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Gaza: la Défense civile annonce 28 morts dans des frappes israéliennes près d’un hôpital

Des frappes israéliennes près d’un hôpital du sud de Gaza ont fait 28 morts mardi, a annoncé la Défense civile locale, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une prochaine intensification de la guerre dans le territoire palestinien.Au lendemain d’une courte pause pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, l’armée israélienne a repris ses bombardements, touchant successivement deux hôpitaux de Khan Younès, abritant chacun, selon elle, “un centre de commandement et de contrôle” du mouvement islamiste palestinien. A l’hôpital Nasser, plusieurs patients dont un journaliste ont été tués, a affirmé le Hamas. Selon la Défense civile de Gaza, l’aviation israélienne a ensuite bombardé “les abords et la cour de l’hôpital européen”, situé dans la même ville, tuant au moins 28 personnes dans la zone. Le photographe Amro Tabash a décrit à l’AFP une “scène absolument catastrophique”, “malgré la présence de l’Organisation mondiale de la santé sur le site” pour préparer l’évacuation de Gaza, prévue mercredi, d’enfants blessés. En soirée, l’armée israélienne a appelé à évacuer plusieurs zones du nord de la bande de Gaza, annonçant des frappes imminentes après des tirs de roquettes depuis cette partie du territoire palestinien, dont deux ont été interceptées. La branche armée du Jihad islamique, allié du Hamas, a revendiqué ces tirs.  – La guerre “jusqu’au bout” -“Dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force” à Gaza “pour achever l’opération et vaincre le Hamas”, a déclaré M. Netanyahu, cité par son bureau au premier jour mardi d’une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump. Il a aussi affirmé que ses services s’employaient à trouver des pays prêts à accepter des Gazaouis, dont nombre sont prêts selon lui à quitter le territoire, dévasté par plus de 18 mois de conflit déclenché par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Israël avait auparavant annoncé l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages. Le Hamas a lui appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre”. Le 18 mars, après une trêve de deux mois, l’armée israélienne avait repris son offensive dans le territoire palestinien, où elle bloque aussi depuis le 2 mars toute entrée d’aide humanitaire.Et le 5 mai, Israël a annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la “conquête” de Gaza et nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. Les autorités du Hamas ont accusé Israël d’avoir “assassiné” dans l’hôpital Nasser Hassan Aslih, présenté comme le directeur de l’agence de presse palestinienne Alam24, déja visé le 7 avril par l’armée israélienne, qui l’avait accusé d’avoir “participé au massacre du 7 octobre”.- “Ramener tout le monde” -L’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a pour sa part rencontré mardi des proches des Israéliens enlevés le 7-Octobre sur la “place des Otages” à Tel-Aviv. “Nous espérons ramener tout le monde à la maison”, a-t-il déclaré. Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Enlevé alors qu’il servait sur une base du sud d’Israël, Edan Alexander, 21 ans, qui était le seul otage vivant ayant la nationalité américaine, s’est entretenu mardi avec M. Netanyahu. “Je vais bien. Faible, mais petit à petit, je redeviendrai comme avant”, lui a-t-il dit.  Selon sa mère, Yaël Alexander, il a commencé à témoigner de “l’angoisse indescriptible et la peur quotidienne de ne pas survivre chaque nuit” ayant marqué sa captivité. – “Une honte” – Devant les membres du Conseil de sécurité à New-York, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a lui fustigé les conditions “inhumaines” imposées par Israël à Gaza.  “Allez-vous agir, de façon décisive, pour empêcher un génocide?” a-t-il demandé, détaillant “le mal fait de façon extensive aux civils (…): mort, blessure, destruction, faim, maladie, torture, autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, déplacements répétés à large échelle”. Le président français, Emmanuel Macron, a lui dénoncé comme “une honte” la menée de la guerre par Benjamin Netanyahu, affirmant que la question d’une révision des “accords de coopération” entre l’Union européenne et Israël était “ouverte”, dans une interview sur la chaine française TF1. Le territoire a atteint des niveaux de malnutrition “comparables à ceux observés dans les pays confrontés à des crises humanitaires prolongées”, a aussi alerté l’ONG Médecins du Monde, accusant Israël d’utiliser “la faim comme arme de guerre”.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.908 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: la Défense civile annonce 28 morts dans des frappes israéliennes près d’un hôpital

Des frappes israéliennes près d’un hôpital du sud de Gaza ont fait 28 morts mardi, a annoncé la Défense civile locale, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une prochaine intensification de la guerre dans le territoire palestinien.Au lendemain d’une courte pause pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, l’armée israélienne a repris ses bombardements, touchant successivement deux hôpitaux de Khan Younès, abritant chacun, selon elle, “un centre de commandement et de contrôle” du mouvement islamiste palestinien. A l’hôpital Nasser, plusieurs patients dont un journaliste ont été tués, a affirmé le Hamas. Selon la Défense civile de Gaza, l’aviation israélienne a ensuite bombardé “les abords et la cour de l’hôpital européen”, situé dans la même ville, tuant au moins 28 personnes dans la zone. Le photographe Amro Tabash a décrit à l’AFP une “scène absolument catastrophique”, “malgré la présence de l’Organisation mondiale de la santé sur le site” pour préparer l’évacuation de Gaza, prévue mercredi, d’enfants blessés. En soirée, l’armée israélienne a appelé à évacuer plusieurs zones du nord de la bande de Gaza, annonçant des frappes imminentes après des tirs de roquettes depuis cette partie du territoire palestinien, dont deux ont été interceptées. La branche armée du Jihad islamique, allié du Hamas, a revendiqué ces tirs.  – La guerre “jusqu’au bout” -“Dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force” à Gaza “pour achever l’opération et vaincre le Hamas”, a déclaré M. Netanyahu, cité par son bureau au premier jour mardi d’une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump. Il a aussi affirmé que ses services s’employaient à trouver des pays prêts à accepter des Gazaouis, dont nombre sont prêts selon lui à quitter le territoire, dévasté par plus de 18 mois de conflit déclenché par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Israël avait auparavant annoncé l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages. Le Hamas a lui appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre”. Le 18 mars, après une trêve de deux mois, l’armée israélienne avait repris son offensive dans le territoire palestinien, où elle bloque aussi depuis le 2 mars toute entrée d’aide humanitaire.Et le 5 mai, Israël a annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la “conquête” de Gaza et nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. Les autorités du Hamas ont accusé Israël d’avoir “assassiné” dans l’hôpital Nasser Hassan Aslih, présenté comme le directeur de l’agence de presse palestinienne Alam24, déja visé le 7 avril par l’armée israélienne, qui l’avait accusé d’avoir “participé au massacre du 7 octobre”.- “Ramener tout le monde” -L’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a pour sa part rencontré mardi des proches des Israéliens enlevés le 7-Octobre sur la “place des Otages” à Tel-Aviv. “Nous espérons ramener tout le monde à la maison”, a-t-il déclaré. Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Enlevé alors qu’il servait sur une base du sud d’Israël, Edan Alexander, 21 ans, qui était le seul otage vivant ayant la nationalité américaine, s’est entretenu mardi avec M. Netanyahu. “Je vais bien. Faible, mais petit à petit, je redeviendrai comme avant”, lui a-t-il dit.  Selon sa mère, Yaël Alexander, il a commencé à témoigner de “l’angoisse indescriptible et la peur quotidienne de ne pas survivre chaque nuit” ayant marqué sa captivité. – “Une honte” – Devant les membres du Conseil de sécurité à New-York, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a lui fustigé les conditions “inhumaines” imposées par Israël à Gaza.  “Allez-vous agir, de façon décisive, pour empêcher un génocide?” a-t-il demandé, détaillant “le mal fait de façon extensive aux civils (…): mort, blessure, destruction, faim, maladie, torture, autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, déplacements répétés à large échelle”. Le président français, Emmanuel Macron, a lui dénoncé comme “une honte” la menée de la guerre par Benjamin Netanyahu, affirmant que la question d’une révision des “accords de coopération” entre l’Union européenne et Israël était “ouverte”, dans une interview sur la chaine française TF1. Le territoire a atteint des niveaux de malnutrition “comparables à ceux observés dans les pays confrontés à des crises humanitaires prolongées”, a aussi alerté l’ONG Médecins du Monde, accusant Israël d’utiliser “la faim comme arme de guerre”.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.908 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La “grande et belle loi” voulue par Trump à l’épreuve des commissions au Congrès

Les républicains au Congrès américain tentent mardi d’effectuer un pas décisif vers l’adoption du colossal projet de loi budgétaire ardemment souhaité par Donald Trump, qui risque cependant de s’embourber au regard des tiraillements à droite.Trois commissions de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, doivent débattre jusque dans la nuit de leurs volets respectifs de cette “grande et belle loi” – comme la décrit le président américain – avant de voter pour envoyer le texte au reste de la chambre basse du Congrès.Donald Trump pousse les parlementaires à adopter rapidement ce projet de loi pour concrétiser certaines de ses promesses phares de campagne, en particulier l’extension des énormes crédits d’impôt de son premier mandat, qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de plus de 4.800 milliards de dollars du déficit de l’Etat fédéral au cours de la prochaine décennie.Pour compenser en partie cette extension, les républicains comptent effectuer des coupes claires dans certaines dépenses, notamment en supprimant de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables – adoptées en 2022 dans le cadre d’un projet phare de Joe Biden.Autre cible de choix: Medicaid, l’assurance santé sur laquelle plus de 70 millions d’Américains aux revenus modestes dépendent.Une réduction des dépenses fédérales dans ce programme public est prévue à hauteur de plus de 700 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie – menaçant de priver d’assurance santé plus de 8 millions d’Américains d’ici 2034, selon l’analyse d’une agence parlementaire non-partisane.- “Arnaque fiscale” -Le plus grand programme public d’aide alimentaire pourrait également subir une cure d’amaigrissement à hauteur de 300 milliards de dollars.”Le soulagement est enfin en chemin pour les familles qui travaillent, les serveuses, les mécaniciens, les infirmiers, les agriculteurs, et les Américains à travers le pays qui ont été tabassés par quatre ans d’inflation” sous Joe Biden, a déclaré dans un communiqué l’élu républicain Jason Smith, chef de la commission responsable du volet fiscal.Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a lui qualifié le projet républicain d'”arnaque fiscale” qui bénéficiera en majorité “aux 1% les plus riches aux Etats-Unis”.”Ils veulent financer cela en nous collant des milliers de milliards de dollars de dette supplémentaire, et en décrétant la plus grande coupe (de dépenses) de santé de l’histoire américaine, accompagnée de la plus grande coupe en aide alimentaire dans l’histoire américaine”, a-t-il dénoncé lors d’une conférence de presse.Outre l’opposition démocrate, les différences de vue au sein même du camp républicain menacent d’enliser le processus.Du côté de l’aile modérée, on craint que d’importantes coupes dans Medicaid fassent peser un risque électoral trop élevé avant les élections de mi-mandat, en novembre 2026.Pour une partie de l’aile ultraconservatrice, qui prône une réduction du déficit, ces coupes au contraire ne vont pas assez loin.Les deux factions menacent aujourd’hui de ne pas voter en faveur du texte si elles n’obtiennent pas satisfaction.Avec une majorité de seulement sept sièges, l’inquiétude grandit chez les responsables républicains de ne pas pouvoir résoudre l’impasse et donner rapidement une victoire législative de prestige à Donald Trump.

La “grande et belle loi” voulue par Trump à l’épreuve des commissions au Congrès

Les républicains au Congrès américain tentent mardi d’effectuer un pas décisif vers l’adoption du colossal projet de loi budgétaire ardemment souhaité par Donald Trump, qui risque cependant de s’embourber au regard des tiraillements à droite.Trois commissions de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, doivent débattre jusque dans la nuit de leurs volets respectifs de …

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Ukraine : Zelensky espère Trump jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir

Volodymyr Zelensky a exhorté mardi son homologue américain Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Vladimir Poutine, toujours silencieux sur la proposition du président ukrainien d’une rencontre, de venir et négocier en face-à-face l’issue de la guerre.Le dirigeant ukrainien a également accusé le président russe de “ne pas vouloir” la fin de la guerre, tout en assurant vouloir “tout faire” pour garantir la tenue de cette rencontre, encore très hypothétique.”Si (le président américain) confirmait sa participation, je pense que cela donnerait un élan supplémentaire pour que Poutine vienne”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Kiev.Lundi, Donald Trump a exhorté MM. Zelensky et Poutine à participer aux négociations ensemble, ajoutant qu’il “envisageait” de se rendre aussi en Turquie pour ces discussions.Chose sûre à ce stade, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio “y sera”, a dit mardi le locataire de la Maison Blanche.Depuis deux jours le Kremlin refuse, de son côté, de révéler la composition de la délégation russe – et une éventuelle présence de Vladimir Poutine – lors de ces pourparlers directs annoncés ce week-end par le président russe et qui constitueraient une première entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022.Mardi après-midi, lors d’une réunion télévisée avec des entrepreneurs, le chef du Kremlin n’a dit mot sur la proposition de Zelensky, ni sur la réunion russo-ukrainienne de jeudi.Or, ce silence prolongé agace Kiev et ses alliés. M. Zelensky a estimé mardi que l’absence de M. Poutine serait “un signal clair” que la Russie “ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre”.Et si le président russe refusait une rencontre, il a appelé aux sanctions occidentales “les plus fortes” jamais prises contre Moscou.”Notre volonté, c’est de prendre des sanctions” si la Russie “confirme le non-respect” d’un cessez-le-feu en Ukraine, a assuré mardi soir le président français Emmanuel Macron à la télévision.Il a par ailleurs reconnu que “les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (…) qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014” par la Russie.En attendant la réponse du Kremlin, le chef de l’Etat ukrainien a précisé qu’il allait se rendre en Turquie quoiqu’il arrive, pour rencontrer mercredi ou jeudi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan.Son bras droit, Andriï Iermak, s’est par ailleurs entretenu au téléphone avec Marco Rubio, selon la présidence ukrainienne, et les deux hommes ont convenu de vouloir “se coordonner” et “harmoniser leurs positions”.- “Pas de commentaire” -La Turquie a accueilli des discussions de paix entre Russes et Ukrainiens en mars 2022, sans qu’elles n’aboutissent toutefois à un accord.Les discussions bilatérales sont depuis plus de trois ans au point mort, mais Donald Trump cherche depuis mi-février à les relancer, après trois ans d’invasion russe qui a entraîné plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires.Pourtant, aucune avancée majeure n’a été réalisée en trois mois, avant une accélération inattendue ces derniers jours.Dans un premier temps, Kiev et ses alliés européens ont appelé Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu de trente jours à partir de lundi, faute de quoi des “sanctions massives” seraient adoptées.Puis le président russe, tout en ignorant cet ultimatum, s’est déclaré prêt samedi à des discussions “directes” entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky a riposté en proposant de rencontrer M. Poutine “en personne” dans cette même ville. Depuis, pour le deuxième jour consécutif, le Kremlin refuse de répondre clairement à cette invitation.”La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. (…) Pour l’heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage”, a déclaré mardi sur ce sujet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirmant plus tard que la “délégation (russe) sera présente et attendra la partie ukrainienne”.- Revendications opposées -Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a pour sa part répété plus tard dans la journée que Moscou voulait absolument discuter jeudi “des sources premières” du conflit.En plus de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Vladimir Poutine réclame inlassablement la démilitarisation de l’Ukraine ou encore l’assurance que la Russie garde les territoires ukrainiens annexés en 2022, en plus de la Crimée, occupée depuis 2014. Plus largement, le président russe demande une refonte générale de l’architecture sécuritaire en Europe, considérant le rapprochement de l’Otan aux frontières russes comme une menace existentielle pour son pays.L’Ukraine et ses alliés européens rejettent ces revendications, en affirmant que l’armée russe, qui occupe toujours 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.Dans cette partie de poker menteur avant ces discussions, “la Russie joue clairement un jeu”, a encore dénoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

Ukraine : Zelensky espère Trump jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir

Volodymyr Zelensky a exhorté mardi son homologue américain Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Vladimir Poutine, toujours silencieux sur la proposition du président ukrainien d’une rencontre, de venir et négocier en face-à-face l’issue de la guerre.Le dirigeant ukrainien a également accusé le président russe de “ne pas vouloir” la fin de la guerre, tout en assurant vouloir “tout faire” pour garantir la tenue de cette rencontre, encore très hypothétique.”Si (le président américain) confirmait sa participation, je pense que cela donnerait un élan supplémentaire pour que Poutine vienne”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Kiev.Lundi, Donald Trump a exhorté MM. Zelensky et Poutine à participer aux négociations ensemble, ajoutant qu’il “envisageait” de se rendre aussi en Turquie pour ces discussions.Chose sûre à ce stade, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio “y sera”, a dit mardi le locataire de la Maison Blanche.Depuis deux jours le Kremlin refuse, de son côté, de révéler la composition de la délégation russe – et une éventuelle présence de Vladimir Poutine – lors de ces pourparlers directs annoncés ce week-end par le président russe et qui constitueraient une première entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022.Mardi après-midi, lors d’une réunion télévisée avec des entrepreneurs, le chef du Kremlin n’a dit mot sur la proposition de Zelensky, ni sur la réunion russo-ukrainienne de jeudi.Or, ce silence prolongé agace Kiev et ses alliés. M. Zelensky a estimé mardi que l’absence de M. Poutine serait “un signal clair” que la Russie “ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre”.Et si le président russe refusait une rencontre, il a appelé aux sanctions occidentales “les plus fortes” jamais prises contre Moscou.”Notre volonté, c’est de prendre des sanctions” si la Russie “confirme le non-respect” d’un cessez-le-feu en Ukraine, a assuré mardi soir le président français Emmanuel Macron à la télévision.Il a par ailleurs reconnu que “les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (…) qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014” par la Russie.En attendant la réponse du Kremlin, le chef de l’Etat ukrainien a précisé qu’il allait se rendre en Turquie quoiqu’il arrive, pour rencontrer mercredi ou jeudi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan.Son bras droit, Andriï Iermak, s’est par ailleurs entretenu au téléphone avec Marco Rubio, selon la présidence ukrainienne, et les deux hommes ont convenu de vouloir “se coordonner” et “harmoniser leurs positions”.- “Pas de commentaire” -La Turquie a accueilli des discussions de paix entre Russes et Ukrainiens en mars 2022, sans qu’elles n’aboutissent toutefois à un accord.Les discussions bilatérales sont depuis plus de trois ans au point mort, mais Donald Trump cherche depuis mi-février à les relancer, après trois ans d’invasion russe qui a entraîné plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires.Pourtant, aucune avancée majeure n’a été réalisée en trois mois, avant une accélération inattendue ces derniers jours.Dans un premier temps, Kiev et ses alliés européens ont appelé Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu de trente jours à partir de lundi, faute de quoi des “sanctions massives” seraient adoptées.Puis le président russe, tout en ignorant cet ultimatum, s’est déclaré prêt samedi à des discussions “directes” entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky a riposté en proposant de rencontrer M. Poutine “en personne” dans cette même ville. Depuis, pour le deuxième jour consécutif, le Kremlin refuse de répondre clairement à cette invitation.”La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. (…) Pour l’heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage”, a déclaré mardi sur ce sujet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirmant plus tard que la “délégation (russe) sera présente et attendra la partie ukrainienne”.- Revendications opposées -Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a pour sa part répété plus tard dans la journée que Moscou voulait absolument discuter jeudi “des sources premières” du conflit.En plus de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Vladimir Poutine réclame inlassablement la démilitarisation de l’Ukraine ou encore l’assurance que la Russie garde les territoires ukrainiens annexés en 2022, en plus de la Crimée, occupée depuis 2014. Plus largement, le président russe demande une refonte générale de l’architecture sécuritaire en Europe, considérant le rapprochement de l’Otan aux frontières russes comme une menace existentielle pour son pays.L’Ukraine et ses alliés européens rejettent ces revendications, en affirmant que l’armée russe, qui occupe toujours 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.Dans cette partie de poker menteur avant ces discussions, “la Russie joue clairement un jeu”, a encore dénoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.