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Wall Street en hausse après un nouvel indicateur d’inflation

La Bourse de New York évoluait dans le vert jeudi, les investisseurs digérant un nouvel indice d’inflation aux Etats-Unis tout en restant sur leurs gardes face aux évolutions de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Vers 15H25 GMT, l’indice Dow Jones gagnait 0,18%, le Nasdaq 0,78% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,43%.La place américaine a bien accueilli jeudi la publication de l’indice des prix à la production aux États-Unis (PPI), qui mesure l’inflation côté producteurs.Sur un mois en janvier, les prix de gros ont progressé de 0,4%, contre 0,5% en novembre (dont les données ont été fortement révisées à la hausse), selon cet indicateur du département du Travail.Ce taux est au-dessus des attentes des analystes, qui tablaient sur une augmentation de 0,2%, selon le consensus établi par Briefing.com.Mais les acteurs de marché “se sont concentrés sur l’indice PPI sous-jacent”, c’est-à-dire excluant les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, assure auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.L’inflation sous-jacente a montré des signes de décélération, comme attendu par les analystes, s’établissant à 0,3% en janvier contre 0,4% le mois précédent.En conséquence, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains se détendait franchement après son pic de la veille: vers 15H20 GMT, le 10 ans américain s’établissait à 4,55%, contre 4,62% mercredi en clôture.”Le principal enseignement de ce rapport est que les chiffres en glissement mensuel ont été moins bouleversants” que ceux de l’indice des prix à la consommation (CPI), a assuré dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.De janvier 2024 à janvier 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 3% (après 2,9% en glissement annuel en décembre), l’inflation s’accélérant pour le quatrième mois de suite, selon un rapport publié mercredi par le département du Travail.Les analystes s’attendaient à un ralentissement de l’indice CPI à +2,8% sur un an en janvier, selon le consensus compilé par MarketWatch.Ils tablaient aussi sur un fléchissement de l’inflation dite sous-jacente, mais celle-ci a aussi progressé, s’élevant à +3,3% sur un an. Concernant les chiffres de l’emploi, le nombre de nouveaux chômeurs est quant à lui légèrement inférieur aux prévisions, à 213.000 contre 215.000 attendus par les analystes. Les investisseurs attendent désormais la signature en cours de journée, par Donald Trump, du décret attendu sur les droits de douane réciproques, nouvelle escalade dans la guerre commerciale ouverte contre les partenaires économiques des Etats-Unis.Le président américain compte, avec ces droits de douane réciproques, imposer aux produits qui arrivent aux Etats-Unis le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains.L’idée est donc d’aligner le niveau des droits de douane, ce qui pourrait représenter un coup sévère pour certaines économies émergentes qui, tels le Brésil ou la Thaïlande, fixent des barrières douanières plus élevées pour protéger leur économie respective.Sur ce sujet, “il y a un peu d’attentisme de la part des investisseurs, le marché ne veut pas réagir tant qu’il n’en sait pas plus” sur les contours de cette mesure, estime M. Sosnick.”Nous avons beaucoup entendu parler des surtaxes douanières” ces dernières semaines, mais peu ont réellement été appliquées, rappelle M. Sosnick. Washington impose désormais 10% de droits de douane supplémentaires sur les produits chinois et des surtaxes de 25% sur l’aluminium et l’acier doivent entrer en vigueur début mars.Nombre d’analystes s’attendent à voir les prix augmenter pour les Américains, car les droits de douane sont réglés par les importateurs, qui les répercutent généralement à leurs acheteurs.Au tableau des valeurs, la plateforme d’échange de cryptomonnaies Robinhood bondissait de 14,44% après avoir publié un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes.Le réseau social Reddit reculait de 2,38% après avoir annoncé un nombre d’utilisateurs quotidiens en hausse au quatrième trimestre, mais en deçà des attentes des analystes. L’entreprise a notamment été touchée par un changement d’algorithme de Google.

Scarlett Johansson appelle à mieux encadrer l’IA après une vidéo truquée

L’actrice Scarlett Johansson a appelé le gouvernement américain à mieux encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) après la diffusion virale sur les réseaux sociaux d’une vidéo manipulée la mettant en scène avec d’autres célébrités, sans leur consentement.Elle apparaît dans cette vidéo, avec une vingtaine de personnalités parmi lesquelles le rappeur Drake, l’actrice Mila Kunis ou encore le réalisateur Steven Spielberg. Tous y sont vêtus d’un t-shirt blanc portant le prénom du rappeur Kanye West, surmonté d’une étoile de David au centre d’un doigt d’honneur.La séquence truquée se termine par deux messages: “Trop c’est trop” et “Rejoignez la lutte contre l’antisémitisme”.La diffusion de cette vidéo a commencé dans le sillage de provocations et publications antisémites sur X du rappeur américain Kanye West, qui se fait désormais appeler “Ye”. Le site web de sa marque de mode Yeezy a récemment été désactivé après qu’il a commencé à y vendre des t-shirts avec une croix gammée.Contacté par l’AFP, l’utilisateur du compte Instagram oribejerano_ai, à l’origine de la vidéo et se présentant comme un expert en IA, a confirmé avoir réalisé ce trucage. Il diffuse régulièrement des images de ce type, mettant en scène des célébrités.Un avertissement a été ajouté par Instagram sous la séquence, afin de prévenir les internautes qu’elle avait été générée à l’aide d’IA.”Cette vidéo, qui circule massivement en ligne, ne cesse de prendre de l’ampleur”, a déploré Scarlett Johansson, dans un communiqué cité mercredi par plusieurs médias américains. Elle y indique avoir été “alertée” par son entourage de l’existence de cette séquence utilisant son image “pour répondre à une déclaration antisémite”.Tout en précisant être “une femme juive qui ne tolère ni l’antisémitisme ni aucun discours de haine”, elle souligne dans son communiqué l’urgence d’une réglementation face aux dérives de l’IA, qui facilite la création et la diffusion massive de contenus trompeurs.L’actrice exhorte le gouvernement américain à faire de cette question “une priorité absolue”.”Le danger du discours de haine amplifié par l’IA constitue une menace bien plus grande qu’un individu isolé assumant ses actes”, a-t-elle ajouté, sans mentionner directement Kanye West.”Nous devons dénoncer les abus de l’IA, quel que soit le message véhiculé, sous peine de perdre notre emprise sur la réalité.”En mai 2024, Scarlett Johansson avait accusé OpenAI d’avoir utilisé sa voix pour ChatGPT. Face à la polémique, l’entreprise de Sam Altman avait finalement modifié la voix du chatbot.

Le groupe indien Adani renonce à un énorme projet de ferme éolienne au Sri Lanka 

Le groupe indien Adani a annoncé renoncer à un projet de ferme éolienne de 442 millions de dollars (environ 424 millions d’euros) au Sri Lanka après la  décision du gouvernement de “renégocier” l’accord. Le Conseil d’investissement du Sri Lanka (BOI) a indiqué avoir reçu mercredi une lettre d’Adani Green Energy Limited lui signifiant que le conglomérat avait décidé de “se retirer respectueusement” de ce projet.Un responsable du BOI a déclaré à l’AFP que le gouvernement n’a pas encore répondu à cette soudaine décision du conglomérat indien qui, le mois dernier, s’était engagé à investir jusqu’à 1 milliard de dollars dans des projets d’énergies renouvelables sur l’île.Dans un communiqué jeudi, Adani a annoncé renoncer au projet de ferme éolienne et à deux autres visant à mettre en place des lignes de transport d’électricité.”Nous restons engagés avec le Sri Lanka et restons ouverts à une future collaboration si le gouvernement sri-lankais le souhaite”, a ajouté le groupe.Cette décision intervient quelques semaines après l’annulation par le gouvernement sri-lankais d’un accord d’achat d’électricité avec Adani Group afin de réévaluer à la baisse des tarifs. Le président de gauche Anura Kumara Dissanayake, a promis d’éradiquer la corruption, en accélérant les procédures judiciaires en cours et en rapatriant les avoirs douteux placés à l’étranger.Il avait vivement critiqué l’accord conclu avec le groupe indien en raison de soupçons de corruption et souhaitait sa renégociation. – Recours en justice -Adani a indiqué au BOI qu’il avait déjà dépensé environ 5 millions de dollars dans le cadre d'”activités préalables au développement” de cette centrale de 484 mégawatts qui devait voir le jour sur la côte nord-ouest du Sri Lanka. Fin novembre, l’île avait ouvert une enquête sur des investissements réalisés sur son sol par le groupe Adani après l’inculpation pour corruption de son PDG par la justice américaine.En mai 2024, le précédent gouvernement sri lankais avait signé un accord sur 20 ans pour acheter de l’électricité au prix de 0,0826 dollar par kilowatt à la future ferme éolienne. En janvier dernier, le gouvernement l’a annulé et a décidé de réévaluer le projet de ferme éolienne. Le parti actuellement au pouvoir l’avait vivement critiqué quand il était dans l’opposition estimant que d’autres projets d’énergie renouvelable plus modestes permettraient d’acheter de l’électricité à un prix bien moins élevé que celui proposé par le conglomérat Adani.Le projet de construction de la ferme a par ailleurs fait l’objet d’une procédure devant la Cour suprême pour des questions environnementales. Le magnat de l’énergie Gautam Adani est poursuivi aux Etats-Unis le 19 novembre, où il est soupçonné d’être impliqué dans le versement de pots-de-vin à des fonctionnaires indiens en échange des marchés dans le secteur de l’énergie solaire en Inde, au détriment d’investisseurs américains.Le groupe a démenti ces accusations “sans fondement” et promis de les contester en justice.Son empire commercial recouvre des activités telles que le charbon, les aéroports, le ciment et les médias. La conglomérat a été le premier investisseur étranger à retourner au Sri Lanka après une crise économique sans précédent en 2022. Le projet de ferme éolienne avait été approuvé en février 2023 mais était bloqué en raison de recours en justice.

Honda et Nissan abandonnent leur projet de fusion mais projettent toujours de “collaborer”

Les constructeurs automobiles japonais Nissan et Honda ont officialisé jeudi l’abandon de leurs discussions en vue d’une fusion, destinée à unir leurs forces dans l’électrique, qui se sont heurtées à la volonté de Honda de prendre le contrôle de la nouvelle entité.Nissan, en sérieuses difficultés financières, avait ouvert fin 2024 avec Honda des négociations en vue d’un mariage pouvant donner naissance en 2026 au troisième constructeur mondial.Mais “les deux groupes ont conclu que, pour privilégier la rapidité des prises de décision et de leur exécution dans un environnement de marché de plus en plus volatil (…), il serait plus approprié de cesser les pourparlers”, ont-ils indiqué dans un communiqué commun.”L’impossibilité d’aboutir à un accord est très regrettable”, s’est désolé devant la presse le PDG de Honda, Toshihiro Mibe.L’objectif initial était d’associer les forces de Honda et Nissan, respectivement deuxième et troisième constructeurs japonais derrière le leader mondial Toyota, et même d’y associer un troisième constructeur, Mitsubishi, afin de mieux négocier le virage coûteux et stratégique de l’électrique.Un créneau dominé par l’américain Tesla et les constructeurs chinois, et où les groupes nippons, focalisés jusqu’ici sur les hybrides (associant motorisation thermique et électrique) ont pris un retard considérable. Dopée par l’essor du tout-électrique, la Chine a dépassé le Japon comme premier pays exportateur de véhicules en 2023.Alarmés par leur retard, Nissan et Honda avaient dévoilé dès mars 2024 un “partenariat stratégique” dans les logiciels et équipements pour véhicules électriques.”A l’avenir, Nissan et Honda collaboreront (dans ce cadre) pour affronter l’ère des véhicules électrifiés et intelligents”, ont-ils assuré jeudi.-“Pas acceptables”-Un mariage Nissan-Honda aurait permis de dégager des économies d’échelles pour financer à la fois la recherche et l’outil industriel. La perspective initiale était de les regrouper dans une holding unique avec une seule cotation.Mais Honda, en position de force avec une capitalisation boursière cinq fois supérieure, a finalement réclamé de transformer Nissan en simple filiale: scénario inacceptable pour ce dernier, soucieux de préserver son autonomie.S’ils avaient opté pour un mariage entre égaux et un conseil d’administration conjoint, “les prises de décision auraient pu être ralenties lorsqu’il s’agit de faire des choix difficiles”, s’est justifié jeudi M. Mibe.Le français Renault, qui détient 35% du capital de Nissan, a de son côté jugé jeudi que les termes proposés par Honda –sans offrir de prime de contrôle– n’étaient “pas acceptables”, et a salué “l’intention de Nissan de se concentrer avant tout sur l’exécution de son plan de redressement”.”Nous continuerons à soutenir Nissan dans les projets en cours”, a assuré à l’AFP une porte-parole de Renault.”Nissan semble mettre l’accent sur son indépendance et sa liberté de décision en matière de stratégie”, ce qui “pour Honda ne maximisait pas forcément les économies d’échelle” recherchées, résume Yoshitaka Ishiyama, analyste chez Mizuho Securities.-“Compliqué de survivre seul”-Ce rapprochement était perçu comme providentiel pour Nissan, massivement endetté et dont la marge opérationnelle a fondu. Sous pression, il avait annoncé en novembre supprimer 9.000 postes dans le monde et réduire de 20% ses capacités de production, pour réduire ses coûts et relancer ses ventes.Honda avait cependant d’emblée insisté sur le fait qu’il ne voulait pas secourir son partenaire, sommé de concrétiser préalablement ses transformations structurelles.Or, la situation de Nissan reste très fragile: il a dévoilé jeudi une nouvelle perte trimestrielle inattendue, sur fond de plongeon de ses ventes en Chine, et table désormais sur une perte nette de 80 milliards de yens (498 millions d’euros) sur l’exercice décalé 2024/2025 s’achevant fin mars.Et les perspectives restent maussades face à l’essoufflement du marché mondial. “Vu la performance de l’entreprise, il est compliqué de survivre seul” sans partenaire, a reconnu jeudi le PDG de Nissan, Makoto Uchida.Affaibli, le constructeur est en quête d’alliés alternatifs et attise les convoitises: le géant taïwanais de l’assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d’Apple et désireux de se diversifier, a indiqué être ouvert à un rachat de la participation de Renault dans Nissan.Honda, lui, semble résister un peu mieux: son bénéfice d’exploitation d’octobre à décembre a déçu, mais s’établit en hausse de 4,7%, pour un chiffre d’affaires de 34 milliards d’euros (+2,6).

La Bourse de Paris portée par les espoirs de négociations en Ukraine et les résultats

La Bourse de Paris évolue dans le vert jeudi, gagnée par l’optimisme sur fond d’espoir de négociations imminentes sur la guerre en Ukraine et d’une pluie de résultats d’entreprises globalement bien accueillis.Vers 9H00 GMT, le CAC 40 prenait 0,71% à 8.098,89 points, en hausse de 56,70 points. La veille, l’indice vedette parisien avait gagné 0,17% à 8.042,19 points.”Les spéculations sur un potentiel cessez-le-feu en Ukraine stimulent à nouveau les actions”, a commenté Andreas Lipkow, analyste indépendant.Donald Trump a annoncé mercredi soir avoir convenu avec Vladimir Poutine de lancer des négociations “immédiates” sur l’Ukraine, et promis une rencontre en personne avec son homologue russe.”Il viendra ici, et j’irai là-bas, et nous nous verrons probablement en Arabie Saoudite la première fois”, a-t-il affirmé lors d’un échange avec des journalistes à la Maison Blanche, sans donner de date, en prévoyant aussi un cessez-le-feu “dans un futur pas si lointain” en Ukraine.Dans la foulée, le président américain en a informé son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Celui-ci a souligné qu’ils avaient “longuement parlé des possibilités de parvenir à la paix”.En cas de conclusion d’un cessez-le-feu, “il y aura un dividende de la paix pour toute l’Europe”, a estimé Adam Button, de ForexLive.Autre focus majeur des investisseurs: les nombreuses publications de résultats d’entreprises, globalement bien reçus.Le titre de l’équipementier électrique français Legrand prenait vers 9H00 GMT 5,84%, après dépassé les 9% dans les premiers échanges, porté par un bénéfice net en hausse de 1,6% en 2024 à 1,16 milliard d’euros, grâce à son activité dans les centres de données.Le géant des télécommunications Orange (+2,33% à 11,00 euros), à nouveau porté par ses activités en Afrique, a lui maintenu son bénéfice en 2024 et confirme ses objectifs pour l’année en cours, selon un communiqué publié jeudi.L’équipementier automobile Michelin bondissait lui de 5,26% après avoir indiqué mercredi poursuivre son programme de rachat d’actions et verser à ses actionnaires 1,38 euro de dividende par action, malgré un recul de 4,7% de son bénéfice net l’an dernier.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans français atteignait vers 9H00 GMT 3,20%, contre 3,23% la veille en clôture. Son équivalent allemand valait 2,47%, contre 2,48% mercredi soir.Renault continuera à “soutenir Nissan”Le français Renault (+1,80% à 50,36 euros), qui détient quelque 35% du capital du japonais Nissan, a dit jeudi à l’AFP qu’il “continuera à soutenir Nissan dans ses projets en cours” après que le constructeur et son compatriote Honda ont officialisé l’abandon de leurs discussions en vue d’une fusion.”En tant qu’actionnaire de Nissan, les termes de cette transaction, y compris le fait qu’elle n’inclue aucune prime de contrôle, ne sont pas acceptables”, a indiqué Renault. Cette fusion aurait fait les affaires du groupe français, qui se désengage progressivement de son alliance avec Nissan depuis l’an dernier.

Sony relève ses prévisions de bénéfices, portés par la “dynamique” de son activité jeux

Le géant japonais du divertissement Sony a relevé jeudi sa prévision annuelle de bénéfice pour l’exercice décalé 2024-2025, conforté par la santé de son activité de jeux vidéo.Sony prévoit désormais un bénéfice net de 1.080 milliards de yens (7 milliards de dollars) pour son exercice se terminant fin mars, contre une prévision antérieure de 980 milliards de yens (environ 6 milliards de dollars).Le groupe a également relevé sa prévision de ventes annuelles à 13.200 milliards de yens (82 milliards de dollars), contre une projection antérieure de 12.700 milliards de yens (79 milliards de dollars).Son segment jeu vidéo est resté porté par les ventes de jeux en ligne et les abonnements aux services en ligne, ainsi que par des effets de change positifs grâce au yen bas, qui rend plus attractives ses ventes à l’international.Au cours du 3e trimestre (octobre-décembre), dopé traditionnellement par les achats de fêtes de fin d’année, les ventes de Sony ont atteint 4.409 milliards de yens, en hausse de 18% par rapport à l’année précédente. Le bénéfice net est ressorti à 373,7 milliards de yens, en hausse de 3%.Une performance largement tirée par le secteur des jeux. Durant les trois derniers mois de 2024, Sony a ainsi indiqué avoir vendu 9,5 millions de consoles PlayStation 5, contre 8,2 millions sur la même période il y a un an.”Nous avons constaté une sorte de dynamique qui a dépassé nos attentes”, s’est enthousiasmé devant la presse Hiroki Totoki, directeur opérationnel et président de Sony, et qui prendra à partir d’avril le poste de PDG.”Au cours du troisième trimestre, nous avons eu des titres d’éditeurs tiers de haute qualité, ce qui a créé des effets de synergie” et a fait augmenter les ventes globales dans le secteur des jeux, a-t-il expliqué.-“De grands espoirs”-Selon Sony, ces ventes de jeux réalisés par des éditeurs tiers devraient compenser le déclin des titres développés dans ses propres studios, où il a réalisé des coupes d’effectifs sur fond de ralentissement de la croissance pour l’ensemble de l’industrie.Sony avait ainsi annoncé fin octobre la fermeture de deux studios, dont Firewalk, à l’origine du jeu de tir “Concord” retiré à peine deux semaines après son lancement à cause de faibles ventes.Le développeur et éditeur américain Bungie (créateur de “Halo” et “Destiny”), racheté par le groupe en 2022 pour 3,6 milliards de dollars, avait communiqué pour sa part cet été la suppression de 220 postes, soit 17% de ses effectifs.Selon Hiroki Totoki, le segment des jeux vidéo pourrait s’effriter au quatrième trimestre (janvier-mars), avant de rebondir avec vigueur sur l’exercice 2025-2026 qui commencera en avril”Nous prévoyons de lancer des titres forts (…) et nous devrions connaître une dynamique encore plus forte sur le nouvel exercice. J’ai de grands espoirs”, a-t-il déclaré, pointant par ailleurs le nombre croissant d’utilisateurs actifs.Le streaming musical reste également une source de revenus cruciale pour Sony, qui dispose d’un vaste catalogue d’artistes majeurs.Le groupe nippon a ainsi fait état “de revenus plus élevés provenant des services de streaming”, en forte hausse au troisième trimestre.Enfin, Sony continue de développer ses activités de création de contenus: soucieux de renforcer ses partenariats dans ce domaine, Sony avait conclu mi-décembre un accord avec son compatriote Kadokawa, conglomérat du secteur des médias à l’origine du jeu vidéo à succès “Elden Ring”, pour monter à 10% de son capital.Cet accord élargit le portefeuille de jeux et de contenus animés de Sony, après son achat en 2021 de Crunchyroll, un site de partage autrefois semi-légal et devenu aujourd’hui un géant du streaming de dessins animés japonais.Sony a également annoncé jeudi un rachat d’actions jusqu’à 50 milliards de yens (311 millions d’euros).

Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les marchés boursiers européens ont majoritairement ouvert en terrain positif jeudi, portés par l’espoir d’un cessez-le-feu en Ukraine, au cours d’une séance riche en résultats d’entreprises.Vers 08H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris prenait 0,85%, Francfort 1,22% et Milan 0,47%. Londres évoluait autour de son équilibre (-0,09%).

Automobile: faute d’une fusion, équation complexe pour Honda et Nissan

Honda et Nissan rêvaient de s’associer pour rattraper leur retard dans l’électrique et rivaliser avec les constructeurs chinois: l’échec de leur projet de fusion, officialisé jeudi, assombrit leurs perspectives dans un marché automobile mondial sous pression et devrait les pousser à chercher d’autres alliés.L’automobile, secteur dans la tourmenteHonda et Nissan sont respectivement le deuxième et le troisième constructeurs japonais derrière Toyota, numéro un mondial.Comme l’essentiel de l’industrie automobile mondiale, ils sont confrontés à l’essoufflement du marché et à la transition compliquée et coûteuse dans l’électrique, créneau dominé par les constructeurs chinois, BYD en tête.Dopée par l’essor de l’électrique, la Chine a dépassé le Japon comme premier pays exportateur de véhicules en 2023. Focalisés jusqu’ici sur les hybrides (associant motorisation thermique et électrique), les japonais ont raté l’essor du tout-électrique.A l’instar de l’allemand Volkswagen, les constructeurs nippons souffrent aussi en Chine, premier marché mondial, où leurs ventes s’effritent fortement face à une consommation maussade et à la concurrence acérée des marques locales. Au total, Nissan a écoulé 3,35 millions de véhicules dans le monde l’an dernier, un repli de 0,8%. Honda a vu ses ventes plonger à 3,8 millions d’unités (-4,6%), tandis que sa production mondiale fondait de presque 11%. Par contraste, le chinois BYD a vu ses ventes s’envoler de 41% l’an dernier.Et le tableau pourrait s’assombrir encore avec les barrières douanières érigées par Donald Trump: Honda écoule la moitié de ses véhicules en Amérique du Nord, et les Etats-Unis restent un marché crucial pour Nissan.Echec d’un mariage inégalMassivement endetté, Nissan avait vu ses ventes plonger sur la période juillet-septembre aux Etats-Unis comme en Chine, entraînant une perte nette trimestrielle inattendue, avec une marge opérationnelle presque disparue.Début novembre, le groupe avait annoncé supprimer 9.000 postes dans ses effectifs mondiaux et tailler dans ses capacités.Dans la foulée, Honda et Nissan ont ouvert en décembre des négociations en vue d’une fusion pouvant donner naissance en 2026 au troisième constructeur mondial –en y associant leur compatriote Mitsubishi.La perspective alors esquissée était de regrouper les deux groupes au sein d’une holding unique, afin d’associer leurs forces pour mieux négocier le virage de l’électrique.Les économies d’échelle réalisées auraient permis de “renforcer les capacités de recherche et développement et de mieux concurrencer les pionniers” de l’électrification et des logiciels embarqués, souligne Tatsuo Yoshida, analyste de Bloomberg Intelligence.Mais Honda, en position de force, a finalement réclamé de transformer Nissan en simple filiale: un scénario inacceptable pour Nissan, soucieux de préserver son autonomie.”Nissan semble mettre l’accent sur son indépendance et sa liberté de décision en matière de stratégie”, ce qui “pour Honda ne maximisait pas forcément les économies d’échelle”, a souligné Yoshitaka Ishiyama, analyste chez Mizuho Securities. Honda, par ailleurs, avait d’emblée insisté qu’il ne s’agissait pas pour lui de secourir son partenaire, sommé de concrétiser préalablement ses transformations structurelles.Enfin, “Nissan et Honda partagent les mêmes difficultés et sont pratiquement face-à-face sur tous leurs marchés (Etats-Unis, Chine, Japon)”, rendant peu évidentes les complémentarités, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.Nissan dans l’impasse, l’appétit de Foxconn ravivéNissan reste dans une situation précaire: “il fait face à des défis importants, notamment l’instabilité financière et la nécessité de renforcer sa position sur le champ de bataille technologique”, insiste M. Yoshida.Affaibli, Nissan suscite les convoitises: le géant taïwanais de l’assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d’Apple et désireux de se diversifier, avait déjà approché le constructeur nippon à l’automne pour acquérir une participation majoritaire, selon Bloomberg.Or, le président de Foxconn, Young Liu, a reconnu mercredi auprès de Bloomberg être ouvert au rachat de la participation d’environ 35% que possède le constructeur français Renault dans Nissan.D’un autre côté, “si Honda veut vraiment la technologie de Nissan, il peut lancer une OPA hostile” sur l’entreprise, commente Seiji Sugiura, analyste de Tokai Tokyo Intelligence Laboratory.Dans tous les cas, “il est peu probable que Nissan revienne à son alliance avec Renault et Mitsubishi, car Renault semble surtout désireux de vendre ses parts au prix le plus élevé possible”, ajoute-t-il.Honda en quête d’autres partenaires, l’option FoxconnHonda pourrait lui aussi se mettre en quête d’alliés. “Les inquiétudes persistent sur la manière dont il pourra renforcer son activité de voitures, bien que sa branche motos reste robuste” –créneau où il reste numéro un mondial, indique Seiji Sugiura. “Le fait que les dirigeants de Honda aient voulu fusionner avec Nissan montre qu’ils ont besoin d’une collaboration étroite en recherche et développement à un niveau plus profond qu’une alliance, ce qui implique le partage d’informations confidentielles”, rendant d’autant plus délicat le choix d’un partenaire, ajoute-t-il.Or, Foxconn –en recherche d’un partenaire dans le monde automobile– a indiqué mercredi être aussi bien en discussions avec Honda qu’avec Nissan.Honda pourrait se lier avec lui, car le géant taïwanais possède “des technologies que Honda convoite” en matière d’électronique embarquée, estime M. Sugiura.

Wall Street termine en baisse, plombée par l’inflation américaine

La Bourse de New York a terminé globalement dans le rouge mercredi, à l’exception de l’indice Nasdaq qui est resté stable, la place américaine ayant été minée par une inflation américaine plus élevée qu’anticipé.Le Dow Jones a lâché 0,50% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,27%. Seul l’indice Nasdaq, à coloration technologique, a clôturé proche de l’équilibre (+0,03%).La publication de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis en début de journée “a été une surprise négative puisqu’il a dépassé toutes les estimations”, souligne auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.De janvier 2024 à janvier 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 3% (après 2,9% en rythme annuel en décembre), l’inflation s’accélérant pour le quatrième mois de suite, selon le département du Travail.Les analystes s’attendaient à un ralentissement de l’indice CPI à +2,8% sur un an en janvier, selon le consensus compilé par MarketWatch.Ils misaient aussi sur un ralentissement de l’inflation dite sous-jacente, hors prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, mais celle-ci a aussi progressé, s’élevant à +3,3% sur un an. “Le message est clair: les prix continuent d’augmenter (et) il n’y a aucune raison pour que la Réserve fédérale américaine (Fed) soit pressée de réduire ses taux”, selon Angelo Kourkafas.Le rôle de l’institution monétaire est de fixer les taux directeurs à un niveau qui permette de juguler l’inflation, tout en assurant le plein emploi.Or les prix de janvier sont de nature à la conforter dans l’idée qu’elle ne devrait pas réduire rapidement ses principaux taux directeurs, en l’absence de signes de faiblesse du marché du travail et d’essoufflement de la consommation aux États-Unis.Les marchés financiers estiment désormais peu probable qu’une baisse intervienne avant la fin de l’été, au plus tôt, selon l’outil de veille du groupe CME, FedWatch.Donald Trump, qui a mis la reconquête du pouvoir d’achat au coeur de sa campagne, a cependant jugé mercredi que les taux d’intérêt devaient baisser afin de compenser l’inflation potentiellement induite par la hausse des droits de douane qu’il veut imposer sur les produits importés aux États-Unis.Dans ce contexte, le rendement des emprunts d’Etat américains se tendait franchement: vers 21H40 GMT, le 10 ans américain s’établissait à 4,62%, contre 4,54 la veille en clôture. Le rendement à deux ans passait lui de 4,28% à 4,35%.La séance a aussi été animée par les récents développements autour de la guerre en Ukraine.Donald Trump et Vladimir Poutine ont convenu mercredi de lancer des négociations “immédiates” pour mettre fin au conflit en Ukraine, lors d’un spectaculaire échange qui rebat les cartes après trois années de guerre.”C’est un catalyseur positif” pour le marché car si la paix en Ukraine “n’aurait pas d’impact notable sur l’économie américaine”, cela “réduirait en partie l’incertitude ambiante”, juge Angelo Kourkafas. De plus, le retour du pétrole et du gaz russes sur le marché “peut aider à contenir l’inflation aux Etats-Unis” car une offre plus abondante provoque une baisse des prix, selon l’analyste.Ailleurs à la cote, le réseau de pharmacies CVS Health s’est envolé de 14,95% après avoir annoncé un chiffre d’affaires et un bénéfice au quatrième trimestre supérieurs aux attentes.Le groupe américain de pétrole et de gaz Chevron a lâché 1,61% après avoir partagé son intention de réduire de 15% à 20% ses effectifs d’ici fin 2026, dans le cadre d’un plan de réduction des coûts de deux à trois milliards de dollars annoncé en 2024.Malgré des résultats supérieurs aux attentes, le laboratoire Biogen a perdu 4,28% à cause de prévisions pour l’année en cours en deçà des estimations des analystes.La compagnie aérienne américaine à bas coût Spirit Airlines, qui a déposé le bilan en novembre, a dégringolé de plus de 20% après avoir refusé une nouvelle offre de fusion proposée par sa concurrente Frontier Airlines.

Centrale thermique de Saint-Avold: une loi pour assurer la conversion du site

“Une étape importante” : une proposition de loi visant à convertir au gaz naturel et au biogaz la centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold (Moselle) a été mise mercredi sur les rails, une lueur d’espoir pour ses salariés jusqu’alors très inquiets pour l’avenir du site.La centrale lorraine est “l’une des deux dernières centrales à charbon” de France, avec celle de Cordemais (Loire-Atlantique), “qui devaient fermer en France d’ici à fin 2027 et le président (de la République Emmanuel Macron) avait pris l’engagement de la transformer fin 2023 en centrale à biomasse”, a rappelé lors d’une intervention au Sénat le ministre de l’Economie et des Finances Eric Lombard, interrogé sur le sujet par la sénatrice LR de Moselle Catherine Belrhiti.”L’engagement pris par le président (…) sera tenu parce que d’autres évolutions ont été prévues de façon à ce qu’on puisse recourir au gaz naturel ou au biogaz”, a ajouté le ministre, en rappelant toutefois que “les textes ne permettent pas d’opérer cette transformation à droit constant” et qu'”un amendement qui a été proposé dans le cadre du projet de loi de finances a été rejeté”.”Malgré cela, une proposition (de loi) transpartisane (…) est portée par cette assemblée et (…) je peux vous assurer que (…) nous trouverons un moment pour (qu’elle) puisse être débattue et adoptée” afin “que vive cette belle centrale de Saint-Avold”, a déclaré M. Lombard.- “Ingrédients réunis” -Le texte sera examiné le 25 mars, selon l’ordre du jour communiqué mercredi par le Sénat.”Nous avions besoin d’un texte législatif pour la conversion de cette centrale à charbon”, a-t-on indiqué du côté de Bercy, soulignant que “tous les ingrédients étaient réunis pour une (proposition de loi) transpartisane”.Dans un communiqué, GazelEnergie, propriétaire du site, voit dans ce texte “une étape importante dans le projet de reconversion industrielle postcharbon” du site.”Coordonnée par l’ensemble des sénateurs de Moselle, avec le soutien de l’ensemble des élus locaux mosellans, cette initiative parlementaire transpartisane va permettre de poser les bases législatives permettant à la centrale (…) de poursuivre son activité et d’assurer la sécurisation de l’approvisionnement en électricité de la région Grand-Est tout en réduisant très significativement son empreinte carbone”, se félicite GazelEnergie.La conversion, qui représente un investissement “de plusieurs dizaines de millions d’euros de la part” de l’énergéticien, “permettra de maintenir les emplois sur le site de la centrale”, ajoute l’entreprise.Emile-Huchet emploie 150 personnes, pour 500 emplois directs et indirects, selon la CFDT.Grosse émettrice de CO2, elle devait déjà fermer ses portes en mars 2022, mais entre guerre en Ukraine et déboires du parc nucléaire, elle a repris du service et assure un rôle de sécurisation de l’approvisionnement en hiver.En septembre 2023, Emmanuel Macron avait annoncé sa conversion ainsi que celle de Cordemais d’ici 2027 vers une énergie plus verte. Mais des discussions enlisées et les changements de gouvernement successifs avaient semble-t-il relégué l’avenir des centrales au second plan.Député LFI de Loire-Atlantique, Matthias Tavel a de son côté interpellé M. Lombard sur X quant à l’avenir du site proche de Nantes : “votre engagement vaut-il aussi pour la centrale EDF (détenu à 100% par l’Etat) de Cordemais dont la fermeture a été annoncée?”- “Considération” -L’annonce de M. Lombard a été accueillie avec soulagement en Moselle, où l’inquiétude montait chez les salariés de la centrale, dont les contrats de travail prenaient fin en avril.”GazelEnergie a accepté de prolonger les contrats de travail des salariés jusqu’au 31 août 2025, le temps que cette avancée puisse se traduire concrètement”, a précisé l’entreprise dans son communiqué.”Enfin un petit de peu de considération pour les salariés”, a réagi auprès de l’AFP Thomas About, délégué CFDT, syndicat majoritaire chez GazelEnergie, en réaction aux propos de M. Lombard.”On ne crie pas victoire” pour autant, a-t-il tempéré, invitant le ministre “à continuer dans cette voie et à nous rendre visite sur le site”.”Cette annonce est une bonne nouvelle pour sauver des centaines d’emplois en Moselle-Est, pour assurer notre souveraineté énergétique et pour décarboner notre production électrique en passant du charbon au gaz”, s’est réjoui de son côté sur X Alexandre Loubet, député Rassemblement National (RN) de Moselle et vice-président du parti.