Test

Trump prêt à aller plus loin sur les droits de douane contre l’Inde et l’industrie pharmaceutique

Pression sur l’Inde et le secteur pharmaceutique, négociations de la dernière chance avec la Suisse, les droits de douane supplémentaires voulus par Donald Trump et prévus pour jeudi pourraient encore évoluer d’ici là, alors que le président américain souffle le chaud et le froid avec ses interlocuteurs.Interviewé sur la chaîne CNBC, M. Trump a focalisé son attention sur l’Inde puis l’industrie pharmaceutique, un secteur déjà sous pression car le locataire de la Maison Blanche souhaite faire baisser le prix des médicaments dans son pays.Le président américain avait déjà exprimé son mécontentement vis-à-vis de New Delhi, lui reprochant notamment d’acheter du pétrole russe et de ne pas faire ce qu’il faut pour ouvrir l’économie indienne aux produits américains.Des accusations réitérées mardi et qui pourraient le pousser à aller plus loin que la surtaxe déjà annoncée de 25%, prévue pour le 7 août.”L’Inde n’a pas été un bon partenaire commercial, car elle fait beaucoup d’affaires avec nous, mais nous n’en faisons pas avec elle. Donc nous nous sommes mis d’accord sur 25%, mais je pense que je vais augmenter ce chiffre de manière significative dans les prochaines 24 heures, car ils achètent du pétrole russe”, a-t-il insisté.Donald Trump a fait plusieurs fois référence, ces dernières semaines, à une “pénalité” visant l’Inde à cause du pétrole russe, suscitant des inquiétudes parmi les industriels indiens.Une inquiétude qui pourrait se renforcer alors que le président américain a donné une idée de ce qu’il envisageait concernant les droits de douane sectoriels appliqués au secteur pharmaceutique, l’un des principaux en Inde.Début juillet, Donald Trump avait affirmé qu’il imposerait une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques importés aux Etats-Unis si la production n’était pas rapidement rapatriée sur le sol américain.Désormais, il anticipe dans un premier temps “un droit de douane bas” sur ces produits, mais “dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite 250%, parce que l’on veut des médicaments fabriqués dans notre pays”.- La Suisse négocie encore -L’annonce devrait intervenir, comme pour ceux prévus sur les semiconducteurs, “dans le courant de la semaine prochaine”, a-t-il précisé.Le président américain souhaite par ailleurs abaisser les prix des médicaments, plus chers aux Etats-Unis que dans la grande majorité des autres pays industrialisés.Dans des courriers adressés la semaine dernière à 17 entreprises du secteur, il leur demandait d’abaisser les prix de leurs produits sous peine de représailles.Les droits de douane sur l’industrie pharmaceutique devraient être au menu des discussions entre la Suisse et les Etats-Unis, alors que la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, et son ministre de l’Economie, Guy Parmelin, doivent arriver dans la journée.Ils espèrent parvenir à réduire la surtaxe de 39% sur les produits suisses prévue pour le 7 août, un niveau bien supérieur à celui appliqué à ceux provenant de l’Union européenne (15%).Reste à voir si Donald Trump se montrera réceptif, alors qu’il a jugé les échanges précédents infructueux.”La dame (Mme Keller-Sutter) est très gentille, mais elle ne voulait pas écouter. Ils ne payaient quasi pas de droits de douane jusqu’ici. Nous avons 41 milliards de dollars de déficit et ils veulent payer 1%”, a-t-il insisté à sur l’antenne de CNBC.Les signes de détente apparaissent cependant avec certains partenaires commerciaux. L’UE a ainsi annoncé suspendre ses mesures de représailles, après l’accord annoncé avec Washington limitant à 15% la majorité des droits de douane sur les produits européens.Parmi les hausses de surtaxes prévues, celle visant les produits brésiliens va ouvrir le bal, à partir de 00H01 mercredi (04H01 GMT), avec des droits de douane qui atteindront désormais 50%, mais de nombreux secteurs, tels que l’aviation, l’énergie ou les jus d’orange, sont exemptés.Au total, selon Brasilia, 36% des exportations brésiliennes vers les Etats-Unis seront concernées par ces taxes.

La Bourse de Paris en léger recul après un indicateur d’activité décevant aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en léger recul mardi, après un indicateur d’activité inférieur aux attentes en juillet aux Etats-Unis qui fait craindre un potentiel ralentissement dans la première économie mondiale en raison de la politique douanière de Donald Trump.Le CAC 40 a perdu 0,14% à 7.621,04 points, en recul de 10,97 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en hausse de 1,14%.Selon l’enquête mensuelle de la fédération professionnelle ISM, l’indice mesurant l’activité dans les services s’est établi à 50,1% en juillet, contre 50,8% au mois de juin, flirtant avec la limite des 50% qui marque une contraction de l’activité.”L’indice continue de refléter une croissance faible” et les répondants continuent de s’inquiéter de “l’impact lié aux droits de douane, avec une hausse notable des prix des matières premières”, selon l’organisation.Une mauvaise nouvelle pour les investisseurs qui scrutent depuis plusieurs mois les signes du ralentissement de la première économie mondiale, en raison de la politique de droits de douane de Donald Trump. Cet indicateur est “particulièrement important et suivi” car “l’économie américaine est principalement une économie de services”, précise Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.D’autant que les indices boursiers restent toujours sous la pression des droits de douane de Donald Trump, avant leur entrée en vigueur prévue au 7 août aux Etats-Unis.”Certains secteurs, comme l’industrie pharmaceutique ou les spiritueux sont encore dans le flou. Et on sait aussi que des rebondissements sont toujours possibles, malgré les accords conclus”, explique à l’AFP Amélie Derambure, gérante de portefeuille diversifié chez Amundi.Le président américain a d’ailleurs accentué la pression mardi tant sur l’Inde que sur le secteur pharmaceutique, assurant que de nouveaux droits de douane pourraient être annoncés rapidement, à un niveau plus élevé qu’anticipé jusqu’ici.Du côté du marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français a atteint 3,28%, au même niveau que la veille en clôture.Eutelsat s’envoleL’opérateur européen Eutelsat, concurrent de l’américain SpaceX et de ses satellites Starlink, a creusé sa perte nette lors de son exercice 2024/2025, pénalisé par d’importantes dépréciations d’actifs. Mais les résultats annuels sont “conformes à nos objectifs”, a souligné dans un communiqué le nouveau directeur général du groupe, Jean-François Fallacher, arrivé en mai.De quoi satisfaire les investisseurs: l’action du groupe a bondi de 12,05% à 3,30 euros.

Droits de douane: la présidente de la Suisse et son ministre partent à Washington pour négocier

La présidente de la Suisse et son ministre de l’Economie se rendent mardi en urgence à Washington pour tenter de négocier avec l’administration de Donald Trump, dans un compte à rebours serré avant l’échéance du 7 août pour les droits de douane, prévus à 39% pour les produits helvétiques arrivant aux Etats-Unis. Dans un communiqué publié mardi, le Conseil fédéral (gouvernement) a annoncé que Karin Keller-Sutter, la présidente de la Confédération, également ministre des Finances, ainsi que Guy Parmelin, le ministre de l’Economie, se rendent à Washington “afin d’obtenir des entrevues avec les autorités américaines” pour discuter des droits de douane. “L’objectif est de présenter aux États-Unis une offre plus attrayante, qui permette de diminuer le montant des droits de douane additionnels appliqués aux exportations suisses, tout en tenant compte des préoccupations des États-Unis”, précise le communiqué.Mme Keller-Sutter et M. Parmelin se rendent à Washington “accompagnés d’une petite délégation” incluant deux secrétaires d’Etat, détaille le communiqué. Selon une source fédérale, ils sont partis “dans la matinée” et arriveront à Washington “en soirée heure de Suisse”. L’avion du  gouvernement suisse est parti à 08H29 de Dubendorf (Zurich).La Suisse a été sonnée par les annonces de la Maison Blanche la semaine passée qui a relevé les droits de douane applicables aux produits helvétiques à 39%, contre 31% initialement prévus début avril.Le pays alpin a été d’autant plus surpris que le gouvernement avait d’emblée choisi la voie de la négociation après ce que Donald Trump avait surnommé le “Liberation Day” (jour de la libération).  Ce niveau, beaucoup plus élevé que les 15% qui vont être appliqués aux produits de l’Union européenne importés aux Etats-Unis, suscite de vives inquiétudes chez les entreprises suisses.- Echanges quadruplés en vingt ans -Dans un communiqué publié lundi après une réunion de crise, le Conseil fédéral a fait valoir que près de 60% des exportations de biens suisses aux États-Unis risquent d’être frappés par ces droits de douane supplémentaires de 39%. Le gouvernement s’est réuni virtuellement lundi à distance pour une séance extraordinaire face à l’urgence de la situation pour trouver une solution d’ici le 7 août. Les Etats-Unis sont un partenaire clé de la Suisse, les échanges commerciaux entre les deux pays ayant “quadruplé au cours des vingt dernières années”, a souligné lundi le Conseil fédéral. La Suisse est le sixième plus gros investisseur étranger aux États-Unis et occupe même “le premier rang” au niveau des investissements dans la recherche et du développement”, n’a pas manqué de rappeler le gouvernement suisse.   Selon les relevés des douanes, les Etats-Unis captaient 18,6% des exportations de marchandises de la Suisse en 2024, qui y exporte surtout des médicaments. S’y ajoutent des machines industrielles, des capsules de café et les produits emblématiques de la Suisse comme des montres, du fromage et du chocolat.L’horlogerie fait partie des secteurs qui risquent d’être durement touchés puisque les montres sont produites dans le pays pour pouvoir y apposer le label Made in Switzerland (Fabriqué en Suisse), considéré comme le gage de leur grande qualité.   Dans un entretien publié lundi soir par le quotidien suisse Le Temps, le patron du groupe Swatch, Nick Hayek, avait appelé la présidente de la Confédération à se rendre en personne à Washington. “Je suis convaincu que Donald Trump veut faire un deal et le montrer à ses électeurs aux Etats-Unis”, a déclaré M. Hayek au quotidien suisse. Mais “il faut que notre présidente Karin Keller-Sutter réagisse et trouve une solution en personne et sur place”, a ajouté le patron du groupe horloger, connu pour ses montres en plastique multicolores qui possède aussi d’autres marques, comme Tissot, Longines et Omega.D’après les calculs du professeur d’économie Hans Gersbach, ces droits de douane à 39% pourraient coûter entre 0,3% et 0,6% de croissance annuelle à la Suisse. L’impact sur son produit intérieur brut (PIB) pourrait même grimper à “au moins 0,7%”, selon le sort réservé aux produits pharmaceutiques, un pilier de l’économie helvétique, a-t-il prévenu.Dans une interview mardi avec la chaîne de télévision CNBC, Donald Trump a évoqué une surtaxe qu’il compte imposer sur les produits pharmaceutiques.  “Nous allons, d’abord, mettre un droit de douane bas sur les produits pharmaceutiques, mais, dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite ce sera 250% parce qu’on veut des médicaments fabriqués dans notre pays”, a-t-il affirmé.

Argentine: l’agro-négoce soutient toujours Milei mais s’impatiente

L’agro-négoce argentin, pourvoyeur de plus de la moitié des exportations du pays, maintient son soutien à Javier Milei mais commence à s’impatienter, le président ultra-libéral n’ayant toujours pas tenu sa promesse d’adopter davantage de réformes.”Un an et demi après (son élection), on attend toujours la suppression des taxes à l’exportation. Les coûts restent très élevés pour exporter”, regrette Ruben Artigues, troisième génération de producteurs de fruits et légumes à San Pedro, à 170 km au nord-ouest de Buenos Aires.”On continue tout de même à (le) soutenir”,  clarifie-t-il aussitôt à l’AFP. La patience des producteurs agricoles se mesure à l’aune de leur endurance économique, eux qui espéraient moins de taxation à l’export et des taux d’intérêt en baisse pour financer leur développement.Leur colère encore contenue a été entendue par l’exécutif mais la réduction marginale des taxes sur l’exportation de viandes et de céréales la semaine dernière, à quelques semaines des législatives d’octobre, ne les satisfait pas. La taxe sur le soja, principal produit d’exportation, est passée de 33% à 26% et celle sur la viande bovine et de volaille de 6,7% à 5%.Surtout qu’ils se souviennent de la campagne présidentielle de 2023 quand Javier Milei qualifiait les impôts sur l’exportation de “vol” et avait promis leur suppression.”C’est insuffisant, mais ça aide”, reconnaît toutefois M. Artigues. “Nous sommes conscients que les impôts ne peuvent pas être supprimés d’un coup, mais on demande au moins un plan”, plaide-t-il.”Nous étions en enfer et nous sommes désormais montés au purgatoire”, renchérit pour l’AFP Raul Vitores, président de la Société Rurale de San Pedro.Si dans les champs la récolte des oranges destinées à l’exportation avance à toute vitesse et le soja est prêt à être embarqué, l’impatience se fait ressentir.Certains, comme Ruben Artigues, ont perdu, cette année, 30% de leur récolte d’oranges et de pêches à cause du gel. D’autres gardent du soja en silos en espérant une hausse des cours sur le marché international, actuellement déprimé.”On sait que la situation est difficile”, remarque M. Artigues en supervisant la classification des oranges de la variété Washington Navel emballées pour être expédiées en Europe. “Mais envoyer une caisse d’oranges d’un port argentin nous coûte 40% de plus que nos concurrents du Chili, d’Uruguay ou d’Afrique du Sud”, explique-t-il, se plaignant du “coût du carton qui a augmenté en dollars” et des orangeraies “pillées la nuit”.”Entre la criminalité et le manque d’incitations, les producteurs se fatiguent, beaucoup abandonnent et louent les champs pour le soja. C’est dommage car les fruits créent beaucoup d’emplois, le soja non”, explique le chef d’entreprise aux 120 salariés.- De la tronçonneuse au scalpel -L’agro-négoce soutient les politiques d’austérité de Javier Milei, qui a supprimé des dizaines de milliers d’emplois dans le secteur public, mais demande de la retenue sur des domaines pour eux plus sensibles tels les infrastructures et la recherche.Federico Avila, ingénieur agronome qui gère plus de 2.500 hectares de cultures et de bétail à San Pedro, plaide pour que de la “tronçonneuse”, emblème des coupes budgétaires du président Milei “on passe au scalpel”, évoquant notamment l’Institut national de technologie agricole (INTA).Depuis son arrivée, le président argentin a paralysé les travaux publics, y compris l’entretien de plus de 40.000 kilomètres de routes nationales dans un pays où 90% du transport de marchandises se fait par camion.Le président de la Société Rurale Argentine, qui rassemble les grands propriétaires fonciers, avait averti qu”‘il n’est pas viable d’augmenter la production sans routes, trains ou voies navigables pour l’acheminer”.”Avant Milei, il y a eu beaucoup de gaspillage, de populisme, mais il est vrai que l'(état ) des routes est désastreux”, reconnaît l’ingénieur agronome.Si les critiques se font plus entendre, le soutien de l’agro-industrie (qui représentait 58% du total des exportations en 2024) est toujours présent.”Ce n’est peut-être pas la vitesse (des réformes) que nous souhaiterions, mais il faut voir d’où l’on vient avec 200% d’inflation”, résume Federico Avila.

Droits de douane: la présidente de la Suisse et son ministre partent à Washington pour négocier

La présidente de la Suisse Karin Keller-Sutter et le ministre de l’Economie Guy Parmelin se rendent à Washington mardi pour tenter des négociations sur les droits de douane massifs (39%) que les Etats-Unis veulent imposer sur les produits helvétiques. “L’objectif est de présenter aux États-Unis une offre plus attrayante, qui permette de diminuer le montant des droits de douane additionnels appliqués aux exportations suisses, tout en tenant compte des préoccupations des États-Unis”, indique mardi un communiqué du gouvernement suisse.Le pays alpin a été sonné par les annonces de la Maison Blanche la semaine passée qui a dit vouloir imposer des droits de douane de 39% aux produits suisses à compter du 7 août, contre 31% initialement prévu début avril.  Lundi, le Conseil fédéral (gouvernement) s’était réuni à distance pour une séance extraordinaire, ces droits de douane beaucoup plus élevés que les 15% appliqués à l’Union européenne suscitant de vives inquiétudes dans ce pays fortement tourné vers l’exportation. Dans le communiqué publié mardi, le gouvernement précise que la présidente de la Confédération et le ministre de l’Economie se rendent à Washington “afin d’obtenir des entrevues avec les autorités américaines” et “mener des discussions en vue d’améliorer la situation”. Dans un entretien publié lundi soir par le quotidien suisse Le Temps, le patron du groupe Swatch, Nick Hayek, avait appelé la présidente de la Confédération à se rendre en personne à Washington. “Je suis convaincu que Donald Trump veut faire un deal et le montrer à ses électeurs aux Etats-Unis”, a déclaré M. Hayek au quotidien suisse. Mais “il faut que notre présidente Karin Keller-Sutter réagisse et trouve une solution en personne et sur place”, a ajouté le patron du groupe horloger, connu pour ses montres en plastique multicolores qui possède aussi d’autres marques, comme Tissot, Longines et Omega.Certains secteurs risquent d’être plus touchés que d’autres, l’horlogerie apparaissant en première ligne dans la mesure où les montres doivent être produites en Suisse pour pouvoir y apposer le label Made in Switzerland (Fabriqué en Suisse), qui est considéré comme le gage de la qualité de l’horlogerie suisse. 

Le Japon va encourager la production de riz après les hausses de prix

Le gouvernement japonais veut que les agriculteurs cultivent davantage de riz, a annoncé mardi le Premier ministre Shigeru Ishiba, s’écartant ainsi de décennies d’efforts pour diversifier les cultures après que les prix du grain ont doublé cette année. “En révisant la politique des rizières pour l’année fiscale 2027, plutôt que de dire +ne cultivez pas de riz+, nous passerons à un soutien aux agriculteurs… pour adopter une approche positive en faveur de l’augmentation de la production”, a déclaré M. Ishiba lors d’une réunion ministérielle. Le gouvernement soutiendra davantage l’agriculture de riz à grande échelle et aidera les agriculteurs à accéder à de nouvelles technologies, a indiqué la chaîne publique NHK.Les pénuries de grains causées par une perturbation de la chaîne d’approvisionnement ont fait presque doubler les prix en un an. Pour aider à soulager les consommateurs et les restaurateurs, le gouvernement a commencé à puiser dans les réserves d’urgence en mars, une mesure auparavant réservée uniquement aux catastrophes.La cote de popularité de M. Ishiba a chuté en partie à cause de la colère suscitée par la flambée des prix du riz, et son Parti libéral-démocrate a perdu la majorité dans les chambres haute et basse lors des dernières élections. Le gouvernement a adopté des politiques visant à réduire la culture du riz en faveur d’autres cultures en 1971, après que des changements dans le régime alimentaire japonais ont entraîné une baisse de la demande.Dans le cadre de cette initiative, la superficie des terres utilisées pour les rizières -sans inclure celles destinées à l’alimentation du bétail- est passée en dessous de 1,4 million d’hectares en 2024, contre un sommet de 3,3 millions d’hectares en 1960. Bien que cette politique ait été officiellement abandonnée en 2018, les incitations ont continué à orienter les agriculteurs vers d’autres produits, comme le soja.

L’UE suspend ses mesures de riposte après l’accord commercial noué avec Trump

Bruxelles a annoncé mardi suspendre ses représailles aux droits de douane de Donald Trump, en raison de l’accord commercial noué entre les Etats-Unis et l’UE.Au cours des derniers mois, la Commission avait préparé une liste de produits américains qui seraient taxés si les Etats-Unis et l’UE ne parvenaient pas à un accord.Cette liste comprenait 93 milliards d’euros de marchandises: soja, avions, voitures, etc.Après des mois de négociations très âpres, Bruxelles et Washington ont scellé fin juillet un accord commercial basé sur des droits de douane de 15% sur les produits européens qui arrivent aux Etats-Unis.”La Commission a adopté aujourd’hui la procédure juridique nécessaire pour suspendre la mise en œuvre de nos contremesures européennes”, a déclaré mardi un porte-parole de l’exécutif européen, Olof Gill.L’Union européenne n’a toutefois pas exclu de réactiver ces mesures de riposte si jamais le bras de fer commercial avec l’administration Trump venait à connaître de nouveaux rebondissements.”Nous remettons (ces mesures) au congélateur mais nous pouvons toujours les ressortir”, a expliqué un responsable européen sous couvert d’anonymat.

A Genève, les Etats au chevet de la “crise mondiale” de la pollution plastique

Les représentants de près de 180 pays ont commencé de se réunir mardi à Genève sous l’égide de l’ONU: ils ont dix jours pour tenter d’écrire ensemble le premier traité mondial s’attaquant au fléau de la pollution plastique qui menace d’asphyxier la planète.En ouvrant officiellement les discussions en Suisse, le diplomate Equatorien Luis Vayas Valdivieso, qui préside les débats, a mis les Etats devant leur responsabilité pour juguler une “crise mondiale”.”La pollution plastique endommage les écosystèmes, pollue nos océans et nos rivières, menace la biodiversité, affecte la santé humaine et pèse de façon injuste sur les plus vulnérables. L’urgence est réelle, la preuve est claire et la responsabilité repose sur nous”, a-t-il lancé.En discussion depuis trois ans, ce texte “juridiquement contraignant” pour les Etats “n’arrivera pas automatiquement”, avait-il prévenu lundi en recevant les représentants de plus de 600 ONG qui suivent les débats.Dans un contexte de tensions géopolitiques et commerciales exacerbées, cette session supplémentaire de négociations intergouvernementales – baptisée CIN5-2 – a été ajoutée après l’échec des discussions menées à Busan, en Corée du Sud, fin 2024. Un groupe de pays producteurs de pétrole y a bloqué toute avancée.”Il y a eu beaucoup de diplomatie depuis Busan”, a indiqué à l’AFP la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, qui organise les débats. “La plupart des pays à qui j’ai parlé ont dit qu’ils venaient à Genève pour trouver un accord”, a-t-elle ajouté.”Est-ce que les choses vont être faciles? Non. Est ce qu’elles seront simples? Non. Y a-t-il de la complexité? Oui. Est-ce qu’il y a un chemin pour arriver à un traité? Absolument”, a affirmé la diplomate danoise chevronnée, rompue aux négociations environnementales compliquées. Elle a fait part de sa “détermination” à parvenir à un accord.”Des leçons ont été apprises” depuis Busan, a précisé M. Valdivieso, assurant que les ONG et la société civile auraient droit d’accès aux groupes de contact où sont négociés les points les plus épineux du texte: substances chimiques à interdire, plafonds de production, etc.Lundi, scientifiques et ONG avaient fait monter la pression sur les délégués.- “Danger grave, croissant et sous-estimé” -La pollution plastique est un “danger grave, croissant et sous-estimé” pour la santé qui coûte au monde au moins 1.500 milliards de dollars par an, ont averti des experts dans un rapport paru lundi dans la revue médicale The Lancet.Selon Philip Landrigan, médecin et chercheur au Boston College aux Etats-Unis, les personnes vulnérables, en particulier les enfants, sont les plus touchées par la pollution plastique.En République Démocratique du Congo (RDC), “les eaux, les lacs, les fleuves sont pollués et les particules de plastique qui restent dans ces eaux polluées sont à l’origine de plusieurs maladies, notamment chez les enfants”, a notamment expliqué à l’AFP Robert Kitumaini Chikwanine, directeur exécutif de l’ONG Solidarité Protection droits de l’enfant, devant le siège de l’ONU.Pour matérialiser le sujet, une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée “Le fardeau du Penseur” a été installée à Genève: une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique.Son auteur, l’artiste et activiste canadien Benjamin Von Wong souhaite que les délégués réfléchissent à “l’impact de la pollution plastique sur la santé humaine” lorsqu’ils négocieront.- “Vital pour la santé publique” -Mais le porte-parole du Conseil américain de l’industrie chimique Matthew Kastner, présent à Genève, a lui défendu le plastique et les services qu’il rend aux sociétés modernes.Il est “vital pour la santé publique”, a-t-il affirmé, notamment grâce à tous les équipements médicaux stériles, masques chirurgicaux, tuyaux, tubes, emballages, qui permettent d’améliorer l’hygiène et la sécurité alimentaire notamment.Un argument peu prisé par l’ONG Greenpeace dont le chef de la délégation Graham Forbes a appelé lundi à “arrêter de fabriquer autant de plastique afin d’arrêter la crise de la pollution plastique” lors d’une manifestation à Genève.

La Bourse de Paris navigue à vue sous la pression des droits de douane américains

La Bourse de Paris évolue autour de l’équilibre mardi, sous la pression des droits de douane américains, entre les espoirs de négociation dans la dernière ligne droite avant leur entrée en vigueur et les anticipations de baisse des taux de la Fed.Vers 10H00 heure de Paris, l’indice vedette CAC 40 évoluait autour de l’équilibre (+0,07%), avançant de 5,45 points, à 7.637,46 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en hausse de 1,14% à 7.632,01 points.Les Bourses européennes évoluent en terrain positif sur fond d’espoirs d’allégement des surtaxes américaines en Europe dans la dernière ligne droite avant l’entrée en vigueur des droits de douane prévue jeudi 7 août, estime Patrick Munnelly, de Tickmill Group.”L’Union européenne s’attend à ce que Trump annonce cette semaine des décrets exécutifs pour réduire les droits de douane sur les voitures” et “accorder des exemptions à certains produits industriels, comme les pièces aéronautiques”, précise-t-il.Les produits de l’Union européenne (UE), du Japon ou de la Corée du Sud seront taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. Le taux pour l’Indonésie est de 19%, le Vietnam et Taïwan subissent des surtaxes de 20%.Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, avait affirmé lors d’une interview diffusée dimanche que ces nouveaux droits de douane sont “quasiment définitifs” et ne devraient pas faire l’objet de négociations dans l’immédiat.De son côté, la Suisse a réaffirmé sa volonté de poursuivre les négociations avec les Etats-Unis en proposant “une offre plus attractive”, face au risque de surtaxe de 39% qui inquiète fortement les entreprises helvétiques.En parallèle, “les anticipations des marchés ont fortement évolué en faveur d’une baisse des taux de la Fed (la Réserve fédérale américaine, NDLR) en septembre, à la suite d’un rapport sur l’emploi de juillet faible et de révisions très négatives pour mai et juin”, commente Neil Wilson, analyste chez Saxo Markets. De quoi soutenir les marchés d’actions.Les spiritueux veulent négocierLa filière française des vins et spiritueux espère encore échapper aux 15% de droits de douane imposés par les Etats-Unis sur les produits européens, et qui doivent entrer en vigueur jeudi, a déclaré mardi le président de la fédération des professionnels du secteur.A la Bourse de Paris, le géant du secteur Pernod Ricard prenait 1,71% à 91,44 euros et Rémy Cointreau gagnait 2,15% à 52,30 euros vers 10H00.Eutelsat s’envoleL’opérateur européen Eutelsat, concurrent de l’américain SpaceX et de ses satellites Starlink, a creusé sa perte nette lors de son exercice 2024/2025, pénalisé par d’importantes dépréciations d’actifs malgré une progression de ses revenus.”Les résultats annuels 2024/2025 sont conformes à nos objectifs”, a toutefois souligné dans un communiqué le nouveau directeur général d’Eutelsat, Jean-François Fallacher, arrivé en mai.De quoi satisfaire les investisseurs, puisque l’action du groupe restait en terrain positif à +0,85% pour 2,97 euros vers 10H00, après avoir grimpé de plus de 8% à l’ouverture.

En zone rurale, le “sentiment d’abandon” face aux fermetures d’agences bancaires

Sur le marché de Riotord, le sujet est encore dans les conversations. L’unique agence bancaire de ce village de la Haute-Loire a fermé définitivement fin juillet, au regret des élus, d’habitants et de commerçants.L’agence du Crédit Agricole dans ce village de 1.200 âmes, au sud de Saint-Etienne, baisse le rideau. 27 autres agences de ce groupe bancaire ont fermé cet été dans des zones rurales de la Loire et la Haute-Loire.Un désengagement qui touche l’ensemble du territoire national depuis près de 20 ans et concerne tous les établissements bancaires. Entre 2006 et 2023, le nombre d’agences en France a baissé de 15%, passant de 39.500 à 33.500 selon la Banque centrale européenne (BCE).Avec la généralisation du paiement électronique, la tendance est aussi la même pour les distributeurs automatiques de billets, dont 1.500 ont été supprimés en 2024, selon la Banque de France.A Riotord, l’agence du Crédit Agricole n’ouvrait que deux matinées par semaine, mais désormais le retrait d’espèces “pour les personnes âgées, c’est compliqué, parce qu’elles n’ont pas de moyen de transport”, pour retirer ailleurs, s’inquiète Stéphane Billard, qui vend des fruits et légumes sur le marché.Guy Peyrard, le maire de Riotord, affirme se battre encore “pour le maintien du distributeur automatique de billets”, “un service indispensable à la population”, juge-t-il.Mais la banque lui a dit “qu’il faudrait plusieurs dizaines de milliers de retraits par an pour justifier son coût de maintenance. S’il le faut, la commune mettra la main à la poche pour le conserver”, avance l’élu.Réunions publiques, pétitions, courriers… dans la Loire et la Haut-Loire, élus et habitants des communes concernées par les fermetures ont protesté.Il y a eu “une levée de boucliers des maires qui n’ont pas été avertis par anticipation (…) qui ont été mis devant le fait accompli au cours de la première quinzaine de juillet”, affirme Bernard Souvignet, président de l’Association des maires de France (AMF) pour la Haute-Loire.- “Impact” sur le commerce -“Tous font remonter que cela aura un gros impact sur les commerçants car l’argent qui est retiré dans leur commune est dépensé prioritairement sur place. Et si les gens doivent retirer ailleurs, ils auront tendance à dépenser l’argent dans ces autres communes”, explique-t-il.A La Ricamarie (Loire), dans la banlieue stéphanoise, la fermeture de l’agence du Crédit Agricole “provoque un sentiment d’abandon”, selon Cyrille Bonnefoy, le maire de cette commune de 8.000 habitants, “déjà marquée socialement, avec des habitants qui ont une faible mobilité”.Une cliente, Valérie Kaleta-Bruyère, 56 ans, se dit “terriblement déçue par la méthode employée par la banque qui avait déjà fermé l’agence et déménagé en catimini le mobilier depuis plusieurs mois”.”Je suis en train de préparer un courrier leur annonçant que je vais fermer mon compte (…) j’en fais une question de principe”, assure-t-elle.À la tête du réseau d’agences du Crédit Agricole Loire/Haute-Loire, Antoine Paliard estime que “le regroupement des conseillers des plus petites agences leur permettra d’accorder plus de temps aux clients”.Plutôt que de maintenir une vingtaine de DAB comme le réclame des élus, la banque propose d’étendre les “Relais CA”, qui offrent à ses clients la possibilité de retirer un peu d’argent liquide dans des commerces partenaires.Il ajoute que trois camions-banque conduits par des conseillers bancaires effectuent aussi des tournées hebdomadaires dans des communes isolées, permettant d’effectuer les mêmes opérations que dans une agence.A Montagny, village de 1.100 habitants dans la Loire, Claudine Burnichon, 43 ans, gère une supérette, et se dit “satisfaite” d’être aussi Relais CA depuis sept ans, “surtout au profit d’une clientèle d’habitués”.”La rémunération apportée par la banque (ndlr : 0,84 euro par opération) n’est pas élevée mais cela compense en général les commissions” liées à l’utilisation du terminal de paiement électronique (TPE). “Et cela réduit les dépôts d’espèces que je vais faire à Roanne”, ajoute-t-elle.