retour à la Maison Blanche malgré ses démêlés avec la justice. Il espère que le président américain, “ami” et modèle politique, jouera de son “influence” en sa faveur.La prochaine présidentielle est également marquée par l’incertitude à gauche. Lula, dont la popularité est plombée par l’inflation, n’a pas levé le voile sur ses intentions.

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La Cour suprême brésilienne doit décider mercredi si elle ouvre un procès contre Jair Bolsonaro pour projet présumé de coup d’Etat, après une première journée de débats en présence de l’ex-président d’extrême droite, qui risque une lourde peine de prison.”Après l’analyse de toutes les questions préliminaires des défenses, les délibérations sont suspendues et reprendront demain, avec les votes” des cinq juges appelés à trancher sur l’avenir judiciaire de M. Bolsonaro, a déclaré le magistrat Cristiano Zanin, qui a présidé la séance de mardi.Au début de ces délibérations, retransmises en direct sur plusieurs chaînes d’informations, le procureur général de la République, Paulo Gonet, a accusé M. Bolsonaro, 70 ans, d’avoir été le “leader” d’une “organisation criminelle qui avait pour objectif de garantir qu’il se maintienne au pouvoir”.Et ce “quel que soit le résultat des élections de 2022″, qu’il a finalement perdues au second tour face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.À la surprise générale, l’ancien chef de l’Etat (2019-2022) a décidé d’assister en personne aux débats de la Cour suprême, s’asseyant au premier rang face aux magistrats.”Ils m’accusent d’un crime que je n’ai pas commis”, a déclaré dans un communiqué l’ex-président, qui encourt une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison.Il s’est dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil” et espère encore se présenter à la présidentielle de 2026, malgré son inéligibilité actuelle.Son avocat Celso Vilardi a déclaré pour sa part mardi dans sa plaidoirie que “rien n’a été trouvé” pour incriminer son client, bien qu’il ait été “le président le plus ciblé par des enquêtes dans l’histoire” du Brésil. Au total, 34 personnes ont été inculpées en février, dont plusieurs ex-ministres et des militaires de haut rang.- “Noyau crucial” -La journée de mardi a été consacrée à l’exposition des arguments de l’accusation et des avocats, avant que les magistrats ne rejettent une à une des contestations pour vice de forme de la part des avocats des inculpés.Cinq des onze juges de la Cour suprême doivent évaluer mercredi s’ils disposent d’éléments suffisants pour ouvrir un procès pénal contre Jair Bolsonaro et sept autres inculpés, tous soupçonnés d’avoir fait partie du “noyau crucial” du complot présumé.Les magistrats doivent voter tour à tour, exposant leurs arguments de façon détaillée. Le premier à se prononcer sera Alexandre de Moraes. Honni du camp Bolsonaro, ce puissant juge est en charge de plusieurs dossiers concernant l’ex-président. À ses côtés siègent aussi un ex-ministre de Lula, Flavio Dino, et l’ancien avocat de l’actuel chef de l’Etat, Cristiano Zanin.”L’arbitre a déjà sifflé avant même que le match ne commence”, a assuré Jair Bolsonaro sur la plateforme X.Selon le parquet, les velléités putschistes de ce dernier et de ses proches collaborateurs ont commencé à se manifester bien avant le scrutin d’octobre 2022, avec une tentative de jeter le discrédit sur le système d’urnes électroniques en vigueur au Brésil.Après l’échec de l’ex-président à se faire réélire, le plan présumé aurait prévu l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi l’assassinat de Lula, de son vice-président Geraldo Alckmin et du juge Moraes.Le coup d’Etat n’a finalement pas eu lieu, faute de soutien de membres du haut commandement militaire, selon le ministère public.- “Procès politique” -L’accusation s’appuie sur un rapport d’enquête de près de 900 pages de la police fédérale. Ce rapport mentionne également les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes ont envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel.M. Bolsonaro, qui se trouvait aux Etats-Unis ce jour-là, balaie toutes les accusations qui pèsent contre lui et fustige un “procès politique”.Inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques, Jair Bolsonaro espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être candidat en 2026.L’ex-président compare souvent sa situation à celle de Donald Trump, de retour à la Maison Blanche malgré ses démêlés avec la justice. Il espère que le président américain, “ami” et modèle politique, jouera de son “influence” en sa faveur.La prochaine présidentielle est également marquée par l’incertitude à gauche. Lula, dont la popularité est plombée par l’inflation, n’a pas levé le voile sur ses intentions.

Bolsonaro doit savoir mercredi s’il est renvoyé en procès pour projet de coup d’Etat

La Cour suprême brésilienne doit décider mercredi si elle ouvre un procès contre Jair Bolsonaro pour projet présumé de coup d’Etat, après une première journée de débats en présence de l’ex-président d’extrême droite, qui risque une lourde peine de prison.”Après l’analyse de toutes les questions préliminaires des défenses, les délibérations sont suspendues et reprendront demain, avec …

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Turquie: les manifestants toujours dans les rues, sept journalistes incarcérés

Les manifestants se sont de nouveau massés dans la rue mardi en Turquie, où plus de 1.400 personnes ont été arrêtées depuis le début d’une vaste fronde déclenchée par l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.Pour le septième soir consécutif, des dizaines de milliers de personnes ont convergé devant …

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Kiev et Moscou acceptent de cesser les hostilités en mer Noire, annonce Washington

La Russie et l’Ukraine ont accepté de cesser les hostilités en mer Noire, ont annoncé mardi les Etats-Unis, Washington se disant prêt à aider Moscou à exporter ses produits agricoles et engrais sur les marchés mondiaux.Le Kremlin a toutefois posé une condition qui ne semble pas près d’être remplie : il a prévenu que cet accord ne pourra entrer en vigueur qu’après la “levée” des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d’engrais russes.Moscou et Kiev ont accepté d'”assurer la sécurité de la navigation, de supprimer l’usage de la force et d’empêcher l’utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire”, a indiqué la Maison Blanche dans deux communiqués distincts rendant compte des discussions ces derniers jours avec les Ukrainiens et les Russes en Arabie saoudite.Kiev s’est engagé dans la foulée à “mettre en oeuvre” les annonces de Washington, de “bonnes mesures” selon le président Volodymyr Zelensky.Les deux pays alliés se sont aussi mis d’accord pour impliquer des pays “tiers” dans la supervision d’une trêve, ce dont s’est aussi félicité le Kremlin.Les Etats-Unis s’engagent par ailleurs, en ce qui concerne l’Ukraine, à “soutenir les efforts en vue d’échanges de prisonniers, de la libération de civils et du retour d’enfants ukrainiens déplacés de force”.La Russie peut compter sur l’appui de la Maison Blanche pour “rétablir l’accès de la Russie au marché mondial pour les exportations de produits agricoles et d’engrais, réduire les coûts d’assurance maritime et améliorer l’accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions”, un grief majeur de Moscou après les sanctions radicales imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine.Cela constitue un “affaiblissement des sanctions”, a regretté Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse. Cette possibilité n’était pas “dans notre agenda, la partie américaine l’a soulevée” lors de négociations à Ryad, a-t-il affirmé.Moscou et Washington vont aussi “élaborer des mesures” pour permettre l’application de la trêve de trente jours dans les frappes sur les infrastructures énergétiques en Russie et en Ukraine, selon le Kremlin.Mardi soir, il a par ailleurs indiqué que cette trêve, discutée lors de pourparlers avec les Etats-Unis, concernait notamment les raffineries, les gazoducs et les centrales électriques.Cette trêve de trente jours avait été annoncée le 18 mars par les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump mais jamais réellement appliquée, Kiev et Moscou s’accusant mutuellement de poursuivre les attaques.A Paris, la présidence française a estimé que les accords annoncés mardi par la Maison Blanche allaient “dans la bonne direction” mais étaient insuffisants pour aboutir à un “cessez-le-feu durable, solide, et encore moins à un accord de paix”. – “Détails” à régler -Pendant les pourparlers, les Etats-Unis ont “répété que le président Donald Trump voulait impérativement mettre fin aux tueries de part et d’autre”.Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a appelé à organiser des “consultations techniques supplémentaires” pour régler les “détails” des accords annoncés par la Maison Blanche.Il a aussi prévenu que “tout mouvement” de navires de guerre russes en mer Noire au large de l’Ukraine constituera une “violation” de l’accord de cessation des hostilités.Un accord céréalier en mer Noire avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie, elle-même grande exportatrice de blé et d’engrais, s’en est ensuite retirée unilatéralement, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.- “Pas facile, mais très utile” -La Russie est accusée par Kiev de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front.L’un des négociateurs russes, Grigori Karassine, a affirmé que le dialogue avec les Américains lundi avait été “intense, pas facile, mais très utile”.”Nous sommes loin d’avoir tout réglé (…) mais il me semble qu’une telle conversation est très opportune”, a estimé M. Karassine.Une nouvelle réunion entre les équipes ukrainienne et américaine s’est tenue mardi matin à Ryad. Depuis le début dimanche de ces pourparlers impliquant Washington, Moscou et Kiev, la navette américaine entre les belligérants n’a pas donné lieu à une trêve globale ou un consensus sur un moratoire sur certaines frappes aériennes.- Les combats se poursuivent -Le président Donald Trump, à force de pression, avait réussi à obtenir l’accord théorique de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel de trente jours.Mais Vladimir Poutine, tout en prenant soin de ne pas rabrouer son homologue américain, a listé de nombreuses exigences et dit vouloir limiter une trêve aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques.M. Trump, qui a exercé une pression considérable sur Kiev, s’est jusqu’ici montré indulgent à l’égard de la Russie, même s’il a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions au cours des dernières semaines.Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, ne semble pas pressé de conclure un accord, notamment car les forces ukrainiennes contrôlent encore du territoire dans la région russe de Koursk.burs-lb/ube/mm/ybl

Kiev et Moscou acceptent de cesser les hostilités en mer Noire, annonce Washington

La Russie et l’Ukraine ont accepté de cesser les hostilités en mer Noire, ont annoncé mardi les Etats-Unis, Washington se disant prêt à aider Moscou à exporter ses produits agricoles et engrais sur les marchés mondiaux.Le Kremlin a toutefois posé une condition qui ne semble pas près d’être remplie : il a prévenu que cet …

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La Russie et l’Ukraine ont accepté de cesser les hostilités en mer Noire, ont annoncé mardi les Etats-Unis, Washington se disant prêt à aider Moscou à exporter ses produits agricoles et engrais sur les marchés mondiaux.Le Kremlin a toutefois posé une condition qui ne semble pas près d’être remplie : il a prévenu que cet accord ne pourra entrer en vigueur qu’après la “levée” des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d’engrais russes.Moscou et Kiev ont accepté d'”assurer la sécurité de la navigation, de supprimer l’usage de la force et d’empêcher l’utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire”, a indiqué la Maison Blanche dans deux communiqués distincts rendant compte des discussions ces derniers jours avec les Ukrainiens et les Russes en Arabie saoudite.Kiev s’est engagé dans la foulée à “mettre en oeuvre” les annonces de Washington, de “bonnes mesures” selon le président Volodymyr Zelensky.Les deux pays alliés se sont aussi mis d’accord pour impliquer des pays “tiers” dans la supervision d’une trêve, ce dont s’est aussi félicité le Kremlin.Les Etats-Unis s’engagent par ailleurs, en ce qui concerne l’Ukraine, à “soutenir les efforts en vue d’échanges de prisonniers, de la libération de civils et du retour d’enfants ukrainiens déplacés de force”.La Russie peut compter sur l’appui de la Maison Blanche pour “rétablir l’accès de la Russie au marché mondial pour les exportations de produits agricoles et d’engrais, réduire les coûts d’assurance maritime et améliorer l’accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions”, un grief majeur de Moscou après les sanctions radicales imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine.Cela constitue un “affaiblissement des sanctions”, a regretté Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse. Cette possibilité n’était pas “dans notre agenda, la partie américaine l’a soulevée” lors de négociations à Ryad, a-t-il affirmé.Moscou et Washington vont aussi “élaborer des mesures” pour permettre l’application de la trêve de trente jours dans les frappes sur les infrastructures énergétiques en Russie et en Ukraine, selon le Kremlin.Mardi soir, il a par ailleurs indiqué que cette trêve, discutée lors de pourparlers avec les Etats-Unis, concernait notamment les raffineries, les gazoducs et les centrales électriques.Cette trêve de trente jours avait été annoncée le 18 mars par les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump mais jamais réellement appliquée, Kiev et Moscou s’accusant mutuellement de poursuivre les attaques.A Paris, la présidence française a estimé que les accords annoncés mardi par la Maison Blanche allaient “dans la bonne direction” mais étaient insuffisants pour aboutir à un “cessez-le-feu durable, solide, et encore moins à un accord de paix”. – “Détails” à régler -Pendant les pourparlers, les Etats-Unis ont “répété que le président Donald Trump voulait impérativement mettre fin aux tueries de part et d’autre”.Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a appelé à organiser des “consultations techniques supplémentaires” pour régler les “détails” des accords annoncés par la Maison Blanche.Il a aussi prévenu que “tout mouvement” de navires de guerre russes en mer Noire au large de l’Ukraine constituera une “violation” de l’accord de cessation des hostilités.Un accord céréalier en mer Noire avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie, elle-même grande exportatrice de blé et d’engrais, s’en est ensuite retirée unilatéralement, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.- “Pas facile, mais très utile” -La Russie est accusée par Kiev de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front.L’un des négociateurs russes, Grigori Karassine, a affirmé que le dialogue avec les Américains lundi avait été “intense, pas facile, mais très utile”.”Nous sommes loin d’avoir tout réglé (…) mais il me semble qu’une telle conversation est très opportune”, a estimé M. Karassine.Une nouvelle réunion entre les équipes ukrainienne et américaine s’est tenue mardi matin à Ryad. Depuis le début dimanche de ces pourparlers impliquant Washington, Moscou et Kiev, la navette américaine entre les belligérants n’a pas donné lieu à une trêve globale ou un consensus sur un moratoire sur certaines frappes aériennes.- Les combats se poursuivent -Le président Donald Trump, à force de pression, avait réussi à obtenir l’accord théorique de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel de trente jours.Mais Vladimir Poutine, tout en prenant soin de ne pas rabrouer son homologue américain, a listé de nombreuses exigences et dit vouloir limiter une trêve aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques.M. Trump, qui a exercé une pression considérable sur Kiev, s’est jusqu’ici montré indulgent à l’égard de la Russie, même s’il a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions au cours des dernières semaines.Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, ne semble pas pressé de conclure un accord, notamment car les forces ukrainiennes contrôlent encore du territoire dans la région russe de Koursk.burs-lb/ube/mm/ybl

Mort du petit Émile: la piste familiale se dessine

Les grands-parents du petit Émile Soleil, disparu en juillet 2023 alors qu’il était en vacances avec eux, et deux de leurs enfants majeurs étaient toujours en garde à vue mardi soir à Marseille, entendus par les gendarmes pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”.Cette brusque accélération sur une piste familiale marque un tournant spectaculaire dans une enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte il y a tout juste un an d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.”Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, avait annoncé mardi peu avant 07H00 le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.L’identité des deux enfants du couple gardés à vue, oncle ou tante d’Emile, n’a pas été précisée par le procureur.Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ont également procédé dans la journée à “une dizaine d’auditions de témoins”.Une troisième audition du grand-père, âgé de 59 ans, était prévue dans la soirée, “après on verra demain”, a déclaré un peu après 20H00 à des journalistes son avocate, Me Isabelle Colombani, devant la gendarmerie à Marseille.Les auditions “se passent bien” et sans “confrontation”, a-t-elle insisté, soulignant que “la garde à vue, c’est pas une décision de culpabilité, c’est pas une décision de mise en examen”.Pour Me Julien Pinelli, défenseur de la grand-mère d’Émile, sa cliente, Anne Vedovini, “n’attend rien de plus que la vérité sur ce drame” et accepte cette garde à vue si “cette mesure est nécessaire à la recherche de la vérité”.- “Voisins sans histoire” -“J’ai vu la gendarmerie les prendre ce matin (…) à 7 heures”, a déclaré un voisin des grands-parents d’Émile, qui n’a pas souhaité donner son nom, à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, où le couple réside avec plusieurs de ses enfants.”Ils sont sous pression depuis deux ans, ça c’est sûr. Ils vivent reclus”, a-t-il ajouté.Une perquisition a eu lieu dans la matinée à leur domicile, un cossu mas provençal. Des enquêteurs ont saisi pour expertise un véhicule SUV et une remorque à cheval.Émile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais, plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés par la suite dans la même zone.- Sang sur une jardinière -Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a souligné le procureur d’Aix-en-Provence.Le grand-père d’Émile, est kinésithérapeute-ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique traditionaliste. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Émile, Marie, est l’aînée. Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout.Les obsèques publiques d’Émile avaient été célébrées le 8 février dernier dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), lors d’une messe en latin, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Émile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”. “Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir”, écrivaient-ils.

“Rendez-moi mon fils”, lance la mère d’un migrant vénézuelien détenu au Salvador

Les nuits sont longues pour Alexis de Hernandez, dit-elle, depuis que son fils Andry, l’un des 238 migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis vers le Salvador, dort dans une prison de haute sécurité, accusé d’être membre du redouté gang Tren de Aragua.Lundi, une centaine de proches, amis ou voisins d’Andry se sont rassemblés à Capacho (ouest), son village natal dans les Andes vénézuéliennes, à environ 25 minutes de la frontière avec la Colombie. Attiré par la possibilité d’une vie meilleure, Andry Hernandez Romero, 31 ans, a migré vers la Colombie il y a quatre ans.En 2024, il a traversé la dangereuse jungle du Darien entre ce pays et le Panama pour ensuite braver les dangers, notamment au Mexique, avant de rallier les États-Unis.Mais l’aventure s’est alors poursuivie dans les prisons américaines et depuis dimanche 16 mars, dans le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), la prison de haute sécurité que le président du Salvador Nayib Bukele a fait aménager pour emprisonner les gangsters de son pays.Mme Hernandez insiste: son fils est “injustement emprisonné dans la prison de Nayib Bukele”. “Ils l’ont arrêté simplement parce qu’il avait des tatouages, et pour cette raison, ils disent qu’il appartient à une bande criminelle. Rendez-moi mon fils”, supplie-t-elle.Andry est coiffeur et acteur de théâtre. Il était une figure de son village notamment parce que, tous les ans depuis plus de 20 ans, il participait à la grande fête de l’Épiphanie et au défilé des rois mages. “Mon fils a créé deux couronnes (des rois pour les fêtes). Elles portaient mon nom et celui de mon mari”, se souvient Mme de Hernandez en pleurant. Plusieurs personnes qui se sont rendues à l’église du village pour une prière collective pour Andry exhibent des couronnes en carton en signe de soutien. D’autres collectent des signatures pour un pétition.- Loi de 1798 -Le 16 mars, invoquant une loi de 1798, l’administration Trump a expulsé des Etats-Unis vers le Salvador 238 Vénézuéliens accusés d’être des membres du Tren de Aragua. Les autorités américaines n’ont pas expliqué dans le détail comment elles ont identifié l’appartenance au gang de ces migrants sans papiers.Des avocats ont dénoncé des identifications reposant, au moins en partie, sur les tatouages des migrants alors que les autorités assurent que l’identification est plus complexe.Gang vénézuélien, multinationale du crime, le Tren de Aragua a étendu ses tentacules en Amérique latine mais aussi aux Etats-Unis qui l’ont déclaré “organisation terroriste”.   Caracas dénonce l’amalgame entre migrants vénézuéliens et membres du gang. “Je demande aux présidents Nayib Bukele et Donald Trump que nous puissions bientôt avoir notre garçon ici (…) il est très apprécié de tous dans ce village uni”, lance Mireya Oliveros de Niño, marraine d’Andry. Plusieurs manifestations ont été enregistrées la semaine dernière pour exiger la libération des Vénézuéliens.”Je demande seulement qu’on me rende mon frère”, souligne Luis José Hernandez, 29 ans. “Nous ne nous reposerons pas tant qu’il ne sera pas libéré”.Â