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Nigeria: plus de 50 morts dans de nouvelles violences dans l’Etat du Plateau

Plus de 50 personnes ont été tuées dans deux attaques dimanche soir dans le centre du Nigeria, secoué par des affrontements meurtriers intercommunautaires récurrents, ont indiqué lundi à l’AFP un responsable de la Croix-Rouge et Amnesty International.Les attaques ont eu lieu dans les village de Zike et Kimakpa, dix jours après des attaques similaires qui …

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Economies: le gouvernement prépare les esprits et réveille les oppositions

La gauche et le Rassemblement national ont brandi de nouveau lundi, à la veille d’une conférence sur les finances publiques, la menace de la censure après l’annonce par le gouvernement d’un effort de 40 milliards d’euros pour le budget 2026.Dimanche, le ministre des Finances Eric Lombard a mis les pieds dans le plat en annonçant un effort de “40 milliards d’euros” l’an prochain, sous forme “essentiellement” d’économies, pour réduire le déficit public de 5,4% du PIB – objectif 2025 – à 4,6% en 2026. L’exécutif veut préparer les esprits à une France “en état d’alerte budgétaire”. Mardi, François Bayrou réunira une conférence sur les finances publiques avec des parlementaires, des organismes de sécurité sociale ou encore des collectivités locales. L’Association des maires de France (AMF), qui voit dans cette réunion “convoquée à la hâte” une “énième séquence de communication”, n’y participera pas.Aucune annonce immédiate n’ait à attendre, si ce n’est la création de groupes de travail pour identifier les économies.La conférence servira “à la fois à dire où on en est et où on veut aller. Après, il y aura trois mois, trois mois et demi, de mise au point, d’avancée, vers des décisions”, a expliqué le Premier ministre dans Le Parisien.Du “dialogue avec toutes les parties prenantes” et destiné à faire émerger “un consensus”, a déclaré Eric Lombard. “40 milliards, c’est l’écart par rapport à la trajectoire naturelle du budget. Une autre façon de le dire, c’est que nous allons légèrement baisser la dépense publique, très légèrement, par rapport à son niveau de 2025”, a-t-il relativisé lundi.Mais point de consensus en vue. Au contraire, cette perspective a fait bondir, pour des raisons différentes, les oppositions qui remettent la censure sur le tapis.Le Rassemblement national se dit favorable à des économies, mais refuse qu’elles visent “les Français”.  “Si le projet, c’est de demander aux Français de se serrer la ceinture sans que l’État n’aille sur le chemin des économies en matière d’immigration, de train de vie de l’État, des collectivités, nous nous emploierons à le censurer”, a prévenu son vice-président Sébastien Chenu.- Récession -A l’inverse, la gauche s’inquiète de “l’impact récessif” de nouvelles économies sur une croissance déjà fragilisée par les incertitudes liées à la politique protectionniste des Etats-Unis.Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est indigné que “le peuple de France soit traité comme la Grèce en 2010″, contrainte à une sévère cure d’austérité.”On n’en est pas à la Grèce. Mais ça ne veut pas dire que l’équilibre qui est aujourd’hui proposé par le gouvernement est un équilibre juste”, a temporisé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur BFMTV.Et de s’insurger que le gouvernement refuse toujours d’envisager des hausses d’impôt pour les plus riches.S’il continue à nous expliquer “qu’on ne touchera pas au patrimoine des plus riches, qu’on ne touchera jamais aux grandes fortunes, mais qu’on fera tout payer à la classe moyenne, aux classes populaires, la réponse est immédiate: oui, il y aura censure”, a-t-il averti, chiffrant à “80 milliards d’économies” l’abandon des “cadeaux fiscaux depuis 2017”.La gauche a fait notamment adopter à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches” afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt. Ce texte, inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, sera débattu au Sénat, à majorité de droite, en juin.Mais la gauche reste divisée sur l’opportunité de faire tomber rapidement le gouvernement. Les socialistes, qui avaient refusé de voter la censure sur le projet de budget 2025 et permis ainsi à François Bayrou de se maintenir, voudront probablement attendre, officiellement l’issue du conclave sur les retraites, et officieusement celle de leur propre congrès à la mi-juin à Nancy. Et, comme l’exécutif envisage de ne pas convoquer de session extraordinaire du Parlement en juillet, cela pourrait renvoyer la question de la censure à l’automne… au moment des débats budgétaires.

Soudan: plus de 400 tués au Darfour par les paramilitaires, selon des sources citées par l’ONU

Plus de 400 personnes ont été tuées la semaine dernière lors d’attaques des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) soudanaises dans la région occidentale du Darfour, selon des “sources crédibles” citées lundi par les Nations unies. Pour la seule période de jeudi à samedi (du 10 au 12 avril), “notre équipe soudanaise a confirmé 148 …

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Soudan: plus de 400 tués au Darfour par les paramilitaires, selon des sources citées par l’ONU

Plus de 400 personnes ont été tuées la semaine dernière lors d’attaques des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) soudanaises dans la région occidentale du Darfour, selon des “sources crédibles” citées lundi par les Nations unies. Pour la seule période de jeudi à samedi (du 10 au 12 avril), “notre équipe soudanaise a confirmé 148 morts, mais ce chiffre est largement sous-estimé, car nos vérifications sont en cours”, a déclaré lundi à l’AFP Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ajoutant que “des sources crédibles ont fait état de plus de 400 morts”. Ce chiffre “n’inclut même pas les violences d’hier (dimanche, ndlr)”, a-t-elle précisé.Les FSR, en guerre contre l’armée régulière depuis le 15 avril 2023, ont intensifié ces dernières semaines leurs attaques contre les camps de réfugiés autour d’El-Facher, dans le but de s’emparer de la dernière capitale du Darfour qui échappe à leur contrôle. Depuis la fin de la semaine dernière, les FSR ont lancé des attaques terrestres et aériennes sur la ville et les camps de déplacés voisins de Zamzam et d’Abou Shouk. Ces “attaques de grande ampleur” ont “mis en évidence le coût de l’inaction de la communauté internationale, malgré mes avertissements répétés concernant les risques accrus pour les civils dans la région”, a déploré le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk.Ces attaques ont exacerbé la crise humanitaire déjà désastreuse dans la ville assiégée par les FSR depuis mai dernier.”Elles augmentent également le risque d’attaques à motivation ethnique contre des civils perçus comme proches des forces armées soudanaises”, a averti M. Türk, dans un communiqué.Le Haut-Commissaire a insisté sur le fait que les FSR avaient “obligation, en vertu du droit international humanitaire, d’assurer la protection des civils, y compris contre les attaques à motivation ethnique, et de permettre le passage en toute sécurité des civils hors de la ville”.Il a appelé “toutes les parties – et tous ceux qui ont de l’influence” à résoudre le conflit.

Niger: une Suissesse enlevée à Agadez, après une Autrichienne en janvier

Une Suissesse a été enlevée dimanche soir dans le nord du Niger à Agadez, trois mois après l’enlèvement d’une Autrichienne dans cette même ville, ont indiqué lundi les autorités suisses et nigériennes.Ce pays pauvre de la bande sahélo-saharienne, dirigé par une junte militaire depuis le coup d’Etat de juillet 2023 qui a renversé le président Mohamed Bazoum, est en proie à l’insécurité et à des attaques récurrentes de groupes armés, dont certains sont affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique.Selon le média local Aïr-Info, la ressortissante suisse est née au Liban et “s’est installée à Agadez il y a de cela plusieurs années après un séjour en Algérie où elle a évolué dans le tourisme”. Cette femme présentée comme “Claudia” a lancé à Agadez une association pour apporter de l’aide aux artisans, selon la même source.”C’est quelqu’un de très sympathique, très chaleureuse, engagée dans beaucoup d’oeuvres humanitaires sur place” et “très prise par ses activités”, a indiqué à l’AFP la journaliste Amèle Debey, qui l’a interviewée en 2018. Lors de leurs derniers échanges en 2020, “elle ne m’a pas parlée d’inquiétudes particulières”, indique la journaliste franco-suisse. “Attirée par un autre mode de vie” comme d’autres femmes suisses installées à Agadez, selon Mme Debey, Claudia, âgée de 67 ans selon la presse suisse, est mariée à un nomade nigérien, éleveur de chameaux dans l’Aïr.Le ministère suisse des Affaires étrangères a déclaré avoir été “informé de l’enlèvement d’une ressortissante suisse au Niger. Des clarifications sont en cours”. Sur son site internet, le ministère rappelle que les voyages à destination du Niger et les séjours de tout genre dans ce pays sont “déconseillés”.- “Risque d’enlèvement très élevé” -“Le risque d’enlèvement est très élevé sur l’ensemble du territoire”, souligne-t-il. “Des bandes armées et des groupes terroristes, qui vivent de contrebande, d’agressions et d’enlèvements contre rançon, sévissent dans une grande partie du Sahara et du Sahel”.Le gouverneur de la région d’Agadez, le général de brigade Ibra Boulama Issa, a de son côté confirmé “l’enlèvement d’une étrangère, du nom de Claudia, de nationalité suisse”, à son domicile d’Agadez dimanche soir “aux environs de 22h”. Il a ajouté avoir présidé une réunion extraordinaire du Conseil régional de sécurité pour “envisager les actions à prendre pour connaître et comprendre ce qui s’est réellement passé” dans le cadre de cet enlèvement.L’Autrichienne Eva Gretzmacher, 73 ans, installée à Agadez depuis 28 ans où elle conduisait des projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’autonomie des femmes, de l’écologie, de la culture et des arts, avait pour sa part été enlevée le 11 janvier à son domicile par des “hommes armés”, selon Aïr-Info.Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2013, Agadez, cité historique aux portes du désert fut jadis un carrefour exceptionnel du commerce caravanier. Mais elle est largement désertée par les touristes depuis les années 90 en raison de l’insécurité dans la région.- Base américaine de drones fermée -L’armée américaine y a fermé en mars 2024 sa base de drones pour la rétrocéder aux autorités nigériennes, achevant ainsi le retrait de ses soldats dans ce pays.Les Etats-Unis comptaient un peu plus de 1.000 soldats engagés dans la lutte antijihadiste au Niger répartis entre une base à Niamey, rétrocédée en juillet, et une autre à Agadez qui permettait depuis 2019 aux drones et aéronefs américains de mener des missions de surveillance jusqu’aux confins de la Libye, du Tchad, du Nigeria ou du Mali.Depuis leur prise de pouvoir, les dirigeants militaires du Niger ont rompu leurs relations avec la France et expulsé les soldats français et américains engagés dans la lutte contre les jihadistes. Avec ses deux voisins et alliés, le Burkina Faso et le Mali, gouvernés par des militaires et également confrontés à des attaques jihadistes meurtrières, le Niger s’est rapproché de la Russie.Le 28 février, onze soldats nigériens avaient été tués dans une attaque revendiquée par un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda, dans le nord du pays, près de l’Algérie.Fin janvier, l’armée nigérienne avait annoncé avoir retrouvé dans l’ouest quatre camions utilisés par des chauffeurs marocains portés disparus depuis mi-janvier, alors qu’ils empruntaient une route entre le Niger et le Burkina Faso, une zone minée par les violences des groupes jihadistes.Les derniers kidnappings d’Occidentaux dans la région d’Agadez remontaient à 2010 et avait été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

C1: le PSG doit rester conquérant pour prendre goût à l’Angleterre

Après son coup d’éclat à Liverpool, le PSG expérimente de nouveau la ferveur des stades anglais, mardi à Birmingham contre Aston Villa (21h00), où il lui faudra préserver son avance pour rallier, en conquérant, le dernier carré de la Ligue des champions.Vainqueur à l’aller (3-1) au Parc des Princes, Paris pourrait prendre goût à l’Angleterre. Cela avait mal commencé le 1er octobre avec une défaite sans appel à Londres contre Arsenal (2-0), mais la qualification arrachée à Anfield a marqué les esprits (1-0, succès aux tirs au but).Contre les Villans, les Parisiens ont assumé leur statut de favoris mercredi dernier en dominant outrageusement la rencontre, même s’ils ont concédé l’ouverture du score. Mais un troisième but dans le temps additionnel, grâce à un geste de grande classe du latéral portugais Nuno Mendes, a assuré une plus confortable avance aux champions de France.Après avoir dompté les Reds sur leurs terres, les Parisiens devront toutefois rester vigilants et solides dans l’ambiance incandescente de Villa Park, où le fougueux gardien argentin Emiliano Martinez et ses partenaires sont intraitables cette saison. Ils n’ont essuyé que deux défaites dans leur antre: contre Arsenal en août en championnat et face à Crystal Palace en octobre en Coupe de la Ligue.”Je m’attends à une équipe qui va venir nous presser énormément, on n’est pas venus pour spéculer mais jouer notre jeu jusqu’au bout”, a déclaré Ousmane Dembélé.- Pastore impressionné -Pour continuer de prouver qu’il a passé un cap mental mardi, Paris arrive frais et dispo, n’ayant pas joué ce week-end. Son duel à Nantes a en effet été reporté au 22 avril. “On s’ennuie un peu quand même, mais ça nous a fait du bien pour préparer le match”, s’est amusé Ousmane Dembélé. Luis Enrique a lui aussi avoué s’être ennuyé… et dit préférer la perspective de ce “match retour risqué et incertain”, très “intense et intéressant” où Aston Villa “défendra plus haut, récupèrera le ballon plus près de nos cages”.Bradley Barcola, placé sur le banc à l’aller, pourrait retrouver une place de titulaire puisque son profil correspond davantage aux contre-attaques dont pourrait profiter son équipe au vu du retard à combler pour les Villans.”Il faut garder le même sérieux au match retour”, a prévenu Désiré Doué qui, à 19 ans, a éclaboussé le match aller de son talent, but en prime.De quoi bluffer un ancien chouchou du Parc des Princes, le milieu argentin Javier Pastore. “C’est une équipe très sereine en défense et patiente en attaque, elle sait attendre la bonne situation. Et les joueurs devant sont très bons: Dembélé, Doué, Barcola, Kvaratskhelia… Des joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment et marquer un but”, a estimé “El Flaco” dans un entretien accordé à l’AFP.Pendant ce temps-là, Aston Villa a regagné de la confiance en étrillant Southampton à l’extérieur (3-0), samedi. Et il n’est pas insensé de parier sur de meilleures performances au match retour de “Dibu” Martinez, de l’attaquant Marcus Rashford (bourreau du PSG deux fois par le passé) et de l’ensemble du milieu de terrain.Si Paris “contrôle ses émotions”, clé de ses performances en Ligue des champions, selon l’entraîneur Luis Enrique, par ailleurs sûr du niveau moyen de ses troupes, il entreverra vite, dans le match, une deuxième demi-finale en deux ans.Le PSG pourrait y retrouver un autre club anglais, Arsenal, qui lui avait donné une leçon en début de saison. A moins que le Real Madrid de Kylian Mbappé ne renverse la situation après la claque reçue à l’aller (3-0). Ce serait alors un autre type de retrouvailles entre le club et son ancien joueur, en conflit financier et juridique.

Trump et Bukele, main dans la main contre les gangs

Donald Trump et Nayib Bukele ont affiché lundi leur parfaite entente dans la lutte contre la criminalité organisée, le président du Salvador affirmant qu’il ne renverrait pas aux Etats-Unis un immigré salvadorien expulsé par erreur. S’exprimant dans le Bureau ovale, le président américain a dénoncé la présence de “millions” d’immigrés illégalement arrivés aux Etats-Unis dont de nombreux criminels et salué l’aide apportée par le Salvador pour y remédier.”C’est un pêché ce qu’ils ont fait, et vous venez à notre aide”, a dit Donald Trump en parlant de la politique de “frontières ouvertes” de l’ancienne administration démocrate de Joe Biden.”Vous avez un sacré président”, a-t-il encore lancé à l’adresse des Salvadoriens, alors que les deux dirigeants ont passé plusieurs minutes à critiquer les médias, puis à parler de la question des athlètes transgenres dans les sports féminins.Le président salvadorien de 43 ans, qui a engagé une lutte sans merci contre les gangs dans son pays, a accepté que plus de 250 personnes expulsées des Etats-Unis soient incarcérées au Salvador, dans le gigantesque centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison qu’il a fait construire dans le cadre de sa guerre contre les gangs.La grande majorité de ces individus sont des Vénézuéliens, accusés par l’administration Trump d’être membres de la redoutable organisation criminelle internationale Tren de Aragua, classée organisation “terroriste” par Washington en février.”Nous savons que vous avez un problème concernant la criminalité, le terrorisme, et que vous avez besoin d’aide. Nous sommes un petit pays mais si on peut aider, on le fera”, a dit M. Bukele.M. Bukele est le premier dirigeant d’Amérique latine à être reçu à la Maison Blanche depuis le retour au pouvoir du président américain en janvier.M. Trump a réactivé une loi du XVIIIe siècle, normalement utilisée en temps de guerre, pour expulser sans autre forme de procès les membres présumés de ce gang. Des groupes de défense des droits humains ont dénoncé pour leur part des “disparitions forcées et des détentions arbitraires” de ces immigrés vénézuéliens. Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a annoncé dimanche que dix “criminels” supplémentaires avaient été envoyés au Salvador.- Imbroglio judiciaire -Parmi les personnes expulsées en mars, figure Kilmar Ábrego García, un immigré salvadorien pour lequel l’administration a reconnu une “erreur administrative” car il était en principe inexpulsable depuis 2019.L’homme est au coeur d’un imbroglio judiciaire: la justice américaine exige qu’il soit ramené aux Etats-Unis, alors que l’administration explique qu’elle n’a plus aucun pouvoir sur son sort puisqu’il se trouve sur le sol salvadorien.”Comment puis-je le renvoyer aux Etats-Unis? Je le fais venir clandestinement aux Etats-Unis? Bien entendu, je ne vais pas faire ça. La question est absurde (…) Je n’ai pas le pouvoir de le renvoyer vers les Etats-Unis”, a déclaré M. Bukele.M. Trump a pour sa part également réaffirmé qu’il envisageait même de renvoyer au Salvador des citoyens américains qui commettent des crimes violents, en se disant “tout à fait d’accord” et en demandant à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, d’examiner la question.La visite d’Etat de Nayib Bukele revêt également un enjeu économique: le Salvador a reçu 6 millions de dollars de la part de Washington pour avoir accepté d’emprisonner sur son sol ces criminels présumés.Mais le petit pays d’Amérique centrale reste malgré cela frappé par les nouveaux droits de douane de Donald Trump, à hauteur de 10%.Selon la Banque centrale du Salvador, près d’un tiers de ses exportations – en valeur – vont vers les Etats-Unis, ce qui représente 2,1 milliards de dollars pour des produits tels que le textile, le sucre ou le café.Quelque 2,5 millions de Salvadoriens vivent aux Etats-Unis, selon les chiffres du gouvernement américain. Les envois d’argent de ces expatriés ont pesé pour 23% du PIB de leur pays d’origine en 2024, soit 8,5 milliards de dollars, d’après la Banque centrale.Ces transferts se sont accélérés (+14%) en janvier et février par rapport à la même période en 2024 en raison des vagues d’expulsions des Etats-Unis, estiment des économistes.