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Trump met à jour ses surtaxes douanières, le Canada et la Suisse durement touchés

Le président américain Donald Trump a signé jeudi soir le décret fixant le montant des nouvelles surtaxes douanières qui toucheront les produits de dizaines de pays entrant aux Etats-Unis, bousculant l’ordre économique mondial avec ces barrières commerciales particulièrement prohibitives pour le Canada et la Suisse.La Maison-Blanche, qui a l’ambition de “restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains”, a accordé un répit de quelques jours. Ces nouvelles taxes sur les importations prendront effet le 7 août, et non ce vendredi 1er août comme attendu initialement, pour permettre aux douanes de s’organiser pour leur collecte.”Le décret et les accords commerciaux conclus ces derniers mois rompent avec les règles qui régissaient le commerce international depuis la Seconde Guerre mondiale”, a souligné Wendy Cutler, vice-présidente de l’Asia Society Policy Institute.Ces décisions menacent d’augmenter les coûts des entreprises et les prix payés par les consommateurs. Elles risquent d’entraîner un ralentissement de l’économie mondiale, même si le Fonds monétaire international (FMI) s’est montré mardi moins pessimiste qu’il y a encore trois mois.- Bourses en baisse -Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vendredi. La plupart des marchés asiatiques ont clôturé en petite baisse.Pour certains pays, pas de surprise. La surtaxe affichée dans le décret est celle obtenue après des mois de négociations avec Washington qui a cherché à obtenir d’eux le plus de concessions possibles, sans subir de représailles.L’Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud voient ainsi leurs produits taxés à hauteur de 15%, et le Royaume-Uni de 10%. L’UE a aussi obtenu une exemption pour des secteurs clés, mais d’autres surtaxes restent en place, à l’instar du vin et spiritueux dont les exportateurs français ont dit vendredi craindre “des effets” sur l’emploi.- “Regret” et “déception” -Pour d’autres pays, ce sera la douche froide, comme la Suisse, qui écope d’une surtaxe de 39%, bien davantage que ce qui lui avait été promis en avril (31%).Le gouvernement fédéral suisse a pris acte de cette décision vendredi “avec grand regret”, mais veut croire à “une solution négociée”.Le Canada voit les droits de douane appliqués à ses produits passer de 25% à 35%, sauf s’ils sont couverts par l’accord de libre-échange entre les trois pays d’Amérique du Nord. Son Premier ministre Mark Carney s’est dit “déçu”, mais a appelé à “acheter canadien et diversifier [les] marchés d’exportation” de son pays.Ottawa n’a pas coopéré afin de réduire le flot de fentanyl et autres drogues entrant aux Etats-Unis, selon la Maison-Blanche. Donald Trump a aussi jugé un accord “très difficile” en cas de reconnaissance de la Palestine par le Canada, envisagée par Mark Carney. La plus forte surtaxe concerne la Syrie (41%), suivie du Laos (40%).Plusieurs économies asiatiques ont exprimé vendredi leur satisfaction de voir leurs exportations touchées par une surtaxe inférieure à ce que Washington avait brandi au départ.C’est le cas de la Thaïlande, avec 19% contre 36% initialement, qui a salué un “succès majeur”. Ou du Cambodge, 19% contre 49% initialement, qui a évoqué “la meilleure nouvelle possible”.- Le Mexique épargné -La Chine, en négociations avec les Etats-Unis pour prolonger leur trêve commerciale courant jusqu’au 12 août, a dénoncé vendredi un protectionnisme qui nuit à “toutes les parties”.Un pays a échappé aux foudres de Donald Trump. Le Mexique a obtenu un sursis de 90 jours avant une éventuelle augmentation de droits de douane.L’exécutif américain a en revanche puni le Brésil, plus tôt dans la semaine. Ses produits, hors exceptions, seront frappés par 50% de surtaxe, en représailles contre les poursuites visant l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, son allié d’extrême droite, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection de 2022.Coïncidence du calendrier, une cour d’appel fédérale a commencé jeudi à Washington à examiner un appel devant déterminer si Donald Trump a outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en imposant ces surtaxes, sans l’approbation du Congrès. L’avocat des plaignants, des petites entreprises ainsi qu’une dizaine d’Etats américains, a notamment dénoncé “un accaparement de pouvoir sans précédent de la part d’un président en 200 ans”.

La Bourse de Paris en nette baisse, entre résultats et surtaxes américaines

La Bourse de Paris évolue en nette baisse vendredi, plombée à la fois par des résultats d’entreprises sanctionnés par les investisseurs mais aussi l’officialisation de surtaxes américaines qui doivent entrer en vigueur dans les prochains jours.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, s’inscrivait en baisse de 1,55%, soit 120,83 points de baisse, pour s’établir à 7.651,14 points, vers 10H00 heure locale (08H00 GMT). Il avait terminé en baisse de 1,14% jeudi.Le président américain Donald Trump a signé jeudi le décret fixant le montant des nouveaux droits de douane qui toucheront les produits de dizaines de pays entrant aux Etats-Unis, allant de 15% à 41%, bousculant l’ordre économique mondial.Les produits de l’Union européenne (UE) seront taxés à hauteur de 15% avec des exemptions pour quelques secteurs clés.”Les droits de douane de Trump ouvriront une nouvelle ère pour le commerce mondial la semaine prochaine, et personne ne peut vraiment dire comment ces barrières historiques et nouvelles” auront comme conséquences en pratique, affirme Jochen Stanzl, analyste de marché chez CMC Markets.”Le taux douanier américain est passé à environ 15%, contre un peu plus de 2% au début de l’année”, a relevé Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. “Il s’agit de son niveau le plus élevé depuis les années 1930.”Les investisseurs digèrent par ailleurs une nouvelle salve de résultats d’entreprises.Les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale, d’après un décompte réalisé vendredi par l’AFP.Teleperformance en chute libreLe géant mondial des centres d’appels Teleperformance a plongé de plus de 17% vendredi à la Bourse de Paris, au lendemain de la publication de ses résultats du premier semestre faisant état d’une nette baisse de son bénéfice.L’action du groupe s’inscrivait en dégringolade de 16,10% à 71,92 euros vers 10H00 à Paris.Axa à la peineL’assureur Axa a chuté de plus de 6% vendredi dans les premiers échanges de la Bourse de Paris après avoir fait état d’un bénéfice net en repli de 2% sur le premier semestre, malgré un chiffre d’affaires en hausse de 7%.Le titre perdait toujours 5,30% vers 10H00 à 40,42 euros.Engie dans le rougeL’action du groupe d’énergie Engie cédait 3,39% à 18,96 euros vers 10H00 à la Bourse de Paris, se reprenant un peu après avoir lâché plus de 5% à l’ouverture.Sur le premier semestre 2025, le groupe a dégagé un bénéfice net récurrent en repli de 19% à 3,1 milliards d’euros. Engie “aborde les prochains mois avec confiance”, a déclaré sa directrice générale Catherine MacGregor, qui a insisté sur un contexte économique et géopolitique “assez incertain et mouvant”.

Les fermiers sud-africains si chers à Trump, premières victimes de ses taxes douanières

A rebours du discours protecteur de Donald Trump à l’égard des fermiers blancs afrikaners, l’agriculture sud-africaine est particulièrement frappée par les lourdes surtaxes douanières américaines visant Pretoria.Les nuages de l’hiver austral s’amoncellent au-dessus de la vallée viticole de Robertson, à 150 kilomètres à l’est du Cap. L’horizon s’y assombrit aussi avec l’entrée en application, désormais fixée au 7 août, des droits de douanes américains de 30% visant tous les produits sud-africains.Le Cap Classique, vin blanc pétillant local élaboré selon la méthode champenoise, bénéficiait auparavant d’une exemption de surtaxes par Washington grâce à la loi AGOA. Comme tant d’autres produits agricoles: agrumes, noix de macadamia ou encore avocats…Dans les vignobles nus de Graham Beck, grand nom du Cap Classique, des ouvriers agricoles enveloppés d’épaisses polaires taillent les pampres. La maison, comptant 135 employés, a anticipé l’envoi des près de 300.000 bouteilles qu’elle écoule chaque année sur le marché américain, soit presque 15% de sa production annuelle.”Il fallait gagner du temps, en envoyant aux Etats-Unis un peu plus de stock pour nous permettre de tenir toute l’année sans affecter nos prix”, raconte à l’AFP le directeur général Pieter Ferreira. “Mais je ne pense pas que ça change grand chose, car la boule de cristal est floue pour 2026.”Au total, 4% des exportations agricoles sud-africaines étaient à destination des Etats-Unis l’an passé selon la Chambre d’agriculture locale. Soit près de 600 millions de dollars d’après des chiffres de cette organisation ainsi que du fisc sud-africain.Dans un pays où 72% des terres arables appartenaient encore en 2017 à la minorité blanche, selon des chiffres gouvernementaux, ces surtaxes douanières affectent surtout les descendants des premiers colons européens. Ces Afrikaners dont Donald Trump s’est fait le défenseur auto-proclamé en accueillant une cinquantaine d’entre eux, tels des réfugiés.Le président américain a encore accusé mardi Pretoria d’avoir des “politiques très mauvaises” en affirmant que “beaucoup de gens se font tuer”, dans la droite ligne de ses allégations sur une prétendue persécution des fermiers issus de la minorité blanche, qui représente 7,3% de la population.”Les souffrances des agriculteurs ne sont pas une question raciale, comme il tente de le faire croire”, balaie Pieter Ferreira. “Il affirme que le gouvernement (sud-africain) ne s’intéresse pas au sort des fermiers, mais il leur inflige lui-même des droits de douanes de 30% sur les produits agricoles”, constate-t-il.- 100.000 emplois en jeu -D’après le gouverneur de la banque centrale sud-africaine, les taxes douanières américaines pourraient coûter au total 100.000 emplois à la première économie du continent, déjà accablée par un chômage de près de 33%.”L’impact sur l’agriculture pourrait être assez dévastateur, car ce secteur emploie beaucoup de travailleurs peu qualifiés”, a averti ce même Lesetja Kganyago, citant en particulier le secteur des agrumes.Les Etats-Unis absorbent entre 6% et 8% de ces fruits sud-africains, selon qu’il s’agisse d’oranges ou de mandarines.Mais certaines exploitations, en particulier à Citrusdal à 200 km au nord du Cap, ont beaucoup misé sur le marché américain grâce aux conditions d’exportations préférentielles permises par l’AGOA.”A l’heure actuelle, ça représente environ 25 à 30% de notre activité. Il s’agit de notre produit haut de gamme, ce qui en fait l’un de nos marchés les plus importants”, explique à l’AFP Gerrit van der Merwe, entre deux allées parsemées d’oranges dans ses 1.000 hectares de plantation.Sa famille fêtera l’an prochain les 260 ans de l’exploitation familiale à Citrusdal, incarnant ce travail de la terre au coeur du mythe fondateur des Afrikaners – boer signifie d’ailleurs “fermier” en néerlandais comme en afrikaans.- Ville morte ? -“En tant qu’entreprise bien établie, on survivra à la situation”, explique le patron de cette exploitation (ALG), qui emploie environ 2.000 personnes. “Mais quelle est la réalité? Si on réduit la voilure de 100 hectares, c’est 200 personnes qui se retrouveront sans boulot l’an prochain à Citrusdal.”Un chiffre colossal pour une modeste ville rurale comptant moins de 10.000 habitants et très affairée en cette période intensive de récolte.”Les agrumes sont la seule source de revenus. Si on n’emploie pas ces 200 personnes, qui le fera? Sans compter que cela aura des répercussions sur le supermarché, la pharmacie, les magasins de vêtements”, alerte Gerrit van der Merwe. “A quoi bon survivre en tant qu’exploitant, si notre petite ville rurale meurt?”S’il avait un message au président américain, qu’il “respecte” pour “ses efforts à ramener des industries aux Etats-Unis” tout en étant en “désaccord avec sa méthodologie”, il rappellerait que les producteurs d’agrumes sud-africains exportent un “produit hors saison”.”Donc on ne vole aucun emploi à la Californie”, plaide-t-il. “Tout ce qu’on fait, c’est proposer un produit sain à un prix très abordable.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Trump met à jour ses surtaxes, le Canada et la Suisse durement touchés

Le président américain Donald Trump a signé le décret fixant le montant des nouvelles surtaxes douanières qui toucheront les produits de dizaines de pays, bousculant l’ordre économique mondial avec ces barrières commerciales particulièrement prohibitives pour le Canada et la Suisse.Certains pays d’Asie, qui redoutaient une facture plus lourde, ont accueilli malgré tout avec des oufs de soulagement vendredi ces nouveaux nouveaux droits de douane, qui s’ajouteront à ceux qui existaient avant le retour de M. Trump au pouvoir. La Maison Blanche, qui a l’ambition de “restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains”, a accordé un répit de quelques jours. Ces taxes sur les importations prendront effet le 7 août, et non le 1er août comme attendu initialement, pour permettre aux douanes de s’organiser pour la collecte, a indiqué un responsable de la Maison Blanche à la presse.Les Bourses asiatiques ont néanmoins reculé de concert vendredi après la publication des surtaxes.Celles-ci menacent, selon les experts, de freiner les échanges, d’augmenter les coûts des entreprises et les prix payés par les consommateurs et d’entraîner un ralentissement de l’économie mondiale.”Il n’y a pas doute: le décret et les accords commerciaux conclus ces derniers mois rompent avec les règles qui régissaient le commerce international depuis la Seconde Guerre mondiale”, a réagi Wendy Cutler, vice-présidente de l’Asia Society Policy Institute.Pour certains pays, pas de surprise. La surtaxe affichée dans le décret est celle obtenue après des mois de négociations avec Washington qui a cherché à obtenir d’eux le plus de concessions possibles, sans subir de représailles sur les exportations américaines.L’Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud voient ainsi leurs produits être taxés à hauteur de 15%, et le Royaume-Uni de 10%. L’UE a aussi obtenu une exemption pour des secteurs clés.- Sursis pour le Mexique -Pour d’autres, ce sera la douche froide, comme la Suisse, qui écope d’une surtaxe de 39%, bien davantage que ce qui lui avait été promis en avril (31%) alors que les autorités helvétiques misaient sur les négociations.Le Canada voit les droits de douane appliqués à ses produits passer de 25% à 35%, sauf s’ils sont couverts par l’accord de libre-échange entre les trois pays d’Amérique du Nord.Le Canada n’a pas été en mesure de coopérer afin de réduire le flot de fentanyl et autres drogues” entrant aux Etats-Unis, selon la Maison Blanche, qui reproche aussi à Ottawa d’avoir “pris des mesures de représailles contre les Etats-Unis”.La plus forte surtaxe concerne la Syrie (41%), suivie du Laos (40%).Plusieurs économies asiatiques, dépendantes du marché américain, ont exprimé vendredi leur satisfaction de voir que leurs exportations seront touchées par une surtaxe inférieure à ce que l’exécutif américain avait brandi au départ.C’est le cas de la Thaïlande, avec 19% contre 36% initialement, qui a salué un “succès majeur”. Ou encore du Cambodge (avec 19% également contre 49% initialement), qui a évoqué “la meilleure nouvelle possible”.Taïwan, dont les produits seront touchés par 20% de surtaxe, a dit de son côté espérer obtenir une baisse supplémentaire après avoir été menacé d’un montant supérieur en avril (32%).Au milieu des nombreuses annonces de la journée de jeudi aux Etats-Unis, un pays a échappé aux foudres douanières de Donald Trump. Le Mexique a obtenu un sursis de 90 jours avant une éventuelle augmentation de droits de douane.- Risque juridique -L’exécutif américain a en revanche puni le Brésil, plus tôt dans la semaine. Les produits brésiliens (hors exceptions) seront frappés par 50% de surtaxe douanière à l’entrée aux Etats-Unis. Donald Trump assume d’agir en représailles contre les poursuites visant l’ex-président Jair Bolsonaro, son allié d’extrême droite, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection de 2022.Coïncidence du calendrier, une Cour d’appel fédérale a commencé jeudi à Washington à examiner un appel devant déterminer si Donald Trump a outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en imposant ces surtaxes sans l’approbation du Congrès. Cela concerne les droits de douane universels, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas imposés à un secteur particulier comme l’automobile ou l’acier.L’avocat des plaignants, des petites entreprises ainsi qu’une dizaine d’Etats américains, a notamment dénoncé “un accaparement de pouvoir sans précédent de la part d’un président en 200 ans”.La Maison Blanche a déjà promis de saisir la Cour suprême si la décision lui était défavorable.

Trump impose de nouveaux droits de douane à des dizaines de pays

Le président américain Donald Trump a signé jeudi soir le décret instaurant les nouveaux droits de douane qui toucheront les produits de plusieurs dizaines de pays, un geste qui vise à “restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains”, selon un document publié par la Maison Blanche.Ils prendront cependant effet le 7 août, et non le 1er août comme attendu initialement.Les pays ayant signé un accord commercial avant la date fatidique subissent les droits de douane annoncés. L’Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud verront donc leurs produits être taxés à hauteur de 15%, et le Royaume-Uni de 10%.Les accords conclus jusqu’à présent sont le plus souvent des cadres de négociations aux détails assez vagues, devant ultérieurement déboucher sur des documents plus approfondis.Tous les pays n’ayant pas réussi à se mettre d’accord avec Washington voient les droits de douane appliqués à leurs produits s’échelonner entre 10% et 41%, pour la Syrie.D’une manière générale, la plupart des pays cités se voient imposer 15% de droits de douane, quelques Etats se retrouvant à un taux plus élevé, à l’image de l’Afrique du Sud, à 30%, la Serbie, à 35%, ou la Suisse, à 39%.Ces surtaxes suscitent une inquiétude globale des entreprises exportant vers les Etats-Unis. “On ne sait pas quelle sera la gravité de l’impact mais il ne sera pas positif, c’est sûr”, anticipe ainsi Laubscher Coetzee, un éleveur sud-africain d’autruches dont le cuir sert à fabriquer les santiags des plus prestigieuses marques du Texas.- Pression jusqu’au bout -Un pays, au moins, échappe à une hausse douanière du 7 août: Donald Trump a annoncé jeudi avoir prolongé de 90 jours les droits de douane actuellement imposés au Mexique, ce qui revient à les maintenir à 25% sur les produits entrant aux Etats-Unis en dehors de l’accord de libre-échange nord-américain (ACEUM).En revanche, pas de détente en vue avec le Canada, qui voit au contraire les droits de douane appliqués à ses produits passer de 25% à 35%, une taxe qui ne concerne, là aussi, que les produits ne transitant pas dans le cadre de l’ACEUM.”Le Canada n’a pas été en mesure de coopérer afin de réduire le flot de fentanyl et autres drogues”, entrant aux Etats-Unis, a regretté la Maison Blanche dans un document, pour justifier cette décision, “et il a pris des mesures de représailles contre les Etats-Unis”.L’administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé mercredi un décret imposant 50% de surtaxe douanière au Brésil, à l’exception de certains produits.Cette surtaxe fait office de représailles contre les poursuites visant l’ex-président Jair Bolsonaro, son allié d’extrême droite, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection de 2022.L’Inde voit elle ses produits être taxés à 25%, auxquels s’ajoutera une “pénalité”, car le pays achète du pétrole russe.- Risque juridique -Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, qui gonflent les recettes publiques d’une économie largement endettée.L’impact des droits de douane continue cependant d’inquiéter les économistes, qui les voient peser sur l’inflation, en hausse en juin à 2,6%, et sur la croissance américaine.Le groupe Apple a rapporté jeudi que les droits de douane entraîneront pour lui un surcoût de 1,1 milliard d’euros sur le trimestre en cours. Coïncidence du calendrier, une Cour d’appel fédérale a commencé jeudi à Washington à examiner un appel devant déterminer si Donald Trump a outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en imposant ces surtaxes sans l’approbation du Congrès. Cela concerne les droits de douane quasiment universels, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas imposés à un secteur particulier comme l’automobile ou l’acier.L’avocat des plaignants, des petites entreprises ainsi qu’une dizaine d’Etats américains, a notamment dénoncé “un accaparement de pouvoir sans précédent de la part d’un président en 200 ans”, tandis que la plupart des juges de la cour d’appel ont laissé entrevoir leur scepticisme face aux arguments du gouvernement.La Maison Blanche a déjà promis de saisir la Cour suprême si la décision lui était défavorable.

Wall Street termine en baisse malgré de bons résultats d’entreprises

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, malgré des résultats encourageants de Meta et Microsoft, sur fond d’attentisme avant la mise en place des droits de douane de Donald Trump.Le Dow Jones a perdu 0,74%, l’indice Nasdaq a terminé à un niveau proche de l’équilibre (-0,03%) et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,37%.”La réaction est modérée, (…) à l’ouverture, nous avons toutefois constaté des gains basés sur l’excellente réaction du marché aux résultats de Meta et Microsoft”, commente auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Le géant de Redmond (État de Washington) Microsoft a publié mercredi après clôture des résultats bien supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre de son exercice comptable décalé.Son titre a gagné 3,95% à 535,80 dollars. L’entreprise a franchi en séance le seuil historique des 4.000 milliards de valorisation boursière, après Nvidia, avant de retomber.Autre grand nom de la “tech”, Meta (Facebook, Instagram) a aussi ravi le marché (+11,25% à 773,04 dollars) avec des revenus et bénéfices trimestriels en forte croissance, grâce notamment à la hausse des prix publicitaires.Ces résultats n’ont toutefois pas permis à Wall Street de clôturer dans le vert, les investisseurs cherchant à “se positionner avant la publication des chiffres de l’emploi demain”, selon M. Sosnick, avec notamment la publication vendredi du taux de chômage aux Etats-Unis pour le mois de juillet.Publié jeudi, l’indice PCE a montré que l’inflation a poursuivi son rebond en juin aux États-Unis, s’inscrivant à 2,6% sur un an, sous l’effet des droits de douane déjà entrés en vigueur.”L’inflation a été légèrement supérieure aux prévisions”, notamment en raison de “la hausse des prix de l’énergie et des droits de douane”, note Bill Adams, de Comerica Bank.Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont, elles, été pratiquement stables à 218.000, en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 224.000 demandes.Par ailleurs, les acteurs du marché se posent encore des questions sur les surtaxes douanières voulues par Donald Trump, qui doivent entrer en vigueur à minuit.Jusqu’ici, Washington a annoncé des accords avec le Royaume-Uni, l’Union européenne, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Japon et la Corée du Sud.”Il y a une prise de conscience que, même s’ils sont de 15%, les droits de douane ne sont pas favorables au marché”, avance M. Sosnick.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans restait stable par rapport à la clôture mercredi, à 4,37%.Au tableau des valeurs, le secteur pharmaceutique a été quelque peu chahuté après que Donald Trump a envoyé jeudi des courriers à 17 entreprises pour leur demander de baisser les prix des médicaments vendus des Etats-Unis, sous peine de représailles.Eli Lilly a perdu 2,69%, Merck a reculé de 4,43% et Novo Nordisk de 5,96%.L’entreprise de biotechnologies américaine Moderna, qui a commercialisé l’un des premiers vaccins contre le Covid-19, a glissé de 8,06% à 29,56 dollars après avoir annoncé le licenciement d’environ 10% de ses salariés dans le monde, sur fond de recul des ventes de son sérum.Ford a avancé (+1,93% à 11,08 dollars) malgré une perte nette de 36 millions de dollars au deuxième trimestre à cause, entre autres, d’un rappel de véhicules pour risque de fuite de carburant, et des nouveaux droits de douane.La plateforme américaine de design collaboratif Figma a fait jeudi des premiers pas remarqués à la Bourse de New York, où le prix de son action a presque triplé (+241,73% à 115,50 dollars). Les investisseurs digéreront après Bourse les résultats des géants Apple et Amazon.

Pollution aux PFAS: le gouvernement met en ligne des résultats d’analyses de l’eau

Des analyses portant sur la présence des PFAS ou “polluants éternels” dans l’eau sont désormais librement consultables sur une carte en ligne, a annoncé jeudi soir le ministère de la Transition écologique.”2,3 millions d’analyses portant sur les rejets de PFAS dans l’eau sont aujourd’hui mises en ligne et rassemblées sur une seule plateforme. En totale transparence, cette publication en open data est un geste inédit en France et en Europe”, indique le ministère dans un communiqué.La permet notamment d’accéder à une carte de surveillance des PFAS dans les eaux souterraines, de surface ou distribuées au robinet, ainsi que dans les sites industriels. Cette publication fait suite à un plan d’action annoncé par le gouvernement en avril 2024.Les PFAS, pour substances per- et polyfluoroalkylées, dits “polluants éternels”, peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine: augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du fœtus, etc.Massivement utilisés dans l’industrie depuis le milieu du 20e siècle, par exemple pour fabriquer des poêles antiadhésives, des vêtements imperméables ou des cosmétiques, ils sont extrêmement difficiles à éliminer une fois présents dans l’eau ou les sols.Leur présence conduit parfois à interdire la consommation d’eau du robinet, comme récemment dans certaines communes de la Meuse et des Ardennes après la détection de taux anormaux.Le gouvernement a aussi annoncé “le lancement à venir d’une consultation du public sur deux projets de décrets”. L’un concerne l’interdiction des PFAS dans des objets de la vie courante (farts pour ski, textiles et cosmétiques) et l’autre l’adoption d’une trajectoire de réduction des émissions industrielles de PFAS. Ces textes feront suite à la loi promulgué en février 2025.”Ces projets de décrets précisent le champ de l’interdiction de ces produits à partir du 1er janvier 2026, ainsi que la trajectoire de réduction des rejets industriels de PFAS d’ici 2030″, a souligné la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, citée dans le communiqué.”L’objectif est de réduire la présence des PFAS dans l’environnement et de réduire notre exposition directe à ces produits dans notre quotidien”, assure-t-elle.

Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été “un peu seule”

Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été “un peu seule” dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d’un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l’accord commercial conclu entre l’Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une “soumission” de l’Europe, a estimé que ce n’était “pas la fin de l’histoire”, et qu’il fallait “un processus encore pas totalement élucidé de ratification” de cet accord.”Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d’une manière ou d’une autre leur mot à dire”, a-t-il ajouté. “Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu’on considérait comme excessives”, a-t-il affirmé avant de s’interroger: “Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui”. “Est-ce qu’on a le sentiment qu’à l’intérieur de l’Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui”, a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, “la voie pour l’Europe est une voie d’affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible”.La classe politique française a été unanime à dénoncer l’accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes. Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l’Union européenne n’ait pas été assez “crainte” dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre “d’exigence et de fermeté” dans la suite des discussions.

Renault compte accélérer au deuxième semestre avec son nouveau patron François Provost

Le groupe Renault, dont le bénéfice a plongé au premier semestre, s’est cependant mieux défendu que la plupart de ses concurrents et compte accélérer au deuxième semestre avec son nouveau patron François Provost.Le constructeur automobile français a publié jeudi un bénéfice ajusté semestriel en chute de 69%, à 461 millions d’euros, notamment à cause de la forte concurrence sur le marché européen.”Nos résultats du premier semestre, dans un contexte de marché difficile, n’étaient pas en ligne avec nos ambitions initiales”, a déclaré dans un communiqué le nouveau directeur général du groupe, François Provost. L’environnement est “difficile en Europe, marqué par la baisse du marché +retail+ (les clients particuliers, NDLR) et par un marché des véhicules utilitaires en fort repli”, a expliqué le constructeur.Ces résultats étaient attendus: mi-juillet, Renault avait déjà revu légèrement en baisse ses objectifs annuels.- “Continuité” -François Provost a assuré jeudi, lors de sa première conférence de presse à la tête du groupe, qu’il avait “le Losange au cœur” et qu’il jouerait la “continuité” après le départ surprise de son prédécesseur Luca de Meo pour le géant du luxe Kering. Après la Renault 5 ou le SUV Dacia Bigster, ce polytechnicien de 57 ans doit lancer une deuxième vague de nouveaux modèles. Il compte aussi accélérer la transformation du groupe français de près de 100.000 salariés.Au premier semestre, l’entreprise a rencontré moins de difficultés que ses concurrents Volkswagen ou Stellantis, bien plus exposés aux droits de douane américains.Selon les analystes d’Oddo BHF, François Provost “amène une visibilité très attendue” chez Renault.Comme annoncé début juillet, l’évolution comptable du traitement de son partenaire japonais Nissan et ses mauvais résultats se sont cependant traduits par une perte nette de 11,2 milliards d’euros dans les comptes semestriels de Renault.Le chiffre d’affaires du constructeur français (marques Renault, Dacia, Alpine) a atteint 27,6 milliards d’euros au premier semestre, en hausse de 2,5% sur un an.Des lancements récents de véhicules (les SUV Dacia Bigster et Renault Symbioz, ou la Renault 5 électrique) ont permis d’augmenter les ventes et “cet effet positif continuera de s’améliorer au cours du prochain semestre”, espère Renault.Les ventes des versions hybrides de ses Clio, Captur, Symbioz ont fortement grimpé et représentent près d’un tiers des ventes en Europe. Mais si les ventes de voitures électriques progressent encore plus fort, ces véhicules ne représentent encore que 12,3% des ventes au premier semestre.”Nous savons exactement ce qu’il faut faire, notamment en ayant +benchmarké+ (comparé, NDLR) nos meilleurs compétiteurs, notamment nos compétiteurs asiatiques”, a souligné François Provost.- Formule 1 – Si, sous Luca de Meo, le constructeur est sorti de l’ornière où il se trouvait en 2020, il doit encore retrouver des marges stables et se développer à l’international. Le groupe a déjà fait des économies au premier semestre (287 millions d’euros), notamment grâce à de bonnes négociations sur ses achats. Renault compte renforcer ce plan d’économies du côté des frais administratifs comme des coûts de production et de recherche et développement. Il a dit avoir gelé les embauches au niveau mondial jusqu’à la fin de l’année, sauf pour les ouvriers dans les usines.François Provost a en revanche confirmé le coûteux engagement de l’écurie Alpine en F1, avec l’ambition de “rencontrer le succès” en 2026 avec une nouvelle voiture.Pour se développer à l’international, Renault gardera parmi ses “priorités” l’Amérique du Sud et l’Inde, mais ne s’intéressera ni à la Chine ni aux Etats-Unis, a précisé son nouveau patron.”Il n’y a pas de projet de grande alliance” avec son partenaire chinois Geely (propriétaire de Volvo Cars, entre autres), a-t-il souligné.Renault vise désormais une marge opérationnelle à 6,5% du chiffre d’affaires pour l’année 2025, contre une marge supérieure ou égale à 7% précédemment.La présentation du nouveau plan stratégique, qui doit succéder à la Renaulution de Luca de Meo, retardée de quelques mois, est désormais prévue au premier semestre 2026.La CFDT Renault a estimé dans un communiqué que “l’arrivée d’un nouveau directeur général constitue une opportunité de renouer un dialogue social de qualité”. Elle observe que “le groupe préserve ses fondamentaux” mais s’inquiète de la “baisse marquée” du marché des utilitaires.  Le syndicat invite donc à “évaluer sans tarder” l’impact social de ce recul et appelle François Provost à “garantir l’emploi et les conditions de travail sur les sites concernés”.

Maltraitance animale: plainte de L214 contre l’abattoir de Porto-Vecchio

Une enquête a été ouverte mercredi par le parquet d’Ajaccio après le dépôt d’une plainte contre l’abattoir de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) pour “sévices graves et mauvais traitements”, plainte déposée par l’association animaliste L214.L’enquête, confiée à la gendarmerie de Porto-Vecchio, a été ouverte “à ce stade pour des manquements supposés aux règles de l’abattage et des non-conformités aux règles d’étourdissement des animaux”, a précisé le procureur d’Ajaccio, Nicolas Septe, à l’AFP.En rendant publiques des vidéos filmées dans cet abattoir les 7 mai et 7 juillet, L214 a dénoncé dans un communiqué des “dysfonctionnements graves” dans l’abattage des vaches et veaux, “saignés encore conscients après des étourdissements ratés”, et dans l’abattage rituel de vaches, veaux et moutons, qui “subissent des mouvements de cisaillement lors de la saignée à vif”.L214 assure que “les animaux sont tués dans d’immenses souffrances” et que la viande produite est distribuée “partout en Corse, en supermarchés, en vente directe chez les éleveurs et chez les artisans-bouchers”. L’association déclare également que son enquête a révélé “la complicité des services de l’État, dont la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) de Corse-du-Sud, dans les pratiques d’abattages illégales et des installations non-conformes de cet abattoir”, en demandant à la préfecture sa “fermeture immédiate”.Dans une vidéo filmée par l’association et consultée par l’AFP, L214 montre ainsi une supposée vétérinaire-inspectrice indiquant à un employé de l’abattoir: “On va faire comme ça car je comprends qu’il y a une commande qu’il faut respecter, mais ce n’est pas conforme à la réglementation”.Réagissant à ces “accusations graves” et regrettant “la mise en cause de l’intégrité professionnelle de plusieurs agents de l’État”, la préfecture de Corse-du-Sud a indiqué dans un communiqué que le “montage vidéo” de L214 reprenait “de manière trompeuse les propos d’une fonctionnaire” et que la communication de l’association “éludait volontairement l’intervention de l’inspectrice qui a conduit à suspendre l’abattage compte tenu des dysfonctionnements qu’elle observait”.”Les procédures de contrôle ont été respectées lors des inspections ciblées par l’association”, assure la préfecture, reconnaissant que “les vidéos diffusées par L214 permettent cependant d’observer des non-conformités non constatées lors des inspections”.Des “investigations approfondies” ont donc été “engagées dès aujourd’hui”, précise la préfecture, selon qui “aucun élément constaté lors des contrôles réguliers (…) ne justifie à ce jour une fermeture immédiate de l’établissement”.En réaction, L214 a annoncé jeudi soir “engager un recours en responsabilité contre l’État auprès du tribunal administratif de Bastia pour manquements à sa mission de contrôle vétérinaire à l’abattoir de Porto-Vecchio”.”La communication de la préfecture est un écran de fumée pour éviter de s’expliquer sur les graves dysfonctionnements qu’elle couvre”, a déclaré Sébastien Arsac, responsable des enquêtes de L214.L’association, qui indique “avoir déjà fait condamner cinq fois l’État pour des faits similaires”, appelle à un “rassemblement pacifique” le 7 août à 10h00 devant la préfecture.Propriété de la Collectivité de Corse, cet abattoir est géré par le Syndicat mixte de l’abattage en Corse (Smac).En mars, L214 avait porté plainte contre un abattoir de Charlieu (Loire), le troisième de la région Auvergne-Rhône-Alpes visé par une enquête de l’association. Les deux premiers avaient vu leur activité suspendue.Plusieurs organisations de défense des animaux, dont les fondations 30 millions d’amis et Brigitte Bardot, ont appelé fin avril la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à ordonner une inspection généralisée sur la protection animale dans les abattoirs, après les révélations de L214.