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Raids “sans précédent” en Europe, 200 arrestations et saisie de drogue
Les forces de l’ordre ont effectué des raids “sans précédent” mardi en Europe contre quatre groupes criminels organisés, résultant en plus de 200 arrestations dans cinq pays, notamment en Turquie, un véritable “coup de massue” pour le trafic de drogue.Parallèlement aux arrestations, les agents de l’opération “Bulut” (“Nuage”, en turc) ont saisi plus de 21 tonnes de stupéfiants, dont 3,3 millions de comprimés de MDMA, a déclaré Europol, l’agence de police européenne qui a coordonné l’opération.”Il s’agit de l’un des plus importants coups de filet contre des groupes criminels organisés de ces dernières années”, a dit à l’AFP Andy Kraag, le directeur du Centre européen de lutte contre la grande criminalité organisée d’Europol.Des images des raids montrent des policiers armés faisant irruption dans des propriétés, appréhendant des suspects et les immobilisant au sol avant de les menotter.Les autorités ont également confisqué de la drogue, des véhicules et de l’argent liquide utilisés par les groupes.”C’est un coup de massue car je pense qu’il n’y a jamais eu un tel précédent”, a affirmé M. Kraag, selon lequel l’opération a envoyé “un message fort au crime organisé”.”Et le message, c’est que même si vous pensez être résilient, que vous êtes un acteur majeur, au bout du compte, vous serez démantelé”, a-t-il averti.Les autorités ont procédé à 234 arrestations, dont 225 en Turquie, a affirmé le ministre turc de l’Intérieur Ali Yerlikaya plus tôt mardi.Il a précisé que les groupes cherchaient à acheminer de la cocaïne vers la Turquie et l’Europe par voie maritime et terrestre depuis des pays d’Amérique du Sud, ainsi que de l’héroïne depuis l’Iran et l’Afghanistan, du cannabis via les Balkans et de l’ecstasy via l’Europe.- “Du chef au petit criminel” -Les quatre groupes démantelés étaient également impliqués dans le blanchiment d’argent, des crimes violents et d’autres activités criminelles douteuses.Les arrestations ont eu lieu en Turquie, Belgique, Allemagne, Espagne et aux Pays-Bas.Les autorités ont arrêté l’ensemble des membres du réseau de ces groupes, “du chef au petit criminel de rue”, a déclaré M. Kraag.L’opération a été rendue possible grâce à la lecture de messages issus du démantèlement, il y a quatre ans, des plateformes de communication cryptées Sky ECC et ANOM utilisées par les criminels.La “mine d’or” que constituent les messages interceptés est “comme un cadeau qui ne cesse de donner”, a confié M. Kraag auprès de l’AFP.”Ils mènent constamment à des renseignements exploitables et à des opérations en cours”, a-t-il poursuivi.”Je n’exclus pas de nouvelles arrestations”, a ajouté M. Kraag.burs-ric/cvoÂ
Raids “sans précédent” en Europe, 200 arrestations et saisie de drogue
Les forces de l’ordre ont effectué des raids “sans précédent” mardi en Europe contre quatre groupes criminels organisés, résultant en plus de 200 arrestations dans cinq pays, notamment en Turquie, un véritable “coup de massue” pour le trafic de drogue.Parallèlement aux arrestations, les agents de l’opération “Bulut” (“Nuage”, en turc) ont saisi plus de 21 …
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Dette: Bayrou diagnostique une “situation intolérable”, sans s’avancer sur les solutions
François Bayrou a voulu de nouveau alerter les Français sur le “piège” de la dette qui menace “la survie de notre pays”, sans proposer de remède immédiat et en écartant la piste des augmentations des impôts.”Seule la confrontation les yeux ouverts avec la vérité de notre situation peut soutenir une action déterminée”, a déclaré le Premier ministre à l’issue d’un “Comité d’alerte du budget” qui a réuni – sans lui – plusieurs membres de son gouvernement avec des parlementaires, des représentants d’organismes de sécurité sociale ou encore syndicaux. Graphiques à l’appui, le chef du gouvernement a énuméré les faiblesses de la France qui “manque de moyens” pour financer ses priorités parce “qu’elle ne produit pas assez et ne travaille pas assez” par rapport à ses voisins, notamment en raison d’un taux d’emploi plus faible chez les jeunes et les seniors.Cela conduit à une aggravation de la dette – 3.305,3 milliards d’euros en 2024, soit 113% du PIB – qui devient “un piège dangereux, potentiellement irréversible”, selon le Premier ministre. – “Explosion assurée” -“Nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge” qui pourrait “atteindre 100 milliards d’euros en 2029”, a-t-il prévenu.  “Si les taux d’intérêt explosent, alors c’est l’explosion assurée” à laquelle aucun gouvernement ne résistera, a-t-il insisté, un leitmotiv de longue date chez lui.Après avoir fait ce “diagnostic” d’une “situation intolérable”, et annoncé “un effort de quelque 3 milliards supplémentaires” en 2026 pour la défense face à la guerre en Ukraine et au retournement stratégique des États-Unis, François Bayrou n’a pas détaillé de réponses concrètes à ce stade. Il a simplement annoncé que les “grandes orientations” et les “grands choix” du prochain budget seront proposés avant le 14 juillet, en amont des débats budgétaires au Parlement début octobre.”Ce calendrier va permettre de rassembler toutes les contributions pendant quelques semaines autour des choix que nous allons devoir faire”, a-t-il expliqué.Dans un contexte de ralentissement de la croissance pour 2025, rabotée à 0,7% dans les prévisions du gouvernement, après 1,1% en 2024, le Premier ministre n’a pas chiffré le volume d’économies à réaliser.A ses côtés, le ministre de l’Economie Eric Lombard avait évoqué dimanche “un effort” de 40 milliards pour réduire le déficit de 5,4% du PIB — objectif 2025 — à 4,6% en 2026. Il a précisé mardi viser une réduction de 6% des dépenses en cinq ans.Sur quels leviers agir ? “L’effort doit être équitable entre les trois grandes catégories” – Etat, sécurité sociale et collectivités locales, a indiqué M. Lombard. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a notamment évoqué une action contre “la très grande dérive” des arrêts maladie. Côté recettes, M. Bayrou a exclu “d’augmenter les prélèvements” car c’est “intenable”.”Si nous choisissions de continuer à augmenter ces prélèvements, c’est notre pays qui en souffrirait”, a-t-il dit. Afin de préserver la compétitivité des entreprises, “nous ne souhaitons pas augmenter ni les impôts, ni les charges des entreprises”, a renchéri M. Lombard.Mais pour le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, “il faut que tous les Français fassent des efforts à hauteur de leur capacité contributive”, a-t-il avancé mardi soir sur BFM, jugeant qu’il ne devait pas y avoir de “tabou” sur la “fiscalité”.”Nous sommes mis dans une telle situation que nous n’avons pas d’autre choix que de faire un effort budgétaire”, a-t-il par ailleurs jugé.- “Opération de communication” -Embourbé dans les sondages et souvent taxé d’immobilisme après quatre mois à Matignon, François Bayrou entendait mardi amorcer la méthode dite de “coresponsabilité” avec les Français qu’il a souvent prônée avant de prendre les commandes du gouvernement.Mais ce gouvernement tiendra-t-il jusqu’à la présentation du budget 2026 alors que La France insoumise et le Rassemblement national menacent à nouveau de censurer ? “La conférence de presse du Premier ministre n’est pas à la hauteur de la grave crise des finances publiques”, a réagi Marine Le Pen, prévenant que le RN “ne laissera pas passer des mesures contre les Français alors qu’il existe tant de gabegies”.La gauche s’inquiète, elle, de “l’impact récessif” sur la croissance de nouvelles économies et appelle le  gouvernement à envisager des hausses d’impôts pour les plus riches et des remises en causes d’exonérations aux entreprises.Pour la leader de la CGT, Sophie Binet, le Premier ministre n’a apporté “aucune réponse” à ses “interrogations” et “interpellations”. De son côté, la patronne de la CFDT, Marylise Léon, a déploré “une vision comptable” du gouvernement, estimant qu'”on ne fait pas un budget uniquement avec un tableur Excel”. bur-bpa-far-max/jbo/asm
A Londres, appel international à un cessez-le-feu au Soudan
Une quinzaine de pays, l’Union européenne et l’Union africaine, réunis mardi à Londres, ont appelé à un “cessez-le-feu immédiat et permanent” au Soudan et se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour ce pays enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique.Les participants à cette conférence co-organisée par le Royaume-Uni, l’UE, l’Allemagne, la …
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A Londres, appel international à un cessez-le-feu au Soudan
Une quinzaine de pays, l’Union européenne et l’Union africaine, réunis mardi à Londres, ont appelé à un “cessez-le-feu immédiat et permanent” au Soudan et se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour ce pays enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique.Les participants à cette conférence co-organisée par le Royaume-Uni, l’UE, l’Allemagne, la France et l’Union africaine (UA) ont aussi souligné dans un communiqué final “la nécessité d’empêcher toute partition du Soudan”, déchiré par un conflit entre deux généraux rivaux.”La guerre au Soudan est à l’origine de la pire crise humanitaire au monde”, a souligné le chef de la diplomatie britannique David Lammy, exhortant les pays à “ne pas regarder ailleurs”.”Beaucoup ont abandonné le Soudan (…). C’est une erreur morale lorsqu’il y a autant de civils décapités, des nourrissons d’à peine un an victimes de violences sexuelles et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde”, s’est-il ému mardi. La guerre qui a éclaté le 15 avril 2023 oppose le général Abdel Fattah al-Burhane, le chef de l’armée de ce pays d’Afrique du nord-est de 50 millions d’habitants, à son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).Elle a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 13 millions de déplacés et de réfugiés, selon l’ONU.L’armée contrôle désormais le nord et l’est du Soudan, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l’ouest. Les deux camps sont accusés d’exactions et d’atrocités.Le gouvernement soudanais n’a pas été invité à Londres et a protesté auprès du Royaume-Uni, l’accusant de mettre sur un pied d’égalité l’Etat soudanais “souverain et membre des Nations unies depuis 1956” et les FSR, une “milice terroriste qui commet des génocides et des crimes contre l’humanité”.Les participants à cette conférence, qui réunissait des pays comme l’Arabie saoudite et les Etats-Unis et des représentants de l’ONU et de la Ligue arabe, ont promis un total de plus de 800 millions d’euros de nouveaux financements pour l’aide humanitaire.Ceux-ci s’ajoutent aux plus de deux milliards d’euros d’engagements obtenus l’an dernier au cours d’un précédent sommet à Paris.- Éviter toute “ingérence” -L’Union européenne va débloquer 522 millions d’euros supplémentaires cette année et la commissaire à la Coopération internationale Hadja Lahbib a appelé à montrer un “front uni” pour exiger des belligérants “le respect du droit humanitaire international” et “la protection des civils”.Avant elle, David Lammy a annoncé une nouvelle aide de 120 millions de livres (139,5 millions d’euros) qui permettra de fournir des biens alimentaires vitaux, notamment aux enfants, et de soutenir les victimes de violences sexuelles.L’Allemagne va octroyer 125 millions d’euros supplémentaires pour le Soudan et les pays voisins qui accueillent de nombreux réfugiés. La France, quant à elle, mobilisera 50 millions d’euros.Dans leur communiqué, les participants au sommet ont insisté sur le fait que “la non-ingérence des acteurs extérieurs reste primordiale”.Ils ont également dit rejeter “tout projet, dont celui de gouvernements parallèles, qui mettrait en péril l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Soudan”.Plus tôt mardi, le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Bankole Adeoye, avait assuré que son organisation “n’accepterait pas (…) une désintégration” du Soudan et appelé “les acteurs extérieurs à s’abstenir de toute ingérence”, tandis que le gouvernement soudanais accuse les Emirats arabes unis de soutenir les FSR.Les Emirats réfutent ces accusations et ont appelé mardi dans un communiqué les belligérants à un “cessez-le-feu” immédiat. “Ceux qui cherchent à gagner du pouvoir ou de l’influence au Soudan par le biais d’un soutien militaire ou financier soufflent sur les braises du conflit”, avait aussi dénoncé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. La veille, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’était dit “très inquiet du fait que des armes et des combattants continuent d’arriver au Soudan”, sans toutefois préciser leur provenance.