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Assises de la mer: Macron plaide pour les “champions”, CMA CGM donne des gages

En plein débat budgétaire, Emmanuel Macron a plaidé mardi pour les “champions” français aux Assises de l’économie de la mer, où l’armateur CMA CGM a donné des gages en annonçant augmenter d’un tiers sa flotte immatriculée en France.”On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ses champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, a déclaré le président de la République lors de ce rassemblement à La Rochelle (Charente-Maritime).”Vous le savez ici, vous qui avez des champions dans le nautisme, des champions dans le vélique, des champions dans le fret, etc, etc. Et donc on va continuer d’avancer sur cette même ambition”, a-t-il complété.Dans une alliance gauche et Rassemblement national, l’Assemblée nationale a voté la semaine dernière plusieurs amendements augmentant les prélèvements sur les multinationales. La gauche réclame par ailleurs de s’attaquer aux aides de l’Etat sur les grandes entreprises. Un projet d’amendement au budget 2026 prévoyant de supprimer la réduction fiscale dont bénéficient les armateurs en France depuis plus de 20 ans via une “taxe au tonnage” forfaitaire – basée sur le poids des navires et non les résultats financiers – a été récemment abandonné. Ce texte inquiétait beaucoup les armateurs, dont le premier d’entre eux, CMA CGM.”La fiscalité ne peut pas tout. Elle ne remplace ni la stratégie, ni l’investissement, ni la confiance”, a affirmé à La Rochelle son PDG, Rodolphe Saadé, pour qui “remettre en cause la taxe au tonnage ne serait pas un simple signal négatif, ce serait une erreur stratégique”.Ce régime est “un standard mondial appliqué à 90% de la flotte internationale”, a souligné M. Saadé, après avoir rappelé que son entreprise avait acquitté l’année dernière “500 millions d’euros” au titre de “la contribution exceptionnelle sur les profits” des sociétés.- 5% sous pavillon français -Le président d’Armateurs de France, Edouard Louis Dreyfus, a également réclamé de la “stabilité” fiscale. “Depuis deux ans maintenant, les débats budgétaires remettent en cause cette stabilité, la taxe au tonnage notamment (…) c’est un danger parce que ne plus avoir confiance dans la stabilité du système, ne plus avoir confiance dans la visibilité”, a-t-il lancé lors des Assises.Evoquant lui aussi le long terme à La Rochelle, le président du Groupement des industries de construction et activités navales (Gican) Eric Pommelet, a dit le souhait de la filière de voir aboutir “une sorte de loi de programmation, un peu comme on l’a dans le militaire (…) de l’acquisition de navires civils pour l’ensemble des services de l’État”.Plus tôt mardi, CMA CGM a annoncé l’inscription de 10 nouveaux porte-conteneurs sous pavillon français, augmentant de 33% la taille de sa flotte immatriculée en France.Le premier des dix navires, actuellement en construction dans des chantiers chinois, sera livré en juin 2026 et le dernier fin 2028. Cela portera à 40 le nombre de navires sous pavillon français dans la flotte de l’armateur, contre 30 actuellement.Au total, CMA CGM exploite actuellement plus de 650 navires dans sa flotte, un peu moins de la moitié étant en pleine propriété, les autres en affrètement. Près de 5% de la flotte bat donc pavillon français. Les dix bâtiments concernés représentent un investissement de 2,5 milliards d’euros, a précisé CMA CGM à l’AFP.Le groupe a actuellement “96 bateaux neufs en commande”, incluant ces dix bâtiments, a révélé à l’AFP le directeur des constructions neuves de l’entreprise, Xavier Leclercq. Le solde le sera “essentiellement sous pavillon maltais”, a-t-il ajouté.”Il y a une différence de coût significative entre le pavillon français et les autres, mais ce n’est pas le sujet principal, car CMA CGM veut avoir un pavillon français significatif”, a-t-il assuré. Pour exploiter les 10 nouveaux navires, le groupe prévoit le recrutement de 135 marins français en deux ans, un “défi” pour l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) qui forme les marins français.”Grand soutien de l’école”, l’armateur basé à Marseille “continue de développer et de croire dans le pavillon français, donc c’est une excellente nouvelle”, a réagi auprès de l’AFP le directeur de l’ENSM, François Lambert.vl-lum-cac-im-bp/tq/eb

Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’est ouvert à Paris

Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu’en 2014 dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, s’est ouvert mardi à Paris.Après avoir ouvert l’audience, peu après 14H00, la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, a commencé à appeler un à un les prévenus à la barre pour leur énoncer les chefs de prévention pour lesquels ils ont été renvoyés en correctionnelle.La société et les anciens cadres doivent comparaître jusqu’au 16 décembre pour financement d’entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l’un est visé par un mandat d’arrêt international.La première journée de ce procès devrait être consacrée à des questions procédurales, avec l’examen de plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité et requêtes en nullité.Dans ce dossier, le groupe français est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’organisation Etat islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.La société avait investi 680 millions d’euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010. Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle l’EI a pris le contrôle de l’usine.Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s’approvisionner en matières premières auprès de l’EI et d’autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.L’information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l’Economie pour violation d’embargo et l’autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.- “Violations du code de conduite” -Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 – d’abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne.Confiée aux cabinets d’avocats américain Baker McKenzie et français Darrois, elle avait conclu en 2017 à des “violations du code de conduite des affaires de Lafarge”.Et en octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d’avoir versé à l’EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d’y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.En France, Lafarge encourt jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.Selon la défense de Bruno Lafont, qui conteste avoir été informé des paiements aux groupes terroristes, l’accord de plaider-coupable est une “atteinte criante à la présomption d’innocence, qui jette en pâture les anciens cadres de Lafarge” et avait pour objectif “de préserver les intérêts économiques d’un grand groupe”.Pour l’ex-PDG, le procès qui s’ouvre permettra d'”éclaircir” plusieurs “zones d’ombre du dossier”, comme le rôle des services de renseignement français.Les magistrats instructeurs ont estimé que si des remontées d’informations avaient eu lieu entre les responsables sûreté de Lafarge et les services secrets sur la situation autour du site, cela ne démontrait “absolument pas la validation par l’Etat français des pratiques de financement d’entités terroristes mises en place par Lafarge en Syrie”.Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l’instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak. 

Climat: réchauffement de moins de 2 degrés en 2100 “hors de portée”, pour TotalEnergies

Un scenario qui permettrait de maintenir la hausse des températures en dessous des 2 degrés en 2100 “semble à l’heure actuelle hors de portée”, affirme mardi TotalEnergies dans son rapport annuel sur l’évolution du systèmeUn tel scenario “supposerait une énorme coordination au niveau mondial” et “vu la parcellisation” et “la fracturation géopolitique”, cette probabilité “diminue”, a ajouté le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, en introduction du rapport, à moins d’une semaine du début de la conférence internationale sur le climat COP30.Les “tensions et rivalités géopolitiques accrues” rendent également de plus en plus “différenciées” les trajectoires de baisse des émissions de gaz à effet de serre des différentes régions du monde, note TotalEnergies dans son communiqué.Pour sa 7e édition, le rapport de TotalEnergies examine les perspectives d’évolution du système énergétique mondial selon trois scénarios possibles: “Trends”, basé sur la trajectoire actuelle, “Momentum”, qui suppose des actions plus “volontaristes”, et “Rupture”, le seul à respecter la trajectoire des accords de Paris, mais décrit par la firme comme “hors de portée”. Le scénario basé sur la trajectoire actuelle conduit selon la multinationale à “une augmentation de la température estimée entre +2,6 et 2,8 degrés d’ici à 2100”. Il est le plus pessimiste des trois scénarios présentés mardi. Mais pour Aurélien Hammelle, directeur général Strategy & Sustainability chez TotalEnergies qui a présenté les conclusions du rapport mardi, il s’agit d’un scenario “réaliste avec une légère dose d’optimisme”. Dans ce cas de figure, qui suppose quand même le maintien des “politiques publiques existantes, notamment en Chine et en Europe”, ainsi que la poursuite de “développements technologiques”, TotalEnergies n’entrevoit pas de pic de la demande de produits pétroliers avant la décennie 2040.C’est une régression par rapport à l’année dernière: dans son scénario de base, TotalEnergies prédisait en 2024 un pic de la demande de pétrole “plutôt autour de 2035”.  Parmi les secteurs dont la demande en pétrole devrait continuer de croître d’ici 2050 figure notamment l’aviation. Après 2040, “la pénétration des véhicules électriques” sur le marché automobile devrait conduire à “un lent déclin” de la demande de pétrole, pour aboutir à 98 millions de barils par jour en 2050, contre 103 millions aujourd’hui, selon TotalEnergies.Pour respecter les accords de Paris, et tendre vers un scenario de réchauffement inférieur à 2 degrés d’ici 2100, la demande de pétrole devrait être divisée par presque deux d’ici à 2050, estime TotalEnergies. 

Une conférence Travail et Retraites pour relancer le dialogue social mais sans le Medef

La conférence Travail et Retraites, qui s’est ouverte mardi par une réunion de méthode, ambitionne de faire progresser le dialogue social sur ces sujets épineux et d’alimenter les débats en vue de la campagne présidentielle, mais se fera sans la première organisation patronale, le Medef, qui n’y “participera pas”.Cette conférence, voulue par le Premier ministre après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites de 2023, “est un lieu de débat et pas de négociation”, a expliqué le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou à des journalistes.Il l’a présentée comme “une démarche de dialogue social qu’on souhaite mettre à côté du débat politique”, lequel prendra le relais une fois que la conférence sera close à l’été 2026, “pas très loin du début de la campagne pour l’élection présidentielle”.”Les écuries présidentielles, si elles le souhaitent, auront un matériau sur un sujet central pour le pays dont elles pourront s’emparer”, selon M. Farandou qui veut davantage que par le passé lier les sujets travail et retraites.Alors que le relèvement programmé de l’âge de départ à 64 ans reste très impopulaire, le ministre s’est interrogé: “Ces deux ans de travail, qu’est-ce qu’il y a derrière qui font qu’ils apparaissent aussi compliqués à accepter pour les salariés ?”.Sept organisations syndicales et six patronales se sont réunies au ministère du Travail où M. Farandou et le ministre de la Fonction publique leur ont proposé une méthode et un calendrier.Les débats se dérouleront au Conseil économique, social et environnemental (Cese) en présence des partenaires sociaux et d’experts, avec une première session plénière avant la fin de l’année suivie de trois ateliers qui se tiendront tous les mois ou mois et demi. Les retraites du privé et celles du public seront abordées séparément.- “Pas une surprise” -“Le Medef a signifié qu’il ne participerait pas” à cette nouvelle conférence, a fait savoir la première organisation patronale à l’AFP, précisant que “c’est une décision unanime de (ses) instances”.”Il y a un agenda social autonome qui a été défini par les partenaires sociaux” et “dans ce cadre, on souhaite traiter de sujets comme le financement de la protection sociale ou du modèle productif”, a poursuivi l’organisation, estimant que cet agenda “n’est pas indexé sur des échéances politiques”.En outre, “le débat budgétaire qui conduit à augmenter très fortement les prélèvements sur les entreprises n’est pas de nature à installer la confiance”, juge l’organisation, qui a lancé mardi “un simulateur” pour “calculer son salaire et comparer le coût du travail en Europe”.”Ce n’est pas une surprise, ça fait des années que le Medef n’a rien à dire sur les questions de travail mais je trouve ça incompréhensible (…) dans une période de crise”, a jugé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon.”La CFDT utilisera cet espace pour faire valoir les attentes et les engagements qui ont pu être pris précédemment”, a-t-elle ajouté, estimant que la conférence va permettre de “remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens”.Absente mardi, la CGT a de son côté prévenu qu’elle refusera de “tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points (prôné par la CFDT) et ceux qui veulent la capitalisation”, notamment au sein des organisations patronales, a prévenu sa cheffe de file Sophie Binet. “Je ferme la porte sur la retraite à points”, a également déclaré lundi le secrétaire général de FO Frédéric Souillot, dont l’organisation sera représentée par sa numéro deux Patricia Drevon.Côté patronal, seule l’U2P, qui représente les TPE, a envoyé son président Michel Picon.La CPME a elle aussi dépêché son négociateur, Eric Chevée, mais son président Amir Reza-Tofighi, absent pour “un problème d’agenda”, a affirmé que son organisation était “très volontaire pour participer aux travaux”.”Dans le sujet des retraites on n’a peut être pas assez discuté sur l’accompagnement des seniors dans leur fin de carrière”, a-t-il reconnu. Mais pour M. Reza-Tofighi, “tout ce qui est âge, trimestre, etc, est désormais un sujet d’élection présidentielle, pas de cette conférence”.boc-tg-bat-od-lby/ito

Budget: Macron critique ceux qui empêchent les “champions” d’avancer

Le président Emmanuel Macron a fustigé mardi ceux qui empêchent les “champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, dans une allusion à peine voilée au vote de plusieurs amendements taxant les multinationales lors de la discussion budgétaire en cours à l’Assemblée nationale. “On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ses champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, a déclaré le chef de l’Etat à la vingtième édition des Assises de l’économie de la mer qui se déroulent à La Rochelle. “Vous le savez ici, vous qui avez des champions dans le nautisme, des champions dans le vélique, des champions dans le fret, etc., etc. Et donc on va continuer d’avancer sur cette même ambition”, a-t-il complété. “A chaque fois qu’on a voulu expliquer à la France (…) qu’il fallait se replier et ne plus vouloir le grand large, on s’est trompé”, a-t-il encore estimé plus tard dans son discours. Dans une alliance gauche et Rassemblement national, l’Assemblée a voté la semaine dernière plusieurs amendements augmentant les prélèvements sur les multinationales. La gauche réclame par ailleurs de s’attaquer aux aides de l’Etat sur les grandes entreprises pour faire des économies et réduire le déficit public. Emmanuel Macron a également vivement défendu l’éolien en mer, “une énergie renouvelable abondante et qui participe de notre stratégie de décarbonation”.  “J’ai vu beaucoup de combats que je pensais avoir réussi à écarter ces derniers temps resurgir, c’est un très mauvais combat que d’opposer le renouvelable au nucléaire”, a-t-il lancé en référence notamment aux positions de LR et du RN sur cette question.”Il faut là aussi, pardon de défendre une vieille conviction, un +en même temps+ qui marche”, a-t-il insisté.Le Rassemblement national et la droite ont tenté d’imposer un moratoire sur les nouvelles installations éoliennes et solaires, finalement rejeté par l’Assemblée nationale en juin, et le patron des Républicains, Bruno Retailleau, a lui aussi prôné un tel moratoire.”Nous mettrons en œuvre ce qui est prévu dans la Loi de programmation militaire et les +surmarches+”, l’effort supplémentaire annoncé en juillet, a poursuivi le président, en évoquant notamment “la transformation de la dronisation”. “Je souhaite que les budgets prévus soient bien dégagés car nous ne pouvons pas laisser nos industriels sans soutien financier”, a-t-il tancé.Très discret sur la scène intérieure, Emmanuel Macron est de retour sur le terrain avec un déplacement mardi en Charente-Maritime consacré à la mer, un de ses sujets de prédilection, de la décarbonation du fret maritime à la lutte contre la flotte fantôme de pétroliers mise en place par la Russie pour contourner les sanctions induites par la guerre en Ukraine.Il doit ensuite débattre avec des collégiens et des lycéens de Rochefort sur les effets néfastes des écrans et des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes.

Doutes sur l’IA et les taux, prises de bénéfices: les Bourses reculent

Les Bourses mondiales reculent mardi, sur fond de prises de profits, ainsi que de doutes sur les valorisations liées à l’intelligence artificielle et sur l’évolution des taux de la Banque centrale américaine.Vers 11H50 GMT, en Europe, le CAC 40 perdait 1,15%, Francfort 1,32%, Londres 0,58%.Wall Street s’apprêtait à ouvrir dans le rouge, les contrats à terme baissant de 1,23% pour le Nasdaq, de 0,66% pour le Dow Jones et de 0,98% pour le S&P 500.Cette débandade suit le fort repli des marchés en Asie, minés par un regain de prudence notamment concernant la politique de la Fed. A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei s’est replié en clôture de 1,74%.Pour John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank, un début de “fatigue de l’IA gagne les investisseurs malgré la multiplication des mégadeals dans le secteur”. Il fait référence au contrat de 38 milliards de dollars qu’OpenAI a passé avec Amazon pour des services dans le cloud (informatique à distance). Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste senior de Swissquote, ces nouveaux partenariats entre géants du secteur qui veulent sécuriser autant de puissance de calcul que possible pour développer l’IA, offrent certes “un moment de gloire” à ces groupes.Mais “certains sceptiques continuent à froncer les sourcils, préoccupés par la circularité de ces accords”, a-t-elle averti. “À cela s’ajoute un climat d’incertitude politique aux États-Unis, où le pays s’apprête à battre un record historique: celui du +shutdown+ gouvernemental le plus long jamais enregistré”, indique John Plassard évoquant la paralysie des services publics américains due au blocage budgétaire au Congrès.Autre facteur d’inquiétude pour les marchés actions, les investisseurs ne sont plus aussi certains que la Réserve fédérale américaine va à coup sûr baisser à nouveau ses taux en décembre.”La probabilité d’une nouvelle baisse d’un quart de point de pourcentage des taux directeurs de la Fed a diminué à 65% contre plus de 90% la semaine dernière”, a souligné Ipek Ozkardeskaya.Ces doutes ont été aussi alimentés par des déclarations de membres de la Fed. Austan Goolsbee de l’antenne de Chicago s’est dit plus préoccupé par l’inflation que par l’emploi, ajoutant qu’il n’était pas encore décidé à baisser les taux en décembre.Une gouverneure de la Banque centrale, Lisa Cook, a aussi indiqué s’attendre “à ce que l’inflation reste élevée l’année prochaine”, ce qui ne plaide pas pour une baisse des taux dans l’immédiat.Telefonica dévisseLe géant espagnol des télécommunications Telefonica, engagé dans un important virage stratégique destiné à accroître sa rentabilité, a annoncé des pertes nettes de 1,08 milliard d’euros sur les neuf premiers mois de 2025 et la baisse de moitié de son dividende par action en 2026.A la Bourse de Madrid, ces annonces ont été fraîchement accueillies, le titre Telefonica perdait 11,49% à 3,80 euros, vers 11H40 GMT.Edenred sanctionnéA la Bourse de Paris, Edenred, société de services prépayés qui commercialise notamment les Ticket Restaurant, dont le titre s’est envolé depuis fin octobre, dégonflait de près de 10%.Le groupe vise une croissance de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) entre 8 et 12% par an entre 2025 et 2028. Mais pour l’année 2026, la croissance prévue est en dessous des prévisions des analystes.La livre baisse, le dollar en hausseLa livre évolue au plus bas depuis plus de six mois face au dollar après que la ministre des Finances britannique, Rachel Reeves, a ouvert la voie à un rehaussement des impôts dans son futur budget.Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), la livre sterling chutait de 0,54% par rapport au billet vert, à 1,3069 dollar pour une livre.Le dollar bénéficie du recul des anticipations de baisse des taux de la Fed et grimpe de 0,22% face à la devise européenne à 1,1496 dollar pour un euro.Le pétrole en berneLe marché pétrolier pique du nez, digérant la décision prise dimanche par les pays exportateurs de l’Opep+ de remonter encore une fois leurs quotas de production.Vers 11H40 GMT, le baril de WTI nord-américain lâchait 1,49% à 60,14 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 1,29% à 64,05 dollars.

La Bourse de Paris plombée par des prises de bénéfices les marchés européens

La Bourse de Paris a commencé mardi nettement dans le rouge une séance plombée, partout en Europe, par des prises de bénéfices et par des doutes sur l’évolution des taux américains et les hautes valorisations technologiques.L’indice vedette CAC 40 perdait 1,55% à 10H30, la plupart des places européennes lâchant également largement plus de 1%.La veille, la Bourse de Paris avait terminé en légère baisse, dans une séance de transition sans publications d’entreprises ou indicateurs majeurs, rattrapée par une performance mitigée à Wall Street.L’indice vedette de la Bourse de Paris avait conclu en baisse de 0,14%, soit une perte de 11,28 points, pour s’établir à 8.109,79 points. Les marchés européens sont en repli “dans un contexte de +fatigue de l’IA+ qui gagne les investisseurs malgré la multiplication des mégadeals dans le secteur”, a estimé John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank, notant également une vague de “prises de bénéfices”.”À cela s’ajoute un climat d’incertitude politique aux États-Unis, où le pays s’apprête à battre un record historique: celui du +shutdown+ gouvernemental le plus long jamais enregistré”, poursuit l’analyste évoquant la paralysie des services publics due au blocage budgétaire entre démocrates et républicains au Congrès.Mardi, les Bourses asiatiques ont aussi conclu en perte. A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a cédé 1,74%.Ipek Ozkardeskaya, analyste senior pour Swissquote, souligne aussi que la probabilité d’une nouvelle baisse d’un quart de point de pourcentage des taux directeurs de la Fed a fortement diminué. La perspective d’un statu quo sur les taux serait défavorable aux marchés actions.Edenred sanctionnéEdenred, société de services prépayés qui commercialise notamment les Ticket Restaurant, dont le titre s’est envolé depuis fin octobre, dégonflait fortement (-9,91% à 23 euros vers 10H30 locales).Le groupe vise pourtant une croissance de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) entre 8 et 12% par an entre 2025 et 2028. Mais pour l’année 2026, l’expansion prévue est en dessous des prévisions des analystes.En outre, en Italie, où un plafonnement des commissions payées par les commerçants aux émetteurs de titres-restaurant a été mis en place, le groupe a prévenu s’attendre à un impact négatif de 60 millions d’euros sur son Ebitda (marge brute d’exploitation) au second semestre.Nokia se retire de la Bourse de ParisLe fabricant finlandais d’équipements télécoms Nokia a annoncé mardi son intention de soumettre une demande de radiation de ses actions cotées à la Bourse de Paris, citant des raisons liées aux “volumes d’échanges, aux coûts et aux exigences administratives”.”Les actions de Nokia resteront cotées sur le Nasdaq Helsinki, et ses American Depositary Receipts (ADR) resteront cotés à la Bourse de New York”, a annoncé Nokia dans un communiqué.

Doutes sur l’IA et les taux, prises de bénéfices: les Bourses chutent

Les Bourses mondiales chutent mardi, sur fond de prises de profits, ainsi que de doutes sur l’IA et l’évolution des taux de la Banque centrale américaine tandis qu’à Washington le blocage budgétaire se poursuit.Vers 08H40 GMT, en Europe, le CAC 40 perdait 1,15%, Francfort 1,38%, Londres 0,81% et Milan 1,00%.En Asie, les Bourses asiatiques ont reculé de concert, minées par un regain de prudence notamment concernant la politique de la Fed A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei s’est replié en clôture de 1,74%, et l’indice élargi Nikkei de 0,65% à 3.310,14 points.Séoul a lâché 2,37%, Sydney 0,91%, Taipei 077%.Wall Street avait donné le ton lundi, tiraillée “entre la vigueur persistante du secteur technologique et la faiblesse des valeurs liées aux matières premières et à l’immobilier”, a noté John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.John Plassard met en avant également un début de “fatigue de l’IA qui gagne les investisseurs malgré la multiplication des mégadeals dans le secteur”. Il fait référence au contrat de 38 milliards de dollars qu’OpenAI a passé avec Amazon pour des services dans le cloud (informatique à distance). Amazon a gagné 4% à Wall Street lundi.Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste senior de Swissquote, ces nouveaux partenariats entre géants du secteur qui veulent sécuriser autant de puissance de calcul que possible pour développer l’IA, offrent certes “un moment de gloire” à ces groupes. Mais “certains sceptiques continuent à froncer les sourcils, préoccupés par la circularité de ces accords”, a-t-elle averti.”L’euphorie de l’IA masque un marché qui ralentit”, a encore souligné l’analyste.”À cela s’ajoute un climat d’incertitude politique aux États-Unis, où le pays s’apprête à battre un record historique: celui du +shutdown+ gouvernemental le plus long jamais enregistré”, ajoute John Plassard évoquant la paralysie des services publics américains due au blocage budgétaire entre démocrates et républicains au Congrès.A Wall Street, quelque 300 entreprises du S&P 500 ont chuté lundi en raison d’inquiétudes sur un possible affaiblissement de l’activité économique américaine, sans garantie claire que la Réserve fédérale (Fed) va réduire à nouveau les taux en décembre.En effet, la probabilité d’une nouvelle baisse d’un quart de point de pourcentage des taux directeurs de la Fed a diminué à 65% contre plus de 90% la semaine dernière.Ces doutes ont été aussi alimentés par les déclarations lundi à Yahoo Finance d’un membre de la Fed. Austan Goolsbee de l’antenne de Chicago s’est dit plus préoccupé par l’inflation que par l’emploi, ajoutant qu’il n’était pas encore décidé à baisser les taux en décembre.Edenred, lanterne rougeA la Bourse de Paris, Edenred, société de services prépayés qui commercialise notamment les Ticket Restaurant, dont le titre s’est envolé depuis fin octobre, dégonflait fortement (-8,50% à 23,36 euros vers 08H30 GMT), s’inscrivant en tête des baisses de titres.Le groupe vise pourtant une croissance de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) entre 8 et 12% par an entre 2025 et 2028. Mais pour l’année 2026, la croissance prévue est en dessous des prévisions.En outre, en Italie, où un plafonnement des commissions payées par les commerçants aux émetteurs de titres-restaurant a été mis en place, le groupe a prévenu s’attendre à un impact négatif de 60 millions d’euros sur son Ebitda (marge brute d’exploitation) au second semestre.A Francfort, la défense baisse la gardeLes groupes de défense allemands font l’objet de prises de bénéfices: Rheinmetall perd 2,54% à Francfort, Thyssenkrupp chute de 2,98%. “Les investisseurs semblent actuellement enclins à prendre leurs bénéfices, une tendance déjà amorcée durant la séance asiatique”, a noté Andreas Lipkow, analyste indépendant.Le pétrole en berneLe marché pétrolier piquait du nez, digérant la décision prise dimanche par les pays exportateurs de l’Opep+ de remonter encore une fois leurs quotas de production avant une pause au premier trimestre 2026.Vers 08H40 GMT, le baril de WTI nord-américain lâchait 1,03% à 60,42 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,97% à 64,26 dollars.

Carburant de “sang”: ces chauffeurs routiers qui défient la mort pour ravitailler Bamako

“On ne sait jamais si on rentrera vivant”, souffle Baba, le regard perdu dans le vide. Dans le nord ivoirien, il s’apprête comme des dizaines de collègues à reprendre la route vers le Mali voisin, à bord de leurs camions-citernes chargés de carburant et d’angoisse.Un acronyme fait trembler tous les chauffeurs routiers: le JNIM, du nom de ce groupe jihadiste affilié à Al-Qaida qui a décrété il y a deux mois que plus aucun camion-citerne ne pénètrerait au Mali depuis un Etat voisin.Depuis, les camions incendiés venant d’Abidjan ou de Dakar se comptent par centaines, et font partie de la stratégie de jihad économique du JNIM qui cherche notamment à étouffer Bamako et la junte militaire au pouvoir. “En asphyxiant économiquement le pays, le JNIM cherche à gagner le soutien populaire en accusant le gouvernement militaire d’incapacité”, note Bakary Sambe du groupe de réflexion Timbuktu Institute, basé au Sénégal, qui évoque “un problème structurel d’insécurité”.Sur plus de 300 kilomètres dans le nord de la Côte d’Ivoire, de Niakaramandougou à Tengréla, dernière ville avant le Mali, l’AFP a rencontré des dizaines de chauffeurs qui expliquent continuer de rouler, mus par “la nécessité” financière, “le patriotisme”, et une bonne dose de courage.- Mourir “pour la bonne cause” -“On le fait parce qu’on aime notre pays. On ne veut pas que les Maliens manquent de carburant”, confie Baba (prénom modifié), 30 ans, maillot de Manchester United sur les épaules.”Si on meurt, c’est pour la bonne cause”, dit d’un air grave Mamadou Diallo, 55 ans, s’offrant un moment de répit sur un parking à Niakaramandougou, à cinq heures de la frontière.Les familles, elles, redoutent chaque départ. “Mais rester sans travail, c’est impossible”, soupire de son côté Yoro, un autre routier. Un peu plus au nord, à Kolia, Sidiki Dembélé déjeune avec un collègue, camions alignés au bord de la route, moteurs qui ronronnent doucement, prêts à repartir. De l’autre côté du goudron, pour alléger l’ambiance, des jeunes font vibrer “Y que fue”, tube latino rendu célèbre par la star mondiale du football, Lamine Yamal.”Si les camions s’arrêtent, c’est tout un pays qui s’éteint”, explique-t-il, entre deux bouchées de riz nappé de sauce arachide.En 2023, plus de la moitié des produits pétroliers exportés par la Côte d’Ivoire étaient destinés au Mali.Les camions maliens se chargent à Yamoussoukro ou Abidjan avant d’emprunter les deux corridors pour leur pays : celui de Tengréla, ou celui de Pogo, où des escortes militaires prennent le relais côté malien, jusqu’à Bamako. Une escorte peut regrouper jusqu’à plusieurs centaines de citernes. Mais même sous escorte, les convois sont fréquemment pris pour cibles. Les zones les plus dangereuses dans ce sud malien: les axes Kadiana-Kolondiéba et Loulouni-Sikasso.”Il y a deux mois, j’ai vu des jihadistes brûler deux camions. Les chauffeurs sont morts. J’étais juste derrière. Par miracle, ils m’ont laissé passer”, raconte Moussa, 38 ans, polo rouge taché d’huile.Bablen Sacko a aussi échappé de peu à une embuscade.”Des apprentis sont morts, juste derrière nous”, dit-il. Puis, d’une voix ferme: “Chacun a un rôle dans la construction du pays. Le nôtre, c’est d’approvisionner le Mali en carburant. On le fait par patriotisme.”- Prime de risque -Mais derrière la fierté, c’est l’amertume. Les chauffeurs dénoncent des conditions de travail indignes. “Pas de contrat, pas d’assurance, pas de retraite. Si tu meurs, c’est fini. Après ton enterrement, on t’oublie”, déplore Bablen Sacko.Avec un salaire mensuel d’à peine 100.000 francs CFA (152 euros) et un bonus de 50.000 (76 euros) par voyage, Yoro réclame une prime de risque, “parce qu’on ne sait jamais si on rentrera vivant”.Face à cette insécurité croissante, certains transporteurs ivoiriens ont renoncé à la route du Mali.À Boundiali, Broulaye Konaté, gestionnaire d’un parc de 45 camions, a préféré immobiliser sa flotte.”J’ai demandé à un chauffeur de livrer de l’engrais au Mali. Il a refusé. Le camion est toujours garé à Abidjan”, dit-il.Pour Souleymane Traoré, chauffeur ivoirien depuis sept ans sur l’axe malien, chaque trajet est désormais une épreuve. “Tu prends la route, la peur au ventre”, confie-t-il.Il se souvient avoir récemment compté alors qu’il rentrait en Côte d’Ivoire, “cinquante-deux citernes calcinées. Et six autres brûlées plus loin”, entre Kadiana et Tengréla.Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga a récemment qualifié le carburant que le Mali reçoit ces derniers temps de “sang humain”, en reconnaissance aux militaires et aux chauffeurs tués sur les routes.”La situation devrait rester la même, dans les prochains jours, concernant les ravitaillements de carburant. Sur la scène politique, il y a plus d’incertitude: je ne pense pas que le JNIM ait la capacité ou l’intention de prendre Bamako, mais la menace qu’ils font planer sur la ville est sans précédent”, conclut Charlie Werb, analyste du cabinet de conseil Aldebaran Threat Consultants (ATC).

Tesla: le fonds souverain norvégien opposé au plan de rémunération colossal de Musk

Le fonds souverain de la Norvège, un des dix principaux actionnaires de Tesla, votera contre le plan de rémunération de potentiellement plus de 1.000 milliards de dollars que le constructeur automobile américain envisage de verser à son fondateur, Elon Musk.”Bien que nous reconnaissions la valeur considérable créée sous la direction visionnaire de M. Musk, nous sommes préoccupés par le montant total de la rémunération, la dilution et l’absence de mesures pour atténuer le risque lié à une personne clé”, a indiqué le fonds sur son site mardi, à deux jours de l’assemblée générale des actionnaires de Tesla.Le fonds norvégien, qui pèse plus de 21.000 milliards de couronnes (1.800 milliards d’euros), détenait 1,14% de Tesla au 30 juin 2025.Lors de l’assemblée générale jeudi à Austin au Texas, les actionnaires du spécialiste américain de la voiture électrique doivent notamment se prononcer sur le plan de rémunération proposé par le conseil d’administration du groupe.Ce plan d’une durée de dix ans prévoit l’octroi d’actions à Elon Musk en fonction d’une multitude d’objectifs -dont certains très ambitieux- qui, s’ils sont atteints, pourrait garantir à terme à l’homme le plus riche au monde jusqu’à 12% supplémentaires du capital actuel.”Nous continuerons à rechercher un dialogue constructif avec Tesla sur ce sujet et sur d’autres thèmes”, a précisé le fonds norvégien.L’an dernier, le fonds avait déjà voté contre un autre plan de rémunération gigantesque -finalement approuvé par les actionnaires de Tesla- d’Elon Musk. Il a été rejeté par la justice du Delaware en décembre mais Tesla a fait appel.Les relations entre celui-ci et Nicolai Tangen, le chef du fonds, s’étaient ensuite nettement refroidies.