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L’armée israélienne sommée “d’exécuter” les prochaines décisions sur Gaza

L’armée israélienne devra “exécuter” les décisions politiques sur la guerre dans la bande de Gaza, a affirmé mercredi le ministre de la Défense, à la veille d’un arbitrage gouvernemental attendu sur une nouvelle phase des opérations, qui suscite des réserves au sein de la hiérarchie militaire.Selon la presse, qui agite la perspective d’une occupation totale du territoire palestinien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu doit présider jeudi en fin d’après-midi une réunion du cabinet de sécurité, en charge des questions militaires. Alors que M. Netanyahu a affirmé mardi qu’Israël devait vaincre “totalement” le Hamas et ramener les otages israéliens retenus à Gaza, les médias se font l’écho des réserves, voire de l’opposition du chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir.  Selon la télévision publique Kan 11, il a mis en garde au cours d’une réunion mardi contre le “piège” que serait une occupation totale de Gaza.Sur la foi de ses sources gouvernementales, la presse israélienne est unanime à prédire une extension des opérations militaires y compris dans les zones où pourraient être retenus les otages et dans les secteurs les plus densément peuplés.Dans la bande de Gaza assiégée et bombardée, où se pressent chaque jour des milliers de Palestiniens autour des points de distribution de nourriture, la Défense civile a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées quand un camion chargé de vivres s’est retourné sur la foule. – “Droit et devoir” -Une responsable de Médecins sans frontières, Caroline Willemen, a décrit une situation humanitaire “dévastatrice” dans le territoire, où persiste “la crise de la faim”.Et “nous continuons de voir des patients se faire tirer dessus ou écraser sur les sites de distribution d’aide”, a-t-elle ajouté sur les réseaux sociaux.Les agences de l’ONU et les ONG ont appelé les autorités israéliennes à “abroger l’exigence introduite le 9 mars les obligeant à partager des informations personnelles sensibles sur leurs employés palestiniens, sous peine de devoir cesser leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie” occupée d’ici septembre.Selon le quotidien Maariv, le général Zamir a averti mardi “qu’une décision d’intensifier les combats pourrait entraîner la mort des otages encore en vie” et aurait réitéré “son opposition à une décision de conquérir entièrement la bande de Gaza”, déjà occupée par Israël entre 1967 et 2005.”C’est le droit et le devoir du chef d’état-major d’exprimer sa position dans les forums appropriés”, a commenté le ministre de la Défense, Israël Katz.”Mais après que des décisions sont prises par l’échelon politique, l’armée les exécutera avec détermination et professionnalisme (…) jusqu’à ce que les objectifs de la guerre soient atteints”, a-t-il souligné sur X.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a indiqué avoir rencontré mercredi le Premier ministre et jugé qu'”occuper Gaza est une très mauvaise idée” sur “le plan opérationnel, moral et économique”. En guerre contre le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit. L’opinion israélienne s’alarme du sort des 49 otages toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l’armée, tandis qu’à l’international de plus en plus de voix s’élèvent face aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de “famine généralisée” selon l’ONU.Ces derniers jours, la pression a encore grandi sur le Premier ministre après la diffusion par le Hamas et le Jihad islamique de vidéos de propagande montrant deux otages israéliens, Evyatar David et Rom Braslavski, très affaiblis et très amaigris, qui ont suscité colère et émotion en Israël et à l’étranger.- Appels à évacuer – Israël a assoupli fin mai le blocus humanitaire qu’il avait imposé début mars au territoire palestinien mais les quantités autorisées à entrer, par voie terrestre ou largages aériens, sont jugées insuffisantes par l’ONU.Après 22 mois de guerre, seules 1,5% des terres agricoles de Gaza sont désormais cultivables, selon un nouveau bilan satellitaire de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 61.158 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’armée israélienne a appelé mercredi la population à évacuer deux quartiers de Khan Younés (sud), où elle va élargir “le champ de ses opérations de combat”, ainsi que plusieurs blocs d’immeubles du quartier d’Al-Zaytoun de la ville de Gaza.L’armée a par ailleurs indiqué à l’AFP avoir procédé à l’élimination d’une “cellule terroriste” de 10 personnes à Daraj Tuffah, et éliminé plusieurs “terroristes” dans le sud du territoire.

Sud de l’Espagne: l’incendie de Tarifa “stabilisé”, retour des vacanciers évacués

L’incendie qui s’est déclaré mardi dans une forêt de la station balnéaire de Tarifa, dans l’extrême sud de l’Espagne, entraînant l’évacuation de milliers de touristes est “stabilisé”, et les vacanciers qui avaient dû quitter la zone peuvent revenir, ont annoncé mercredi soir les autorités.Le feu est désormais “stabilisé”, s’est réjouit sur le réseau social X Antonio …

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Sud de l’Espagne: l’incendie de Tarifa “stabilisé”, retour des vacanciers évacués

L’incendie qui s’est déclaré mardi dans une forêt de la station balnéaire de Tarifa, dans l’extrême sud de l’Espagne, entraînant l’évacuation de milliers de touristes est “stabilisé”, et les vacanciers qui avaient dû quitter la zone peuvent revenir, ont annoncé mercredi soir les autorités.Le feu est désormais “stabilisé”, s’est réjouit sur le réseau social X Antonio Sanz, en charge de la sécurité au sein du gouvernement régional andalou, indiquant que le “retour de toutes les personnes évacuées (était) autorisé”.L’incendie, qui s’est déclaré mardi après-midi, n’a pas fait de victimes mais avait obligé à évacuer 1.550 personnes des campings, hôtels et logements, ainsi que des milliers de véhicules, la plupart appartenant aux baigneurs venus profiter des plages de la région. Selon la télévision publique TVE, le feu a commencé dans un camping-car d’un camping du mont La Peña, près d’une plage, et s’est rapidement propagé en raison du vent fort, très courant dans cette région d’Andalousie et du détroit de Gibraltar, prisée par les amateurs de surf.L’incendie n’a pas affecté le centre ville de Tarifa, une ville d’environ 19.000 habitants dans la province de Cadix, dont la population grossit en été en raison des touristes, et qui est située à l’ouest de l’endroit où les flammes ont commencé, car le vent soufflait dans la direction opposée.L’Espagne connaît cette semaine une intense vague de chaleur, avec des températures frôlant 40ºC dans de nombreux endroits et avec un risque “très élevé et extrême d’incendies de forêt dans une grande partie du pays”, a de nouveau averti mercredi la protection civile.

Ukraine : l’émissaire de Trump reçu par Poutine à deux jours de l’expiration de l’ultimatum américain

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a eu mercredi à Moscou des échanges qualifiés de “productifs” avec Vladimir Poutine, à deux jours de l’expiration de l’ultimatum des Etats-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine.La rencontre s’est achevée dans l’après-midi à l’issue de “près de trois heures” de discussions, selon l’agence de presse étatique russe TASS.”Une conversation très utile et constructive a eu lieu” au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l’Etat russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait “envoyé certains signaux” sur le dossier ukrainien et en avait reçu de la part de Washington.Le président américain a lui aussi assuré sur son réseau Truth Social que la réunion entre Steve Witkoff et M. Poutine avait été “très productive” et que de “grands progrès” avaient été faits.Un haut responsable américain a toutefois précisé que les Etats-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c’est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes.Après cette rencontre entre MM. Poutine et Witkoff, Donald Trump a parlé au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé ce dernier, précisant que des dirigeants européens avaient également assisté” à cet entretien, sans préciser lesquels.”Notre position commune avec nos partenaires est absolument claire : la guerre doit cesser”, a lancé M. Zelensky.- Menace de sanctions -M. Witkoff, qui est l’homme de confiance de Donald Trump pour les “missions de paix”, a déjà rencontré M. Poutine à plusieurs reprises mais aucun de ces entretiens n’a amené ce dernier à changer de cap.Vladimir Poutine et l’envoyé américain se sont chaleureusement serré la main, l’air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle du Kremlin, selon les images diffusées par la présidence russe.Les relations entre la Russie et les Etats-Unis connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec l’annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien chef de l’Etat russe, Dmitri Medvedev.Donald Trump a donné jusqu’à vendredi à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions sévères. Il a notamment menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l’Inde.Dans ce contexte, il a annoncé augmenter à 50% les droits de douane sur les produits indiens, reprochant à l’Inde ses achats de pétrole russe.Le président américain, qui avait repris le contact avec Vladimir Poutine à son retour à la Maison Blanche dans l’espoir de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard du maître du Kremlin.Les efforts américains ont poussé Russes et Ukrainiens à organiser trois sessions de pourparlers à Istanbul mais elles n’ont débouché que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.- Achat d’armes pour l’Ukraine -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit.En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l’aube dans la région méridionale de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, également dans le sud, selon les autorités régionales.De l’autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l’interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi.Pour renforcer les défenses de l’Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d’acheter des armes provenant de réserves américaines.Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don de 500 millions de dollars de matériel militaire, comprenant des systèmes de défense antiaérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées.Donald Trump avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l’Otan Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes antiaériens Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait une paix durable mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.La Russie réclame à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

Ukraine : l’émissaire de Trump reçu par Poutine à deux jours de l’expiration de l’ultimatum américain

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a eu mercredi à Moscou des échanges qualifiés de “productifs” avec Vladimir Poutine, à deux jours de l’expiration de l’ultimatum des Etats-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine.La rencontre s’est achevée dans l’après-midi à l’issue de “près de trois heures” de discussions, selon l’agence de presse étatique russe TASS.”Une conversation très utile et constructive a eu lieu” au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l’Etat russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait “envoyé certains signaux” sur le dossier ukrainien et en avait reçu de la part de Washington.Le président américain a lui aussi assuré sur son réseau Truth Social que la réunion entre Steve Witkoff et M. Poutine avait été “très productive” et que de “grands progrès” avaient été faits.Un haut responsable américain a toutefois précisé que les Etats-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c’est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes.Après cette rencontre entre MM. Poutine et Witkoff, Donald Trump a parlé au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé ce dernier, précisant que des dirigeants européens avaient également assisté” à cet entretien, sans préciser lesquels.”Notre position commune avec nos partenaires est absolument claire : la guerre doit cesser”, a lancé M. Zelensky.- Menace de sanctions -M. Witkoff, qui est l’homme de confiance de Donald Trump pour les “missions de paix”, a déjà rencontré M. Poutine à plusieurs reprises mais aucun de ces entretiens n’a amené ce dernier à changer de cap.Vladimir Poutine et l’envoyé américain se sont chaleureusement serré la main, l’air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle du Kremlin, selon les images diffusées par la présidence russe.Les relations entre la Russie et les Etats-Unis connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec l’annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien chef de l’Etat russe, Dmitri Medvedev.Donald Trump a donné jusqu’à vendredi à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions sévères. Il a notamment menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l’Inde.Dans ce contexte, il a annoncé augmenter à 50% les droits de douane sur les produits indiens, reprochant à l’Inde ses achats de pétrole russe.Le président américain, qui avait repris le contact avec Vladimir Poutine à son retour à la Maison Blanche dans l’espoir de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard du maître du Kremlin.Les efforts américains ont poussé Russes et Ukrainiens à organiser trois sessions de pourparlers à Istanbul mais elles n’ont débouché que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.- Achat d’armes pour l’Ukraine -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit.En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l’aube dans la région méridionale de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, également dans le sud, selon les autorités régionales.De l’autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l’interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi.Pour renforcer les défenses de l’Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d’acheter des armes provenant de réserves américaines.Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don de 500 millions de dollars de matériel militaire, comprenant des systèmes de défense antiaérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées.Donald Trump avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l’Otan Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes antiaériens Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait une paix durable mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.La Russie réclame à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

Après le Brésil, l’Inde également cible de 50% de droits de douane par Donald Trump

Alors que les droits de douane de 50% sur les produits brésiliens sont entrés en vigueur mercredi, avant le reste du monde jeudi, Donald Trump a ajouté 25% supplémentaire sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe.Cette nouvelle surtaxe vient s’ajouter à celle de 25% qui doit entrer en vigueur jeudi, en même temps que les droits de douane que Donald Trump présente comme “réciproques”, et ne sera effective que dans 21 jours, selon un décret du président américain. Elle ne s’appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée.Cette mesure vise à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme “une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis”.Dans un communiqué, le ministère indien des Affaires étrangères a jugé cette surtaxe “extrêmement regrettable”, soulignant que “plusieurs autres pays” achètent du pétrole russe “dans leur propre intérêt national”.Après la Chine, l’Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36% des importations indiennes en la matière, contre environ 2% avant le début de la guerre, en 2022, selon les données du ministère indien du Commerce.”Cela marque un point bas dans les relations indo-américaines”, a estimé dans une note la directrice de la South Asia Initiative, Farwa Aamer. “L’Inde ne veut pas remettre en cause ses relations avec la Russie”, mais sera sous pression pour trouver une solution avec Washington.Ce décret intervient moins de 24 heures avant l’entrée en vigueur des droits de douane visant la majeure partie des partenaires commerciaux des Etats-Unis et que Donald Trump justifie par la nécessité selon lui de rééquilibrer les échanges.Plusieurs dizaines d’entre eux doivent en effet voir les surtaxes appliquées à leurs produits augmenter significativement jeudi à 00H01 locale (04H01 GMT) lors de leur entrée sur le territoire américain, avec une fourchette allant de 10% à 41%, la Syrie étant le pays visé par le taux le plus élevé.Pour l’Inde, le taux appliqué sur ses produits entrant aux Etats-Unis sera dans un premier temps de 25%.- Brasilia relativise l’impact -Les 25% supplémentaires prévus par le nouveau décret le porteraient au niveau du taux en vigueur depuis mercredi sur les produits brésiliens, soit 50%.Alors que le Brésil ne devait initialement pas être concerné par des droits de douane au-delà du plancher de 10% s’appliquant désormais à une large part des produits importés aux Etats-Unis, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer une surtaxe de 50%, soit la plus élevée appliquée à un pays particulier.Le président américain reproche à la justice brésilienne de poursuivre l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022.Ces poursuites, qualifiées par Donald Trump de “chasse aux sorcières”, ont également entraîné des sanctions américaines contre un des juges de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes.Si les droits de douane ont suscité une vive réaction de la part de Brasilia, le président Luiz Inacio Lula da Silva dénonçant une atteinte à la “souveraineté” de son pays, la capitale brésilienne a relativisé l’impact de la surtaxe.Du fait des nombreuses exemptions prévues par le décret, seules 36% des exportations du pays vers les Etats-Unis sont réellement concernées, selon le gouvernement brésilien.Celui-ci a néanmoins annoncé avoir saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur le sujet.Les Etats-Unis sont un partenaire important pour les entreprises brésiliennes, mais pas essentiel: certes, il s’agit du deuxième marché du Brésil, avec 12% des exportations, mais cela reste très en retrait de ce que représente aujourd’hui la Chine, où partent plus du quart des exportations brésiliennes.Certains secteurs importants, comme le café, sont cependant plus exposés au marché américain et se voient appliquer la surtaxe de 50%.Au total, les nouvelles surtaxes douanières devraient porter à partir de jeudi le taux effectif moyen à près de 20% aux Etats-Unis, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Ce qui constituerait le taux le plus élevé appliqué aux produits importés depuis le début des années 30, selon le Budget Lab de l’Université de Yale.

Après le Brésil, l’Inde également cible de 50% de droits de douane par Donald Trump

Alors que les droits de douane de 50% sur les produits brésiliens sont entrés en vigueur mercredi, avant le reste du monde jeudi, Donald Trump a ajouté 25% supplémentaire sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe.Cette nouvelle surtaxe vient s’ajouter à celle de 25% qui doit entrer en vigueur jeudi, en même temps que les droits de douane que Donald Trump présente comme “réciproques”, et ne sera effective que dans 21 jours, selon un décret du président américain. Elle ne s’appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée.Cette mesure vise à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme “une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis”.Dans un communiqué, le ministère indien des Affaires étrangères a jugé cette surtaxe “extrêmement regrettable”, soulignant que “plusieurs autres pays” achètent du pétrole russe “dans leur propre intérêt national”.Après la Chine, l’Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36% des importations indiennes en la matière, contre environ 2% avant le début de la guerre, en 2022, selon les données du ministère indien du Commerce.”Cela marque un point bas dans les relations indo-américaines”, a estimé dans une note la directrice de la South Asia Initiative, Farwa Aamer. “L’Inde ne veut pas remettre en cause ses relations avec la Russie”, mais sera sous pression pour trouver une solution avec Washington.Ce décret intervient moins de 24 heures avant l’entrée en vigueur des droits de douane visant la majeure partie des partenaires commerciaux des Etats-Unis et que Donald Trump justifie par la nécessité selon lui de rééquilibrer les échanges.Plusieurs dizaines d’entre eux doivent en effet voir les surtaxes appliquées à leurs produits augmenter significativement jeudi à 00H01 locale (04H01 GMT) lors de leur entrée sur le territoire américain, avec une fourchette allant de 10% à 41%, la Syrie étant le pays visé par le taux le plus élevé.Pour l’Inde, le taux appliqué sur ses produits entrant aux Etats-Unis sera dans un premier temps de 25%.- Brasilia relativise l’impact -Les 25% supplémentaires prévus par le nouveau décret le porteraient au niveau du taux en vigueur depuis mercredi sur les produits brésiliens, soit 50%.Alors que le Brésil ne devait initialement pas être concerné par des droits de douane au-delà du plancher de 10% s’appliquant désormais à une large part des produits importés aux Etats-Unis, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer une surtaxe de 50%, soit la plus élevée appliquée à un pays particulier.Le président américain reproche à la justice brésilienne de poursuivre l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022.Ces poursuites, qualifiées par Donald Trump de “chasse aux sorcières”, ont également entraîné des sanctions américaines contre un des juges de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes.Si les droits de douane ont suscité une vive réaction de la part de Brasilia, le président Luiz Inacio Lula da Silva dénonçant une atteinte à la “souveraineté” de son pays, la capitale brésilienne a relativisé l’impact de la surtaxe.Du fait des nombreuses exemptions prévues par le décret, seules 36% des exportations du pays vers les Etats-Unis sont réellement concernées, selon le gouvernement brésilien.Celui-ci a néanmoins annoncé avoir saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur le sujet.Les Etats-Unis sont un partenaire important pour les entreprises brésiliennes, mais pas essentiel: certes, il s’agit du deuxième marché du Brésil, avec 12% des exportations, mais cela reste très en retrait de ce que représente aujourd’hui la Chine, où partent plus du quart des exportations brésiliennes.Certains secteurs importants, comme le café, sont cependant plus exposés au marché américain et se voient appliquer la surtaxe de 50%.Au total, les nouvelles surtaxes douanières devraient porter à partir de jeudi le taux effectif moyen à près de 20% aux Etats-Unis, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Ce qui constituerait le taux le plus élevé appliqué aux produits importés depuis le début des années 30, selon le Budget Lab de l’Université de Yale.