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Nouveau repli général des ventes de voitures neuves en France en mai

Le marché des voitures neuves “s’enfonce dans la crise” en France, avec un repli des immatriculations de 12% en mai, par rapport au même mois de 2024, dans un contexte d’incertitude économique qui touche tous les constructeurs.En mai 2025, 123.919 voitures particulières ont été immatriculées en France, un repli de 12,3%, plus important que celui constaté le mois dernier (-5,64%), selon les chiffres publiés dimanche par la Plateforme automobile (PFA).Aucun constructeur n’échappe à la vague, qui touche aussi bien les voitures essence que les modèles électriques, tandis que le marché de l’occasion reste stable.”Chaque mois qui passe depuis le début de l’année, le marché s’enfonce un peu plus dans la crise. C’est le cinquième mois consécutif de baisse (…). Sur les cinq premiers mois de l’année, le marché est lui-même en baisse de 8% par rapport à 2024 et de quasiment 30% par rapport à 2019, en période pré-Covid”, a commenté auprès de l’AFP Nicolas Le Bigot, directeur général par intérim de la PFA.Ce repli continue d’affecter Stellantis (-10,1%) avec 34.441 voitures particulières immatriculées, freiné par Fiat et Opel. Renault affiche les mêmes volumes et limite son recul (-7%), alors que Toyota est en net repli (-25%).Le numéro trois, Volkswagen, creuse son recul à près de 12%.Les immatriculations de Tesla poursuivent leur chute en France, avec une baisse de 67% en mai (avec 721 véhicules) par rapport au même mois de 2024. – Les constructeurs “font le job” -En pleine modernisation de sa gamme mais potentiellement freiné aussi par l’image de son patron Elon Musk, le constructeur américain de voitures électriques accuse un repli de près de 50% depuis le début de l’année 2025.D’une manière générale, la part des voitures électriques “stagne autour de 18% sur les cinq premiers mois de l’année”, avec 119.475 véhicules immatriculés, soit “près de 10.000 de moins que pour la même période l’an dernier”, a indiqué Nicolas Le Bigot.Dans un marché restreint, cela signifie que “les ventes de véhicules électriques sont en baisse, d’environ 7% en 2025 par rapport à 2024”, a-t-il relevé, notant “une progression de la vente des véhicules hybrides, qui passent de 30% à 45% de part de marché entre 2024 et 2025”.Le dirigeant de la PFA y voit “la traduction du fait que les consommateurs veulent un produit qui est plus vertueux” au plan environnemental, qui consomme moins de carburant et qui est “plus accessible économiquement que l’électrique”.Par ailleurs, le secteur de l’occasion ne vient pas au secours de la chute des ventes de voitures neuves, avec “+0,3% sur le mois”, selon la plateforme AAA Data, qui estime que “presque tous les indicateurs sont au rouge sur le mois de mai” et qui n’attend “pas de redressement de tendance” dans les prochains mois.La plateforme appelle toutefois “à suivre dans les prochains mois” les éventuelles conséquences sur le marché du récent vote de l’Assemblée nationale en faveur de la suppression des zones à faible émission (ZFE).Le désintérêt des Français pour les voitures électriques est, pour la PFA, notamment à mettre sur le compte d’une accumulation des malus pour les véhicules anciens et polluants, associée à un “manque de soutien du gouvernement” qui a cette année “divisé par trois les enveloppes budgétaires pour accorder des bonus pour les véhicules électriques”.Mais les mauvais chiffres des derniers mois sont essentiellement liés à “un marasme économique général”, dans le contexte incertain de “la guerre commerciale menée par les Etats-Unis”, pour Nicolas Le Bigot, qui souligne également la morosité économique en France, avec une confiance des ménages “à un niveau historiquement bas” en mai.Et ce alors même que les constructeurs “font le job”, selon lui, en proposant de nouveaux modèles, comme la nouvelle version électrique de la R5 chez Renault ou de l’ë-C3 chez Citroën.

Cueillez-les vous-même: panier rempli pour producteurs et consommateurs

Il est à peine 9h et déjà une vingtaine de dos courbés s’alignent entre les fraisiers d’une ferme alsacienne, où trois hectares sont consacrés à la libre-cueillette. Un moyen de se passer de main-d’Å“uvre pour les producteurs et de faire des économies pour les consommateurs.”Ça fait 40 ans que je suis dans la région, ça fait 40 ans que j’en fais”: Nathalie Jubault, 61 ans, est une “libre-cueilleuse” aguerrie.Venue en tenue de sport à la ferme Krieger, à Haguenau, au nord de Strasbourg, elle profite de son jour de repos pour cueillir 3 kilos de fraises et prévoit d’y retourner la semaine prochaine. “C’est beaucoup plus agréable! Dans les barquettes au supermarché, il y a souvent du moisi. Et ça fait travailler les producteurs de chez nous!”, s’exclame cette gérante de supermarché, qui confie ne jamais y acheter ses fruits et légumes parce qu’ils “viennent d’Espagne ou du Maroc”. Jeunes, vieux, enfants: munis de leurs seaux en plastique, les clients n’ont qu’à tendre le bras vers le fruit qu’ils préfèrent.Un circuit (très) court, particulièrement apprécié en Alsace, région en pointe sur le consommer local. – Moitié prix -Ici, le kilo de fraises coûte 4,30 euros, soit moitié moins que dans le commerce, un argument mis en avant par chaque cueilleur.”Le prix est correct pour nous, pour eux et pour tout le monde”, résume Virginie Krieger, propriétaire de cette ferme qui propose aussi des légumes de saison à la vente. La libre-cueillette est même l’une de ses activités les plus rentables. Elle représente 25% du chiffre d’affaires de son exploitation qu’elle a rachetée il y a 20 ans à une famille allemande, la première à avoir proposé dans les années 1960 de la libre-cueillette en France.”L’avantage, c’est qu’on a besoin de moins de personnel. Aujourd’hui, nous sommes une dizaine de cueilleurs, mais si on voulait cueillir ce que les clients ne cueillent pas, on devrait être 20 à 30 personnes”, explique Mme Krieger, qui rappelle à quel point il est difficile de recruter de la main-d’Å“uvre agricole. “Tu es là de 5h30 à 13h, dans une posture assez difficile, il n’y a plus beaucoup de gens qui veulent le faire”, déplore la maraîchère de 47 ans.Elle peut encore compter sur de la main-d’Å“uvre étrangère, venue des pays de l’Est notamment. A quelques kilomètres de là, dans la petite ville cossue de la Wantzenau, Anne Clauss emploie une dizaine de saisonniers, tous venus de Roumanie.- 12 kilos en 30 minutes -Elle explique avoir lancé la libre-cueillette il y a 10 ans sur l’exploitation familiale afin de diversifier sa clientèle. Voyant que “ça marchait bien”, sa parcelle s’est agrandie et compte désormais deux hectares de libre-cueillette et une dizaine de variétés de fraises.Son dernier record: une tonne cueillie par 600 clients en une journée, la semaine dernière. “C’est génial ici”, témoigne Andreea Cristinar, 47 ans, qui avec son mari et leur fils, chapeaux sur la tête, a cueilli 12 kilos en à peine 30 minutes, pour en faire des confitures. Les avantages pour le producteur et le client sont tellement nombreux selon Thierry Peterschmitt, président de l’association des producteurs de fraises d’Alsace, que “la quasi totalité” des exploitations de fraises de la région, soit entre 40 et 50, propose de la libre-cueillette.”Un tiers du volume total (2.000 tonnes, ndlr) est vendu en libre-cueillette en Alsace”, ajoute M. Peterschmitt.La production biologique en revanche peine à s’imposer et reste “marginale”, selon Pierre Barth, président de l’Interprofession Fruits & Légumes d’Alsace. Le bio n’est “pas au programme” pour Virginie Krieger, qui a observé 30 à 40% de pertes l’année passée à cause des intempéries. “C’était compliqué”, confirme Anne Clauss après avoir déjà essayé le bio, car “il n’y a aucun produit pour contrôler les maladies”.Pas de quoi inquiéter les clients, comme Sophie Weissenburger, venue avec son fils de 2 ans: “J’espère pouvoir leur faire confiance… Mais c’est du local, c’est toujours mieux que les fraises d’Espagne!” 

Trump, les marchés et la “théorie du Taco”

“Moi je me dégonfle?!”: à la Maison Blanche mercredi, Donald Trump n’a pas caché son irritation face à une journaliste qui l’interrogeait sur l’acronyme en vogue à Wall Street, “Taco”, pour “Trump se dégonfle toujours”.La “théorie du Taco” (“Trump Always Chickens Out” en anglais) est née récemment de Robert Armstrong, un éditorialiste du quotidien Financial Times, qui soulignait la tendance observée chez le volatil président américain à faire demi-tour sur ses propres décisions, quand celles-ci agitaient trop les indices boursiers.Les investisseurs “se rendent compte que l’administration américaine ne possède pas une forte tolérance aux pressions économiques et du marché, et qu’elle sera prompte à reculer quand les droits de douane feront souffrir. C’est la théorie du Taco: Trump se dégonfle toujours”, a ainsi écrit l’éditorialiste début mai.Les places boursières venaient de connaître alors un fort rebond après l’annonce d’une pause sur les colossaux droits de douane imposés au reste du monde par le locataire de la Maison Blanche.Plus récemment, Donald Trump a annoncé la semaine dernière l’entrée en vigueur dès le 1er juin de droits de douane de 50% sur les importations venant de l’Union européenne, avant de décréter finalement, deux jours plus tard, une pause jusqu’au 9 juillet.- “Négociation” -Derrière ces revirements, réside l’idée pour de nombreux observateurs que le magnat des affaires new-yorkais demeure très sensible aux soubresauts des marchés. Ceux-ci seraient ainsi, comme lors de son premier mandat, l’une des seules façons de faire changer d’avis le milliardaire républicain.Au-delà des colonnes du Financial Times, la “théorie du Taco” a pris son envol, jusqu’à être utilisée par des analystes financiers.”La stratégie d’échanges TACO attire à nouveau l’attention”, titrait ainsi lundi le podcast de John Hardy, responsable de la stratégie macroéconomique chez la banque d’investissement danoise Saxo.L’expression est finalement revenue aux oreilles du président de 78 ans, qui a démenti mercredi reculer face aux agitations de la Bourse.”Moi je me dégonfle?! Je n’ai jamais entendu cela”, a lancé le tempétueux président de 78 ans à la journaliste qui lui demandait de réagir à l’expression, s’indignant ensuite d’une “sale question”.Ces va-et-vient, “ça s’appelle la négociation”, a-t-il justifié.Pour Steve Sosnick d’Interactive Brokers, la stratégie Taco est une “façon non politique pour les marchés de dire que l’administration bluffe”.- Réaction -Dans les premières semaines du retour à la Maison Blanche du milliardaire républicain, Wall Street réagissait négativement aux nouvelles annonces de surtaxes douanières de manière “beaucoup plus importante et directe” qu’aujourd’hui, relève aussi auprès de l’AFP Sam Burns, analyste de Mill Street Research.Désormais, ses propos sont considérés par les acteurs financiers “comme facilement réversibles ou non fiables”, ajoute Sam Burns, et en conséquence, “les investisseurs et les traders sont de plus en plus à l’aise” à l’idée d’aller “à l’encontre de la réaction naturelle” qu’ils pourraient avoir.Une tendance bien plus présente que lors du premier mandat de Donald Trump, note-t-il.La Bourse de New York ne s’était pas affolée face aux menaces douanières visant l’UE et n’a pas non plus surréagi jeudi à deux décisions judiciaires, la première bloquant une large part des droits de douane imposés par l’administration Trump, la seconde – en référé – les rétablissant le temps d’examiner le fond du dossier.John Hardy avertit cependant que cette “théorie du Taco” est loin d’être infaillible, et qu’il ne faut pas perdre de vue le mouvement protectionniste amorcé par le président de la première puissance mondiale.”Donald Trump peut effectivement +se dégonfler+ par moments, mais ses politiques sous-jacentes sont bien réelles et constituent un changement très sérieux dans la politique économique et industrielle des Etats-Unis”, a-t-il souligné dans un article récent.

Trump double les taxes sur l’acier importé, l’UE “prête” à riposter

Le président américain Donald Trump a annoncé  que la surtaxe sur l’acier et l’aluminium passerait mercredi prochain à 50%, une nouvelle escalade dans son offensive protectionniste que l’Union européenne a “vivement regrettée” samedi.”Nous allons passer les droits de douane sur l’acier de 25% à 50%, ce qui va davantage protéger” cette industrie aux Etats-Unis, a déclaré vendredi M. Trump depuis une aciérie du géant de la métallurgie US Steel en Pennsylvanie (est).Il a plus tard précisé, sur sa plateforme Truth Social, que la mesure entrerait en vigueur le 4 juin, et concernerait aussi l’aluminium.La surtaxe de 25% qu’il avait mise en place en mars sur ces métaux touchait également leurs dérivés, comme les cannettes.”Nos industries de l’acier et de l’aluminium vont être plus fortes que jamais”, a-t-il écrit. La Commission européenne a réagi samedi, regrettant “vivement” ces nouvelles taxes qui “sapent les efforts en cours pour parvenir à une solution négociée” avec les Etats-Unis.”Si aucune solution mutuellement acceptable n’est trouvée”, des “contre-mesures” européennes “prendront automatiquement effet le 14 juillet, voire plus tôt si les circonstances l’exigent”, a indiqué une porte-parole, soulignant que l’UE était “prête” à riposter. Vendredi à la tribune, devant des ouvriers portant casques de sécurité et vestes de travail avec bandes réfléchissantes, le président américain a affirmé que le niveau des droits de douane sera tel que “personne ne pourra y échapper”. Sa manière à lui d’inciter à produire et acheter aux Etats-Unis.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un des points cardinaux de sa politique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.Droits de douane sur certains secteurs (acier, aluminium, automobile), certains pays (Chine, Canada, Mexique) ou encore universels – incluant des denrées introuvables sur le sol américain comme le cacao… Le chef de l’Etat a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits entrant dans son pays, avant de faire en partie marche arrière.- Accord avec Nippon Steel -Deux tribunaux de première instance ont considéré cette semaine qu’il n’avait pas le droit de décréter certains de ses droits de douane. Ceux-ci restent toutefois en vigueur tant que l’affaire n’est pas tranchée définitivement sur le fond.Le président américain a aussi vanté en Pennsylvanie le rapprochement qu’il a lui-même approuvé la semaine dernière entre US Steel et son concurrent japonais Nippon Steel, et sur lequel peu d’informations avaient filtré.”Le plus important, c’est que US Steel continuera à être contrôlé par les Etats-Unis, autrement je n’aurais pas conclu cet accord”, a expliqué Donald Trump, en assurant que Nippon Steel allait injecter 14 milliards de dollars “dans le futur” de US Steel.Fin 2023, les deux groupes industriels avaient annoncé un projet d’acquisition à 14,9 milliards de dollars (dette comprise) de US Steel par Nippon Steel.L’opération, à laquelle Donald Trump s’est lui-même longtemps opposé, s’est retrouvée au cÅ“ur de la campagne présidentielle américaine de 2024, car elle concerne au premier chef la Pennsylvanie, un Etat stratégique sur le plan électoral, qui est aussi le berceau de l’aciérie aux Etats-Unis.L’ex-président Joe Biden avait bloqué l’opération quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche en janvier, arguant de questions de sécurité.M. Trump avait décidé de réexaminer le projet.”Chez Nippon Steel, ils n’ont pas cessé de me demander (de valider l’opération), j’ai refusé encore et encore et j’ai fini par me dire que ces gens voulaient vraiment faire quelque chose de grand”, a-t-il décrit.”Je dois approuver l’accord final avec Nippon, et nous n’avons pas encore vu cet accord final, mais ils ont pris un très grand engagement”, a-t-il ajouté en rentrant à Washington vendredi soir.Le syndicat USW, qui représente les salariés de la métallurgie, a exprimé son fort scepticisme dans un communiqué, expliquant n’avoir pas été consulté ni mis dans la confidence sur les conditions de l’accord.

En Bulgarie, fronde contre une entrée imminente dans la zone euro

Manifestations, appel au référendum et désinformation: en Bulgarie, la perspective de rejoindre la zone euro au 1er janvier 2026 ne fait pas l’unanimité, entre craintes d’une flambée des prix et sentiment antieuropéen.Après un retard lié à son instabilité politique, le pays des Balkans, membre de l’UE depuis 2007, devrait prochainement devenir le 21e Etat à adopter la monnaie unique, trois ans après la Croatie. Le feu vert de Bruxelles est attendu courant juin.”Avoir l’euro reviendrait à embarquer sur le Titanic”, assure à l’AFP Nikolai Ivanov, haut fonctionnaire à la retraite, venu “soutenir le lev”, la devise bulgare, lors d’un récent événement de promotion de la devise nationale à Sofia.Selon des sondages récents, près de la moitié des personnes interrogées se disent opposées à l’entrée du pays dès l’an prochain.- “Encore plus pauvres” -Pour Boriana Dimitrova, directrice de l’institut Alpha Research, ce désamour s’explique avant tout par “la méfiance envers les institutions” provoquée par le chaos politique de ces dernières années. Les habitants redoutent les conséquences sur leur quotidien de ce changement historique. “Les pauvres ont peur de devenir encore plus pauvres”, résume-t-elle, dans ce pays de 6,4 millions d’habitants, le moins riche du bloc.Les réticences sont particulièrement fortes dans les zones rurales, où certains Bulgares n’ont jamais voyagé à l’étranger et n’ont pas l’habitude des transactions internationales.D’autant que perdure le souvenir de la grave crise économique de 1996-97, accompagnée de la faillite de 14 banques et d’une hyperinflation dépassant 300%.Nombreux sont les élus à exploiter ces craintes, estime l’experte, à l’image du parti d’extrême droite Vazrajdane, qui a convoqué un nouveau rassemblement samedi dans la capitale.Des milliers de personnes de tous les âges ont répondu à son appel en faisant pression au pied du bureau de l’UE, bien gardé par la police alors qu’il avait été pris pour cible en février par des nationalistes. Le président Roumen Radev a surpris début mai en réclamant l’organisation d’un référendum. Et il a renchéri cette semaine en accusant le gouvernement de ne pas avoir mis en place les mesures nécessaires pour permettre aux “plus vulnérables” de supporter un éventuel choc des prix.Un tiers des Bulgares vivaient l’an dernier sous la menace de la pauvreté ou de l’exclusion sociale, d’après les statistiques d’Eurostat.- Floraison d’infox -Le chef d’Etat “fédère les peurs et s’adresse aux désabusés, aux oubliés. C’est un geste politique bien calculé”, commente Mme Dimitrova.Cette proposition jugée “inconstitutionnelle” a soulevé un tollé du côté des juristes et la présidente de l’Assemblée Natalia Kisselova a refusé de la soumettre au vote.Mais elle a suffi à raviver la propagande anti-UE. Parmi les infox les plus répandues sur les réseaux sociaux, on apprend que “Bruxelles va confisquer vos économies pour financer l’Ukraine”. Ou encore que le lev, adopté à la fin du 19e siècle, serait la monnaie la plus ancienne d’Europe et qu’il faut donc à tout prix sauver “le lion bulgare”, signification du mot “lev”.Même des humoristes relaient ces fausses informations à travers des clips vidéo cumulant des millions de vues sur Facebook et TikTok.En face, les voix pro-européennes ont bien du mal à se faire entendre.Pour ces défenseurs d’un passage à l’euro, ce serait un pas important vers l’ancrage géopolitique occidental et une protection contre l’influence du Kremlin, alors que le lev est de toute façon déjà arrimé à l’euro et que la Bulgarie patiente dans l’antichambre depuis plusieurs années. “A Sofia et dans les grandes villes, la population – plus riche, plus instruite et plus jeune – y voit une étape logique dans le processus d’intégration européenne, après l’adhésion à l’UE et à l’espace Schengen” début 2025, souligne Mme Dimitrova.Les institutions et les banques sont prêtes. Le design des pièces a été choisi, avec pour celles de deux euros l’inscription: “Dieu, protège la Bulgarie”.Mais signe du manque d’information et du sentiment d’infériorité encore très répandu dans ce pays périphérique, “certains me demandent encore si l’euro bulgare sera valable et aura la même valeur “en France ou en Allemagne”, s’amuse l’analyste.

Pétrole: Ryad et ses alliés persistent et signent en dopant leur production

Ryad, Moscou et six autres membres de l’Opep+, qui avaient commencé en avril à rouvrir les vannes du pétrole, ont annoncé samedi une nouvelle forte hausse de production en juillet.Ils vont sortir de terre 411.000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et juin, selon un communiqué, soit trois fois plus que ce qui était initialement prévu.Outre l’Arabie saoudite et la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman ont consenti ces dernières années à des réductions volontaires additionnelles pour un total de 2,2 millions de barils quotidiens. Avec pour objectif de doper les prix.Ils avaient décidé en début d’année d’une réintroduction progressive mais au printemps, ils ont choisi d’accélérer le rythme. Ce revirement a provoqué une chute des cours de l’or noir à environ 60 dollars le baril, au plus bas depuis quatre ans.- Sous la pression de Trump -L’Opep+ “a frappé trois fois: mai était un avertissement, juin une confirmation et juillet un coup de semonce”, a commenté pour l’AFP Jorge Leon, analyste de Rystad Energy.”L’ampleur de l’augmentation de la production reflète plus que la dynamique interne de l’offre”, estime-t-il. “Il s’agit d’un ajustement stratégique à visée géopolitique: l’Arabie saoudite semble se plier aux requêtes” de Donald Trump.Peu après sa prise de fonction, le président américain avait demandé à Ryad de produire davantage pour faire baisser les prix de l’or noir et par ricochet les prix à la pompe pour les consommateurs.Cette décision intervient après une réunion, mercredi, de l’ensemble des 22 pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (Opep+).Les ministres avaient alors confirmé leur calendrier de production, remettant à fin 2026 la réduction des coupes collectives et laissant aux huit membres les plus audacieux le soin de mener la danse.Officiellement, ces pays justifient leur décision par des “fondamentaux de marché sains comme en témoignent les faibles réserves de pétrole” à travers le monde et une croissance de la demande structurelle durant les mois d’été.- Ryad “en colère” -Mais cette explication est accueillie avec scepticisme par le marché au vu des inquiétudes sur la demande globale dans un contexte de guerre commerciale lancée par les Etats-Unis.Outre l’effet Trump, l’Arabie saoudite, pays dont la voix compte le plus au sein de l’Opep+, mettrait en fait la pression sur les membres dépassant leurs quotas, en faisant, par cette stratégie, chuter les prix et donc fondre leurs profits.La hausse était d’autant plus probable “au vu des dernières déclarations du ministre de l’Énergie kazakh Yerlan Akkenzhenov, qui aurait apparemment déjà informé l’Opep que son pays ne réduira pas la production”, explique Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.”L’Arabie Saoudite est en colère contre le Kazakhstan”, principal réfractaire, “qui a produit 300.000 barils par jour de plus que son quota”, souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. Les observateurs ne prévoient pas pour autant une débâcle des cours à la réouverture des marchés lundi car l’annonce “semble déjà largement intégrée”, selon les experts qui s’attendent à une réaction “modérée”.

Google plaide contre la cession forcée de Chrome, avant un jugement décisif

Google a plaidé vendredi contre la cession de son navigateur internet Chrome, recommandé par le gouvernement américain à un juge fédéral chargé de déterminer la peine appliquée au groupe, reconnu coupable de monopole sur le marché de la recherche en ligne.Après trois semaines de débats achevés début mai, l’audience de vendredi a été consacrée aux plaidoiries, avant la décision du juge, attendue d’ici août.Le ministère américain de la Justice réclame la cession du navigateur Chrome par Google ainsi que l’interdiction de passer des accords d’exclusivité avec des fabricants de smartphones pour installer son moteur de recherche par défaut.Il demande aussi que le géant technologique soit contraint de partager les données qu’il utilise pour produire les résultats de recherches sur son moteur.”Un Chrome scindé (de Google) ne serait que l’ombre de ce qu’il est aujourd’hui”, a prévenu l’avocat de l’entreprise, John Schmidtlein. “Je ne vois pas comment on peut dire que la concurrence sera renforcée.”Il a souligné que “80% des utilisateurs de Chrome (vivaient) hors des Etats-Unis”. En forçant Google à se défaire de son navigateur, “vous affecteriez tous ces gens”, selon lui.”Chrome est leur fenêtre sur le monde”, a-t-il insisté.Google propose des mesures beaucoup plus limitées, notamment la possibilité donnée aux équipementiers téléphoniques de pré-installer sa boutique d’applications Google Play mais pas Chrome ou le moteur de recherche.”Google soutient qu’une scission serait extrême”, a répliqué le représentant du gouvernement David Dahlquist, “mais ce genre d’opérations est commun dans ce type de dossier et a été réalisé avec succès dans d’autres affaires de concurrence.”- “Davantage de flexibilité” -John Schmidtlein a affirmé que le gouvernement n’avait pas apporté la preuve que les concurrents du groupe auraient pris davantage de parts de marché sans les fameux accords d’exclusivité.Il a mentionné l’exemple de l’opérateur téléphonique américain Verizon qui, bien qu’ayant racheté le moteur de recherche Yahoo! en 2017, avait préféré installer celui de Google sur ses smartphones – sans même être lié au groupe californien par contrat.Parmi la centaine de témoins qui ont été entendus au procès, “personne n’a dit: si j’avais eu plus de flexibilité, j’aurais pré-installé Bing”, le moteur de recherche de Microsoft, principal concurrent de Google sur ce marché, a clamé John Schmidtlein.Apple, à qui Google verse plus de 20 milliards de dollars par an pour installer son moteur par défaut sur les iPhone, “a demandé à plusieurs reprises davantage de flexibilité”, a rétorqué David Dahlquist.”Et Google a répondu: pas (d’installation par) défaut, pas de partage des revenus”, a-t-il rappelé, sur la foi de documents versés au dossier.L’enjeu de ce procès est majeur pour Google, dont l’activité de recherche est déjà sous pression des assistants d’intelligence artificielle (IA) générative concurrents, de ChatGPT à Perplexity, capables, eux aussi, d’aller chercher des informations sur internet.- “Google à genoux” -“C’est extrêmement important pour Google”, a résumé John Schmidtlein. “C’est extrêmement important pour l’innovation.””Nous sommes à un point d’inflexion”, a plaidé David Dahlquist, “qui a le potentiel de changer ce marché pour les générations à venir.”Les parties ont également évoqué, à l’invitation du juge, le possible partage des données réclamé par le gouvernement.”Nous ne cherchons pas à mettre Google à genoux”, a déclaré Adam Sever du ministère de la Justice, “mais nous voulons nous assurer qu’il soit possible de lui faire concurrence.”John Schmidtlein, lui, a fait valoir que les données en question contenaient bien plus que des informations sur le parcours des internautes en ligne. Il a assuré que, pour Google, cela reviendrait à offrir le produit d’investissements humains et financiers considérables effectués sur des décennies.”Il est impossible de compter le nombre de ces algorithmes inventés par des ingénieurs de Google et qui n’ont rien à voir avec les données de recherche récoltées”, a insisté l’avocat du groupe.Or, le ministère de la Justice “nous dit: donnez-nous tout ce qu’il faut pour (que des concurrents puissent) atteindre votre niveau d’ingéniosité”. Pour lui, “ce n’est pas proportionné” aux infractions commises par Google dans ce dossier.

Chine : les constructeurs auto, dont BYD, rappelés à l’ordre pour leurs gros rabais

La principale association chinoise de fabricants automobiles a sévèrement rappelé à l’ordre samedi les constructeurs qui alimentent une “guerre des prix”, une semaine après que le géant chinois des véhicules électriques BYD a annoncé des rabais considérables, poussant plusieurs de ses concurrents à l’imiter. “Depuis le 23 mai, un certain constructeur automobile a pris l’initiative de lancer une campagne de baisse de prix substantielle… déclenchant une nouvelle vague de panique de +guerre des prix+”, a déploré l’Association chinoise des fabricants d’automobiles (CAAM), dans un communiqué publié sur son compte WeChat. L’Association a averti qu’une telle concurrence “échevelée” allait “aggraver la rivalité nuisible” dans le secteur.Le communiqué, daté du 30 mai, n’a désigné aucune entreprise en particulier, mais le 23 mai, le constructeur BYD avait annoncé qu’il proposait de grosses remises sur les offres de reprise pour une vingtaine de modèles, avec des rabais allant jusqu’à 34%.Son modèle le moins cher, le Seagull, à conduite intelligente, est maintenant proposé à un prix de départ de 55.800 yuans (7.800 dollars), au lieu de 69.800 yuans, avec reprise. Quelques jours plus tard, le groupe Leapmotor, partenaire chinois de de Stellantis, a annoncé des remises similaires sur deux modèles “d’entrée de gamme” jusqu’au 8 juin. Puis Geely Auto a annoncé vendredi des remises sur les offres de reprise limitées dans le temps pour dix modèles, avec sa X3 Pro au prix de départ le plus bas de 44.900 yuans. L’association des constructeurs automobiles chinois a rappelé les groupes automobiles à l’ordre.”Les entreprises leaders ne doivent pas monopoliser le marché”, a déclaré la CAAM dans son communiqué. Elle a ajouté que “à l’exception des remises légales, les entreprises ne doivent pas vendre des produits en dessous de leur coût ni pratiquer une publicité mensongère”. Un responsable anonyme du ministère chinois de l’Industrie et de la Technologie de l’information a ajouté que les guerres de prix “ne produisent ni gagnants, ni perspectives d’avenir”, rapporte samedi le Global Times. mya/fopx/pt/oaaA

Trump se cramponne à ses droits de douane, double ceux sur l’acier et l’aluminium importés

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi que la surtaxe sur l’acier et l’aluminium passerait mercredi prochain à 50%, une nouvelle escalade dans son offensive protectionniste au terme d’une semaine marquée par des revers devant la justice.”Nous allons passer les droits de douane sur l’acier de 25% à 50%, ce qui va davantage protéger” cette industrie aux Etats-Unis, a déclaré le chef de l’Etat depuis une aciérie du géant de la métallurgie US Steel en Pennsylvanie (est).Il a plus tard précisé, sur sa plateforme Truth Social, que la mesure entrerait en vigueur le 4 juin, et concernerait aussi l’aluminium.La surtaxe de 25% qu’il avait mis en place en mars sur ces métaux touchait également leurs dérivés, comme les cannettes.”Nos industries de l’acier et de l’aluminium vont être plus fortes que jamais”, a-t-il écrit. Vendredi à la tribune, devant des ouvriers portant casques de sécurité et vestes de travail avec bandes réfléchissantes, il a affirmé que le niveau des droits de douane sera tel que “personne ne pourra y échapper”. Sa manière à lui d’inciter à produire et acheter aux Etats-Unis.Après son annonce, des participants ont scandé “USA, USA !” dans la salle. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a fait des droits de douane un des points cardinaux de sa politique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.Droits de douane sur certains secteurs (acier, aluminium, automobile), certains pays (Chine, Canada, Mexique) ou encore universels – incluant des denrées introuvables sur le sol américain comme le cacao… Le chef de l’Etat a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits entrant dans son pays, avant de faire en partie marche arrière.Deux tribunaux de première instance ont considéré cette semaine qu’il n’avait pas le droit de décréter certains de ses droits de douane. Ceux-ci restent toutefois en vigueur tant que l’affaire n’est pas tranchée définitivement sur le fond.- “Diable dans les détails” -Le président américain a aussi vanté en Pennsylvanie le rapprochement qu’il a lui-même approuvé la semaine dernière entre US Steel et son concurrent japonais Nippon Steel, et sur lequel peu d’informations avaient filtré.”Le plus important, c’est que US Steel continuera à être contrôlé par les Etats-Unis, autrement je n’aurais pas conclu cet accord”, a expliqué Donald Trump, en assurant que Nippon Steel allait injecter 14 milliards de dollars “dans le futur” de US Steel.Fin 2023, les deux groupes industriels avaient annoncé un projet d’acquisition à 14,9 milliards de dollars (dette comprise) de US Steel par Nippon Steel.L’opération, à laquelle Donald Trump s’est lui-même longtemps opposé, s’est retrouvée au cÅ“ur de la campagne présidentielle américaine de 2024, car elle concerne au premier chef la Pennsylvanie, un Etat stratégique sur le plan électoral, qui est aussi le berceau de l’aciérie aux Etats-Unis.L’ex-président Joe Biden avait bloqué l’opération quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche en janvier, arguant de questions de sécurité.M. Trump avait décidé de réexaminer le projet.”Chez Nippon Steel, ils n’ont pas cessé de me demander (de valider l’opération), j’ai refusé encore et encore et j’ai fini par me dire que ces gens voulaient vraiment faire quelque chose de grand”, a-t-il décrit.”Je dois approuver l’accord final avec Nippon, et nous n’avons pas encore vu cet accord final, mais ils ont pris un très grand engagement”, a-t-il ajouté en rentrant à Wahington vendredi soir.Dans la foulée vendredi, le syndicat USW, qui représente les salariés de la métallurgie, a exprimé son fort scepticisme dans un communiqué, expliquant n’avoir pas été consulté ni mis dans la confidence sur les conditions de l’accord.”C’est facile de publier des communiqués de presse et de faire des discours politiques. C’est difficile de graver des engagements dans le marbre. Le diable est toujours dans les détails, et c’est particulièrement vrai avec un mauvais protagoniste comme Nippon Steel”, cingle le syndicat.

Dette: S&P laisse un répit à la France en laissant sa note inchangée

Un répit pour la France: l’agence de notation américaine S&P n’a pas modifié vendredi la note de la dette française, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.L’agence n’a publié aucun commentaire, laissant sa notation telle quelle. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie “prend bonne note” de cette décision, sans plus de détail.Le 28 février, S&P avait assorti la note AA- (“bonne qualité” de crédit) du pays d’une perspective négative, évoquant des finances publiques “sous pression” et un “soutien politique aux réformes limité” malgré l’adoption du budget 2025, une menace d’abaissement qui ne s’est pas concrétisée vendredi même si la situation n’a guère changé depuis.Le Premier ministre François Bayrou a averti en début de semaine qu’il allait demander “un effort à tous les Français”, en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales, la “TVA sociale”.Il doit trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Il a admis, mercredi devant le Sénat, “qu’aucune des mesures” qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement “avant le 14 juillet”, n’était encore arrêtée.Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui peuvent être prises d’ici fin septembre lors de la présentation des budgets.Lundi, la Cour des comptes avait averti par ailleurs d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale l’an prochain en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.Par deux fois devant le Parlement mercredi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a surpris en affichant fermement l’objectif d’un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029. Selon les projections économiques révisées de la Commission européenne, publiées le 19 mai, la France enregistrera le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026, à respectivement 5,6% et 5,7% du PIB. Le gouvernement quant à lui table encore sur 5,4% en 2025 et 4,6% en 2026, pour revenir sous 3% en 2029.-28 novembre -Ces projections de la Commission, souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, “montrent l’extrême insuffisance des mesures déjà votées pour assainir les finances publiques”. La charge des intérêts annuels de la dette, qui est à 113% du PIB, est selon lui “presque hors de contrôle” et représente désormais 5,6% des recettes fiscales en 2025, contre 2% aux Pays Bas ou 2,7% en Allemagne – deux pays notés AAA, la note maximum.A l’instar de M. Dor, les économistes interrogés par l’AFP avaient pourtant estimé qu’il était peu probable que la note de la France soit rétrogradée vendredi, tablant plutôt sur l’échéance du 28 novembre, prochain passage en revue par l’agence américaine.”Ils vont attendre de voir ce qui arrivera avec les discussions budgétaires pour 2026, avec cette volonté de faire des économies”, avait souligné Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.L’agence américaine avait déjà abaissé le 31 mai 2024 la note du pays, passée de “AA” à “AA-“, sanctionnant la “détérioration de la position budgétaire” du pays, une première rétrogradation depuis 2013.Parmi les autres agences de notation, Fitch, qui classe également la France AA- avec perspective négative, avait confirmé sa notation lors de sa dernière revue mi-mars.Moody’s, qui avait abaissé d’un cran la note du pays en décembre, la classe Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable, et n’a pas actualisé cette note lors de sa revue en avril.