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Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie également dégradés par la chaleur

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie ont été endommagés par la chaleur qui les a littéralement “cuits” pendant l’été austral, s’est alarmée mercredi une ONG locale.Contrairement à la Grande barrière de corail à l’est, qui a connu cinq épisodes de blanchiment de masse ces dernières années, le récif de Ningaloo avait été relativement épargné ces dernières années.Mais “la chaleur de l’océan a littéralement cuit les coraux cette année”, a indiqué à l’AFP l’océanologue Kate Quigley, de l’ONG Minderoo Foundation.Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et réputé pour servir notamment de vivier aux requins, ce récif de quelque 300 km de long est un récif dit frangeant, caractérisé par sa proximité de la côte et sa faible profondeur.Tout porte à croire qu’il a connu cet été une dégradation “sans précédent” depuis 2011, a souligné Mme Quigley.Si l’étendue totale des dégâts doit encore être établie, les premiers constats montrent qu’ils sont de grande ampleur.”Ils sont profonds, ce n’est pas seulement la partie supérieure du récif qui blanchit. Et plusieurs espèces différentes de coraux blanchissent”, a souligné la scientifique.La température des eaux sur la côte ouest de l’Australie a atteint jusqu’à 3°C de plus que la moyenne cet été, selon les services météorologiques d’Etat.A partir d’un seuil critique, la hausse des températures de surface des océans provoque un blanchiment des coraux, qui peut aboutir à la mort de récifs entiers.En pratique, elle se traduit par une disparition des polypes des coraux, et ne laisse apparaître que le squelette calcaire de ces superorganismes.- Biotope fragile -Le blanchiment a cette année également ponctuellement affecté la Grande barrière de corail, sur la côte est de l’Australie, selon des données gouvernementales.Un blanchiment simultané de ces deux récifs distants de plusieurs milliers de kilomètres et appartenant à des registres climatiques distincts est un phénomène rare, a relevé Mme Quigley.”Le réchauffement de l’océan est si important qu’il l’emporte par endroit sur les spécificités locales”, estime l’océanologue, qui juge cette évolution “extrêmement préoccupante”.Si elle apparaît relativement épargnée à ce stade cet été, la Grande barrière de corail a connu des épisodes de blanchiment massifs en 2016, 2017, 2020, 2022 et 2024.Constituant un biotope particulièrement fragile, les récifs coralliens abritent une riche faune et protègent les littoraux en servant de brise-lames.Plus de 80% d’entre eux ont été affectés à des degrés divers par du blanchiment entre janvier 2023 et mars 2025, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).”Cet épisode de blanchiment dans l’ouest de l’Australie est particulièrement concernant, selon les premières informations que nous avons reçues de nos collègues qui documentent son impact”, indique à l’AFP Derek Manzello, responsable du NOAA.L’année 2024 a été marquée par les températures les plus élevées jamais observées dans le monde, dans un contexte de changement climatique lié à l’activité humaine.Outre le réchauffement climatique, la surpêche et la pollution constituent également des menaces pour les coraux, a souligné un rapport de l’ONU en décembre.

Nouveau revers en appel pour Trump sur l’expulsion d’immigrés en vertu d’une loi d’exception

L’administration Trump a enregistré mercredi en appel un nouveau revers judiciaire dans son projet d’expulsion d’immigrés accusés d’appartenir à un gang vénézuélien en vertu d’une loi d’exception utilisée jusqu’alors uniquement en temps de guerre.Un juge fédéral, James Boasberg, avait suspendu le 15 mars pour deux semaines les expulsions fondées sur cette loi de 1798 sur les “ennemis étrangers”, alors que plus de 200 personnes présentées comme des membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua étaient en cours d’expulsion sans autre forme de procès vers le Salvador.L’administration Trump a fait appel de cette suspension. Mais, par deux voix contre une, une cour d’appel fédérale de Washington a rejeté ce recours.”A ce stade, le gouvernement n’a pas encore démontré de probabilité qu’il prévaudra sur le fond” dans cette affaire, estime l’une des juges, Karen Henderson, considérant que pour l’instant la balance penche en faveur des plaignants.”Si le gouvernement peut choisir de renoncer à une procédure juste et équitable pour certaines personnes, il peut le faire pour tout le monde”, prévient sa collègue Patricia Millett.Elle a reproché à l’administration Trump de s’arroger le droit d’expulser ces immigrés “sans préavis, sans audition en justice – zéro recours – ni possibilité de prouver qu’ils n’appartiennent pas au gang”.”Les nazis ont été mieux traités quant à l’application de la loi sur les ennemis étrangers” dans les années 1940, avait-elle relevé lundi à l’audience, rappelant qu’à l’époque “il y avait des instances d’appel avant qu’une personne puisse être expulsée”.Cette loi de 1798 avait jusqu’alors été utilisée uniquement en temps de guerre, notamment à l’encontre des ressortissants japonais et allemands en territoire américain pendant la Seconde Guerre mondiale.Elle a été invoquée dans une déclaration présidentielle publiée le 15 mars pour justifier l’expulsion le jour même vers le Salvador de plus de 200 personnes présentées comme des membres présumés de Tren de Aragua, décrété “organisation terroriste” par Washington.- “Message au monde” -La ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a entamé mercredi une visite au Salvador, se rendant notamment dans la mégaprison où sont incarcérés les Vénézuéliens expulsés le 15 mars.Ces expulsions “ont envoyé un message au monde que l’Amérique n’est plus un refuge sûr pour les criminels violents”, a-t-elle déclaré sur les réseaux sociaux avant son arrivée.La ministre a précisé qu’elle rencontrerait le président salvadorien Nayib Bukele pour discuter de comment “augmenter le nombre de vols et d’expulsions de criminels violents des États-Unis”.L’administration Trump dénonce la décision du juge Boasberg comme une “intrusion sans précédent dans les prérogatives du pouvoir exécutif”, lui reprochant notamment d’avoir ordonné, en vain, que les avions ayant déjà décollé rebroussent chemin.La Maison Blanche a voué aux gémonies le juge, Donald Trump allant la semaine dernière jusqu’à appeler à sa révocation, suscitant un rare rappel à l’ordre du président de la Cour suprême, John Roberts.L’influente organisation de défense des droits civiques ACLU, qui défend les personnes visées par ces expulsions, a salué la décision de la cour d’appel et demandé au juge de première instance de prolonger sa suspension de deux semaines, jusqu’au 12 avril.Le magistrat a confirmé lundi sa suspension, considérant qu’avant leur éventuelle expulsion, les plaignants devaient pouvoir contester individuellement devant la justice américaine leur appartenance au gang visé par la déclaration présidentielle.Il a également insisté sur l’apparent manque de transparence de l’administration Trump, soulignant que cette déclaration présidentielle, datée du 14 mars, n’a été publiée par la Maison Blanche que le lendemain.

L’ex-président brésilien Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat

Jair Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat contre son rival Lula: la Cour suprême du Brésil a rendu mercredi une décision historique qui expose l’ancien président à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.Décidé à l’unanimité après deux jours de débats, ce renvoi en procès est un séisme dans le plus grand pays d’Amérique latine, encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).Absent à l’audience mercredi, l’ancien président d’extrême droite (2019-2022) a rejeté, devant la presse à Brasilia, des accusations “très graves et infondées”. “On dirait qu’ils ont quelque chose de personnel contre moi”, a-t-il lancé.Menacé d’une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison, il se dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Nostalgique assumé de la dictature, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, est accusé par le parquet d’être le “leader” d’une “organisation criminelle” ayant ourdi une conspiration pour se maintenir au pouvoir “à tout prix” à l’issue de l’élection d’octobre 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Selon les enquêteurs, après la défaite et avant le transfert du pouvoir, les présumés conspirateurs auraient oeuvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.”La dictature vit de mort, non seulement de la société, non seulement de la démocratie, mais d’êtres humains de chair et d’os”, a souligné gravement la juge Carmen Lucia en votant pour le procès.- Impunité -C’est une décision “historique parce que pour la première fois sous un régime démocratique, le Brésil jugera une tentative de coup d’Etat”, dit à l’AFP Marcio Coimbra, du centre de réflexion Casa Politica.Malgré “sept coups d’Etat militaires”, les Brésiliens constataient que “même s’ils ne réussissaient pas, il n’y avait pas de procès”, ajoute l’analyste.Selon des experts, Jair Bolsonaro devrait répondre à son procès en liberté et son procès devrait se tenir d’ici la fin de l’année, pour éviter toute interférence avec l’élection présidentielle de 2026.Le leader ultra-conservateur est inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques. Mais il espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat.Une condamnation pour complot forcerait les siens à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à Lula, 79 ans, plus impopulaire que jamais sur fond d’inflation.”Je ne suis pas encore mort”, a asséné mercredi l’ex-président, assurant que le candidat de son camp l’an prochain “sera Bolsonaro”.Il espère aussi un appui de Donald Trump, son “ami” et modèle politique.- Émeutes de Brasilia -Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, a estimé que des “indices raisonnables” justifiaient l’ouverture d’un procès.Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté, en vain, d’obtenir sa récusation, comme celle de deux autres juges.Les magistrats ont également décidé d’ouvrir un procès contre les sept autres membres du “noyau crucial” du supposé complot. Parmi eux, plusieurs anciens ministres, Walter Braga Netto (Défense), son candidat à la vice-présidence en 2022, et Anderson Torres (Justice), ainsi que l’ancien commandant de la Marine, Almir Garnier Santos.Selon l’accusation, si le coup d’Etat n’a pas eu lieu, c’est faute de soutien au sein du haut commandement militaire.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture du nouveau chef de l’Etat, et en l’absence de Jair Bolsonaro, alors aux Etats-Unis, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, appelant à une intervention militaire.Avant de revenir au pouvoir pour son troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence (2003-2010), Lula a également eu maille à partir avec la justice: un scandale de corruption lui avait valu la prison, avant qu’il ne voie ses condamnations annulées.

L’ex-président brésilien Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat

Jair Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat contre son rival Lula: la Cour suprême du Brésil a rendu mercredi une décision historique qui expose l’ancien président à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.Décidé à l’unanimité après deux jours de débats, ce renvoi en procès est un …

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L’ex-président brésilien Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat

Jair Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat contre son rival Lula: la Cour suprême du Brésil a rendu mercredi une décision historique qui expose l’ancien président à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.Décidé à l’unanimité après deux jours de débats, ce renvoi en procès est un séisme dans le plus grand pays d’Amérique latine, encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).Absent à l’audience mercredi, l’ancien président d’extrême droite (2019-2022) a rejeté, devant la presse à Brasilia, des accusations “très graves et infondées”. “On dirait qu’ils ont quelque chose de personnel contre moi”, a-t-il lancé.Menacé d’une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison, il se dit victime de la “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Nostalgique assumé de la dictature, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, est accusé par le parquet d’être le “leader” d’une “organisation criminelle” ayant ourdi une conspiration pour se maintenir au pouvoir “à tout prix” à l’issue de l’élection d’octobre 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Selon les enquêteurs, après la défaite et avant le transfert du pouvoir, les présumés conspirateurs auraient oeuvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.”La dictature vit de mort, non seulement de la société, non seulement de la démocratie, mais d’êtres humains de chair et d’os”, a souligné gravement la juge Carmen Lucia en votant pour le procès.- Impunité -C’est une décision “historique parce que pour la première fois sous un régime démocratique, le Brésil jugera une tentative de coup d’Etat”, dit à l’AFP Marcio Coimbra, du centre de réflexion Casa Politica.Malgré “sept coups d’Etat militaires”, les Brésiliens constataient que “même s’ils ne réussissaient pas, il n’y avait pas de procès”, ajoute l’analyste.Selon des experts, Jair Bolsonaro devrait répondre à son procès en liberté et son procès devrait se tenir d’ici la fin de l’année, pour éviter toute interférence avec l’élection présidentielle de 2026.Le leader ultra-conservateur est inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques. Mais il espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat.Une condamnation pour complot forcerait les siens à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à Lula, 79 ans, plus impopulaire que jamais sur fond d’inflation.”Je ne suis pas encore mort”, a asséné mercredi l’ex-président, assurant que le candidat de son camp l’an prochain “sera Bolsonaro”.Il espère aussi un appui de Donald Trump, son “ami” et modèle politique.- Émeutes de Brasilia -Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, a estimé que des “indices raisonnables” justifiaient l’ouverture d’un procès.Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté, en vain, d’obtenir sa récusation, comme celle de deux autres juges.Les magistrats ont également décidé d’ouvrir un procès contre les sept autres membres du “noyau crucial” du supposé complot. Parmi eux, plusieurs anciens ministres, Walter Braga Netto (Défense), son candidat à la vice-présidence en 2022, et Anderson Torres (Justice), ainsi que l’ancien commandant de la Marine, Almir Garnier Santos.Selon l’accusation, si le coup d’Etat n’a pas eu lieu, c’est faute de soutien au sein du haut commandement militaire.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture du nouveau chef de l’Etat, et en l’absence de Jair Bolsonaro, alors aux Etats-Unis, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, appelant à une intervention militaire.Avant de revenir au pouvoir pour son troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence (2003-2010), Lula a également eu maille à partir avec la justice: un scandale de corruption lui avait valu la prison, avant qu’il ne voie ses condamnations annulées.

Trump dénonce une “chasse aux sorcières” après de nouvelles révélations sur une faille de sécurité

Donald Trump a dénoncé une “chasse aux sorcières” mercredi alors que la pression montait en particulier contre le chef du Pentagone, après de nouvelles révélations du magazine The Atlantic sur une spectaculaire faille de sécurité autour de frappes américaines au Yémen.Pete “Hegseth fait un super boulot, il n’a rien à voir avec ça”, a déclaré …

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Trump dénonce une “chasse aux sorcières” après de nouvelles révélations sur une faille de sécurité

Donald Trump a dénoncé une “chasse aux sorcières” mercredi alors que la pression montait en particulier contre le chef du Pentagone, après de nouvelles révélations du magazine The Atlantic sur une spectaculaire faille de sécurité autour de frappes américaines au Yémen.Pete “Hegseth fait un super boulot, il n’a rien à voir avec ça”, a déclaré le président américain.L’opposition démocrate réclame la démission du ministre de la Défense après qu’il a livré les détails d’une attaque prévue contre les rebelles houthis sur un groupe de discussions Signal, auquel un journaliste du magazine The Atlantic avait été ajouté par erreur.La Maison Blanche s’est employée toute la journée de mercredi à minimiser les dernières révélations du prestigieux mensuel, et à attaquer la crédibilité de son journaliste et rédacteur en chef Jeffrey Goldberg.Le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, l’avait ajouté par erreur dans un groupe de discussion Signal incluant les plus hauts responsables américains, dont Pete Hegseth, le vice-président JD Vance, ou encore les patrons du renseignement et de la CIA.Le chef de la diplomatie Marco Rubio, sur un ton moins bravache que celui du reste de l’exécutif américain, a reconnu mercredi qu’une “grosse erreur” avait été commise.Le ministre de a Défense “doit être viré immédiatement s’il n’a pas le cran de reconnaître son erreur et de démissionner”, a réclamé le chef de file des élus démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, sur CNN.- “Quelqu’un doit tomber” -Quelques personnalités populaires auprès de l’électorat trumpiste ont aussi exprimé leur mécontentement, en invitant la Maison Blanche à assumer l’erreur et à prendre des sanctions.Dave Portnoy, un commentateur conservateur très influent, a ainsi déploré un “foirage monumental”, et déclaré, dans une vidéo sur X: “Quelqu’un doit tomber et pour moi c’est Mike Waltz”.Alors que la Maison Blanche persiste à dire que rien dans ces échanges sur Signal ne relève du secret défense, The Atlantic, qui avait révélé l’existence du groupe de discussion lundi, a publié un nouvel article mercredi contenant la quasi-intégralité de la conversation.”Il n’y avait pas de détails, il n’y avait rien là-dedans qui ait compromis (l’opération) et cela n’a pas eu d’impact sur l’attaque qui a été un grand succès”, a commenté Donald Trump dans un entretien publié mercredi avec le podcasteur Vince Coglianese.Il avait parlé la veille de “pépin”.Le vice-président JD Vance, qui participait à la conversation Signal et qui y a donné libre cours à son hostilité contre les Européens, a accusé le magazine d’avoir “survendu” ses informations.- “Foireux” -Le chef du Pentagone “est un p*tain de menteur”, a déclaré la démocrate Tammy Duckworth, membre de la commission des forces armées au Sénat. “Ce sont clairement des informations classifiées qu’il a fait fuiter par négligence”, a-t-elle ajouté.La Maison Blanche a fait savoir mercredi que le multimilliardaire Elon Musk, proche conseiller de Donald Trump, avait proposé les services de ses “experts techniques” pour comprendre comment Jeffrey Goldberg avait été ajouté à la discussion sur Signal.The Atlantic a reproduit mercredi des captures d’écran de messages du ministre de la Défense avec les horaires précis des frappes prévues contre le groupe rebelle yéménite, allié de l’Iran, et les armements employés, le tout envoyé deux heures avant que celles-ci n’aient eu lieu.”La cible terroriste est sur sa zone connue donc ON DEVRAIT ETRE A L’HEURE – et aussi, départ des frappes de drones (MQ-9)”, écrit ainsi Pete Hegseth aux autres membres du groupe le 15 mars.Ou encore: “15H36 F-18 début seconde frappe – aussi, lancement premiers Tomahawks depuis mer”.Les F-18 sont des avions de combat américains, le MQ-9 est un drone de combat américain, et les Tomahawks sont des missiles de croisière.Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.

Trump dénonce une “chasse aux sorcières” après de nouvelles révélations sur une faille de sécurité

Donald Trump a dénoncé une “chasse aux sorcières” mercredi alors que la pression montait en particulier contre le chef du Pentagone, après de nouvelles révélations du magazine The Atlantic sur une spectaculaire faille de sécurité autour de frappes américaines au Yémen.Pete “Hegseth fait un super boulot, il n’a rien à voir avec ça”, a déclaré le président américain.L’opposition démocrate réclame la démission du ministre de la Défense après qu’il a livré les détails d’une attaque prévue contre les rebelles houthis sur un groupe de discussions Signal, auquel un journaliste du magazine The Atlantic avait été ajouté par erreur.La Maison Blanche s’est employée toute la journée de mercredi à minimiser les dernières révélations du prestigieux mensuel, et à attaquer la crédibilité de son journaliste et rédacteur en chef Jeffrey Goldberg.Le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, l’avait ajouté par erreur dans un groupe de discussion Signal incluant les plus hauts responsables américains, dont Pete Hegseth, le vice-président JD Vance, ou encore les patrons du renseignement et de la CIA.Le chef de la diplomatie Marco Rubio, sur un ton moins bravache que celui du reste de l’exécutif américain, a reconnu mercredi qu’une “grosse erreur” avait été commise.Le ministre de a Défense “doit être viré immédiatement s’il n’a pas le cran de reconnaître son erreur et de démissionner”, a réclamé le chef de file des élus démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, sur CNN.- “Quelqu’un doit tomber” -Quelques personnalités populaires auprès de l’électorat trumpiste ont aussi exprimé leur mécontentement, en invitant la Maison Blanche à assumer l’erreur et à prendre des sanctions.Dave Portnoy, un commentateur conservateur très influent, a ainsi déploré un “foirage monumental”, et déclaré, dans une vidéo sur X: “Quelqu’un doit tomber et pour moi c’est Mike Waltz”.Alors que la Maison Blanche persiste à dire que rien dans ces échanges sur Signal ne relève du secret défense, The Atlantic, qui avait révélé l’existence du groupe de discussion lundi, a publié un nouvel article mercredi contenant la quasi-intégralité de la conversation.”Il n’y avait pas de détails, il n’y avait rien là-dedans qui ait compromis (l’opération) et cela n’a pas eu d’impact sur l’attaque qui a été un grand succès”, a commenté Donald Trump dans un entretien publié mercredi avec le podcasteur Vince Coglianese.Il avait parlé la veille de “pépin”.Le vice-président JD Vance, qui participait à la conversation Signal et qui y a donné libre cours à son hostilité contre les Européens, a accusé le magazine d’avoir “survendu” ses informations.- “Foireux” -Le chef du Pentagone “est un p*tain de menteur”, a déclaré la démocrate Tammy Duckworth, membre de la commission des forces armées au Sénat. “Ce sont clairement des informations classifiées qu’il a fait fuiter par négligence”, a-t-elle ajouté.La Maison Blanche a fait savoir mercredi que le multimilliardaire Elon Musk, proche conseiller de Donald Trump, avait proposé les services de ses “experts techniques” pour comprendre comment Jeffrey Goldberg avait été ajouté à la discussion sur Signal.The Atlantic a reproduit mercredi des captures d’écran de messages du ministre de la Défense avec les horaires précis des frappes prévues contre le groupe rebelle yéménite, allié de l’Iran, et les armements employés, le tout envoyé deux heures avant que celles-ci n’aient eu lieu.”La cible terroriste est sur sa zone connue donc ON DEVRAIT ETRE A L’HEURE – et aussi, départ des frappes de drones (MQ-9)”, écrit ainsi Pete Hegseth aux autres membres du groupe le 15 mars.Ou encore: “15H36 F-18 début seconde frappe – aussi, lancement premiers Tomahawks depuis mer”.Les F-18 sont des avions de combat américains, le MQ-9 est un drone de combat américain, et les Tomahawks sont des missiles de croisière.Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.

Macron accuse la Russie de “vouloir la guerre” à la veille d’un nouveau sommet des alliés de Kiev

Le président français Emmanuel Macron a estimé mercredi que la Russie “montrait sa volonté de guerre” en multipliant les conditions à un cessez-le-feu, à la veille d’un sommet international convoqué à Paris pour soutenir l’Ukraine.De son côté, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en déplacement en Jamaïque, a reconnu que parvenir à un accord de paix entre Moscou et Kiev “ne sera pas simple” et “prendra du temps”, nuançant l’optimisme manifesté depuis des semaines par le président Donald Trump.Car pendant ce temps, sur le terrain, la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de vouloir faire échouer un accord annoncé la veille par l’intermédiaire des Etats-Unis qui doit déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Après un chassé-croisé diplomatique en Arabie saoudite de dimanche à mardi, les Américains ayant négocié séparément avec des délégations russes et ukrainiennes, un accord a été annoncé sur un cessez-le-feu provisoire à venir en mer Noire et la réactivation d’un accord devant permettre la navigation commerciale dans cette zone. Mais la Russie a fixé des conditions drastiques à sa mise en Å“uvre: la levée de certaines sanctions prises contre elle en raison de son assaut en Ukraine qui dure depuis plus de trois ans.Mercredi, Emmanuel Macron a écarté catégoriquement cette demande, estimant qu’il était “beaucoup trop tôt” pour en discuter, et que cela dépendrait “du choix de la Russie à se conformer au droit international”.Evoquant aux côtés de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris les forces que plusieurs pays européens envisagent de déployer en Ukraine en cas d’accord de paix, le président français a assuré avoir une “approche pacifiste”. Ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour “aller se battre”, a-t-il insisté.- “Coalition des volontaires” -M. Zelensky a renchéri en estimant que des troupes européennes envoyées en Ukraine en cas de cessez-le-feu devraient “d’abord contrôler la situation, faire du monitoring, de la formation, et rendre impossible une nouvelle guerre d’agression russe”.Le président ukrainien a ainsi pris ses distances avec les propos d’un de ses conseillers, Igor Jovkva, qui avait réclamé un peu plus tôt une présence de forces européennes avec “une disposition à se battre (…) et à comprendre que l’Ukraine est une partie incontournable de la sécurité européenne”.Pour Vladimir Poutine, “l’objectif principal est de diviser et d’affaiblir l’unité” des Européens, a commenté mercredi M. Zelensky dans un entretien télévisé avec plusieurs chaînes européennes. “Il essaie de frapper l’Europe de l’intérieur, et il a réussi en partie via les positions de la Hongrie” dont le gouvernement bloque parfois les sanctions contre la Russie, a-t-il fait valoir.MM. Zelensky et Macron se sont adressés à la presse après une heure et demie d’entretien pour préparer un sommet, jeudi dans la capitale française, des pays de la “coalition des volontaires” prêts à apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine. Emmanuel Macron a annoncé une aide militaire française supplémentaire de deux milliards d’euros pour l’Ukraine.Volodomyr Zelensky a précisé qu’ils avaient aussi “discuté d’une augmentation du nombre de Mirage” donnés par la France.- “Pression” sur le Kremlin -M. Zelensky a appelé ses alliés à faire “pression” sur le Kremlin, en particulier les États-Unis, dont le président, Donald Trump, a entrepris un rapprochement avec Moscou.Côté russe, les militaires ont accusé l’Ukraine d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques. Dans un communiqué, l’état-major de l’armée ukrainienne a rétorqué que “le pays agresseur” portait “des accusations fausses et sans fondement afin de prolonger la guerre” et de “tromper le monde”.A l’issue des négociations en Arabie saoudite, la Maison Blanche a diffusé deux communiqués séparés évoquant le moratoire sur les frappes contre des sites énergétiques. Mais aucune date précise n’y était évoquée, ni aucune condition. Ceux-ci disent que les parties ont convenu de prendre “les mesures pour la mise en oeuvre (…) de l’accord sur l’interdiction des frappes contre les installations énergétiques” dans les deux pays.Moscou affirme ne plus bombarder de tels sites ukrainiens depuis le 18 mars et une conversation téléphonique entre Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, lorsque ce dernier avait rejeté la proposition américaine d’une trêve totale et inconditionnelle que Kiev avait pourtant acceptée.L’Ukraine dit que cela est faux, sans toutefois avoir donné le détail des infrastructures touchées ou visées. Pour elle, la Russie joue la montre en refusant un cessez-le-feu en vue de pousser son avantage militaire sur le terrain.”Je pense que la Russie veut en finir (avec la guerre) mais il se peut qu’elle traîne les pieds”, a reconnu M. Trump dans un entretien mardi.A l’issue du cycle saoudien de négociations dont la portée reste incertaine, le Kremlin s’est félicité de son rapprochement avec les Etats-Unis, saluant la “manière pragmatique et constructive dont se déroule ce dialogue”.