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Ukraine: Poutine absent aux pourparlers d’Istanbul

Le président russe Vladimir Poutine n’assistera pas jeudi à Istanbul aux pourparlers directs avec les Ukrainiens, malgré l’invitation de son homologue américain Donald Trump qui avait évoqué “la possibilité” d’aller en Turquie si son homologue russe en faisait de même.Le Kremlin a dévoilé mercredi soir les membres de la délégation qui se rendront à Istanbul jeudi pour des pourparlers directs avec les Ukrainiens, sans mention du nom de Vladimir Poutine qui avait été également invité à s’y rendre par son homologue Volodymyr Zelensky.La délégation russe sera menée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et le vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine, selon la liste publiée en soirée par le Kremlin.Cette annonce met un terme à la possibilité que le président russe rencontre son homologue ukrainien. Ces derniers jours, Volodymyr Zelensky avait appelé Vladimir Poutine à se rendre “en personne” à ces discussions, annoncées par le maître du Kremlin et censées ouvrir un processus diplomatique pour trouver une issue à plus de trois ans d’offensive russe meurtrière en Ukraine.Le président russe, apparu publiquement à plusieurs reprises depuis l’offre de M. Zelensky, avait gardé le silence sur le sujet. C’est en vain que le président brésilien Lula a appelé, lors d’une conversation téléphonique mercredi, son homologue russe à se rendre à Istanbul, selon la présidence brésilienne.Donald Trump, qui pousse pour une fin rapide des combats entre la Russie et l’Ukraine, a dit mercredi qu’il y avait “une possibilité” qu’il aille en Turquie si son homologue russe y était aussi.”Je ne sais pas s’il y va. Je sais qu’il voudrait que j’y sois. C’est une possibilité”, a déclaré M. Trump.C’est néanmoins la première fois que des représentants russes échangeraient directement avec des représentants ukrainiens sur l’issue du conflit depuis l’échec des discussions initiales tenues dans la foulée du déclenchement de l’offensive russe à grande échelle en février 2022.M. Zelensky a assuré que l’Ukraine était “prête à toutes les formes de négociations” en vue de mettre fin au conflit déclenché en 2022 par la Russie.- Questions “politiques” et “techniques” -Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a précisé à la télévision russe s’attendre à ce que la réunion ait lieu “dans la matinée” et que des questions “politiques” et “techniques” seraient au menu.Côté ukrainien, Volodymyr Zelensky doit rencontrer à Ankara mercredi ou jeudi le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan.Le secrétaire d’État américain Marco Rubio sera en Turquie pour ces discussions russo-ukrainiennes, comme l’avait annoncé mardi Donald Trump.Mais M. Rubio est attendu vendredi à Istanbul, d’après un haut responsable américain, ajoutant à l’incertitude quant à la date même à laquelle les négociations russo-ukrainiennes se dérouleront.- Pas de “paix dictée” par Moscou -Depuis, la Russie et l’Ukraine campent sur des positions opposées.Vladimir Poutine réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les régions ukrainiennes annexées par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.L’Ukraine veut, de son côté, des “garanties de sécurité” solides pour éviter toute nouvelle attaque de la Russie et que l’armée russe, qui contrôle environ 20% de son territoire, s’en retire, malgré les appels de Moscou à accepter “les nouvelles réalités” du terrain.Les Européens, alliés de l’Ukraine mais qui peinent à se faire entendre, ont menacé la Russie de sanctions “massives” si celle-ci n’acceptait pas un cessez-le-feu dans les prochains jours. En attendant, l’UE a approuvé mercredi un 17e paquet de mesures à son encontre.Dans ce contexte mouvant, le chancelier allemand Friedrich Merz a exhorté les autres Etats européens et les Américains à maintenir “la plus grande unité possible” et refuser une “paix dictée” par Moscou.Parmi les pays proches de la Russie, la Turquie, qui avait accueilli une partie des premiers pourparlers en 2022, a salué ces derniers jours un “tournant historique” après l’annonce des discussions directes, tandis que la Chine, partenaire fidèle de Moscou, a dit espérer un accord de paix “durable et contraignant”.Dans cette effervescence diplomatique, une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Otan, prévue de longue date, a lieu mercredi et jeudi à Antalya, en Turquie, pour évoquer la hausse des dépenses militaires des pays de l’Alliance atlantique.

Ukraine: Poutine absent aux pourparlers d’Istanbul

Le président russe Vladimir Poutine n’assistera pas jeudi à Istanbul aux pourparlers directs avec les Ukrainiens, malgré l’invitation de son homologue américain Donald Trump qui avait évoqué “la possibilité” d’aller en Turquie si son homologue russe en faisait de même.Le Kremlin a dévoilé mercredi soir les membres de la délégation qui se rendront à Istanbul jeudi pour des pourparlers directs avec les Ukrainiens, sans mention du nom de Vladimir Poutine qui avait été également invité à s’y rendre par son homologue Volodymyr Zelensky.La délégation russe sera menée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et le vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine, selon la liste publiée en soirée par le Kremlin.Cette annonce met un terme à la possibilité que le président russe rencontre son homologue ukrainien. Ces derniers jours, Volodymyr Zelensky avait appelé Vladimir Poutine à se rendre “en personne” à ces discussions, annoncées par le maître du Kremlin et censées ouvrir un processus diplomatique pour trouver une issue à plus de trois ans d’offensive russe meurtrière en Ukraine.Le président russe, apparu publiquement à plusieurs reprises depuis l’offre de M. Zelensky, avait gardé le silence sur le sujet. C’est en vain que le président brésilien Lula a appelé, lors d’une conversation téléphonique mercredi, son homologue russe à se rendre à Istanbul, selon la présidence brésilienne.Donald Trump, qui pousse pour une fin rapide des combats entre la Russie et l’Ukraine, a dit mercredi qu’il y avait “une possibilité” qu’il aille en Turquie si son homologue russe y était aussi.”Je ne sais pas s’il y va. Je sais qu’il voudrait que j’y sois. C’est une possibilité”, a déclaré M. Trump.C’est néanmoins la première fois que des représentants russes échangeraient directement avec des représentants ukrainiens sur l’issue du conflit depuis l’échec des discussions initiales tenues dans la foulée du déclenchement de l’offensive russe à grande échelle en février 2022.M. Zelensky a assuré que l’Ukraine était “prête à toutes les formes de négociations” en vue de mettre fin au conflit déclenché en 2022 par la Russie.- Questions “politiques” et “techniques” -Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a précisé à la télévision russe s’attendre à ce que la réunion ait lieu “dans la matinée” et que des questions “politiques” et “techniques” seraient au menu.Côté ukrainien, Volodymyr Zelensky doit rencontrer à Ankara mercredi ou jeudi le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan.Le secrétaire d’État américain Marco Rubio sera en Turquie pour ces discussions russo-ukrainiennes, comme l’avait annoncé mardi Donald Trump.Mais M. Rubio est attendu vendredi à Istanbul, d’après un haut responsable américain, ajoutant à l’incertitude quant à la date même à laquelle les négociations russo-ukrainiennes se dérouleront.- Pas de “paix dictée” par Moscou -Depuis, la Russie et l’Ukraine campent sur des positions opposées.Vladimir Poutine réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les régions ukrainiennes annexées par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.L’Ukraine veut, de son côté, des “garanties de sécurité” solides pour éviter toute nouvelle attaque de la Russie et que l’armée russe, qui contrôle environ 20% de son territoire, s’en retire, malgré les appels de Moscou à accepter “les nouvelles réalités” du terrain.Les Européens, alliés de l’Ukraine mais qui peinent à se faire entendre, ont menacé la Russie de sanctions “massives” si celle-ci n’acceptait pas un cessez-le-feu dans les prochains jours. En attendant, l’UE a approuvé mercredi un 17e paquet de mesures à son encontre.Dans ce contexte mouvant, le chancelier allemand Friedrich Merz a exhorté les autres Etats européens et les Américains à maintenir “la plus grande unité possible” et refuser une “paix dictée” par Moscou.Parmi les pays proches de la Russie, la Turquie, qui avait accueilli une partie des premiers pourparlers en 2022, a salué ces derniers jours un “tournant historique” après l’annonce des discussions directes, tandis que la Chine, partenaire fidèle de Moscou, a dit espérer un accord de paix “durable et contraignant”.Dans cette effervescence diplomatique, une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Otan, prévue de longue date, a lieu mercredi et jeudi à Antalya, en Turquie, pour évoquer la hausse des dépenses militaires des pays de l’Alliance atlantique.

Ukraine: Poutine absent aux pourparlers d’Istanbul

Le président russe Vladimir Poutine n’assistera pas jeudi à Istanbul aux pourparlers directs avec les Ukrainiens, malgré l’invitation de son homologue américain Donald Trump qui avait évoqué “la possibilité” d’aller en Turquie si son homologue russe en faisait de même.Le Kremlin a dévoilé mercredi soir les membres de la délégation qui se rendront à Istanbul …

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A Cannes, la dernière “Mission: Impossible” de Tom Cruise

Après avoir conduit son héros aux quatre coins de la planète, c’est à Cannes que Tom Cruise a mis un point présenté comme final à “Mission: Impossible”, en présentant le huitième volet d’une saga aux millions de fans.”Mission: Impossible – The Final Reckoning” a été décrit par ses producteurs comme l’ultime volet de cette franchise très rémunératrice, portée sur grand écran par Brian De Palma en 1996. Tom Cruise le trompe-la-mort a-t-il définitivement enterré Ethan Hunt ? A l’issue d’une projection d’une durée record de 02H49 au Palais des Festivals, le doute reste permis.Dans le film, en salles en France le 21 mai et dans la même semaine dans le reste du monde, le héros poursuit sa lutte contre une impitoyable intelligence artificielle, appelée l’Entité, qui cherche à anéantir l’humanité en prenant le contrôle des principaux arsenaux nucléaires.Le public a son lot de scènes d’action mais seulement au bout d’une heure, au terme de longues scènes introductives, un comble pour une série qui mise tout sur les cascades les plus folles, garanties sans trucage, de Tom Cruise.Au rayon des nouveautés, dans cet opus écrit et tourné avant la réélection de Donald Trump, une Afro-américaine a été élue présidente des Etats-Unis, en la personne de l’ancienne directrice de la CIA Erika Sloane, jouée par Angela Bassett. Et intelligence artificielle mise à part, les ennemis restent les Russes.Visuellement, le précédent opus, “Dead Reckoning” (2023), avait mis la barre haute, avec de mémorables scènes de combat dans un train chutant dans le vide ou un vertigineux saut à moto depuis une falaise. “The Final Reckoning” relève le gant et propose une plongée dans une épave de sous-marin gisant au fond des abysses et un combat aérien à bord de bimoteurs.De film en film, les cascades sont devenues “de plus en plus folles”, a retracé l’acteur de 62 ans à Cannes. “Les gens peuvent avoir peur de l’inconnu, ça n’a jamais été mon cas (…) Qu’est-ce que je ressens face à la peur? Je me dis: +ouh, c’est stimulant+”, a-t-il plastronné.- “L’aboutissement” -La franchise dure “depuis 30 ans. C’est le premier film que j’ai officiellement produit et ça signifie tellement pour moi”, s’est aussi souvenu Tom Cruise. “On s’est beaucoup amusés à la faire (…) et l’aboutissement intervient maintenant”, a-t-il ajouté, aux côtés du réalisateur des derniers films, Christopher McQuarrie.L’arrivée en costard noir et lunettes aviateur de l’une des dernières stars à pouvoir attirer sur son nom des millions de spectateurs en salles est une belle opération pour le plus grand des festivals de cinéma, au lendemain d’une ouverture très politique, dans un monde déchiré par les conflits et la montée des régimes autoritaires.En moins de 24 heures, Cannes a accueilli un quota exceptionnel de légendes du cinéma, dont Robert De Niro, Leonardo DiCaprio, et donc Tom Cruise. Sa présence a électrisé le tapis rouge, où a retenti à plusieurs reprises la musique de “Mission: Impossible”, signée Lalo Schifrin, jouée par un orchestre.La journée a également été marquée par l’ouverture de la compétition, avec deux premiers films en lice pour la Palme d’or: “Sound of Falling”, un drame allemand réalisé par une nouvelle venue, Mascha Schilinski, sur quatre générations de femmes, et “Deux procureurs”, de Sergueï Loznitsa.Ce dernier résonnera avec l’actualité: grand nom du cinéma ukrainien, le réalisateur remonte à l’époque des purges staliniennes et promet une plongée “dans un régime totalitaire qui ne dit pas son nom”. Dans les sections parallèles, l’émotion était au rendez-vous avec la projection, en ouverture de la Quinzaine des cinéastes, du film “Enzo”.Laurent Cantet, Palme d’or en 2008 avec “Entre les murs”, l’a écrit et préparé avec son partenaire de travail de longue date Robin Campillo, distingué du Grand Prix à Cannes pour “120 battements par minute” en 2017.Cantet est décédé à 63 ans en avril 2024, juste avant le tournage, et le film a donc été bouclé par Campillo, comme un ultime hommage à son ami disparu.

Bétharram: Bayrou rejette avec virulence les accusations

François Bayrou a rejeté avec virulence mercredi à l’Assemblée nationale les accusations de mensonge ou d’intervention auprès de la justice dans l’affaire des violences physiques et sexuelles du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, face à son principal contradicteur de la France insoumise Paul Vannier qui l’a accusé “d’éluder” ses responsabilités.”Il s’agissait de me coincer pour m’obliger à démissionner”, a attaqué le Premier ministre devant la commission d’enquête qui l’a entendu pendant 5h30, en dédiant son audition aux “victimes”, auxquelles il a promis la participation à une “autorité indépendante” consacrée aux violences contre les enfants.”Vous ne m’avez interrogé que sur moi, sur ma responsabilité (…) Toute l’audition a tourné autour de ça”, a regretté le Premier ministre. Or “j’aurais préféré qu’on parle des victimes”.”Je n’ai pas couvert des pratiques quelles qu’elles soient. Je n’ai pas eu d’informations privilégiées. Je ne suis pas resté sans rien faire quand j’ai découvert les affaires et je ne suis jamais intervenu dans une affaire”, a affirmé le Premier ministre, pourtant contredit par un ancien juge, un ex-gendarme et une professeure à la retraite, et même à certains égards par sa fille aînée Hélène. “Mais pour le reste, on a tous une part de responsabilité”, a-t-il admis, alors que les révélations sur Bétharram ont libéré la parole dans d’autres institutions catholiques.Le représentant des victimes de Bétharram Alain Esquerre a dénoncé depuis Bordères, près de Pau, une “responsabilité collective” dans le scandale: François Bayrou “fait partie des responsables” mais il n’est pas “la cause unique”.Le chef du gouvernement s’est cependant attiré les critiques de plusieurs députés. La socialiste de son département Colette Capdevielle l’a accusé de “renverser la situation” en se plaçant en “victime” de ses contradicteurs.- Duel -Usant parfois d’un ton de défi, François Bayrou avait dénoncé d’emblée “l’instrumentalisation” politique de l’affaire pour “abattre” le gouvernement après avoir juré à son arrivée à 17H00 de dire la vérité sur une affaire qui empoisonne son action à Matignon.Le chef du gouvernement avait posé près de lui le livre enquête “La Meute”, paru la semaine dernière, portant sur le fonctionnement très décrié de La France insoumise, dont le corapporteur de la commission Paul Vannier est un des députés les plus en vue.Dans une forme de duel souvent tendu avec l’élu insoumis, parfois à fronts renversés, il l’a accusé d’avoir “menti”, dénonçant sa “malhonnêteté”. Paul Vannier l’a appelé à “un peu plus de respect et de dignité”. Le scandale touche intimement François Bayrou, ancien ministre et ancien député, qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique réputé, situé près de Pau, la ville dont il est resté maire, et où son épouse a enseigné le catéchisme.Se sont ajoutées les révélations de sa fille Hélène sur une agression physique par un prêtre dans un camp d’été. Des proches de ce religieux assurent dans Libération mercredi que ce dernier avait informé M. Bayrou d’une “gifle” donnée à sa fille.Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur environ 200 plaintes visant des faits présumés de violences et de viols dans l’établissement entre les années 1970 et 1990.”Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective”, a-t-il encore attaqué, après avoir semé la confusion en demandant la diffusion non autorisée de vidéos.- Bayrou “fait une erreur” -Le Premier ministre s’est lancé ensuite dans un long récit détaillé de l’audition d’une ancienne professeur de mathématiques de Bétharram, Françoise Gullung, qui dit l’avoir alerté à plusieurs reprises, en la qualifiant “d’affabulation”. François Bayrou “fait erreur”, lui a répondu Mme Gullung, dans un message à l’AFP, tandis que des députés l’accusaient de “calomnier” l’enseignante.Il s’est aussi attardé sur les détails du rapport d’inspection qu’il avait commandé en 1996 après une plainte et qui s’était montré favorable à l’établissement.Paul Vannier a aussi voulu confronter François Bayrou au célèbre épisode de la gifle qu’il avait donnée à un jeune garçon qui avait essayé de lui faire les poches, lors d’un déplacement en 2002. L’élu insoumis a semblé s’interroger sur une culture d’acceptation de la violence, alors que le Premier ministre a parlé d’une “tape de père de famille” qui n’est pas “du tout une claque violente”.Ce scandale Bétharram pèse sur la cote de popularité de François Bayrou, qui a plongé ces derniers mois.En soutien de M. Bayrou, la députée MoDem Perrine Goulet a dénoncé une audition “lunaire relevant du procès politique”.Après avoir entendu témoins, victimes et anciens ministres, M. Vannier et la macroniste Violette Spillebout rendront leurs conclusions fin juin.Interrogé pour la première fois en février par le député Vannier après des révélations de Mediapart -“Je ne lis pas Mediapart, c’est une hygiène personnelle”, a dit mercredi M. Bayrou-, le Premier ministre avait assuré n’avoir “jamais été informé de quoi que ce soit”.Parmi les interrogations détaillées, François Bayrou a dû s’expliquer sur sa relation avec un ancien juge d’instruction, Christian Mirande, qui était aussi son voisin. Le magistrat était chargé du dossier de viol impliquant un religieux de l’établissement, le père Carricart, et il avait reçu en 1998 la visite de François Bayrou pour évoquer cette affaire.Des faits qui remontent à près de 30 ans pour une audition que François Bayrou a qualifié de “moment libérateur” en quittant l’Assemblée nationale.

Avec sa victoire, “l’Albanie a choisi les étoiles” se félicite Rama l’Européen

Il est un peu après 19h mercredi quand Edi Rama arrive sur la place centrale de Tirana, casquette sur la tête, pour célébrer une victoire “historique” et lancer un 4e mandat qui sera celui, promet-il, de l’entrée de l’Albanie dans l’UE.Sa formation, le parti socialiste, a recueilli plus de 52% des voix, aux élections législatives de dimanche, selon les résultats officiels publiés mardi à minuit. La victoire la plus large jamais remportée par Edi Rama. Alors il savoure, au milieu de quelques centaines de partisans, sono à fond et dizaines de drapeaux albanais et européens, cette “chance de changer l’avenir”.Les applaudissements rythment le discours du Premier ministre, se faisant un peu plus forts quand il parle de l’Europe ou évoque sa famille.”Entre la lumière des étoiles de l’Europe et l’obscurité du gouffre, l’Albanie a choisi les étoiles” lance ce géant de plus de deux mètres aux éternelles baskets, qui s’apprête à accueillir les dizaines de dirigeants de la Communauté politique européenne (CEP), qui réunit les 27 pays de l’UE et une vingtaine d’autres Etats.”Le temps est venu pour nous, sur cette place Skanderbeg (héros national pour avoir résisté à l’empire ottoman au XVe siècle, ndlr) de demander aux Albanais de nous confier l’opportunité historique de l’unification avec l’Europe et de la séparation irrévocable avec l’Asie”, ajoute M. Rama, dont le verbe fleuri fait souvent les délices des sommets internationaux. “L’Europe tout entière viendra et descendra sur cette place” dans les prochains jours, ajoute-t-il, à deux jours de l’ouverture du sommet qui doit réunir tous les dirigeants du continent, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le turc Recep Tayyip Erdogan ou encore le président français Emmanuel Macron. Une réunion de famille prévue de longue date et qui tombe au lendemain d’une possible reprise des négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul, trois ans après le début de la guerre en Ukraine.”L’Albanie des trois prochains jours sera, au vrai sens du terme, le centre de l’Europe”, se réjouit Rama.Passant sur la place quelques minutes avant le meeting, Valer Pinderi, la quarantaine, se réjouit d’un possible avenir européen et espère que son pays apportera “son immense tolérance, notamment religieuse” dans un monde nouveau. “J’espère que nous apporterons quelque chose de précieux à l’Europe. Et que l’Europe nous apportera quelque chose en échange”. – Manifestation -Depuis des semaines, le Premier ministre de ce pays de 2,8 millions d’habitants, longtemps sous le joug d’une des pires dictatures au monde et qui peine à lutter contre l’émigration de sa jeunesse, fait campagne sur une promesse : arrimer l’Albanie, pays le plus europhile des Balkans, à l’UE, d’ici 2030.Les négociations se sont ouvertes en 2022, et les défis sont encore grands, notamment la poursuite de la lutte contre le crime organisé et la corruption. L’opposition accuse d’ailleurs régulièrement Rama de liens avec le crime organisé. Un de ses proches, le maire de Tirana, est en détention depuis des semaines, soupçonné de corruption. Plusieurs hauts-fonctionnaires dont des ministres de son gouvernement son également en détention provisoires pour des faits similaires. Du côté de la droite, son ennemi historique, Sali Berisha, premier président non communiste d’Albanie, est ‘persona non grata’ aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne depuis 2021 en raison de son implication présumée dans le crime organisé et la corruption.Défait dans les urnes, il a laissé entendre mercredi qu’il ne baisserait pas la tête si facilement. “Les élections ont été truquées” a-t-il dit lors d’une conférence de presse, appelant à une manifestation vendredi à 18h, en plein sommet.Pas de quoi inquiéter Edi Rama, qui le promet, désormais en Albanie, “le soleil se lève à l’ouest”

Au moins 80 morts dans des raids israéliens à Gaza, selon les secours

La Défense civile palestinienne a recensé mercredi au moins 80 Palestiniens tués dans des frappes israéliennes à Gaza, la diplomatie américaine faisant elle état d’avancées dans les efforts de médiation en cours, en marge d’une tournée régionale de Donald Trump.  En visite à Doha, le président américain s’est entretenu de la bande de Gaza avec l’émir qatari, a indiqué son envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. “Je pense que cela va mener à de bonnes choses (…) nous avançons et avons un bon plan ensemble”, a-t-il affirmé aux journalistes, sans plus de détails. Le Hamas a de son côté appelé le président américain à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre”, déclenchée par l’attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023. Une délégation israélienne est arrivée mardi au Qatar – médiateur avec l’Egypte et les Etats-Unis – pour des négociations sur les otages du 7-Octobre toujours captifs à Gaza, et M. Witkoff s’est aussi entretenu dans la matinée de ce dossier avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Sur le terrain, l’armée israélienne a appelé mercredi à évacuer un secteur de Gaza-ville (nord), annonçant une attaque “de forte intensité”. Selon un bilan publié auparavant par la Défense civile palestinienne, les raids israéliens ont tué au moins 80 personnes mercredi, dont 59 dans le nord du territoire palestinien, notamment dans le camp de Jabalia. – “Les corps dans les couloirs” -Des images de l’AFP à Jabalia montrent des femmes en pleurs se recueillant autour de linceuls blancs tachés de sang.”C’est un bébé de neuf mois. Qu’est-ce qu’il a fait de mal?”, hurle l’une d’elles.”Ceux qui ne meurent pas à cause d’un missile meurent de faim, et ceux qui ne meurent pas de faim meurent du manque de médicaments”, se lamente un autre Palestinien, Hassan Moqbel, qui a perdu des proches dans le bombardement.”Il n’y a pas assez de lits, pas de médicaments et aucun moyen de traitement” a témoigné pour l’AFP Mohammad Awad, urgentiste à l’hôpital indonésien près de Jabalia. “De nombreux blessés meurent faute de soins”, a-t-il dit, décrivant des corps “gisant par terre, dans les couloirs de l’hôpital”.Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée israélienne à Gaza pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”. Israël, a-t-il ajouté, cherche des pays prêts à accepter des habitants de Gaza, après un plan annoncé par son gouvernement pour la “conquête” du territoire palestinien.Le président palestinien, Mahmoud Abbas, l’a accusé mercredi de poursuivre la guerre “pour des raisons personnelles”, et appelé à un “cessez-le-feu à tout prix” à Gaza. Soixante-sept ex-otages ont pour leur part exhorté MM. Netanyahu et Trump à trouver une solution négociée pour obtenir la libération de tous les captifs encore à Gaza.  Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui de nouveau réclamé un cessez-le-feu, la libération des otages et “un accès humanitaire sans entrave” au territoire palestinien.- “Eradication des Palestiniens” -Le 18 mars, l’armée israélienne a rompu une trêve de deux mois et repris son offensive à Gaza, s’y emparant de vastes secteurs.Les forces israéliennes bloquent aussi depuis le 2 mars toute entrée d’aide humanitaire, vitale pour les 2,4 millions de Gazaouis. Plusieurs ONG, dont Médecins du Monde, Médecins sans frontières ou Oxfam, ont alerté sur le risque d’une “famine de masse” si le blocus de l’aide se poursuit. Et MSF a mis en garde contre une “éradication des Palestiniens à Gaza”, alors que les Palestiniens commémorent cette semaine la “Nakba”, leur exode massif lié à la création d’Israël, il y a 77 ans.  La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a elle dénoncé une situation humanitaire “injustifiable”. Mardi, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié l’action du gouvernement Netanyahu de “honte”. Le dirigeant israélien l’a accusé en retour de se ranger du côté d’une “organisation terroriste”. L’attaque du 7-Octobre lancée de la bande de Gaza, a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 restent retenues à Gaza, – dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne – après la libération lundi de l’Israélo-Américain Edan Alexander.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.928 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.bur-phy-tp-cab/vl