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Des bouquets de fleurs contaminés par les pesticides, selon UFC Que Choisir

Des analyses en laboratoire sur des bouquets de fleurs, menées par UFC Que Choisir, révèlent “une contamination massive des fleurs coupées par des pesticides, dont certains interdits en Europe”, affirme le magazine de protection des consommateurs vendredi, jour de la Saint Valentin, propice aux achats de bouquets.Évoquant la “mise en péril” de ceux qui manipulent ces fleurs – les acheteurs mais surtout les professionnels -, UFC Que Choisir dit “exiger des mesures immédiates pour protéger la santé publique et l’environnement”, dans un communiqué.Le magazine a testé en laboratoire 15 bouquets (roses, gerberas et chrysanthèmes, achetés début janvier en boutique, en grande distribution et en ligne). “100% des fleurs sont contaminées”, avec “jusqu’à 46 résidus de pesticides différents sur un même bouquet”, écrit-il.Ces substances “incluent des cancérogènes avérés et des perturbateurs endocriniens qui menacent directement la santé de ceux qui les manipulent quotidiennement”, ajoute-t-il. “À ce jour, aucune règlementation ne limite la présence de résidus de pesticides dans les fleurs coupées, dont 80% sont importées de pays autorisant encore l’usage de substances hautement toxiques.”L’impact de ces produits sur les consommateurs reste inconnu, ajoute UFC Que Choisir, mais une évaluation sur l’exposition des travailleurs de la filière et leurs enfants a été confiée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).- Privilégier les fleurs de saison -Interrogée vendredi par l’AFP, l’agence a précisé qu'”en fonction des résultats de l’expertise et conformément à la demande qui nous a été transmise, nous pourrons être amenés, si nécessaire, à réaliser dans un second temps, une évaluation similaire pour les consommateurs”.Mais, de fait, “toute mesure permettant d’améliorer la prévention et la protection contre les risques auxquels sont exposés les travailleurs bénéficiera de facto aux consommateurs”, souligne l’Anses.Cette mission a été confiée à l’Anses après le décès d’une fillette d’une leucémie liée à l’exposition de sa mère, fleuriste, pendant sa grossesse.Actuellement, quelque 85% des fleurs coupées vendues en France sont importées (le plus souvent via les Pays-Bas), dont “une partie non négligeable cultivée hors d’Europe” avec potentiellement “des traitements par des pesticides qui ne sont pas autorisés dans l’Union européenne”, avait expliqué en janvier à l’AFP Henri Bastos, directeur scientifique santé et travail à l’Anses.UFC Que Choisir réclame “une règlementation stricte sur les doses maximales de résidus de pesticides dans les fleurs coupées”, “l’interdiction d’importer des fleurs traitées avec des pesticides interdits en Europe, avec un renforcement des contrôles” par les autorités sanitaires et les douanes, “une obligation d’étiquetage” sur les origines des fleurs et les traitements, et l’élargissement des recherches de l’Anses aux risques encourus par les consommateurs.L’organisation conseille de privilégier les fleurs biologiques et d’opter pour les fleurs françaises et de saison, un choix qui réduit en outre l’impact environnemental.

Trump et Modi affichent leur proximité et annoncent des négociations commerciales

Comme s’ils ne s’étaient jamais quittés: Donald Trump et  Narendra Modi ont affiché leur proximité jeudi à la Maison Blanche, dans la continuité du premier mandat du président américain, au moment où le Premier ministre indien tente d’échapper aux foudres commerciales de Washington.Les deux dirigeants sont convenus de démarrer des négociations sur le déséquilibre commercial entre leurs deux pays, a assuré Donald Trump lors d’une conférence de presse conjointe. Evoquant un déficit commercial des Etats-Unis avec l’Inde de “presque 100 milliards de dollars”, il a dit vouloir “remédier à cette disparité de longue date”.Le président américain a déjà annoncé que les Etats-Unis allaient augmenter leurs ventes militaires à l’Inde “à partir de cette année”, et que Washington allait “ouvrir la voie” à la vente d’avions de combat F35, bijoux onéreux de la technologie américaine de défense.Le Premier ministre indien a assuré de son côté que les deux pays allaient “travailler pour conclure très bientôt un accord commercial mutuellement bénéfique”.Le Pakistan, ennemi historique de l’Inde, alors que les voisins se sont livrés depuis leur partition en 1947 trois guerres et se disputent encore le Cachemire s’est dit “très préoccupé par le projet de transfert de technologies militaires à l’Inde”.”Ces mesures accentuent les déséquilibres militaires dans la région (…) et compromettent les efforts pour obtenir une paix durable”, a réagi vendredi le ministère pakistanais des Affaires étrangères.Au moment d’entamer sa réunion avec Narendra Modi dans le Bureau ovale, en présence entre autres du désormais incontournable Elon Musk, Donald Trump avait aussi évoqué des achats de pétrole et de gaz américain.Narendra Modi avait lui affirmé ressentir “le même attachement, la même confiance et le même enthousiasme” que lors du premier mandat de Donald Trump, marqué par une relation particulièrement amicale entre les deux dirigeants.”Traditionnellement, l’Inde est le pays qui a les plus hauts droits de douane”, avait toutefois déploré le milliardaire républicain.- Musk, Modi et les enfants -Donald Trump a dévoilé jeudi un plan visant à mettre en place des droits de douane “réciproques” et imposer aux produits qui arrivent aux Etats-Unis le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains.Avec Narendra Modi à ses côtés, il a ensuite expliqué que New Delhi n’en serait pas exempt: “Ce que l’Inde nous fait payer, on lui fait payer aussi!”.Le Premier ministre indien s’est aussi entretenu avec le milliardaire des technologies Elon Musk, dont les efforts agressifs en tant que bras droit de Donald Trump pour remanier la bureaucratie fédérale ont suscité de vives critiques.Le président américain, interrogé sur le sujet, n’a pas dit si l’homme le plus riche du monde avait rencontré Narendra Modi en tant que représentant du gouvernement américain ou à titre privé en tant qu’entrepreneur, à l’heure où les activités d’Elon Musk éveillent des soupçons de conflit d’intérêt.”Ma rencontre avec Elon Musk à Washington a été excellente”, a écrit jeudi le Premier ministre indien dans un post sur X, assorti de photos de la réunion.Sur l’un des clichés, les deux hommes se serrent la main devant des drapeaux américain et indien, dans un geste qui évoque une rencontre diplomatique officielle. Sur une autre photographie, l’on voit Narendra Modi et Elon Musk, avec d’un côté la délégation indienne, et face à elle trois jeunes enfants assis sur des chaises, dont le petit “X”, le fils du multimilliardaire.- Gages de bonne volonté -Les Etats-Unis ont accusé en 2024 un déficit de 45,6 milliards de dollars dans les échanges de biens avec l’Inde, en hausse par rapport à 2023, selon le gouvernement américain.Autre source potentielle de tensions bilatérales: l’immigration. Mais l’Inde a déjà donné des gages de bonne volonté.New Delhi a par exemple accepté le rapatriement de migrants expulsés par les Etats-Unis.Lors de la conférence de presse, Narendra Modi s’est engagé à continuer. “Nous sommes totalement prêts à les reprendre en Inde”, a-t-il affirmé en parlant des ressortissants de son pays se trouvant “illégalement” aux Etats-Unis.Le même jour, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis extraderaient vers l’Inde l’une des personnes condamnées pour les attaques sanglantes de Bombay de novembre 2008.L’extradition de Tahawwur Rana, un homme d’affaires canadien d’origine pakistanaise, était attendue après qu’il a perdu un recours devant la Cour suprême américaine.A grand renfort d’accolades, d’effusions et de compliments publics, Narendra Modi et Donald Trump ont mis en scène leur complicité pendant le premier mandat du milliardaire américain, de 2017 à 2021.Le dirigeant indien avait en particulier accueilli un Donald Trump pour une visite d’Etat en 2020, durant laquelle il avait participé à un grand rassemblement dans le Gujarat, l’Etat natal de Narendra Modi.

Le Japon ouvre ses réserves stratégiques de riz pour enrayer l’envolée des prix

Le gouvernement japonais va débloquer ses réserves stratégiques de riz, constituées pour répondre aux situations d’urgence, afin de contrer la flambée persistante des prix de cet aliment de base typiquement nippon.Le Japon avait déjà recouru à ces réserves, qui existent depuis presque 30 ans, en réponse à des pénuries et des tremblements de terre, mais c’est la première fois qu’il les débloque en raison de tensions sur les prix et de perturbations dans la distribution.Le ministre de l’Agriculture Taku Eto a annoncé vendredi que le gouvernement allait débloquer et mettre sur le marché 210.000 tonnes de riz (environ 3% de la consommation nationale annuelle), sur des réserves d’environ un million de tonnes.La récolte 2023 (consommée l’an dernier, donc) avait été pénalisée par les chaleurs record dans l’archipel, réduisant l’offre, ce qui a fait bondir le prix du riz à l’été 2024.Face à une demande plus forte et d’importantes perturbations des circuits commerciaux, il a continué de s’envoler depuis. Le prix de détail moyen d’un sac de cinq kilos était fin janvier de 3.688 yens (23 euros) selon une enquête gouvernementale, contre 2.023 yens un an auparavant (12,6 euros)… soit une hausse de 82%.Un fardeau supplémentaire pour les consommateurs, déjà confrontés à une inflation persistante (+3% en décembre hors produits frais).”J’achète du riz beaucoup moins souvent qu’avant: j’abandonne parfois l’idée d’en acheter dès que je vois le prix… Mes parents m’envoient du riz, c’est comme ça que je m’en sors”, soupire Eriko Kato, une Tokyoïte de 41 ans.- “Faire du profit” -En réaction, le ministère de l’Agriculture a ouvert la porte courant janvier à la vente d’une partie des réserves nationales, sur la base d’une nouvelle réglementation.Le Japon avait promulgué dès 1995 une loi pour constituer des stocks stratégiques de riz, après qu’une mauvaise récolte deux ans auparavant avait poussé les consommateurs à se ruer dans les supermarchés.Mais jusqu’à récemment, ces réserves gouvernementales ne pouvaient être débloquées qu’en cas de grave perte de récolte ou de catastrophe. Les nouvelles règles permettent d’y recourir aussi si la distribution s’enraye et peine à répondre aux besoins.La récente flambée des prix s’explique en partie par une demande accrue: avec l’afflux record de touristes étrangers friands de sushis, mais surtout en raison des achats paniques déclenchés en août par un avertissement au “mégaséisme”, selon Masayuki Ogawa, professeur à l’université d’Utsunomiya.Paradoxalement, “la demande a également augmenté car le riz, dont le prix était stable, était vu comme une bénédiction dans un contexte d’inflation”, explique M. Ogawa à l’AFP.Du côté de l’offre, après les récoltes décevantes de 2023, le gouvernement misait sur l’arrivée de la récolte de l’automne 2024 pour calmer les tensions, mais cela ne s’est pas produit.La production de riz a en fait augmenté en 2024, mais les grands groupes qui approvisionnent les entreprises alimentaires et supermarchés ont collecté 210.000 tonnes en moins, ce qui pourrait suggérer que les producteurs de riz utilisent des circuits alternatifs, avec des revendeurs individuels.”On soupçonne (certains négociants) d’essayer de faire du profit en attendant (pour vendre leurs stocks) que les prix montent encore”, souligne M. Ogawa. Ces derniers pourraient se résigner après l’annonce gouvernementale.- “Nouilles moins chères” -Pour autant, il s’agit d'”une opération compliquée”, et une baisse brutale des prix pourrait entraver la stabilité de la production de riz à long terme, avertit M. Ogawa.Autre levier: “il ne faut pas exclure que le gouvernement finisse par accroître les importations de riz, qui sont strictement encadrées et oscillent dans une fourchette étroite de 800.000 à un million de tonnes par an depuis 15 ans”, avec des droits de douane prohibitifs, commente Marcel Thieliant, analyste de Capital Economics.D’autant que “le riz thaïlandais est moitié moins cher que le riz japonais de référence”.Si le riz japonais typique à grains courts reste emblématique dans la cuisine nippone, la consommation annuelle par habitant est tombée en 2022 à 50,9 kg par habitant, soit moitié moins que 60 ans auparavant.A l’inverse du riz, “les prix du maïs et du blé ont chuté très fortement ces deux dernières années”, ce qui pourrait inciter certains consommateurs à changer leurs habitudes, observe M. Thieliant.”J’achète de moins en moins de riz, je le remplace parfois par des nouilles (au blé) +udon+ ou +yakisoba+ qui sont moins chères”, confirme Nami Tanaka, Tokyoïte de 40 ans, dont le fils adolescent trouve cependant ces nouilles “moins nourrissantes”.

La Bourse de Paris ouvre dans la retenue

La Bourse de Paris évolue en légère hausse vendredi, reprenant son souffle après une semaine dynamique, dans un contexte marqué par des annonces douanières de Donald Trump aux États-Unis et par des publications de résultats.Le CAC 40 prenait 0,10% à 8.172,62, en hausse de 8,51 points. La veille, l’indice vedette parisien avait pris 0,71% à 8.098,89 points, en hausse de 56,70 points.”Peu avant le week-end, on constate clairement une perte de dynamisme” sur les marchés, a expliqué Andreas Lipkow, analyste indépendant.Comme les autres indices européens, la place parisienne a connu une semaine nettement positive, gagnant plus de 2% depuis lundi.Mais ce dynamisme a laissé place à la prudence, après que le président américain Donald Trump a promis jeudi d’imposer des “droits de douane réciproques” pour rétablir l'”équité” dans les relations commerciales entre les États-Unis et le reste du monde.Le milliardaire s’est toutefois “abstenu de prendre des mesures immédiates”, a relevé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Le futur secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a en effet précisé que l’administration américaine ne serait en mesure de mettre son plan à exécution que début avril.De quoi provoquer un “optimisme anxieux” de la part des investisseurs, a résumé Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.Dans ce contexte, le taux d’intérêt de l’emprunt obligataire français à dix ans atteignait vers 8H40 GMT 3,16%, contre 3,15% la veille en clôture.Saison des résultats, Hermès brilleLa saison des résultats, plutôt bien accueillie jusqu’à présent, se poursuit vendredi.Le géant du luxe Hermès a annoncé des résultats record en 2024 avec un bénéfice net en hausse de 6,8% à 4,6 milliards d’euros et des ventes passant les 15 milliards d’euros (+13%), grâce à des progressions dans toutes les régions.Safran a vu son bénéfice net bondir de 51% en 2024 à 3 milliards d’euros en données ajustées grâce aux rémunératrices activités de services pour les moteurs en dépit de la chute des livraisons de Leap, son produit phare.L’opérateur boursier paneuropéen Euronext a enregistré en 2024 une hausse de son bénéfice net de 14% et réalisé un chiffre d’affaires supérieur à l’objectif annoncé, porté par son cÅ“ur de métier comme sa stratégie de diversification de ses revenus, selon un communiqué publié jeudi.Les actions du groupe Lagardère SA cotées à Paris grimpait de 10,25% sur le SBF 120, après avoir fait état d’un bénéfice net de 168 millions d’euros en 2024, contre 144 millions l’an dernier, et un chiffre d’affaires en hausse de 8,5%.Eramet change de têteLe groupe minier a annoncé jeudi la nomination de Paulo Castellari au poste de directeur général, fonctions qu’il prendra à l’issue de l’assemblée générale des actionnaires le 27 mai pour succéder à Christel Bories, qui va rester présidente du groupe.

Etats-Unis ou Chine ? L’Amérique latine sous pression pour choisir un camp

L’Amérique latine est devenue un champ de bataille entre le président américain Donald Trump et la Chine, subissant des pressions de Washington qui la somme de choisir son camp. L’administration Trump a jusqu’à présent privilégié le bâton à la carotte dans sa stratégie pour contrer l’influence croissante de la Chine dans la région, perçue comme une menace pour la sécurité nationale et l’économie américaines.A plusieurs reprises, Donald Trump a menacé de “reprendre” le canal de Panama, construit par les États-Unis, si le Panama ne réduisait pas l’influence chinoise supposée sur cette voie navigable, qui représente 40% du trafic de conteneurs américain. La Chine est également une cible indirecte des droits de douane que le président Trump a annoncés sur l’acier et l’aluminium issus de pays alliés tel que le Mexique. La Maison Blanche affirme que les producteurs chinois abusent du traité de libre-échange nord-américain ACEUM pour faire transiter de l’aluminium aux États-Unis via le Mexique, sans droits de douane. La Chine a condamné une “mentalité de Guerre froide”, accusant les États-Unis d’utiliser “la pression et la coercition pour dénigrer et saper” ses investissements en Amérique latine. “Il ne fait aucun doute que l’administration Trump voit la présence de la Chine dans les Amériques comme une menace pour sa sécurité nationale et ses intérêts de politique étrangère”, a déclaré Arturo Sarukhan, qui a été ambassadeur du Mexique aux États-Unis de 2006 à 2013, à l’AFP. “C’est fondamentalement ce qui explique l’intimidation diplomatique du président Trump à l’égard du Panama, sa politique commerciale +America First+… et ses menaces de bouleverser l’ACEUM”, a-t-il ajouté.- Rivalité acharnée -Les États-Unis ont revendiqué pendant deux siècles l’Amérique latine comme faisant partie de leur sphère d’influence.Mais la Chine y a réussi des percées. Les deux tiers des pays d’Amérique latine ont rejoint son programme d’infrastructures des “Nouvelles routes de la soie”, et la Chine a dépassé les États-Unis en tant que principal partenaire commercial du Brésil, du Pérou, du Chili et de plusieurs autres pays de la région. Les préoccupations immédiates de l’administration Trump semblent se concentrer sur l’influence chinoise proche de chez elle, en particulier au Panama et chez le principal partenaire commercial des États-Unis, le Mexique.Les investissements chinois au Mexique ont considérablement augmenté depuis la première présidence Trump (2017-2021), lorsque des entreprises dans des secteurs ciblés par les droits de douane américains avaient déplacé une partie de leurs chaînes d’approvisionnement vers le Mexique. En réponse aux reproches de Washington selon lesquels le pays a un accord de libre-échange “avec le Mexique, pas avec la Chine”, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a annoncé des projets pour réduire les importations chinoises en renforçant la production locale de voitures, de textiles et d’autres biens. La Chine est également profondément intégrée à l’économie du Panama, au-delà des deux ports exploités par une société hongkongaise sur le canal qui suscitent des inquiétudes à Washington. Jason Marczak, directeur principal du Centre pour l’Amérique latine du think tank Atlantic Council à Washington, évoque certaines parties du pays “submergées de Chinois remplaçant les entrepreneurs locaux panaméens”.Là aussi, les tactiques de pression de Washington semblent porter leurs fruits: le Panama s’est retiré du programme des “Nouvelles routes de la soie” quelques jours après une visite du secrétaire d’État américain Marco Rubio.Les experts prédisent une rivalité acharnée en Amérique du Sud, où la Chine a beaucoup investi dans des métaux stratégiques comme le cuivre et le lithium. Avant d’accéder au pouvoir en 2023, le président ultralibéral argentin Javier Milei, qui souhaite un accord de libre-échange avec les États-Unis, avait promis qu’il ne ferait “jamais affaire avec la Chine ni avec aucun (pays) communiste”. Un an plus tard, il louait la deuxième plus grande économie mondiale comme un partenaire commercial “très intéressant” qui ne demande rien en retour. – “Bras de Pékin” -Le Brésil, de son côté, maintient des liens étroits tant avec Washington qu’avec Pékin.L’ex-ambassadeur mexicain Sarukhan affirme que les menaces et provocations de Donald Trump à l’égard des pays sud-américains “pourraient les pousser davantage dans les bras de Pékin”. Le président colombien de gauche Gustavo Petro, par exemple, a annoncé des projets pour renforcer les liens avec la Chine, après avoir été menacé de sanctions et de droits de douane pour avoir initialement refusé les vols américains expulsant des migrants.”Aucun pays ne veut se retrouver au milieu d’une bataille géostratégique mondiale de type +eux contre nous+. Mais lorsqu’on leur donne le choix, il existe un grand alignement sur les valeurs américaines et occidentales… Et donc l’investissement américain est préféré”, affirme M. Marczak.

Sous la menace des droits de douane américains, Taïwan promet d’investir plus aux Etats-Unis

Taiwan va renforcer ses investissements aux Etats-Unis et dans sa défense a annoncé le président Lai Ching-te vendredi, dans une tentative de parer les menaces de droits de douane émises par Trump sur ses semi-conducteurs.Taiwan va “étendre ses investissements et ses achats aux Etats-Unis afin d’encourager un équilibre commercial entre les deux pays” a annoncé M. Lai aux journalistes après une réunion de haut-niveau sur la sécurité nationale consacrée au commerce et aux droits de douanes américains.En 2024, l’excédent commercial de Taïwan avec les États-Unis a augmenté d’environ 83 % pour atteindre le chiffre record de 64,9 milliards de dollars (62,05 milliards d’euros).Le président taïwanais a indiqué qu’il répondrait “prudemment” aux inquiétudes de Trump sur l’industrie taïwanaise des semi-conducteurs.Taïwan est prête à travailler avec des partenaires démocratiques tels que les États-Unis pour construire une “chaîne d’approvisionnement en semi-conducteurs plus résistante et plus diversifiée”, a poursuivi M. Lai.Taïwan est l’un des principaux acteurs mondiaux de l’industrie des semi-conducteurs, qui sont utilisés dans tous les domaines technologiques, des iPhone d’Apple aux équipements d’intelligence artificielle de pointe de Nvidia, et constituent un moteur essentiel de l’économie taïwanaise.”J’aimerais souligner que Taïwan, en tant que pays le plus puissant au monde dans le domaine des semi-conducteurs, a la possibilité et la volonté de faire face à cette nouvelle situation” a encore précisé le président taïwanais.Donald Trump, qui a accusé Taïwan de voler l’industrie américaine des semi-conducteurs, a récemment menacé d’imposer des droits de douane pouvant atteindre 100% sur les semi-conducteurs importés de l’île.Celui qui a promis un “âge d’or” pour les États-Unis, a également menacé ses principaux partenaires commerciaux d’augmenter les droits de douane afin de corriger les déficits commerciaux.La société taïwanaise TSMC, qui est le plus grand fabricant de puces au monde, subit depuis longtemps des pressions pour déplacer une plus grande partie de sa production hors de Taïwan, où se trouve la majeure partie de ses usines de fabrication. Trois nouvelles usines de TSMC sont prévues aux Etats-Unis et une autre a ouvert au Japon l’année dernière.Pour montrer sa détermination à protéger l’île, le gouvernement donnera également la priorité aux “budgets spéciaux” afin d’augmenter les dépenses de défense à plus de 3% du produit intérieur brut, a déclaré M. Lai, contre environ 2,5% l’année dernière.Bien que Taïwan, en proie aux revendications de Pékin qui la revendique, dispose d’une industrie de défense locale et s’est employée à la développer, l’île dépend lourdement des armes américaines pour renforcer ses capacités.Interrogé pour savoir s’il craignait que Taïwan puisse devenir un “pion” au sein de la rivalerie entre la Chine et les Etats-Unis, Lai Ching-te a répondu que l’île était “un membre indispensable du monde et de la région””Nous sommes des joueurs pas des pions” a conclu le président taïwanais.

TikTok de retour dans les boutiques d’applications d’Apple et de Google

TikTok était de retour jeudi dans les boutiques d’applications d’Apple et de Google près d’un mois après l’entrée en vigueur d’une loi exigeant de son propriétaire qu’il la vende sous peine d’interdiction sur le territoire américain, ont constaté des journalistes de l’AFP. La plateforme de partage de courtes vidéos, qui revendique quelque 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis, risque d’y être interdite pour des raisons de sécurité nationale liées aux données qu’elle recueille auprès de ses utilisateurs.Propriété du groupe chinois ByteDance, le sort de l’application ultra-populaire chez les jeunes est incertain aux Etats-Unis. Signée par Joe Biden et adoptée à une écrasante majorité par le Congrès, une loi votée en 2024 pour forcer ByteDance à vendre l’application sous peine d’interdiction sur le territoire américain est en effet entrée en vigueur le 19 janvier, la veille de l’investiture de Donald Trump. La plateforme avait alors été inaccessible durant quelques heures, et avait totalement disparu des boutiques d’applications.Le service avait été ensuite rétabli le 21 janvier, à l’entame du second mandat du président américain, Trump ayant ordonné une suspension de 75 jours de l’application de la loi dans l’espoir de trouver une solution avec Pékin, et proposé que ByteDance octroie aux Etats-Unis 50% du capital de TikTok en contrepartie de la non-application de la loi. Mais depuis Apple et Google n’avaient pas remis TikTok à disposition dans leurs “app stores”, la loi prévoyant de très lourdes amendes pour les fournisseurs d’internet et les boutiques d’application, jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur pour ces dernières.Donald Trump a donné à TikTok jusqu’au début du mois d’avril pour vendre ses activités américaines.

Trump promet des droits de douane “réciproques” avec le reste du monde

Le président américain, Donald Trump, a promis jeudi d’imposer des “droits de douane réciproques” pour rétablir l'”équité” dans les relations commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, un nouveau coup de pression qui s’accompagne toutefois d’une échéance vague.”S’ils nous imposent un droit de douane ou une taxe, on leur impose exactement le même niveau de droit de douane ou de taxe, c’est aussi simple que ça”, a déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche.Le futur secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a précisé que Donald Trump serait en mesure de mettre son plan à exécution d’ici début avril.Depuis le début de son second mandat, le chef de l’Etat a déjà imposé 10% de droits de douane additionnels sur les produits chinois – auxquels Pékin a répondu par des surtaxes ciblées sur les produits américains. Washington doit aussi bientôt infliger 25% de droits de douane sur l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis.Le président a admis que les prix “pourraient augmenter à court terme” pour les ménages américains, mais estimé qu’ils finiraient par reculer. Pour lui, le pays entier profitera de ces barrières douanières destinées à mieux protéger l’industrie nationale et à résorber le déficit commercial du pays, qui dépasse mille milliards d’euros (hors services).Donald Trump considère que les produits qui arrivent aux Etats-Unis doivent subir le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains. Et suggère aux Etats trouvant la nouvelle barrière douanière trop élevée d’abaisser la leur.”D’une certaine manière, il oblige tous les pays à renégocier leurs barèmes douaniers avec les États-Unis”, a remarqué Christine McDaniel, chercheuse pour Mercatus Center, auprès de l’AFP.Mais l’exécutif américain ne veut pas se contenter de réaligner les droits de douane. Il vise aussi les barrières non douanières telles que des réglementations pénalisant selon lui les produits américains, ou encore la TVA, l’impôt pesant sur les achats des consommateurs européens (quelle que soit l’origine des produits), généralement plus élevé qu’aux Etats-Unis.Le mécanisme est qualifié de “punitif” par Donald Trump, car se cumulant avec les droits de douane à l’entrée des pays.En matière de commerce, les alliés des Etats-Unis se “comportent souvent moins bien que nos ennemis”, a lancé le républicain, pointant en particulier l’Union européenne.- “Levier de négociation” -Dans un mémo signé dans la foulée, Donald Trump demande à ses équipes de faire une revue complète des disparités commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, pour les éliminer.Notre revue “devrait être achevée d’ici au 1er avril, ce qui laissera au président la possibilité de commencer dès le 2 avril” à prendre des mesures de réciprocité, selon Howard Lutnick.Une telle échéance “conforte les marchés financiers dans l’idée que les droits de douane sont un levier de négociation [pour Donald Trump] plutôt qu’une vraie politique à redouter”, a commenté auprès de l’AFP Adam Button, analyste chez ForexLive. Lors de son intervention, Donald Trump a affirmé que l’Inde imposait “plus de droits de douane que n’importe quel pays”.Il a reçu quelques heures plus tard le Premier ministre indien Narendra Modi et a alors prédit des “accords commerciaux merveilleux” entre eux.New Delhi avait donné des gages de bonne volonté avant le rendez-vous, en réduisant notamment les droits de douane sur les motos américaines haut de gamme, du pain bénit pour le constructeur Harley-Davidson. Selon nombre d’économistes, une vague de surtaxes aux frontières risque de se traduire par des hausses de prix pour les Américains.Or le mécontentement des ménages face à l’inflation des années 2022-23 a été analysé comme l’une des raisons de la victoire de Donald Trump lors de l’élection du 5 novembre.Mercredi, un indice d’inflation a jeté une ombre au tableau: les prix à la consommation ont augmenté en janvier de 3% sur un an, en accélération, et ce avant même l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane.

Eaux minérales altérées: deux enquêtes ouvertes à Paris visant Nestlé et Sources Alma

Après une première amende, vers des investigations plus larges? Un juge parisien a décidé d’enquêter sur deux plaintes de l’association Foodwatch pour “tromperie” visant Nestlé et Sources Alma pour leur traitement, possiblement illicite, de leurs eaux minérales, ouvrant un dossier qui pourrait éclabousser le pouvoir politique.Confirmant partiellement une information de Radio France et du Monde, une source proche du dossier a indiqué jeudi à l’AFP que le magistrat instructeur n’avait pas suivi les réquisitions du parquet de Paris qui l’estimait incompétent territorialement et avait décidé mercredi de se pencher sur cette affaire.Foodwatch avait déposé cet automne deux plaintes avec constitution de partie civile contre les pratiques de Nestlé Waters (Perrier, Hépar, Contrex, Vittel), filiale du géant suisse, et celles du groupe Sources Alma, leader en France des eaux minérales et de source (Cristaline, St-Yorre, Vichy Célestins, etc.).De nombreuses infractions étaient visées, dont la tromperie et les pratiques commerciales trompeuses, dans la plainte déposée par Me François Lafforgue.Ces informations judiciaires sont “une excellente nouvelle”, a réagi Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch, qui espère “casser le climat d’impunité et que la justice fasse toute la lumière sur les responsabilités de Nestlé Waters et Sources Alma mais aussi sur le rôle des autorités publiques et particulièrement du gouvernement”.Début février, Radio France et Le Monde ont publié des éléments accusant la présidence et les services du Premier ministre d’avoir cédé au lobbying de Nestlé.Les deux médias citaient une note de début 2023 du directeur général de la santé (DGS) Jérôme Salomon, qui recommandait de “suspendre immédiatement l’autorisation d’exploitation et de conditionnement de l’eau pour les sites Nestlé des Vosges” et d’étendre cette interdiction “au site d’embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard)”.Cette note, qui aurait été transmise au cabinet de la Première ministre, Elisabeth Borne, recommandait de refuser à Nestlé toute dérogation quant à la microfiltration, au risque d’un contentieux avec Bruxelles. Mais un mois plus tard, les cabinets de Matignon et de l’Elysée l’auraient autorisée, selon les deux médias.Emmanuel Macron avait rejeté toute “entente” ou “connivence” avec Nestlé.- Traitements interdits -Dès novembre 2022, Médiacités avait indiqué que la répression des fraudes enquêtait sur “l’adjonction dissimulée de gaz carbonique industriel et d’une substance chimique interdite” dans des eaux de sources Alma. Début 2024, visé à son tour par des révélations de Radio France et du Monde, Nestlé Waters avait reconnu avoir eu recours par le passé à des traitements interdits (filtres au charbon, UV) qu’il dit avoir depuis retirés, et avait indiqué en avoir avisé le gouvernement français en 2021.Après cette alerte et sans toutefois ébruiter l’affaire ni informer les consommateurs, les autorités avaient ensuite permis aux industriels d’utiliser des microfiltres avec un seuil de filtration inférieur à 0,8 micron, qui fait depuis 2001 office de jurisprudence, faute de précision dans la réglementation européenne.Nestlé a aujourd’hui toujours recours à des systèmes de microfiltration à 0,2 micromètre, soulignant qu’ils ont été approuvés par le gouvernement en 2023 dans le cadre d’un plan de transformation soumis aux autorités.”Toutes nos eaux aujourd’hui sont pures à la source”, a aussi affirmé à l’AFP le 7 février Muriel Lieneau, directrice générale de Nestlé Waters.Dans une procédure visant spécifiquement ses eaux vosgiennes pour utilisation de traitements non autorisés sur les eaux minérales et exploitation de forages sans autorisation, Nestlé Waters a déjà payé en septembre à Epinal une amende de deux millions d’euros pour échapper à un procès.Foodwatch avait jugé le montant dérisoire.Alors qu’un principe judiciaire fondamental est qu’on ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits, le parquet de Paris a indiqué à l’AFP que le juge “étudierait dans le cadre de l’information judiciaire” les effets de cette amende payée par Nestlé, “susceptible de porter sur une partie des faits” relevant de la saisine du juge.La question pourrait aussi se poser pour le groupe Alma, visé par une procédure au parquet de Cusset (Allier).Les révélations de presse avaient conduit le Sénat à lancer en novembre une commission d’enquête, tandis qu’un premier rapport sénatorial divulgué un mois plus tôt pointait déjà l'”opacité” des pouvoirs publics et des industriels dans ce dossier.”Il est heureux que la justice se mette en mouvement”, a salué le sénateur socialiste Alexandre Ouizille, rapporteur de la commission d’enquête, rappelant que “chaque audition nous confirme la carence des ministères et des autorités administratives”.L’association de consommateurs CLCV avait aussi porté plainte contre X. Selon le parquet de Paris, elle est actuellement à l’analyse.

Wall Street termine en hausse, portée par la tech

La Bourse de New York a terminé dans le vert jeudi, naviguant sereinement entre les nouvelles sur les droits de douane et l’inflation, tout en étant tirée par les gains de certaines capitalisations géantes du secteur technologique.Le Dow Jones a gagné 0,77%, l’indice Nasdaq a avancé de 1,50% et l’indice élargi S&P 500 de 1,04%.”Ce marché est très résilient”, a résumé auprès de l’AFP Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments, alors que la semaine continue d’être riche en actualités. Côté indicateurs, la place américaine a été satisfaite jeudi de la publication de l’indice des prix à la production aux États-Unis (PPI), qui mesure l’inflation côté producteurs.Sur un mois en janvier, les prix de gros ont progressé de 0,4%, contre 0,5% en décembre (dont les données ont été fortement révisées à la hausse), soit plus qu’anticipé par les analystes.En revanche, l’inflation sous-jacente des prix à la production- excluant les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation – est ressortie conforme aux attentes, montrant des signes de décélération et s’établissant à 0,3% en janvier, contre 0,4% le mois précédent.La veille, le marché avait été plombé par l’indice CPI qui avait montré une augmentation de 3% des prix à la consommation, alors que les économistes s’attendaient à un ralentissement à +2,8% sur un an en janvier, selon le consensus compilé par MarketWatch.”Le CPI d’hier était plus élevé que prévu, et le PPI aujourd’hui n’a pas confirmé” cette tendance, selon M. Sarhan.”Pour l’instant, la banque centrale américaine (Fed) n’a pas besoin de relever ses taux pour lutter contre l’inflation. C’est pourquoi le marché pousse un soupir de soulagement”, estime M. Sarhan.Par ailleurs, “les demandes hebdomadaires d’allocations chômage (…) restent relativement faibles”, a observé dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com. Le nombre de nouveaux chômeurs est en effet légèrement inférieur aux prévisions, à 213.000 contre 215.000 attendus par les analystes. Les investisseurs ont peu réagi aux nouvelles annonces de Donald Trump, qui a assuré jeudi qu’il allait imposer des “droits de douane réciproques” aux alliés comme aux rivaux des Etats-Unis, mais sans donner d’échéance précise.Dans un mémo, le président américain a demandé à ses équipes de faire une revue complète des disparités commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde pour mettre en place ces droits de douane “personnalisés” pays par pays, selon des précisions apportées par un responsable de la Maison Blanche à la presse.Notre revue “devrait être achevée d’ici au 1er avril, ce qui laissera au président la possibilité de commencer dès le 2 avril” à prendre des mesures de réciprocité, a indiqué le futur secrétaire au Commerce, Howard Lutnick.”Le marché sait (…) qu’il s’agit d’une tactique de négociation”, selon M. Sarhan.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans s’est détendu, à 4,53%, contre 4,62% mercredi en clôture.Ailleurs, au tableau des valeurs, Wall Street a été portée par les gains d’une partie des grandes capitalisations du secteur technologique.Apple a avancé de 1,97%, Nvidia a gagné 3,16%, Microsoft a grappillé 0,37% et Alphabet (Google) a pris 1,32%.Tesla a aussi pris de la vitesse (+5,77%), malgré la marche arrière jeudi du département d’Etat américain à propos d’un document annonçant qu’il dépenserait 400 millions de dollars pour l’achat de véhicules électriques blindés de l’entreprise.Le fabricant de sabots en caoutchouc Crocs a été propulsé (+23,89%) grâce à des résultats trimestriels bien meilleurs qu’attendus, et à des prévisions annuelles au-dessus des attentes.La plateforme de courtage en ligne et d’échanges de cryptomonnaies Robinhood a décollé de 14,11% après avoir publié un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes.Le réseau social Reddit a reculé de 5,32% après avoir annoncé un nombre d’utilisateurs quotidiens en hausse au quatrième trimestre, mais en deçà des attentes des analystes. L’entreprise a notamment été touchée par un changement d’algorithme de Google.