AFP World

Dans l’Aude, le plus gros incendie de l’été fait un blessé grave et oblige à fermer l’A9

Un incendie d’une intensité exceptionnelle a ravagé en quelques heures 8.000 hectares de végétation dans le massif des Corbières, dans l’Aude, fait deux blessés, dont un grièvement brulé, et obligé les autorités à fermer l’A9, principal axe autoroutier entre France et Espagne.Les flammes, attisées par le vent soufflant en rafales, se sont propagées de forêts en broussailles, avant d’atteindre le village de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, près de Carcassonne, où au moins huit maisons ont été brûlées.  A la coopérative viticole de Saint-Laurent, seules quelques palettes sur le parking ont brûlé. Mais la maison voisine est détruite, des véhicules calcinés fument dans la cour, un tas de bois coupé pour l’hiver s’est transformé en brasier.”Quand on a vu le vent tourner dans notre sens, on a évacué la coopérative. Le feu a foncé sur le village à une vitesse impressionnante, le village a été quasiment encerclé par les flammes, le feu passait d’une maison à l’autre. Des feux, on en voit chaque année, mais comme ça, jamais”, témoigne Anael Payrou, le directeur de la cave coopérative.Dans un tweet, le président de la République Emmanuel Macron a adressé un message de soutien aux pompiers et aux sinistrés. “Tous les moyens de la Nation sont mobilisés”, a-t-il assuré, appelant à “la plus grande prudence”.- Campings évacués -Les vacanciers des campings de Lagrasse et de Fabrezan ont été évacués de façon préventive, ainsi qu’une trentaine de maisons à Tournissan, un autre village du secteur. Le feu a pris dans plusieurs jardins, où des habitants tentaient de contrer l’avancée des flammes à l’aide de tuyaux d’arrosage, parfois chaussés de tongs, a constaté un photographe de l’AFP.Depuis son déclenchement, peu après 16h00, “l’évolution du feu est très rapide et il a déjà parcouru 8.000 hectares (…) L’A9 est fermée entre Perpignan et Narbonne, dans les deux sens. Une hypothèse de travail, c’est que l’incendie s’approche de l’autoroute”, a déclaré à l’AFP Lucie Roesch, sous-préfète de l’Aude.”Le vent est en train de faiblir. A la faveur de la nuit, il y a un peu plus d’humidité. On peut espérer que le feu progresse moins vite cette nuit”, observe la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude. Sur place, 1.250 pompiers sont mobilisés. Trois ont été légèrement blessés. Jusqu’à la tombée de la nuit, neuf Canadair, cinq Dash et deux hélicoptères bombardiers d’eau, soit “le maximum des capacités nationales” souligne la sous-préfète, se sont relayés au dessus du brasier, sans parvenir à le maîtriser.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’organise, des salles communales accueillent les personnes évacuées ou des sinistrés.De nombreuses routes départementales sont fermées à la circulation pour faciliter le travail des pompiers, et 5.000 foyers sont privés d’électricité dans une vingtaine de villages.- Rester confiné -“L’évolution de l’incendie est défavorable. Il est demandé aux populations de rester confinées à l’intérieur de leurs habitations sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers”, insiste la préfecture dans un communiqué.Le préfet de l’Aude a appelé à la prudence et à s’informer via les sources officielles, sans relayer des “fausses informations”.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département de l’Aude avait été placé mardi en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie, alors qu’un épisode de chaleur s’installe sur le sud-ouest de la France, selon Météo-France.Depuis le début de l’été, plusieurs incendies sont intervenus dans l’Aude. L’un d’eux, au début du mois de juillet, le plus important dans le département depuis 1986, avait parcouru 2.000 hectares et mobilisé près de 1.000 pompiers près de Narbonne.Affecté par la sécheresse et l’arrachage de vignes, qui avaient une fonction de coupe-feu naturel et ralentissaient l’avancée des flammes, le département de l’Aude a connu une forte augmentation des surfaces brûlées ces dernières années.Le directeur de la cave coopérative de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse redoute le lever du jour mercredi, par crainte de constater que la production des 400 hectares de vigne est perdue. “On eu le gel en 2022, la sécheresse en 2023 et 2024, énumère-t-il, et cette année le feu. On a l’impression qu’on est maudits. On devait vendanger dans 15 jours…”.”On a dû arracher des milliers d’hectares, on a enlevé des pare-feux naturels”, regrette-t-il.

Ukraine: l’émissaire de Trump à Moscou mercredi pour des discussions de la dernière chance

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, se rendra mercredi à Moscou pour y rencontrer le leadership russe, selon une source proche, quelques jours avant l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain pour que la Russie arrête son offensive en Ukraine.M. Witkoff, qui est l’homme de main de Donald Trump pour les “missions de paix”, …

Ukraine: l’émissaire de Trump à Moscou mercredi pour des discussions de la dernière chance Read More »

Ukraine: l’émissaire de Trump à Moscou mercredi pour des discussions de la dernière chance

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, se rendra mercredi à Moscou pour y rencontrer le leadership russe, selon une source proche, quelques jours avant l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain pour que la Russie arrête son offensive en Ukraine.M. Witkoff, qui est l’homme de main de Donald Trump pour les “missions de paix”, a déjà rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n’ont amené le président russe à changer de cap.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu’à vendredi, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.Donald Trump a notamment menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, comme la Chine et l’Inde.Interrogé mardi à la Maison Blanche pour savoir s’il allait imposer des surtaxes de 100%, il a dit n’avoir “jamais parlé de pourcentage mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens”.”Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là”, a-t-il dit.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui appelé mardi les Occidentaux à “intensifier la pression” sur les profits pétroliers russes.Il a aussi annoncé avoir évoqué les sanctions contre Moscou et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant sur Telegram un “projet d’accord sur les drones”.Donald Trump exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, il a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués”.Le Kremlin a dénoncé pour sa part des menaces jugées “illégitimes”.- Achat d’armes pour l’Ukraine -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit.Six personnes ont été tuées dans des frappes russes dans le sud et le nord-est de l’Ukraine, selon les autorités locales.L’armée de l’air ukrainienne a indiqué de son côté avoir abattu 29 drones dans le nord et l’est du pays au cours de la nuit de lundi à mardi.L’armée russe a tiré 6.297 drones contre l’Ukraine en juillet, un record depuis le début de l’invasion en février 2022, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres fournis par les autorités ukrainiennes.Du côté russe de la ligne de front, des bombardements ukrainiens ont tué quatre personnes à Svatové, dans la région de Lougansk occupée par les forces de Moscou, a indiqué sur Telegram le dirigeant local Léonid Passetchnik.Pour renforcer les défenses de l’Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d’acheter des armes provenant de réserves américaines.Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d’une aide militaire d’une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense aérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées.”L’Ukraine ne se bat pas seulement pour sa propre sécurité, mais elle se bat aussi pour la nôtre”, a souligné le ministre de la Défense suédois Pal Jonson, lors d’une conférence de presse.Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l’Otan Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d’euros dans le cadre de cette initiative, baptisée “PURL” (“liste des besoins priorisés de l’Ukraine”).Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions jugées inacceptables pour Kiev.

Netanyahu affirme qu’Israël doit vaincre “totalement” le Hamas à Gaza

Israël devra “vaincre totalement” le Hamas à Gaza pour assurer la libération des otages, selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a tenu mardi une réunion de sécurité sur la prochaine phase de la guerre, annoncée comme imminente.  “Il est nécessaire de vaincre totalement l’ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s’assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n’abandonnons aucune de ces missions”, a affirmé M. Netanyahu lors d’une visite sur une base militaire.Dans l’après-midi, il a tenu selon ses services une “réunion restreinte de sécurité de près de trois heures” au cours de laquelle “le chef d’état-major de l’armée lui a présenté les options pour la poursuite des opérations à Gaza”.Le Conseil de sécurité de l’ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza, initiée par Israël qui a dit vouloir mettre ce sujet “au centre” de l’agenda international.Mardi, le président américain Donald Trump a qualifié d'”horrible” la vidéo de l’otage israélien Evyatar David, la peau sur les os, diffusée il y a quelques jours par le Hamas.  La presse israélienne, citant des officiels s’exprimant sous couvert d’anonymat, est unanime à prédire une nouvelle escalade des opérations dans le territoire palestinien: “Netanyahu veut que l’armée israélienne conquière toute la bande de Gaza”, résume la radio publique Kan.- “Tsahal prêt” à agir -Plusieurs ministres “ont confirmé qu’il a décidé d’étendre le combat aux zones où des otages pourraient être détenus”, toujours selon Kan. Pour le quotidien Maariv, “cette décision dramatique” signifie que l’armée va “commencer à combattre dans des zones” où elle s’est abstenue de le faire ces derniers mois, là où les otages pourraient être détenus et dans des camps de déplacés ou des zones à forte concentration de civils.Des médias spéculent sur une possible opposition du chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Eyal Zamir.  “Tsahal (l’armée israélienne) est prêt à mettre en Å“uvre toute décision prise” par le gouvernement, a balayé le bureau du Premier ministre à l’issue de la réunion de mardi.En guerre contre le Hamas depuis l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit. L’opinion israélienne s’alarme du sort des 49 otages toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l’armée, tandis qu’à l’international de plus en plus de voix s’élèvent face aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de “famine généralisée” selon l’ONU.”La balle est dans le camp de l’occupant (ndlr: Israël) et des Américains”, a commenté à l’AFP un dirigeant politique du Hamas, Hossam Badrane, affirmant la volonté du mouvement “d’arrêter la guerre et mettre fin à la famine”.”Les médiateurs sont toujours en contact avec nous, mais jusqu’à présent, il n’y a (…) aucun développement concernant la reprise des négociations”, a-t-il ajouté, après l’échec des derniers pourparlers en juillet.Le Comité international de la Croix-Rouge s’est dit prêt mardi à apporter aux otages “des médicaments, des vivres ainsi que des nouvelles de leurs familles” et a rappelé qu’il maintenait “un dialogue constant avec l’ensemble des parties” mais ne “participait pas aux négociations”.- L’aide humanitaire “exploitée” -Sur le terrain, la Défense civile a fait état de 68 personnes tuées mardi dans des attaques israéliennes, dont 56 qui attendaient des distributions de nourriture, notamment à Khan Younès, dans le sud de Gaza, et à Zikim, dans le nord, par où entre une partie de l’aide autorisée par Israël.L’armée a affirmé avoir procédé à des “tirs de semonce” dans le sud de Gaza et vérifier les informations concernant Zikim. Mardi matin, le Cogat, un organisme israélien en charge de l’administration civile à Gaza, y a à nouveau autorisé l’entrée partielle des marchandises privées de manière “contrôlée et progressive” pour “augmenter” l’aide “tout en réduisant la dépendance à l’égard de (…) l’ONU et des organisations internationales”. Un nombre limité de commerçants locaux pourront mettre à disposition “des produits alimentaires de base, aliments pour bébés, fruits et légumes et articles d’hygiène” sous réserve “d’un contrôle de sécurité rigoureux”, a détaillé le Cogat.  Israël a assoupli fin mai le blocus humanitaire qu’il avait imposé début mars au territoire, totalement dépendant de l’aide internationale, mais les quantités autorisées à entrer, par voie terrestre ou largages aériens, sont jugées insuffisantes par l’ONU.Les rapporteurs spéciaux de l’ONU ont par ailleurs appelé mardi à la dissolution immédiate de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), soutenue par Israël et les Etats-Unis, qui a commencé à distribuer de l’aide en mai. La GHF “est un exemple tout à fait troublant de la manière dont l’aide humanitaire peut être exploitée à des fins militaires et géopolitiques secrètes, en violation flagrante du droit international”, ont estimé les experts, pointant “l’imbrication des services de renseignement israéliens, d’entrepreneurs américains et d’entités non gouvernementales ambiguës”.

Netanyahu affirme qu’Israël doit vaincre “totalement” le Hamas à Gaza

Israël devra “vaincre totalement” le Hamas à Gaza pour assurer la libération des otages, selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a tenu mardi une réunion de sécurité sur la prochaine phase de la guerre, annoncée comme imminente.  “Il est nécessaire de vaincre totalement l’ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s’assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n’abandonnons aucune de ces missions”, a affirmé M. Netanyahu lors d’une visite sur une base militaire.Dans l’après-midi, il a tenu selon ses services une “réunion restreinte de sécurité de près de trois heures” au cours de laquelle “le chef d’état-major de l’armée lui a présenté les options pour la poursuite des opérations à Gaza”.Le Conseil de sécurité de l’ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza, initiée par Israël qui a dit vouloir mettre ce sujet “au centre” de l’agenda international.Mardi, le président américain Donald Trump a qualifié d'”horrible” la vidéo de l’otage israélien Evyatar David, la peau sur les os, diffusée il y a quelques jours par le Hamas.  La presse israélienne, citant des officiels s’exprimant sous couvert d’anonymat, est unanime à prédire une nouvelle escalade des opérations dans le territoire palestinien: “Netanyahu veut que l’armée israélienne conquière toute la bande de Gaza”, résume la radio publique Kan.- “Tsahal prêt” à agir -Plusieurs ministres “ont confirmé qu’il a décidé d’étendre le combat aux zones où des otages pourraient être détenus”, toujours selon Kan. Pour le quotidien Maariv, “cette décision dramatique” signifie que l’armée va “commencer à combattre dans des zones” où elle s’est abstenue de le faire ces derniers mois, là où les otages pourraient être détenus et dans des camps de déplacés ou des zones à forte concentration de civils.Des médias spéculent sur une possible opposition du chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Eyal Zamir.  “Tsahal (l’armée israélienne) est prêt à mettre en Å“uvre toute décision prise” par le gouvernement, a balayé le bureau du Premier ministre à l’issue de la réunion de mardi.En guerre contre le Hamas depuis l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit. L’opinion israélienne s’alarme du sort des 49 otages toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l’armée, tandis qu’à l’international de plus en plus de voix s’élèvent face aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de “famine généralisée” selon l’ONU.”La balle est dans le camp de l’occupant (ndlr: Israël) et des Américains”, a commenté à l’AFP un dirigeant politique du Hamas, Hossam Badrane, affirmant la volonté du mouvement “d’arrêter la guerre et mettre fin à la famine”.”Les médiateurs sont toujours en contact avec nous, mais jusqu’à présent, il n’y a (…) aucun développement concernant la reprise des négociations”, a-t-il ajouté, après l’échec des derniers pourparlers en juillet.Le Comité international de la Croix-Rouge s’est dit prêt mardi à apporter aux otages “des médicaments, des vivres ainsi que des nouvelles de leurs familles” et a rappelé qu’il maintenait “un dialogue constant avec l’ensemble des parties” mais ne “participait pas aux négociations”.- L’aide humanitaire “exploitée” -Sur le terrain, la Défense civile a fait état de 68 personnes tuées mardi dans des attaques israéliennes, dont 56 qui attendaient des distributions de nourriture, notamment à Khan Younès, dans le sud de Gaza, et à Zikim, dans le nord, par où entre une partie de l’aide autorisée par Israël.L’armée a affirmé avoir procédé à des “tirs de semonce” dans le sud de Gaza et vérifier les informations concernant Zikim. Mardi matin, le Cogat, un organisme israélien en charge de l’administration civile à Gaza, y a à nouveau autorisé l’entrée partielle des marchandises privées de manière “contrôlée et progressive” pour “augmenter” l’aide “tout en réduisant la dépendance à l’égard de (…) l’ONU et des organisations internationales”. Un nombre limité de commerçants locaux pourront mettre à disposition “des produits alimentaires de base, aliments pour bébés, fruits et légumes et articles d’hygiène” sous réserve “d’un contrôle de sécurité rigoureux”, a détaillé le Cogat.  Israël a assoupli fin mai le blocus humanitaire qu’il avait imposé début mars au territoire, totalement dépendant de l’aide internationale, mais les quantités autorisées à entrer, par voie terrestre ou largages aériens, sont jugées insuffisantes par l’ONU.Les rapporteurs spéciaux de l’ONU ont par ailleurs appelé mardi à la dissolution immédiate de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), soutenue par Israël et les Etats-Unis, qui a commencé à distribuer de l’aide en mai. La GHF “est un exemple tout à fait troublant de la manière dont l’aide humanitaire peut être exploitée à des fins militaires et géopolitiques secrètes, en violation flagrante du droit international”, ont estimé les experts, pointant “l’imbrication des services de renseignement israéliens, d’entrepreneurs américains et d’entités non gouvernementales ambiguës”.

Netanyahu affirme qu’Israël doit vaincre “totalement” le Hamas à Gaza

Israël devra “vaincre totalement” le Hamas à Gaza pour assurer la libération des otages, selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a tenu mardi une réunion de sécurité sur la prochaine phase de la guerre, annoncée comme imminente.  “Il est nécessaire de vaincre totalement l’ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de …

Netanyahu affirme qu’Israël doit vaincre “totalement” le Hamas à Gaza Read More »

Le Brésil premier pays concerné par la hausse des droits de douane, l’Inde dans le collimateur

Le Brésil sur le point de voir ses exportations davantage taxées, l’Inde menacée d’une surtaxe accrue, notamment pour ses relations commerciales avec la Russie: les principaux pays émergents sont dans le viseur des droits de douane de Donald Trump, avant que le reste du monde ne soit frappé à son tour.Interviewé sur la chaîne CNBC, Donald Trump a menacé mardi d’aller plus loin que la surtaxe de 25% prévue sur les produits indiens à compter du 7 août, critiquant à la fois le manque d’ouverture de l’économie du géant d’Asie du Sud et les achats de pétrole russe par New Delhi.”L’Inde n’a pas été un bon partenaire commercial, car elle fait beaucoup d’affaires avec nous, mais nous n’en faisons pas avec elle. Donc nous nous sommes mis d’accord sur 25%, mais je pense que je vais augmenter ce chiffre de manière significative dans les prochaines 24 heures, car ils achètent du pétrole russe”, a-t-il insisté.Dans l’immédiat, le Brésil va être le premier pays concerné par les hausses de droits de douane annoncées par la Maison blanche la semaine dernière.Les produits brésiliens seront en effet visés par une surtaxe de 50% à partir de 00H01 mercredi (04H01 GMT), soit en théorie le plus important taux imposé à des produits importés aux Etats-Unis.Pour Washington, il s’agit d’afficher son soutien à l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé par la justice brésilienne d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022, des poursuites qualifiées de “chasse aux sorcières” par son allié Donald Trump.La réalité devrait être cependant plus nuancée pour l’économie brésilienne, dans la mesure où plusieurs centaines de produits, des noix à l’énergie en passant par l’industrie aéronautique ou le jus d’orange, sont exemptées.Au total, selon Brasilia, 36% des exportations du pays vers les Etats-Unis seront concernées par ces taxes.Une situation qui n’est pas sans rappeler celle des produits canadiens, théoriquement visés par 35% de droits de douane depuis le 1er août. Plus de 85% des exportations canadiennes vers les Etats-Unis sont toutefois épargnées, selon le Premier ministre canadien Mark Carney.- La pharmacie dans le viseur -En parallèle de ses menaces sur l’Inde, Donald Trump a maintenu la pression sur l’industrie pharmaceutique mondiale, en annonçant qu’il envisageait d’aller plus loin que les 200% de surtaxes brandis début juillet.Sa volonté est de voir la production rapidement transférée sur le sol américain. Dans ce but, il envisage de mettre en place dans un premier temps “un droit de douane bas” sur ces produits, mais “dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite 250%, parce que l’on veut des médicaments fabriqués dans notre pays”.L’annonce devrait intervenir, comme pour ceux prévus sur les semiconducteurs, “dans le courant de la semaine prochaine”, a-t-il précisé.Le président américain souhaite par ailleurs abaisser les prix des médicaments, plus chers aux Etats-Unis que dans la grande majorité des autres pays industrialisés.Dans des courriers adressés la semaine dernière à 17 entreprises du secteur, il leur avait demandé d’abaisser les prix de leurs produits sous peine de représailles.Les droits de douane sur l’industrie pharmaceutique devraient être au menu des discussions entre la Suisse et les Etats-Unis, alors que la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, et son ministre de l’Economie, Guy Parmelin, devaient atterrir mardi à Washington.Ils espèrent parvenir à réduire la surtaxe de 39% sur les produits suisses prévue pour le 7 août, un niveau bien supérieur à celui appliqué à ceux provenant de l’Union européenne (15%).Reste à voir si Donald Trump se montrera réceptif, alors qu’il a jugé les échanges précédents infructueux.”La dame (Mme Keller-Sutter) est très gentille, mais elle ne voulait pas écouter. Ils ne payaient quasiment pas de droits de douane jusqu’ici. Nous avons 41 milliards de dollars de déficit et ils veulent payer 1%”, a-t-il insisté sur l’antenne de CNBC.Les signes de détente apparaissent cependant avec certains partenaires commerciaux. L’UE a ainsi annoncé suspendre ses mesures de représailles, après l’accord annoncé avec Washington limitant à 15% la majorité des droits de douane sur les produits européens.

Le Brésil premier pays concerné par la hausse des droits de douane, l’Inde dans le collimateur

Le Brésil sur le point de voir ses exportations davantage taxées, l’Inde menacée d’une surtaxe accrue, notamment pour ses relations commerciales avec la Russie: les principaux pays émergents sont dans le viseur des droits de douane de Donald Trump, avant que le reste du monde ne soit frappé à son tour.Interviewé sur la chaîne CNBC, …

Le Brésil premier pays concerné par la hausse des droits de douane, l’Inde dans le collimateur Read More »

Le Brésil premier pays concerné par la hausse des droits de douane, l’Inde dans le collimateur

Le Brésil sur le point de voir ses exportations davantage taxées, l’Inde menacée d’une surtaxe accrue, notamment pour ses relations commerciales avec la Russie: les principaux pays émergents sont dans le viseur des droits de douane de Donald Trump, avant que le reste du monde ne soit frappé à son tour.Interviewé sur la chaîne CNBC, Donald Trump a menacé mardi d’aller plus loin que la surtaxe de 25% prévue sur les produits indiens à compter du 7 août, critiquant à la fois le manque d’ouverture de l’économie du géant d’Asie du Sud et les achats de pétrole russe par New Delhi.”L’Inde n’a pas été un bon partenaire commercial, car elle fait beaucoup d’affaires avec nous, mais nous n’en faisons pas avec elle. Donc nous nous sommes mis d’accord sur 25%, mais je pense que je vais augmenter ce chiffre de manière significative dans les prochaines 24 heures, car ils achètent du pétrole russe”, a-t-il insisté.Dans l’immédiat, le Brésil va être le premier pays concerné par les hausses de droits de douane annoncées par la Maison blanche la semaine dernière.Les produits brésiliens seront en effet visés par une surtaxe de 50% à partir de 00H01 mercredi (04H01 GMT), soit en théorie le plus important taux imposé à des produits importés aux Etats-Unis.Pour Washington, il s’agit d’afficher son soutien à l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé par la justice brésilienne d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022, des poursuites qualifiées de “chasse aux sorcières” par son allié Donald Trump.La réalité devrait être cependant plus nuancée pour l’économie brésilienne, dans la mesure où plusieurs centaines de produits, des noix à l’énergie en passant par l’industrie aéronautique ou le jus d’orange, sont exemptées.Au total, selon Brasilia, 36% des exportations du pays vers les Etats-Unis seront concernées par ces taxes.Une situation qui n’est pas sans rappeler celle des produits canadiens, théoriquement visés par 35% de droits de douane depuis le 1er août. Plus de 85% des exportations canadiennes vers les Etats-Unis sont toutefois épargnées, selon le Premier ministre canadien Mark Carney.- La pharmacie dans le viseur -En parallèle de ses menaces sur l’Inde, Donald Trump a maintenu la pression sur l’industrie pharmaceutique mondiale, en annonçant qu’il envisageait d’aller plus loin que les 200% de surtaxes brandis début juillet.Sa volonté est de voir la production rapidement transférée sur le sol américain. Dans ce but, il envisage de mettre en place dans un premier temps “un droit de douane bas” sur ces produits, mais “dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite 250%, parce que l’on veut des médicaments fabriqués dans notre pays”.L’annonce devrait intervenir, comme pour ceux prévus sur les semiconducteurs, “dans le courant de la semaine prochaine”, a-t-il précisé.Le président américain souhaite par ailleurs abaisser les prix des médicaments, plus chers aux Etats-Unis que dans la grande majorité des autres pays industrialisés.Dans des courriers adressés la semaine dernière à 17 entreprises du secteur, il leur avait demandé d’abaisser les prix de leurs produits sous peine de représailles.Les droits de douane sur l’industrie pharmaceutique devraient être au menu des discussions entre la Suisse et les Etats-Unis, alors que la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, et son ministre de l’Economie, Guy Parmelin, devaient atterrir mardi à Washington.Ils espèrent parvenir à réduire la surtaxe de 39% sur les produits suisses prévue pour le 7 août, un niveau bien supérieur à celui appliqué à ceux provenant de l’Union européenne (15%).Reste à voir si Donald Trump se montrera réceptif, alors qu’il a jugé les échanges précédents infructueux.”La dame (Mme Keller-Sutter) est très gentille, mais elle ne voulait pas écouter. Ils ne payaient quasiment pas de droits de douane jusqu’ici. Nous avons 41 milliards de dollars de déficit et ils veulent payer 1%”, a-t-il insisté sur l’antenne de CNBC.Les signes de détente apparaissent cependant avec certains partenaires commerciaux. L’UE a ainsi annoncé suspendre ses mesures de représailles, après l’accord annoncé avec Washington limitant à 15% la majorité des droits de douane sur les produits européens.