AFP World

Affaire Grégory: les nouvelles expertises n’ont rien donné

Les expertises complémentaires ordonnées l’an dernier pour tenter d’élucider la mort du petit Grégory Villemin, il y a plus de 40 ans, n’ont pas donné “d’éléments significatifs”, a indiqué mercredi le parquet général à Dijon.”Les éléments techniques et scientifiques et les procès-verbaux réalisés depuis la date anniversaire des faits en octobre 2024 n’ont pas apporté d’éléments significatifs dans la manifestation de la vérité”, a indiqué à l’AFP le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, où l’enquête est encore en cours.”Je n’envisage dès lors pas d’en assurer une communication plus détaillée. Cependant, les investigations se poursuivent sous l’autorité du président de la chambre de l’instruction de Dijon”, a-t-il ajouté, confirmant une information de Franceinfo.Les parents “restent confiants dans la justice, et leurs avocats restent déterminés”, a commenté François Saint-Pierre, un des avocats des époux Villemin interrogé par l’AFP. En mars 2024, à la demande des parents du petit Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon avait accordé ces vérifications complémentaires.Les analyses portaient notamment sur des traces d’ADN trouvées sur les cordelettes qui entouraient le corps de l’enfant, son anorak, son menton et certains courriers du corbeau.Jusque-là, les échantillons concernés n’avaient pas été soit répertoriés, soit attribués à une identité particulière, soit croisés avec d’autres éléments de la procédure.Par ailleurs, une analyse sur la faisabilité d’une éventuelle étude de la biométrie vocale, sorte d’ADN de la voix, avait été ordonnée sur les appels téléphoniques du corbeau, afin de la comparer avec d’autres voix enregistrées à la même époque.Ces nouvelles expertises avaient suscité l’espoir de faire enfin la lumière sur la mort du garçonnet de quatre ans, retrouvé le 16 octobre 1984 pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges.Les enquêteurs s’étaient orientés d’abord vers un cousin du père, Bernard Laroche. Inculpé, il avait été remis en liberté mais assassiné peu après par Jean-Marie Villemin.Interrogé mercredi par l’AFP, Gérard Welzer, avocat de Marie-Ange Bolle, veuve de Bernard Laroche, a indiqué que sa cliente “prenait acte des résultats malheureusement négatifs” des expertises. “Elle est toujours à la recherche de la vérité, d’autant plus en cette période où cela fera 40 ans que, le 29 mars 1985, Bernard Laroche a été assassiné”, a déclaré l’avocat.Après la mort de Bernard Laroche, l’affaire s’était concentrée sur un corbeau, auteur de nombreuses lettres anonymes menaçantes envers les Villemin, et des membres de la famille avaient également reçu des appels téléphoniques anonymes.En 2017, des expertises en graphologie avaient attribué une lettre de 1983 à Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory. Elle et son mari Marcel avaient été mis en examen mais l’acte a été annulé en mai 2018 pour vice de procédure.

Faute de croissance, Londres tranche des milliards de dépense publique

Après les impopulaires hausses d’impôts de l’automne, les coupes budgétaires douloureuses du printemps: l’économie britannique ne décolle pas et la ministre des Finances Rachel Reeves a annoncé mercredi des milliards de livres d’économie pour équilibrer les comptes.”L’incertitude mondiale accrue a eu deux conséquences, d’abord sur nos finances publiques, et ensuite sur notre économie”, a affirmé Mme Reeves lors d’un discours budgétaire très attendu au Parlement britannique, dans lequel elle a dévoilé des prévisions très dégradées pour la croissance du pays cette année.L’organisme public de prévision budgétaire, l’OBR, a réévalué mercredi son estimation de la croissance à 1% en 2025, une baisse significative par rapport aux 2% anticipés fin octobre.Outre cette économie en berne, le gouvernement travailliste du Premier ministre Keir Starmer doit composer avec les taux d’emprunt élevés de la dette britannique, l’augmentation annoncée des dépenses militaires et les menaces de guerre commerciale de Donald Trump.Le total de la cure d’amaigrissement détaillée mercredi par Mme Reeves, qui permet de dégager 14 milliards de livres par an d’ici la fin de la décennie, a fait hurler l’opposition conservatrice et suscité des critiques dans sa propre majorité.Près de 5 milliards par an seront tranchés dans des aides pour les personnes handicapées ou malades, les dépenses publiques subiront un coup de rabot de 6,1 milliards, tandis que les coûts de fonctionnement de l’administration centrale seront réduits de 15% — avec à la clé la suppression de 10.000 postes de fonctionnaires.- Calme sur les marchés -Le gouvernement avait égrené la plupart de ses annonces dans les jours précédant le discours, atténuant la réaction des marchés, qui restaient relativement calmes mercredi.Avocate d’une discipline budgétaire de fer, la Chancelière de l’Echiquier, de son titre officiel, a rejeté les critiques affirmant que ses choix signent un retour à l’austérité – référence aux coupes douloureuses imposées en 2010 du temps des conservateurs.Le jeu en vaut la chandelle, selon elle: les réformes, simplifiant notamment des règles d’aménagement du territoire particulièrement contraignantes dans le pays, “augmenteront de manière permanente le niveau du produit intérieur brut (PIB)” à plus long terme, a-t-elle assuré.De fait, l’OBR se montre plus optimiste à plus long terme, augmentant légèrement sa prévision de croissance pour 2026 (1,9%) et les années suivantes.Mais les coupes budgétaires sont difficiles à avaler pour de nombreux députés travaillistes, d’autant que le gouvernement de centre gauche avait déjà pris la décision controversée de supprimer, avant l’hiver, une aide au chauffage pour les retraités.”Je reconnais les difficultés auxquelles (Mme Reeves) est confrontée” mais “les coupes dans les prestations de santé et d’invalidité entraîneront une augmentation de la pauvreté, y compris une pauvreté extrême, ainsi qu’une aggravation des conditions de santé”, a prévenu la députée travailliste Debbie Abrahams.- Pas au bout de ses peines -“Les coupes budgétaires pour les plus vulnérables ne sont absolument pas la solution”, a martelé Thomas Lawson, directeur général de l’association d’aide aux personnes handicapées Turn2us.Le budget présenté par Mme Reeves en octobre, avec une forte hausse des cotisations patronales (qui entrent en vigueur le mois prochain) et des emprunts exceptionnels pour investir et relancer la croissance, avait aussi suscité l’ire des patrons et provoqué la nervosité des marchés.Face au mécontentement, l’exécutif met en avant l’augmentation des moyens à destination du NHS, le système public de santé défaillant, ou encore une ambitieuse réforme du droit du travail au bénéfice des salariés.Mais les analystes craignent que le gouvernement ne soit pas au bout de ses peines au point d’être contraint de prendre d’autres décisions difficiles lors du prochain budget, à l’automne.”La chancelière Rachel Reeves a juste fait du rafistolage budgétaire”, a affirmé Paul Dales, analyste de Capital Economics, ce qui augure selon lui de “changements plus importants à venir”.”La pression pour augmenter les dépenses de défense et autres ne fera probablement que s’accentuer. Et vu l’inquiétude des marchés face à une augmentation des emprunts publics, de nouvelles hausses d’impôts semblent inévitables”, a ajouté l’analyste.

Obsèques d’Emilie Dequenne: un adieu à l’actrice, un geste contre le cancer

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées au Père-Lachaise à Paris pour un adieu à Emilie Dequenne, que l’actrice, emportée par la maladie à 43 ans, a voulu sans fleurs mais qui doit permettre de soutenir la recherche contre le cancer.Aux côtés d’autres personnalités du cinéma, dont Sami Bouajila, Alice Belaïdi, Natacha Régnier, Albert Dupontel, Hafsia Herzi ou Andrea Ferréol, les réalisateurs Jean-Pierre et Luc Dardenne sont venus dire au revoir à leur “Rosetta”. Ils se sont assis au premier rang avec la famille.Révélée à 18 ans dans leur film, fauchée par un cancer rare au terme d’une lutte acharnée qu’elle avait rendue publique, Emilie Dequenne est morte le 16 mars, laissant le souvenir d’une comédienne attachante, talentueuse et pleine d’énergie.Un registre de condoléances a été mis à disposition à l’extérieur, et un dessin de l’actrice, signé Jean-Charles de Castelbajac, égaye les marches qui permettent d’accéder au crématorium, où se tient la cérémonie religieuse. A l’intérieur, deux photos, avant et après la maladie: l’une, en noir et blanc, cheveux longs, l’autre en couleur, cheveux courts. Sur les deux clichés, un même sourire.”A la demande d’Emilie, merci de ne pas offrir de fleurs”, avait écrit sa famille, ses amis et son agente, Danielle Gain, dans un faire-part.”Préférez nous aider à faire progresser la recherche sur le corticosurrénalome en faisant un don à l’Institut Gustave Roussy”, l’un des principaux centres de lutte contre le cancer en France, où elle est décédée, avaient-ils ajouté.Une page a été ouverte à cet effet sur le site de l’institut par la famille de l’actrice, rappelant qu’elle “rêvait d’un monde où les traitements seraient plus efficaces”.En octobre 2023, Emilie Dequenne avait annoncé être atteinte de ce cancer du système endocrinien, diagnostiqué deux mois plus tôt et qui la tenait éloignée des plateaux. Elle est décédée après une rémission, puis une rechute.- Aimée du public -Avec ces obsèques, le cinéma français et francophone pleure la mort prématurée d’une comédienne aimée du public et appréciée dans le milieu du 7e art.Des frères Dardenne, qui l’ont révélée, à Tahar Rahim et Vincent Macaigne, qui ont partagé l’affiche avec elle, les hommages ont afflué après son décès, en France comme en Belgique, son pays natal. Une cérémonie d’hommage doit également être organisée avec la ville belge de Chièvres lors de la remise du livre de condoléances à la famille.Emilie Dequenne a connu la consécration dès son apparition à l’écran, en décrochant le prix d’interprétation à Cannes pour “Rosetta” (1999), de Luc et Jean-Pierre Dardenne. Elle a été fauchée “en plein vol, c’est l’archange foudroyé”, a déclaré Luc Dardenne après sa mort.Ce rôle a été le prélude à une carrière bien plus vaste, avec une cinquantaine de films (“La fille du RER” d’André Téchiné en 2009, “A perdre la raison” de Joachim Lafosse en 2012, “Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait” d’Emmanuel Mouret en 2020…), dans lesquels l’actrice a su varier les registres.”Révoltée à l’écran, elle était la douceur même dans la vie, une vie qui s’achève scandaleusement tôt, tant elle avait encore d’amour à donner. Nous la pleurons”, a salué le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux. Juliette Binoche l’a remerciée d’avoir partagé ce qu’elle traversait “avec tant d’ardeur et de générosité”. “Tout ce que tu étais, comme actrice et comme femme, inspirait l’admiration et l’amour”, a salué sa compatriote Virginie Efira. Leïla Bekhti a rendu hommage à une “grande dame, grande âme, grande actrice, une reine”.Emilie Dequenne s’était mise en retrait du métier depuis l’annonce de son diagnostic de cancer. Mais en mai 2024, à la faveur d’une rémission, la comédienne était apparue sur le tapis rouge à Cannes au bras de son mari, l’acteur Michel Ferracci.Souriante, les cheveux courts en raison de son traitement, elle venait célébrer les 25 ans de “Rosetta” et présenter son dernier film, “Survivre”.

Israël menace de s’emparer de secteurs de Gaza si les otages ne sont pas libérés

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé mercredi de s’emparer de secteurs de Gaza si le Hamas ne libérait pas les otages, le mouvement islamiste palestinien prévenant que leur vie était en danger après la reprise des bombardements israéliens. L’armée israélienne a en outre annoncé que deux projectiles avaient été tirés de la bande de Gaza, l’un intercepté et l’autre tombé dans le sud du pays, sans faire état dans l’immédiat de victime ou dégât. Ces tirs sont intervenus au lendemain d’une manifestation de centaines de Gazaouis dans le nord du territoire, qui ont scandé des slogans anti-Hamas en appelant à la fin de la guerre avec Israël. Sur le réseau social Telegram, des appels à de nouvelles manifestations mercredi ont été lancés. Entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre, la trêve a pris fin le 18 mars avec la reprise des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, suivis d’opérations terrestres.Depuis, au moins 830 Palestiniens ont été tués dans le territoire assiégé et dévasté, selon le ministère de la Santé du Hamas.  – “Puissante” pression -Selon les responsables israéliens, ce retour aux armes vise à contraindre le Hamas à libérer les derniers otages, après l’impasse des discussions pour la poursuite de la trêve. Le cessez-le-feu avait permis le retour en Israël de 33 otages israéliens – dont huit morts – en échange de quelque 1.800 détenus palestiniens.  “Plus le Hamas persistera dans son refus de libérer nos otages, plus la pression que nous exercerons sera puissante”, a déclaré mercredi M. Netanyahu au Parlement à Jérusalem. “Cela inclut la prise de territoires, ainsi que d’autres mesures que je ne détaillerai pas ici”, a-t-il ajouté.La semaine dernière, son ministre de la Défense, Israël Katz, avait dit avoir ordonné à l’armée “de saisir davantage de territoire à Gaza”, prévenant que “plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoire, qui sera annexé à Israël”. Sur les 251 otages enlevés lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 58 sont toujours détenus à Gaza, dont 34 morts selon l’armée israélienne. Le Hamas a affirmé mercredi que les derniers otages pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et poursuivait ses frappes. – “Dans des cercueils” -Il a affirmé faire “tout son possible” pour les maintenir en vie, mais averti que “le bombardement sioniste (israélien, NDLR) aveugle met leur vie en danger”. “Chaque fois que l’occupation (israélienne, NDLR) tente de récupérer ses captifs par la force, elle finit par les ramener dans des cercueils”, a-t-il ajouté.Gal Gilboa-Dalal, dont le frère cadet, Guy, a été enlevé le 7-Octobre au festival de musique Nova se dit “terrifié” à l’idée que les opérations israéliennes “mettent en danger les otages”. “Il n’y a aucun moyen de savoir ce que les terroristes pourraient leur faire ou si un missile pourrait accidentellement les toucher”, affirme-t-il à l’AFP. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. L’offensive militaire israélienne de représailles a tué au moins 50.183 personnes à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Mardi, Beit Lahia, dans le nord de Gaza a été le théâtre du plus grand rassemblement anti-Hamas organisé depuis le début de la guerre, dont les participants ont notamment scandé “Hamas dehors” et “Hamas terroriste”. “Les gens sont fatigués”, a déclaré parmi eux à l’AFP Majdi, qui n’a pas souhaité donner son nom complet. Israël appelle régulièrement les habitants de Gaza à se mobiliser contre le mouvement au pouvoir dans le territoire depuis 2007. La situation humanitaire y est particulièrement dramatique depuis qu’Israël a fermé les points de passage pour l’aide internationale et les marchandises, le 2 mars, avant de reprendre ses opérations militaires. Samedi, le Fatah, le mouvement palestinien du président Mahmoud Abbas, avait appelé son rival à quitter le pouvoir avertissant qu’en cas contraire “la bataille qui vient mènera à la fin de l’existence des Palestiniens” à Gaza.En Israël, Benjamin Netanyahu a accusé mercredi l’opposition d'”alimenter l’anarchie” en soutenant les manifestations antigouvernementales qui se multiplient pour protester contre la reprise des hostilités à Gaza et le limogeage du chef du Shin Bet (Sécurité intérieure).

Israël menace de s’emparer de secteurs de Gaza si les otages ne sont pas libérés

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé mercredi de s’emparer de secteurs de Gaza si le Hamas ne libérait pas les otages, le mouvement islamiste palestinien prévenant que leur vie était en danger après la reprise des bombardements israéliens. L’armée israélienne a en outre annoncé que deux projectiles avaient été tirés de la bande de Gaza, l’un intercepté et l’autre tombé dans le sud du pays, sans faire état dans l’immédiat de victime ou dégât. Ces tirs sont intervenus au lendemain d’une manifestation de centaines de Gazaouis dans le nord du territoire, qui ont scandé des slogans anti-Hamas en appelant à la fin de la guerre avec Israël. Sur le réseau social Telegram, des appels à de nouvelles manifestations mercredi ont été lancés. Entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre, la trêve a pris fin le 18 mars avec la reprise des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, suivis d’opérations terrestres.Depuis, au moins 830 Palestiniens ont été tués dans le territoire assiégé et dévasté, selon le ministère de la Santé du Hamas.  – “Puissante” pression -Selon les responsables israéliens, ce retour aux armes vise à contraindre le Hamas à libérer les derniers otages, après l’impasse des discussions pour la poursuite de la trêve. Le cessez-le-feu avait permis le retour en Israël de 33 otages israéliens – dont huit morts – en échange de quelque 1.800 détenus palestiniens.  “Plus le Hamas persistera dans son refus de libérer nos otages, plus la pression que nous exercerons sera puissante”, a déclaré mercredi M. Netanyahu au Parlement à Jérusalem. “Cela inclut la prise de territoires, ainsi que d’autres mesures que je ne détaillerai pas ici”, a-t-il ajouté.La semaine dernière, son ministre de la Défense, Israël Katz, avait dit avoir ordonné à l’armée “de saisir davantage de territoire à Gaza”, prévenant que “plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoire, qui sera annexé à Israël”. Sur les 251 otages enlevés lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 58 sont toujours détenus à Gaza, dont 34 morts selon l’armée israélienne. Le Hamas a affirmé mercredi que les derniers otages pourraient être tués si Israël tentait de les libérer par la force et poursuivait ses frappes. – “Dans des cercueils” -Il a affirmé faire “tout son possible” pour les maintenir en vie, mais averti que “le bombardement sioniste (israélien, NDLR) aveugle met leur vie en danger”. “Chaque fois que l’occupation (israélienne, NDLR) tente de récupérer ses captifs par la force, elle finit par les ramener dans des cercueils”, a-t-il ajouté.Gal Gilboa-Dalal, dont le frère cadet, Guy, a été enlevé le 7-Octobre au festival de musique Nova se dit “terrifié” à l’idée que les opérations israéliennes “mettent en danger les otages”. “Il n’y a aucun moyen de savoir ce que les terroristes pourraient leur faire ou si un missile pourrait accidentellement les toucher”, affirme-t-il à l’AFP. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. L’offensive militaire israélienne de représailles a tué au moins 50.183 personnes à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Mardi, Beit Lahia, dans le nord de Gaza a été le théâtre du plus grand rassemblement anti-Hamas organisé depuis le début de la guerre, dont les participants ont notamment scandé “Hamas dehors” et “Hamas terroriste”. “Les gens sont fatigués”, a déclaré parmi eux à l’AFP Majdi, qui n’a pas souhaité donner son nom complet. Israël appelle régulièrement les habitants de Gaza à se mobiliser contre le mouvement au pouvoir dans le territoire depuis 2007. La situation humanitaire y est particulièrement dramatique depuis qu’Israël a fermé les points de passage pour l’aide internationale et les marchandises, le 2 mars, avant de reprendre ses opérations militaires. Samedi, le Fatah, le mouvement palestinien du président Mahmoud Abbas, avait appelé son rival à quitter le pouvoir avertissant qu’en cas contraire “la bataille qui vient mènera à la fin de l’existence des Palestiniens” à Gaza.En Israël, Benjamin Netanyahu a accusé mercredi l’opposition d'”alimenter l’anarchie” en soutenant les manifestations antigouvernementales qui se multiplient pour protester contre la reprise des hostilités à Gaza et le limogeage du chef du Shin Bet (Sécurité intérieure).

Turquie: Erdogan menace l’opposition, nouveaux appels à manifester

La contestation portée par la jeunesse se poursuit mercredi en Turquie, une semaine après l’arrestation du populaire maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan qui a menacé l’opposition.”Quand les gros radis seront sortis du sac, ils n’oseront même pas regarder leurs proches dans les yeux, et encore moins la nation”, a affirmé mercredi M. Erdogan en suggérant que de nouvelles enquêtes pour corruption pourraient s’abattre sur le Parti républicain du peuple (CHP), principale force d’opposition, dont est issu M. Imamoglu.”Arrêtez de terroriser les rues”, a par ailleurs lancé le président turc, confronté à une fronde d’une ampleur inédite depuis le mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d’Istanbul, en 2013.Le CHP, qui conviait jusque-là chaque soir des dizaines de milliers de manifestants devant la mairie d’Istanbul, a cessé de le faire et appelé mercredi les Stambouliotes à applaudir, klaxonner ou agiter des drapeaux à leurs fenêtres à 20H30 (17H30 GMT).Des étudiants convergeront en fin de journée au pied des grandes tours du quartier d’affaires de Levent, sur la rive européenne de la ville, après avoir défilé par milliers mardi soir, visages souvent masqués de crainte d’être identifiés par la police.Özgür Özel, le chef du CHP, a en outre appelé à un très large rassemblement samedi à Istanbul pour soutenir M. Imamoglu et réclamer des élections anticipées.- “Terreur de la rue” -Dans la capitale Ankara, où les manifestations sont également interdites depuis la semaine passée, plusieurs dizaines d’enseignants de la prestigieuse université technique du Moyen-Orient, historiquement frondeuse, ont protesté mercredi sous les encouragements de leurs étudiants.”Les pressions exercées sur les membres de l’opposition ont atteint un niveau alarmant. De même, la pression exercée par le gouvernement sur les universités, qui dure depuis des années, est devenue plus forte encore avec les récents développements”, a déclaré une enseignante en toge.Ekrem Imamoglu, que le CHP a investi dimanche — jour de son incarcération — candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028, a également publié sur X via ses avocats un message en forme de défi au président Erdogan, promettant de “le renvoyer par les urnes”.En une semaine, la police a interpellé plus de 1.400 personnes accusées d’avoir participé à des rassemblements illégaux, ont annoncé les autorités.Selon l’agence de presse étatique Anadolu, 172 personnes ont été placées en détention à Istanbul ces derniers jours pour provocations et violences ou pour avoir dissimulé leurs visages lors de manifestations.”Nous ne pouvons pas livrer cette patrie céleste à la terreur de la rue”, a lancé mardi soir le président Erdogan.”Il y a une chose que monsieur Tayyip devrait savoir, c’est que notre nombre ne diminue pas avec les arrestations et les incarcérations: il augmente !”, lui a répondu Özgür Özel, qui dénonce un “coup d’Etat politique”.- “Situation gravissime” -Quelques heures plus tôt, un tribunal d’Istanbul avait ordonné l’incarcération de sept journalistes, dont l’un de l’Agence France-Presse, accusés eux aussi par les autorités d’avoir pris part à des rassemblements interdits.Le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, a appelé la présidence turque à “la libération rapide” de son photographe placé en détention provisoire.”Yasin Akgül ne manifestait pas, il couvrait comme journaliste l’un des nombreux rassemblements organisés dans le pays depuis le mercredi 19 mars”, a fait valoir M. Fries.L’ONG Reporters sans Frontières a condamné une “décision scandaleuse (qui) reflète une situation gravissime en cours en Turquie”.Mercredi, la France s’est également dite “profondément préoccupée par les informations faisant état de répressions contre les manifestants et les journalistes en Turquie”, selon une source diplomatique à l’AFP.Enfin, le réseau social X a annoncé saisir la Cour constitutionnelle turque après une demande des autorités du pays de bloquer plus d’une centaine de comptes critiques du pouvoir sur sa plateforme.

Turquie: Erdogan menace l’opposition, nouveaux appels à manifester

La contestation portée par la jeunesse se poursuit mercredi en Turquie, une semaine après l’arrestation du populaire maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan qui a menacé l’opposition.”Quand les gros radis seront sortis du sac, ils n’oseront même pas regarder leurs proches dans les yeux, et encore moins la nation”, a affirmé mercredi M. Erdogan en suggérant que de nouvelles enquêtes pour corruption pourraient s’abattre sur le Parti républicain du peuple (CHP), principale force d’opposition, dont est issu M. Imamoglu.”Arrêtez de terroriser les rues”, a par ailleurs lancé le président turc, confronté à une fronde d’une ampleur inédite depuis le mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d’Istanbul, en 2013.Le CHP, qui conviait jusque-là chaque soir des dizaines de milliers de manifestants devant la mairie d’Istanbul, a cessé de le faire et appelé mercredi les Stambouliotes à applaudir, klaxonner ou agiter des drapeaux à leurs fenêtres à 20H30 (17H30 GMT).Des étudiants convergeront en fin de journée au pied des grandes tours du quartier d’affaires de Levent, sur la rive européenne de la ville, après avoir défilé par milliers mardi soir, visages souvent masqués de crainte d’être identifiés par la police.Özgür Özel, le chef du CHP, a en outre appelé à un très large rassemblement samedi à Istanbul pour soutenir M. Imamoglu et réclamer des élections anticipées.- “Terreur de la rue” -Dans la capitale Ankara, où les manifestations sont également interdites depuis la semaine passée, plusieurs dizaines d’enseignants de la prestigieuse université technique du Moyen-Orient, historiquement frondeuse, ont protesté mercredi sous les encouragements de leurs étudiants.”Les pressions exercées sur les membres de l’opposition ont atteint un niveau alarmant. De même, la pression exercée par le gouvernement sur les universités, qui dure depuis des années, est devenue plus forte encore avec les récents développements”, a déclaré une enseignante en toge.Ekrem Imamoglu, que le CHP a investi dimanche — jour de son incarcération — candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028, a également publié sur X via ses avocats un message en forme de défi au président Erdogan, promettant de “le renvoyer par les urnes”.En une semaine, la police a interpellé plus de 1.400 personnes accusées d’avoir participé à des rassemblements illégaux, ont annoncé les autorités.Selon l’agence de presse étatique Anadolu, 172 personnes ont été placées en détention à Istanbul ces derniers jours pour provocations et violences ou pour avoir dissimulé leurs visages lors de manifestations.”Nous ne pouvons pas livrer cette patrie céleste à la terreur de la rue”, a lancé mardi soir le président Erdogan.”Il y a une chose que monsieur Tayyip devrait savoir, c’est que notre nombre ne diminue pas avec les arrestations et les incarcérations: il augmente !”, lui a répondu Özgür Özel, qui dénonce un “coup d’Etat politique”.- “Situation gravissime” -Quelques heures plus tôt, un tribunal d’Istanbul avait ordonné l’incarcération de sept journalistes, dont l’un de l’Agence France-Presse, accusés eux aussi par les autorités d’avoir pris part à des rassemblements interdits.Le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, a appelé la présidence turque à “la libération rapide” de son photographe placé en détention provisoire.”Yasin Akgül ne manifestait pas, il couvrait comme journaliste l’un des nombreux rassemblements organisés dans le pays depuis le mercredi 19 mars”, a fait valoir M. Fries.L’ONG Reporters sans Frontières a condamné une “décision scandaleuse (qui) reflète une situation gravissime en cours en Turquie”.Mercredi, la France s’est également dite “profondément préoccupée par les informations faisant état de répressions contre les manifestants et les journalistes en Turquie”, selon une source diplomatique à l’AFP.Enfin, le réseau social X a annoncé saisir la Cour constitutionnelle turque après une demande des autorités du pays de bloquer plus d’une centaine de comptes critiques du pouvoir sur sa plateforme.

Le magazine The Atlantic publie le plan d’attaque militaire américain divulgué par erreur

Le magazine américain The Atlantic a publié mercredi le plan de frappes de l’armée américaine contre les Houthis au Yémen, dont son rédacteur en chef a été le destinataire accidentel, après que le gouvernement de Donald Trump a affirmé, mardi, que ces échanges n’étaient pas protégés par le secret-défense.Ce second article, après celui lundi qui a révélé l’affaire, inclut des copies d’écran de messages du ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avec les horaires précis des frappes prévues contre le groupe rebelle du Yémen, deux heures avant que celles-ci n’aient eu lieu le 15 mars.”The Atlantic a concédé: ce n’était PAS des plans de guerre”, a immédiatement réagi Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche.”The Atlantic a déjà abandonné son récit sur des +plans+ de guerre, et en révélant la conversation complète, ils reconnaissent qu’ils mentent pour maintenir une NOUVELLE supercherie”, a de son côté écrit sur X le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Taylor Budowich.Le vice-président américain JD Vance, qui participait au groupe de messagerie Signal à l’origine de cette retentissante faille de sécurité militaire, a également accusé The Atlantic, d’avoir “survendu” ses révélations.Le titre du premier article de la prestigieuse publication lundi, qui avait révélé l’affaire, était intitulé “Le gouvernement Trump m’a envoyé par erreur ses plans de guerre”.Le rédacteur en chef de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, y racontait avoir été par erreur ajouté dans une boucle de discussion sur Signal, dans laquelle ont discuté les plus hauts responsables du gouvernement américain, parmi lesquels les chefs du Pentagone et de la CIA, de frappes à venir contre les Houthis, alliés de l’Iran.Donald Trump a minimisé mardi cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple “pépin” émanant d’un journaliste “tordu”.”Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées” dans ce groupe de discussion, a de son côté affirmé mardi la directrice du renseignement américain, Tulsi Gabbard.- Décollage de F-18 -Le magazine raconte, dans son nouvel article, avoir contacté les responsables du gouvernement après ces déclarations, pour leur demander s’ils étaient donc d’accord pour que soit publié davantage de messages, plus précis, que ceux mentionnés dans le premier article.La Maison Blanche s’est dite défavorable, selon The Atlantic, qui a tout de même publié l’essentiel des échanges, masquant seulement le nom d’un agent de la CIA.”12H15: DECOLLAGE des F-18s (premier groupe de frappes)”, écrit ainsi Pete Hegseth sur ce groupe de conversation créé par le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz.”La cible terroriste est sur sa zone connue donc ON DEVRAIT ETRE A L’HEURE – et aussi, départ des frappes de drones (MQ-9)”, avait encore écrit le ministre de la Défense le 15 mars, dans un style télégraphique.Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.Mardi, Donald Trump a seulement concédé que Mike Waltz allait “probablement” s’abstenir “dans l’immédiat” d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal, au coeur de cette affaire.Interviewé de son côté sur Fox News, ce dernier a dit assumer son “entière responsabilité” après cette “erreur”.L’opposition démocrate attaque depuis lundi le gouvernement de Donald Trump sur cette affaire. Le sénateur Mark Warner a notamment fustigé “l’attitude négligente, imprudente, incompétente” des lieutenants du président républicain.

Le magazine The Atlantic publie le plan d’attaque militaire américain divulgué par erreur

Le magazine américain The Atlantic a publié mercredi le plan de frappes de l’armée américaine contre les Houthis au Yémen, dont son rédacteur en chef a été le destinataire accidentel, après que le gouvernement de Donald Trump a affirmé, mardi, que ces échanges n’étaient pas protégés par le secret-défense.Ce second article, après celui lundi qui a révélé l’affaire, inclut des copies d’écran de messages du ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avec les horaires précis des frappes prévues contre le groupe rebelle du Yémen, deux heures avant que celles-ci n’aient eu lieu le 15 mars.”The Atlantic a concédé: ce n’était PAS des plans de guerre”, a immédiatement réagi Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche.”The Atlantic a déjà abandonné son récit sur des +plans+ de guerre, et en révélant la conversation complète, ils reconnaissent qu’ils mentent pour maintenir une NOUVELLE supercherie”, a de son côté écrit sur X le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Taylor Budowich.Le vice-président américain JD Vance, qui participait au groupe de messagerie Signal à l’origine de cette retentissante faille de sécurité militaire, a également accusé The Atlantic, d’avoir “survendu” ses révélations.Le titre du premier article de la prestigieuse publication lundi, qui avait révélé l’affaire, était intitulé “Le gouvernement Trump m’a envoyé par erreur ses plans de guerre”.Le rédacteur en chef de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, y racontait avoir été par erreur ajouté dans une boucle de discussion sur Signal, dans laquelle ont discuté les plus hauts responsables du gouvernement américain, parmi lesquels les chefs du Pentagone et de la CIA, de frappes à venir contre les Houthis, alliés de l’Iran.Donald Trump a minimisé mardi cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple “pépin” émanant d’un journaliste “tordu”.”Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées” dans ce groupe de discussion, a de son côté affirmé mardi la directrice du renseignement américain, Tulsi Gabbard.- Décollage de F-18 -Le magazine raconte, dans son nouvel article, avoir contacté les responsables du gouvernement après ces déclarations, pour leur demander s’ils étaient donc d’accord pour que soit publié davantage de messages, plus précis, que ceux mentionnés dans le premier article.La Maison Blanche s’est dite défavorable, selon The Atlantic, qui a tout de même publié l’essentiel des échanges, masquant seulement le nom d’un agent de la CIA.”12H15: DECOLLAGE des F-18s (premier groupe de frappes)”, écrit ainsi Pete Hegseth sur ce groupe de conversation créé par le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz.”La cible terroriste est sur sa zone connue donc ON DEVRAIT ETRE A L’HEURE – et aussi, départ des frappes de drones (MQ-9)”, avait encore écrit le ministre de la Défense le 15 mars, dans un style télégraphique.Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.Mardi, Donald Trump a seulement concédé que Mike Waltz allait “probablement” s’abstenir “dans l’immédiat” d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal, au coeur de cette affaire.Interviewé de son côté sur Fox News, ce dernier a dit assumer son “entière responsabilité” après cette “erreur”.L’opposition démocrate attaque depuis lundi le gouvernement de Donald Trump sur cette affaire. Le sénateur Mark Warner a notamment fustigé “l’attitude négligente, imprudente, incompétente” des lieutenants du président républicain.