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Carmat, fabricant de coeur artificiel, en redressement judiciaire

Le fabricant français d’un coeur artificiel temporaire destiné à des malades souffrant d’insuffisance cardiaque sévère, Carmat, a annoncé mardi l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire au lendemain de son dépôt de bilan.Au terme d’une audience qui s’est tenue mardi, le tribunal des Affaires Economiques de Versailles “a effectivement décidé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire”, pour chercher à régler les difficultés de l’entreprise, indique Carmat dans un communiqué.La reprise de cotation est prévue à l’ouverture des marchés mercredi, ajoute le concepteur du coeur Aeson dont ont bénéficié 122 patients dans l’attente d’une transplantation.Créée en 2008, Carmat n’a plus les fonds nécessaires pour payer immédiatement ses créanciers.Il lui fallait réunir un complément de trésorerie “d’au moins 3,5 millions d’euros” d’ici fin juin, une somme qu’elle n’a pas réussi à rassembler malgré une campagne de dons lancée auprès des entreprises et des particuliers ainsi que des démarches auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) et des pouvoirs publics.Carmat examinera durant la période d’observation, qui suit l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire, “toutes les options lui permettant la poursuite de ses activités, notamment un plan de cession”, selon son communiqué.Le coeur à taille unique Aeson comprend une prothèse reproduisant la forme et la fonction d’un cÅ“ur naturel et d’une tablette pour régler les paramètres.

Fruits “origine France” frauduleux: un grossiste condamné pour tromperie

Un grossiste de Dordogne, poursuivi pour avoir frauduleusement étiqueté “origine France” des fruits produits à l’étranger, a été condamné à un an de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende, a annoncé mardi la direction de la répression des fraudes.Le tribunal correctionnel de Bergerac a condamné pour “tromperie” le gérant de l’entreprise Fruits rouges du Périgord, reconnu coupable lundi d’avoir “francisé” 412 tonnes de fruits étrangers entre 2020 et 2021. Le ministère public avait requis un an de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende.”Cette pratique commerciale trompeuse consiste à présenter comme français des produits qui ne le sont pas, en falsifiant leur étiquetage d’origine”, fait valoir la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un communiqué.Selon le syndicat agricole Coordination rurale, les tonnages écoulés représentent 5% de la production française annuelle de fruits rouges, soit l’équivalent de plus de 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires.La fraude avait été révélée en 2022 dans un reportage de l’émission Zone interdite, diffusé sur M6.L’entreprise de négoce revendait sous l’étiquette “origine France”, des framboises, myrtilles, groseilles, mûres, cassis, châtaignes et kiwis importés principalement du Maroc, du Portugal et des Pays-Bas, et de manière plus marginale du Guatemala. Ces produits étaient ensuite revendus auprès d’enseignes de la grande et moyenne distribution sur l’ensemble du territoire national sous une fausse origine.La société Fruits rouges du Périgord a été liquidée sur décision du tribunal de commerce en août 2023. En 2024, près de 10.000 contrôles ont été réalisés sur l’ensemble du territoire par la DGCCRF, “révélant des anomalies dans environ 30% des cas”, selon le ministère de l’Agriculture. Les services de la répression des fraudes comptent maintenir “une forte pression de contrôle sur ce sujet cette année”, sur fond de grogne persistante des agriculteurs français face à la concurrence de certains produits d’origine étrangère.En août 2024, un grossiste du Loir-et-Cher avait été condamné à 100.000 euros d’amende, et son président à 20.000 euros d’amende, pour avoir “francisé” plusieurs milliers de tonnes de fruits rouges. La société avait annoncé faire appel.

Renault détache ses résultats de Nissan et enregistre une perte de 9,5 milliards d’euros

Le constructeur automobile français Renault a annoncé mardi une modification de son traitement comptable des actions Nissan qu’il possède encore, provoquant une perte comptable ponctuelle de 9,5 milliards d’euros.La participation de 35,71% du groupe Renault dans son partenaire japonais, dont la valeur s’est effondrée, ne sera plus prise en compte dans ses résultats: elle sera désormais considérée comme un actif financier, a indiqué l’entreprise française dans un communiqué.L’idée est de “dérisquer” Renault en ayant des résultats plus prévisibles, a expliqué une porte-parole du groupe.”Toute variation de la juste valeur de la participation dans Nissan (estimée sur la base du cours bourse de Nissan) sera directement comptabilisée en capitaux propres, sans impact sur le résultat net de Renault Group”, a précisé Renault.Le constructeur français avait publié une perte historique de 8 milliards d’euros en 2020, à cause d’une chute des ventes liée notamment à l’épidémie de Covid, mais aussi de la mauvaise santé de Nissan.Le groupe au losange a depuis musclé son offre de véhicules et retrouvé des bénéfices, freinés cependant par la valeur en baisse de ses actions dans Nissan. Pour l’année 2024, le constructeur français avait annoncé un bénéfice net de 800 millions d’euros. Il aurait atteint 2,8 milliards sans Nissan. La Bourse de Paris a salué cette mesure et l’action Renault gagnait 1,92% à 15H30, à 39,88 euros.- “Transparence” -La modification annoncée mardi est “sans impact” sur les flux financiers (cash-flow) de Renault et sur le calcul du dividende, et n’est pas liée au départ annoncé du directeur général de Renault, Luca de Meo, a précisé le groupe.Le montant de 9,5 milliards d’euros correspond à la différence entre la valeur comptable actuelle de la participation de Renault dans Nissan (1.326 millions d’actions) et “sa juste valeur estimée sur la base du cours” de Bourse du groupe japonais lundi soir.Estimée à 1.500 yens dans les comptes, elle valait 350 yens (2,07 euros) lundi à la clôture de la Bourse de Tokyo, a expliqué le groupe français. Cette modification comptable “marque une rupture structurelle avec des décennies de consolidation avec la méthode de mise en équivalence” et simplifie les résultats de Renault, ont salué les analystes d’Oddo BHF dans une note.  “Cet ajustement améliore la transparence et est en ligne avec la relation capitalistique rééquilibrée entre Renault et Nissan, dont nous prévoyons qu’elle évoluera davantage (Renault devant réduire/vendre la majorité de sa participation – voire la totalité – lorsque cela sera possible/attrayant)”, ont-ils poursuivi. Le groupe Renault a confirmé ses objectifs financiers pour l’année 2025, qui prévoient notamment une marge opérationnelle, ont signalé de leur côté les analystes de Bernstein. Cette marge devrait s’améliorer entre le premier et le deuxième semestre, notamment avec le lancement de nouveaux modèles dont le SUV Dacia Bigster.- Détricotage -Ce montant intègre la perte de 2,2 milliards d’euros annoncée fin mai par Renault et liée aux dépréciations et coûts de restructuration de Nissan.La valeur de l’action Nissan, qui traverse de graves difficultés, s’est effondrée depuis le lancement de l’alliance avec Renault en 1999.Le constructeur français a reçu huit milliards d’euros de dividendes de Nissan depuis le début de l’Alliance, a-t-il signalé. Cette évolution comptable “ne modifie en rien les engagements stratégiques et opérationnels entre Renault Group et Nissan”, a souligné par ailleurs le groupe français.Après des années de projets communs, Nissan et Renault, ainsi que leur partenaire nippon Mitsubishi, ont pourtant commencé à détricoter leur alliance en 2023. Ils ont annoncé fin mars 2025 qu’ils allaient pouvoir descendre à 10% de leur capital respectif, contre 15% actuellement. Mais ils “continuent à travailler sur des programmes communs de développement industriels et technologiques”, comme la nouvelle Nissan Micra basée sur la Renault 5, a relevé le groupe français.Nissan est engagé dans de douloureuses restructurations, visant 20.000 suppressions de postes dans le monde d’ici l’exercice 2027, soit 15% de ses effectifs mondiaux.

La ligne ferroviaire Paris-Milan en souffrance face aux conséquences du changement climatique

Symbole de la difficile adaptation des infrastructures au changement climatique, la ligne ferroviaire Paris-Milan est coupée depuis lundi en raison d’une coulée de boue dans les Alpes françaises, tout juste trois mois après sa réouverture en grande pompe après 19 mois d’interruption.Cette fois-ci, c’est un orage violent provoqué par les fortes chaleurs qui est responsable du sinistre. Les pluies ont provoqué une coulée de boue recouvrant les voies en gare de Modane (Savoie), dernière ville desservie avant la frontière italienne, ainsi qu’une crue historique d’un torrent de la vallée de la Maurienne.Fin août 2023, un autre épisode d’intenses précipitations après une période de sécheresse avait provoqué un éboulement gigantesque, le plus important depuis 1978 pour le réseau SNCF, coupant la ligne dans cette vallée savoyarde pendant plus d’un an et demi.La zone, identifiée depuis longtemps par SNCF Réseau comme géologiquement fragile, devient le symbole du défi de l’adaptation au changement climatique auquel est confronté le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire.Plus aucun train ne peut rouler entre les gares de Saint-Michel-Valloire et Modane, coupant ainsi la seule liaison pour les trains à grande vitesse entre la France et l’Italie. – Végétation et pluie -SNCF Voyageurs et Trenitalia, qui exploitent à eux deux cinq allers-retours par jour entre Paris et Milan, ont été contraints d’interrompre leur service.Le nettoyage, débuté mardi matin, et la décrue, doivent permettre de dégager la voie pour constater l’étendue des dégâts et déterminer la durée de l’interruption.Le sujet de l’adaptation au changement climatique a été élevé au rang de priorité il y a environ trois ans chez SNCF Réseau.L’entreprise publique travaille avec des scientifiques pour appliquer des modèles climatiques et évaluer les vulnérabilités de l’infrastructure. Le but est de se projeter dans une France réchauffée de 2,7 degrés d’ici 2050 et même 4 degrés en 2100, en s’appuyant sur la trajectoire de référence adoptée par le gouvernement français.A l’heure actuelle, deux grandes menaces ont été identifiées: la végétation, qui pousse davantage avec un climat plus chaud, et les précipitations, qui entraînent inondations et retrait-gonflement d’argile dans les sols, endommageant les rails.La végétation nécessite une taille plus régulière – d’autant plus avec l’abandon du glyphosate – et attire en plus du gibier, parfois percuté par les trains. – Dégâts considérables -Les crues et pluies diluviennes provoquent des dégâts considérables, comme en octobre lors du passage de la tempête Leslie qui a entrainé l’interruption des trains entre Lyon et Saint-Etienne (centre-est de la France) empruntés par 20.000 passagers par jour pendant près de trois semaines.Le problème est mondial. Début novembre, les trains à grande vitesse entre Madrid et Valence n’ont pas pu rouler pendant 15 jours après les inondations catastrophiques qui ont touché Valence le 29 octobre. La chaleur peut aussi engendrer des perturbations en raison de la dilatation des rails et des caténaires, conduisant à réduire la vitesse des trains, ou parfois même à des ruptures caténaires avec à la clef de longues interruptions de circulation.Mardi, SNCF Réseau a toutefois indiqué ne pas avoir mis en place de mesure de réduction de vitesse.  L’orage en vallée de Maurienne a également endommagé plusieurs habitations, commerces et bâtiments publics, une centaine de caves ayant été inondées. Côté axes routiers, après plusieurs fermetures en soirée, seule une départementale restait fermée mardi.Dans les Hautes-Alpes, la commune de Val-des-Prés, dans le Briançonnais, a été touchée: sept habitations et une partie du camping ont été inondés, selon les pompiers, et une route nationale coupée par des coulées de boue.

La santé libérale dans la rue pour réclamer “des tarifs décents”

“Des tarifs décents pour une santé de qualité”: des centaines de soignants libéraux ont bravé la canicule mardi à Paris pour protester contre “le blocage” de la revalorisation de leurs honoraires et autres mesures d’économies face au dérapage budgétaire de l’Assurance maladie.Munis de bouteilles et de ventilateurs miniatures, chirurgiens-dentistes, kinésithérapeutes, pharmaciens et médecins se sont rassemblés à 11H00 sur l’esplanade des Invalides, dans une allée ombragée, pour participer à ce mouvement de contestation interprofessionnel initié par 13 organisations syndicales réunies au sein du collectif des #SoignantsTrahis.Un slogan commun “des tarifs décents pour une santé de qualité” s’élève sur des ballons suspendus à des ficelles, d’autres s’étirent sur des banderoles pour chaque profession concernée par le plan d’économies du gouvernement qui prévoit notamment de reporter au 1er janvier 2026 les hausses de tarifs initialement prévues au 1er juillet 2025.- Respect des contrats -“Ne mordez pas la main de ceux qui vous soignent”, “nous ne sommes pas des bouche-trou”: sous la tente des chirurgiens-dentistes de France (CDF), Catherine Mojaisky rappelle qu’une convention signée en 2023 prévoyait des revalorisations des actes des spécialistes en chirurgie orale. “A quoi bon faire des contrats s’ils ne sont pas respectés ?”, questionne-t-elle.”On aimerait que le contrat soit respecté”, abonde Gwendoline Chevalier, kinésithérapeute à Rennes, rappelant qu’un avenant avait été signé il y a deux ans actant une première vague d’augmentation des tarifs en juillet 2025, deux autres en juillet 2026 et 2027.Venus en force, les kinésithérapeutes “refusent de porter le chapeau” du dérapage économique. “On est énervé au point que la canicule ne nous fait pas peur”, fulmine Sébastien Guérard, kinésithérapeute et président des Libéraux de santé.”L’acte moyen est à 17,50 euros la demi-heure”, rappelle-t-il, souhaitant la mise en place de “compléments d’honoraires pris en charge par les complémentaires santé”.Les libéraux de la santé rappellent à la sénatrice Corinne Imbert, aux députés Karl Olive, Guillaume Garot et Agnès Firmin-Le Bodo, que les mesures d’économies sont prises en réponse à une situation budgétaire dont ils ne sont pas responsables. Arrivée en train de Marseille, Laura Esentato, kinésithérapeute de 31 ans, se dit “en colère” contre “une mauvaise gestion” des dépenses en santé: “C’est comme si pendant six mois je ne paie pas mes impôts parce que j’ai trop dépensé en jeux vidéo!”.Le cortège se dirigeait vers le ministère de la Santé, où il était prévu d’arriver à 15H00.- Trahison -Une autre colère anime les syndicats de pharmaciens d’officines: le projet gouvernemental de baisser à un taux compris entre 20 et 25% le plafond de remises commerciales consenties par les fabricants aux pharmacies sur les médicaments génériques.Actuellement, les remises sont plafonnées à 40% maximum du prix du générique.Celles-ci étant déclarées auprès de l’Assurance maladie, l’Etat peut voir quel industriel a accordé des rabais et lui demander ensuite des baisses de prix.La baisse des prix résultant de celle des remises va avoir une répercussion sur les emplois en officines et risque d’aggraver les pénuries de médicaments, alertent les syndicats de pharmaciens qui dénoncent “une trahison inacceptable du gouvernement”. Ces ristournes constituent un élément de la rémunération des pharmaciens, représentant “un tiers de notre marge”, a indiqué à l’AFP Guillaume Racle, conseiller économie pour l’Uspo, qui évalue le manque à gagner à 600 millions d’euros en cas de plafonnement des remises à 20%, soit “30.000 euros par officine”.”Aujourd’hui, l’Etat surpaye les médicaments chers et sous-paye des médicaments matures”, résume ce pharmacien, observant que “1% des médicaments (en volume) coûtent 42% des dépenses de médicaments de ville”.Le coût moyen des traitements évalués comme n’apportant aucun bénéfice clinique supplémentaire par rapport à ce qui existe “progresse depuis 2021 ainsi que leur dépense totale, alors qu’il diminuait dans le passé”, reconnaît l’Assurance maladie dans son rapport annuel sur les coûts et les économies de santé.

Grèce: les compagnies de croisière mises à contribution pour accoster à Mykonos et Santorin

La Grèce a introduit mardi une taxe de 20 euros par passager pour les paquebots de croisière accostant dans deux des îles les plus prisées des touristes, Santorin et Mykonos, qui frôlent l’engorgement.”Comme le prévoit la loi, la taxe sera appliquée à Santorin, Mykonos et sur d’autres îles dans une moindre mesure”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère des Finances. Ce seront les compagnies de croisière qui paieront ces taxes dans un premier temps et qui devraient les répercuter ensuite sur les prix des billets payés par les passagers, de plus en plus nombreux à opter pour ce mode de vacances.L’an dernier, les députés grecs avaient adopté cette mesure afin de tenter de réguler les arrivées sur des îles où l’affluence touristique met les infrastructures à rude épreuve, comme ces deux territoires très en vue de l’archipel des Cyclades, en mer Égée. En haute saison, du 1er juin au 30 septembre, la taxe s’élève à 20 euros par passager pour Mykonos et Santorin, et à 5 euros pour les autres îles grecques. L’État grec espère collecter jusqu’à 50 millions d’euros par an et ainsi rénover les infrastructures nécessaires sur les îles, notamment les ports qui ne sont souvent pas adaptés pour accueillir simultanément plusieurs bateaux d’envergure.- Expansion des croisières -En Grèce, où le tourisme continue d’être en plein essor, le secteur des croisières est lui aussi en expansion.Le nombre de passagers de bateaux de croisière a ainsi grimpé de 13,2% en 2024 par rapport à 2023, pour atteindre 7,9 millions, selon l’Association hellénique des ports, qui estime que cette “croissance significative devrait se poursuivre”.Santorin, perchée sur un volcan, a accueilli 1,34 million de passagers l’an dernier. Mykonos, l’île des stars et de la fête, en a reçu 1,29 million. Soit une augmentation respectivement de 4% et 8,4% par rapport à 2023. L’instauration de cette taxe ne semble pour l’instant pas dissuader les paquebots de croisière puisque le 1er juillet quatre bateaux transportant environ 8.400 passagers étaient attendus à Santorin, d’après le programme publié par les autorités portuaires. A l’instar d’autres destinations très touristiques, Santorin, célèbre dans le monde entier pour ses couchers de soleil, frise la saturation par endroits.Embouteillages, manque d’eau en haute saison, difficulté dans la gestion des déchets et même éboulement sur la caldeira, encombrée de constructions, ont poussé les autorités à agir. Certains habitants et commerçants se plaignent également de la pollution que créent ces paquebots et du fait que les passagers dépensent peu d’argent lorsqu’ils débarquent des navires pour quelques heures seulement.Un plafond de 8.000 passagers de navires de croisière par jour y a été instauré.- Concurrence déloyale -Mais l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe n’est pas du goût de certains professionnels du tourisme.Dans une lettre adressée vendredi au ministre de la Marine Vassilis Kikilias, le président de l’Autorité portuaire de Mykonos, Athanassios Kousathanas-Megas, a demandé “un report” dans la mise en place de cette taxe.Il a notamment dénoncé une “concurrence déloyale”, car certaines îles bénéficient de tarifs moins élevés. En mai, la directrice générale adjointe de l’Association internationale des compagnies de croisières, Julie Green, avait tenté de faire taire les critiques adressées à ce secteur.”Le tourisme de croisière représente seulement 2% des volumes touristiques mondiaux, mais il a un impact économique significatif”, avait-elle fait valoir à l’occasion du forum annuel Posidonia sur le tourisme maritime.”Nous devons redéfinir le débat: les croisières ne sont pas la cause du surtourisme”, avait-elle jugé, avançant qu’en Grèce, cette activité générait deux milliards de dollars de revenus par an.En 2024, le nombre de touristes en Grèce a encore fortement augmenté pour atteindre 40,7 millions de personnes, soit une hausse de 12,8% par rapport à 2023, selon la Banque de Grèce.En Italie, Venise a instauré en 2024 un système d’entrée payante à 5 euros pour visiter la ville à la journée. L’an dernier, 29 jours de grande affluence, entre avril et juillet, étaient concernés par cette taxe, mais en 2025 ce sont 54 jours qui sont prévus.

Le Sénat américain prolonge les débats sur la loi budgétaire de Trump

Après une nuit de débats intenses, les sénateurs américains poursuivent mardi leur marathon législatif pour adopter le grand projet de loi budgétaire de Donald Trump, les républicains peinant à serrer leurs rangs pour lui offrir la victoire politique majeure espérée.Amendement adopté… Amendement rejeté… Toute la nuit, les parlementaires ont débattu dans l’hémicycle pendant des heures, plus de 20 depuis le début d’une session de longue haleine débutée lundi matin, sans parvenir à un vote. “L’échec à le faire adopter signifie une énorme augmentation d’impôts de 68%, la plus grande de l’histoire!!!”, a pourtant mis en garde en début de nuit le président sur son réseau Truth Social.Même si les républicains disposent d’une majorité aux deux chambres du Congrès, l’issue du vote reste incertaine, certains d’entre eux critiquant les coupes dans les mesures sociales censées compenser les baisses d’impôts. Et la tension a réactivé la dispute opposant Donald Trump et son ancien allié Elon Musk.Le président n’est pas avare de superlatifs pour vanter sa “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée. Elle “offre les plus grandes réductions d’impôts et une sécurité frontalière jamais vues, des millions d’emplois, des augmentations pour l’armée et les vétérans, et bien plus encore”, a-t-il assuré dans un message matutinal. Cette loi est l’un de ses objectifs majeurs depuis son retour à la Maison Blanche en janvier et doit représenter une victoire législative majeure pour le républicain de 79 ans.L’objectif pour les démocrates consiste à retarder au maximum le vote final, mais aussi à faire rejeter par les républicains des propositions souvent très populaires auprès des électeurs américains.La navette parlementaire fera ensuite revenir le texte devant la Chambre des représentants, qui a déjà adopté sa propre version, pour une adoption finale.- “Solides et unis” -Le temps presse avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique afin que la “One Big Beautiful Bill” arrive sur son bureau pour promulgation.Depuis près d’une semaine, le président pousse publiquement les sénateurs à adopter rapidement le texte.Celui-ci prévoit la prolongation de crédits d’impôt massifs adoptés lors du premier mandat de Donald Trump, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains ont prévu notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Ils ont prévu aussi de réduire fortement le programme Snap, principale aide alimentaire du pays, et de supprimer nombre d’incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Cochons” -L’opposition démocrate ne cesse de critiquer les réductions d’impôt pour les plus riches au détriment de classes moyennes et populaires déjà accablées par l’inflation.”Ce projet de loi, comme nous l’avons dit depuis des mois, vole les soins de santé des gens, fait bondir leur facture d’électricité, et leur prend leur boulot, tout ça pour payer des crédits d’impôt aux milliardaires”, a dénoncé lundi Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat.Des conservateurs affichent aussi publiquement leurs réticences à certains aspects du projet de loi. Le sénateur républicain Thom Tillis a ainsi déclaré qu’il s’opposerait au texte, avertissant que la réforme de Medicaid ferait “souffrir nos populations et hôpitaux ruraux”.D’autres conservateurs ont aussi exprimé leur forte opposition à la “One Big Beautiful Bill”, comme le milliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump.”Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte – qui augmente de manière record le plafond de la dette de 5.000 MILLIARDS DE DOLLARS – que nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a dénoncé sur X lundi le patron de SpaceX et Tesla, anciennement chargé de sabrer dans les dépenses de l’Etat fédéral avec sa commission Doge.L’homme le plus riche de la planète a mis en garde: si le texte est adopté, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels.La querelle entre les deux milliardaires est apparue ravivée mardi. Sur son réseau social, Donald Trump a critiqué son ancien allié pour les subventions qu’il touche de l’Etat américain, sans lesquelles, selon le président, “il devrait fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud”.

Trafic ferroviaire interrompu “au moins plusieurs jours” entre Paris et Milan après de violents orages

Le trafic ferroviaire entre Paris et Milan est interrompu “au moins plusieurs jours” a indiqué mardi matin la SNCF à l’AFP, après de violents orages lundi autour de Modane dans la vallée de la Maurienne en Savoie.Des opérations de nettoyage sont en cours, la SNCF indiquant espérer qu’il n’y aura pas de dégâts sur les voies, ce qui rallongerait l’interruption, a-t-elle précisé.Le trafic est interrompu depuis 17H lundi à la suite de violents orages consécutifs à la canicule qui ont provoqué d’importantes coulées de boues recouvrant les voies de la gare de Modane, dernière ville desservie avant la frontière italienne.La SNCF opère trois aller-retours par jour entre Paris et Milan.Les deux villes sont aussi reliées par la compagnie italienne Trenitalia qui passe sur les mêmes voies que la compagnie française. Le trafic des TER est lui aussi perturbé, les trains devant s’arrêter en gare de Saint Michel-Valloire. Ces orages ont provoqué une crue historique d’un torrent de la vallée alpine de la Maurienne, mais aucune victime n’était à déplorer lundi soir, selon la préfecture de Savoie.Le nettoyage est en cours depuis mardi matin dans les trois communes particulièrement touchées (Fourneaux, Modane, Saint-Colomban-des-Villards) après la crue du Charmaix, un cours d’eau prenant sa source en haute montagne pour se jeter dans l’Arc, qui a débordé. Une centaine de caves ont été inondées, touchant habitations, commerces et bâtiments publics.Vingt sapeurs-pompiers sont sur place à Fourneaux pour “mener les opérations de pompage et de nettoyage des boues” qui ont recouvert les routes. “Plusieurs personnes sont venues spontanément sur le terrain” pour aider, a souligné la préfecture.Côté axes routiers, après plusieurs fermetures en soirée, seule la départementale 1006 restait fermée mardi.Dans le département voisin des Hautes-Alpes, la commune de Val-des-Prés, dans le Briançonnais, a été touchée: sept habitations et une partie du camping ont été inondés, selon les pompiers, et la RN94 coupée par des coulées de boue.

Grèce: taxe de 20 euros pour les passagers de bateaux de croisière à Mykonos et Santorin

Une taxe de 20 euros par passager des bateaux de croisière accostant à Santorin et Mykonos, deux des îles grecques les plus touristiques, entre en vigueur mardi, a confirmé à l’AFP le ministère grec des Finances.”Comme le prévoit la loi, la taxe sera appliquée à Santorin, Mykonos et sur d’autres îles dans une moindre mesure”, a précisé un porte-parole du ministère des Finances. L’an dernier, la Grèce avait adopté cette loi afin de tenter de réguler les arrivées sur des îles où l’affluence touristique met les infrastructures à rude épreuve, comme ces deux territoires très prisés de l’archipel des Cyclades, en mer Egée. La taxe s’élève en haute saison, du 1er juin au 30 septembre, à 20 euros par passager pour Mykonos et de Santorin, et à 5 euros pour les autres îles grecques. D’après la réglementation, ce seront les croisiéristes qui paieront ces taxes dans un premier temps et qui devraient les répercuter ensuite sur les prix des billets payés par les voyageurs.En 2024, le nombre de touristes en Grèce a encore fortement augmenté pour atteindre 40,7 millions de personnes, soit une hausse de 12,8% par rapport à 2023, selon la Banque de Grèce.Le secteur des croisières est en plein essor. Les recettes de ce secteur ont enregistré une hausse de 22,4% en 2024. Certaines destinations comme Santorin, célèbre pour ses couchers de soleil, frôlent la saturation.

La Bourse de Paris attentiste face aux négociations commerciales

La Bourse de Paris évolue sans entrain mardi, attentive à l’évolution des négociations commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires, avant une séance riche en indicateurs économiques.Le CAC 40 cédait vers 9H50 (heure de Paris) 0,11%, à 7.657,25 points, en baisse de 8,66 points. La veille, l’indice vedette parisien avait perdu 0,33%.Les investisseurs scrutent avec attention les discussions que mène actuellement Washington avec de nombreux pays, afin d’éviter la mise en place des droits de douane massifs promis par Donald Trump début avril. Le président américain a fixé à ses partenaires une date butoir au 9 juillet pour trouver un accord.”Il reste un peu plus d’une semaine avant l’expiration de la suspension de 90 jours” accordée par M. Trump, ont souligné les analystes de la Deutsche Bank.Les marchés ont salué un accord trouvé avec Pékin et le renoncement, par le Canada, à une taxe sur les géants du numérique qui avait conduit M. Trump à rompre les négociations avec Ottawa.En Europe, aucun compromis n’a encore été trouvé. Mais “un accord entre les deux zones économiques ne serait pas forcément un bon accord. En cas de compromis, l’une des parties doit toujours y laisser des plumes”, a noté Andreas Lipkow, analyste indépendant.La séance de mardi est aussi chargée en indicateurs, des deux côtés de l’Atlantique.En zone euro, les investisseurs attendent les indices d’activité manufacturière de juin, qui donneront une indication sur la santé de l’industrie sur le continent. Ils digéreront aussi l’inflation, également pour le mois de juin.Les marchés attendent aussi l’indice manufacturier de la fédération professionnelle ISM aux États-Unis, pour la même période, qui donnera un état des lieux de l’évolution de la première économie mondiale.Un ralentissement de l’activité pourrait accroître la pression sur la banque centrale américaine (Fed) pour qu’elle entame une baisse de ses taux lors de sa prochaine réunion, comme le demande M. Trump.Côté obligataire, le taux d’intérêt à dix ans français atteignait 3,23% vers 9H45 (heure de Paris), contre 3,28% la veille en clôture.Perte de 9,5 milliards pour RenaultLe constructeur automobile français Renault reculait vers 9H15 (heure de Paris) de 1,79%, à 38,43 euros, en dernière position de l’indice parisien CAC 40. Le groupe a annoncé mardi matin une modification de son traitement comptable des actions Nissan qu’il possède encore, provoquant une perte comptable ponctuelle de 9,5 milliards d’euros.