AFP World
Trump lance des sanctions contre la CPI
Le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale, accusée d’avoir “engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël”.Le texte, diffusé par la Maison Blanche, interdit l’entrée aux Etats-Unis aux dirigeants, employés et agents de la CPI ainsi qu’aux plus …
Est de la RDC: réunion à l’ONU pour lancer une enquête internationale
Les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU décideront vendredi s’ils envoient en urgence une mission d’enquête sur les exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo, théâtre de violents combats.”Aujourd’hui la communauté internationale regrette de ne pas être intervenue en 1994 pour stopper le génocide (rwandais, ndlr). La RDC voudrait interpeller cette communauté internationale pour dire, attention, le même président Kagame, dont le peuple a été victime d’un génocide, est en train de faire la même chose”, a affirmé Julien Paluku, ancien gouverneur du Nord-Kivu et actuel ministre du Commerce extérieur, lors d’un point avec la presse à Genève.”Ce sera une occasion pour nous (…) de demander au monde d’agir, d’arrêter ce qui se passe”, a insisté le porte-parole du gouvernement de la RDC Patrick Muyaya à ses côtés, affirmant que la communauté internationale “n’en fait pas assez”.Kinshasa a demandé cette réunion extraordinaire, avec le soutien de près de 30 pays membres du Conseil dont la Belgique et la France, pour examiner la crise dans l’Est du pays, où le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, a pris la semaine dernière le contrôle de la ville de Goma.Après s’être emparés de la capitale de la province du Nord-Kivu, une région riche en minéraux, le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans la province voisine du Sud-Kivu.Le M23 a ainsi rompu un cessez-le-feu qu’il avait décrété “pour des raisons humanitaires” à partir de mardi, après les combats à Goma qui ont fait au moins 2.900 morts, selon un bilan de l’ONU risquant encore de s’alourdir.”Ce sont des faits qui doivent être documentés maintenant”, a relevé l’ambassadeur de la RDC à Genève, Paul Empole Efambe, auprès des journalistes.”La détérioration continue de la situation humanitaire et sécuritaire dans cette région exige une attention urgente de la communauté internationale”, a-t-il dit à l’occasion d’une réunion de diplomates.Lors de cette même réunion, l’ambassadeur du Rwanda, James Ngango, a assuré que son pays “défendra sa sécurité par tous les moyens”.- Sanctions -Le projet de résolution déposé par la RDC “condamne fermement l’appui militaire et logistique des Forces de défense du Rwanda au groupe armé M23” et “demande au M23 et au Rwanda de mettre immédiatement fin à leurs violations des droits de l’homme et atteintes à ces droits”.Il prévoit “l’établissement d’urgence d’une mission indépendante d’établissement des faits sur les graves violations et atteintes aux droits de l’homme et les graves violations du droit international humanitaire commises dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu”, dans le but d’identifier les “auteurs de crimes” afin qu’ils puissent par la suite être traduits en justice.Plus de 77 organisations de défense des droits humains, dont Human Rights Watch, ont publié une lettre commune appelant à la création d’un tel organe international.La mission des enquêteurs, si elle est acceptée par le Conseil, sera d’examiner les faits couvrant la période allant de janvier 2022 jusqu’à la présentation du rapport complet en septembre.En plus de trois ans de conflit, l’armée congolaise, réputée mal formée et minée par la corruption, n’a cessé de reculer dans l’Est du pays.La communauté internationale et des pays médiateurs comme l’Angola et le Kenya tentent de trouver une issue diplomatique à la crise, craignant un embrasement régional. Kinshasa a exhorté la communauté internationale à sanctionner Kigali, sans effet à ce stade.Le porte-parole du gouvernement de RDC, Patrick Muyaya, a appelé la communauté internationale à mettre en Å“uvre des sanctions “robustes” et à “suspendre la coopération économique avec le Rwanda”.
Est de la RDC: réunion à l’ONU pour lancer une enquête internationale
Les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU décideront vendredi s’ils envoient en urgence une mission d’enquête sur les exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo, théâtre de violents combats.”Aujourd’hui la communauté internationale regrette de ne pas être intervenue en 1994 pour stopper le génocide (rwandais, ndlr). La …
Est de la RDC: réunion à l’ONU pour lancer une enquête internationale Read More »
Est de la RDC: réunion à l’ONU pour lancer une enquête internationale
Les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU décideront vendredi s’ils envoient en urgence une mission d’enquête sur les exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo, théâtre de violents combats.”Aujourd’hui la communauté internationale regrette de ne pas être intervenue en 1994 pour stopper le génocide (rwandais, ndlr). La RDC voudrait interpeller cette communauté internationale pour dire, attention, le même président Kagame, dont le peuple a été victime d’un génocide, est en train de faire la même chose”, a affirmé Julien Paluku, ancien gouverneur du Nord-Kivu et actuel ministre du Commerce extérieur, lors d’un point avec la presse à Genève.”Ce sera une occasion pour nous (…) de demander au monde d’agir, d’arrêter ce qui se passe”, a insisté le porte-parole du gouvernement de la RDC Patrick Muyaya à ses côtés, affirmant que la communauté internationale “n’en fait pas assez”.Kinshasa a demandé cette réunion extraordinaire, avec le soutien de près de 30 pays membres du Conseil dont la Belgique et la France, pour examiner la crise dans l’Est du pays, où le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, a pris la semaine dernière le contrôle de la ville de Goma.Après s’être emparés de la capitale de la province du Nord-Kivu, une région riche en minéraux, le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans la province voisine du Sud-Kivu.Le M23 a ainsi rompu un cessez-le-feu qu’il avait décrété “pour des raisons humanitaires” à partir de mardi, après les combats à Goma qui ont fait au moins 2.900 morts, selon un bilan de l’ONU risquant encore de s’alourdir.”Ce sont des faits qui doivent être documentés maintenant”, a relevé l’ambassadeur de la RDC à Genève, Paul Empole Efambe, auprès des journalistes.”La détérioration continue de la situation humanitaire et sécuritaire dans cette région exige une attention urgente de la communauté internationale”, a-t-il dit à l’occasion d’une réunion de diplomates.Lors de cette même réunion, l’ambassadeur du Rwanda, James Ngango, a assuré que son pays “défendra sa sécurité par tous les moyens”.- Sanctions -Le projet de résolution déposé par la RDC “condamne fermement l’appui militaire et logistique des Forces de défense du Rwanda au groupe armé M23” et “demande au M23 et au Rwanda de mettre immédiatement fin à leurs violations des droits de l’homme et atteintes à ces droits”.Il prévoit “l’établissement d’urgence d’une mission indépendante d’établissement des faits sur les graves violations et atteintes aux droits de l’homme et les graves violations du droit international humanitaire commises dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu”, dans le but d’identifier les “auteurs de crimes” afin qu’ils puissent par la suite être traduits en justice.Plus de 77 organisations de défense des droits humains, dont Human Rights Watch, ont publié une lettre commune appelant à la création d’un tel organe international.La mission des enquêteurs, si elle est acceptée par le Conseil, sera d’examiner les faits couvrant la période allant de janvier 2022 jusqu’à la présentation du rapport complet en septembre.En plus de trois ans de conflit, l’armée congolaise, réputée mal formée et minée par la corruption, n’a cessé de reculer dans l’Est du pays.La communauté internationale et des pays médiateurs comme l’Angola et le Kenya tentent de trouver une issue diplomatique à la crise, craignant un embrasement régional. Kinshasa a exhorté la communauté internationale à sanctionner Kigali, sans effet à ce stade.Le porte-parole du gouvernement de RDC, Patrick Muyaya, a appelé la communauté internationale à mettre en Å“uvre des sanctions “robustes” et à “suspendre la coopération économique avec le Rwanda”.
Israël veut préparer un plan pour un départ “volontaire” de Palestiniens de Gaza
Israël a dit jeudi préparer un plan pour un départ “volontaire” de Palestiniens de la bande de Gaza, malgré le tollé international provoqué par une proposition de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine du territoire palestinien et d’un déplacement de sa population.Le mouvement islamiste palestinien Hamas, contre lequel Israël a mené une guerre dévastatrice à Gaza pendant 15 mois, a affirmé que la proposition du président américain était “une déclaration d’intention d’occuper” le territoire palestinien.”Nous refusons de remplacer une occupation par une autre. Gaza appartient à son peuple, qui ne partira pas”, a affirmé le Hamas, dont l’attaque du 7 octobre 2023 menée à partir de Gaza dans le sud d’Israël voisin a déclenché la guerre. M. Trump a annoncé son plan mardi, au côté du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, alors qu’un cessez-le-feu est en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier et que les négociations indirectes sous l’égide des médiateurs avaient repris sur la suite de cette trêve. L’un des médiateurs, l’Egypte, a estimé que le soutien israélien au plan Trump menaçait ces négociations censées préparer la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu.Cet accord a déjà permis la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël. De nouvelles libérations sont prévues samedi, avaient annoncé des sources du Hamas la semaine dernière.M. Netanyahu a qualifié de “remarquable” l’idée de M. Trump. Evoquant sa rencontre avec le président américain, il a déclaré ensuite penser “qu’il faut bien étudier cette idée, qui est la plus originale qui a été proposée depuis des années”, dans une vidéo sur X.Son ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré avoir “ordonné à l’armée de préparer un plan qui permettra à tout Gazaoui le souhaitant de partir vers n’importe quel endroit du monde qui accepte de l’accueillir”.Israël a pris de vastes secteurs de Gaza et contrôle toutes les sorties du territoire où il assiège quelque 2,4 millions de Palestiniens depuis octobre 2023. La guerre y a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué des destructions colossales.L’armée israélienne a par ailleurs annoncé jeudi avoir frappé au Liban “deux sites militaires qui contenaient des armes du Hezbollah”, alors que la date de son retrait du sud du territoire libanais a été repoussée précédemment au 18 février.- “Complètement absurde”-En lançant l’idée d’une prise de contrôle américaine de Gaza afin de la reconstruire et d’en faire la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”, M. Trump a répété que ses habitants pouvaient être déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, qui ont pourtant rejeté cette option.Jeudi, il est revenu à la charge. Gaza sera “remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats”, ajoutant que, d’ici là , les Palestiniens “auraient déjà été réinstallés” ailleurs dans la région. “Aucun soldat américain” ne sera nécessaire pour ce faire.Le département d’Etat américain a annoncé jeudi que Marco Rubio se rendrait en Israël, aux Emirats, au Qatar, et en Arabie saoudite à la mi-février, pour ce qui sera le premier voyage du secrétaire d’Etat dans la région.Même s’il reste flou, le plan Trump met surtout en péril l’idée d’une solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies, défendue par une large partie de la communauté internationale mais à laquelle Israël est opposé.Et pour l’ONU, ce plan est illégal au regard du droit international.”Tout transfert forcé ou déportation hors des territoires occupés sont strictement prohibés”, a souligné le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.La proposition de M. Trump est “illégale” et “complètement absurde”, a dit la rapporteure spéciale de l’ONU en charge des territoires palestiniens, Francesca Albanese.”Il est essentiel d’éviter toute forme de nettoyage ethnique”, a dénoncé le patron de l’ONU, Antonio Guterres. Face au tollé, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a dit “encourager” les pays qui critiquent le plan Trump “à apporter une solution et une réponse au problème”.- “Vivre ou mourir ici” -L’Egypte et la Jordanie, qui reçoivent des aides américaines cruciales, et l’Arabie saoudite, poids lourd du Moyen-Orient, ainsi que d’autres pays arabes et occidentaux ont rejeté le plan américain. Le roi de Jordanie Abdallah II doit rencontrer M. Trump mardi à Washington.Dans la bande de Gaza, de nombreux déplacés palestiniens qui ont retrouvé leurs maisons en ruines ont dit à l’AFP exclure tout départ.”Nous n’avons qu’une option: vivre ou mourir ici”, déclare Ahmed Halassa, un habitant de Gaza-ville. “Ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Nous resterons dans notre patrie.” La première phase de l’accord de trêve a permis “une augmentation massive” de l’aide humanitaire avec l’entrée de “plus de 10.000 camions” à Gaza depuis le 19 janvier, selon l’ONU.La deuxième phase est censée permettre la libération des derniers otages et mettre fin à la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction.Le Programme alimentaire mondial a appelé “tous les donateurs” à l’aide pour nourrir les Gazaouis et reconstruire le territoire palestinien. “L’ampleur des besoins est gigantesque.”Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 76 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l’armée.Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.583 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Israël veut préparer un plan pour un départ “volontaire” de Palestiniens de Gaza
Israël a dit jeudi préparer un plan pour un départ “volontaire” de Palestiniens de la bande de Gaza, malgré le tollé international provoqué par une proposition de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine du territoire palestinien et d’un déplacement de sa population.Le mouvement islamiste palestinien Hamas, contre lequel Israël a mené une guerre dévastatrice …
Israël veut préparer un plan pour un départ “volontaire” de Palestiniens de Gaza Read More »
Israël veut préparer un plan pour un départ “volontaire” de Palestiniens de Gaza
Israël a dit jeudi préparer un plan pour un départ “volontaire” de Palestiniens de la bande de Gaza, malgré le tollé international provoqué par une proposition de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine du territoire palestinien et d’un déplacement de sa population.Le mouvement islamiste palestinien Hamas, contre lequel Israël a mené une guerre dévastatrice à Gaza pendant 15 mois, a affirmé que la proposition du président américain était “une déclaration d’intention d’occuper” le territoire palestinien.”Nous refusons de remplacer une occupation par une autre. Gaza appartient à son peuple, qui ne partira pas”, a affirmé le Hamas, dont l’attaque du 7 octobre 2023 menée à partir de Gaza dans le sud d’Israël voisin a déclenché la guerre. M. Trump a annoncé son plan mardi, au côté du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, alors qu’un cessez-le-feu est en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier et que les négociations indirectes sous l’égide des médiateurs avaient repris sur la suite de cette trêve. L’un des médiateurs, l’Egypte, a estimé que le soutien israélien au plan Trump menaçait ces négociations censées préparer la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu.Cet accord a déjà permis la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël. De nouvelles libérations sont prévues samedi, avaient annoncé des sources du Hamas la semaine dernière.M. Netanyahu a qualifié de “remarquable” l’idée de M. Trump. Evoquant sa rencontre avec le président américain, il a déclaré ensuite penser “qu’il faut bien étudier cette idée, qui est la plus originale qui a été proposée depuis des années”, dans une vidéo sur X.Son ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré avoir “ordonné à l’armée de préparer un plan qui permettra à tout Gazaoui le souhaitant de partir vers n’importe quel endroit du monde qui accepte de l’accueillir”.Israël a pris de vastes secteurs de Gaza et contrôle toutes les sorties du territoire où il assiège quelque 2,4 millions de Palestiniens depuis octobre 2023. La guerre y a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué des destructions colossales.L’armée israélienne a par ailleurs annoncé jeudi avoir frappé au Liban “deux sites militaires qui contenaient des armes du Hezbollah”, alors que la date de son retrait du sud du territoire libanais a été repoussée précédemment au 18 février.- “Complètement absurde”-En lançant l’idée d’une prise de contrôle américaine de Gaza afin de la reconstruire et d’en faire la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”, M. Trump a répété que ses habitants pouvaient être déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, qui ont pourtant rejeté cette option.Jeudi, il est revenu à la charge. Gaza sera “remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats”, ajoutant que, d’ici là , les Palestiniens “auraient déjà été réinstallés” ailleurs dans la région. “Aucun soldat américain” ne sera nécessaire pour ce faire.Le département d’Etat américain a annoncé jeudi que Marco Rubio se rendrait en Israël, aux Emirats, au Qatar, et en Arabie saoudite à la mi-février, pour ce qui sera le premier voyage du secrétaire d’Etat dans la région.Même s’il reste flou, le plan Trump met surtout en péril l’idée d’une solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies, défendue par une large partie de la communauté internationale mais à laquelle Israël est opposé.Et pour l’ONU, ce plan est illégal au regard du droit international.”Tout transfert forcé ou déportation hors des territoires occupés sont strictement prohibés”, a souligné le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.La proposition de M. Trump est “illégale” et “complètement absurde”, a dit la rapporteure spéciale de l’ONU en charge des territoires palestiniens, Francesca Albanese.”Il est essentiel d’éviter toute forme de nettoyage ethnique”, a dénoncé le patron de l’ONU, Antonio Guterres. Face au tollé, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a dit “encourager” les pays qui critiquent le plan Trump “à apporter une solution et une réponse au problème”.- “Vivre ou mourir ici” -L’Egypte et la Jordanie, qui reçoivent des aides américaines cruciales, et l’Arabie saoudite, poids lourd du Moyen-Orient, ainsi que d’autres pays arabes et occidentaux ont rejeté le plan américain. Le roi de Jordanie Abdallah II doit rencontrer M. Trump mardi à Washington.Dans la bande de Gaza, de nombreux déplacés palestiniens qui ont retrouvé leurs maisons en ruines ont dit à l’AFP exclure tout départ.”Nous n’avons qu’une option: vivre ou mourir ici”, déclare Ahmed Halassa, un habitant de Gaza-ville. “Ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Nous resterons dans notre patrie.” La première phase de l’accord de trêve a permis “une augmentation massive” de l’aide humanitaire avec l’entrée de “plus de 10.000 camions” à Gaza depuis le 19 janvier, selon l’ONU.La deuxième phase est censée permettre la libération des derniers otages et mettre fin à la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction.Le Programme alimentaire mondial a appelé “tous les donateurs” à l’aide pour nourrir les Gazaouis et reconstruire le territoire palestinien. “L’ampleur des besoins est gigantesque.”Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 76 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l’armée.Cette attaque a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.583 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.