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La communauté internationale réunie à Paris au chevet de la région des Grands Lacs
La communauté internationale est réunie jeudi à Paris pour alerter sur la situation humanitaire dramatique dans la région des Grands Lacs, avec l’ambition de récolter des centaines de millions d’euros malgré une baisse drastique de l’aide internationale, en particulier des Etats-Unis.La conférence co-organisée par la France et le Togo, qui sera clôturée par le président …
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Trump et Xi terminent leur entretien sans donner d’indication sur son issue
Donald Trump et le président chinois Xi Jinping ont terminé leur entretien jeudi en Corée du Sud sans donner d’indication sur son issue alors que les deux pays se livrent à une brutale guerre commerciale qui ébranle toute l’économie mondiale.Le président américain a quitté la ville sud-coréenne de Busan jeudi à bord d’Air Force One, en direction de Washington, après une réunion d’1H40 avec son homologue chinois. Les dirigeants des deux plus grandes économies mondiales, qui ne s’étaient pas vus face à face depuis six ans, se sont serré la main mais n’ont pas fait de déclaration aux médias.Avant la rencontre, le président américain, qui venait juste d’annoncer une relance immédiate des essais d’armes nucléaires, a qualifié son homologue de “redoutable négociateur” tout en disant s’attendre à une rencontre “très réussie”.Xi Jinping a, lui, dit que c’était “un plaisir de revoir” Donald Trump, alors que les deux hommes posaient pour les photographes dans un austère bâtiment de l’aéroport de Busan (sud-est).”La Chine et les Etats-Unis peuvent assumer conjointement leurs responsabilités de grandes puissances et travailler ensemble à la réalisation de projets plus ambitieux et concrets, pour le bien de nos deux pays et du monde entier”, a-t-il affirmé.Donald Trump n’a pas répondu à une journaliste qui lui demandait de commenter sa toute fraîche et surprenante annonce nucléaire.- Essais nucléaires -Il a ordonné à son ministère de la Défense de “commencer à tester” les armes nucléaires des Etats-Unis, après que son homologue russe Vladimir Poutine l’a défié avec un test d’un drone sous-marin à capacité nucléaire.”Les Etats-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays”, a-t-il affirmé sur son réseau Truth Social. “La Russie arrive en deuxième position et la Chine loin derrière en troisième, mais elle rattrapera son retard d’ici cinq ans”.De quoi poser un rapport de force, juste avant de s’attabler pour tenter de finaliser une trêve commerciale préparée par les conseillers américains et chinois ces derniers jours.Les deux dirigeants se connaissent bien pour s’être vus cinq fois pendant le premier mandat du républicain, mais leur dernière entrevue remonte à 2019.Depuis, la rivalité entre les deux superpuissances n’a fait que s’intensifier et, surtout, Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier, a déclenché une radicale offensive protectionniste au service de son idéologie “L’Amérique d’abord”.- Terres rares et soja -Le président américain avait laissé entrevoir une baisse des droits de douane américains qui avaient été imposés à la Chine en raison de sa contribution, selon Washington, aux ravages causés par le trafic de fentanyl aux Etats-Unis.En contrepartie, Pékin pourrait accepter de retarder l’application de ses restrictions à l’exportation de terres rares – matériaux indispensables à l’industrie (automobile, smartphones, armement…) sur lesquels la Chine exerce un quasi-monopole.Selon le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, le géant asiatique envisageait également de reprendre ses achats de soja aux Etats-Unis, un sujet sensible politiquement à l’heure où les agriculteurs américains souffrent.Ce sommet arrive après quelques semaines particulièrement mouvementées. Le 19 septembre, Donald Trump annonçait une prochaine rencontre avec son homologue chinois, après une conversation téléphonique “très productive”.Puis les sujets de friction se sont accumulés, jusqu’à celui qui fait sortir le président américain de ses gonds: la décision le 9 octobre par Pékin de restreindre ses exportations de terres rares, au risque de compromettre le grand programme de réindustrialisation du locataire de la Maison Blanche.Le milliardaire new-yorkais, dénonçant une manœuvre “hostile”, avait menacé d’imposer des surtaxes douanières écrasantes et de bouder la rencontre. Avant de se radoucir, dans l’une des volte-face dont il a l’habitude.- “Apaisement des tensions” -“Nombreux sont ceux qui voient dans cette rencontre un +cessez-le-feu+, un apaisement des tensions entre les deux parties”, indique à l’AFP Tai Wei Lim, expert de l’Asie orientale à l’Université Soka.L’accord commercial en gestation ne réglera pas les contentieux de fond entre les deux puissances, qui sont économiques mais aussi stratégiques. Donald Trump voit d’un mauvais œil les manœuvres diplomatiques de son homologue chinois pour rallier les grand pays émergents et il s’est plusieurs fois irrité des liens entre la Chine et la Russie.Mais le président américain a aussi intérêt, politiquement, à annoncer l’un de ces “deals” dont il raffole alors qu’il est empêtré chez lui dans une crise budgétaire prolongée.La rencontre avec Xi Jinping conclut, sur une note beaucoup plus sobre, une tournée asiatique qui l’a vu accueilli avec tous les égards en Malaisie, au Japon et en Corée du sud, avec des cadeaux fastueux et des promesses de gigantesques investissements aux Etats-Unis.
Pays-Bas: l’extrême droite au coude à coude avec un parti centriste, selon une nouvelle projection
Donnée dans un premier temps battue, l’extrême droite de Geert Wilders est désormais donnée en tête des législatives anticipées aux Pays-Bas, à égalité avec un parti centriste pro-européen, dans une projection publiée jeudi à l’issue de ce scrutin très suivi en Europe.Alors que les sondages réalisés à la sortie des urnes avaient créé la surprise en plaçant en première position le parti progressiste D66 de Rob Jetten, devant le parti d’extrême droite PVV de Geert Wilders, l’agence ANP leur a ensuite attribué 26 sièges chacun, sur 150 au Parlement. Cette projection s’appuie sur les résultats prenant en compte le dépouillement de près de 95% des voix.Au début de cette nuit électorale à suspense, test de l’avancée de l’extrême droite en Europe, l’institut Ipsos I&O donnait 27 sièges à D66 et 25 au PVV.Dans tous les cas, c’est une longue période de négociations qui s’ouvre pour les partis pour tenter de former une coalition, dans un système politique très fragmenté.Et c’est un revers pour le PVV qui perdrait 11 sièges par rapport à son succès électoral retentissant de 2023.”Les électeurs se sont exprimés. Nous espérions un autre résultat mais nous sommes restés fidèles à nous-mêmes”, a déclaré sur X le dirigeant d’extrême droite de 62 ans.Quel que soit le résultat définitif, M. Wilders ne sera a priori pas Premier ministre, les principaux autres partis ayant exclu pour l’instant toute nouvelle collaboration avec lui, le jugeant peu fiable ou ses opinions trop peu acceptables.Les premiers résultats placent donc le leader de D66, Rob Jetten, 38 ans, en pole position pour devenir le plus jeune Premier ministre néerlandais, et le premier ouvertement homosexuel.Ses partisans ont laissé éclater leur joie lors de leur soirée électorale à Leyde, près de La Haye, brandissant des drapeaux néerlandais et européens.”On l’a fait!” s’est exclamé M. Jetten dans un discours.”Il s’agit d’un résultat électoral historique car nous avons montré non seulement aux Pays-Bas mais aussi au monde entier qu’il est possible de vaincre les mouvements populistes et d’extrême droite”, a-t-il déclaré devant des journalistes celui qui était monté en flèche ces derniers jours dans les sondages grâce à un message optimiste et une forte présence médiatique.Les élections aux Pays-Bas étaient suivies de près en Europe car elles devaient permettre d’évaluer l’ampleur de la poussée de l’extrême droite partout dans le continent, notamment au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.- “Pas si agressif” -M. Wilders a lui-même déclenché les élections anticipées en torpillant le gouvernement sortant après un différend sur l’immigration, retirant le PVV d’une fragile coalition quadripartite.La campagne s’est principalement jouée autour de l’immigration et de la crise du logement, qui touche surtout les jeunes dans ce pays densément peuplé. Elle a été entachée de violences lors de manifestations anti-immigration, et de désinformation.Bart Paalman, un boulanger de 53 ans, a voté à la maison Anne Frank à Amsterdam, transformée en bureau de vote. “La société devrait être plus positive. C’est pourquoi je vote pour un parti qui n’est pas si agressif”, a-t-il expliqué à l’AFP.Le résultat définitif devrait être connu jeudi et les partis vont s’atteler à s’accorder sur une coalition, un processus qui pourrait prendre des mois.Derrière les deux formations en tête, le parti libéral de centre-droit VVD devrait remporter 22 sièges, l’alliance de gauche Verts/Travaillistes, 20, selon la projection d’ANP.”Il faudra certainement du temps aux Pays-Bas pour retrouver la stabilité et former une nouvelle coalition”, a observé Sarah de Lange, professeure de sciences politiques à l’université de Leiden, avant le sondage de sortie des urnes. “Les partis sont idéologiquement très différents, ce qui rendra les compromis très difficiles”, ajoute-t-elle, interrogée par l’AFP.En attendant la formation d’un nouveau gouvernement, le Premier ministre démissionnaire, Dick Schoof, continue de gérer les affaires courantes.Frans Timmermans, 64 ans, ancien vice-président de la Commission européenne, a jeté l’éponge après le résultat décevant de son alliance écologiste de gauche.”Ce soir, je quitte mes fonctions de chef de parti. Le coeur lourd”, a-t-il déclaré.
Affaires de corruption en Espagne: Pedro Sánchez devant une commission d’enquête
Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez comparaît jeudi devant une commission d’enquête sénatoriale afin de s’expliquer sur un scandale de corruption dont les principaux protagonistes ont longtemps été ses hommes de confiance.Connue sous le nom d'”affaire Koldo”, du nom de Koldo García Izaguirre, l’assistant d’un ancien ministre des Transports et ex-bras droit de M. Sánchez, José Luis Ábalos, cette affaire est l’un des scandales qui éclaboussent depuis plus d’un an l’entourage du Premier ministre.Sa comparution devant cette commission sénatoriale se produira dans un climat de polarisation politique extrême, le Parti populaire (PP, opposition de droite), majoritaire à la chambre haute, ayant fait de la corruption l’axe principal de son offensive contre le gouvernement de gauche dirigé par M. Sánchez.”Pensez-vous dire la vérité demain (jeudi) devant la commission?”, lui a ainsi demandé le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, mercredi matin au Congrès des députés.- “Vous mentirez de nouveau” -M. Feijóo a ajouté que sa question était “rhétorique”, dans la mesure où il est, selon lui, exclu que Pedro Sánchez puisse dire la vérité sur cette affaire, de peur de s’incriminer.”Vous mentirez de nouveau, parce que vous savez que la vérité entraînerait votre chute” a lancé le chef du premier parti d’opposition, accusant M. Sánchez d’avoir menti “à tous” et sur tous les sujets.L’objectif du PP est de montrer que le Premier ministre était au courant des malversations révélées par l’enquête sur l’affaire Koldo et qu’il y était même impliqué.Ce scandale a éclaté au grand jour en février 2024 avec l’arrestation de Koldo García Izaguirre, soupçonné d’être au cœur d’une énorme escroquerie ayant permis à une petite société d’obtenir entre mars et juin 2020 – au plus fort de la pandémie de Covid-19 – des contrats d’un montant de 53 millions d’euros pour fournir des masques à diverses administrations. Ces contrats avaient dégagé des commissions illégales de plusieurs millions d’euros.La justice est vite remontée jusqu’à José Luis Ábalos, le juge chargé de l’enquête considérant qu’il avait joué un rôle d'”intermédiaire” dans la combine. Outre son poste de ministre, M. Ábalos était surtout secrétaire à l’Organisation du Parti socialiste, poste clé qui en faisait l’homme de confiance de M. Sánchez.Il a été expulsé du Parti socialiste, mais l’affaire n’a fait ensuite que s’aggraver pour le Premier ministre.Car le successeur de M. Ábalos comme secrétaire à l’Organisation du Parti socialiste, Santos Cerdán, a à son tour été mis en cause en juin dernier, après la publication d’un rapport de police selon lequel il était au cœur du réseau de corruption et avait touché des pots-de-vin en échange de contrats publics.Il a été placé en détention provisoire en juillet.- Englué -Face à ce séisme, Pedro Sánchez a demandé pardon à plusieurs reprises aux Espagnols, assurant qu’il ignorait tout de l’affaire et que le Parti socialiste, dont il est secrétaire général depuis 2017, n’avait jamais bénéficié de financements illégaux. Il a redit en septembre qu’il ne disposait d'”aucune information” sur les délits reprochés à José Luis Ábalos, Santos Cerdán et Koldo García Izaguirre, et a rejeté toute “corruption systémique” au sein de son parti.Il reprendra cette ligne de défense jeudi devant la commission sénatoriale, mais il est certain qu’il ne convaincra pas la droite, qui se dit assurée qu’il était au courant et l’accuse d’avoir tenté d’étouffer le scandale.Outre cette tentaculaire affaire Koldo, M. Sánchez est englué dans d’autres affaires judiciaires qui le touchent de près: son épouse, Begoña Gómez, devrait être jugée pour une affaire de corruption et trafic d’influence, son frère David le sera également pour trafic d’influence et le procureur général de l’État, Álvaro García Ortiz, qu’il a nommé, sera jugé à partir de lundi pour violation du secret judiciaire.L’audition de Pedro Sánchez, qui doit débuter à 09H00 (08H00 GMT), devrait durer plusieurs heures.
France: l’Insee dévoile les chiffres d’une croissance attendue plutôt résiliente
L’Institut national de la statistique dévoile jeudi le niveau de croissance atteint au troisième trimestre par l’économie française, relativement résiliente malgré la forte incertitude politique et la hausse des droits de douane américains. L’Insee anticipe une hausse de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) entre juillet et septembre par rapport aux trois mois précédents, similaire à celle du deuxième trimestre. Cela place la deuxième économie de la zone euro en bonne voie pour atteindre la croissance de 0,7% attendue par le gouvernement en 2025, mieux que l’Allemagne (0,2%) dont les chiffres trimestriels sont également attendus jeudi avec ceux de l’Italie. L’Espagne a, elle, fait état mercredi d’une croissance de 0,6% au troisième trimestre, visant 2,7% sur l’année.Avant le début de débats budgétaires houleux, l’économie française a bénéficié durant l’été d’une poursuite du rebond de l’aéronautique, qui avait été pénalisé depuis le Covid par des problèmes d’approvisionnement, explique à l’AFP Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. Airbus a augmenté en septembre le rythme de ses livraisons, une hausse de production perçue comme “un phénomène durable” pouvant se traduire, “en année pleine, par 0,3 ou 0,4 point de croissance”, détaille-t-il. “Un deuxième moteur, c’est la montée en charge des efforts de défense”, la France comme l’Europe souhaitant se réarmer face à la menace russe. – Investissements convalescents -Par ailleurs, la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) face au reflux de l’inflation se traduit par une amélioration de l’investissement des ménages, dans le logement notamment, tandis que celui des entreprises est convalescent. L’institution de Francfort devrait décider jeudi de laisser ses taux inchangés, pour la troisième fois d’affilée. Dans sa dernière note de conjoncture publiée en septembre, l’Insee jugeait toutefois les moteurs de l’économie française fragiles dans un contexte marqué par un regain d’instabilité politique affectant la confiance des ménages et la consommation, un pilier traditionnel de la croissance. Le gouvernement de François Bayrou a chuté début septembre, quelques semaines seulement après la présentation des orientations budgétaires de son gouvernement mi-juillet.Sébastien Lecornu lui a succédé le 9 septembre, désormais en première ligne pour défendre un budget âprement débattu dans une Assemblée nationale sans majorité, où plane toujours la menace d’une censure du gouvernement. Les échanges se cristallisent notamment sur la taxation des plus riches, réclamée par le PS comme prix de son soutien après avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites. Le gouvernement ambitionnait initialement un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du PIB en 2026, après 5,4% en 2025. Il accepterait d’assouplir l’objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.- Croissance inéquitable -“Ce ne serait pas le budget le plus optimal dont on puisse rêver, mais en avoir un, c’est déjà quelque chose. Cela permettrait d’avoir l’augmentation de l’effort de défense (qui est) un élément de la croissance” et de maintenir le cap sur l’objectif d’un déficit sous 3% en 2029, note Stéphane Colliac.Chaque dixième de point de pourcentage de déficit supplémentaire correspond à presque 3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires.L’incertitude politique et la situation dégradée de ses finances publiques a déjà valu à la France de voir sa note souveraine abaissée par les agences de notation S&P et Fitch, tandis que Moody’s l’a placée sous perspective négative. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau y voit un risque “d’étouffement progressif” pour le pays. A cette situation instable s’ajoute pour les ménages des craintes concernant le chômage, bien qu’elles se soient un peu atténuées, en raison notamment de la vulnérabilité de secteurs comme l’automobile ou la chimie, affectés par la hausse des droits de douane américains et la concurrence étrangère. “On est dans une économie avec une croissance inéquitablement répartie, où il y a des gagnants et des perdants”, souligne l’économiste de BNP Paribas.
Opération meurtrière à Rio: plus de 100 morts, Lula appelle à préserver la population
Au lendemain de l’intervention policière la plus meurtrière de l’histoire du Brésil avec au moins 119 morts, le président Lula a appelé mercredi à ne pas “mettre en danger” la population avec la lutte contre le crime organisé.Entre sanglots et colère, des habitants ont récupéré mercredi des dizaines de dépouilles à la suite de ces …
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