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Foot: le PSG pour Brest, choc Manchester-City – Real Madrid

Aux Bretons le gros lot. Le Stade brestois, équipe-surprise de la compétition, affrontera le Paris SG, revenu de nulle part, dans un duel franco-français lors des barrages de la Ligue des champions, alors qu’un énorme choc opposera Manchester City au Real Madrid, tenant du titre.Monaco, le troisième club français concerné par ce tour d’accession aux 8e de finale, devra se défaire de Benfica contre qui l’ASM s’est inclinée 3-2 à domicile en phase de ligue le 27 novembre. Paris, sans rival en Ligue 1 et qui a bouclé en fanfare la phase de ligue de la C1 avec trois succès d’affilée après une entame très délicate, partira largement favori face aux Brestois, d’autant qu’il aura l’avantage de recevoir au match retour au Parc des Princes.Demi-finaliste de la dernière édition et finaliste en 2020, le PSG pourra en outre aligner sa recrue-phare de l’hiver, l’attaquant géorgien Khvicha Kvaratskhelia.Mais Brest, qui découvre cette saison la plus prestigieuse Coupe d’Europe, a multiplié les bonnes performances en Ligue des champions avec quatre victoires, même si sa situation en championnat est plus compliquée (8e).Hasard du calendrier, Parisiens et Brestois vont se retrouver dès samedi lors de la 20e journée de Ligue 1, une affiche qui fera office de répétition générale avant le grand rendez-vous dix jours plus tard en C1.Interrogé par Canal Plus juste après le tirage, Grégory Lorenzi, le directeur sportif breton, s’est voulu fataliste: “on aurait préféré jouer contre Benfica. Le PSG, on a l’habitude de les jouer. On ne sera pas favoris, mais on jouera sans pression et on jouera à fond, sans arrière pensée”. – Monaco respire -Si Brest réalise l’exploit d’éliminer Paris, il devra en réussir un autre encore plus grand pour accéder aux quarts puisque le vainqueur de cette double confrontation devra se coltiner soit Liverpool, l’équipe la plus impressionnante en Europe cette saison, soit le FC Barcelone, qui a bouclé la phase de ligue de la Ligue des champions à la 2e place juste derrière les Reds.De quoi provoquer un ouf de soulagement côté monégasque, qui a donc hérité du Benfica de Angel Di Maria tout en évitant de croiser sur sa route ensuite les Reds ou le Barça.”C’est mieux pour nous, pour la compétition, pour les supporteurs”, a sobrement indiqué Thiago Scuro, son directeur sportif, au micro de Canal Plus.  L’ASM, qui connaît quelques difficultés depuis plusieurs semaines et a été dépassée par l’OM en Ligue 1 (3e), vient de subir une cuisante défaite sur la pelouse de l’Inter Milan (3-0).  La grosse affiche de ces barrages opposera Manchester City, lauréat en 2023, et le Real Madrid, victorieux en 2024.Les Citizens de Pep Guardiola, à la peine actuellement, ont obtenu leur qualification in extremis grâce à un succès contre Bruges (3-1). Mais le Real de Kylian Mbappé n’a pas non plus spécialement brillé sur la scène européenne puisqu’il a concédé trois défaites en huit matches. Le Bayern Munich, autre cador obligé de passer par les barrages pour obtenir son billet pour les 8e de finale, devrait lui s’en sortir contre le Celtic Glasgow.

L’Allemagne suspendue à un vote explosif sur l’immigration au Parlement

L’Allemagne est suspendue vendredi à une décision du parti conservateur, favori des élections législatives à venir, de sceller ou non un nouvelle alliance avec l’extrême droite au Parlement autour de l’immigration, après un premier tollé sur cette question cette semaine.La question du rapprochement entre les démocrates-chrétiens (CDU/CSU) de Friedrich Merz et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), crée un séisme dans le pays depuis plusieurs jours, car elle brise un tabou dans l’histoire politique d’après-guerre du pays.Jusqu’ici, les partis traditionnels excluaient toute coopération avec la droite radicale, en vertu de ce qu’ils qualifient de “cordon sanitaire”. Les conservateurs ont dit vouloir vendredi soumettre au vote de la chambre des députés une proposition de loi pour limiter l’immigration, en restreignant le rapprochement familial et en facilitant les placements en rétention des étrangers sans papiers à la frontière.- Suspension de séance -Ils se sont dits prêts à adopter le texte même grâce aux voix de l’AfD, deux jours après une alliance inédite depuis 1945 au niveau national entre ces deux formations au Parlement pour approuver une motion sur l’immigration.Mais le parti CDU et son allié bavarois CSU ont demandé en fin de matinée une suspension de séance. Les débats n’avaient toujours pas repris en milieu de journée à la chambre des députés.En cause: le parti libéral FDP (centre-droit) hésite à s’associer au vote si la proposition doit être adoptée grâce à soutien de l’extrême droite. Or, sans les élus du FDP, le texte n’a plus aucune chance de passer.”Nous voulons une solution qui puisse être trouvée avec les partis modérés, sans l’AfD”, a dit le dirigeant libéral Christian Lindner. Une dizaine de députés conservateurs ont aussi signifié leur refus de voter le texte avec l’AfD, selon plusieurs médias allemands.Friedrich Merz a entamé des négociations en coulisses pour tenter d’arracher un accord aux sociaux-démocrates et écologistes du gouvernement du chancelier Olaf Scholz sur la proposition de loi.D’autres élus préfèreraient un report pur et simple, en renvoyant le texte en commission parlementaire, en vue d’un vote lors de la prochaine session plénière du Bundestag le 11 février.La droite démocrate-chrétienne est sous pression car son alliance de mercredi avec l’AfD a créé un séisme dans le pays, où la gauche estime que la porte est désormais ouverte pour que l’extrême droite accède au gouvernement, comme dans d’autres pays voisins.Friedrich Merz réfute toute idée de coalition au plan national avec l’AfD, mais désormais “on ne peut pas lui faire confiance”, a jugé vendredi Olaf Scholz dans un podcast du magazine Die Zeit.- Scénario autrichien ? -Les conservateurs autrichiens du parti ÖVP “ont tous dit qu’ils ne formeraient pas de coalition avec le (parti d’extrême droite) FPÖ. Et maintenant, il pourrait y avoir une coalition avec eux, et même un chancelier du FPÖ”, a dit l’actuel chef de gouvernement.Si la motion adoptée mercredi, bien que hautement symbolique, était non contraignante, cette fois c’est d’une proposition de loi qu’il s’agit.Ses chances d’entrer en vigueur d’ici les élections restent toutefois faibles, car le texte devrait aussi être approuvé d’ici là par la chambre haute du parlement, le Bundesrat. Et aucune majorité en sa faveur ne s’y dessine.Cette proposition de loi est “contraire au droit européen et international” et viole “les droits de l’homme”, estime Amnesty International.L’offensive des conservateurs sur l’immigration fait suite à une récente agression au couteau meurtrière à Aschaffenbourg, dans l’ouest du pays, par un Afghan, dernier épisode d’actes de violences impliquant des étrangers. Elle exacerbe le climat politique.Même l’ex-chancelière Angela Merkel, qui fait pourtant partie de la même formation que Friedrich Merz, a critiqué son attitude “erronée” ayant abouti à façonner “une majorité avec les voix de l’AfD pour la première fois lors d’un vote au Bundestag”.L’AfD, parti anti-migrants et nationaliste, est créditée de plus de 20% des intentions de vote – deux fois plus que lors du précédent scrutin en 2021 – dans les sondages en vue des législatives. Elle est devancée par les conservateurs, crédités d’environ 30%.

L’Allemagne suspendue à un vote explosif sur l’immigration au Parlement

L’Allemagne est suspendue vendredi à une décision du parti conservateur, favori des élections législatives à venir, de sceller ou non un nouvelle alliance avec l’extrême droite au Parlement autour de l’immigration, après un premier tollé sur cette question cette semaine.La question du rapprochement entre les démocrates-chrétiens (CDU/CSU) de Friedrich Merz et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), crée un séisme dans le pays depuis plusieurs jours, car elle brise un tabou dans l’histoire politique d’après-guerre du pays.Jusqu’ici, les partis traditionnels excluaient toute coopération avec la droite radicale, en vertu de ce qu’ils qualifient de “cordon sanitaire”. Les conservateurs ont dit vouloir vendredi soumettre au vote de la chambre des députés une proposition de loi pour limiter l’immigration, en restreignant le rapprochement familial et en facilitant les placements en rétention des étrangers sans papiers à la frontière.- Suspension de séance -Ils se sont dits prêts à adopter le texte même grâce aux voix de l’AfD, deux jours après une alliance inédite depuis 1945 au niveau national entre ces deux formations au Parlement pour approuver une motion sur l’immigration.Mais le parti CDU et son allié bavarois CSU ont demandé en fin de matinée une suspension de séance. Les débats n’avaient toujours pas repris en milieu de journée à la chambre des députés.En cause: le parti libéral FDP (centre-droit) hésite à s’associer au vote si la proposition doit être adoptée grâce à soutien de l’extrême droite. Or, sans les élus du FDP, le texte n’a plus aucune chance de passer.”Nous voulons une solution qui puisse être trouvée avec les partis modérés, sans l’AfD”, a dit le dirigeant libéral Christian Lindner. Une dizaine de députés conservateurs ont aussi signifié leur refus de voter le texte avec l’AfD, selon plusieurs médias allemands.Friedrich Merz a entamé des négociations en coulisses pour tenter d’arracher un accord aux sociaux-démocrates et écologistes du gouvernement du chancelier Olaf Scholz sur la proposition de loi.D’autres élus préfèreraient un report pur et simple, en renvoyant le texte en commission parlementaire, en vue d’un vote lors de la prochaine session plénière du Bundestag le 11 février.La droite démocrate-chrétienne est sous pression car son alliance de mercredi avec l’AfD a créé un séisme dans le pays, où la gauche estime que la porte est désormais ouverte pour que l’extrême droite accède au gouvernement, comme dans d’autres pays voisins.Friedrich Merz réfute toute idée de coalition au plan national avec l’AfD, mais désormais “on ne peut pas lui faire confiance”, a jugé vendredi Olaf Scholz dans un podcast du magazine Die Zeit.- Scénario autrichien ? -Les conservateurs autrichiens du parti ÖVP “ont tous dit qu’ils ne formeraient pas de coalition avec le (parti d’extrême droite) FPÖ. Et maintenant, il pourrait y avoir une coalition avec eux, et même un chancelier du FPÖ”, a dit l’actuel chef de gouvernement.Si la motion adoptée mercredi, bien que hautement symbolique, était non contraignante, cette fois c’est d’une proposition de loi qu’il s’agit.Ses chances d’entrer en vigueur d’ici les élections restent toutefois faibles, car le texte devrait aussi être approuvé d’ici là par la chambre haute du parlement, le Bundesrat. Et aucune majorité en sa faveur ne s’y dessine.Cette proposition de loi est “contraire au droit européen et international” et viole “les droits de l’homme”, estime Amnesty International.L’offensive des conservateurs sur l’immigration fait suite à une récente agression au couteau meurtrière à Aschaffenbourg, dans l’ouest du pays, par un Afghan, dernier épisode d’actes de violences impliquant des étrangers. Elle exacerbe le climat politique.Même l’ex-chancelière Angela Merkel, qui fait pourtant partie de la même formation que Friedrich Merz, a critiqué son attitude “erronée” ayant abouti à façonner “une majorité avec les voix de l’AfD pour la première fois lors d’un vote au Bundestag”.L’AfD, parti anti-migrants et nationaliste, est créditée de plus de 20% des intentions de vote – deux fois plus que lors du précédent scrutin en 2021 – dans les sondages en vue des législatives. Elle est devancée par les conservateurs, crédités d’environ 30%.

L’Allemagne suspendue à un vote explosif sur l’immigration au Parlement

L’Allemagne est suspendue vendredi à une décision du parti conservateur, favori des élections législatives à venir, de sceller ou non un nouvelle alliance avec l’extrême droite au Parlement autour de l’immigration, après un premier tollé sur cette question cette semaine.La question du rapprochement entre les démocrates-chrétiens (CDU/CSU) de Friedrich Merz et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), …

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RDC: le M23 progresse dans l’est vers Bukavu, Kinshasa recrute des volontaires

Après avoir conquis Goma dans l’est de la RDC, le groupe armé antigouvernemental M23 et l’armée rwandaise progressent dans la province voisine vers la ville de Bukavu où des volontaires ont commencé vendredi à s’enregistrer pour combattre aux côtés de l’armée congolaise en difficulté.Goma, capitale de la province du Nord-Kivu coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, est tombée ces derniers jours après une offensive éclair de quelques semaines, lancée après l’échec d’une tentative angolaise de médiation entre la RDC et le Rwanda.Depuis, le M23 et les troupes rwandaises ont progressé dans la province voisine du Sud-Kivu vers la localité de Kavumu, qui abrite un aéroport militaire stratégique et où l’armée congolaise a établi sa principale ligne de défense, à 40 kilomètres au nord de la grande ville de Bukavu et son million d’habitants, selon des sources locales à l’AFP.Un sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) doit se tenir dans la journée dans la capitale zimbabwéenne Harare. Le président congolais Félix Tshisekedi y participera en visioconférence, selon la présidence, mais pas le président rwandais Paul Kagame.Interrogé par l’AFP, Kigali a déclaré que le “Rwanda n’est pas un membre de la SADC”, selon la porte-parole du gouvernement Yolande Makolo. La SADC compte des soldats déployés dans l’est de la RDC (SAMIDRC), tout comme l’ONU (Monusco), et ces deux forces de maintien de la paix ont payé un lourd tribut cette semaine, avec 17 tués.L’ONU s’est dite jeudi “très inquiète” sur la situation dans le Sud-Kivu, “qui reste très volatile, avec des informations crédibles de l’avancée rapide du M23 vers la ville de Bukavu”, selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.”Nous sommes à Goma pour y rester” et “nous allons continuer la marche de libération jusqu’à Kinshasa”, avait déclaré auparavant un cadre du M23 lors d’une conférence de presse à Goma. Face à l’aggravation de la situation, le président congolais Félix Tshisekedi a assuré mercredi qu’une “riposte vigoureuse” était en cours.Vendredi, des files de volontaires venus s’enregistrer pour aller au front ont commencé à se former dans le stade de Bukavu, a constaté un journaliste de l’AFP. La veille, le ministre provincial de l’Intérieur avait appelé les jeunes à s’enrôler.- Sécuriser la ville -A Goma, des combats sporadiques se poursuivent dans la périphérie nord mais l’eau courante et l’électricité sont revenues dans plusieurs quartiers. A côté d’une église au toit crevé par un obus et des boutiques pillées aux portes détruites par des rafales d’armes automatiques, une femme rencontrée par l’AFP, qui ne souhaite pas donner son nom, clame son soutien au M23 et dit espérer qu’ils sécurisent rapidement la ville. Elle file à l’arrivée d’un pick-up du M23, craignant d’être vue avec la presse. Les affrontements ont fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés, selon les hôpitaux. Ils ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans une région où, selon l’ONU, plus de 500.000 personnes ont été déplacées depuis début janvier.L’offensive éclair sur Goma, cité de plus d’un million d’habitants et presque autant de déplacés, a suscité de nombreux appels internationaux (ONU, États-Unis, Chine, UE, Angola, France…) à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises. La Belgique a demandé à l’Union européenne d’envisager des sanctions contre le Rwanda. Londres a menacé jeudi “d’un réexamen de toute l’aide britannique au Rwanda”.M. Tshisekedi a, lui, condamné “le silence” et “l’inaction” de la communauté internationale face à “la barbarie du régime de Kigali”, mettant en garde contre “une escalade aux conséquences imprévisibles” dans la région des Grands Lacs.Jusqu’à présent, les initiatives diplomatiques pour régler le conflit qui dure depuis plus de trois ans n’ont rien donné.L’est de la RDC est déchiré depuis des décennies par les violences de multiples groupes armés, exacerbées après le génocide de 1994 au Rwanda.Kinshasa accuse Kigali de vouloir y piller les nombreuses richesses naturelles. Le Rwanda dément, et dit vouloir y éradiquer certains groupes armés qui menacent en permanence sa sécurité selon lui, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), créées par d’anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda.burx-cld/blb/clr

RDC: le M23 progresse dans l’est vers Bukavu, Kinshasa recrute des volontaires

Après avoir conquis Goma dans l’est de la RDC, le groupe armé antigouvernemental M23 et l’armée rwandaise progressent dans la province voisine vers la ville de Bukavu où des volontaires ont commencé vendredi à s’enregistrer pour combattre aux côtés de l’armée congolaise en difficulté.Goma, capitale de la province du Nord-Kivu coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, est tombée ces derniers jours après une offensive éclair de quelques semaines, lancée après l’échec d’une tentative angolaise de médiation entre la RDC et le Rwanda.Depuis, le M23 et les troupes rwandaises ont progressé dans la province voisine du Sud-Kivu vers la localité de Kavumu, qui abrite un aéroport militaire stratégique et où l’armée congolaise a établi sa principale ligne de défense, à 40 kilomètres au nord de la grande ville de Bukavu et son million d’habitants, selon des sources locales à l’AFP.Un sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) doit se tenir dans la journée dans la capitale zimbabwéenne Harare. Le président congolais Félix Tshisekedi y participera en visioconférence, selon la présidence, mais pas le président rwandais Paul Kagame.Interrogé par l’AFP, Kigali a déclaré que le “Rwanda n’est pas un membre de la SADC”, selon la porte-parole du gouvernement Yolande Makolo. La SADC compte des soldats déployés dans l’est de la RDC (SAMIDRC), tout comme l’ONU (Monusco), et ces deux forces de maintien de la paix ont payé un lourd tribut cette semaine, avec 17 tués.L’ONU s’est dite jeudi “très inquiète” sur la situation dans le Sud-Kivu, “qui reste très volatile, avec des informations crédibles de l’avancée rapide du M23 vers la ville de Bukavu”, selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.”Nous sommes à Goma pour y rester” et “nous allons continuer la marche de libération jusqu’à Kinshasa”, avait déclaré auparavant un cadre du M23 lors d’une conférence de presse à Goma. Face à l’aggravation de la situation, le président congolais Félix Tshisekedi a assuré mercredi qu’une “riposte vigoureuse” était en cours.Vendredi, des files de volontaires venus s’enregistrer pour aller au front ont commencé à se former dans le stade de Bukavu, a constaté un journaliste de l’AFP. La veille, le ministre provincial de l’Intérieur avait appelé les jeunes à s’enrôler.- Sécuriser la ville -A Goma, des combats sporadiques se poursuivent dans la périphérie nord mais l’eau courante et l’électricité sont revenues dans plusieurs quartiers. A côté d’une église au toit crevé par un obus et des boutiques pillées aux portes détruites par des rafales d’armes automatiques, une femme rencontrée par l’AFP, qui ne souhaite pas donner son nom, clame son soutien au M23 et dit espérer qu’ils sécurisent rapidement la ville. Elle file à l’arrivée d’un pick-up du M23, craignant d’être vue avec la presse. Les affrontements ont fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés, selon les hôpitaux. Ils ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans une région où, selon l’ONU, plus de 500.000 personnes ont été déplacées depuis début janvier.L’offensive éclair sur Goma, cité de plus d’un million d’habitants et presque autant de déplacés, a suscité de nombreux appels internationaux (ONU, États-Unis, Chine, UE, Angola, France…) à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises. La Belgique a demandé à l’Union européenne d’envisager des sanctions contre le Rwanda. Londres a menacé jeudi “d’un réexamen de toute l’aide britannique au Rwanda”.M. Tshisekedi a, lui, condamné “le silence” et “l’inaction” de la communauté internationale face à “la barbarie du régime de Kigali”, mettant en garde contre “une escalade aux conséquences imprévisibles” dans la région des Grands Lacs.Jusqu’à présent, les initiatives diplomatiques pour régler le conflit qui dure depuis plus de trois ans n’ont rien donné.L’est de la RDC est déchiré depuis des décennies par les violences de multiples groupes armés, exacerbées après le génocide de 1994 au Rwanda.Kinshasa accuse Kigali de vouloir y piller les nombreuses richesses naturelles. Le Rwanda dément, et dit vouloir y éradiquer certains groupes armés qui menacent en permanence sa sécurité selon lui, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), créées par d’anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda.burx-cld/blb/clr

RDC: le M23 progresse dans l’est vers Bukavu, Kinshasa recrute des volontaires

Après avoir conquis Goma dans l’est de la RDC, le groupe armé antigouvernemental M23 et l’armée rwandaise progressent dans la province voisine vers la ville de Bukavu où des volontaires ont commencé vendredi à s’enregistrer pour combattre aux côtés de l’armée congolaise en difficulté.Goma, capitale de la province du Nord-Kivu coincée entre le lac Kivu …

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Inde: questions sur le long silence des autorités après la bousculade de la Kumbh Mela

Un silence assourdissant de dix-huit heures. La publication tardive du bilan officiel de la bousculade meurtrière du pèlerinage hindou de la Kumbh Mela révèle la volonté du gouvernement indien de minimiser l’incident, estiment les analystes.Ce mouvement de foule, survenu dans la nuit de mardi à mercredi, a causé au moins 30 morts et 90 blessés, selon le premier – et pour l’heure seul – compte-rendu des autorités.”Elles ont tout fait pour le minimiser. Elles ont appelé ça un accident de type bousculade”, relève Hartosh Singh Bal, rédacteur en chef du mensuel indépendant Caravan. “En Inde, les responsables locaux obéissent aux ordres”.Ces accidents sont récurrents lors des nombreux rassemblements religieux de masse organisés dans le pays le plus peuplé de la planète.Tous les douze ans, la Kumbh Mela rassemble à Prayagraj, dans le nord de l’Inde, des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays et de l’étranger pour, selon la coutume hindoue, se livrer à des bains rituels au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Le gouvernement ultranationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi a fait l’intense promotion de l’édition 2025, présentée comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps avec 400 millions de visiteurs espérés.Dans les heures qui ont suivi la bousculade, les autorités sont restées muettes, alors que les images du site laissaient présager le pire.”Il n’y a pas eu de bousculade. Juste une surpopulation qui a causé des blessés parmi les fidèles”, a assuré devant la presse à la mi-journée un chef de la police, Rajesh Dwivedi.- “Sous contrôle” -A défaut de bilan, l’administration de l’Etat de l’Uttar Pradesh, organisateur de l’événement, a égrené au fil de la journée le décompte des millions de fidèles venus se baigner en dépit de l’accident.Le chef de l’exécutif local, Yogi Adityanath a répété à l’envi que la situation était “sous contrôle”.A 52 ans, ce moine qui prône un hindouisme radical, toujours revêtu d’un sari couleur safran, est présenté comme un successeur potentiel Narendra Modi, 74 ans, au pouvoir depuis 2014.Le mois dernier, le quotidien Indian Express a rapporté qu’il avait mis sur pied une armée de “guerriers numériques” pour promouvoir sur les réseaux sociaux le bon déroulement du pèlerinage et combattre les “fake news”.”Un succès total de la Kumbh Mela était essentiel” pour lui, note l’écrivain et analyste Nilanjan Mukhopadhyay. “C’est désormais raté”.Le police a finalement publié mercredi en fin de journée un bilan de 30 morts et 90 blessés aussitôt remis en cause par certains.Le site d’information indépendant 4PM News a annoncé qu’un de ses reporters avait compté au moins le double de victimes en se glissant dans la morgue où les corps avaient été entreposés.Longtemps muets sur les chiffres, la plupart des médias traditionnels ont eux repris ceux des autorités sans barguigner.- “Des têtes doivent tomber” -“Il est clairement établi que les médias suivent la ligne imposée au sommet du pouvoir politique”, remarque Nilanjan Mukhopadhyay.Plus que sur les chiffres, les autorités locales ont préféré souligner l’efficacité, à leurs yeux, de la police et des secours. “Les témoins ont loué leur intervention rapide (…) et à temps, qui a permis d’éviter un désastre”, ont-elles loué.Un compte-rendu démenti par de nombreux témoins de la scène.”Il a fallu une heure et demie à la police pour venir et évacuer son corps”, décrit Tarun Bose, dont l’un des proches a été piétiné à mort. “Aucun policier n’était présent lors de l’accident”.Selon les autorités, plus de 40.000 policiers ont été mobilisés pour cette Kumbh Mela.Et cette année, elles ont vanté le réseau de caméras de surveillance, les drones et les outils d’intelligence artificielle (AI) mis à leur disposition pour compter la foule et gérer ses déplacements en toute sécurité.Pour Ashish Tripathi, un habitant de Prayagraj, il est clair que les organisateurs ont failli et doivent être sanctionnés en conséquence.”A l’évidence, des têtes doivent tomber”, estime-t-il. “Certains disent que mourir ici à Prayagraj vous offre le salut. Mais pas comme ça”.