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Wall Street atteint de nouveaux sommets, rassurée sur le plan commercial

La Bourse de New York a terminé la semaine sur des nouveaux records vendredi, les investisseurs se montrant optimistes vis-à-vis des négociations commerciales et des résultats trimestriels. L’indice élargi S&P 500 (+0,40% à 6.388,64 points) a franchi un nouveau plus haut pour la cinquième séance d’affilé. L’indice Nasdaq (+0,24% à 21.108,32 points) a aussi atteint un nouveau sommet, tandis le Dow Jones a gagné 0,47%.”Ces records historiques sont soutenus par l’optimisme concernant les accords commerciaux et les solides résultats des entreprises” pour le deuxième trimestre, résume auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.A l’approche de la date butoir du 1er août, les investisseurs s’attendent à la conclusion d’accords concernant les droits de douane annoncés par le président américain Donald Trump.L’administration Trump compte pour l’heure cinq accords à son actif, avec le Royaume-Uni, le Japon, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines.Le président américain a affirmé vendredi que la probabilité que les Etats-Unis concluent un accord commercial avec l’Union européenne était de “50-50″.Selon plusieurs sources européennes, ce compromis prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments. C’est bien en deçà des 30% que Donald Trump menace d’appliquer.La place américaine profite toujours des bonnes performances trimestrielles de certaines entreprises, à l’image de celles d’Alphabet, maison mère de Google (+0,53% à 193,18 dollars), qui a largement dépassé les attentes mercredi.”La semaine prochaine, plusieurs des +Sept Magnifiques+ (le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ndlr) publieront leurs résultats financiers, ce qui pourrait quelque peu perturber le calme estival”, commente M. Kourkafas. C’est le cas de Meta, maison mère de Facebook, ou encore du géant Amazon.”Tout accroc dans leurs résultats aura des répercussions sur l’ensemble du marché”, souligne Angelo Kourkafas.En outre, les acteurs du marché ont été rassurés par les données économiques publiées cette semaine, dont le recul des inscriptions au chômage pour la sixième période d’affilée.Wall Street suivra la semaine prochaine la réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale des Etats-Unis (FOMC) à l’issue de laquelle les acteurs du marché s’attendent à ce que l’institution laisse ses taux inchangés, soit dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Pour Nancy Vanden Houten, d’Oxord Economics, “l’accent sera mis sur la politique monétaire” privilégiée par la Réserve fédérale pour les prochains mois.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans se détendait légèrement vers 20H15 GMT, à 4,38% contre 4,41% la veille en clôture.A la cote, le groupe américain de semi-conducteurs Intel a glissé (-8,53% à 20,70 dollars) après l’annonce de pertes nettes de 2,9 milliards de dollars au deuxième trimestre, en grande partie dues au coût d’un important plan de départ.Le chausseur Deckers Outdoor a brillé (+11,35% à 116,85 dollars) grâce à une nette hausse des ventes des chaussures de course Hoka et des bottes Ugg. D’avril à juin, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 964,5 millions de dollars (+17% sur un an) et un bénéfice net par action de 93 cents.L’assureur spécialisé dans la santé Centene a été recherché (+6,09% à 28,39 dollars) malgré des résultats moins bons qu’anticipé.

La Bourse de Paris achève en légère hausse une semaine marquée par les résultats d’entreprises

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,21% vendredi, à l’issue d’une semaine marquée par les premières salves de résultats d’entreprises européennes pour le deuxième trimestre, et par la pause de la BCE dans ses baisses de taux.L’indice vedette CAC 40 a avancé de 16,30 points et a terminé à 7.834,58 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en baisse de 0,41%.”Bien que les indices boursiers américains S&P 500 et le Nasdaq aient atteint de nouveaux sommets jeudi, la dynamique ne s’est pas maintenue, une Banque centrale européenne (BCE) plus agressive que prévu ayant pesé sur le moral des investisseurs européens”, commente Kathleen Brooks, directrice de la recherche économique pour XTB.La BCE a maintenu ses taux d’intérêt inchangés jeudi, à l’issue d’un long cycle de baisses démarré il y a un an, pour prendre le temps d’évaluer les conséquences du bras de fer commercial entre les Américains et les Européens.Ce statu quo était largement anticipé par le marché, toutefois “le changement de posture” de l’institution, qui estime désormais que “des tensions sur la chaîne d’approvisionnement des entreprises pourraient avoir des risques inflationnistes” n’était “en revanche pas si attendu”, relève Romain Aumond, macroéconomiste de Natixis IM.”Christine Lagarde a douché les espoirs d’une nouvelle baisse des taux en septembre”, tranche Kathleen Brooks.LVMH en hausseConfronté aux guerres commerciales, le numéro un mondial du luxe en matière de chiffre d’affaires, LVMH, a vu ses ventes reculer de 4% au premier semestre à 39,8 milliards. Son bénéfice net a chuté de 22% à 5,7 milliards d’euros.LVMH, cinquième plus grande capitalisation boursière en Europe, a toutefois gagné du terrain en Bourse, “les investisseurs misant sur une possible amélioration à moyen terme”, explique Kathleen Brooks, directrice de la recherche économique pour XTB.Le titre a terminé en hausse de 3,92% à 488,70 euros.Les autres valeurs du secteur du luxe ont aussi gagné du terrain vendredi: Kering a bondi de 4,43% à 221,80 euros et Hermès a gagné 1,62% à 2.385,00 euros.Rémy Cointreau un peu moins pessimisteUn petit mieux mais un contexte toujours difficile: le groupe de spiritueux Rémy Cointreau (+8,06% à 62,35 euros) a annoncé relever son objectif annuel de résultat, dont le recul devrait être moins marqué que prévu après l’accord trouvé début juillet sur les prix du cognac en Chine.Michelin et Valeo en baisseMichelin a enregistré la pire performance de la séance sur le CAC 40, en terminant en forte baisse de 3,36% à 31,07 euros, après avoir publié des ventes en baisse de 3,4% au premier semestre, à 13 milliards d’euros. L’équipementier automobile Valeo a quant à lui chuté de plus de 15% dans la matinée avant de se reprendre en partie au cours de la séance, terminant finalement en recul de 5,37% à 9,78 euros. Ce dernier a fait état d’un bénéfice net en forte baisse de 26% à 104 millions d’euros sur les six mois de janvier à juin, un recul lié entre autres à des plans de restructuration en France et en Allemagne. “L’action de Valeo a été assez malmenée, c’est une surréaction”, a réagi vendredi le directeur général du groupe, Christophe Périllat, qui vient d’être reconduit dans ses fonctions pour un mandat de quatre ans.”Les fondamentaux de Valeo progressent. Un jour ou l’autre, la Bourse nous regardera par rapport à ces fondamentaux”, a souligné M. Périllat lors d’une rencontre avec des journalistes.Nexity s’envoleLe promoteur immobilier Nexity a publié un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros au premier semestre, en baisse de 18% par rapport à la même période en 2024, mais le groupe dit commencer à remonter la pente après une lourde restructuration. L’action Nexity s’est envolée de 13,54% à 10,90 euros. Depuis le 1er janvier, le titre affiche cependant un repli de 16,15%.

L’Inde propose de prêter 565 millions de dollars aux Maldives pour sa défense et ses infrastructures

Le Premier ministre indien Narendra Modi a proposé vendredi de prêter 565 millions de dollars aux Maldives, son proche voisin stratégiquement situé, afin renforcer leurs forces de défense et leurs infrastructures.Lors de sa première visite officielle dans cet archipel de l’océan Indien depuis qu’il a remporté un troisième mandat l’année dernière, M. Modi a souligné que l’Inde resterait le “premier intervenant” pour les Maldives, qui comptent environ 525.000 habitants.”L’Inde continuera de soutenir les Maldives dans le renforcement de leurs capacités de défense”, a déclaré M. Modi, dévoilant une ligne de crédit de 565 millions de dollars pour le pays qui fait face à une grave pénurie de devises étrangères malgré l’attrait pour son industrie touristique haut de gamme.”La paix, la stabilité et la prospérité dans la région de l’océan Indien sont nos objectifs communs”, a complété le Premier ministre indien, qui a également inauguré plusieurs projets d’infrastructure, notamment des routes financées par l’Inde ainsi qu’un programme de 4.000 logements.Le président des Maldives Mohamed Muizzu a déclaré que la ligne de crédit de l’Inde serait utilisée pour renforcer les forces de sécurité du pays, améliorer les soins de santé, le logement et l’éducation.”L’assistance continue de l’Inde aux Maldives grâce à l’exportation de produits essentiels est un élément clé de notre coopération bilatérale”, a-t-il déclaré.L’Inde se préoccupe d’un possible rapprochement entre les Maldives – que le gouvernement considère traditionnellement comme faisant partie de sa sphère d’influence avec le Sri Lanka – et son rival chinois après l’élection en 2023 du président Mohamed Muizzu sur une rhétorique anti-indienne.Depuis son arrivée au pouvoir, M. Muizzu a obtenu le retrait d’un petit contingent de personnel militaire indien mais a depuis modéré ses propos à l’encontre de son voisin.M. Muizzu a rencontré M. Modi deux fois l’année dernière à New Delhi, et les deux dirigeants ont juré d’entamer un “nouveau chapitre” dans les relations bilatérales.

Wall Street en timide hausse, sur fond de résultats d’entreprises et perspectives commerciales

La Bourse de New York évolue sans grand élan vendredi, accueillant une nouvelle volée de résultats et restant dans l’expectative d’un accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,10%, l’indice Nasdaq 0,11% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,17%.Nous assistons à un “début de séance calme pour clôturer une semaine de records”, résument les analystes de Briefing.com.Les principaux indices de la place américaine ont multiplié les clôtures à leur plus haut niveau ces derniers jours, le S&P 500 ayant même réalisé une série de quatre records d’affilée.”Ce qui propulse le marché” ces derniers temps, “ce sont les victoires commerciales”, indique à l’AFP Sam Stovall de CFRA, évoquant la conclusion d’accords et l’absence de mise en oeuvre, pour le moment, de certains droits de douane annoncés par le président américain Donald Trump.Un accord commercial entre Bruxelles et Washington est à “portée de main”, a assuré jeudi un porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill.Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi que la probabilité que les Etats-Unis concluent un accord commercial avec l’Union européenne était de “50-50″, alors qu’approche la date butoir du 1er août.Selon plusieurs sources européennes, ce compromis prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments. C’est bien en deçà des 30% que Donald Trump menaçe d’appliquer.L’administration Trump compte pour l’heure cinq accords à son actif, avec le Royaume-Uni, le Japon, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines.”Nous entrons dans une période difficile pour le marché avec une sorte, non pas de pessimisme, mais de prudence”, anticipe Sam Stovall, alors que la date butoir du 1er août – à partir de laquelle d’importantes surtaxes américaines doivent être appliquée – approche à grands pas.De plus, souligne l’analyste, le troisième trimestre est généralement synonyme d’accrocs pour Wall Street.Côté indicateurs, les investisseurs ont accueilli vendredi une baisse de commandes de biens durables en juin (-9,3%), légèrement moins marquée qu’attendu par les analystes.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans était pratiquement stable par rapport à la veille, à 4,41%.Côté entreprises, le groupe américain de semi-conducteurs Intel (-9,08% à 20.58 dollars) pâtissait de l’annonce de pertes nettes de 2,9 milliards de dollars au deuxième trimestre, en grande partie dues au coût d’un important plan de départ.Très en retard dans le boom de l’intelligence artificielle (IA), l’entreprise continue sa restructuration dans l’espoir de renouer avec les bénéfices, et réduit la voilure sur les constructions d’usines.Le chausseur Deckers Outdoor (+12,69% à 118,38 dollars) profitait d’une nette hausse des ventes des chaussures de course Hoka et des bottes Ugg. D’avril à juin, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 964,5 millions de dollars (+17% sur un an) et un bénéfice net par action de 93 cents.Le groupe de médias Paramount Global (+1,92% à 13,52 dollars) avançait, porté par l’autorisation de son rachat par la société de production Skydance. Le régulateur américain des télécommunications, la FCC, a donné jeudi son feu vert à cette opération moyennant des changements de ligne éditoriale au sein de la chaîne CBS, une condition très atypique.

Meta renonce aux publicités politiques dans l’UE en accusant Bruxelles

Le groupe américain Meta, qui possède notamment Facebook et Instagram, a annoncé vendredi qu’il n’autoriserait plus les publicités politiques sur ses plateformes à partir d’octobre dans l’Union européenne, brocardant une nouvelle fois les règles “impraticables” de Bruxelles.”Il s’agit d’une décision difficile”, affirme l’entreprise de Mark Zuckerberg, qui pointe du doigt les “incertitudes juridiques” d’un nouveau règlement européen sur la publicité politique.En raison des “exigences impraticables” de Bruxelles, Meta “n’autorisera plus les publicités politiques, électorales et sur les enjeux sociaux sur ses plateformes dans l’Union européenne” à partir du mois d’octobre, affirme le géant des réseaux sociaux dans un communiqué.”Cela ne concerne que les publicités” et n’empêchera pas les citoyens et les responsables politiques de “produire et partager du contenu politique” sur leurs propres pages, ajoute-t-il.Meta a multiplié ces derniers mois les critiques contre la législation européenne. En janvier, dans un mouvement de rapprochement avec Donald Trump, Mark Zuckerberg avait accusé l’Union européenne de censure.Côté administration américaine, le Département d’État a récemment qualifié “d’orwellienne” la régulation de l’Union européenne sur les réseaux sociaux.Adopté en 2024 avec une entrée en vigueur en octobre 2025, le règlement européen sur la publicité politique vise à garantir une plus grande transparence et à se prémunir des ingérences étrangères à l’approche d’élections.Il impose notamment aux plateformes de signaler clairement les publicités à caractère politique et d’indiquer par qui elles sont financées. Le profilage à partir de données personnelles relatives à l’origine ethnique, la religion, l’orientation sexuelle, est interdit, de même que l’utilisation des données relatives à des mineurs.- “Aversion à la transparence” -L’Union européenne a pris ces mesures à la suite notamment du scandale Cambridge Analytica survenu en 2018.Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum sur le Brexit.Meta souligne qu’elle n’est pas la première entreprise à dire qu’elle va renoncer aux publicités politiques dans l’UE, puisque Google l’avait fait fin 2024.”Notre décision concerne uniquement l’Union européenne”, “nous continuons à penser que la publicité politique en ligne est un élément essentiel de la politique moderne”, assure l’entreprise américaine.Ses plateformes Facebook et Instagram comptent respectivement quelque 261 millions et 272 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans l’Union européenne. La loi concerne aussi  son application WhatsApp, où a été annoncée en juin l’arrivée de nouvelles fonctionnalités publicitaires.Au Parlement européen, le centriste Sandro Gozi estime que la décision de Meta montre sa “profonde aversion” de la “transparence” sur la publicité et de “la responsabilité démocratique”.L’UE s’est dotée d’un arsenal juridique renforcé pour encadrer les grandes entreprises technologiques, ce que Meta critique ouvertement.Le géant américain des réseaux sociaux a annoncé début juillet contester en justice une amende de 200 millions d’euros infligée par la Commission européenne en avril, pour une infraction aux règles encadrant l’usage des données personnelles.Facebook et Instagram font également l’objet de plusieurs enquêtes dans le cadre de la législation européenne sur les services numériques (DSA), pleinement entrée en vigueur l’an dernier pour protéger les internautes contre les contenus jugés dangereux.L’annonce de Meta survient alors que les États-Unis intensifient leurs critiques contre le DSA.Sur les réseaux sociaux mardi, le Département d’État américain a accusé l’Union européenne d’utiliser cette législation pour pratiquer la “censure” et “condamner” des “milliers” d’Européens dont le seul “crime” serait de “critiquer leur propre gouvernement”.La Commission européenne rejette régulièrement ces accusations.”La liberté d’expression est un droit fondamental dans l’UE. Et elle est au cÅ“ur de notre législation, y compris dans le DSA”, a souligné l’un de ses porte-parole, Thomas Regnier.Jim Jordan, proche allié de Trump et président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, rencontrera lundi la commissaire européenne en charge du numérique Henna Virkkunen.

Meta annonce interdire les publicités politiques dans l’UE à cause des règles “impraticables” de Bruxelles

Le groupe américain Meta, qui possède notamment Facebook et Instagram, a annoncé vendredi qu’il “n’autoriserait plus les publicités politiques” sur ses plateformes à partir du mois d’octobre dans l’Union européenne, en mettant en cause les règles “impraticables” de Bruxelles.”Il s’agit d’une décision difficile”, mais Meta “n’autorisera plus les publicités politiques, électorales et sur les enjeux sociaux sur ses plateformes dans l’Union européenne, en raison des exigences impraticables” d’un règlement européen dédié à la transparence de la publicité politique, a affirmé l’entreprise de Mark Zuckerberg dans un communiqué.Meta, qui critique régulièrement la législation européenne, pointe les “importants défis opérationnels” et “incertitudes juridiques” des règles sur la publicité politique.Adopté en 2024 avec une pleine entrée en vigueur en octobre 2025, ce règlement européen vise à garantir une plus grande transparence des publicités et à se prémunir des ingérences étrangères à l’approche d’élections.La législation impose notamment aux plateformes de signaler clairement les publicités à caractère politique et d’indiquer par qui elles sont financées. Le profilage à partir de données personnelles relatives à l’origine ethnique, la religion, l’orientation sexuelle, est interdit, de même que l’utilisation des données relatives à des mineurs.L’Union européenne a notamment pris ses mesures à la suite du scandale Cambridge Analytica survenu en 2018.Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum sur le Brexit.Dans son communiqué, Meta souligne qu’elle n’est pas la première entreprise à dire qu’elle va renoncer aux publicités politiques dans l’UE, puisque Google l’avait fait fin 2024.”Notre décision concerne uniquement l’Union européenne”, “nous continuons à penser que la publicité politique en ligne est un élément essentiel de la politique moderne”, assure l’entreprise américaine.Ses plateformes Facebook et Instagram comptent respectivement quelque 261 millions et 272 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans l’Union européenne.L’UE s’est dotée d’un arsenal juridique renforcé pour encadrer les grandes entreprises technologiques, ce que Meta critique ouvertement.Le géant américain des réseaux sociaux a annoncé début juillet contester en justice une amende de 200 millions d’euros infligée par la Commission européenne en avril, pour une infraction aux règles encadrant l’usage des données personnelles.Facebook et Instagram font également l’objet de plusieurs enquêtes dans le cadre de la législation européenne sur les services numériques (DSA).Dans un mouvement de rapprochement avec Donald Trump, Mark Zuckerberg avait accusé en janvier l’UE de censure et comparé les amendes européennes à des droits de douane.

La BCE reste “totalement ouvert(e)” sur les prochaines décisions monétaires, estime le gouverneur de la Banque de France

Le gouverneur de la Banque de France a indiqué vendredi que la Banque centrale européenne restait “totalement ouvert(e)” sur ses prochaines décisions monétaires, après avoir maintenu la veille ses taux d’intérêt inchangés sur fond de bras de fer commercial entre l’UE et Washington.Ce maintien intervient après sept baisses consécutives, et huit au total depuis juin 2024, qui ont ramené le taux de dépôt de la BCE, qui fait référence, à 2%, contre un pic de 4% atteint en pleine vague inflationniste. Elle a expliqué souhaiter notamment prendre le temps d’évaluer les décisions imminentes dans le différend sur les droits de douane américains. “Pour autant, le conseil des gouverneurs a estimé que les risques sur la croissance restaient à la baisse, avec une incertitude qui demeure très élevée”, a souligné vendredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans une réaction écrite transmise à la presse. Après avoir atteint des niveaux record dans le sillage de la pandémie de Covid-19 et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, “l’inflation – et avec elle les salaires – se confirme être très bien maîtrisée: elle est en zone euro à notre objectif de 2%, et moindre en France à 0,9%”, a-t-il poursuivi. “Les hausses des droits de douane aux États-Unis, dont l’ampleur est encore incertaine, ne devraient pas la faire monter, tandis que l’appréciation de l’euro représente un effet désinflationniste sensible”, a-t-il précisé. Pour le gouverneur, “il importe donc de demeurer totalement ouvert sur la suite des décisions monétaires. Plus que jamais, en environnement volatil, le pragmatisme agile en fonction des données et des prévisions s’impose”. Il a également réitéré son appel à une intégration économique et financière renforcée de l’Union européenne “face au protectionniste américain”. Selon plusieurs sources européennes jeudi, un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis semble se dessiner, qui prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes avec des exemptions sectorielles.

En retard dans l’IA, le géant des puces Intel continue de réduire les frais

Le groupe américain de semi-conducteurs Intel, très en retard dans le boom de l’intelligence artificielle (IA), continue sa restructuration dans l’espoir de renouer avec les bénéfices, des plans de départ à l’arrêt de projets de construction d’usines. Au deuxième trimestre, Intel a réalisé près de 13 milliards de dollars de chiffre d’affaires, un résultat stable sur un an et surtout supérieur aux prévisions, d’après son communiqué de résultats publié jeudi.Mais le groupe de Santa Clara (Californie) n’a pas rassuré le marché, loin s’en faut : son action plongeait de 4,55% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.L’entreprise peine depuis plusieurs années à rattraper son retard dans les puces les plus avancées pour le développement de l’IA générative, moteur de croissance pour ses rivaux, en premier lieu son voisin Nvidia.En réaction, Intel a instauré plusieurs plans de diminution des coûts.Les sites en Allemagne et en Pologne, déjà mis sur pause pour deux ans à l’automne dernier, sont ainsi désormais complètement arrêtés, et la construction d’une usine dans l’Etat américain de l’Ohio va de nouveau ralentir.- “Patience” -“A l’avenir, nous ne gagnerons en capacité que si nous avons des engagements quantitatifs suffisants de la part de nos clients, et pas avant”, a promis le directeur général Lip-Bu Tan lors de la conférence aux analystes.Le patron nommé en mars a regretté des dépenses “excessives et mal avisées” dans des projets avant d’avoir des garanties en termes de demande.Intel a par ailleurs indiqué avoir quasiment fini de mettre en place le dernier plan de départ annoncé en avril. La firme comptait environ 101.000 employés fin juin, contre 125.000 il y a un an, et prévoit de terminer l’année à 75.000.Ces mesures lui ont coûté 1,9 milliard de dollars de charges exceptionnelles, qui ont creusé ses pertes nettes à 2,9 milliards au deuxième trimestre, contre 1,6 milliard l’an passé.”Je crois que les mesures adoptées pendant mes premiers mois nous mènent dans la bonne direction, mais je sais aussi que changer la trajectoire de la société va prendre du temps et nécessiter de la patience”, a déclaré Lip-Bu Tan.L’activité de puces pour ordinateurs a réalisé 7,9 milliards de dollars de ventes au deuxième trimestre, en baisse de 3% sur un an. Elles ont été meilleures que prévues grâce à la forte demande en composants pour fabriquer de nouveaux ordinateurs adaptés à l’IA.La branche de puces pour les serveurs a progressé de 4% à 4,4 milliards de chiffre d’affaires.”Intel va mieux, mais le chemin vers une pleine reprise est encore long”, a commenté l’analyste indépendant Jack Gold. “Les réorganisations, les suppressions de produits et de postes, ainsi que les ajustements d’investissements devraient permettre un retour à la rentabilité au prochain trimestre ou au suivant”.- Concurrence -Il estime en outre que la stratégie d’Intel de se concentrer sur des produits qui ne “concurrencent pas directement Nvidia ou AMD” est “judicieuse”.L’industrie des semi-conducteurs se divise désormais entre les groupes qui surfent sur l’immense demande pour l’IA générative, Nvidia en tête, et les autres, accablés par leur retard ou par la pression macro-économique liée aux droits de douane américains.Le taïwanais TSMC, leader mondial des puces les plus sophistiquées, a ainsi récemment relevé ses prévisions pour 2025 et publié un bénéfice net trimestriel de 13,5 milliards de dollars, soit un bond de 60 % sur un an. L’entreprise s’est félicitée de la reprise des ventes de certaines puces à la Chine par Nvidia.Autre fournisseur de Nvidia, le géant sud-coréen SK hynix a présenté jeudi des ventes record au deuxième trimestre.À l’inverse, STMicroelectronics voyait son action chuter de plus de 12% à la Bourse de Paris jeudi, sanctionné après l’annonce d’une perte nette de 97 millions de dollars au deuxième trimestre.Le groupe franco-italien de semi-conducteurs tire une grande partie de ses revenus de l’industrie automobile, frappée de plein fouet par l’incertitude qui découle de la politique commerciale erratique menée par l’administration de Donald Trump.Quant à ASML, fabricant de machines de pointe pour le secteur, il a salué une forte hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre mais souligne son “incertitude croissante” sur sa croissance en 2026, en raison des droits de douane.

La Bourse de Paris digère une nouvelle salve de résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évoluait en légère baisse vendredi, les investisseurs digérant une  salve de résultats d’entreprises sur fond d’attentes de nouvelles sur le front des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne.L’indice vedette de la Bourse de Paris perdait 0,32% soit une baisse de 24,95 points, pour s’établir à 7.793,33 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en baisse de 0,41%, pour s’établir à 7.818,28 points.Un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis semble se dessiner avant la date butoir du 1er août.Selon plusieurs sources européennes, l’accord prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments.Mais dans l’immédiat, l’attention des investisseurs reste surtout focalisée sur les publications d’entreprises alors que la saison des résultats bat son plein.LVMH limite la casseConfronté aux guerres commerciales, le numéro un mondial du luxe LVMH a vu son bénéfice net chuter de 22% à 5,7 milliards d’euros au premier semestre, pendant que son PDG Bernard Arnault se démène pour limiter au maximum de nouveaux droits de douane américains.Les ventes du groupe français ont reculé de 4% sur le premier semestre à 39,8 milliards.”A cette conjoncture s’ajoutent des difficultés géopolitiques et la diminution des voyages touristiques en Europe et aux États-Unis”, souligne M. Arnault, qui se dit toutefois “très optimiste à moyen terme”.Les investisseurs se sont montrés plutôt rassurés. Après avoir ouvert en petite baisse, le titre LVMH s’octroyait 0,30% à 471,65 euros vers 10H10 à la Bourse de Paris.Carrefour salué en BourseLe distributeur Carrefour a décidé de renouveler son PDG Alexandre Bompard au-delà de 2026 et de vendre l’intégralité de ses activités en Italie, un nouveau chapitre de son recentrage stratégique afin d’améliorer sa rentabilité, a-t-il annoncé jeudi à l’occasion des résultats du premier semestre.En parralèle, si le groupe affirme “aborder le second semestre avec confiance” et “confirme ses objectifs pour l’année prochaine”, le bénéfice net demeure en baisse de 33% par rapport au premier semestre de 2024, à 210 millions d’euros. “Nous dirions que cette publication est sans doute moins mauvaise que les plus pessimistes auraient pu craindre”, notent les analystes de la banque franco-allemande Oddo BHF.Sur le CAC 40, le titre Carrefour grimpait de 5,41% à 12,95 euros vers 10H10.

Quelles conséquences pour les énergies fossiles après l’avis de la Cour internationale de justice?

L’avis historique sur le climat rendu mercredi par la plus haute cour mondiale pourrait rendre plus risquées juridiquement les activités du secteur pétrogazier, à commencer par l’expansion des forages, selon l’analyse d’experts.La Cour internationale de justice (CIJ) a défendu dans un avis consultatif une position très ferme sur les énergies fossiles, qui a même surpris les observateurs chevronnés du droit de l’environnement.La plus haute juridiction de l’ONU, basée à La Haye, a déclaré que les États avaient l’obligation de répondre à la “menace urgente et existentielle” du réchauffement climatique.Allant encore plus loin, elle estime que “le fait pour un État de ne pas prendre les mesures appropriées” pour protéger le climat des effets néfastes des gaz à effet de serre, “notamment en produisant ou en utilisant des combustibles fossiles ou en octroyant des permis d’exploration ou des subventions pour les combustibles fossiles, peut constituer un fait internationalement illicite attribuable à cet État”.”C’est vraiment important” et “ce sont des conclusions vraiment révolutionnaires”, souligne Sophie Marjanac, juriste expérimentée du “Polluter Pays project”.Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas légalement contraignants, mais ils fournissent une interprétation du droit international qui possède un poids juridique majeur. Il peut désormais être utilisé par des parlementaires, des avocats ou des juges du monde entier pour pousser des lois ou des décisions judiciaires favorables au combat climatique.- Mines de charbon – Pour Jorge Vinuales, juriste qui a contribué à saisir la CIJ de la question, les conclusions sur les énergies fossiles seront probablement reprises par les tribunaux nationaux et internationaux où les poursuites contre les producteurs de pétrole et de gaz se multiplient.”Si tel est le cas, cela pourrait avoir des effets considérables”, dit à l’AFP ce professeur de droit à Cambridge.Les compagnies pétrogazières et les pays producteurs peuvent choisir d’ignorer la CIJ, “mais cela fait courir des risques juridiques et contentieux”, ajoute-t-il.L’avis pourrait être cité, par exemple, pour s’opposer à l’expansion d’une mine de charbon, dans un différend entre un investisseur et un État qui lui retire un permis, ou dans une négociation contractuelle impliquant une banque du secteur des combustibles fossiles, évoque Mme Marjanac.”Cela peut se produire de toutes sortes de façons et un peu partout. L’influence est vraiment illimitée”, dit-elle.Particulièrement dans les pays où le droit international peut être intégré dans le cadre juridique national sans transposition, même si parfois sous conditions.Dans ces pays, comme la France, l’Argentine ou les Pays-Bas, des juges pourraient bientôt devoir prendre en compte l’avis de la CIJ quand ils entendront plaider des affaires contre les industriels du pétrole.Même dans les États dits “dualistes”, où le droit international est plus compliqué à incorporer, les cours constitutionnelles et autres juridictions ont souvent suivi certains arguments d’avis de la CIJ.En l’occurrence, le dernier avis “ouvre la voie à des contestations des permis accordées à de nouveaux projets fossiles”, affirme Mme Marjanac.- Au-delà des attentes -La Cour “a dépassé les attentes” en soulignant la responsabilité des gouvernements dans la pollution causée par les groupes pétroliers et gaziers opérant sous leur juridiction, estime Joy Reyes, de la London School of Economics. Sur ce sujet, elle “met au défi tant l’État que le secteur privé”.”Les pays devront se montrer plus prudents lorsqu’il s’agira d’octroyer des permis et d’adopter des politiques générales sur les énergies fossiles, car cela pourrait les exposer à devoir rendre des comptes à l’avenir”, argue cette spécialiste des litiges climatiques, interrogée par l’AFP.L’avis pourrait également permettre aux petits États de demander réparation aux grands pollueurs devant les juridictions internationales, retient encore Sophie Marjanac.Quant aux pays menacés par les compagnies pétrolières pour avoir changé leurs politiques climatiques en leur défaveur, ils disposent d’un nouvel appui pour étayer leur défense. En 2022, une Cour avait condamné l’Italie à verser 200 millions d’euros au pétrolier britannique Rockhopper pour lui avoir refusé un permis de forage.Il sera désormais plus difficile pour un industriel “de prétendre qu’elle a une attente légitime d’exploiter un projet de combustible fossile sans entrave”, abonde Lorenzo Cotula, expert juridique international de l’institut de recherche IIED.