AFP World

Kiev et Moscou s’accusent de vouloir faire échouer l’accord en vue d’une trêve limitée

La Russie et l’Ukraine se sont mutuellement accusées mercredi de vouloir faire échouer un accord annoncé la veille par l’intermédiaire des Etats-Unis qui doit déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Mercredi matin, les belligérants ont ainsi dénoncé les attaques menées dans la nuit par chaque camp. Après un chassé-croisé diplomatique en Arabie saoudite de dimanche à mardi, les Américains ayant négocié séparément avec des délégations russes et ukrainiennes, un accord a été annoncé sur un cessez-le-feu provisoire à venir en mer Noire et la réactivation d’un accord devant permettre la navigation commerciale dans cette zone. Mais la Russie a fixé des conditions drastiques à sa mise en oeuvre : la levée de certaines sanctions prises contre elle en raison de son assaut en Ukraine qui dure depuis plus de trois ans.  A Bruxelles, un porte-parole de l’UE a toutefois déclaré que “la fin de l’agression russe non provoquée et injustifiée en Ukraine et le retrait inconditionnel de toutes les forces militaires russes de l’ensemble du territoire ukrainien seraient les principales conditions préalables à la modification ou à la levée des sanctions”. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui dénoncé mercredi de nouveaux raids nocturnes russes, avec l’envoi de “117 drones” explosifs, “un signal clair” selon lequel Moscou ne veut pas d'”une véritable paix”, a-t-il dit, faisant état de “maisons, magasins et infrastructures civiles endommagés” dans la région de Soumy (nord) et d’une entreprise touchée à Kryvyï Rig (centre).M. Zelensky s’est ensuite rendu à Paris où il doit rencontrer en fin d’après-midi son homologue français Emmanuel Macron pour “préparer” le sommet du lendemain dans la capitale française des pays de la “coalition des volontaires” prêts à apporter des garanties de sécurité à l’UkrainePour son ministre des Affaires étrangères, “l’Ukraine a prouvé qu’elle n’était pas un obstacle à la paix” et que c’était à la Russie de démontrer “par des actions concrètes, et non des manipulations, qu’elle désire vraiment arrêter la guerre”.- Kiev accuse les Russes de “traîner les pieds” -Volodymyr Zelensky a en conséquence appelé ses alliés à faire “pression” sur le Kremlin, en particulier les États-Unis, dont le président, Donald Trump, a entrepris un rapprochement avec Moscou.Côté russe, les militaires ont accusé l’Ukraine d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques. “Malgré la déclaration publique de Zelensky acceptant les accords russo-américains (…), le régime de Kiev a poursuivi ses attaques”, ont-ils affirmé.Dans un communiqué, l’état-major de l’armée ukrainienne a estimé que “le pays agresseur” portait “des accusations fausses et sans fondement afin de prolonger la guerre” et de “tromper le monde”.A l’issue des négociations en Arabie saoudite, la Maison Blanche a diffusé deux communiqués séparés évoquant le moratoire sur les frappes contre des sites énergétiques. Mais aucune date précise n’y était évoquée, ni aucune condition. Ceux-ci disent que les parties ont convenu de prendre “les mesures pour la mise en oeuvre (…) de l’accord sur l’interdiction des frappes contre les installations énergétiques” dans les deux pays.Moscou affirme ne plus bombarder de tels sites ukrainiens depuis le 18 mars et une conversation téléphonique entre Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, lorsque ce dernier avait rejeté la proposition américaine d’une trêve totale et inconditionnelle que Kiev avait pourtant acceptée.L’Ukraine dit que cela est faux, sans toutefois avoir donné le détail des infrastructures touchées ou visées. Pour elle, la Russie joue la montre en refusant un cessez-le-feu en vue de pousser son avantage militaire sur le terrain.”Je pense que la Russie veut en finir (avec la guerre) mais il se peut qu’elle traîne les pieds”, a reconnu M. Trump dans un entretien mardi.- Contacts “vraiment intensifs” -S’agissant de la mer Noire, le Kremlin a déclaré être en contact avec Washington pour aboutir à la mise en oeuvre de l’accord de mardi et à la réactivation d’une initiative permettant la navigation commerciale, que la Russie avait abandonnée à l’été 2023.Celle-ci réclame la levée de sanctions notamment bancaires et touchant aux assurances adoptées par les Occidentaux et qui de facto entravent les exportations russes de céréales et d’engrais.Moscou avait claqué en 2023 la porte de l’Initiative de la mer Noire, un accord conclu sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, qui permettait à l’Ukraine d’exporter sa production agricole. La Russie jugeait que le Occidentaux n’avaient pas tenu parole en ne levant pas lesdites sanctions.L’Ukraine a depuis mis en place un couloir maritime pour commercer mais ses ports et des navires à quai sont régulièrement attaqués.A l’issue du cycle saoudien de négociations dont la portée reste incertaine, le Kremlin s’est félicité de son rapprochement avec les Etats-Unis de Donald Trump, saluant la “manière pragmatique et constructive dont se déroule ce dialogue”.Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, des contacts “vraiment intensifs” sont en cours.

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie également dégradés par la chaleur

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie ont été endommagés par la chaleur qui les a littéralement “cuit” pendant l’été austral, s’est alarmée mercredi une ONG locale.Contrairement à la Grande barrière de corail à l’est, qui a connu cinq épisodes de blanchiment de masse ces dernières années, le récif de Ningaloo avait …

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie également dégradés par la chaleur Read More »

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie également dégradés par la chaleur

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie ont été endommagés par la chaleur qui les a littéralement “cuit” pendant l’été austral, s’est alarmée mercredi une ONG locale.Contrairement à la Grande barrière de corail à l’est, qui a connu cinq épisodes de blanchiment de masse ces dernières années, le récif de Ningaloo avait été relativement épargné ces dernières années.Mais “la chaleur de l’océan a littéralement cuit les coraux cette année”, a indiqué à l’AFP l’océanologue Kate Quigley, de l’ONG Minderoo Foundation.Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et réputé pour servir notamment de vivier aux requins, ce récif de quelque 300 km de long est un récif dit frangeant, caractérisé par sa proximité de la côte et sa faible profondeur.Tout porte à croire qu’il a connu cet été une dégradation “sans précédent” depuis 2011, a souligné Mme Quigley.Si l’étendue totale des dégâts doit encore être établie, les premiers constats montrent qu’ils sont de grande ampleur.”Ils sont profonds, ce n’est pas seulement la partie supérieure du récif qui blanchit. Et plusieurs espèces différentes de coraux blanchissent”, a souligné la scientifique.La température des eaux sur la côte ouest de l’Australie a atteint jusqu’à 3°C de plus que la moyenne cet été, selon les services météorologiques d’Etat.A partir d’un seuil critique, la hausse des températures de surface des océans provoque un blanchiment des coraux, qui peut aboutir à la mort de récifs entiers.En pratique, elle se traduit par une disparition des polypes des coraux, et ne laisse apparaître que le squelette calcaire de ces superorganismes.- Biotope fragile -Le blanchiment a cette année également ponctuellement affecté la Grande barrière de corail, sur la côte est de l’Australie, selon des données gouvernementales.Un blanchiment simultané de ces deux récifs distants de plusieurs milliers de kilomètres et appartenant à des registres climatiques distincts est un phénomène rare, a relevé Mme Quigley.”Le réchauffement de l’océan est si important qu’il l’emporte par endroit sur les spécificités locales”, estime l’océanologue, qui juge cette évolution “extrêmement préoccupante”.Si elle apparaît relativement épargnée à ce stade cet été, la Grande barrière de corail a connu des épisodes de blanchiment massifs en 2016, 2017, 2020, 2022 et 2024.Constituant un biotope particulièrement fragile, les récifs coralliens abritent une riche faune et protègent les littoraux en servant de brise-lames.Près de 80% d’entre eux ont été affectés à des degrés divers par du blanchiment entre 2023 et 2024, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).L’année 2024 a été marquée par les températures les plus élevées jamais observées dans le monde, dans un contexte de changement climatique lié à l’activité humaine.Outre le réchauffement climatique, la surpêche et la pollution constituent également des menaces pour les coraux, a souligné un rapport de l’ONU en décembre.

Turquie: la contestation évolue à l’aube d’une deuxième semaine

La contestation se poursuit mercredi en Turquie, une semaine après l’arrestation du populaire maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan qui a durci le ton face à l’opposition.Le Parti républicain du peuple (CHP), principale force d’opposition qui conviait jusque-là chaque soir des dizaines de milliers de manifestants à se rassembler devant la mairie d’Istanbul, a cessé de le faire et appelé mercredi les Stambouliotes à applaudir, klaxonner ou agiter des drapeaux à leurs fenêtres à 20H30 (17H30 GMT), augurant d’une nouvelle phase dans la contestation.Özgür Özel, le chef du CHP, a en outre appelé à un vaste rassemblement samedi à Istanbul pour soutenir M. Imamoglu, incarcéré pour corruption, et réclamer des élections anticipées.S’en prenant longuement au CHP, auquel appartient le maire emprisonné d’Istanbul, le président Erdogan a suggéré mercredi que de nouvelles enquêtes pour corruption pourraient s’abattre sur le parti.Après cela, “ils n’oseront même pas regarder leurs proches dans les yeux, et encore moins la nation”, a affirmé le chef de l’Etat.”Arrêtez de terroriser les rues”, a lancé M. Erdogan, confronté à une fronde d’une ampleur inédite depuis le mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d’Istanbul, en 2013.- “Alarmant” -Dans la capitale Ankara, où comme à Istanbul les manifestations sont interdites depuis la semaine passée, les mots du président n’ont pas apaisé la fronde.Plusieurs dizaines d’enseignants de la prestigieuse Université technique du Moyen-Orient, historiquement frondeuse, ont protesté mercredi sous les encouragements de leurs étudiants.”Les pressions exercées sur les membres de l’opposition ont atteint un niveau alarmant. De même, la pression exercée par le gouvernement sur les universités, qui dure depuis des années, est devenue plus forte encore avec les récents développements”, a déclaré une enseignante en toge.Des étudiants en médecine de deux grandes universités de la ville, rejoints par des enseignants, ont également protesté main dans la main, selon des images de médias turcs.Ekrem Imamoglu, que le CHP a investi dimanche – jour de son incarcération – candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028, a publié sur X via ses avocats un message en forme de défi au président Erdogan, promettant de “le renvoyer par les urnes”.Dans l’après-midi, le conseil municipal d’Istanbul a élu un maire par intérim, Nuri Aslan, également membre du CHP, semblant éloigner le spectre de la nomination par l’Etat d’un administrateur à la tête de la capitale économique turque.Özgür Özel qui y campait depuis l’arrestation de M. Imamoglu a solennellement quitté les lieux.En une semaine, la police a interpellé à Istanbul et dans plusieurs villes du pays plus de 1.400 personnes accusées d’avoir participé à des rassemblements illégaux, ont annoncé les autorités.Selon l’agence de presse étatique Anadolu, 172 personnes ont été placées en détention à Istanbul ces derniers jours pour provocations et violences ou pour avoir dissimulé leurs visages lors de manifestations.- “Situation gravissime” -Le gouvernement s’en est aussi pris aux journalistes qui couvraient les événements. Le directeur-général de Reporters sans frontières (RSF), Thibaut Bruttin, a appelé Ankara à libérer tous les journalistes arrêtés, dont un photographe de l’AFP. Sept d’entre eux ont été incarcérés.”Ces journalistes n’ont fait que leur travail. Ils n’ont rien à faire devant un tribunal et doivent être absolument remis en liberté”, a-t-il insisté.Le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, a appelé la présidence turque à “la libération rapide” de son photographe, placé en détention provisoire.”Yasin Akgül ne manifestait pas, il couvrait comme journaliste l’un des nombreux rassemblements organisés dans le pays depuis le mercredi 19 mars”, a fait valoir M. Fries.La France s’est dite “profondément préoccupée par les informations faisant état de répressions contre les manifestants et les journalistes en Turquie”, selon une source diplomatique à l’AFP.Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est également dit “préoccupé” par le placement en détention des sept journalistes.Le réseau social X a annoncé avoir saisi la Cour constitutionnelle turque après une demande des autorités du pays de bloquer plus d’une centaine de comptes critiques du pouvoir.

Le Parlement estonien donne son feu vert à la limitation du droit de vote des résidents russes

Le Parlement estonien a donné mercredi son feu vert à un projet interdisant aux citoyens non-européens de participer aux élections locales, une mesure qui vise en particulier la forte minorité russe.Les députés ont adopté un amendement constitutionnel en vertu duquel “le droit de vote aux élections locales” sera “révoqué pour les ressortissants de pays tiers résidant en Estonie”, selon un communiqué du Parlement. Cette mesure, si elle est validée par le président Alar Karis qui a, par le passé, exprimé des réserves, concernera au premier chef 80.000 citoyens russes vivant dans cette ancienne république soviétique voisine de la Russie ayant recouvré son indépendance en 1991.Cette disposition, votée à une large majorité, 93 voix pour et sept contre, fait écho aux préoccupations grandissantes de sécurité dans cet Etat balte depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.De crainte d’ingérences étrangères, diverses forces politiques estoniennes ont proposé d’exclure des élections les Russes et les Bélarusses mais aussi des apatrides (ils sont 60.000 au total) vivant en Estonie, qui compte 1,3 million d’habitants.”Merci! C’est une victoire pour nous tous”, a déclaré le Premier ministre estonien après le vote. “Les décisions dans notre vie locale ne seront pas prises par les citoyens des Etats agresseurs mais nous déciderons nous-mêmes sur notre terre”, a écrit Kristen Michal, qualifiant la décision prise d'”importante”.Mais la maire de Narva, ville à majorité russophone située à la frontière avec la Russie, a déploré la décision des parlementaires.”Le pays est divisé: vous, les Estoniens, et nous, les Russes, en qui les Estoniens n’ont pas confiance”, a déclaré Katri Raik au site d’information Delfi.”La citoyenneté ou l’appartenance ethnique ne fait pas de quiconque une menace pour la sécurité”, a-t-elle affirmé. Alexandre, un étudiant russophone de Narva, a qualifié la décision “d’étrange”. “Mes parents, par exemple, ont des passeports russes. Ils vivent ici depuis de nombreuses années, ils travaillent également ici, ils paient des impôts (…) Pourquoi ne peuvent-ils pas décider?”, a-t-il déclaré à l’AFP. – Droits fondamentaux -Les résidents permanents de l’Estonie ont actuellement le droit constitutionnel de voter aux élections locales, mais pas aux élections législatives.”Si la Russie avait été, de notre point de vue, sensée, personne n’aurait initié cela”, a déclaré avant le vote Rein Toomla, un analyste politique de l’Institut Johan Skytte.”C’est très clairement (une démarche) contre la Russie et, d’une certaine manière, les citoyens russes vivant en Estonie en sont victimes parce que la Russie a agi de la sorte, non pas eux”, a-t-il dit à l’AFP.Le président Karis a quant à lui émis des doutes sur ce texte. “Les restrictions des droits fondamentaux qui ne sont pas étayées par des arguments convaincants compromettent notre statut international d’État de droit et, partant, notre sécurité”, avait-il ainsi dit en février. Les relations entre Moscou et les trois capitales baltes, Tallinn, Riga et Vilnius, ne cessent de se détériorer depuis longtemps, au gré des tensions grandissantes entre la Russie et les Occidentaux. Tant l’Estonie que la Lettonie ont d’importantes minorités russophones qui demeurent parfois en désaccord avec les gouvernements nationaux, suscitant l’inquiétude que Moscou puisse chercher à exploiter ces différences pour déstabiliser ces pays, membres à la fois de l’UE et de l’Otan. – Ambitions impérialistes -L’Estonie a annoncé ce mois-ci qu’elle augmenterait ses dépenses de défense l’année prochaine pour les faire passer à “au moins” 5% du PIB, évoquant la menace que fait, selon elle, peser la Russie voisine. “La Russie n’a pas changé ses objectifs et ses ambitions impérialistes. C’est une menace réelle pour à la fois l’Europe et l’Otan”, a récemment estimé M. Michal. Selon lui, “les citoyens russes et bélarusses voient ce que la Russie fait en Ukraine (…) d’une manière différente de celle des citoyens estoniens”. “Si une personne souhaite être un citoyen de la Russie (…), elle ne doit pas s’attendre à participer à la discussion sur l’Estonie”, a-t-il souligné auprès du média public ERR en janvier.Le débat sur les droits de vote n’est que le dernier en date d’une série d’actes symbolisant la rupture des liens avec Moscou.Les pays baltes ont notamment décidé, en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine, d’enlever et de démolir certains monuments de l’ère soviétique.L’ancienne responsable estonienne et actuelle cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas figure depuis sur une liste russe des personnes recherchées pour son soutien à la destruction de statues datant de l’URSS.Lorsque l’Estonie a obtenu son indépendance de l’Union soviétique, environ un tiers de ses habitants étaient des russophones dont les familles avaient émigré d’autres républiques soviétiques. Ils n’ont pas obtenu la citoyenneté en raison d’un manque de liens de sang avec l’Estonie. Pour obtenir la citoyenneté de ce pays, il faut aussi passer un test sur la connaissance de la langue estonienne. 

Plans militaires divulgués: nouvelles révélations, la Maison Blanche sur la défensive

Le magazine américain The Atlantic a publié mercredi un plan de frappes contre les Houthis au Yémen, dont son rédacteur en chef a été le destinataire accidentel, et a immédiatement été accusé par la Maison Blanche d’avoir “survendu” cette nouvelle révélation.Après que le gouvernement de Donald Trump a affirmé mardi que les échanges sensibles entre hauts responsables dont le magazine avait commencé à faire état la veille n’étaient pas protégés par le secret-défense, la prestigieuse publication a publié mercredi un nouvel article.Cette fois, The Atlantic publie des copies d’écran de messages du ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avec les horaires précis des frappes prévues contre le groupe rebelle yéménite et les armements employés, envoyés deux heures avant que celles-ci n’aient eu lieu le 15 mars dans une discussion de groupe sur Signal.”Il n’y avait pas de détails, il n’y avait rien là-dedans qui ait compromis (l’opération) et cela n’a pas eu d’impact sur l’attaque qui a été un grand succès”, a commenté le président Trump dans un entretien publié mercredi avec le podcasteur Vince Coglianese.”Ils mentent pour maintenir une NOUVELLE supercherie”, a de son côté écrit le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Taylor Budowich, en référence à The Atlantic.Le vice-président JD Vance, qui participait à la conversation Signal à l’origine de cette retentissante faille de sécurité, a également accusé le magazine d’avoir “survendu” ses révélations.- Démission -Le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, qui avait invité le rédacteur en chef de The Atlantic dans le groupe de discussion, a lui écrit sur X: “Pas de localisations. Pas de sources ni de méthodes. PAS DE PLANS D’ATTAQUE”.Pete Hegseth a également ironisé sur le même réseau social qu’en l’absence selon lui d’informations spécifiques sur les frappes, “ce sont vraiment des plans de guerre foireux”.L’opposition démocrate a vivement critiqué depuis lundi les responsables impliqués, et les appels à la démission se multiplient mercredi avec ces nouvelles révélations.”Pete Hegseth est un p*tain de menteur”, a déclaré la démocrate Tammy Duckworth, membre de la commission des forces armées au Sénat. “Ce sont clairement des informations classifiées qu’il a fait fuiter par négligence”, a-t-elle ajouté.”Il doit démissionner dans le déshonneur immédiatement”, a conclu la sénatrice.”Le gouvernement Trump m’a envoyé par erreur ses plans de guerre”, voilà le titre fracassant du premier article de The Atlantic lundi.Son rédacteur en chef, Jeffrey Goldberg, y raconte avoir été par erreur ajouté dans une boucle de discussion sur Signal, dans laquelle les plus hauts responsables du gouvernement américain, parmi lesquels les chefs du Pentagone et de la CIA, ont discuté de frappes à venir contre les Houthis, alliés de l’Iran.- F-18, MQ-9 et Tomahawks -Donald Trump avait déjà minimisé mardi cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple “pépin” émanant d’un journaliste “tordu”.”Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées” dans ce groupe de discussion, a de son côté affirmé mardi la directrice du Renseignement américain, Tulsi Gabbard.Le magazine raconte, dans son nouvel article mercredi, avoir contacté l’administration Trump après ces affirmations selon lesquelles les messages n’étaient pas secret-défense, pour leur demander s’ils étaient donc d’accord pour que soient publiés davantage de messages, plus précis.La Maison Blanche s’y est opposée, selon The Atlantic. Le magazine a tout de même publié l’essentiel des échanges, masquant seulement le nom d’un agent de la CIA.”La cible terroriste est sur sa zone connue donc ON DEVRAIT ETRE A L’HEURE – et aussi, départ des frappes de drones (MQ-9)”, écrit ainsi Pete Hegseth aux autres membres du groupe le 15 mars.Ou encore: “15H36 F-18 début seconde frappe – aussi, lancement premiers Tomahawks depuis mer”.Les F-18 sont des avions de combat américains, le MQ-9 est un drone de combat américain, et les Tomahawks sont des missiles de croisière.Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.Mardi, Donald Trump avait seulement concédé que Mike Waltz allait “probablement” s’abstenir “dans l’immédiat” d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal.L’ONG American Oversight, qui milite pour une plus grande transparence des affaires publiques, a attaqué en justice plusieurs hauts responsables concernés, faisant valoir qu’ils avaient enfreint la législation sur les communications officielles en utilisant Signal.

Plans militaires divulgués: nouvelles révélations, la Maison Blanche sur la défensive

Le magazine américain The Atlantic a publié mercredi un plan de frappes contre les Houthis au Yémen, dont son rédacteur en chef a été le destinataire accidentel, et a immédiatement été accusé par la Maison Blanche d’avoir “survendu” cette nouvelle révélation.Après que le gouvernement de Donald Trump a affirmé mardi que les échanges sensibles entre hauts responsables dont le magazine avait commencé à faire état la veille n’étaient pas protégés par le secret-défense, la prestigieuse publication a publié mercredi un nouvel article.Cette fois, The Atlantic publie des copies d’écran de messages du ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avec les horaires précis des frappes prévues contre le groupe rebelle yéménite et les armements employés, envoyés deux heures avant que celles-ci n’aient eu lieu le 15 mars dans une discussion de groupe sur Signal.”Il n’y avait pas de détails, il n’y avait rien là-dedans qui ait compromis (l’opération) et cela n’a pas eu d’impact sur l’attaque qui a été un grand succès”, a commenté le président Trump dans un entretien publié mercredi avec le podcasteur Vince Coglianese.”Ils mentent pour maintenir une NOUVELLE supercherie”, a de son côté écrit le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Taylor Budowich, en référence à The Atlantic.Le vice-président JD Vance, qui participait à la conversation Signal à l’origine de cette retentissante faille de sécurité, a également accusé le magazine d’avoir “survendu” ses révélations.- Démission -Le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, qui avait invité le rédacteur en chef de The Atlantic dans le groupe de discussion, a lui écrit sur X: “Pas de localisations. Pas de sources ni de méthodes. PAS DE PLANS D’ATTAQUE”.Pete Hegseth a également ironisé sur le même réseau social qu’en l’absence selon lui d’informations spécifiques sur les frappes, “ce sont vraiment des plans de guerre foireux”.L’opposition démocrate a vivement critiqué depuis lundi les responsables impliqués, et les appels à la démission se multiplient mercredi avec ces nouvelles révélations.”Pete Hegseth est un p*tain de menteur”, a déclaré la démocrate Tammy Duckworth, membre de la commission des forces armées au Sénat. “Ce sont clairement des informations classifiées qu’il a fait fuiter par négligence”, a-t-elle ajouté.”Il doit démissionner dans le déshonneur immédiatement”, a conclu la sénatrice.”Le gouvernement Trump m’a envoyé par erreur ses plans de guerre”, voilà le titre fracassant du premier article de The Atlantic lundi.Son rédacteur en chef, Jeffrey Goldberg, y raconte avoir été par erreur ajouté dans une boucle de discussion sur Signal, dans laquelle les plus hauts responsables du gouvernement américain, parmi lesquels les chefs du Pentagone et de la CIA, ont discuté de frappes à venir contre les Houthis, alliés de l’Iran.- F-18, MQ-9 et Tomahawks -Donald Trump avait déjà minimisé mardi cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple “pépin” émanant d’un journaliste “tordu”.”Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées” dans ce groupe de discussion, a de son côté affirmé mardi la directrice du Renseignement américain, Tulsi Gabbard.Le magazine raconte, dans son nouvel article mercredi, avoir contacté l’administration Trump après ces affirmations selon lesquelles les messages n’étaient pas secret-défense, pour leur demander s’ils étaient donc d’accord pour que soient publiés davantage de messages, plus précis.La Maison Blanche s’y est opposée, selon The Atlantic. Le magazine a tout de même publié l’essentiel des échanges, masquant seulement le nom d’un agent de la CIA.”La cible terroriste est sur sa zone connue donc ON DEVRAIT ETRE A L’HEURE – et aussi, départ des frappes de drones (MQ-9)”, écrit ainsi Pete Hegseth aux autres membres du groupe le 15 mars.Ou encore: “15H36 F-18 début seconde frappe – aussi, lancement premiers Tomahawks depuis mer”.Les F-18 sont des avions de combat américains, le MQ-9 est un drone de combat américain, et les Tomahawks sont des missiles de croisière.Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.Mardi, Donald Trump avait seulement concédé que Mike Waltz allait “probablement” s’abstenir “dans l’immédiat” d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal.L’ONG American Oversight, qui milite pour une plus grande transparence des affaires publiques, a attaqué en justice plusieurs hauts responsables concernés, faisant valoir qu’ils avaient enfreint la législation sur les communications officielles en utilisant Signal.