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Climat: Les Amis de la terre veulent à nouveau attaquer Shell en justice

La branche néerlandaise des Amis de la terre, Milieudefensie, a entamé mardi une nouvelle action en justice contre Shell, visant à empêcher le géant pétrolier d’investir dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz.En novembre dernier, la justice néerlandaise avait rejeté en appel un recours de Milieudefensie et d’autres groupes de défense du climat qui estimaient que Shell ne faisait pas assez pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, annulant ainsi un jugement historique rendu trois ans auparavant.Le tribunal avait toutefois affirmé que Shell devait apporter une “contribution appropriée” aux objectifs climatiques de l’accord de Paris, sans spécifier pour autant un pourcentage de réduction des émissions de CO2.”La science est claire comme de l’eau de roche et il y a un élan juridique”, a déclaré Sjoukje van Oosterhout, responsable de l’affaire chez Milieudefensie, lors d’une conférence de presse.”Comme nous l’avons dit à maintes reprises, ce que veut Milieudefensie ne fera pas avancer la transition énergétique”, a riposté Shell, dans une déclaration envoyée à l’AFP, ajoutant que la transition requiert “une collaboration entre les gouvernements, les entreprises et les consommateurs”.Le géant pétrolier a par ailleurs affirmé être “l’un des principaux investisseurs privés dans la transition énergétique aux Pays-Bas”.Dans une lettre à Shell, Milieudefensie avance que l’entreprise a “manqué à son obligation légale de diligence en vertu du droit néerlandais” en raison de ses investissements dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz.Milieudefensie met notamment en cause les intentions d’augmentation de la production et de ventes d’énergie fossile de Shell après 2030, confirmées en mars dernier lors du Capital Markets Day de l’entreprise.”Shell possède en tout ou en partie 700 gisements de pétrole et de gaz non exploités”, indique Milieudefensie, citant les données et la modélisation de Rystad Energy, société indépendante de recherche énergétique.”Ces actifs, s’ils sont exploités, pourraient entraîner 5,2 milliards de tonnes (Gt) d’émissions supplémentaires de CO2 dans l’atmosphère” a poursuivi l’ONG, précisant qu’un tel chiffre représenterait 36 fois les émissions de CO2 des Pays-Bas en 2024.Milieudefensie souhaite également que la justice ordonne à Shell de réduire ses émissions pour contribuer à la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C après 2030. L’ONG a formé un pourvoi en cassation concernant l’affaire rejetée en novembre, mais les procédures judiciaires en cours ne couvrent que les cinq prochaines années.Shell a de son côté indiqué se concentrer sur le développement “d’activités rentables et évolutives” sur leurs plateformes à faible émission de carbone, prévoyant d’y allouer jusqu’à 10% de leur capital d’ici 2030.Milieudefensie a également entamé en mars une action en justice contre ING, exigeant du géant bancaire qu’il réduise de moitié ses émissions de CO2 d’ici à 2030.

Renault condamné à 18.750 euros d’amende pour recours abusif à l’interim à Sandouville

Le constructeur automobile Renault a été condamné mardi au Havre à 18.750 euros d’amende pour recours abusif à des intérimaires entre 2014 et 2018, selon le parquet du Havre.La SAS Renault, représentée par Luca de Meo, directeur général de l’entreprise, et Jean-Luc Mabire, ex-directeur du site, comparaissaient pour “mise à disposition de salarié temporaire pour un emploi durable et habituel” entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2018.L’entreprise a été “condamnée à 18750 euros d’amende, affichage pendant 2 mois de la décision devant le site de Sandouville et publication à ses frais d’un avis de condamnation dans le journal Paris-Normandie”, a déclaré à l’AFP la procureure du Havre Soizic Guillaume.L’enquête, révélée en 2019 par le média d’investigation en ligne Le Poulpe, avait mis au jour qu'”en moyenne et mensuellement, 1.238 intérimaires étaient employés sur le site, majoritairement sur des postes durables et permanents liés à la production et à l’activité habituelle de l’usine” entre 2014 et 2016, selon des documents que l’AFP a consultés.L’usine de Sandouville, proche du Havre (Seine-Maritime), qui produit notamment le Renault Trafic, employait l’année dernière 1.850 salariés et 600 intérimaires. C’est un des trois sites de production d’utilitaires en France pour Renault, qui fabrique un utilitaire sur six vendu en Europe.Malgré les rappels à l’ordre des autorités, elle avait encore employé en 2016 et 2017 plus d’intérimaires que de salariés en CDI, dans des proportions pouvant atteindre 80% des effectifs présents, selon le rapport d’enquête.Les mis en causes de l’époque, directeur du site et DRH, avaient respectivement expliqué en audition avoir été “très vite dépassés” par “l’accroissement d’activité”.Mais des documents internes versés au dossier par la CGT avaient révélé “des carnets de commandes pleins avec des ordres de fabrication jusqu’à 71 jours soit trois mois d’avance”. D’après le rapport d’enquête, cela “aurait dû conduire la direction à une autre politique de recrutement”.D’après la CGT, “ces intérimaires occupaient des emplois durables et permanents liés à l’activité habituelle de fabrication des véhicules pour le site, et l’augmentation des volumes de production entraînait des variations de cadence journalières acceptées par ces effectifs précaires facilement manipulables”.Cités par Le Poulpe, les inspecteurs de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) de Normandie identifiaient les intérimaires comme “une population très exposée, de très loin les premières victimes d’accidents du travail au sein de la société Renault”.

Assemblée: la réintroduction de néonicotinoïdes joue son match retour en commission

La proposition de loi visant à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur poursuit mardi son parcours en commission des Affaires économiques à l’Assemblée. Le bloc central, partagé entre revendications de syndicats agricoles et opposition des défenseurs de l’environnement, devrait continuer d’y étaler ses division.Ce texte à l’origine portée au Sénat par Laurent Duplomb (LR) prévoit notamment de réintroduire par dérogation et pour certaines filières (noisette, betterave) un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018, mais autorisés en Europe jusqu’en 2033.La semaine dernière, devant la commission du Développement durable – saisie au fond sur deux articles -, le texte a subi un important revers, avec la suppression d’un article ouvrant la voie à des dérogations environnementales pour certains projets de prélèvement et de stockage d’eau.Rapporteure du texte, la macroniste Sandrine Le Feur s’est inquiétée d’une proposition de loi qui servirait “de cheval de Troie pour affaiblir nos exigences environnementales au nom d’une fausse urgence”. Contrairement à Sandrine Le Feur, la députée macroniste Anne-Sophie Ronceret a défendu un texte qui “répond à un cri du terrain”.Des positions divergentes au sein du groupe, qui a choisi de laisser à ses députés une liberté de vote sur ce texte.Au sein du bloc central, le groupe MoDem est également tiraillé.Une réunion s’est tenue dans la matinée pour tenter de trouver une position commune avant l’ouverture des débats en commission des Affaires économiques vers 16H15. Le groupe porte “la voix d’un compromis, il faut voter le texte, mais il faut l’aménager pour qu’il puisse être acceptable par le plus grand nombre”, a déclaré à l’AFP son président Marc Fesneau.Sur la mesure la plus irritante, la réintroduction dérogatoire de l’acétamipride, pesticide nocif pour les pollinisateurs, le groupe propose un amendement, non pas de suppression, mais qui “clarifie ce qu’est une filière en impasse”, explique l’ancien ministre de l’Agriculture. “C’est la position du groupe, mais nous n’en voudrons pas à ceux qui ne le défendent pas”, confie une source au groupe.- “Trahison” -Au sein de l’exécutif, qui a décidé d’inscrire le texte à l’agenda de l’Assemblée, et garde en tête la colère agricole début 2024, les inquiétudes sont fortes, selon plusieurs sources.D’autant que la FNSEA et Jeunes agriculteurs, après le revers essuyé sur le texte en commission du Développement durable, se sont fendus d’un communiqué pour partager leur “déception immense” menaçant “d’une “réaction” à “la hauteur” de la “trahison” des députés. Dans la foulée, le Rassemblement national affirmait défendre “seul contre tous” les agriculteurs.”Sur la loi Duplomb, les agriculteurs l’attendent, et chez nous, on en a besoin pour dégager le RN”, s’inquiète une députée LR.Le rapport de force devrait être plus favorable au soutien du texte mardi: “Il y a la commission du Développement durable, où certains se croient les gardiens du temple d’une forme d’écologie. Et après, il y a la commission des Affaires économiques, pour qui l’agriculture est quand même un sujet sur le fond”, croit Henri Alfandari (Horizons).Au sein de la commission, “il existe un constat unanime, il y a une crise du monde agricole”, mais c’est sur “comment la résoudre” que s’expriment les désaccords, nuance sa présidente, la députée LFI Aurélie Trouvé.Mardi, la Confédération paysanne, 3ème syndicat agricole, a par exemple appelé la commission à rejeter la “PPL Duplomb”. “Pour lever réellement les +entraves+ au métier, il faut enfin mettre en place les outils qui permettent de garantir un revenu agricole et de stopper l’accaparement du foncier agricole”, a plaidé le syndicat.Avec plus de 600 amendements, et des mesures qui “fracturent” le bloc présidentiel, Mme Trouvé dit s’attendre à des débats fournis qui devraient s’étendre jusqu’à la semaine prochaine. Près d’un tiers ont été déposés par les députés écologistes, “très mobilisés” contre ce texte qu’ils estiment dangereux, explique Charles Fournier. L’élu pense aussi que c’est “le bloc central” qui fera la bascule, s’inquiétant toutefois d’une plus forte “offensive à leur droite et à l’extrême droite” ainsi que des “coups de semonce” des deux premiers syndicats agricoles. Il dit s’attendre “à du fumier devant un certain nombre” de permanences.Son examen dans l’hémicycle est prévu fin mai. Avec un vote probablement durant le week-end de l’ascension, où la mobilisation des différents camps est difficilement prévisible.

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé à la tête de BNP Paribas pourra se poursuivre au delà de 2026

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé, à la tête de BNP Paribas depuis 2011, va se poursuivre au delà de 2026 avec le renouvellement mardi de son mandat en tant qu’administrateur et l’extension à 68 ans de la limite d’âge impartie au directeur général de la banque.Cet homme discret, né en 1961, atteindra en 2026 la limite d’âge actuelle de 65 ans.A l’issue de “beaucoup de discussions à l’intérieur du conseil d’administration”, les délibérations sont arrivées à l’idée qu'”il serait souhaitable que Jean-Laurent, un homme jeune, plein d’énergie (…) puisse avoir la visibilité d’un mandat supplémentaire”, a déclaré le président du conseil d’administration de la banque, Jean Lemierre, durant l’assemblée générale des actionnaires.Le renouvellement du mandat de M. Bonnafé a été approuvé par 99,16% des actionnaires et l’extension de la limite d’âge à 68 ans par 97,17%.Ingénieur formé à Polytechnique, passionné de mathématiques, Jean-Laurent Bonnafé a commencé sa carrière dans le service public: au ministère de l’Industrie d’abord, puis quelques mois comme conseiller technique au cabinet du ministre du Commerce extérieur.En 1993, il entre à la BNP, à la direction des Grandes entreprises. Quatre ans plus tard, en 1997, il devient responsable de la stratégie et du développement. Lors de la fusion de BNP avec Paribas en 2000, il copilote le processus d’intégration des deux banques.Ce père de deux enfants aux cheveux blancs toujours bien coiffés et aux fines lunettes – qu’il passe son temps à remonter – entre au Comité exécutif de BNP Paribas en 2002, chargé notamment d’intégrer la banque belge Fortis de 2009 à 2010, après la crise des subprimes, avant de prendre en 2011 la direction générale.”Il a fait preuve d’une extrême résilience à cette crise-là et à d’autres crises qui ont eu lieu depuis lors”, raconte Maxime Jadot, président du conseil d’administration de l’entité belge du groupe, BNP Paribas Fortis.Sous sa houlette, la banque, condamnée en 2014 à une sanction faramineuse de 6,6 milliards d’euros de la part des Etats-Unis pour avoir commercé en dollars avec des pays sous embargo américain, notamment le Soudan, l’Iran et Cuba entre 2002 et 2009, parvient à limiter la casse en matière d’image.- “Flèche en acier trempé” -Depuis quelques années, BNP Paribas doit faire face aux attaques répétées des associations de défense de l’environnement, qui l’accusent de continuer à financer les énergies fossiles.Questionné lors de l’assemblée générale par des associations sur la politique climat de la banque, le dirigeant a affirmé que la banque “doit organiser une transition”, tout en ajoutant qu’il n’était “pas question que la banque embarque dans son bilan des projets à financer qui n’auraient pas de sens économique” pour remplacer les énergies fossiles.Jean-Laurent Bonnafé, qui ne cherche pas la lumière, exprime au besoin ses opinions de manière tranchante.M. Jadot estime que le banquier pourrait être comparé à “une flèche en acier trempé” car “il va droit au but et très loin”, tout en faisant preuve de “résilience”.Du côté syndical cette image fait sourire.Il est “perçu comme un mercenaire” par certains salariés, estime un acteur du monde syndical: quelqu’un qui est là pour “bien gérer la banque, moyennant rétribution et qui est prêt à réaliser absolument tout ce qu’on lui demande”.”S’il a un mandat du conseil d’administration pour faire une économie qui peut avoir des conséquences sociales, il l’appliquera de la même manière”, assure cette personne qui tient à garder l’anonymat.Selon un grand patron français, client de BNP, “il n’y a pas l’épaisseur d’un papier à cigarette” entre Jean-Laurent Bonnafé et Jean Lemierre, dit-il à l’AFP pour décrire le duo qui oeuvre à la tête de la première banque française.Ses collaborateurs soulignent sa proximité avec les clients, qu’il rencontre aussi souvent qu’il le peut.”C’est un homme très simple, très pédagogue, avec lequel discuter est toujours un vrai régal”, confirme le président de Vinci Xavier Huillard à l’AFP. “Il a à la fois une culture économique et une connaissance très large et très profonde des métiers de la finance.”Forte de recettes et d’un bénéfice en hausse en 2024, BNP Paribas a confirmé ses objectifs pour 2026. Elle compte finaliser en 2025 l’acquisition de la filiale de gestion d’actifs de son compatriote Axa.  

Wall Street rassurée par le ralentissement de l’inflation américaine

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi, au lendemain d’une séance en forte hausse, tandis que les investisseurs se montrent quelque peu rassurés par une inflation moindre aux Etats-Unis en avril malgré l’imposition de droits de douane substantiels par Donald Trump.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones reculait de 0,36%, l’indice Nasdaq avançait de 0,89% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,42%.La place américaine “pousse un soupir de soulagement dans la mesure où les premiers signes de la pression douanière ne se sont pas manifestés dans l’indice CPI (des prix à la consommation, ndlr) du mois dernier”, estime auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.”Les investisseurs ont donc l’impression de l’avoir échappé belle car un chiffre plus élevé aurait pu susciter des inquiétudes”, selon l’analyste.L’inflation aux Etats-Unis a ralenti en avril un peu plus qu’attendu par les analystes, s’inscrivant à +2,3% sur un an en raison du net recul des prix des carburants (contre +2,4% en mars), selon l’indice CPI publié mardi.L’indice CPI hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation est resté stable sur un an, à +2,8%. Le mois d’avril correspond à la période pendant laquelle le président américain Donald Trump a érigé un mur de nouvelles taxes douanières pour les produits importés aux États-Unis.Il a depuis en partie fait marche arrière, mais les experts s’attendent à voir les prix augmenter, les droits de douane restant beaucoup plus élevés qu’avant le début de son second mandat.En attendant, selon Art Hogan, l’analyse des investisseurs est qu’une nouvelle fois, “on ne voit pas l’impact des droits de douane” dans cet indice des prix.”Le marché boursier se trouve donc dans une situation d’espoir qui permet d’envisager des perspectives économiques et de bénéfices meilleures que ce que l’on pouvait craindre”, écrit pour sa part Patrick O’Hare, de Briefing.com.Seul le Dow Jones résiste à cette dynamique. L’indice historique de la Bourse de New York pâti du plongeon d’UnitedHealth (-13,83%), l’une de ses plus grandes pondérations.L’assureur santé a annoncé suspendre ses prévisions annuelles en raison d’une hausse brutale des coûts médicaux. L’entreprise va par ailleurs se séparer de son patron Andrew Witty, qui a annoncé quitter son poste pour “raisons personnelles”.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans était stable par rapport à la veille, à 4,47%.Ailleurs à la cote, le géant chinois de la vente en ligne JD.com prenait un peu de vitesse (+1,35%) après avoir annoncé mardi un bond de son chiffre d’affaires et de son bénéfice net au premier trimestre, au moment où l’entreprise tente de se faire une place sur le marché de la livraison de nourriture à domicile.JD.com a enregistré un chiffre d’affaires net de 301,1 milliards de yuans (37,6 milliards d’euros) de janvier à mars, soit une hausse de 15,8% sur un an, et le bénéfice net a atteint 10,9 milliards de yens, contre 7,1 milliards à la même période l’année précédente.La plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase s’envolait (+15,58%) à l’annonce de son entrée au sein de l’indice S&P 500 dès lundi prochain.Le loueur de véhicules Hertz était lui sanctionné (-15,77%) pour des résultats en deçà des attentes, notamment une perte nette par action de 1,12 dollar.

En Arabie saoudite, Trump promet de repartir avec de “nombreux chèques”

Donald Trump a vanté mardi les gros contrats attendus lors de sa visite en Arabie saoudite, où il a été reçu en grande pompe par le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, dans le cadre d’une tournée dans le Golfe.  “Les plus grands chefs d’entreprise du monde sont ici aujourd’hui et ils vont repartir avec de nombreux chèques”, a déclaré le président américain à l’ouverture des discussions officielles entre les deux pays au palais royal à Ryad.  Aux “États-Unis, c’est probablement de deux millions d’emplois dont nous parlons”, a-t-il ajouté, en soulignant son entente avec le prince Mohammed ben Salmane, qui l’a accueilli en personne à son arrivée, après avoir fait escorter “Air Force One” par plusieurs avions de combat F-15 saoudiens pendant son approche. “Je pense vraiment que nous nous apprécions beaucoup”, a insisté M.Trump. Les deux hommes, tous sourires et visiblement à l’aise, s’étaient retrouvés après l’aéroport au fastueux palais royal pour une longue cérémonie de salutation des membres des deux délégations, suivie d’un déjeuner. Le président américain est accompagné des principaux membres de son cabinet ainsi que des grands patrons américains, notamment son conseiller Elon Musk vu dans un rare costume, en train de discuter avec le prince. Il se rendra par la suite au Qatar et dans les Emirats arabes unis.Si l’on excepte un aller-retour à Rome pour les funérailles du pape François, il s’agit du premier déplacement majeur à l’étranger depuis le début du second mandat. – Frénésie diplomatique -Huit ans plus tôt, Donald Trump avait déjà choisi le royaume saoudien pour son premier voyage international. La décision de faire passer à nouveau les riches monarchies pétrolières et gazières du Golfe avant ses alliés occidentaux reflète leur rôle géopolitique croissant et leur immense potentiel économique.La tournée devrait être marquée par des annonces de contrats mirobolants, de la défense à l’aviation, en passant par l’énergie ou l’intelligence artificielle.Une perspective bienvenue pour le président américain, qui peine à convaincre ses concitoyens du bien fondé de sa politique économique “L’Amérique d’abord”.En janvier, Mohammed ben Salmane, s’était engagé à injecter 600 milliards de dollars aux Etats-Unis, un chiffre que Donald Trump, adepte d’une diplomatie transactionnelle, lui a demandé de porter jusqu’au montant faramineux de 1.000 milliards.Mardi, tous deux participent à Ryad à un forum économique où doivent être signés certains des accords promis.Mais le républicain, qui se flatte de maîtriser l’art du “deal” diplomatique autant qu’économique, devra bien évidemment aborder avec tous ses hôtes les grands sujets régionaux. Ainsi l’Iran, avec qui les Américains mènent des négociations sur le nucléaire, face à des pays du Golfe désormais mieux disposés face à cette démarche.- Cadeau qatari -Mais aussi Gaza, où la situation humanitaire ne cesse d’empirer.Le président américain s’est entretenu mardi avec Edan Alexander, libéré la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a fait savoir sur X l’émissaire spécial pour la région, Steve Witkoff.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a toutefois prévenu que l’armée israélienne entrerait “avec toute (sa) force” dans la bande de Gaza dans les jours à venir. Dans ce contexte, la normalisation des relations de l’Arabie saoudite avec Israël, un projet un temps cher à Donald Trump, semble exclue de l’agenda.Ryad assure en effet qu’aucun progrès n’est envisageable sans l’établissement d’un Etat palestinien, une perspective plus lointaine que jamais.Washington a également conclu un accord de cessez-le-feu avec les rebelles houthis au Yémen.Avant même d’avoir atterri dans le Golfe, Donald Trump s’est attiré de vives critiques de l’opposition aux Etats-Unis, qui lui reproche d’avoir accepté un Boeing 747-8 offert par la famille royale du Qatar pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président américain a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

La Chine dénonce le “harcèlement” américain et courtise l’Amérique latine

La Chine a fustigé mardi le “harcèlement” des Etats-Unis et s’est posée en défenseur du multilatéralisme, lors d’un rendez-vous diplomatique réunissant des dizaines de pays d’Amérique latine, avec lesquels elle cherche à renforcer ses liens.Le président chinois Xi Jinping a promis des milliards d’euros de crédit pour le développement de la zone ainsi qu’une coopération plus poussée dans l’énergie, les infrastructures ou l’éducation.Symbole de l’intensification ces dernières années des liens politico-économiques avec la région, le géant asiatique a ouvert mardi à Pékin cette grande réunion avec des dizaines de pays membres de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac).Ce rendez-vous, auquel participe notamment le président brésilien Luiz Inacio Lula, est l’occasion pour la Chine d’appeler à un front commun contre la guerre de droits de douane lancée par le président américain Donald Trump.Lors d’un entretien avec son homologue brésilien, Xi Jinping a déclaré que les deux pays devraient “s’opposer ensemble à l’unilatéralisme”. Chine et Brésil ont également publié une déclaration commune dans laquelle ils “saluent la proposition du président russe Vladimir Poutine d’entamer des négociations de paix” avec l’Ukraine, qualifiant le dialogue direct de “seul moyen de mettre fin au conflit”, selon l’agence officielle Chine nouvelle.L’Amérique latine est devenue un champ de bataille diplomatique entre Pékin et Washington ces dernières années et les pays latino-américains subissent régulièrement les pressions américaines pour choisir leur camp.S’exprimant au lendemain de l’annonce par les États-Unis et la Chine d’un accord visant à réduire drastiquement pendant 90 jours leurs droits de douane réciproques, Xi Jinping s’est évertué mardi à présenter la Chine comme un partenaire fiable et respectueux.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a-t-il affirmé lors de la cérémonie d’ouverture, devant des dirigeants et chefs de la diplomatie de pays membres du Celac.”Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a-t-il souligné. “Ce n’est que dans l’unité et par la coopération que les pays peuvent préserver la paix et la stabilité mondiales, ainsi que promouvoir le développement et la prospérité dans le monde entier.”- “Main dans la main” -Il a promis que la Chine débloquerait un crédit de 66 milliards de yuans (8,3 milliards d’euros) en faveur du “développement” des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.Cette somme rentre dans le cadre d’un large ensemble d’initiatives visant à renforcer la coopération, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’énergie propre.La Chine collaborera aussi davantage avec l’Amérique latine dans la lutte antiterroriste et le crime organisé transnational, a déclaré Xi Jinping, tout en renforçant les échanges humains par le biais de bourses d’études et de programmes de formation.Dans le cadre de l’accord sino-américain annoncé lundi, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siens à 10% sur les biens importés américains.Cet accord marque une importante désescalade dans cette guerre commerciale bilatérale, qui reste active, tandis que les différends persistent entre les deux puissances.En écho aux propos de Xi Jinping, son chef de la diplomatie, Wang Yi, a ainsi estimé mardi, sans citer nommément les États-Unis, qu’une “certaine puissance mondiale” était “obsédée” par la loi du plus fort.Il a exhorté les pays d’Amérique latine à “agir main dans la main” avec Pékin pour défendre leurs droits face à un pays qui “utilise les droits de douane comme une arme pour intimider les autres pays”.- Charge contre Washington -Parmi les principaux dirigeants latino-américains présents à Pékin figurent Luiz Inacio Lula da Silva, arrivé samedi pour une visite d’État de cinq jours.Lula a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture que l’Amérique latine ne voulait pas “répéter l’histoire et entamer une nouvelle Guerre froide”.”Notre objectif est de contribuer positivement à l’ordre multilatéral pour le bien mondial, et d’être dûment représentés”, a-t-il expliqué.Sans nommer les États-Unis, le président colombien Gustavo Petro a lui fustigé la politique américaine en matière d’économie, de traitement des migrants ou encore la position climatosceptique de Washington, appelant à un “échange d’égal à égal entre civilisations”, à l’opposé de l'”impérialisme”.Il avait annoncé la semaine dernière qu’il signerait une lettre d’intention pour que son pays rejoigne les “Nouvelles routes de la soie”.Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence internationale, ce programme vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires, en particulier dans les nations en développement.Les deux tiers des pays latino-américains y ont déjà adhéré.ll-oho-isk-ehl/oaa/dth/bow

Crise du fentanyl: la Chine exhorte les Etats-Unis à cesser de “rejeter la faute” sur elle

La Chine a appelé mardi les États-Unis à cesser de “rejeter la faute” sur elle sur la question du fentanyl et fustigé les surtaxes douanières “déraisonnables” imposées par Washington au nom de ce différend bilatéral.Ces propos interviennent au lendemain de l’annonce par les deux premières puissances mondiales d’un accord visant à réduire drastiquement, pendant 90 jours, les droits de douane punitifs qu’ils s’imposent mutuellement.Les surtaxes douanières imposées par les États-Unis sur les produits chinois, et qui s’ajoutent aux droits de douane préexistants, étaient montées jusqu’à 145%, et seront donc ramenées à 30% durant un mois et demi.Ces 30% restants comprennent les 20% appliqués par le président américain Donald Trump pour faire pression sur Pékin dans le cadre de la lutte contre le trafic de fentanyl. Ce puissant opioïde de synthèse est responsable chaque année de la mort de dizaines de milliers d’Américains.Le représentant américain au Commerce Jamieson Greer a indiqué lundi que Washington et Pékin vont “travailler de façon constructive” sur le fentanyl, dont des précurseurs chimiques sont fabriqués en partie en Chine. Interrogé mardi sur les perspectives de dialogue à ce sujet, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine faisait preuve de volontarisme mais n’était pas la responsable de la crise. “Les États-Unis ont ignoré la bonne volonté de la Chine et imposé de manière déraisonnable des droits de douane en relation avec le fentanyl. Cela porte gravement atteinte au dialogue et à la coopération sino-américaine dans le domaine de la lutte contre les stupéfiants, et nuit gravement aux intérêts de la Chine”, a-t-il souligné.”Si les États-Unis souhaitent sincèrement coopérer avec la Chine, ils doivent cesser de la diffamer et de rejeter la faute sur elle, ainsi qu’engager un dialogue sur la base de l’égalité, du respect et des bénéfices mutuels”, a-t-il souligné lors d’un point presse régulier.Les États-Unis reprochent à la Chine de ne pas en faire assez pour lutter contre la production et l’exportation illégales de ces composants du fentanyl.Les autorités chinoises dénoncent régulièrement cette vision des choses et ont détaillé ces derniers mois les mesures qu’elles ont prises pour empêcher tout commerce illégal de ces substances. 

Nissan: perte nette annuelle de 4,1 milliards d’euros, 20.000 suppressions d’emplois prévues

Le constructeur automobile japonais en difficulté Nissan a essuyé en 2024-2025 une perte nette annuelle colossale, plombé par une douloureuse restructuration qui le conduira d’ici 2027 à fermer 7 usines et à supprimer 20.000 emplois, soit 15% de ses effectifs mondiaux.”Nous avons une structure de coûts très élevée. Pour compliquer les choses, le marché mondial est volatil et imprévisible, rendant la planification et l’investissement de plus en plus difficiles”, a déclaré mardi le PDG Ivan Espinosa.Nissan, dont le français Renault détient 35%, a enregistré une perte nette de 671 milliards de yens (4,1 milliards d’euros) sur l’exercice décalé achevé fin mars. Renault a dit mardi s’attendre lui-même à un impact négatif de 2,2 milliards d’euros au premier trimestre 2025 en raison des difficultés du constructeur japonais.Cette contre-performance s’explique notamment par les coûts liés au plan de redressement engagé: fortement endetté, non rentable et miné par l’essoufflement des ventes sur ses marchés-clés, Nissan avait annoncé en novembre vouloir réduire de 20% ses capacités de production.Il avait dans le même temps annoncé viser 9.000 suppressions de postes dans le monde. Un chiffre finalement porté mardi à 20.000 au total d’ici l’exercice budgétaire 2027.”Nous ne ferions pas cela si ce n’était nécessaire pour survivre”, a assuré M. Espinosa.Nissan ajoute qu’il “consolidera le nombre de ses usines de production de véhicules de 17 à 10 d’ici l’exercice 2027 (…) et accélérera les réductions des dépenses d’investissement”.L’entreprise a récemment abandonné son projet, tout juste approuvé, d’une usine de batteries au lithium d’un milliard de dollars dans le sud du Japon.- “Incertitude” -Nissan, dont l’action a perdu 40% sur l’année écoulée, reste sous la pression d’un énorme endettement: les agences de notation ont abaissé sa note et l’ont placée en catégorie spéculative, Moody’s pointant sa “faible rentabilité” et “sa gamme de modèles vieillissants”.Lors des trois premiers mois de 2025, il a encore vu ses ventes mondiales plonger de 5,5% sur un an, à quelque 869.000 véhicules, plombées par la Chine (-27,5%), le Japon (-9,8%) et l’Europe (-3,4%).Les perspectives restent moroses: à l’effritement de la demande s’ajoute la guerre commerciale engagée par Washington.Le constructeur a réalisé en 2024-2025 un chiffre d’affaires stable (-0,4%) de 12.633 milliards de yens (76,9 milliards d’euros), et attend des revenus du même ordre pour l’exercice 2025-2026 entamé début avril. Mais -chose rare- il n’a dévoilé aucune prévision de bénéfices pour ce nouvel exercice.”L’incertitude liée aux politiques douanières américaines nous empêche d’estimer rationnellement nos prévisions annuelles”, explique M. Espinosa. Depuis avril, Washington surtaxe à 25% les voitures importées aux Etats-Unis. Or, Nissan y a réalisé l’an dernier 30% de ses ventes mondiales: 924.000 véhicules, dont 45% étaient importés du Japon et du Mexique.Parmi les constructeurs japonais, Nissan sera probablement le plus durement touché, explique à l’AFP Tatsuo Yoshida, analyste chez Bloomberg Intelligence.Dans l’immédiat, Nissan assure disposer de stocks “importants” chez ses concessionnaires américains, mais ensuite il sera confronté à un dilemme: répercuter les surtaxes sur les prix de vente pourrait dissuader sa clientèle, prévient M. Yoshida.-“Urgence accrue”-Le groupe apparaît fragilisé: il avait entamé fin 2024 avec Honda des négociations en vue d’un mariage pouvant donner naissance au troisième constructeur mondial, mais les discussions se sont effondrées mi-février.Cette débâcle a précipité le départ du PDG Makoto Uchida, remplacé par M. Espinosa, qui entend muscler le “plan de redressement”. “Nissan doit donner la priorité à son amélioration continue avec une urgence accrue”, a réaffirmé ce dernier mardi.Soucieux de gagner en efficacité, Nissan entend “réduire la complexité des pièces (détachées) de 70%” et accélérer ses efforts censés “réduire significativement le délai de développement d’un nouveau modèle à 37 mois”.Enfin, l’entreprise continue de parier sur le vaste marché chinois, où il affronte la concurrence acérée des marques locales: Nissan a vu ses ventes s’y effondrer de 27% sur les trois premiers mois de 2025.Le constructeur s’est pour autant engagé mi-avril à investir l’équivalent de 1,4 milliard de dollars d’ici fin 2026 en Chine, y voyant un marché irremplaçable par son ampleur et le terrain idéal pour tester le développement de véhicules électriques et hybrides.La situation précaire de Nissan pourrait accélérer sa recherche d’un partenaire: aux aguets, le géant taïwanais de l’assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d’Apple et soucieux de diversification, s’est déclaré ouvert à racheter la participation de Renault dans Nissan.

Trump en Arabie saoudite en quête d’importants investissements

Donald Trump a été reçu en grande pompe mardi en Arabie saoudite, affichant son entente avec le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, lors de la première étape d’une tournée dans le Golfe qui doit lui permettre de moissonner de gros contrats.Le président américain a été accueilli en personne à son arrivée par le prince Mohammed ben Salmane, après avoir eu droit à une imposante escorte de plusieurs avions de combat F-15 saoudiens. Les deux hommes, tous sourires et visiblement à l’aise, se sont ensuite retrouvés au fastueux palais royal pour une longue cérémonie de salutation des membres des deux délégations, suivie d’un déjeuner.   Le président américain était accompagné des principaux membres de son cabinet ainsi que des grands patrons américains, notamment son conseiller Elon Musk vu dans une rare costume, en train de discuter avec le prince. M. Trump se rendra par la suite au Qatar et dans les Emirats arabes unis.Si l’on excepte un aller-retour à Rome pour les funérailles du pape François, il s’agit du premier déplacement majeur à l’étranger depuis le début du second mandat. – Frénésie diplomatique -Huit ans plus tôt, Donald Trump avait déjà choisi le royaume saoudien pour son premier voyage international. La décision de faire passer à nouveau les riches monarchies pétrolières et gazières du Golfe avant ses alliés occidentaux reflète leur rôle géopolitique croissant et leur immense potentiel économique.La tournée devrait être marquée par des annonces de contrats mirobolants, de la défense à l’aviation, en passant par l’énergie ou l’intelligence artificielle.Une perspective bienvenue pour le président américain, qui peine à convaincre ses concitoyens du bien fondé de sa politique économique “L’Amérique d’abord”.En janvier, Mohammed ben Salmane, s’était engagé à injecter 600 milliards de dollars aux Etats-Unis, un chiffre que Donald Trump, adepte d’une diplomatie transactionnelle, lui a demandé de porter jusqu’au montant faramineux de 1.000 milliards.Mardi, tous deux participent à Ryad à un forum économique où doivent être signés certains des accords promis.Mais le républicain, qui se flatte de maîtriser l’art du “deal” diplomatique autant qu’économique, devra bien évidemment aborder avec tous ses hôtes les grands sujets régionaux. Ainsi l’Iran, avec qui les Américains mènent des négociations sur le nucléaire, face à des pays du Golfe désormais mieux disposés face à cette démarche.- Cadeau qatari -Mais aussi Gaza, où la situation humanitaire ne cesse d’empirer.Le président américain s’est entretenu mardi avec Edan Alexander, libéré la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a fait savoir sur X l’émissaire spécial pour la région, Steve Witkoff.Alors que la guerre continue de faire rage dans le territoire palestinien, la normalisation des relations de l’Arabie saoudite avec Israël, un projet un temps cher à Donald Trump, semble exclue de l’agenda.Ryad assure en effet qu’aucun progrès n’est envisageable sans l’établissement d’un Etat palestinien, une perspective plus lointaine que jamais.Washington a également conclu un accord de cessez-le-feu avec les rebelles houthis au Yémen.Face à une diplomatie américaine d’apparence hyperactive mais dont la stratégie de long terme n’est pas toujours lisible, les Etats du Golfe chercheront donc à comprendre, voire à influencer, la position de Donald Trump sur tous ces grands dossiers, auxquels s’ajoute la situation en Syrie.Le programme de la visite pourrait toutefois être modifié si l’imprévisible président américain se rend jeudi, comme il a dit l’envisager, à Istanbul pour d’éventuelles discussions russo-ukrainiennes.Avant même d’avoir atterri dans le Golfe, Donald Trump s’est attiré de vives critiques de l’opposition aux Etats-Unis, qui lui reproche d’avoir accepté un Boeing 747-8 offert par la famille royale du Qatar pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président américain a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.