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L’UE cherche à mobiliser pour la transition et la reconstruction de la Syrie

L’Union européenne réunit lundi à Bruxelles une conférence des donateurs sur la Syrie, occasion pour les Européens de favoriser une mobilisation internationale en faveur de ce pays, dévasté par plus d’une décennie de guerre.La prise du pouvoir par une coalition dominée par les islamistes et dirigée par Ahmad al-Chareh, le 8 décembre, a mis fin à la dictature du clan Assad après un règne sans partage sur la Syrie pendant plus d’un demi-siècle. Cette neuvième édition de la conférence des donateurs accueille pour la première fois des représentants du pouvoir à Damas. C’est le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Chaibani, qui représentera son pays à Bruxelles.”Cette année, bien sûr, la conférence sera différente”, a indiqué un responsable de l’UE. “Il y a une fenêtre d’opportunité. Elle n’est pas très grand ouverte, nous devons donc en profiter, autrement il sera trop tard”, a-t-il ajouté.La transition est difficile dans ce pays divisé entre plusieurs communautés religieuses. Des massacres ont été commis ces dernières semaines dans l’ouest, les pires violences depuis l’arrivée de cette coalition menée par le groupe islamiste sunnite Hayat Tahrir al-Cham (HTS).Les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des djihadistes étrangers ont été rendus responsables de ces violences qui ont fait, selon une ONG, près de 1.400 morts civils, principalement au sein de la communauté alaouite, une branche du chiisme, dont est issu l’ancien président Bachar al-Assad.Les Vingt-Sept, qui ont très vite après le 8 décembre décidé de soutenir la transition en Syrie, veulent y voir un incident isolé, selon des diplomates. Ils ont salué la nomination d’une commission d’enquête et indiqué que “tout (devait) être fait pour éviter que de tels crimes se reproduisent”, selon un communiqué.”Il est nécessaire de continuer à lever les sanctions. Parce que vous savez s’il y a de l’espoir pour les gens, il y a aussi moins de chaos et pour avoir cet espoir vous avez besoin que tous les services leur soient fournis comme les services bancaires par exemple”, a souligné la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, à son arrivée à Bruxelles.Mais les 27 sont toutefois prêts à reconsidérer la levée progressive des sanctions imposées à la Syrie, décidée fin février, si d’autres violences de ce type devaient se reproduire, selon des diplomates.La France a ainsi affirmé mercredi qu’elle s’opposerait à la toute nouvelle levée de sanctions “si ces exactions devaient rester impunies”.L’Allemagne a de son côté annoncé qu’elle accorderait 300 millions d’aide supplémentaire à ce pays à peine sorti d’une guerre civile longue de près de 15 ans.- Une conférence “différente” -Les besoins sont énormes. Les Nations unies ont estimé qu’il faudrait, au rythme actuel, au moins un demi-siècle à la Syrie pour retrouver la situation économique qu’elle connaissait avant la guerre civile qui a éclaté en 2011.L’an dernier, la conférence des donateurs avait permis de mobiliser quelque 7,5 milliards d’euros pour la Syrie.Mais les efforts pour atteindre ce résultat sont compromis cette année par la décision américaine de suspendre son aide internationale. Les Etats-Unis étaient jusqu’à présent le principal fournisseur d’aide internationale à la Syrie, selon l’ONU. Ils seront représentés à la conférence lundi.”Le système global de l’aide humanitaire en général était basé sur deux piliers, l’un, très important, constitué par les Etats-Unis, et l’autre par l’UE et ses Etats membres”, a expliqué un autre responsable européen.Aujourd’hui, “l’un de ces piliers s’est considérablement réduit, voire a complètement disparu, et cela implique une réduction des fonds disponibles pour l’aide humanitaire dans le monde”, a-t-il assuré.Même avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les donateurs ne fournissaient pour la Syrie qu’environ 35% de l’aide réclamée par les Nations unies.Les organisateurs de cette conférence des donateurs espèrent que les pays arabes du Moyen-Orient seront en mesure de compenser un retrait américain.

Ukraine: Trump dit qu’il parlera à Poutine mardi, évoque des “partages”

Le président américain Donald Trump a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu’il parlerait mardi à son homologue russe Vladimir Poutine dans le cadre du rapprochement américano-russe pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, évoquant des “partages” entre Moscou et Kiev.”Je parlerai au président Poutine mardi”, a-t-il indiqué à des journalistes à bord de l’avion présidentiel, précisant que “beaucoup de choses ont déjà été discutées avec les deux parties, l’Ukraine et la Russie”.Evoquant des “terres” et des “usines de production d’énergie”, il a souligné: “Nous parlons de cela, de partages de certains avoirs”.L’envoyé spécial américain Steve Witkoff, dont le pays fait pression sur la Russie pour qu’elle accepte un cessez-le-feu avec l’Ukraine, avait indiqué dimanche que MM. Trump et Poutine allaient avoir “une discussion vraiment bonne et positive cette semaine”.Moscou, Kiev et Washington “veulent que tout cela se termine”, a assuré le diplomate sur CNN.Le Kremlin avait affirmé vendredi que M. Poutine avait remis à l’émissaire américain un message à M. Trump au sujet de sa proposition de trêve de 30 jours, entérinée par l’Ukraine mais pas par la Russie.- Pression -Vladimir Poutine a jusqu’à présent posé des conditions maximalistes pour une fin du conflit, comme la cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l’abandon des ambitions de ce pays de rejoindre l’Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.Samedi, lors d’un sommet virtuel organisé par Londres, une trentaine de dirigeants d’Etats et d’organisations soutenant l’Ukraine ont dans ce contexte décidé d’exercer une “pression collective” sur la Russie, qu’ils soupçonnent de vouloir poursuivre la guerre, pour la pousser à donner son aval à une suspension des hostilités.”La balle est dans le camp de la Russie” qui “devra tôt ou tard (…) s’engager dans des discussions sérieuses”, a lancé le Premier ministre britannique Keir Starmer, selon lequel M. Poutine “est celui qui essaie de retarder” les choses.Depuis deux semaines, M. Starmer et le président français Emmanuel Macron cherchent à constituer une “coalition de pays volontaires” qui dépêcheraient des contingents sur le sol ukrainien en cas d’arrêt des combats, afin de dissuader la Russie d’ultérieurement repasser à l’attaque. Un déploiement dont Moscou ne veut pas entendre parler.Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a toujours défendu l’intégrité territoriale de l’Ukraine, a quant à lui assuré dimanche Donald Trump de son “soutien” aux efforts américains “directs et déterminants” destinés à mettre fin à cette guerre.- Nouveau chef d’état-major -Pour le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, qui vient de désigner une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix, la Russie cherche surtout pour le moment à avoir une “position plus solide” sur le champ de bataille.”Poutine ment aussi sur le fait qu’un cessez-le-feu est supposément trop compliqué. En réalité, tout peut être contrôlé et nous en avons discuté avec les Américains”, a-t-il encore dit.Alors que l’armée ukrainienne est en difficulté sur le front, son actuel chef d’état-major, Anatoly Barguylevytch, a été limogé et son poste a été attribué au général Andriï Gnatov, selon un décret de M. Zelensky rendu public dimanche.La situation est particulièrement délicate pour les soldats ukrainiens dans la région russe de Koursk qu’ils occupent partiellement depuis août et où les unités russes progressent actuellement rapidement. Ce week-end, l’état-major des forces ukrainiennes a diffusé des cartes montrant que la ville de Soudja, leur principale prise dans ce secteur frontalier, n’était plus entre leurs mains.

Ukraine: Trump dit qu’il parlera à Poutine mardi, évoque des “partages”

Le président américain Donald Trump a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu’il parlerait mardi à son homologue russe Vladimir Poutine dans le cadre du rapprochement américano-russe pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, évoquant des “partages” entre Moscou et Kiev.”Je parlerai au président Poutine mardi”, a-t-il indiqué à des journalistes à bord de l’avion présidentiel, précisant que “beaucoup de choses ont déjà été discutées avec les deux parties, l’Ukraine et la Russie”.Evoquant des “terres” et des “usines de production d’énergie”, il a souligné: “Nous parlons de cela, de partages de certains avoirs”.L’envoyé spécial américain Steve Witkoff, dont le pays fait pression sur la Russie pour qu’elle accepte un cessez-le-feu avec l’Ukraine, avait indiqué dimanche que MM. Trump et Poutine allaient avoir “une discussion vraiment bonne et positive cette semaine”.Moscou, Kiev et Washington “veulent que tout cela se termine”, a assuré le diplomate sur CNN.Le Kremlin avait affirmé vendredi que M. Poutine avait remis à l’émissaire américain un message à M. Trump au sujet de sa proposition de trêve de 30 jours, entérinée par l’Ukraine mais pas par la Russie.- Pression -Vladimir Poutine a jusqu’à présent posé des conditions maximalistes pour une fin du conflit, comme la cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l’abandon des ambitions de ce pays de rejoindre l’Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.Samedi, lors d’un sommet virtuel organisé par Londres, une trentaine de dirigeants d’Etats et d’organisations soutenant l’Ukraine ont dans ce contexte décidé d’exercer une “pression collective” sur la Russie, qu’ils soupçonnent de vouloir poursuivre la guerre, pour la pousser à donner son aval à une suspension des hostilités.”La balle est dans le camp de la Russie” qui “devra tôt ou tard (…) s’engager dans des discussions sérieuses”, a lancé le Premier ministre britannique Keir Starmer, selon lequel M. Poutine “est celui qui essaie de retarder” les choses.Depuis deux semaines, M. Starmer et le président français Emmanuel Macron cherchent à constituer une “coalition de pays volontaires” qui dépêcheraient des contingents sur le sol ukrainien en cas d’arrêt des combats, afin de dissuader la Russie d’ultérieurement repasser à l’attaque. Un déploiement dont Moscou ne veut pas entendre parler.Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a toujours défendu l’intégrité territoriale de l’Ukraine, a quant à lui assuré dimanche Donald Trump de son “soutien” aux efforts américains “directs et déterminants” destinés à mettre fin à cette guerre.- Nouveau chef d’état-major -Pour le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, qui vient de désigner une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix, la Russie cherche surtout pour le moment à avoir une “position plus solide” sur le champ de bataille.”Poutine ment aussi sur le fait qu’un cessez-le-feu est supposément trop compliqué. En réalité, tout peut être contrôlé et nous en avons discuté avec les Américains”, a-t-il encore dit.Alors que l’armée ukrainienne est en difficulté sur le front, son actuel chef d’état-major, Anatoly Barguylevytch, a été limogé et son poste a été attribué au général Andriï Gnatov, selon un décret de M. Zelensky rendu public dimanche.La situation est particulièrement délicate pour les soldats ukrainiens dans la région russe de Koursk qu’ils occupent partiellement depuis août et où les unités russes progressent actuellement rapidement. Ce week-end, l’état-major des forces ukrainiennes a diffusé des cartes montrant que la ville de Soudja, leur principale prise dans ce secteur frontalier, n’était plus entre leurs mains.