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Cannes: la compétition retrouve la vedette, hommage à la photographe gazaouie tuée
Après Tom Cruise et la grosse machine hollywoodienne, le tapis rouge cannois remet les films en compétition à l’honneur jeudi, avec un premier long-métrage français, “Dossier 137” de Dominik Moll dans lequel figure Léa Drucker, et “Sirât” avec Sergi Lopez.La présentation de “Dossier 137” se fera sans l’un de ses acteurs, écarté par le délégué général du festival Thierry Frémaux en raison d’un signalement pour des violences sexuelles présumées, une décision inédite en accord avec la production du film, selon une information de Télérama confirmée par l’AFP.Cette troisième journée sera aussi marquée par l’hommage rendu à la photographe palestinienne Fatima Hassouna, tuée par un missile israélien à Gaza le 16 avril.Cette Gazaouie de 25 ans est la protagoniste d’un documentaire réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi, qui sera projeté dans la soirée. “Put your soul on your hand and walk”, sélectionné à l’Acid, une section parallèle au Festival de Cannes, dévoile les échanges en visio entre la réalisatrice, réfugiée à Paris, et la photographe, chez elle à Gaza. Sa mort, ainsi que celle de toute sa famille à l’exception de sa mère, dans la frappe qui a détruit sa maison, a suscité une immense émotion dans le monde du cinéma. Jeudi, le cinéaste britannique Ken Loach, double Palme d’or à Cannes, a appelé sur X à “honorer cette jeune femme courageuse, ainsi que ses collègues journalistes palestiniens (…) qui ont donné leur vie pour témoigner du massacre de masse” à Gaza et à mettre fin aux “crimes de guerre” et au “génocide”.Mardi, jour de l’ouverture du festival, une tribune signée par 380 artistes dont Pedro Almodovar, Richard Gere ou Susan Sarandon, exhorait déjà à “ne pas rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours”.Plusieurs ONG internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, affirment qu’Israël a commis des actes de “génocide” à Gaza, une accusation rejetée par l’Etat israélien qui dénonce des “mensonges sans fondement”.Lors de la cérémonie d’ouverture, la présidente du jury Juliette Binoche avait elle rendu un hommage appuyé à la jeune photographe, rappelant que “Fatima aurait dû être parmi nous ce soir”.- Habitués de Cannes -La star française et les huit autres jurés, qui dévoileront leur palmarès le 24 mai, découvriront jeudi deux autres films programmés en compétition.Dans “Dossier 137” (1h55), de Dominik Moll, la Française Léa Drucker incarne une fonctionnaire de l’IGPN, la police des polices, chargée d’enquêter sur le cas d’un jeune homme blessé par un tir de LBD lors d’une manifestation de Gilets jaunes.Avec ce film policier, le cinéaste, révélé par “Harry, un ami qui vous veut du bien” (2000), revient à Cannes après avoir renoué avec le succès en présentant il y a trois ans sur la Croisette “La Nuit du 12”, sans être en compétition pour la Palme d’or. Le film, qui abordait la question des violences faites aux femmes, avait ensuite remporté sept César, dont celui de meilleur film.L’autre long-métrage du jour, “Sirât” (2h00), suit un père (Sergi Lopez) et son fils à la recherche de Mar, leur fille et soeur, disparue depuis plusieurs mois.Leur quête les mène dans une free party perdue dans les montagnes du sud du Maroc, où le duo rencontre un groupe en route pour une dernière fête dans le fin fond du désert. Ils vont décider de les suivre, dans l’espoir de retrouver Mar.L’Espagnol Oliver Laxe n’est lui non plus pas un inconnu à Cannes. Son dernier long métrage, “O que Arde” (Viendra le feu), a été récompensé d’un prix du jury dans la section “Un certain regard” en 2019. En 2016, le cinéaste a remporté le Grand prix de la Semaine de la critique pour “Mimosas, la voie de l’Atlas”.
A69: au Sénat, une loi de validation pour relancer un chantier contesté
Suspendu par la justice administrative, le chantier de l’autoroute A69 Toulouse-Castres voit son sort examiné jeudi matin par le Sénat, qui devrait adopter une loi de “validation” pour tenter d’obtenir la reprise des travaux malgré des interrogations juridiques et l’opposition résolue des écologistes.Les parlementaires parviendront-ils à court-circuiter la suite de la procédure judiciaire entourant le projet? C’est tout l’objet de cette initiative atypique lancée à la chambre haute par les deux sénateurs du Tarn, Marie-Lise Housseau et Philippe Folliot.”Nous faisons notre travail de parlementaire en essayant de proposer une porte de sortie pour faire en sorte d’arrêter cette situation ubuesque et stopper cette gabegie”, a lancé M. Folliot dans la matinée, en ouverture des débats. Le vote est attendu à la mi-journée.Sa démarche, portée à l’identique l’Assemblée nationale par les députés du Tarn Jean Terlier (Renaissance) et Philippe Bonnecarrère (non-inscrit), entend permettre aux parlementaires de “reprendre la main”, après l’annulation par le tribunal administratif de Toulouse de l’autorisation de construire cette portion d’autoroute de 53 km, entraînant la suspension du chantier entamé en 2023.Concrètement, il s’agit de faire reconnaître par la loi que ce chantier répond à une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), nécessaire pour justifier aux yeux de la justice les atteintes portées à l’environnement par un tel chantier.Le texte de loi tient donc en quelques lignes seulement… Mais il promet des débats très animés, tant sur le fond que sur la forme, avec de sérieuses interrogations sur sa conformité à la Constitution, dénoncée par les oppositions au projet qui y voient une tentative de passage en force, voire de “contournement” de la séparation des pouvoirs.- “Désenclavement” -Les défenseurs du texte, qui défendent le nécessaire “désenclavement” d’un bassin d’environ 100.000 personnes (Castres-Mazamet) et veulent donner des perspectives aux acteurs économiques locaux, peuvent se targuer d’un soutien politique très large.Si le gouvernement ne pourrait “qu’accueillir positivement un vote favorable” du Sénat, selon le ministre des Transports Philippe Tabarot, l’exécutif a préféré ne pas “prendre position” officiellement sur ce texte, pour “n’interférer ni dans la procédure juridictionnelle en cours, ni dans le travail parlementaire”, a-t-il ajouté. Mais “la position du gouvernement n’est plus à prouver sur la nécessité de cette autoroute”, a-t-il pris soin de rappeler, alors que la cour administrative d’appel de Toulouse doit examiner le 21 mai un premier recours contre l’arrêt des travaux.Après l’adoption très probable du texte au Sénat, les députés ont déjà prévu de l’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 2 juin, lors d’un espace réservé au groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR).Ils peuvent ainsi légitimement envisager une adoption définitive dès cette date, tant le rapport de force leur semble favorable. En effet, seule une partie de la gauche – La France insoumise et Les Ecologistes notamment – s’opposent au texte au Parlement.Ces groupes y sont minoritaires, mais leurs troupes sont en nombre suffisant pour saisir le Conseil constitutionnel en vue d’obtenir la censure du texte.- “Précédent très grave” -“Le Conseil sera évidemment saisi”, a confirmé à l’AFP le sénateur écologiste Ronan Dantec, qui dénonce “une loi de posture qui instaurerait un précédent très grave” pour les futurs projets.Les pro-A69 estiment à l’opposé que leur démarche ne “remet pas à en cause les principes constitutionnels”: elle répond simplement “à une situation d’urgence qui sert à éviter les conséquences dramatiques d’un arrêt du projet”, martèle le sénateur Horizons Franck Dhersin, rapporteur du texte.De nombreux élus suivent avec grande attention l’avenir de cette autoroute, dont la construction devait se terminer fin 2025. Elle conditionne selon eux de nombreux projets d’infrastructures.C’est pourquoi plusieurs élus socialistes d’Occitanie devraient voter pour le texte, à rebours de la position majoritaire du groupe, qui préfère ne pas participer au vote.
La délégation russe à Istanbul pour des pourparlers très attendus avec l’Ukraine
La délégation russe envoyée par Vladimir Poutine est arrivée jeudi à Istanbul sans le président russe pour les premiers pourparlers directs, sans intermédiaire, avec l’Ukraine depuis le printemps 2022 sur l’issue de la guerre, une réunion très attendue mais aux modalités toujours floues.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait mis au défi son homologue russe de venir “en personne”, assurant que dans ce cas il serait prêt à l’y rencontrer.Mais la délégation russe “a atterri” à Istanbul dans la matinée, selon la diplomatie russe, sans Vladimir Poutine, dont le nom ne figurait pas sur la liste des participants publiée mercredi soir par le Kremlin.Les représentants de Moscou sont “disposés à mener des négociations sérieuses”, a assuré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors de son briefing hebdomadaire.Plusieurs centaines de journalistes attendent devant le palais de Dolmabahçe, sur les rives du Bosphore, selon des journalistes de l’AFP présents sur place. Des barrières de sécurité ont été installées pour l’arrivée des délégations.En l’absence de Vladimir Poutine, la présence de Volodymyr Zelensky est d’ailleurs rien moins qu’assurée. Son avion “a décollé” dans la matinée direction Ankara pour une rencontre avec son homologue turc Erdogan, a indiqué un haut responsable ukrainien.”Ce n’est qu’ensuite qu’il décidera des prochaines étapes” de son programme, avait prévenu plus tôt cette source à l’AFP.A ce stade, l’Ukraine n’a communiqué ni l’horaire de la réunion avec les Russes –qui reste donc vague– ni la composition exacte de sa délégation.- Poutine a réuni ses cadors -Ces derniers jours, Volodymyr Zelensky avait appelé avec insistance Vladimir Poutine à prendre part directement à ces pourparlers russo-ukrainiens, après plus de trois ans d’invasion russe de l’Ukraine qui a coûté la vie à plusieurs dizaines de milliers de civils et militaires.Ces discussions avaient d’ailleurs été annoncées initialement par le dirigeant russe lui-même le week-end dernier, en réponse à un ultimatum des Européens et de Kiev lui ordonnant d’accepter un cessez-le-feu préalable à des discussions. Le président russe avait balayé cette offre coordonnée de concert avec les Etats-Unis.Mercredi soir, Vladimir Poutine a tenu une réunion “sur la préparation des négociations à venir”, selon le Kremlin, entouré de son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, du chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, ou encore du patron du puissant FSB, Alexandre Bortnikov.Le président américain Donald Trump, qui pousse Kiev et Moscou à négocier, a de son côté répété jeudi qu’il pourrait se rendre “vendredi” en Turquie en cas de progrès dans les discussions.Son secrétaire d’État, Marco Rubio, attendu vendredi en Turquie, a lui insisté sur le fait que le président américain était “ouvert” à “tout mécanisme” pouvant ramener la paix.- “Prudemment optimiste” -En attendant, la délégation russe sera emmenée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, accompagné de deux vice-ministres, selon le Kremlin, des profils qui tranchent largement avec les cadors réunis autour de M. Poutine mercredi.M. Medinski, né en Ukraine soviétique et ex-ministre de la Culture, avait déjà pris part au printemps 2022 aux premières négociations infructueuses entre Russes et Ukrainiens. Il est connu pour ses positions ultra-patriotiques sur l’histoire russe sur laquelle il a écrit de nombreux ouvrages, remis en cause par de nombreux historiens pour leur révisionnisme.Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, avait dit mercredi s’attendre à une réunion portant sur des questions “politiques” et “techniques”.Il s’agirait des premiers pourparlers de paix directs, sans intermédiaire, entre Ukrainiens et Russes sur l’issue du conflit depuis l’échec de discussions tenues dans la foulée du déclenchement de la guerre en février 2022.Pour “éviter de retomber” dans les “pièges” qui avaient fait échouer ces pourparlers, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a répété vouloir un “cessez-le-feu, sans condition, immédiat”.Les deux pays continuent pourtant d’afficher des exigences difficilement conciliables.La Russie réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les territoires ukrainiens annexés par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.L’Ukraine veut, de son côté, des “garanties de sécurité” occidentales solides pour éviter toute nouvelle attaque russe et que l’armée de Moscou, qui contrôle environ 20% du territoire ukrainien, se retire purement et simplement de son sol.En l’état, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte s’est dit jeudi “prudemment optimiste” quant à une éventuelle percée dans les négociations.
La délégation russe à Istanbul pour des pourparlers très attendus avec l’Ukraine
La délégation russe envoyée par Vladimir Poutine est arrivée jeudi à Istanbul sans le président russe pour les premiers pourparlers directs, sans intermédiaire, avec l’Ukraine depuis le printemps 2022 sur l’issue de la guerre, une réunion très attendue mais aux modalités toujours floues.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait mis au défi son homologue russe de venir “en personne”, assurant que dans ce cas il serait prêt à l’y rencontrer.Mais la délégation russe “a atterri” à Istanbul dans la matinée, selon la diplomatie russe, sans Vladimir Poutine, dont le nom ne figurait pas sur la liste des participants publiée mercredi soir par le Kremlin.Les représentants de Moscou sont “disposés à mener des négociations sérieuses”, a assuré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors de son briefing hebdomadaire.Plusieurs centaines de journalistes attendent devant le palais de Dolmabahçe, sur les rives du Bosphore, selon des journalistes de l’AFP présents sur place. Des barrières de sécurité ont été installées pour l’arrivée des délégations.En l’absence de Vladimir Poutine, la présence de Volodymyr Zelensky est d’ailleurs rien moins qu’assurée. Son avion “a décollé” dans la matinée direction Ankara pour une rencontre avec son homologue turc Erdogan, a indiqué un haut responsable ukrainien.”Ce n’est qu’ensuite qu’il décidera des prochaines étapes” de son programme, avait prévenu plus tôt cette source à l’AFP.A ce stade, l’Ukraine n’a communiqué ni l’horaire de la réunion avec les Russes –qui reste donc vague– ni la composition exacte de sa délégation.- Poutine a réuni ses cadors -Ces derniers jours, Volodymyr Zelensky avait appelé avec insistance Vladimir Poutine à prendre part directement à ces pourparlers russo-ukrainiens, après plus de trois ans d’invasion russe de l’Ukraine qui a coûté la vie à plusieurs dizaines de milliers de civils et militaires.Ces discussions avaient d’ailleurs été annoncées initialement par le dirigeant russe lui-même le week-end dernier, en réponse à un ultimatum des Européens et de Kiev lui ordonnant d’accepter un cessez-le-feu préalable à des discussions. Le président russe avait balayé cette offre coordonnée de concert avec les Etats-Unis.Mercredi soir, Vladimir Poutine a tenu une réunion “sur la préparation des négociations à venir”, selon le Kremlin, entouré de son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, du chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, ou encore du patron du puissant FSB, Alexandre Bortnikov.Le président américain Donald Trump, qui pousse Kiev et Moscou à négocier, a de son côté répété jeudi qu’il pourrait se rendre “vendredi” en Turquie en cas de progrès dans les discussions.Son secrétaire d’État, Marco Rubio, attendu vendredi en Turquie, a lui insisté sur le fait que le président américain était “ouvert” à “tout mécanisme” pouvant ramener la paix.- “Prudemment optimiste” -En attendant, la délégation russe sera emmenée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, accompagné de deux vice-ministres, selon le Kremlin, des profils qui tranchent largement avec les cadors réunis autour de M. Poutine mercredi.M. Medinski, né en Ukraine soviétique et ex-ministre de la Culture, avait déjà pris part au printemps 2022 aux premières négociations infructueuses entre Russes et Ukrainiens. Il est connu pour ses positions ultra-patriotiques sur l’histoire russe sur laquelle il a écrit de nombreux ouvrages, remis en cause par de nombreux historiens pour leur révisionnisme.Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, avait dit mercredi s’attendre à une réunion portant sur des questions “politiques” et “techniques”.Il s’agirait des premiers pourparlers de paix directs, sans intermédiaire, entre Ukrainiens et Russes sur l’issue du conflit depuis l’échec de discussions tenues dans la foulée du déclenchement de la guerre en février 2022.Pour “éviter de retomber” dans les “pièges” qui avaient fait échouer ces pourparlers, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a répété vouloir un “cessez-le-feu, sans condition, immédiat”.Les deux pays continuent pourtant d’afficher des exigences difficilement conciliables.La Russie réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les territoires ukrainiens annexés par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.L’Ukraine veut, de son côté, des “garanties de sécurité” occidentales solides pour éviter toute nouvelle attaque russe et que l’armée de Moscou, qui contrôle environ 20% du territoire ukrainien, se retire purement et simplement de son sol.En l’état, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte s’est dit jeudi “prudemment optimiste” quant à une éventuelle percée dans les négociations.
L’Inde exige la mise sous surveillance des armes nucléaires du Pakistan
L’Inde a exigé jeudi que les armes nucléaires du Pakistan soient placées “sous surveillance” de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), quelques jours après leur confrontation militaire la plus grave des deux dernières décennies.”L’arsenal nucléaire pakistanais devrait être placé sous la surveillance de l’AIEA. Je veux le dire très clairement”, a déclaré Rajnath Singh lors d’une visite au quartier général des forces armées à Srinagar, la principale ville du Cachemire indien.”Je veux poser la question au monde entier: est-ce que des armes nucléaires sont sûres lorsqu’elles sont aux mains d’une nation incontrôlable et irresponsable”, a poursuivi M. Singh devant un parterre d’officiers et de soldats.Le Pakistan n’a pas immédiatement réagi au propos du ministre indien de la Défense.Tous les deux dotés de l’arme nucléaire, l’Inde et le Pakistan ont connu la semaine dernière leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis la guerre qu’ils se sont livrée en 1999.Dans la nuit du 6 au 7 mai, l’Inde a tiré des missiles sur des sites pakistanais qui abritaient, selon elle, des membres du groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’être l’auteur de l’attaque qui a fait 26 morts le 22 avril à Pahalgam, au Pakistan.Le Pakistan, qui a nié toute responsabilité dans l’attaque de Pahalgam, a aussitôt riposté.Pendant quatre jours, les deux armées ont échangé tirs d’artillerie, frappes de missiles et attaques de drones, nourrissant les vives craintes d’escalade des capitales étrangères.- “Chantage nucléaire” -A la surprise générale, le président américain Donald Trump a annoncé samedi un cessez-le-feu immédiat, aussitôt confirmé par les deux belligérants.La trêve a été respectée à la frontière entre les deux pays jusque-là , mais la rhétorique de leurs responsables est restée très agressive.”L’Inde ne tolèrera aucun chantage nucléaire”, a lancé lundi soir le Premier ministre indien Narendra Modi dans un discours à la nation.L’Inde a catégoriquement démenti ces derniers jours des informations faisant état d’une frappe sur un site nucléaire pakistanais.”Nous n’avons pas touché (le site nucléaire pakistanais de) Kirana Hills et ce qui s’y trouve”, a assuré lundi un général de l’armée de l’air indienne, AK Bharti, interrogé par la presse lors d’un briefing.Le porte-parole du ministère indien des Affaires extérieures, Randhir Jaiswal, a lui aussi assuré mardi que l’opération militaire de son pays était “restée du domaine conventionnel”.Tout au long de la crise, l’armée pakistanaise a répété que l’option nucléaire n’était pas sur la table.”Un tel conflit (nucléaire) serait une absurdité. Il serait inconcevable et d’une stupidité crasse car il mettrait en péril 1,6 milliard de gens”, a indiqué devant la presse son porte-parole, le général Ahmed Sharif Chaudhry.L’Inde est dotée depuis les années 1990 de l’arme atomique, délivrée par des missiles sol-sol de portée intermédiaire. Des missiles longue portée sont en cours de test, selon les experts.- “Réponse ferme” -Le Pakistan dispose pour sa part de missiles nucléaires sol-sol et air-sol, de portée courte ou intermédiaire, dotés de têtes nucléaires.Dans son dernier bilan mercredi, l’armée pakistanaise a affirmé que les combats avaient tué 40 civils sur son territoire et 13 soldats dans ses rangs. L’Inde a pour sa part fait état de 16 civils et 5 soldats tués sur son sol.Malgré la détente sur le terrain, l’Inde et le Pakistan assurant qu’ils ne baissaient pas la garde.”Si une autre attaque terroriste vise l’Inde, nous lui apporterons une réponse ferme”, a averti lundi soir M. Modi devant son pays.Mercredi, au téléphone avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif s’est dit “inquiet des déclarations provocatrices et incendiaires de l’Inde qui menacent la fragile paix régionale”.”Toute nouvelle tentative de défier la souveraineté du Pakistan ou son intégrité territoriale suscitera une réponse rapide, globale et décisive”, a pour sa part souligné l’armée pakistanaise.L’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de l’ensemble du Cachemire depuis leur partition sanglante à leur indépendance en 1947.Le sort de ce territoire himalayen, peuplé en majorité de musulmans, a suscité plusieurs guerres entre les deux pays. Depuis 1989, sa partie indienne est le théâtre d’une insurrection séparatiste qui a fait des dizaines de milliers de morts.Jeudi encore, trois rebelles présumés ont été tués lors d’un accrochage avec les forces de sécurité indienne, a rapporté à l’AFP un responsable policier s’exprimant sous couvert d’anonymat.burs-pa/jp   Â
L’Inde exige la mise sous surveillance des armes nucléaires du Pakistan
L’Inde a exigé jeudi que les armes nucléaires du Pakistan soient placées “sous surveillance” de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), quelques jours après leur confrontation militaire la plus grave des deux dernières décennies.”L’arsenal nucléaire pakistanais devrait être placé sous la surveillance de l’AIEA. Je veux le dire très clairement”, a déclaré Rajnath Singh lors d’une visite au quartier général des forces armées à Srinagar, la principale ville du Cachemire indien.”Je veux poser la question au monde entier: est-ce que des armes nucléaires sont sûres lorsqu’elles sont aux mains d’une nation incontrôlable et irresponsable”, a poursuivi M. Singh devant un parterre d’officiers et de soldats.Le Pakistan n’a pas immédiatement réagi au propos du ministre indien de la Défense.Tous les deux dotés de l’arme nucléaire, l’Inde et le Pakistan ont connu la semaine dernière leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis la guerre qu’ils se sont livrée en 1999.Dans la nuit du 6 au 7 mai, l’Inde a tiré des missiles sur des sites pakistanais qui abritaient, selon elle, des membres du groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’être l’auteur de l’attaque qui a fait 26 morts le 22 avril à Pahalgam, au Pakistan.Le Pakistan, qui a nié toute responsabilité dans l’attaque de Pahalgam, a aussitôt riposté.Pendant quatre jours, les deux armées ont échangé tirs d’artillerie, frappes de missiles et attaques de drones, nourrissant les vives craintes d’escalade des capitales étrangères.- “Chantage nucléaire” -A la surprise générale, le président américain Donald Trump a annoncé samedi un cessez-le-feu immédiat, aussitôt confirmé par les deux belligérants.La trêve a été respectée à la frontière entre les deux pays jusque-là , mais la rhétorique de leurs responsables est restée très agressive.”L’Inde ne tolèrera aucun chantage nucléaire”, a lancé lundi soir le Premier ministre indien Narendra Modi dans un discours à la nation.L’Inde a catégoriquement démenti ces derniers jours des informations faisant état d’une frappe sur un site nucléaire pakistanais.”Nous n’avons pas touché (le site nucléaire pakistanais de) Kirana Hills et ce qui s’y trouve”, a assuré lundi un général de l’armée de l’air indienne, AK Bharti, interrogé par la presse lors d’un briefing.Le porte-parole du ministère indien des Affaires extérieures, Randhir Jaiswal, a lui aussi assuré mardi que l’opération militaire de son pays était “restée du domaine conventionnel”.Tout au long de la crise, l’armée pakistanaise a répété que l’option nucléaire n’était pas sur la table.”Un tel conflit (nucléaire) serait une absurdité. Il serait inconcevable et d’une stupidité crasse car il mettrait en péril 1,6 milliard de gens”, a indiqué devant la presse son porte-parole, le général Ahmed Sharif Chaudhry.L’Inde est dotée depuis les années 1990 de l’arme atomique, délivrée par des missiles sol-sol de portée intermédiaire. Des missiles longue portée sont en cours de test, selon les experts.- “Réponse ferme” -Le Pakistan dispose pour sa part de missiles nucléaires sol-sol et air-sol, de portée courte ou intermédiaire, dotés de têtes nucléaires.Dans son dernier bilan mercredi, l’armée pakistanaise a affirmé que les combats avaient tué 40 civils sur son territoire et 13 soldats dans ses rangs. L’Inde a pour sa part fait état de 16 civils et 5 soldats tués sur son sol.Malgré la détente sur le terrain, l’Inde et le Pakistan assurant qu’ils ne baissaient pas la garde.”Si une autre attaque terroriste vise l’Inde, nous lui apporterons une réponse ferme”, a averti lundi soir M. Modi devant son pays.Mercredi, au téléphone avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif s’est dit “inquiet des déclarations provocatrices et incendiaires de l’Inde qui menacent la fragile paix régionale”.”Toute nouvelle tentative de défier la souveraineté du Pakistan ou son intégrité territoriale suscitera une réponse rapide, globale et décisive”, a pour sa part souligné l’armée pakistanaise.L’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de l’ensemble du Cachemire depuis leur partition sanglante à leur indépendance en 1947.Le sort de ce territoire himalayen, peuplé en majorité de musulmans, a suscité plusieurs guerres entre les deux pays. Depuis 1989, sa partie indienne est le théâtre d’une insurrection séparatiste qui a fait des dizaines de milliers de morts.Jeudi encore, trois rebelles présumés ont été tués lors d’un accrochage avec les forces de sécurité indienne, a rapporté à l’AFP un responsable policier s’exprimant sous couvert d’anonymat.burs-pa/jp   Â