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Grèce: des milliers d’habitants fuient Santorin frappée par des séismes à répétition

Quelques milliers d’habitants de Santorin ont quitté cette île mondialement connue de Grèce, frappée de nouveau lundi par des secousses sismiques, malgré les appels au calme du Premier ministre.Plus de 200 secousses telluriques ont été enregistrées depuis dimanche au large de cette île touristique de l’archipel des Cyclades, en mer Égée, connue notamment pour ses chapelles à coupoles bleues accrochées aux falaises volcaniques.La plus forte secousse a atteint une magnitude de 4,9 lundi en milieu de journée, selon l’Institut géodynamique de l’Observatoire d’Athènes. “Nous devons gérer un phénomène géologique très intense”, a prévenu le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis depuis Bruxelles. “Je souhaite avant tout demander aux habitants de l’île de rester calmes”, a-t-il ajouté. Depuis dimanche, quelques milliers de résidents ont quitté l’île qui compte 15.500 habitants permanents, apeurés par la fréquence intense de ces secousses en particulier ces deux derniers jours.Environ un millier de passagers ont embarqué lundi après-midi à bord d’un ferry à destination du Pirée, le grand port au sud d’Athènes, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.- “Ça secouait” -Plus d’un millier de personnes avaient déjà quitté Santorin dimanche. “La nuit dernière, nous avons vérifié, le (ferry) Blue Star Chios avait à son bord 1.100 personnes originaires de Santorin”, a ainsi précisé une garde-côte à l’AFP.Toutefois, l’AFP n’a constaté aucun mouvement de panique des habitants. Des files d’attente se sont formées dans le calme devant certaines agences de voyage locales.Selon une employée d’une agence de voyages, un ferry supplémentaire devrait quitter Santorin vers 1H00 du matin (23h00 GMT).”Nous sommes tous inquiets (…) On doit tous partir et faire la queue pour attendre le ferry, surtout pour (protéger) nos enfants”, a expliqué à l’AFP Dimitris Selistaï, 45 ans, qui travaille à Santorin depuis 25 ans.”Ça secouait, ça secouait, ça secouait toutes les 3 ou 4 heures hier. Je n’ai jamais vécu cela avant” à Santorin, a témoigné auprès de l’AFP Kostas Sakavaras, un guide touristique installé depuis 17 ans sur l’île, qu’il a quittée dimanche avec sa famille.”Nous avons décidé de partir pour des raisons de sécurité”, a-t-il ajouté, joint par téléphone. “Le bateau (reliant Santorin au Pirée) était plein”, a-t-il ajouté.  L’épicentre du séisme de magnitude 4,9 est situé entre Santorin et l’île proche d’Anafi, également touristique, a indiqué cet institut.Quelques minutes après, les résidents ont reçu un message d’alerte sur leurs téléphones portables les prévenant du “risque de glissement de terrain” dans certains villages.La compagnie aérienne Aegean Airlines a affrété des vols supplémentaires lundi et mardi au départ et à destination de Santorin, selon l’agence de presse ANA.Tous les établissements scolaires de l’île ainsi que des îles voisines d’Amorgos et de Ios resteront fermés jusqu’à vendredi, ont décidé les autorités.- Vigilance -Selon des sismologues, l’activité sismique touche aussi d’autres îles proches, également touristiques, comme Anafi, Ios et Amorgos, célèbre depuis qu’une partie du film “Le Grand bleu” y a été tourné.Le Royaume-Uni comme l’Allemagne ont recommandé aux voyageurs sur place de suivre les conseils du ministère grec de la Protection civile.Les autorités ne cessent d’appeler à la plus grande vigilance. Les riverains doivent se tenir à l’écart de certains ports de Santorin, vider leurs piscines et éviter les rassemblements à l’intérieur des bâtiments.Mais le ministre de la Protection civile, Vassilis Kikilias a répété au Parlement à Athènes que toutes les mesures adoptées jusqu’ici étaient “préventives”.Athènes a insisté sur le fait que les secousses n’étaient pas le résultat d’une activité volcanique mais d’une activité tectonique. Santorin est l’une des îles volcaniques des Cyclades les plus prisées des touristes: elle en a accueilli 3,4 millions en 2023, au point de susciter des inquiétudes quant au phénomène du surtourisme.Mais les touristes se font rares à cette période de l’année. En Bulgarie, Bayko Baykov, PDG de l’agence de voyages Bohemia a toutefois prévenu que de nombreux clients étaient alarmés. “Mais il reste du temps pour que la situation se calme” avant la haute saison, a-t-il fait valoir. En 1956, l’île avait été touchée par un séisme de 7,5 sur l’échelle de Richter qui avait fait une cinquantaine de morts et provoqué un tsunami.Le paysage spectaculaire de Santorin a été créé par une éruption volcanique vers 1.600 ans avant Jésus-Christ.

“Ça ne devrait jamais arriver” : devant le tribunal, Jenni Hermoso fustige le baiser forcé de son “patron”

“Ça ne devrait jamais arriver, dans aucun secteur” : Jenni Hermoso a répété lundi n’avoir jamais consenti au baiser imposé par son “patron”, l’ex-homme fort du football espagnol Luis Rubiales, assurant à l’ouverture de son procès s’être sentie peu respectée “en tant que femme”.”Je me suis rendu compte que mon patron m’embrassait et cela ne se fait pas, ça ne devrait jamais arriver dans aucun secteur social ou professionnel”, a déclaré la joueuse devant l’Audience nationale, à San Fernando de Henares, près de Madrid.Le procès de Luis Rubiales, 47 ans, accusé d’agression sexuelle et de coercition pour avoir fait pression sur la footballeuse afin d’étouffer le scandale, a débuté lundi et doit durer jusqu’au 19 février.Président de la Fédération espagnole de football (RFEF) au moment des faits, Luis Rubiales a plusieurs fois présenté ce baiser imposé à la footballeuse après la victoire de l’Espagne en 2023 lors du Mondial féminin comme “un bisou de célébration entre deux amis”, assurant que la joueuse était consentante et niant toute pression sur elle ensuite. Le parquet a requis deux ans et demi de prison à son encontre.”Je ne fais un baiser sur les lèvres que lorsque je décide de le faire”, a insisté lundi la joueuse. “En tant que femme, oui, je me suis sentie peu respectée”, a encore poursuivi Jenni Hermoso, 34 ans.- “Freiner ce bruit médiatique” -“Jusqu’à aujourd’hui, j’ai l’impression que ma vie est en stand-by” à cause de cette affaire, a-t-elle déploré, disant s’être sentie “totalement abandonnée par la Fédération”.”Je n’ai pas besoin de pleurer dans une chambre ni de m’effondrer par terre après l’incident pour faire comprendre que je n’ai pas aimé cela”, a aussi déclaré la footballeuse, dont le témoignage a duré plus de deux heures.Des images de célébration dans le vestiaire la montrant souriante, après le baiser imposé par Luis Rubiales, avaient notamment été diffusées sur les réseaux sociaux.Jenni Hermoso, devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport après le scandale, a également décrit devant le tribunal les pressions subies après ce baiser forcé pour étouffer l’affaire.La joueuse, qui évolue aujourd’hui au Mexique, a déclaré avoir à l’époque supplié son agent d’appeler “quelqu’un de la Fédération” pour leur demander “d’arrêter” ces pressions, évoquant les “innombrables” demandes émanant de certains responsables de la RFEF.Après la scène du baiser forcé, “j’ai reçu un appel du directeur de la communication Pablo García Cuervo qui m’a dit que le sujet prenait une grande ampleur en Espagne, qu’il fallait freiner ce bruit médiatique et que le mieux était que Jenni Hermoso dise quelques mots”, a décrit de son côté la responsable presse de la Fédération, Patricia Pérez Requena, entendue lundi elle aussi.Attribué à Jenni Hermoso, même si elle n’en a pas écrit un mot, un communiqué “qui minimisait un peu l’incident” est alors soumis à la joueuse avant d’être diffusé. “C’est la seule chose que je vais faire”, assure alors Jenni Hermoso, ayant l’air d’en “avoir marre”, selon les déclarations de Patricia Pérez Requena.- #SeAcabó -Aux côtes de Luis Rubiales se trouvent, sur le banc des accusés, l’ex-sélectionneur de la “Roja” féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Rubén Rivera et Albert Luque, contre qui le parquet a requis un an et demi de prison pour ces pressions.Le scandale avait éclaté le 20 août 2023 à Sydney, en Australie, lors de la cérémonie de remise des médailles aux joueuses espagnoles après leur victoire en finale de la Coupe du monde de football face à l’Angleterre.Devant les caméras, Luis Rubiales avait saisi la tête de Jennifer Hermoso avec ses deux mains et l’avait embrassée brusquement sur les lèvres, avant de la laisser repartir en lui donnant deux tapes dans le dos.L’ex-grand patron du foot espagnol sera entendu à partir du 12 février. L’affaire s’était transformée immédiatement en un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport et le hashtag #SeAcabó (“C’est terminé!”), lancé par les joueuses de la “Roja”, avait fait le tour du monde. Après s’être d’abord accroché à son poste, Luis Rubiales avait fini par céder à la pression et avait démissionné le 10 septembre 2023.Interrompu lundi en début d’après-midi, le procès doit reprendre mardi matin, avec notamment le témoignage de l’actuel sélectionneur de l’équipe espagnole masculine de football Luis de la Fuente.

“Ça ne devrait jamais arriver” : devant le tribunal, Jenni Hermoso fustige le baiser forcé de son “patron”

“Ça ne devrait jamais arriver, dans aucun secteur” : Jenni Hermoso a répété lundi n’avoir jamais consenti au baiser imposé par son “patron”, l’ex-homme fort du football espagnol Luis Rubiales, assurant à l’ouverture de son procès s’être sentie peu respectée “en tant que femme”.”Je me suis rendu compte que mon patron m’embrassait et cela ne se fait pas, ça ne devrait jamais arriver dans aucun secteur social ou professionnel”, a déclaré la joueuse devant l’Audience nationale, à San Fernando de Henares, près de Madrid.Le procès de Luis Rubiales, 47 ans, accusé d’agression sexuelle et de coercition pour avoir fait pression sur la footballeuse afin d’étouffer le scandale, a débuté lundi et doit durer jusqu’au 19 février.Président de la Fédération espagnole de football (RFEF) au moment des faits, Luis Rubiales a plusieurs fois présenté ce baiser imposé à la footballeuse après la victoire de l’Espagne en 2023 lors du Mondial féminin comme “un bisou de célébration entre deux amis”, assurant que la joueuse était consentante et niant toute pression sur elle ensuite. Le parquet a requis deux ans et demi de prison à son encontre.”Je ne fais un baiser sur les lèvres que lorsque je décide de le faire”, a insisté lundi la joueuse. “En tant que femme, oui, je me suis sentie peu respectée”, a encore poursuivi Jenni Hermoso, 34 ans.- “Freiner ce bruit médiatique” -“Jusqu’à aujourd’hui, j’ai l’impression que ma vie est en stand-by” à cause de cette affaire, a-t-elle déploré, disant s’être sentie “totalement abandonnée par la Fédération”.”Je n’ai pas besoin de pleurer dans une chambre ni de m’effondrer par terre après l’incident pour faire comprendre que je n’ai pas aimé cela”, a aussi déclaré la footballeuse, dont le témoignage a duré plus de deux heures.Des images de célébration dans le vestiaire la montrant souriante, après le baiser imposé par Luis Rubiales, avaient notamment été diffusées sur les réseaux sociaux.Jenni Hermoso, devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport après le scandale, a également décrit devant le tribunal les pressions subies après ce baiser forcé pour étouffer l’affaire.La joueuse, qui évolue aujourd’hui au Mexique, a déclaré avoir à l’époque supplié son agent d’appeler “quelqu’un de la Fédération” pour leur demander “d’arrêter” ces pressions, évoquant les “innombrables” demandes émanant de certains responsables de la RFEF.Après la scène du baiser forcé, “j’ai reçu un appel du directeur de la communication Pablo García Cuervo qui m’a dit que le sujet prenait une grande ampleur en Espagne, qu’il fallait freiner ce bruit médiatique et que le mieux était que Jenni Hermoso dise quelques mots”, a décrit de son côté la responsable presse de la Fédération, Patricia Pérez Requena, entendue lundi elle aussi.Attribué à Jenni Hermoso, même si elle n’en a pas écrit un mot, un communiqué “qui minimisait un peu l’incident” est alors soumis à la joueuse avant d’être diffusé. “C’est la seule chose que je vais faire”, assure alors Jenni Hermoso, ayant l’air d’en “avoir marre”, selon les déclarations de Patricia Pérez Requena.- #SeAcabó -Aux côtes de Luis Rubiales se trouvent, sur le banc des accusés, l’ex-sélectionneur de la “Roja” féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Rubén Rivera et Albert Luque, contre qui le parquet a requis un an et demi de prison pour ces pressions.Le scandale avait éclaté le 20 août 2023 à Sydney, en Australie, lors de la cérémonie de remise des médailles aux joueuses espagnoles après leur victoire en finale de la Coupe du monde de football face à l’Angleterre.Devant les caméras, Luis Rubiales avait saisi la tête de Jennifer Hermoso avec ses deux mains et l’avait embrassée brusquement sur les lèvres, avant de la laisser repartir en lui donnant deux tapes dans le dos.L’ex-grand patron du foot espagnol sera entendu à partir du 12 février. L’affaire s’était transformée immédiatement en un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport et le hashtag #SeAcabó (“C’est terminé!”), lancé par les joueuses de la “Roja”, avait fait le tour du monde. Après s’être d’abord accroché à son poste, Luis Rubiales avait fini par céder à la pression et avait démissionné le 10 septembre 2023.Interrompu lundi en début d’après-midi, le procès doit reprendre mardi matin, avec notamment le témoignage de l’actuel sélectionneur de l’équipe espagnole masculine de football Luis de la Fuente.

“Ça ne devrait jamais arriver” : devant le tribunal, Jenni Hermoso fustige le baiser forcé de son “patron”

“Ça ne devrait jamais arriver, dans aucun secteur” : Jenni Hermoso a répété lundi n’avoir jamais consenti au baiser imposé par son “patron”, l’ex-homme fort du football espagnol Luis Rubiales, assurant à l’ouverture de son procès s’être sentie peu respectée “en tant que femme”.”Je me suis rendu compte que mon patron m’embrassait et cela ne …

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JO d’hiver 2030: Martin Fourcade jette l’éponge pour “ne pas sacrifier” ses “convictions”

Coup de tonnerre sur les Jeux d’hiver: après plusieurs mois de tensions et de “désaccords”, notamment avec le monde politique, le quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade renonce à présider le comité d’organisation des JO-2030 “pour ne pas sacrifier” ses “convictions”. Fourcade a pris la plume et a écrit aux “membres fondateurs” de ce projet des JO d’hiver, un courrier dont l’AFP a eu copie lundi. Malgré le soutien du mouvement sportif et de l’Etat, l’ancien biathlète, qui faisait figure de favori, a dit stop. “Aujourd’hui les désaccords restent trop nombreux pour pouvoir envisager sereinement cette mission. Le mode de gouvernance, la vision, l’ancrage territorial: nous n’avons pas réussi à nous retrouver sur ces sujets fondateurs”, écrit celui qu’Emmanuel Macron avait qualifié de “Tony Estanguet des montagnes”. Alors que le comité d’organisation devait être créé cet automne, la date n’a cessé d’être reportée. Dernier épisode de cet interminable feuilleton: la semaine dernière, la date de création de l’AG constitutive avait encore été repoussée de quinze jours, au 18 février. Une date confirmée par la ministre des Sports Marie Barsacq.- “Enjeux écologiques” -Martin Fourcade renonce ainsi au “défi d’une vie, au service d’un projet hors norme, qui justifie bien des concessions sur le plan personnel comme professionnel”, affirme-t-il encore. Ses détracteurs mettaient en avant des prétentions salariales trop élevées et des contrats de parrainage susceptibles de faire naître des conflits d’intérêts. D’autres considéraient qu’il était “un peu trop indépendant”, selon plusieurs sources interrogées par l’AFP.Après plusieurs mois “d’échanges interminables”, en particulier avec l’ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, le champion considère que “la vision” qu’il a sur le projet n’est “pas forcément entendue”, décrypte son entourage. “Mon ambition pour ces Jeux est claire: ils doivent être en phase avec leur époque, pleinement conscients des enjeux écologiques et ancrés dans la réalité économique de notre pays”, explique dans ce courrier Fourcade, connu pour être soucieux de l’environnement et qui sait que les JO d’hiver sont confrontés à un péril existentiel en raison du réchauffement de la planète. “Malgré l’intervention de (Michel) Barnier, c’est bloqué”, confiait lundi matin à l’AFP un ancien élu. Les bons offices de l’ancien Premier ministre, ex-monsieur JO d’Alberville 1992 (avec Jean-Claude Killy) et ex-négociateur du Brexit, missionné bénévolement, n’ont donc pas réussi à apaiser les discussions. Siège du Cojo à Lyon, nature exécutive ou non de la présidence… les désaccords se sont multiplié au cours des dernières semaines.- Dossier politique –  “L’Elysée veut Fourcade, Wauquiez n’en veut pas”, résument depuis des mois à l’AFP plusieurs sources pour décrypter la bataille menée en coulisses. D’ailleurs dans son courrier, le champion se prévaut du “soutien indéfectible des athlètes”, “des mouvements Olympique et Paralympique et de l’Etat” avec qui il échange “depuis sept mois”. Ce retrait est donc l’épilogue de ces mois de tensions. “Ça a chauffé sur pas mal de questions de gouvernance mais qui étaient liées, pas tant à l’intitulé du poste, mais plus à la latitude et à l’autonomie du comité d’organisation”, a fait savoir lundi son entourage. Une autonomie réduite selon lui.Il “aurait fait un excellent président”, a réagi de son côté Marie Barsacq, elle-même issue du comité d’organisation des JO de Paris.Néanmoins, “le projet se déploie, il est solide, sur les rails”, assurait vendredi une source gouvernementale, même s’il est “complexe” et que “des points de vue différents s’expriment”.Il faut dire que le “dossier a été mené au pas de course, en quatre mois”, et avait reçu la bénédiction éclair du CIO en novembre 2023, rappelait récemment à l’AFP David Lappartient, président du Comité olympique français et qui a fortement contribué à rapprocher les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur pour déposer une candidature.”On n’est pas sur une étude technique” quant à savoir “quel est le meilleur projet possible, mais sur une étude politique” sur la façon dont “on se répartit les épreuves entre le Nord et le Sud”, déplore encore l’entourage du champion. 

Russie: un séparatiste ukrainien meurt après une explosion dans un immeuble à Moscou

Un séparatiste ukrainien, accusé par Kiev d’avoir aidé la Russie dans son offensive de 2022, est décédé des suites de ses blessures après une explosion dans un complexe résidentiel de luxe lundi à Moscou, ont annoncé les agences et les autorités russes.Son décès s’ajoute à un premier bilan communiqué par le ministère russe de l’intérieur, …

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Russie: un séparatiste ukrainien meurt après une explosion dans un immeuble à Moscou

Un séparatiste ukrainien, accusé par Kiev d’avoir aidé la Russie dans son offensive de 2022, est décédé des suites de ses blessures après une explosion dans un complexe résidentiel de luxe lundi à Moscou, ont annoncé les agences et les autorités russes.Son décès s’ajoute à un premier bilan communiqué par le ministère russe de l’intérieur, qui faisait alors état d’un mort et de quatre blessés.Le séparatiste Armen Sarkissian, considéré comme un baron du crime et fondateur d’un bataillon combattant l’armée ukrainienne, était d’abord compté parmi les blessés mais il est ensuite décédé à l’hôpital, selon les agences d’Etat Ria Novosti et Tass, citant des sources anonymes.Le Comité d’enquête de la capitale a lui confirmé qu’un des blessés était ensuite mort, sans toutefois l’identifier.La victime dont la mort a été annoncée dans le premier bilan était le garde du corps d’Armen Sarkissian, selon l’agence Tass.Il s’agit d’une attaque commanditée et “soigneusement planifiée”, a indiqué à l’agence Tass une source au sein des forces de l’ordre.Les circonstances de l’explosion restent floues, et l’identité de ses auteurs n’est pas connue.Elle s’est produite lundi dans l’entrée d’un complexe résidentiel du nord-ouest de Moscou, selon le Comité d’enquête russe.Un important dispositif policier était déployé autour de la résidence de luxe “Alyïé Paroussa”, survolée par un hélicoptère, selon un journaliste de l’AFP.Olga Voronova, femme au foyer de 36 ans vivant dans un bâtiment voisin, a dit ne pas comprendre comment cela avait pu se produire compte tenu des strictes procédures de sécurité du complexe.”Nous avons des gardes assez sérieux ici”, et chaque voiture est contrôlée à l’entrée, a-t-elle dit à l’AFP.Andreï, manager de 37 ans, a lui évoqué une “forte explosion” et dit avoir vu de la “fumée sortir du hall d’entrée”.Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré pour sa part que “les services spéciaux font leur travail” et que les informations étaient en train d’être clarifiées.- Bataillon “Arbat” -Armen Sarkissian, âgé de 46 ans, était originaire d’Arménie mais avait déménagé durant sa jeunesse dans la région de Donetsk, dans l’est ukrainien, selon le média russe Mediazona.Il aurait notamment vécu à Gorlivka, ville de la zone désormais occupée.Son maire installé par les autorités russes, Ivan Prikhodko, a confirmé son décès, une “nouvelle tragique”.Il a affirmé qu’Armen Sarkissian avait créé et dirigé le bataillon “Arbat”, combattant contre l’armée de Kiev.En décembre, les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient indiqué que cet homme, impliqué dans la rébellion séparatiste prorusse dès 2014, avait recruté des prisonniers pour se battre dans ce groupe.D’après le SBU, le bataillon “Arbat” a combattu dans l’est de l’Ukraine avant d’être transféré dans la région russe de Koursk, où Kiev a lancé en août une offensive transfrontalière.Les autorités russes l’avaient chargé de créer cette “nouvelle formation armée” après le début de leur offensive de 2022, selon le SBU.Armen Sarkissian s’était d’abord fait connaître comme “baron du crime” dans la zone avant de se rapprocher de l’ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, d’après le SBU.L’ex-dirigeant a fui son pays en 2014, après la mort d’une centaine de personnes dans la tentative de répression de la révolution pro-européenne du Maïdan.Armen Sarkissian, aussi connu sous le nom d’Armen Gorlivsky, est recherché depuis 2014 pour avoir “organisé des meurtres” à Kiev, ont indiqué les services de sécurité ukrainiens.”Des démarches sont en cours pour traduire en justice l’auteur de ces crimes contre notre Ukraine”, avait indiqué le SBU.Selon Tass, il était aussi le président de la Fédération de Boxe de la république populaire de Donetsk (DNR), nom donné par la Russie à cette région dont elle revendique l’annexion.De larges pans de la région ukrainienne de Donetsk, et de celle avoisinante de Lougansk, échappent au contrôle de Kiev depuis une rébellion séparatiste prorusse armée pilotée par Moscou en 2014.Depuis le début de l’assaut russe contre l’Ukraine en février 2022, des figures russes ou prorusses liées au conflit ont été visées par des assassinats en Russie et dans les territoires occupés.La plupart de ces attentats ont été attribués à Kiev ou revendiqués par les services secrets ukrainiens, le dernier en date étant l’assassinat du général Igor Kirillov en décembre à Moscou.Pour l’heure, rien n’indique néanmoins que l’Ukraine est suspectée d’être liée à l’explosion de lundi, qu’elle n’a pour l’instant pas commenté.

Budget: Bayrou va dégainer ses 49.3 au risque de la censure

François Bayrou fera usage pour la première fois lundi de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le budget de l’État, puis l’invoquera sur celui de la Sécurité sociale, mettant ainsi en jeu son poste lors de motions de censure dont l’adoption dépendra des socialistes et du RN.Deux mois après la chute du gouvernement Barnier, les députés doivent examiner à partir de 16H00 le texte de compromis sur le budget de l’État, dont a accouché vendredi une commission mixte paritaire (CMP) réunissant 14 députés et sénateurs.L’ensemble des députés d’opposition ont voté contre le texte en CMP, ne laissant guère d’autre choix au Premier ministre que d’engager la responsabilité du gouvernement, en l’absence de majorité à l’Assemblée.”Un pays comme le nôtre ne peut pas rester sans budget. Le seul moyen, c’est d’engager la responsabilité du gouvernement”, a annoncé M. Bayrou à La Tribune Dimanche. Matignon a confirmé que le chef du gouvernement dégainerait deux fois l’arme constitutionnelle dès lundi, sur les deux budgets.Selon une source gouvernementale, il devrait le faire rapidement sur le budget de l’État, après les traditionnels discours du rapporteur du texte et du président de la commission des Finances, et juste avant l’examen d’une motion de rejet préalable de LFI.Et les débats devraient aussi être courts sur la première partie du budget de la Sécurité sociale qui en compte trois. M. Bayrou pourrait encore recourir deux fois cette semaine au 49.3 sur ce texte, en espérant une adoption conforme au Sénat autour des 17-18 février.Mais il faudra d’abord passer les haies de la censure.- PS tiraillé -La France insoumise a annoncé de longue date une motion de censure pour faire chuter M. Bayrou sur le budget de l’État et en déposera une deuxième en réponse au 49.3 sur le budget de la Sécu. Leur examen pourrait intervenir dès mercredi, avec le soutien attendu des communistes et écologistes, même si une décision devra être arrêtée mardi au groupe écologiste.La position du Rassemblement national et du PS, dont les voix sont nécessaires pour renverser le gouvernement, n’est pas connue. Le groupe présidé par Marine Le Pen doit prendre sa décision lors d’une réunion de groupe lundi à partir de 15H00. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a affirmé dimanche que le budget proposé était “pire que l’absence de budget”, et que lui-même souhaitait la censure.Mais il appartiendra à Marine Le Pen et à Jordan Bardella de trancher.Les regards sont plus particulièrement braqués sur les socialistes, avec qui le gouvernement négocie depuis plusieurs semaines.A Ouest-France dimanche, le président du groupe Boris Vallaud a affirmé que la question n’était “pas encore tranchée”. Un bureau national s’est réuni lundi midi, mais la décision pourrait se faire attendre jusqu’à mercredi.Si le PS a “arraché des concessions”, elles “restent largement insuffisantes”, affirme-t-il. “Mais nous savons aussi que ce pays a besoin d’un budget et nous entendons les inquiétudes, les craintes des entreprises, des collectivités ou des associations”, dit-il.Deux lignes s’affrontent donc au PS entre ceux qui ne veulent pas laisser le pays sans gouvernement et sans budget, comme le demande l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, et ceux qui veulent censurer notamment au nom des valeurs depuis que M. Bayrou a utilisé le terme de “sentiment de submersion” migratoire, cher à l’extrême droite.- “Changement d’alliance” -Lundi, les premiers se faisaient davantage entendre. “Ce n’est évidemment pas un budget (de la Sécurité sociale) de gauche mais il est assurément plus acceptable que le budget Barnier”, a estimé dans Les Échos Jérôme Guedj.Les socialistes pourraient-ils demander de nouvelles concessions d’ici mercredi ? Pas dans le budget de l’État puisque la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a confirmé sur France 2 que le texte soumis au 49.3 sera celui issu de la CMP.Quant à une hausse du Smic, celle-ci “n’est pas à l’ordre du jour”, selon la ministre du Travail Catherine Vautrin, qui l’a renvoyée à “une conférence sociale plus large”, après le conclave sur les retraites.Les socialistes restent par ailleurs sous la pression des Insoumis. S’ils “ne votent pas la motion de censure, alors ils auront procédé à un changement d’alliance (…) et auront renié les engagements pris devant les électeurs”, répète le coordinateur du mouvement Manuel Bompard.LFI devrait “peut-être s’interroger sur sa stratégie”, a répondu le député socialiste Philippe Brun après la nette défaite du candidat Insoumis Louis Boyard à la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).sl-far-sac-are/sde/jco