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Ukraine: Trump dit qu’il parlera à Poutine mardi, évoque des “partages”
Le président américain Donald Trump a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu’il parlerait mardi à son homologue russe Vladimir Poutine dans le cadre du rapprochement américano-russe pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, évoquant des “partages” entre Moscou et Kiev.”Je parlerai au président Poutine mardi”, a-t-il indiqué à des journalistes à bord de l’avion présidentiel, précisant que “beaucoup de choses ont déjà été discutées avec les deux parties, l’Ukraine et la Russie”.Evoquant des “terres” et des “usines de production d’énergie”, il a souligné: “Nous parlons de cela, de partages de certains avoirs”.L’envoyé spécial américain Steve Witkoff, dont le pays fait pression sur la Russie pour qu’elle accepte un cessez-le-feu avec l’Ukraine, avait indiqué dimanche que MM. Trump et Poutine allaient avoir “une discussion vraiment bonne et positive cette semaine”.Moscou, Kiev et Washington “veulent que tout cela se termine”, a assuré le diplomate sur CNN.Le Kremlin avait affirmé vendredi que M. Poutine avait remis à l’émissaire américain un message à M. Trump au sujet de sa proposition de trêve de 30 jours, entérinée par l’Ukraine mais pas par la Russie.- Pression -Vladimir Poutine a jusqu’à présent posé des conditions maximalistes pour une fin du conflit, comme la cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l’abandon des ambitions de ce pays de rejoindre l’Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.Samedi, lors d’un sommet virtuel organisé par Londres, une trentaine de dirigeants d’Etats et d’organisations soutenant l’Ukraine ont dans ce contexte décidé d’exercer une “pression collective” sur la Russie, qu’ils soupçonnent de vouloir poursuivre la guerre, pour la pousser à donner son aval à une suspension des hostilités.”La balle est dans le camp de la Russie” qui “devra tôt ou tard (…) s’engager dans des discussions sérieuses”, a lancé le Premier ministre britannique Keir Starmer, selon lequel M. Poutine “est celui qui essaie de retarder” les choses.Depuis deux semaines, M. Starmer et le président français Emmanuel Macron cherchent à constituer une “coalition de pays volontaires” qui dépêcheraient des contingents sur le sol ukrainien en cas d’arrêt des combats, afin de dissuader la Russie d’ultérieurement repasser à l’attaque. Un déploiement dont Moscou ne veut pas entendre parler.Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a toujours défendu l’intégrité territoriale de l’Ukraine, a quant à lui assuré dimanche Donald Trump de son “soutien” aux efforts américains “directs et déterminants” destinés à mettre fin à cette guerre.- Nouveau chef d’état-major -Pour le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, qui vient de désigner une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix, la Russie cherche surtout pour le moment à avoir une “position plus solide” sur le champ de bataille.”Poutine ment aussi sur le fait qu’un cessez-le-feu est supposément trop compliqué. En réalité, tout peut être contrôlé et nous en avons discuté avec les Américains”, a-t-il encore dit.Alors que l’armée ukrainienne est en difficulté sur le front, son actuel chef d’état-major, Anatoly Barguylevytch, a été limogé et son poste a été attribué au général Andriï Gnatov, selon un décret de M. Zelensky rendu public dimanche.La situation est particulièrement délicate pour les soldats ukrainiens dans la région russe de Koursk qu’ils occupent partiellement depuis août et où les unités russes progressent actuellement rapidement. Ce week-end, l’état-major des forces ukrainiennes a diffusé des cartes montrant que la ville de Soudja, leur principale prise dans ce secteur frontalier, n’était plus entre leurs mains.
Ukraine: Trump dit qu’il parlera à Poutine mardi, évoque des “partages”
Le président américain Donald Trump a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu’il parlerait mardi à son homologue russe Vladimir Poutine dans le cadre du rapprochement américano-russe pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, évoquant des “partages” entre Moscou et Kiev.”Je parlerai au président Poutine mardi”, a-t-il indiqué à des journalistes à bord de l’avion présidentiel, précisant que “beaucoup de choses ont déjà été discutées avec les deux parties, l’Ukraine et la Russie”.Evoquant des “terres” et des “usines de production d’énergie”, il a souligné: “Nous parlons de cela, de partages de certains avoirs”.L’envoyé spécial américain Steve Witkoff, dont le pays fait pression sur la Russie pour qu’elle accepte un cessez-le-feu avec l’Ukraine, avait indiqué dimanche que MM. Trump et Poutine allaient avoir “une discussion vraiment bonne et positive cette semaine”.Moscou, Kiev et Washington “veulent que tout cela se termine”, a assuré le diplomate sur CNN.Le Kremlin avait affirmé vendredi que M. Poutine avait remis à l’émissaire américain un message à M. Trump au sujet de sa proposition de trêve de 30 jours, entérinée par l’Ukraine mais pas par la Russie.- Pression -Vladimir Poutine a jusqu’à présent posé des conditions maximalistes pour une fin du conflit, comme la cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l’abandon des ambitions de ce pays de rejoindre l’Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.Samedi, lors d’un sommet virtuel organisé par Londres, une trentaine de dirigeants d’Etats et d’organisations soutenant l’Ukraine ont dans ce contexte décidé d’exercer une “pression collective” sur la Russie, qu’ils soupçonnent de vouloir poursuivre la guerre, pour la pousser à donner son aval à une suspension des hostilités.”La balle est dans le camp de la Russie” qui “devra tôt ou tard (…) s’engager dans des discussions sérieuses”, a lancé le Premier ministre britannique Keir Starmer, selon lequel M. Poutine “est celui qui essaie de retarder” les choses.Depuis deux semaines, M. Starmer et le président français Emmanuel Macron cherchent à constituer une “coalition de pays volontaires” qui dépêcheraient des contingents sur le sol ukrainien en cas d’arrêt des combats, afin de dissuader la Russie d’ultérieurement repasser à l’attaque. Un déploiement dont Moscou ne veut pas entendre parler.Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a toujours défendu l’intégrité territoriale de l’Ukraine, a quant à lui assuré dimanche Donald Trump de son “soutien” aux efforts américains “directs et déterminants” destinés à mettre fin à cette guerre.- Nouveau chef d’état-major -Pour le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, qui vient de désigner une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix, la Russie cherche surtout pour le moment à avoir une “position plus solide” sur le champ de bataille.”Poutine ment aussi sur le fait qu’un cessez-le-feu est supposément trop compliqué. En réalité, tout peut être contrôlé et nous en avons discuté avec les Américains”, a-t-il encore dit.Alors que l’armée ukrainienne est en difficulté sur le front, son actuel chef d’état-major, Anatoly Barguylevytch, a été limogé et son poste a été attribué au général Andriï Gnatov, selon un décret de M. Zelensky rendu public dimanche.La situation est particulièrement délicate pour les soldats ukrainiens dans la région russe de Koursk qu’ils occupent partiellement depuis août et où les unités russes progressent actuellement rapidement. Ce week-end, l’état-major des forces ukrainiennes a diffusé des cartes montrant que la ville de Soudja, leur principale prise dans ce secteur frontalier, n’était plus entre leurs mains.
Climat: en Allemagne, un paysan péruvien devant la justice face à un géant de l’énergie
Dix ans après le début de son combat judiciaire, un paysan péruvien fait face lundi devant la justice allemande au géant de l’énergie RWE, à qui il demande de réparer les effets du changement climatique dans les Andes.Pour cette affaire emblématique, très suivie par les défenseurs de l’environnement, Saul Luciano Lliuya a fait le voyage depuis le Pérou afin d’être présent au tribunal de Hamm, dans le nord-ouest de l’Allemagne, loin de sa ferme de Huaraz, dans l’ouest du Pérou, où cet agriculteur élève poulets et moutons et cultive maïs et quinoa.Selon l’ONG Germanwatch, qui soutient l’agriculteur, sa maison est menacée par la fonte des glaciers des Andes, qui ont déjà fait “remonter dangereusement à plusieurs reprises” le niveau du lac Palcacocha situé au-dessus de sa ville. M. Lliuya et Germanwatch demandent à RWE, l’un des principaux groupes énergétiques d’Allemagne, de participer symboliquement aux travaux pour réduire le niveau d’eau du lac.- Quote-part des émissions -Motif: bien qu’il n’ait aucune centrale au Pérou, le conglomérat fait partie des trois plus grands émetteurs de gaz à effets de serre en Europe, et est responsable de 0,47% des émissions mondiales, selon un rapport.Les plaignants exigent donc de RWE une quote-part correspondante de 17.000 euros aux 3,5 millions d’euros de travaux.Fin 2017, l’agriculteur avait obtenu un premier succès lorsque sa requête avait été jugée recevable en appel, après avoir été retoquée en première instance.Cette décision avait suscité l’espoir des militants de l’environnement d’en faire un cas précurseur de “justice climatique mondiale”, concept politique selon lequel le Nord pollueur doit dédommager les pays du Sud victimes de la pollution.Depuis, la procédure a avancé lentement, ralentie notamment par la pandémie de Covid-19.En 2022, neuf experts mandatés par le tribunal se sont rendus au Pérou observer la situation.”Je n’aurais jamais pensé que cela prendrait autant de temps”, a dit avant le procès Saul Luciano Lliuya, qui a déposé plainte il y a près de dix ans.Ce père de deux enfants, âgé de 44 ans, a assuré lors d’une conférence de presse à Lima avoir “pleine confiance” en l’issue de la procédure.De son côté, l’énergéticien allemand juge la requête “juridiquement inadmissible”.M. Lliuya “tente de créer un précédent selon lequel chaque émetteur individuel de gaz à effet de serre en Allemagne pourrait être tenu légalement responsable des effets du changement climatique dans le monde”, estime le groupe de Essen (ouest) dans une réponse à l’AFP.Or, il n’est “pas possible d’attribuer juridiquement les effets spécifiques d’un changement climatique à un seul émetteur”, souligne RWE, qui exploite en Allemagne plusieurs mines de lignite, un minerai très polluant.Le groupe soutient notamment qu’il a toujours respecté les réglementations nationales sur les émissions de gaz à effet de serre et s’est fixé l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. RWE s’est notamment engagé à cesser la production d’électricité au charbon d’ici à 2030 dans le bassin rhénan, tout en investissant massivement dans l’éolien et le solaire.- Justice climatique -Mais alors que “ce sont principalement des individus” et “des Etats qui supportent le coût de la crise climatique”, il est désormais “temps que des entreprises comme RWE contribuent équitablement aux coûts des dommages qu’elles ont contribué à causer”, rétorque Francesca Mascha Klein, juriste pour Germanwatch.Le tribunal doit d’abord évaluer le risque de crue pour la maison de M. Lliuya. Si celui-ci est considéré comme sérieux, il examinera ensuite dans quelle mesure le changement climatique et les émissions de RWE contribuent à une potentielle inondation.L’audience est prévue jusqu’à mercredi. Les litiges contre gouvernements et sociétés polluantes se multiplient ces dernières années.”Plus de 80 affaires ont déjà été déposées contre les principaux producteurs de carbone, et ce nombre a triplé chaque année depuis l’Accord de Paris” en 2015, souligne Joana Setzer, chargée de recherche à la London School of Economics.Début 2023, les habitants de l’île indonésienne de Pari, menacée par la montée des eaux, ont ainsi traduit en justice le géant cimentier suisse Holcim.Là aussi, la procédure judiciaire devrait prendre de nombreuses années. L’île pourrait être engloutie d’ici 2050, selon des experts.Â
Le nouveau Premier ministre canadien en déplacement en Europe dans un climat tendu avec Washington
Le nouveau Premier ministre du Canada, Mark Carney, effectue lundi un premier déplacement à l’étranger à Paris et à Londres, avec comme objectif de renforcer ses alliances en Europe dans un contexte de fortes tensions entre son pays et les Etats-Unis de Donald Trump.Ce déplacement vise à “renforcer nos liens commerciaux et militaires avec deux de nos partenaires les plus solides et les plus fiables”, a déclaré M. Carney dans un communiqué diffusé durant le week-end, alors que les menaces posées par le président américain dominent la vie politique canadienne depuis des semaines.Le pays de 41 millions d’habitants vit une crise sans précédent dans son histoire: Donald Trump a lancé une guerre commerciale avec son voisin et ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”. Le chef du gouvernement canadien, qui a succédé à Justin Trudeau vendredi, rencontre d’abord Emmanuel Macron à l’Elysée pour un déjeuner de travail, selon la présidence française. Les deux dirigeants “mettront l’accent sur leur engagement commun à bâtir des liens économiques, commerciaux et de défense plus solides”, souligne le communiqué canadien.MM. Carney et Macron discuteront également de “la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine” et des “projets au coeur” du “partenariat stratégique” entre les deux pays, précise l’Elysée.Mark Carney, qui était devenu en 2013 le premier non-Britannique à diriger la Banque d’Angleterre, se rend ensuite à Londres pour rencontrer son homologue Keir Starmer.Il évoquera avec le Premier ministre britannique “le renforcement de la sécurité transatlantique, la croissance du secteur de l’intelligence artificielle (IA) et les solides relations commerciales” bilatérales, selon le communiqué.Le Royaume-Uni est le troisième partenaire commercial du Canada pour les biens et les services, avec des échanges évalués à 61 milliards de dollars canadiens (40 milliards d’euros).Une audience avec le roi Charles III, qui est aussi le souverain du Canada, doit également avoir lieu.- Diversifier les relations commerciales -Mark Carney, 60 ans, novice en politique et successeur de Justin Trudeau, a déclaré lors de son premier discours officiel que “la diversification de nos relations commerciales” serait une priorité, tout en assurant que le Canada ne ferait “jamais partie des Etats-Unis”.Les droits de douanes imposés par l’administration Trump ont provoqué un électrochoc dans le pays car 75% des exportations du Canada partent vers les Etats-Unis et une guerre tarifaire avec son puissant voisin du sud pourrait causer d’importants dégâts à l’économie canadienne.Avant son départ pour l’Europe, le Premier ministre canadien a indiqué dimanche avoir eu un échange téléphonique avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Sur le réseau social X, Mark Carney a expliqué que “le Canada et l’Europe sont de solides partenaires, chose très importante dans une économie mondiale en évolution”.Sur le chemin du retour, il s’arrêtera mardi à Iqaluit, dans le Nunavut, un territoire canadien proche du Groenland, “pour réaffirmer la souveraineté et la sécurité du Canada dans l’Arctique”, alors que Donald Trump a maintes fois fait part de son souhait d’annexer le Groenland.
Les Houthis revendiquent deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué dimanche et lundi deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge et affirmé qu’ils frapperaient des cargos américains, en riposte aux frappes menées par les Etats-Unis qui ont tué, selon Washington, plusieurs de leurs chefs.Le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a appelé les Yéménites à se rassembler lundi “par millions” pour protester contre ces frappes qui ont visé samedi notamment Sanaa, la capitale du Yémen, et fait 53 morts, dont cinq enfants, et 98 blessés, selon les rebelles.Les Houthis ont déclaré dimanche avoir mené en riposte “une opération militaire (…) visant le porte-avions américain USS Harry Truman et les navires de guerre qui l’accompagnent dans le nord de la mer Rouge”, affirmant avoir tiré 18 missiles et un drone.Lundi matin, ils ont revendiqué une “seconde” attaque contre ce porte-avion dans le nord de la mer Rouge, disant l’avoir visé “avec de nombreux missiles balistiques et de croisière ainsi qu’avec des drones, dans un engagement qui a duré plusieurs heures”.Les Etats-Unis n’ont pas confirmé ces attaques.D’après des médias houthis, Washington a pour sa part procédé à des frappes dans la nuit de dimanche à lundi, en ciblant une usine d’égrainage de coton dans la région d’Hodeida (ouest) et le poste de pilotage du “Galaxy Leader”, un navire capturé il y a plus d’un an par les rebelles.Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) s’est borné dans la nuit à dire que ses forces “continuent les opérations contre les terroristes Houthis soutenus par l’Iran”, sans plus de détails.Abdel Malek al-Houthi a prévenu que les Houthis viseraient par ailleurs des navires de marchandises américains en mer Rouge tant que les Etats-Unis “poursuivraient leur agression”.- Escalade -Face à l’escalade, l’ONU a demandé aux Etats-Unis et aux Houthis “l’arrêt de toute activité militaire”.Le président américain Donald Trump avait promis samedi “l’enfer” aux “terroristes houthis” et sommé l’Iran de cesser de soutenir ces rebelles, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.Les frappes américaines, qui ont visé samedi des bastions rebelles au Yémen après des menaces contre le commerce maritime et contre Israël, ont tué “plusieurs dirigeants houthis clés”, a affirmé dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz. L’Iran a condamné des frappes “barbares” et rejeté les menaces de M. Trump.Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, avaient averti samedi que leurs forces étaient “prêtes à répondre à l’escalade par l’escalade”.Les Houthis font partie avec notamment le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah au Liban de ce que l’Iran appelle l'”axe de la résistance” face à Israël.Ces deux mouvements ont condamné les raids américains, qui selon le ministère de la Santé des Houthis ont touché Sanaa, le gouvernorat de Saada, dans le nord du Yémen, et la ville de Radaa, dans le centre.Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec ce pays, affirmant agir “en solidarité avec les Palestiniens”.Les attaques ont cessé après l’entrée en vigueur d’une trêve le 19 janvier. Mais après le refus d’Israël de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien, les rebelles ont annoncé le 11 mars leur intention de les reprendre. – Entretien Rubio-Lavrov -Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a affirmé dimanche que “la poursuite des attaques houthies contre les navires militaires et commerciaux américains en mer Rouge ne (serait) pas tolérée”.M. Lavrov, dont le pays est proche de l’Iran, a répondu que toutes les parties devraient s’abstenir de recourir à la force au Yémen.Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie depuis 2014 à une guerre civile opposant les Houthis au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays de 38 millions d’habitants dans l’une des pires crises humanitaires, selon l’ONU.Â
Les Houthis revendiquent deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué dimanche et lundi deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge et affirmé qu’ils frapperaient des cargos américains, en riposte aux frappes menées par les Etats-Unis qui ont tué, selon Washington, plusieurs de leurs chefs.Le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a appelé les Yéménites à se rassembler lundi “par millions” pour protester contre ces frappes qui ont visé samedi notamment Sanaa, la capitale du Yémen, et fait 53 morts, dont cinq enfants, et 98 blessés, selon les rebelles.Les Houthis ont déclaré dimanche avoir mené en riposte “une opération militaire (…) visant le porte-avions américain USS Harry Truman et les navires de guerre qui l’accompagnent dans le nord de la mer Rouge”, affirmant avoir tiré 18 missiles et un drone.Lundi matin, ils ont revendiqué une “seconde” attaque contre ce porte-avion dans le nord de la mer Rouge, disant l’avoir visé “avec de nombreux missiles balistiques et de croisière ainsi qu’avec des drones, dans un engagement qui a duré plusieurs heures”.Les Etats-Unis n’ont pas confirmé ces attaques.D’après des médias houthis, Washington a pour sa part procédé à des frappes dans la nuit de dimanche à lundi, en ciblant une usine d’égrainage de coton dans la région d’Hodeida (ouest) et le poste de pilotage du “Galaxy Leader”, un navire capturé il y a plus d’un an par les rebelles.Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) s’est borné dans la nuit à dire que ses forces “continuent les opérations contre les terroristes Houthis soutenus par l’Iran”, sans plus de détails.Abdel Malek al-Houthi a prévenu que les Houthis viseraient par ailleurs des navires de marchandises américains en mer Rouge tant que les Etats-Unis “poursuivraient leur agression”.- Escalade -Face à l’escalade, l’ONU a demandé aux Etats-Unis et aux Houthis “l’arrêt de toute activité militaire”.Le président américain Donald Trump avait promis samedi “l’enfer” aux “terroristes houthis” et sommé l’Iran de cesser de soutenir ces rebelles, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.Les frappes américaines, qui ont visé samedi des bastions rebelles au Yémen après des menaces contre le commerce maritime et contre Israël, ont tué “plusieurs dirigeants houthis clés”, a affirmé dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz. L’Iran a condamné des frappes “barbares” et rejeté les menaces de M. Trump.Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, avaient averti samedi que leurs forces étaient “prêtes à répondre à l’escalade par l’escalade”.Les Houthis font partie avec notamment le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah au Liban de ce que l’Iran appelle l'”axe de la résistance” face à Israël.Ces deux mouvements ont condamné les raids américains, qui selon le ministère de la Santé des Houthis ont touché Sanaa, le gouvernorat de Saada, dans le nord du Yémen, et la ville de Radaa, dans le centre.Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec ce pays, affirmant agir “en solidarité avec les Palestiniens”.Les attaques ont cessé après l’entrée en vigueur d’une trêve le 19 janvier. Mais après le refus d’Israël de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien, les rebelles ont annoncé le 11 mars leur intention de les reprendre. – Entretien Rubio-Lavrov -Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a affirmé dimanche que “la poursuite des attaques houthies contre les navires militaires et commerciaux américains en mer Rouge ne (serait) pas tolérée”.M. Lavrov, dont le pays est proche de l’Iran, a répondu que toutes les parties devraient s’abstenir de recourir à la force au Yémen.Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie depuis 2014 à une guerre civile opposant les Houthis au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays de 38 millions d’habitants dans l’une des pires crises humanitaires, selon l’ONU.Â