Test

Malgré Trump, les avocats mexicains très demandés aux Etats-Unis pour le Super Bowl

“Le client les veut toujours” : malgré les menaces tarifaires de Donald Trump, les avocats mexicains sont toujours aussi demandés aux Etats-Unis à la veille du Super Bowl ce dimanche, où la consommation de guacamole va battre des records.Dimanche, les Kansas City Chiefs et les Philadelphia Eagles vont disputer la finale du championnat de football américain à la Nouvelle-Orléans, avec un spectacle de Kendrick Lamar à la mi-temps.Le grand rendez-vous sportif de l’année marque un record de consommation de guacamole, la fameuse purée d’avocats.A quelques jours du Super Bowl, la menace de Trump ne mine pas l’optimisme des travailleurs à Uruapan dans le Michoacan (nord-ouest), grande région productrice d’avocats.”Les petits arbres sont ici, les avocats sont ici, le client les voudra”, déclare à l’AFP Agustín del Río, producteur de la région.La valeur des exportations d’avocats du Mexique s’élève à plus de trois milliards de dollars par an, ce qui a permis la floraison de vergers et d’emballeurs dans le Michoacán, une région agro-industrielle dynamique un peu plus grande que le Costa Rica, où se concentre la majeure partie de la production.- “Une monnaie d’échange” -Lorsque Trump a annoncé des taxes sur les produits importés du Mexique et du Canada, les accusant de tolérer le trafic de fentanyl et la migration illégale, les producteurs d’avocats et d’autres industries orientées vers l’exportation, comme l’automobile, ont plongé dans l’incertitude.”Est-ce que cela m’inquiète? Bien sûr, comme cela inquiéterait tout le monde que l’on impose une taxe sur ce que vous vendez ou exportez”, déclare M. del Río, 49 ans.”Qu’avons-nous fait de mal? Nous sommes une monnaie d’échange”, ajoute-t-il parmi les arbres luxuriants de son verger à Uruapan, qui, avec d’autres villes de la région, a envoyé environ 110.00 tonnes d’avocats pour le Super Bowl, selon l’association des producteurs et exportateurs d’avocats au Mexique, APEAM.Pour l’instant, Trump a accepté de retarder les taxes d’un mois, jusqu’au début mars. En échange, le Mexique s’est engagé à déployer 10.000 soldats à la frontière avec les États-Unis.Près du verger d’Agustín del Río, des dizaines d’employés travaillent à emballer les avocats, un processus mécanisé qui permet aux cargaisons d’atteindre la frontière en un jour.D’immenses machines trient les fruits par taille et par qualité, puis des ouvrières les placent dans des cartons de 25 livres.Chaque opération d’emballage ne prend que 30 secondes, de sorte que ce lieu traite quotidiennement 150 tonnes étiquetées “Avocados from Mexico. The world’s finest” (les avocats du Mexique, les meilleurs du monde).Conservées au froid, les boîtes ont des codes qui permettent de suivre toute la chaîne de production. De plus, pour chaque cargaison, un inspecteur du département américain de l’agriculture (USDA) prélève un échantillon pour vérifier son innocuité à la frontière.Comme si cela ne suffisait pas, les transporteurs doivent encore se méfier des vols dans une zone qui a souffert des assauts de la violence et des extorsions de la criminalité organisée, bien que les policiers locaux affirment qu’elle est désormais “tranquille”.Les avocats sont l’un des exemples de la forte intégration économique entre le Mexique et les Etats-Unis, grâce à l’accord commercial existant depuis 1994 et que Trump a renégocié lors de sa première présidence (2017-2021).Pour toutes ces raisons, M. del Río a poussé un soupir de soulagement après l’accord entre Trump et la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, bien qu’il ne doute pas que ses avocats convoités aient de nombreux Super Bowl devant eux. “Jusqu’où va l’incertitude? La rhétorique? Heureusement, le client les veut toujours”.

Intelligence artificielle: pourquoi certains pays interdisent-ils DeepSeek?

L’irruption du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise DeepSeek a stupéfié l’industrie de la tech par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, rebattant les cartes de l’intelligence artificielle (IA).Mais ce chatbot à peine lancé, plusieurs gouvernements ont déjà restreint son utilisation, invoquant des menaces pour la sécurité nationale ou de potentielles fuites d’informations sensibles.L’AFP fait le point sur la situation: – Qui a interdit DeepSeek? -L’Italie est le premier pays à avoir ouvert une enquête sur DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données d’utilisateurs italiens. En 2023, l’organisme de surveillance italien avait déjà temporairement bloqué le chatbot d’OpenAI dans le pays, ChatGPT, pour des raisons de confidentialité.Après l’Italie, les autorités taïwanaises ont interdit à leurs fonctionnaires et à des infrastructures-clés d’utiliser les applications de la start-up chinoise, invoquant des risques pour “la sécurité nationale de l’information”.Cette décision a été suivie quelques jours plus tard par l’Australie.En Corée du Sud, plusieurs ministères, dont celui qui supervise les relations avec la Corée du Nord, ont bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs. Ces mesures de blocage concernent également les “PC militaires”.Aux Etats-Unis, une proposition de loi a été présentée par des parlementaires pour empêcher l’utilisation de DeepSeek – qualifiée d'”entreprise affiliée au Parti communiste chinois” par le représentant Darin LaHood – sur les appareils du gouvernement pour des raisons de cybersécurité.- Que craignent-ils? -Les conditions générales de DeepSeek renferment une section sur la transmission des données personnelles à des tiers, très semblable à celle de ChatGPT, le robot conversationnel de son rival américain OpenAI.Mais “en Chine, lorsque le gouvernement demande l’accès aux données des utilisateurs, les entreprises sont légalement tenues de les fournir”, relève Youm Heung-youl, enseignant et spécialiste de la sécurité des données à l’université Soonchunhyang en Corée du Sud.Selon la politique de confidentialité de DeepSeek, la start-up chinoise collecte également des informations sur “les frappes au clavier”, c’est-à-dire toute interaction qu’un utilisateur effectue avec une touche de son clavier.Pékin affirme pour sa part que le gouvernement chinois “n’exigera jamais des entreprises ou des individus qu’ils collectent ou stockent illégalement des données”.La Chine a dénoncé les restrictions récemment imposées par plusieurs pays, y voyant une “politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”.- Des inquiétudes justifiées? -La décision de la Corée du Sud de restreindre l’utilisation de DeepSeek répond à de “véritables inquiétudes”, mais témoigne également de “leur réflexe de suivre la ligne des Etats-Unis”, souligne Vladimir Tikhonov, professeur d’études coréennes à l’université d’Oslo. Les Etats-Unis sont un partenaire clé de la Corée du Sud, où sont stationnés des dizaines de milliers de soldats américains pour la protéger de son voisin du Nord.Selon M. Tikhonov, Séoul “ne peut pas opérer seule dans une situation de guerre à grande échelle. On s’attend donc plus ou moins à ce qu’elle suive les directives de l’armée américaine en matière de cybersécurité”.Mais, note-t-il, “aucune grande entreprise de la tech n’est politiquement neutre”. “Google stocke les données relatives à l’historique de navigation et il est naïf de penser qu’elles ne sont pas partagées avec des agences gouvernementales lorsqu’elles en font la demande”, poursuit le professeur.Il reconnaît toutefois que la collaboration des grandes entreprises de la tech avec les autorités chinoises est probablement “plus approfondie”.- DeepSeek, une surprise? -“DeepSeek a été lancé en mai 2023, et une chose pareille ne peut pas émerger du jour au lendemain”, estime Park Seung-chan, professeur d’économie chinoise à l’université sud-coréenne de Yongin.Pour les experts, DeepSeek a notamment vu le jour grâce aux investissements massifs de la Chine ces dernières années dans la recherche et le développement. Selon les données de la Chambre de commerce sud-coréenne, la Chine se classe au deuxième rang mondial des investisseurs en recherche et développement, tout juste derrière les Etats-Unis.”Je vois (l’irruption du robot conversationnel R1, ndlr) comme un coup calculé qui a été préparé avant l’ère Trump, et nous devrions prêter attention aux deuxième et troisième vagues de DeepSeek”, avertit M. Park.- Quelles leçons? -DeepSeek dit avoir utilisé des puces H800, moins performantes que d’autres modèles mais autorisées pour l’exportation vers la Chine jusqu’à fin 2023.”Si DeepSeek a réellement utilisé des H800, cela signifie que même sans semi-conducteurs dernier cri, des résultats semblables pourraient être obtenus avec des semi-conducteurs standard, tant que le logiciel est bon”, explique Park Ki-soon, professeur à l’université Sungkyunkwan en Corée du Sud.De quoi mettre sens dessus dessous l’industrie des semi-conducteurs, dont la Corée du Sud et Taïwan sont à la pointe.”Des pays comme les Etats-Unis et la Chine investissent des ressources et des talents considérables dans le développement de logiciels”, souligne Park Ki-soon, pour qui DeepSeek est la preuve que tous les gouvernements devraient davantage soutenir ce secteur.

Amazon a profité des fêtes et prévoit de dépenser 100 milliards de dollars en 2025

Porté par une saison des fêtes fastes et la forte demande pour le cloud, Amazon a quasiment doublé son bénéfice net à 20 milliards de dollars au quatrième trimestre, mais le groupe américain est moins optimiste qu’espéré pour le début d’année.De ses opérations promotionnelles en octobre à Noël, en passant par Thanksgiving aux Etats-Unis, le géant du commerce en ligne a réalisé 187,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel.C’est sans doute la première fois qu’Amazon dépasse Walmart en termes de revenus trimestriels – la chaîne américaine d’hypermarchés, qui publiera ses résultats le 20 février, devrait afficher 180 milliards de recettes pour la même période, selon les estimations.Mais le groupe de Seattle prévoit entre 151 et 155.5 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour le trimestre en cours, bien moins que les 158 milliards escomptés par le marché, à cause de taux de change “exceptionnellement” défavorables.Son action perdait plus de 4% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.L’annonce très attendue des dépenses en capitaux pour cette année a créé un deuxième choc: Amazon prévoit d’investir plus de 100 milliards de dollars en 2025, principalement dans le cloud et l’intelligence artificielle (IA), d’après des commentaires du patron Andy Jassy pendant une conférence téléphonique.”Nous devons disposer des centres de données, des équipements informatiques, des puces et du réseau nécessaires avant de pouvoir en tirer des revenus. Et nous ne les achetons que si nous voyons des signes manifestes en termes de demande”, a-t-il assuré.- “Croissance irrégulière” -Les revenus de sa branche de cloud, AWS, ont cru de 19%, à 28,8 milliards de dollars, pour un bénéfice opérationnel (indicateur clef de la rentabilité) de 10,6 milliards de dollars, soit près de la moitié du total du groupe.Mais le marché espérait encore mieux. “La croissance d’AWS ne s’est pas accélérée comme prévu, elle est plutôt restée sur les niveaux du troisième trimestre, ce qui indique qu’ils sont confrontés aux mêmes contraintes de capacité que Google et Microsoft”, a commenté Sky Canaves, analyste de Emarketer.Les trois principales entreprises de cloud investissent massivement dans les centres de données pour répondre à la forte demande en services de cloud traditionnels (stockage et traitement des données) mais aussi d’IA générative.La concurrence dans la technologie star de la Silicon Valley a pris une nouvelle dimension avec l’irruption sur cette scène très américaine de la start-up chinoise DeepSeek.Aussi performant que ChatGPT (OpenAI) et ses principaux rivaux, son nouveau modèle a été conçu à un bien moindre coût, remettant en question les dépenses faramineuses des grandes entreprises technologiques en puces de pointe et serveurs énergivores.Les deux groupes les plus avancés dans l’IA générative, Microsoft et Google, ont déçu les analystes la semaine dernière avec des résultats inférieurs aux attentes pour leurs activités de cloud, malgré leurs investissements.Amazon, numéro un mondial du cloud, est a priori moins exposé à la concurrence de DeepSeek.AWS n’a présenté qu’en décembre 2024 ses propres modèles d’IA générative (“Amazon Nova”), deux ans après la sortie de ChatGPT. Et ils ne sont accessibles qu’à ses clients professionnels, des organisations et développeurs, aux côtés d’autres modèles, y compris DeepSeek.Andy Jassy a indiqué s’attendre à une “croissance irrégulière” pour AWS au cours des prochaines années, rythmée par les différents cycles d’adoption du cloud par les entreprises, les capacités à disposition et les avancées technologiques. Mais “il est difficile d’exagérer notre optimisme quant à ce qui attend les clients d’AWS”, a-t-il ajouté.- Produits chinois -Le coeur de métier d’Amazon, sa plateforme de e-commerce, continue de capitaliser sur ses temps de livraisons ultra rapides, mais sa part de marché mondiale stagne à un peu plus de 12% depuis des années, selon Emarketer.Face à la montée en puissance des plateformes de vente chinoises à prix cassés comme Temu et Shein, elle a lancé en novembre sa propre section d’articles bon marché, aux Etats-Unis pour commencer.Sur “Amazon Haul”, les produits coûtent moins de 10 dollars pour la plupart et arrivent chez le consommateur en une à deux semaines.Un service qui pourrait potentiellement pâtir de la guerre commerciale engagée par le nouveau gouvernement de Donald Trump avec Pékin.”Les yeux sont tournés vers Temu, mais une grande partie des produits vendus sur Amazon sont également d’origine chinoise”, a souligné l’analyste indépendant Rob Enderle.

Sans dollars, la Bolivie vend son or pour pouvoir continuer à subventionner ses carburants

Confrontée à une grave crise économique, la Bolivie vend son or à l’étranger pour générer des liquidités et financer l’importation de carburants, distribués à des prix subventionnés, a révélé jeudi le ministre de l’Economie et des Finances. En 2024, la Banque centrale de Bolivie (BCB) a acheté au total 14,5 tonnes d’or au secteur minier pour les revendre à l’étranger et obtenir des devises, a indiqué Marcelo Montenegro. Cela “ne nous a probablement pas permis, pour le moment, d’augmenter le stock de réserves” d’or, mais cela a permis “que nous puissions acheter de l’essence, acheter du diesel”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse étrangère. Le gouvernement a utilisé ses réserves internationales pendant des années pour financer sa politique de subventions. Cependant, ces ressources sont désormais quasiment épuisées. La Banque centrale a clôturé 2024 avec des réserves internationales d’une valeur de 1,9 milliard de dollars, dont seulement 50 millions étaient des liquidités, selon l’institution.Les ventes internationales de gaz, qui alimentaient ces fonds de devises, sont passées de représenter 54,4% des exportations boliviennes en 2013 à 18,8% en 2023, selon des données officielles. La pénurie de dollars a engendré un marché parallèle, où la valeur de la monnaie américaine s’est envolée à 11,3 bolivianos, tandis que le taux de change officiel – qui n’est plus accessible au public – est de 6,97. M. Montenegro a assuré que l’or commercialisé ne faisait pas partie des 22 tonnes que la banque centrale conserve en permanence dans ses réserves, conformément à la législation en vigueur.Si “les opérations” d’achat et de vente du métal doré “aident” à l’importation de carburants, les exportations des entreprises publiques continuent également de le faire, a souligné le ministre.Mais, pour José Luis Evia, ancien membre du directoire de la Banque centrale de Bolivie, la mesure “n’est pas viable” dans le temps “parce que l’or s’épuise”. Une réglementation oblige les producteurs d’or à vendre à l’Etat une quantité équivalente à celle qu’ils exportent. Cependant, selon M. Evia, ils préfèrent privilégier les ventes à l’étranger car ils sont payés en dollars, tandis que l’Etat les rémunère en bolivianos au taux de change officiel, ce qui leur est défavorable. “Si on examine les exportations d’or enregistrées, elles ont fortement chuté. Qu’est-ce que cela signifie ? Probablement que beaucoup (…) sortent l’or en contrebande et ne le vendent pas à la Banque centrale”, a-t-il souligné auprès de l’AFP.

Elections agricoles: avec une large percée, la CR bouscule l’hégémonie FNSEA-JA

La Coordination rurale a effectué une large percée aux élections aux chambres d’agriculture, bousculant l’hégémonie historique de l’alliance majoritaire FNSEA-JA, qui reste la première force syndicale du monde agricole, selon des données provisoires.Les “bonnets jaunes” de la CR, qui avaient appelé à un vote dégagiste contre la FNSEA, se sont félicités jeudi dans un communiqué d’une “victoire historique”. Selon des résultats provisoires rapportés par les Chambres d’agriculture, ils ont remporté une majorité des voix parmi les chefs d’exploitation dans 14 départements, dont le Cher, les Ardennes, la Lozère, la Charente, l’Indre-et-Loire et le Gers. Dans son fief du Lot-et-Garonne, la CR triomphe avec près de 70%.”Les agriculteurs ont dit stop à la cogestion, responsable de la disparition d’un million de vaches et de 150.000 fermes en 10 ans”, a clamé le syndicat.Avec des “listes arrivées en tête dans plus de 80% des départements”, l’alliance FNSEA-JA reste “la première force syndicale du monde agricole”, a souligné lors d’une conférence de presse le président de la FNSEA Arnaud Rousseau.Mais la victoire est “sans aucun triomphalisme”, a-t-il ajouté en prenant acte du “basculement d’une quinzaine de chambres d’agriculture”.En Gironde, où la CR revendique la victoire avec six voix d’écart devant la liste FNSEA-JA, le président de la FDSEA Jean-Samuel Eynard accusait le coup: “Les agriculteurs de Gironde ont fait leur choix… Nous avons 3 élus”, contre 12 à la CR du fait du mode de scrutin favorisant la liste arrivée en tête.L’alliance FNSEA-JA a conforté son ancrage dans ses fiefs historiques du nord du pays, de Bretagne et du sud-est, perdant du terrain dans des départements qualifiés d'”intermédiaires”, durement frappés par la crise des derniers mois, selon des résultats provisoires publiés par les chambres d’agriculture et le site spécialisé Terre-net.En Haute-Garonne, c’est la liste indépendante soutenue par Jérôme Bayle, figure du mouvement de protestation des agriculteurs début 2024, qui s’est imposée devant l’alliance majoritaire sortante.”Le monde agricole a besoin de changement. On veut casser le système. Il y a une fracture entre le terrain et le syndicalisme. Nous sommes une région oubliée, on ne se sentait plus représentés”, a déclaré à l’AFP Jérôme Bayle, éleveur dans ce département durement frappé par la sécheresse et les maladies animales.- Recours possibles -La Confédération paysanne, syndicat qui plaide pour une “réelle transition agroécologique”, devrait s’imposer en Ardèche, selon les résultats provisoires publiés par les chambres.Il y a six ans, moins d’un agriculteur sur deux avait voté et l’alliance FNSEA-JA avait vu son hégémonie confortée.Cette dernière s’était retrouvée, avec 55,55% des voix, à la tête de 97 chambres sur 101, tandis que la CR (21,5% des suffrages) ne détenait que trois chambres. Avec 20% des voix, la Confédération paysanne n’en avait qu’une, Mayotte, qu’elle conserve pour le moment, le scrutin y ayant été reporté après le cyclone Chido.Quelque 2,2 millions d’électeurs, dont près de 400.000 chefs d’exploitation mais aussi des retraités, salariés ou propriétaires fonciers, étaient appelés à élire leurs représentants — par voie électronique ou postale — du 15 au 31 janvier.Les opérations de dépouillement ont eu lieu jeudi dans la plupart des départements.Le ministère de l’Agriculture communiquera des résultats une fois l’ensemble des résultats départementaux proclamés.Dans la dernière ligne droite de la campagne, les syndicats ont tous dénoncé des “dysfonctionnements” voire des “irrégularités”, laissant présager de nombreux recours.La campagne a été rude, de l’avis de tous.Les bonnets jaunes de la CR, adeptes des opérations coup de poing, avaient dénoncé sans relâche la FNSEA. Porteurs d’un discours anti-normes, réclamant la suppression de l’Office français de la biodiversité, ils espéraient ravir 10 à 15 chambres.En glanant une majorité des chambres départementales en Nouvelle-Aquitaine, la CR pourrait ravir la chambre régionale en mars: ce serait la première en France à échapper au couple FNSEA-JA.La FNSEA a vu s’exprimer un “vote de la colère” qui “a prospéré sur les promesses non tenues depuis près d’un an par les pouvoirs publics, alimentant ainsi un sentiment d’abandon”, selon les morts d’Arnaud Rousseau, président du syndicat.Acteurs clés, les chambres d’agriculture sont des établissements publics qui conseillent et offrent des prestations aux exploitants, tout en représentant les intérêts agricoles auprès des pouvoirs publics.

Wall Street en ordre dispersé, attentiste avant de nouveaux résultats et données macroéconomiques

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé jeudi, continuant de digérer de nouveaux résultats d’entreprise, et dans l’attente de nouvelles données macroéconomiques.Le Dow Jones a perdu 0,28%, l’indice Nasdaq a gagné 0,51% et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,36%.La place américaine a “digéré un grand nombre de résultats d’entreprise, qui ont suscité des réactions mitigées”, a observé dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Les investisseurs ont notamment réagi aux résultats de Ford (-7,49%) qui a fait mieux qu’attendu au quatrième trimestre, marquant un certain optimisme pour l’exercice en cours tout en restant “prudent”, ce que les marchés n’ont pas apprécié.Wall Street a aussi pris en compte les résultats du géant américain des composants électroniques Qualcomm (-3,72%) et son concurrent britannique Arm Holdings (-3,34%), qui ont tous les deux reculé malgré des résultats supérieurs aux attentes.Selon M. O’Hare, il y avait toutefois “peu de conviction” sur le marché jeudi.En cause, “le marché était dans l’expectative (avant) (…) les résultats d’Amazon après la clôture et les chiffres de l’emploi” vendredi, a observé auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Jeudi après la clôture, le géant du commerce en ligne Amazon a annoncé avoir réalisé 187,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires au quatrième trimestre et a dégagé 20 milliards de dollars de bénéfice net, quasiment le double qu’un an plus tôt.Mais ses prévisions de revenus pour le trimestre en cours, comprises entre 151 et 155,5 milliards, sont ressorties largement inférieures à celles attendues par le marché. Le groupe américain a expliqué jeudi dans son communiqué de résultat s’attendre à un “impact défavorable exceptionnellement important, d’environ 2,1 milliards de dollars”, à cause des taux de change.Dans les échanges électroniques après la fermeture de Wall Street, le géant américain lâchait environ 3%.Côté indicateurs, les investisseurs ont désormais le regard porté vers la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain vendredi. Si les chiffres sont conformes aux attentes des économistes, “les investisseurs se sentiront conforté dans l’idée que la banque centrale américaine (Fed) a atteint l’objectif de son mandat en matière d’emploi”, a noté M. Hogan.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans s’est établi à 4,43%, contre 4,42% la veille en clôture.Ailleurs, à la cote, le conglomérat industriel américain Honeywell a perdu de la vitesse (-5,64%) après avoir annoncé jeudi son intention de se scinder en trois sociétés distinctes, suivant l’exemple d’autres géants, tout en publiant des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre.L’opération permettra de créer une entreprise dédiée aux technologies aérospatiales – Honeywell Aerospace -, une autre dédiée à l’automatisation industrielle – Honeywell automation – et une troisième aux matériaux avancés, Advanced Materials, a indiqué le groupe de Charlotte (Caroline du Nord) lors de la publication de ses résultats, supérieurs aux attentes.Le cigarettier Philip Morris International a décollé (+10,95%) après avoir publié des résultats trimestriels au-dessus des attentes des analystes, notamment grâce aux ventes de son dispositif de tabac chauffé IQOS.Le spécialiste des vélos d’appartement connectés et tapis de course Peloton s’est échappé (+12,01%) grâce à des résultats meilleurs qu’attendu et à un relèvement de ses prévisions.La plateforme d’univers virtuel Roblox a chuté (-11,06%) après des résultats en deçà des prévisions des analystes et une baisse de la fréquentation de sa plateforme.

Sommet sur l’IA à Paris: les Emirats construiront en France un data center géant

Les Emirats arabes unis vont construire en France un data center géant, a annoncé la présidence française jeudi, au premier jour d’un sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA) à Paris, alors que le pays ambitionne d’en devenir la figure de proue européenne.Ce data center d’une capacité de calcul pouvant aller jusqu’à un gigawatt fera partie d’un “campus” axé sur l’IA, le plus grand en Europe, selon l’Elysée. Cela représente “de 30 à 50 milliards d’euros” d’investissements, dans le cadre d’un accord de partenariat signé en présence du président français Emmanuel Macron et de son homologue émirati Mohamed ben Zayed Al-Nahyane.Ce campus sera développé par “un consortium de champions franco-émiratis”, notamment par le fonds d’investissements MGX, adossé aux Emirats arabes unis. Sa localisation doit encore être décidée.Par ailleurs, la ministre française chargée de l’IA, Clara Chappaz, a annoncé que 35 sites étaient “prêts à l’emploi” pour accueillir de nouveaux centres de données sur le territoire national. Ils occuperont quelque 1.200 hectares et leur localisation sera dévoilée en début de semaine prochaine.Le sommet, coprésidé avec l’Inde et qui se tient jusqu’au 11 février, a débuté à l’école d’ingénieurs Polytechnique avec deux journées de tables rondes. Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche, consacrées à l’IA dans la culture. Le chef de l’État français donnera une interview à la télévision France 2 et au média indien Firstpost dimanche, “dans la foulée du journal de 20H00” (19H00 GMT).- “Monde réel” -Avant les échanges diplomatiques lundi et mardi, qui devraient aboutir à “une déclaration de volonté de progrès partagée”, selon l’envoyée spéciale du président de la République pour le sommet, Anne Bouverot.La participation d’une centaine de pays est annoncée, avec le vice-président américain J.D. Vance, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz.L’incertitude persiste quant à la présence d’Elon Musk et à celle de Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, avec lequel l’Élysée est en “discussions”.Un “business day” sera aussi organisé mardi à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, lui-même acteur de la tech.”L’IA doit passer des laboratoires de recherche aux institutions du monde réel. Pour que l’IA serve vraiment la société, nous avons besoin de liens solides entre le milieu universitaire, l’industrie et l’entrepreneuriat”, a plaidé Clara Chappaz.”La chose la plus importante que je voudrais voir ressortir de ce sommet, c’est s’assurer que les plateformes d’intelligence artificielle qui seront largement utilisées dans le futur seront en source ouverte” (“open source”), a affirmé à l’AFP le Français Yann LeCun, à la tête du laboratoire de recherche en IA de Meta, sur le campus de Polytechnique.Outre sa défense de ces modèles, dont le code est rendu public afin que des chercheurs ou des entrepreneurs s’en saisissent, il s’érige contre la mise en place de “régulations qui viennent ralentir le progrès scientifique”.- “Bénéfiques et dangereux” -Yoshua Bengio, prix Turing 2018 et l’un des chercheurs les plus importants dans l’IA, s’est quant à lui déclaré “optimiste” concernant les résultats du sommet.L’objectif “est d’amener les décideurs publics de haut niveau à accorder un peu de leur attention aux discussions sur les côtés bénéfiques et dangereux de l’IA”, a t-il déclaré depuis l’École normale supérieure où il présentait le premier rapport international sur la sécurité de cette technologie.Les équipes de MistralAI, rival français des géants américains qui a signé un partenariat avec l’AFP, ont profité de l’occasion pour annoncer l’arrivée d’une application de leur outil Le Chat (équivalent de ChatGPT) dans les magasins de Google et Android. Quant à OpenAI, le créateur de ChatGPT, il permettra à certains clients européens de stocker les données de leurs échanges avec ses agents conversationnels au sein de l’UE, plutôt qu’aux États-Unis ou ailleurs, leur donnant la maîtrise de ces précieuses informations.Enfin, au sujet de l’irruption de DeepSeek et de l’annonce d’un plan de financement de 500 milliards de dollars par les États-Unis pour développer des infrastructures dans l’IA, Anne Bouverot s’est voulue rassurante. “La conversation récente sur l’IA, avec ce que les États-Unis annoncent d’un côté et la Chine de l’autre, nous trouvons que cela renforce plutôt la voix que la France porte, qui est une voix avec des talents, avec de l’open source”, a-t-elle déclaré à la presse.

Sommet sur l’IA à Paris: place aux centres de données sur le sol français

Devenir la figure de proue de l’intelligence artificielle (IA) en Europe: les ambitions françaises sont grandes pour le sommet mondial à Paris, qui s’est ouvert jeudi avec l’annonce de 35 nouveaux sites “prêts” à accueillir des centres de données.Le sommet, coprésidé avec l’Inde, qui se tient jusqu’au 11 février, a débuté à l’école d’ingénieurs Polytechnique avec la première de deux journées de tables rondes aux sujets pointus, tandis que la ministre française chargée de l’IA, Clara Chappaz, a annoncé que 35 sites étaient “prêts à l’emploi” pour accueillir de nouveaux “data centers” sur le territoire national.Parallèlement, le président Macron doit s’entretenir avec son homologue émirati, Mohamed Bin Zayed Al-Nahyan, avec probablement de nouvelles annonces à la clé.Le chef de l’État français donnera aussi une interview à la télévision France 2 et au média indien Firstpost dimanche, “dans la foulée du journal de 20H00” (19H00 GMT).Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche, consacrées à l’IA dans la culture, avant les échanges diplomatiques lundi et mardi, qui devraient aboutir à “une déclaration de volonté de progrès partagée”, selon l’envoyée spéciale du président de la République pour le sommet, Anne Bouverot.Un “business day” sera aussi organisé mardi à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, lui-même acteur de la tech.- “Source ouverte” -“La chose la plus importante que je voudrais voir ressortir de ce sommet, c’est s’assurer que les plateformes d’intelligence artificielle qui seront largement utilisées dans le futur seront en source ouverte” (“open source”), a affirmé jeudi à l’AFP le Français Yann LeCun, à la tête du laboratoire de recherche en IA de Meta, sur le campus de Polytechnique.Outre sa défense de ces modèles, dont le code est rendu public afin que des chercheurs ou des entrepreneurs s’en saisissent, il s’érige contre la mise en place de “régulations qui viennent ralentir le progrès scientifique”. Yoshua Bengio, prix Turing 2018 et l’un des chercheurs les plus importants dans l’IA, s’est quant à lui déclaré “optimiste” concernant les résultats du sommet.L’objectif “est d’amener les décideurs publics de haut niveau à accorder un peu de leur attention aux discussions sur les côtés bénéfiques et dangereux de l’IA”, a t-il déclaré depuis l’École normale supérieure où il a présenté le premier rapport international sur la sécurité de cette technologie.La participation d’une centaine de pays est annoncée lundi et mardi, avec le vice-président américain J.D. Vance, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz.L’incertitude persiste quant à la présence d’Elon Musk et à celle de Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, avec lequel l’Élysée est en “discussions”. “L’IA doit passer des laboratoires de recherche aux institutions du monde réel. Pour que l’IA serve vraiment la société, nous avons besoin de liens solides entre le milieu universitaire, l’industrie et l’entrepreneuriat”, a martelé Clara Chappaz, depuis Polytechnique.- “Voix de la France” -Une déclaration qui s’est accompagnée d’annonces pour le secteur en France: les nouveaux sites destinés à accueillir des centres de données pour l’intelligence artificielle, une technologie qui en est très consommatrice, occuperont quelque 1.200 hectares  et leur localisation sera dévoilée en début de semaine prochaine.Parallèlement, le ministre de l’Action publique et de la fonction publique Laurent Marcangeli a indiqué qu’un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT serait bientôt mis à la disposition des 5,7 millions d’agents publics. Les équipes de MistralAI, rival français des géants américains qui a signé un partenariat avec l’AFP, ont aussi profité de l’occasion pour annoncer l’arrivée d’une application de leur outil Le Chat (équivalent de ChatGPT) dans les magasins de Google et Android. Quant à OpenAI, le créateur de ChatGPT a annoncé qu’il permettra à certains clients européens de stocker les données de leurs conversations avec ses agents conversationnels au sein de l’UE, plutôt qu’aux États-Unis ou ailleurs, leur donnant la maitrise de ces précieuses informations.Enfin, au sujet de l’irruption de DeepSeek et de l’annonce d’un plan de financement de 500 milliards de dollars par les États-Unis pour développer des infrastructures dans l’IA, Anne Bouverot s’est voulue rassurante. “La conversation récente sur l’IA, avec ce que les États-Unis annoncent d’un côté et la Chine de l’autre, nous trouvons que cela renforce plutôt la voix que la France porte, qui est une voix avec des talents, avec de l’open source”, a-t-elle déclaré à la presse.

La galaxie Mulliez et son fleuron Decathlon objets de nouvelles critiques

Decathlon accusé d’avoir un sous-traitant lié au travail des Ouïghours, plan social chez Auchan malgré la bonne santé globale de la galaxie Mulliez: le géant du Nord de la France, pointé du doigt par plusieurs informations de presse jeudi, tente de montrer patte blanche.Decathlon condamne “avec fermeté toute forme de travail forcé”, martèle le N.1 français des articles de sport et mastodonte mondial, qui revendique 100.000 salariés et 1.700 magasins dans plus de 70 pays. En 2023, dernier exercice connu, il avait vendu pour 15,6 milliards d’euros d’articles, générant un confortable bénéfice net de 931 millions d’euros.Régulièrement classé parmi les enseignes préférées des Français, il est aujourd’hui accusé par deux médias, Disclose et l’émission de France 2, Cash Investigation, de bénéficier du travail forcé de Ouïghours en Chine.Concrètement, Decathlon est accusé par ces deux médias de s’approvisionner en textiles auprès d’un groupe, “Qingdao Jifa Group”, qui “s’appuie sur un réseau de travail forcé en Chine”, écrit Disclose dans un article publié jeudi matin.- Xinjiang -Dans le documentaire de Cash Investigation diffusé jeudi soir, et que l’AFP a pu consulter, une cadre locale indique que du coton entreposé dans une entreprise produisant pour l’enseigne de la galaxie Mulliez peut provenir du Xinjiang.Cette région chinoise a, dans le passé, été frappée par des attentats sanglants attribués par les autorités à des islamistes et des séparatistes et la Chine y a lancé une vaste campagne sécuritaire.Selon des affirmations d’ONG et d’études occidentales, que l’AFP n’est pas en mesure de vérifier, des Ouïghours, musulmans et principal groupe ethnique dans cette région, seraient victimes de travail forcé.La communication de l’enseigne a confirmé s’approvisionner auprès de Qingdao Jifa mais a déclaré à l’AFP être “engagé(e) au quotidien pour garantir l’intégrité et le respect des droits fondamentaux au sein de nos activités et de notre chaîne de valeur”. “Nous n’hésiterons pas à réagir et prendre toutes les mesures nécessaires si les faits étaient avérés”.La même source indique “que 100% du coton utilisé” par Decathlon “provient de sources engagées dans des pratiques plus responsables, garantissant l’absence de toute forme de travail forcé”.Dans une communication ultérieure, Decathlon a nié tout lien entre une société ciblée par Disclose, Xirong, et le groupe Qingdao Jifa. Mais Disclose a indiqué à l’AFP que la société en question était bien listée parmi les fournisseurs de l’enseigne en 2021 par une association textile locale et qu’elle était “une filiale à 100% de Jifa jusqu’en octobre 2023”.Cash Investigation évoque notamment des produits arborant le logo de la ligue américaine de basket, la NBA, dont Decathlon est partenaire depuis 2021.L’enseigne assure à l’AFP ne pas vendre de produits fabriqués en Chine aux Etats-Unis, où le Congrès a voté en décembre 2021 l’interdiction d’importer des produits provenant du Xinjiang, sauf à prouver que leur production n’intègre pas de travail forcé.- Statut de l’AFM -Autre point d’intérêt pour l’émission Cash Investigation: le statut de l’Association familiale Mulliez (AFM), qui contrôle de nombreuses enseignes comme Leroy Merlin, Kiabi, Flunch, Boulanger et Auchan et qui rassemble près de 900 membres de la famille.L’AFM “n’a pas – malgré son nom – le statut juridique d’association”, a indiqué à l’AFP la communication de l’AFM. Cette dernière n’a même “pas de personnalité juridique”.”La Famille Mulliez et les participations qu’elle détient ne constituent pas un groupe de sociétés” au sens du Code du commerce, ou un “+groupement d’intérêt économique+ au sens du droit français des sociétés”, dit la même source.La précision est importante car les représentants du personnel d’Auchan, qui enchaîne les exercices économiques difficiles et a annoncé fin 2024 un vaste plan social menaçant 2.400 emplois en France, appellent à un reclassement des salariés concernés au sein d’autres enseignes Mulliez en meilleure santé, comme Decathlon. Le distributeur d’équipements sportifs a fait remonter à ses actionnaires quelques semaines plus tard, un milliard d’euros de dividendes.La galaxie Mulliez, qui mélange des sociétés civiles détenues par la famille et des holdings gérant les enseignes, avait un temps été ciblée par une enquête sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale, qui s’est soldé par un non-lieu fin octobre 2024.lebuh/rhl

Éboulement en Savoie: la route vers les stations entièrement rouverte vendredi

La route RN90 vers les stations de ski de la Tarentaise (Savoie), fermée partiellement depuis un éboulement rocheux survenu le week-end dernier, rouvrira entièrement vendredi en “toute sécurité” pour les usagers et à temps pour les départs en vacances, a annoncé jeudi à l’AFP le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.”Ça y est, les travaux ont été engagés aujourd’hui en même temps que le déblaiement sur la route, et on va vers une réouverture des quatre voies, deux montantes, deux descendantes, demain, vendredi, en fin d’après-midi”, a déclaré à l’AFP Fabrice Pannekoucke.”C’est évidemment une très très bonne nouvelle, qui nous permet d’appréhender l’arrivée de ce week-end dans les meilleures conditions”, a-t-il ajouté.Survenu samedi, l’éboulement avait provoqué d’importants embouteillages au cours du week-end entre Albertville et Moûtiers, rallongeant les trajets de plusieurs heures sur cette route menant au domaine skiable gigantesque des 3 Vallées, dont les stations de Tignes, Val d’Isère, La Plagne, Les Arcs ou encore La Rosière font partie.Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, 1.500 personnes naufragées de la route avaient trouvé refuge dans des centres d’hébergement ouverts en urgence.Pour contourner la portion de route impraticable, une déviation a depuis été mise en place via un tunnel à deux voies, habituellement réservé à la descente mais qui a exceptionnellement été aménagé en double sens.Le préfet de Savoie avait déjà annoncé mercredi la réouverture d’au moins une voie sur les deux montantes vendredi, mais une “incertitude” liée aux travaux en cours sur la RN90 planait toujours sur la question d’une réouverture totale.Cette incertitude a été levée grâce à un “tour de force”, selon Fabrice Pannecoucke: le filet de protection à flanc de montagne qui avait été en partie détruit par la chute des blocs de rochers a pu être réinstallé et la route est désormais pratiquable “en toute sécurité”, a-t-il assuré.”C’est important à la faveur du week-end qui arrive et de la saison d’hiver”, a-t-il souligné, le trafic s’annonçant chargé en fin de semaine avec le début des vacances scolaires pour la zone B. Dans le sens montant, 22.000 véhicules sont attendus sur la route vendredi et 32.000 samedi. Dans le sens de la descente, 18.000 et 29.000 respectivement, selon la préfecture. “Mais c’est d’autant plus important pour l’ensemble des usagers de la route au quotidien, car ce sont aussi des territoires habités et il faut que les uns et les autres puissent aller à l’école, au travail, ou vaquer aux occupations domestiques de manière ordinaire”, a ajouté M. Pannekoucke.