Test

La Bourse de Paris en hausse, l’oeil sur les droits de douane

La Bourse de Paris va de l’avant mercredi, au début d’une séance sans rendez-vous majeur pour la place française, gardant son attention sur les droits de douane américains et leurs conséquences sur l’économie.Vers 09H40 (heure locale), le CAC 40 prenait 0,45%, à 7.655,14 points, en hausse de 32,37 points. La veille, l’indice vedette parisien avait perdu 0,14% à 7.621,04 points.Les marchés attendent l’entrée en vigueur de la plupart des droits de douane imposés par les Etats-Unis à leurs partenaires commerciaux, prévue le 7 août.Après divers accords signés ces derniers jours, les produits de l’Union européenne (UE), du Japon ou de la Corée du Sud seront taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L’Indonésie subira 19%, le Vietnam et Taïwan 20%.Les droits de douane de 50% prévus sur les produits brésiliens sont de leur côté entrés en vigueur dès mercredi.Le président américain Donald Trump a aussi haussé le ton mardi contre l’Inde, à qui il reproche d’acheter du pétrole russe, et contre le secteur pharmaceutique, assurant que de nouvelles taxes pourraient être annoncées rapidement.Les investisseurs jaugent “les risques (pesant) sur la croissance” américaine, a relevé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank. Ils craignent une “stagflation”, cumul d’une inflation élevée et d’une croissance atone.La veille, ils ont mal accueilli l’enquête mensuelle de la fédération professionnelle ISM mesurant l’activité dans les services, qui a nettement ralenti et s’approche d’une contraction. D’autant qu’elle arrive peu après des chiffres décevants sur l’emploi aux Etats-Unis.”Les investisseurs commencent à se demander si (ce) n’est pas le signe du début de la décroissance de l’économie américaine”, a estimé John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.”Le sentiment du marché laisse entrevoir un possible ralentissement économique aux Etats-Unis”, a renchéri Andreas Lipkow, analyste indépendant. Cela n’est “toutefois pas encore pleinement confirmé par les résultats d’entreprises”, a-t-il ajouté.”À ce jour, 74% des entreprises du STOXX 600″, l’indice rassemblant les plus grandes entreprises cotées en Europe, “ont publié” leurs résultats trimestriels, et “les bénéfices cumulés ont été supérieurs de 8% aux prévisions”, ont relevé les analystes de la Deutsche Bank.Après une salve de résultats en Europe mercredi – mais pas à Paris – les marchés attendent désormais la publication des résultats trimestriels de plusieurs poids lourds à Wall Street, avec McDonald’s, Walt Disney et Uber.Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt français à dix ans atteignait 3,30%, contre 3,29% la veille en clôture.Wendel emprunteLa société d’investissement a annoncé mardi soir la “réussite” d’une émission de 500 millions d’euros d’obligations d’une échéance à 8 ans, avec “un coupon de 3,75%”.

Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les marchés boursiers européens évoluent en hausse à l’ouverture mercredi, digérant une nouvelle salve de résultats d’entreprises bien reçus dans l’ensemble, tout en gardant un oeil sur les droits de douane américains et leurs conséquences sur la première économie mondiale.Vers 07H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 0,46%, Francfort 0,61% et Londres 0,26%. Milan gagnait 0,39%.

La compagnie aérienne Cathay Pacific commande 14 Boeing 777

La compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific va acquérir 14 appareils du 777X, le nouveau gros porteur de Boeing, sa première commande en 12 ans au constructeur aéronautique américain, ont annoncé les deux groupes mercredi.Cathay Pacific a “exercé ses droits (…) pour acheter 14 appareils Boeing 777-9″, a indiqué la compagnie dans un document transmis à la Bourse de Hong Kong.Elle a évoqué une option pour acquérir jusqu’à sept appareils Boeing 777-9 supplémentaires.Les livraisons sont prévues d’ici à 2034, selon un autre document boursier.Cette annonce, pour un montant non précisé, s’ajoute à une commande 21 appareils 777 passée en 2013 et porte donc à 35 le nombre d’exemplaires de ce long-courrier que doit recevoir Cathay Pacific.”La commande fait de Cathay Pacific le plus important exploitant de 777-9 en Asie-Pacifique”, a souligné de son côté Boeing.Les livraisons du biréacteur, présenté en novembre 2013 et qui doit être fabriqué en trois versions – 777-8, 777-9 et 777-8 Fret -, devaient commencer en 2020.La dernière estimation portait sur un début des livraisons en 2026 pour cet appareil qui a vocation à être le plus grand biréacteur opérationnel au monde.Cathay a annoncé cette commande à l’occasion de ses résultats du premier semestre marqués par une légère augmentation (+1%) du bénéfice net à 3,6 milliards de dollars hongkongais (401 millions d’euros).Le transporteur a bénéficié d’une hausse de la demande pour les voyages en Asie, qui a contribué à une hausse de 9% de son chiffre d’affaires à 54 milliards de dollars (5,9 milliards d’euros).

Un immense yacht saisi par les Etats-Unis à un oligarque russe mis aux enchères

L’Amadea, un superyacht de 300 millions de dollars saisi en 2022 par Washington à l’oligarque russe Suleiman Kerimov, sous sanctions américaines, va être mis aux enchères, selon la société en charge de la vente.Les enchères sont ouvertes jusqu’au 10 septembre, avec le dépôt d’une caution minimale de dix millions de dollars, selon un site internet dédié à la vente, organisée par la société National Maritime Services.L’affaire à saisir: un navire de 106 mètres de long avec piscine, jacuzzi, héliport et salle de sport pouvant accueillir jusqu’à 16 passagers dans huit cabines de luxe.La justice fédérale avait rejeté en mars une ultime revendication de propriété sur le yacht, présumé appartenir à l’oligarque Suleiman Kerimov, permettant sa mise aux enchères.Un autre Russe richissime, Edouard Khoudaïnatov, ancien dirigeant de la société pétrolière et gazière russe Rosneft, qui ne fait pas l’objet de sanctions américaines, affirmait aussi en être le propriétaire. Mais convoqué par la justice en 2024 pour prouver ses dires, l’homme a manqué tous ses rendez-vous pour raisons médicales et a été définitivement débouté, les juges estimant qu’il n’était qu’un “homme de paille” de Kerimov.L’Amadea avait été saisi en 2022 aux Fidji à la demande de la justice américaine puis remis aux Etats-Unis. Il est désormais à San Diego, en Californie.Son propriétaire présumé, le milliardaire et homme politique Suleiman Kerimov, ciblé en 2018 par Washington pour blanchiment d’argent présumé, fait partie des oligarques russes sanctionnés par les Etats-Unis et l’Union européenne à la suite de l’invasion de l’Ukraine en 2022.Le Congrès américain a voté en 2024, sous la présidence de Joe Biden, une loi autorisant la vente au bénéfice de Kiev de biens d’oligarques russes saisis.Mais Pam Bondi, ministre de la Justice du président Donald Trump, qui s’est rapproché de Moscou, avait annoncé en février la suppression de la cellule “Kleptocapture” créée par l’administration Biden pour faire la chasse aux biens des oligarques russes sous sanctions.

Droits de douane: la présidente de la Suisse et son ministre à Washington pour négocier

La présidente de la Suisse et son ministre de l’Economie arrivent mardi en urgence à Washington pour tenter de négocier avec Donald Trump, dans un compte à rebours serré avant l’échéance de jeudi pour les droits de douane, prévus à 39% pour les produits helvétiques arrivant aux Etats-Unis.Dans un communiqué publié mardi, le Conseil fédéral (gouvernement) a annoncé que Karin Keller-Sutter, la présidente de la Confédération, également ministre des Finances, ainsi que Guy Parmelin, le ministre de l’Economie, se rendent à Washington “afin d’obtenir des entrevues avec les autorités américaines” pour discuter des droits de douane.”L’objectif est de présenter aux Etats-Unis une offre plus attrayante, qui permette de diminuer le montant des droits de douane additionnels appliqués aux exportations suisses, tout en tenant compte des préoccupations des Etats-Unis”, précise le communiqué.Aucun rendez-vous n’est prévu “pour l’instant” avec Donald Trump, a fait savoir un responsable de la Maison Blanche à l’AFP.Mme Keller-Sutter et M. Parmelin arrivent à Washington “accompagnés d’une petite délégation” incluant deux secrétaires d’Etat, détaille le communiqué.La Suisse a été sonnée par les annonces de la Maison Blanche la semaine passée qui a relevé les droits de douane applicables aux produits helvétiques à 39%, contre 31% initialement prévus début avril.Le pays alpin a été d’autant plus surpris que le gouvernement avait d’emblée choisi la voie de la négociation après ce que Donald Trump avait surnommé le “Liberation Day” (jour de la libération).  Ce niveau, beaucoup plus élevé que les 15% qui vont être appliqués aux produits de l’Union européenne importés aux Etats-Unis, suscite de vives inquiétudes chez les entreprises suisses.- Montres et médicaments -Dans un communiqué publié lundi après une réunion de crise, le Conseil fédéral a fait valoir que près de 60% des exportations de biens suisses aux États-Unis risquent d’être frappés par ces droits de douane supplémentaires de 39%. Le gouvernement s’est réuni lundi à distance pour une séance extraordinaire face à l’urgence de la situation pour trouver une solution d’ici le 7 août. Les Etats-Unis sont un partenaire clé de la Suisse, les échanges commerciaux entre les deux pays ayant “quadruplé au cours des 20 dernières années”, a souligné lundi le Conseil fédéral. La Suisse est le sixième plus gros investisseur étranger aux États-Unis et occupe même “le premier rang” au niveau des investissements dans la recherche et du développement, n’a pas manqué de rappeler le gouvernement suisse.   Selon les relevés des douanes, les Etats-Unis captaient 18,6% des exportations de marchandises de la Suisse en 2024, qui y exporte surtout des médicaments. S’y ajoutent des machines industrielles, des capsules de café et les produits emblématiques de la Suisse comme des montres, du fromage et du chocolat.L’horlogerie fait partie des secteurs qui risquent d’être durement touchés, puisque les montres sont produites dans le pays pour pouvoir y apposer le label “Made in Switzerland” (Fabriqué en Suisse), considéré comme le gage de leur grande qualité.   Dans un entretien publié lundi soir par le quotidien suisse Le Temps, le patron du groupe Swatch, Nick Hayek, avait appelé la présidente de la Confédération à se rendre en personne à Washington. “Il faut que notre présidente Karin Keller-Sutter réagisse et trouve une solution en personne et sur place”, a ajouté le patron du groupe horloger.D’après les calculs du professeur d’économie Hans Gersbach, ces droits de douane à 39% pourraient coûter entre 0,3% et 0,6% de croissance annuelle à la Suisse. L’impact sur son produit intérieur brut (PIB) pourrait même grimper à “au moins 0,7%”, selon le sort réservé aux produits pharmaceutiques, un pilier de l’économie helvétique, a-t-il prévenu.Dans une interview mardi avec la chaîne de télévision CNBC, Donald Trump a évoqué une surtaxe qu’il compte imposer sur les produits pharmaceutiques.”Nous allons, d’abord, mettre un droit de douane bas sur les produits pharmaceutiques, mais, dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite ce sera 250% parce qu’on veut des médicaments fabriqués dans notre pays”, a-t-il affirmé.

Le Brésil premier pays concerné par la hausse des droits de douane, l’Inde dans le collimateur

Le Brésil sur le point de voir ses exportations davantage taxées, l’Inde menacée d’une surtaxe accrue, notamment pour ses relations commerciales avec la Russie: les principaux pays émergents sont dans le viseur des droits de douane de Donald Trump, avant que le reste du monde ne soit frappé à son tour.Interviewé sur la chaîne CNBC, Donald Trump a menacé mardi d’aller plus loin que la surtaxe de 25% prévue sur les produits indiens à compter du 7 août, critiquant à la fois le manque d’ouverture de l’économie du géant d’Asie du Sud et les achats de pétrole russe par New Delhi.”L’Inde n’a pas été un bon partenaire commercial, car elle fait beaucoup d’affaires avec nous, mais nous n’en faisons pas avec elle. Donc nous nous sommes mis d’accord sur 25%, mais je pense que je vais augmenter ce chiffre de manière significative dans les prochaines 24 heures, car ils achètent du pétrole russe”, a-t-il insisté.Dans l’immédiat, le Brésil va être le premier pays concerné par les hausses de droits de douane annoncées par la Maison blanche la semaine dernière.Les produits brésiliens seront en effet visés par une surtaxe de 50% à partir de 00H01 mercredi (04H01 GMT), soit en théorie le plus important taux imposé à des produits importés aux Etats-Unis.Pour Washington, il s’agit d’afficher son soutien à l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé par la justice brésilienne d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022, des poursuites qualifiées de “chasse aux sorcières” par son allié Donald Trump.La réalité devrait être cependant plus nuancée pour l’économie brésilienne, dans la mesure où plusieurs centaines de produits, des noix à l’énergie en passant par l’industrie aéronautique ou le jus d’orange, sont exemptées.Au total, selon Brasilia, 36% des exportations du pays vers les Etats-Unis seront concernées par ces taxes.Une situation qui n’est pas sans rappeler celle des produits canadiens, théoriquement visés par 35% de droits de douane depuis le 1er août. Plus de 85% des exportations canadiennes vers les Etats-Unis sont toutefois épargnées, selon le Premier ministre canadien Mark Carney.- La pharmacie dans le viseur -En parallèle de ses menaces sur l’Inde, Donald Trump a maintenu la pression sur l’industrie pharmaceutique mondiale, en annonçant qu’il envisageait d’aller plus loin que les 200% de surtaxes brandis début juillet.Sa volonté est de voir la production rapidement transférée sur le sol américain. Dans ce but, il envisage de mettre en place dans un premier temps “un droit de douane bas” sur ces produits, mais “dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite 250%, parce que l’on veut des médicaments fabriqués dans notre pays”.L’annonce devrait intervenir, comme pour ceux prévus sur les semiconducteurs, “dans le courant de la semaine prochaine”, a-t-il précisé.Le président américain souhaite par ailleurs abaisser les prix des médicaments, plus chers aux Etats-Unis que dans la grande majorité des autres pays industrialisés.Dans des courriers adressés la semaine dernière à 17 entreprises du secteur, il leur avait demandé d’abaisser les prix de leurs produits sous peine de représailles.Les droits de douane sur l’industrie pharmaceutique devraient être au menu des discussions entre la Suisse et les Etats-Unis, alors que la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, et son ministre de l’Economie, Guy Parmelin, devaient atterrir mardi à Washington.Ils espèrent parvenir à réduire la surtaxe de 39% sur les produits suisses prévue pour le 7 août, un niveau bien supérieur à celui appliqué à ceux provenant de l’Union européenne (15%).Reste à voir si Donald Trump se montrera réceptif, alors qu’il a jugé les échanges précédents infructueux.”La dame (Mme Keller-Sutter) est très gentille, mais elle ne voulait pas écouter. Ils ne payaient quasiment pas de droits de douane jusqu’ici. Nous avons 41 milliards de dollars de déficit et ils veulent payer 1%”, a-t-il insisté sur l’antenne de CNBC.Les signes de détente apparaissent cependant avec certains partenaires commerciaux. L’UE a ainsi annoncé suspendre ses mesures de représailles, après l’accord annoncé avec Washington limitant à 15% la majorité des droits de douane sur les produits européens.

Wall Street fait une pause, entre indicateurs et guerre commerciale

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, quelque peu minée par de nouvelles données économiques en deçà des attentes et digérant des commentaires de Donald Trump sur ses futurs droits de douane.Le Dow Jones a perdu 0,14%, l’indice Nasdaq a reculé de 0,65% et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,49%.Le marché “peine à trouver une direction”, remarque auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.Selon lui, toutefois, “après une forte hausse, il est normal (…) de voir le marché stagner quelque peu en attendant le prochain catalyseur haussier.”Les investisseurs ont mal accueilli mardi l’enquête mensuelle de la fédération professionnelle ISM. L’indice mesurant l’activité dans les services s’est établi à 50,1% en juillet, contre 50,8% au mois de juin, flirtant avec la limite des 50% qui marque une contraction de l’activité.”Le principal enseignement à tirer de ce rapport est qu’il reflète un ralentissement de la croissance du plus grand secteur du pays, accompagné d’une contraction plus rapide de l’emploi et d’une augmentation plus rapide des prix”, remarquent les analystes de Briefing.com.”Nous constatons que la situation économique est en train de changer”, estime Adam Sarhan, ce qui inquiète les acteurs du marché.Vendredi dernier, des chiffres officiels ont montré une dégradation des conditions sur le marché du travail américain ces derniers mois.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans, se tendait très légèrement vers 20H10, à 4,20% contre 4,19% la veille en clôture.Dans le même temps, les investisseurs continuent de surveiller les développements concernant les droits de douane, avant leur entrée en vigueur prévue jeudi.Le président américain a haussé le ton mardi contre l’Inde, à qui il reproche d’acheter du pétrole russe, et sur le secteur pharmaceutique, assurant que de nouveaux droits de douane pourraient être annoncés rapidement, à un niveau plus élevé qu’anticipé jusqu’ici.Après divers accords signés ces derniers jours, les produits de l’Union européenne (UE), du Japon ou de la Corée du Sud seront eux taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L’Indonésie est à 19%, le Vietnam et Taïwan subissent des taxes de 20%.”N’importe quoi peut arriver” avant la date butoir, prévient toutefois M. Sarhan.Par ailleurs, la place américaine continue de digérer un “volume important” de résultats d’entreprises, notent les analystes de Briefing.com.Le laboratoire américain Pfizer (+5,12% à 24,73 dollars) a profité de résultats dépassant les attentes pour le deuxième trimestre, dopés notamment par son vaccin et son traitement contre le Covid-19, mais aussi par ses médicaments dans l’oncologie.Le géant des semiconducteurs Intel a gagné du terrain (+3,54% à 20,19 dollars), malgré une évaluation à la baisse de la part de Fitch Ratings.Les résultats de Disney ou de McDonalds seront, eux, connus mercredi.

“FB Direct”: Bayrou lance une série de vidéos estivale pour convaincre du bien-fondé de son plan budgétaire

François Bayrou a inauguré mardi, par une vidéo postée sur Youtube, une opération de “communication directe” avec les Français, censée durer jusqu’au mois de septembre, pour les convaincre du bien-fondé des mesures de redressement des finances publiques annoncées dans le cadre des budgets 2026.”Le but de cette communication directe que je vous propose, c’est que vous vous forgiez vous-mêmes votre propre opinion. (…) Ma certitude, c’est qu’il n’y a pas d’autre chemin que cet effort supportable et choisi. Nous sommes un peuple qui s’est relevé de bien des choses. On est tout à fait capable de vaincre cet obstacle-là. Mais c’est maintenant que ça se joue et c’est vous qui allez décider de cela”, explique le Premier ministre dans cette vidéo de quelque 8 minutes, intitulée “FB Direct”.Invoquant régulièrement l’exemple de Pierre Mendès France –qui rendait compte de son action de chef du gouvernement (1954-1955) à la radio nationale–, M. Bayrou rééditera l’exercice quotidiennement, déclinant jusqu’au début du mois de septembre les différents enjeux des textes financiers qui seront examinés au Parlement à partir d’octobre.”Ca n’est pas une épreuve de force entre le pouvoir, les pouvoirs et les Français”. “Ma conviction, c’est qu’on ne peut réaliser des changements aussi importants, aussi profonds et aussi bienfaisants sans les Français, jamais sans les Français. Et c’est tout le but de cet échange”, a-t-il expliqué mardi.Les internautes pourront, à partir de la semaine prochaine, poser des questions et formuler des propositions, auxquelles le Premier ministre répondra, alors que le député Insoumis Antoine Léaument a raillé l’impossibilité de poster des commentaires sous cette première vidéo primo-ministérielle.”On peut améliorer, rééquilibrer. Je suis ouvert à toutes les propositions. Mais si nous n’acceptons pas la dimension de cet effort, alors je vous le dis, quels que soient les gouvernements qui suivront, nous serons contraints, obligés, forcés de le faire par le fait que nous ne trouverons plus de prêteurs”, a averti M. Bayrou.Dépourvu de majorité à l’Assemblée, menacé de censure par la gauche et le Rassemblement national, le Premier ministre a présenté le 15 juillet les grandes lignes de cet effort budgétaire.- “Livrer bataille auprès des Français” -Il a notamment prôné le gel de la plupart des dépenses de l’État en 2026 au niveau de 2025, une “année blanche” gelant le barème des impôts, des prestations sociales et des retraites, ou encore la suppression de deux jours fériés.”Aujourd’hui, il n’y a pas de demain. On ne peut pas repousser à demain quand on a atteint la somme de dettes de, écoutez bien, 3.400 milliards d’euros”. “Si nous ne décidons pas de nous ressaisir, alors c’est que nous sommes irresponsables devant nos enfants. Ce que je refuse, pas seulement par principe, mais parce que c’est complètement immoral”, a-t-il dit.Une manière de jouer l’opinion contre les politiques ? “On ne peut pas prétendre que je sois hostile aux organisations politiques ou parlementaires: j’en ai fondées, j’en préside depuis longtemps. Mais je sais que les conservatismes sont très forts dès l’instant qu’on s’approche des élections. A plus forte raison quand il n’y a pas de majorité. A plus forte raison quand on est comme maintenant dans des temps tourmentés”, a répondu M. Bayrou, interrogé par l’AFP.”Je sais que le réflexe le plus facile et donc le plus tentant c’est de refuser les efforts, de refuser de participer. Et il n’y a qu’auprès des Français qu’on peut livrer cette bataille”, a-t-il ajouté.Deux mois pour convaincre avant l’épreuve parlementaire ? “Pour lui ce n’est que du gain. Il n’est pas populaire, tout le monde pense qu’il est en fin de CDD, que c’est sa dernière rentrée. Il a donc deux solutions : soit se dire +c’est foutu+, soit +foutu pour foutu, je vais jusqu’au bout de la responsabilité et de la pédagogie+”, estime un communicant macroniste.”Il pourra dire: +j’ai alerté, j’ai fait un discours le 15 juillet, j’ai parlé aux Français tout l’été, j’ai parlé à la classe politique à la rentrée, moi j’ai fait le maximum+. Il peut réussir à faire émerger le sujet”, ajoute-t-on de même source.

Les Etats commencent de “difficiles” négociations pour juguler la “crise mondiale” de la pollution plastique

Les représentants de 184 pays ont débuté mardi à Genève de “difficiles” négociations sous l’égide de l’ONU: ils ont dix jours pour tenter d’écrire ensemble le premier traité résolvant la “crise mondiale” de la pollution plastique qui menace d’asphyxier la planète.Le diplomate Equatorien Luis Vayas Valdivieso qui préside les débats du comité de négociation (CIN5-2), a mis les Etats devant leur responsabilité face à cette “crise mondiale” en ouvrant les débats.”La pollution plastique endommage les écosystèmes, pollue nos océans et nos rivières, menace la biodiversité, affecte la santé humaine et pèse de façon injuste sur les plus vulnérables. L’urgence est réelle, la preuve est claire et la responsabilité repose sur nous”, a-t-il lancé.En discussion depuis trois ans, ce texte “juridiquement contraignant” pour les Etats “n’arrivera pas automatiquement”, avait-il prévenu lundi en recevant les représentants de plus de 600 ONG.Dans un contexte de tensions géopolitiques et commerciales exacerbées, cette session supplémentaire de dix jours de négociations intergouvernementales a été ajoutée après l’échec de discussions similaires à Busan, en Corée du Sud, fin 2024. Un groupe de pays producteurs de pétrole y a bloqué toute avancée.”Il y a eu beaucoup de diplomatie depuis Busan”, a indiqué à l’AFP la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, qui organise les débats. “La plupart des pays à qui j’ai parlé ont dit qu’ils venaient à Genève pour trouver un accord”, a-t-elle ajouté en faisant part de sa “détermination”.- “Difficiles” – Optimisme tempéré par la ministre française de la transition énergétique Agnès Pannier Runacher qui prévoit de venir à Genève soutenir la fin des négociations. Elle a jugé mardi que les discussions seraient “difficiles”.Au premier rang des demandes du groupe des pays “ambitieux” dont font partie de nombreux pays européens dont la France, le souhait de voir figurer dans le traité “un objectif mondial de réduction” de la production et de la consommation de polymères plastiques primaires.Or les pays producteurs de pétrole et l’industrie pétrochimique n’en veulent à aucun prix, poussant plutôt pour un traité qui porte uniquement sur le recyclage et le traitement des déchets. Ce point, l’un des plus épineux à Busan, divise aussi en Europe. La directrice de l’agence suisse de l’Environnement, Katrin Schneeberger, a pris la parole devant la presse en tant que pays hôte des négociations, pour dire “qu’il n’y a pas d’appel à des réductions de production contrairement à ce que disent certains articles de presse”.Sans confirmer ni infirmer, Inger Andersen, à ses côtés a préféré souligner que le traité porterait sur “toute la durée de vie des plastiques”: “Du début à la fin, et non pas seulement la moitié” de leur vie, lorsqu’ils sont devenus déchets, a-t-elle affirmé.Le délégué représentant le Panama, Juan Monterrey Gomez, également favorable à des réductions de production, s’est pour sa part déclaré plus optimiste sur un possible traité signé en fin de session.Le début (des discussions) “est mieux que celui de Busan” a-t-il confié à l’AFP. “Nous sommes contents de la façon dont le travail est organisé par le président”. Le fait que personne ne veut être rendu responsable d’un nouvel échec “est probablement “le principal élément sur lequel nous pouvons nous appuyer” a-t-il jugé.Lundi, scientifiques et ONG avaient fait monter la pression sur les délégués.La pollution plastique est un “danger grave, croissant et sous-estimé” pour la santé qui coûte au monde au moins 1.500 milliards de dollars par an, ont averti des experts dans la revue médicale The Lancet.Pour matérialiser le sujet, une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée “Le fardeau du Penseur” a été installée devant le lieu des négociations à Genève: une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique.Le représentant de l’industrie chimique américaine Matthew Kastner, présent à Genève, a lui défendu le plastique et les services qu’il rend aux sociétés modernes. Il est “vital pour la santé publique”, a-t-il affirmé, notamment grâce à tous les équipements médicaux stériles, masques chirurgicaux, tuyaux, tubes, emballages, qui permettent d’améliorer l’hygiène et la sécurité alimentaire notamment.Plus de 500 ONG francophones issues de 40 pays lui ont répondu mardi par une lettre demandant un traité “contraignant, équitable, et centré sur la réduction de la production plastique afin de limiter la pollution à la source”.

Programmation énergétique: Bayrou a retardé le décret afin de conduire “la concertation et les consultations nécessaires”

François Bayrou a retardé la publication du décret sur la programmation pluriannuelle énergétique (PPE) “pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires” avec les partis et les groupes parlementaires, a-t-il expliqué mardi à l’AFP.Ce décret, qui fixe la feuille de route du pays en matière de production d’énergie “est nécessaire”, a souligné M. Bayrou. “J’étais prêt à le publier quand j’ai mesuré que les groupes parlementaires n’avaient été ni suffisamment associés, ni correctement informés de sa publication. Ce n’est pas ma manière de voir les choses. Je pense que quand on prend des décisions de cet ordre, il faut que tout le monde soit associé si possible, informé à coup sûr. Des textes de cette importance ne peuvent pas être pris par surprise”, a déclaré le Premier ministre.”Il y a des raisons impérieuses pour que ce décret soit pris: la PPE actuelle, sous l’empire de laquelle nous sommes, a été prise il y a plus de cinq ans et elle prévoyait la réduction massive de l’électricité d’origine nucléaire. C’est dire que ce texte est complétement dépassé. Et si on veut faire les investissements nécessaires, à la fois pour le nucléaire, les centrales nucléaires, et pour le renouvelable, la part des renouvelables qui doit être prise en compte, il faut qu’il y ait une nouvelle PPE”, a poursuivi M. Bayrou.”Mais je pense très nécessaire que personne ne soit pris par surprise. Ce n’est pas ma philosophie. Voilà exactement pourquoi j’ai retardé cette publication, pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires”, a ajouté M. Bayrou, qui prévoit une publication en “août, septembre”.Le 8 juillet, le Sénat a de nouveau approuvé une proposition de loi dite Gremillet sur l’avenir énergétique de la France, consacrant une relance massive du nucléaire et censée aider l’exécutif à finaliser son décret sur la PPE.La loi doit désormais faire son retour fin septembre à l’Assemblée, où les débats inauguraux sur ce texte ont déjà été très chaotiques, conduisant à son rejet en première lecture après une tentative du RN et de la droite d’imposer un moratoire sur les nouvelles installations renouvelables.Mi-juillet, une vingtaine de syndicats et fédérations professionnelles de l’électricité ont appelé le gouvernement à publier “sans délai” le décret, un texte qui a déjà deux ans de retard.La publication de la PPE est très attendue par les acteurs de l’énergie pour lancer des appels d’offre, notamment dans l’éolien en mer, sécuriser des investissements, anticiper les besoins de formation et d’emploi et prévoir les infrastructures.