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Minerais: Zelensky salue l’accord “véritablement équitable” avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué jeudi l’accord selon lui “véritablement équitable” signé avec les Etats-Unis et portant sur l’exploitation des ressources minières de l’Ukraine, un document qui faisait l’objet d’âpres négociations depuis des semaines.Ce texte prévoit de donner un accès aux entreprises américaines à l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz en Ukraine et la création d’un fonds d’investissement commun entre les deux pays. Ses conditions sont plus favorables pour Kiev que celles d’une précédente mouture qui avait suscité des tensions avec Washington.”L’accord a changé de manière significative au cours du processus de préparation. Il s’agit désormais d’un accord véritablement équitable qui crée des opportunités d’investissements significatifs en Ukraine”, s’est félicité M. Zelensky dans son adresse quotidienne.Il a souligné que le document ne prévoyait pas de comptabiliser comme dette de l’Ukraine envers les Etats-Unis l’aide américaine déjà fournie, comme le voulait initialement le président américain Donald Trump.”Un fonds de reconstruction sera créé pour investir en Ukraine et y gagner de l’argent. Il s’agit d’un travail conjoint avec l’Amérique et dans des conditions équitables”, a poursuivi M. Zelensky.Cet accord, signé dans la nuit de mercredi à jeudi à Washington, ne prévoit en revanche pas de garantie de sécurité pour Kiev, un point sur lequel avait pourtant insisté le président ukrainien.Les négociations ont été pendant des semaines source de tensions entre Kiev et Washington, dont le soutien est crucial face à l’invasion russe lancée en février 2022.Ces tensions avaient culminé dans une joute verbale entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, fin février. Une première mouture du texte avait été rejetée par Kiev car jugée trop défavorable.Selon diverses estimations, l’Ukraine concentre environ 5% des ressources minières mondiales, mais toutes ne sont pas exploitées ou facilement exploitables. D’autres sont dans ces territoires occupés par Moscou ou menacés par l’avancée des forces russes.- Bombardements meurtriers -Cet accord intervient en parallèle à de multiples tractations diplomatiques en cours pour trouver une issue au conflit en Ukraine plus de trois ans après son déclenchement par la Russie, qui butent toutefois sur les positions irréconciliables des deux belligérants.”C’est à eux de trouver un accord et de mettre fin à ce conflit brutal”, a estimé jeudi le vice-président américain JD Vance sur Fox News.”Mais il n’est pas prêt de s’arrêter”, a-t-il également prévenu.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a pour sa part répété que les Etats-Unis pourraient jeter l’éponge face à Kiev et Moscou.”Nous avons tant de problèmes – et je dirais même des problèmes encore plus importants – qui se posent dans le monde entier”, a-t-il déclaré sur Fox News.”Je dirais que ce qui se passe avec la Chine est plus important à long terme pour l’avenir du monde”, a-t-il ajouté.Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis des deux côtés du front.Quatorze personnes ont été blessées jeudi soir dans une attaque russe contre Zaporijjia, dont neuf ont été hospitalisées, a annoncé Ivan Fedorov, gouverneur de cette région.Quelques heures auparavant, deux personnes avaient été tuées dans une attaque au drone sur une zone résidentielle à Odessa, dans le sud de l’Ukraine, selon le gouverneur de la région Oleg Kiper. Les services d’urgence ukrainiens ont dénoncé une “attaque russe massive”.En réaction, M. Zelensky a appelé à mettre “une pression supplémentaire sur la Russie” pour la “contraindre (…) à négocier”.Dans les territoires ukrainiens occupés par Moscou, sept personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres ont été blessées dans une frappe massive de drones ukrainiens qui a touché un marché d’Olechky, dans la région méridionale de Kherson, a indiqué Vladimir Saldo, le dirigeant local nommé par Moscou.Il a accusé l’armée ukrainienne d’avoir procédé à une “double frappe”, une tactique à laquelle Kiev a plusieurs fois accusé l’armée russe de recourir et qui consiste à lancer une deuxième attaque au même endroit peu après le premier impact afin de frapper les personnes venues aider les victimes.Alors que les négociations séparées initiées par les Américains avec Russes et Ukrainiens et destinées à mettre fin au conflit semblent dans l’impasse, Vladimir Poutine a décrété un cessez-le-feu unilatéral du 8 au 10 mai.La Russie organise le 9 mai un grand défilé militaire à Moscou pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, en présence d’une vingtaine de dirigeants, dont le Chinois Xi Jinping.Un premier cessez-le-feu de 30 heures avait été décrété en avril par M. Poutine pour Pâques. Les deux camps se sont accusés mutuellement de l’avoir violé, mais une baisse de l’intensité des combats et des bombardements avait été constatée.

Wall Street termine en hausse, tirée par la tech

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, poussée par les résultats meilleurs qu’attendu de deux géants du secteur technologique américain, Meta et Microsoft, qui ont entraîné dans leur sillage d’autres grandes capitalisations.Le Dow Jones a gagné 0,21%, l’indice Nasdaq a progressé de 1,52% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,63%.Il y a un “élan sur le marché après (…) les creux du mois d’avril”, notamment grâce à “une réaction positive aux résultats de Microsoft et de Meta”, observent dans une note les analystes de Briefing.com.Ces publications “ont donné le ton aujourd’hui, et il était pratiquement impossible que la place ne se redresse pas”, abonde auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Microsoft s’est envolé jeudi (+7,63%) après avoir publié la veille des résultats sensiblement supérieurs aux attentes, une nouvelle fois emmenés par la croissance de l’informatique à distance (cloud) et de l’IA, dont la demande reste soutenue.Meta a également été recherché (+4,23%). Le groupe a annoncé mercredi avoir dégagé au premier trimestre des résultats nettement meilleurs que ne l’attendait le marché, porté par la croissance soutenue de ses recettes publicitaires, à 16,6 milliards de dollars (+35%).Le groupe de Menlo Park (Californie) a relevé son objectif d’investissement pour accélérer encore le développement de l’intelligence artificielle (IA).”Cela a réaffirmé l’idée que les investisseurs vont continuer à dépenser de l’argent dans l’IA”, avance M. Sosnick, alors que Wall Street s’inquiète de savoir si les mastodontes de l’intelligence artificielle vont être en mesure de garder le rythme effréné qu’ils affichent depuis fin 2022.Par ailleurs, “si des titres aussi importants bougent autant, il est inévitable que le S&P 500 ou l’indice Nasdaq (à forte coloration technologique, ndlr.) aient de bonnes journées”, commente M. Sosnick.Meta et Microsoft ont ainsi emporté avec eux une partie du marché, dont d’autres capitalisations géantes comme Nvidia (+2,47%) ou Amazon (+3,13% à la clôture).En revanche, Amazon plongeait dans les échanges électronique d’après Bourse (-4,39%). Le groupe a publié après la fermeture des résultats meilleurs qu’attendu, soutenus par le dynamisme de l’informatique à distance (cloud) et de l’intelligence artificielle (IA), mais a communiqué des prévisions inférieures aux projections du marché.Apple chutait également dans les échanges électroniques post-fermeture (-2,40%) malgré des résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre, stimulés par le redressement des ventes de son produit phare, l’iPhone, qui pourrait être touché par les droits de douane élevés imposés par Donald Trump.Côté indicateurs, l’indice d’activité manufacturière de la fédération professionnelle ISM s’est affiché jeudi en repli en avril, à 48,7, contre 49 en mars, un recul néanmoins moins marqué que celui anticipé par les analystes.Les acteurs du marché attendent désormais les chiffres sur l’emploi américain en avril, qui seront publiés vendredi. Les données publiées cette semaine (dont le PIB mercredi) ont montré que l’économie américaine est vacillante, mais “les investisseurs se concentrent presque exclusivement sur les tendances”. Aussi, “les fondamentaux ont beaucoup moins d’importance que l’évolution des prix” a la cote, complète M. Sosnick.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est tendu, à 4,21%, contre 4,16% mercredi en clôture.Au tableau des valeurs, le fabricant de puces Qualcomm a plongé (-8,92%). Malgré des résultats globalement meilleurs qu’attendu, les investisseurs n’ont pas apprécié les prévisions prudentes du groupe. La chaîne de restauration rapide McDonald’s a reculé (-1,88%) après avoir annoncé jeudi un nouveau recul de ses résultats pour le premier trimestre, face à un chiffre d’affaires à la peine sur le marché américain.

Cortèges du 1er-Mai: craintes pour l’emploi et la paix et un PS chahuté

Entre 157.000 et 300.000 personnes ont défilé jeudi, en France à l’occasion des cortèges du 1er-mai rattrapés par les menaces sur l’emploi chez ArcelorMittal, les inquiétudes pour la paix mais aussi les querelles politiques à gauche avec à Paris, des militants et élus socialistes pris à partie.La CGT a fait état d’environ “300.000” manifestants en France au sein de quelque 270 cortèges, dont quelque 100.000 à Paris. L’an dernier, le syndicat avait comptabilisé 210.000 manifestants (50.000 à Paris) et les autorités 121.000.Les autorités ont dénombré 157.000 manifestants dont 32.000 dans la capitale. La quasi-totalité des quelque 270 cortèges se sont déroulés dans le calme mais le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 72 personnes interpellées, dont 52 à Paris, avec 28 personnes placées en garde à vue, dont 19 dans la capitale.Selon un premier bilan du parquet de Paris, une cinquantaine de personnes ont été interpellées dans la capitale, “principalement pour des infractions de participation à un attroupement en vue de commettre des violences ou dégradations”. Parmi elles, “une personne a été placée en garde à vue après les faits commis aux abords du stand du Parti socialiste (tirs de mortier, dégradations et violences”, a précisé le parquet.Lors du défilé parisien, quatre élus et militants socialistes ont été légèrement blessés lors d’un épisode de vive tension où des manifestants ont d’abord pris à partie un stand du parti à la rose avant que d’autres habillés en noir comme des blacks blocs ne viennent bousculer et molester le groupe de socialistes, accusés d’être des “vendus”, des “pourris”.   Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a dénoncé “la violence de fanatiques” et a promis des plaintes en justice. Le député Jérôme Guedj déjà pris à partie dimanche dans un autre rassemblement, a dû être écarté du cortège alors que les versions divergent sur l’existence d’insultes aux relents antisémites le ciblant. Lui-même dit ne pas en avoir entendu. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé une attaque “absolument lamentable”. La N.1 de la CFDT, Marylise Léon, absente du cortège parisien, s’est dite “atterrée” sur LCI.Ces images contrastent avec celles affichées plus tôt à Dunkerque où plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la ville à l’appel de la CGT, en présence de plusieurs responsables politiques, dont Olivier Faure (PS), François Ruffin (ex-LFI), Marine Tondelier (Ecologistes) ou Aurélie Trouvé (LFI), sur fond d’inquiétudes concernant la situation d’ArcelorMittal qui prévoit un plan de suppression d’environ 600 postes. A Metz, des salariés d’ArcelorMittal Florange, où 113 emplois doivent être supprimés, étaient aussi présents. A Rennes où les organisateurs ont recensé 4.000 participants et la préfecture 3.000, Guillaume Naud, 53 ans, éducateur social et adhérent FO, s’est inquiété du retour de la guerre et de ses conséquences: “Les budgets militaires vont augmenter et le social et le scolaire vont trinquer.””On est dans un contexte d’inquiétude au niveau international et économique”, constatait encore Carole Nejjari, professeure d’histoire-géographique dans le cortège marseillais, où la préfecture a comptabilisé 3.600 personnes et la CGT 15.000. A Toulouse, ils étaient entre 6.500 (préfecture) et 10.000 (organisateurs), quelque 3.000 à Narbonne où devait se tenir un meeting du RN, 1.800 à Brest, selon la préfecture, 2.200 à Nancy et encore 2.900 à Strasbourg.Avant le départ du cortège parisien, la N.1 de la CGT, Sophie Binet a annoncé une nouvelle “journée de manifestation et de grèves” le 5 juin pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites.A ses côtés, Frédéric Souillot (FO) a souligné que son syndicat portait notamment “l’exigence d’une augmentation des salaires” et “l’abrogation de la réforme des retraites”. – “Crise du travail” -La journée internationale des travailleurs se tenait, comme l’an dernier, sans unité syndicale. La CGT a appelé avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse à défiler “contre l’extrême droite, pour la paix, les libertés et la justice sociale”.Les syndicats entendaient aussi en faire un temps fort “contre la trumpisation du monde”, Murielle Guilbert, codéléguée de Solidaires, relevant cent jours après l’arrivée au pouvoir du président américain qu’elle ne connaissait “pas un seul salarié aujourd’hui qui ne s’inquiète pas de ce que fait Trump et de la montée du racisme”.Lors d’une prise de parole devant ses militants en marge de la manifestation parisienne, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a promu un 1er-mai “politique” et “antiraciste”, se prononçant en outre pour une “nationalisation d’ArcelorMittal”.La numéro un de la CFDT et son homologue de l’Unsa Laurent Escure se sont pour leur part retrouvés dans le centre de Paris pour une table ronde sur le travail, Marylise Léon expliquant qu’il s’agissait d’avoir un espace pour évoquer “la crise du travail”, “le grand impensé du moment”.  burs-chl-bat-mk/mat/dch    

Minerais: Zelensky salue l’accord “véritablement équitable” signé avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué jeudi l’accord selon lui “véritablement équitable” signé avec les Etats-Unis et portant sur l’exploitation des ressources minières de l’Ukraine, un document qui faisait l’objet d’âpres négociations depuis des semaines.Ce texte prévoit de donner un accès aux entreprises américaines à l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz en Ukraine et la création d’un fonds d’investissement commun entre les deux pays. Ses conditions sont plus favorables pour Kiev que celles d’une précédente mouture qui avait suscité des tensions avec Washington.”L’accord a changé de manière significative au cours du processus de préparation. Il s’agit désormais d’un accord véritablement équitable qui crée des opportunités d’investissements significatifs en Ukraine”, s’est félicité jeudi M. Zelensky dans son adresse quotidienne.Il a souligné que le document ne prévoyait pas de comptabiliser comme dette de l’Ukraine envers les Etats-Unis l’aide américaine déjà founie, comme le voulait initialement le président américain Donald Trump.”Un fonds de reconstruction sera créé pour investir en Ukraine et y gagner de l’argent. Il s’agit d’un travail conjoint avec l’Amérique et dans des conditions équitables”, a poursuivi M. Zelensky.Cet accord, signé dans la nuit de mercredi à jeudi à Washington par la ministre ukrainienne de l’Economie, Ioulia Svyrydenko, ne prévoit en revanche pas de garantie de sécurité pour Kiev, un point sur lequel avait pourtant insisté Volodymyr Zelensky.Les négociations en vue de cet accord ont été pendant des semaines source de tensions entre Kiev et Washington, dont le soutien est crucial face à l’invasion russe lancée en février 2022.Ces tensions avaient culminé dans une joute verbale entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, fin février. Une première mouture du texte avait été rejetée par Kiev car jugée trop défavorable.Selon diverses estimations, l’Ukraine concentre environ 5% des ressources minières mondiales, mais toutes ne sont pas exploitées ou facilement exploitables. D’autres sont en territoires occupés par Moscou ou menacés par l’avancée des forces russes.- Bombardements meurtriers -Cet accord intervient en parallèle à de multiples tractations diplomatiques en cours pour trouver une issue au conflit en Ukraine plus de trois ans après son déclenchement par la Russie, qui buttent toutefois sur les positions irréconciliables des deux belligérants.Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis des deux côtés du front jeudi.Côté ukrainien, deux personnes ont été tuées et 15 ont été blessées dans une attaque russe d’envergure sur la ville portuaire d’Odessa, dans le Sud du pays, selon les autorités locales.En réaction, M. Zelensky a appelé à mettre “une pression supplémentaire sur la Russie” pour la “contraindre (…) à négocier”.Dans les territoires occupés par Moscou, sept personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres ont été blessées dans une frappe massive de drones ukrainiens qui a touché un marché d’Olechky, dans la région méridionale de Kherson, a indiqué Vladimir Saldo, le dirigeant local nommé par Moscou.Il a accusé l’armée ukrainienne d’avoir procédé à une “double frappe”, une tactique, à laquelle Kiev a accusé à plusieurs reprises l’armée russe de recourir, consistant à lancer une deuxième attaque au même endroit peu après le premier impact dans le but de frapper les personnes venues aider les premières victimes.”Il est clair que l’attaque a été délibérément menée un jour férié, alors que les habitants de la ville étaient en train de faire leurs courses, afin de maximiser le nombre de victimes civiles et de blessés”, a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.Alors que les négociations séparées initiées par les Américains avec Russes et Ukrainiens et destinées à mettre fin au conflit semblent dans l’impasse, Vladimir Poutine a décrété un cessez-le-feu unilatéral du 8 au 10 mai.La Russie organise le 9 mai un grand défilé militaire à Moscou pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, en présence d’une vingtaine de dirigeants dont le Chinois Xi Jinping.Un premier cessez-le-feu de 30 heures avait été décrété en avril par M. Poutine pour Pâques. Les deux camps se sont accusés mutuellement de l’avoir violé, mais une baisse de l’intensité des combats et des bombardements avait été constatée.

General Motors abaisse ses prévisions 2025 à cause des droits de douane

Le constructeur automobile américain General Motors a abaissé jeudi ses prévisions pour 2025, une conséquence directe des droits de douane instaurés sur ce secteur par l’administration Trump.GM avait annoncé mardi des résultats meilleurs qu’attendu au premier trimestre, tout en indiquant réexaminer ses prévisions pour l’année car celles communiquées auparavant n’incluaient pas les nouveaux droits de douane.Pour ces nouvelles prévisions, le groupe a estimé l’impact brut des surtaxes autour de 4 à 5 milliards de dollars pour cette année, a-t-il précisé dans un communiqué.Lors d’une audioconférence avec des analystes, le directeur financier Paul Jacobson a indiqué qu’environ deux milliards seraient issus de véhicules importés de Corée du Sud ainsi que du Canada et du Mexique, “en plus d’importations indirectes d’équipements”.Selon lui, le groupe compte compenser “au moins 30%” de l’impact total via des “initiatives propres”, notamment avec ses fournisseurs, qui s’ajouteront à “plusieurs stratégies” déjà en place pour atténuer le choc.”Des mesures supplémentaires sont à l’étude”, a-t-il assuré, sans autre détail.Les prix des véhicules devraient rester dans la lignée du trimestre précédent sur l’ensemble de l’année, sauf en Amérique du Nord où ils devraient augmenter de 0,5 à 1% sur un an au lieu de baisser de 1 à 1,5% selon les anciennes prévisions.Depuis le 3 avril, les véhicules importés sont taxés à 25% mais ceux venant du Canada et du Mexique – avec lesquels les Etats-Unis ont un accord de libre-échange (ACEUM) – peuvent avoir un taux inférieur à certaines conditions.Les importations de pièces détachées doivent être taxées à partir du 3 mai à 04H01 GMT.Mary Barra, patronne de GM, a précisé aux analystes que la totalité des véhicules fabriqués par son groupe en Amérique du Nord et plus de 80% des pièces détachées utilisées aux Etats-Unis entraient dans le cadre de l’ACEUM.- Réindustrialisation -L’administration Trump considère les droits de douane comme un moyen d’inciter les entreprises à produire aux Etats-Unis, pour réindustrialiser le pays. Mais, pour des secteurs comme l’automobile, cela ne peut se faire du jour au lendemain.Jim Farley, patron de Ford, n’a pas caché ses craintes concernant les conséquences de ces droits de douane sur l’industrie automobile américaine, parlant notamment de catastrophe.Il affirmait également qu’ils allaient provoquer un déséquilibre au profit des constructeurs asiatiques et européens qui importent également aux Etats-Unis.Après avoir notamment rencontré plusieurs patrons du secteur, le président américain Donald Trump a annoncé mardi soir un allègement temporaire.Pour tous les véhicules fabriqués et vendus aux Etats-Unis avec des pièces détachées importées, constructeurs américains et étrangers pourront ainsi déduire 15% du prix de vente recommandé la première année – et 10% la seconde – des frais de douane de 25% sur les importations suivantes.Selon un responsable du ministère du Commerce, cette période de deux ans a été jugée suffisante par les industriels pour installer une chaîne d’approvisionnement aux Etats-Unis.M. Trump a également signé un décret exemptant les constructeurs automobiles du paiement d’autres taxes douanières, comme celles sur l’acier ou l’aluminium, pour éviter un cumul.Ces annonces sont intervenues alors qu’il célébrait mardi soir ses 100 premiers jours au pouvoir lors d’un meeting à Warren, près de Detroit, le coeur de l’industrie automobile américaine. Il a remporté ce très disputé Etat du Michigan lors du scrutin de novembre.General Motors, numéro un des ventes aux Etats-Unis avec une part de marché croissante revendiquée de 17,2%, les a incorporées dans ses prévisions annoncées jeudi matin.Dans le détail, GM s’attend désormais en 2025 à un bénéfice net par action hors éléments exceptionnels compris entre 10 et 12,5 milliards de dollars (13,7 à 15,7 dollars auparavant) et à un flux de trésorerie positif proforma de 7,5 à 10 milliards de dollars (11 à 13 milliards auparavant).Le groupe a assuré que, même au niveau bas de la fourchette concernant cette dernière valeur, il aurait “la capacité de continuer à investir dans l’innovation et la production aux Etats-Unis”.Mais il a décidé de suspendre “temporairement” son programme de rachats d’actions “jusqu’à ce que nous ayons davantage de certitudes concernant notre environnement opérationnel”.Il dispose d’une enveloppe restante de 4,3 milliards pour ce programme, après avoir réduit de 15% le nombre d’actions sur un an.”L’environnement reste fluide et nous avons espoir que l’administration va continuer à travailler à des accords commerciaux à travers le monde”, a relevé M. Jacobson.Vers 15H05 GMT, l’action General Motors gagnait 1,03% à la Bourse de New York.

Wall Street en hausse, portée par les résultats de la tech

La Bourse de New York évolue en hausse jeudi, profitant des résultats supérieurs aux attentes des géants de la tech Meta et Microsoft et des perspectives optimistes de croissance du secteur de l’intelligence artificielle (IA).Vers 13H50 GMT, le Dow Jones gagnait 0,52%, l’indice Nasdaq avançait de 1,95% et l’indice élargi S&P 500 prenait 1,01%.”Aujourd’hui, tout est centré sur la tech”, résume auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.”Jusqu’à présent, tout va bien en ce qui concerne les +Sept Magnifiques+ (surnom donné aux grandes valeurs américaines du secteur technologique, ndlr), qui redonnent de la visibilité au secteur de la tech” grâce à des résultats “rassurants”, assure l’analyste.Microsoft (+9,58%) a publié mercredi des résultats sensiblement supérieurs aux attentes, une nouvelle fois emmenés par la croissance de l’informatique à distance (cloud) et de l’IA, dont la demande reste soutenue.Le groupe de Redmond (Etat du Washington) a notamment réalisé un bénéfice net de 25,8 milliards de dollars pour les trois premiers mois de l’année, en hausse de 18% sur un an.Pour sa part, Meta (+4,56%) a annoncé, également mercredi, avoir dégagé au premier trimestre des résultats nettement meilleurs que ne l’attendait le marché, porté par la croissance soutenue de ses recettes publicitaires, à 16,6 milliards de dollars (+35%).Le groupe de Menlo Park (Californie) a relevé son objectif d’investissement pour accélérer encore le développement de l’IA.Depuis plusieurs trimestres, Wall Street s’inquiète de savoir si les mastodontes de l’IA vont être en mesure de garder le rythme effréné qu’ils affichent depuis fin 2022.”Les bons résultats de Microsoft et Meta relancent l’enthousiasme” autour de l’IA puisqu’ils montrent “que ces entreprises continuent d’investir” dans le domaine, relève Angelo Kourkafas.De plus, cela permet “un regain d’intérêt pour le secteur de l’intelligence artificielle, qui a été relégué au second plan pendant un certain temps” face à la guerre commerciale lancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, selon l’analyste.”Un autre facteur qui soutient le sentiment (des investisseurs) aujourd’hui est la baisse continue des rendements obligataires”, ajoute M. Kourkafas.Le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait encore à 4,14%, contre 4,16% mercredi en clôture.Côté indicateurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en nette hausse par rapport à la semaine dernière (+18.000), bien au-delà des attentes.Entre ces données et la mauvaise impression laissée par la publication du PIB américain mercredi, “nous revenons, d’une certaine manière, à l’argument selon lequel une mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle” puisque cela pourrat forcer la banque centrale américaine (Fed) à revoir son calendrier de baisse de taux.Ailleurs à la cote, le constructeur automobile américain General Motors reculait légèrement (-0,50%) après l’annonce d’un abaissement de ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2025 à cause des droits de douane mis en place par l’administration Trump.Le laboratoire américain Eli Lilly, notamment connu pour ses traitements anti-obésité Zepbound et Mounjaro, chutait (-7,48%), malgré des résultats supérieurs aux attentes, en raison d’un abaissement de ses prévisions annuelles causé par des charges exceptionnelles liées à une acquisition.La chaîne de restauration rapide McDonald’s reculait (-1,79%) après avoir annoncé jeudi un nouveau recul de ses résultats pour le premier trimestre, face à un chiffre d’affaires à la peine sur le marché américain.Le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder prenait la même direction (-1,35%) après avoir publié un nouveau trimestre de résultats en berne, en raison notamment de la “faiblesse du sentiment des consommateurs”.

“Notre usine va crouler”: à Dunkerque, les salariés d’ArcelorMittal manifestent contre les emplois menacés

“On se demande ce qui va nous arriver”: des centaines de personnes, dont des salariés d’ArcelorMittal inquiets, ont défilé jeudi à Dunkerque pour dénoncer la suppression annoncée d’environ 600 postes en France, notamment sur le site dunkerquois qui est le plus touché.Au son des tambours et dans une nuée de drapeaux rouges de la CGT, les manifestants, dont certains en casque de chantier et chasubles rouges, ont scandé leur colère dans cette ville portuaire.”Confisquons les dividendes”, “Nationalisation d’ArcelorMittal”, ou encore “Du métal sans Mittal”, lit-on sur les affiches, en référence au propriétaire indien du géant de la sidérurgie.Dans la foule, Bruno Copin, ouvrier en maintenance depuis 37 ans, craint pour sa fin de carrière. “J’aurais aimé aller jusqu’à la retraite. J’ai 56 ans, si je suis licencié, retrouver du boulot va être galère”, souffle-t-il, ému. “Même si le métier peut être dur – on transpire, on se salit – je suis content de venir travailler le matin”, témoigne l’ouvrier qui dénonce “les bénéfices énormes” de son patron.Arnaud, 48 ans, manager en maintenance électrique, dont le poste n’est pas directement menacé, est venu soutenir ses collègues. Il se dit “inquiet” car depuis quelques années “toutes les installations” et “les conditions de travail se dégradent”.”Il n’y a quasiment plus de budget pour la maintenance, nous sommes en mode pompier en permanence. Notre usine va crouler”, lance-t-il. Marine Devestel, 33 ans, travaille sur le site voisin de Mardyck depuis 13 ans. Elle dénonce un manque de clarté sur l’avenir industriel du groupe.”On pense que c’est la première vague de suppressions. Mittal veut tout délocaliser en Inde, le projet de décarbonation n’avance pas, aucun chantier n’est lancé”, selon elle. “Je suis la troisième génération à travailler chez Arcelor après mon grand-père, ma mère et j’aimerais pouvoir y finir ma carrière”, ajoute la trentenaire. Mais nous sommes “démotivés parce qu’on se demande ce qui va nous arriver. C’est injuste, car nous sommes délocalisés pour les profits de milliardaires”. A ses côtés, sa mère Catherine Kucharski, 64 ans, aujourd’hui retraitée après 40 ans de maison, s’inquiète aussi. “Si la sidérurgie meurt ici, Dunkerque deviendra une ville morte.”- “nationalisation” -“On nous annonce bientôt 300 suppressions de postes”, à Dunkerque, “on a peur que ça continue ensuite jusqu’à la fermeture de l’usine”, craint plus loin Jean-Baptiste François, technicien logistique depuis 15 ans. Il veut “plus de franchise et d’honnêteté” des dirigeants “sur la situation et ce qui se prépare” sur son site.Pour Gaëtan Lecocq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, une telle fermeture serait un “tsunami industriel, social”. Il a appelé à une nouvelle mobilisation à Paris le 13 mai à l’occasion d’un CSE central.Plusieurs responsables politiques de gauche ont rejoint le mouvement, dont le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure, le député divers gauche François Ruffin ou Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.Ils réclament la relance du projet de décarbonation des sites, une protection douanière face à la concurrence accrue de l’acier chinois, une entrée de l’État au capital et refusent toute suppression de poste.La direction d’ArcelorMittal doit être convoquée “dans les deux ou trois semaines” devant une commission d’enquête parlementaire sur les défaillances des pouvoirs publics face à la multiplication des plans de licenciements, annonce à Dunkerque le député écologiste Benjamin Lucas.Le PS lui compte déposer “dans les prochains jours” une proposition de loi de mise “sous tutelle” de l’Etat du site d’ArcelorMittal à Dunkerque.La députée insoumise Aurélie Trouvé, accuse de son côté ArcelorMittal d’organiser le “sabotage” des sites et “la chute de la métallurgie française”. “Nous serons aux côtés des salariés en lutte jusqu’à ce qu’on obtienne la nationalisation des hauts fourneaux”, s’engage-t-elle. Le plan présenté le 23 avril par le sidérurgiste prévoit la suppression de quelque 600 postes dans le Nord et l’Est de la France.Outre Dunkerque et Mardyck, ces suppressions concernent l’usine de Florange (Moselle), et quatre autres sites, des entités employant au total quelque 7.100 salariés.

Les menaces sur l’emploi et sur la paix au coeur des cortèges du 1er-Mai

Menaces sur l’emploi incarnées par les suppressions de postes chez le géant de l’acier ArcelorMittal, “crise du travail” mais aussi inquiétudes pour la paix et la stabilité dans le monde: les traditionnels cortèges du 1er-mai ont fait entendre jeudi, des craintes et revendications diverses des salariés. Malgré un soleil radieux sur la quasi-totalité de la métropole, les manifestants des quelque 270 cortèges organisés partout en France voient les nuages noirs s’accumuler au-dessus du monde du travail à commencer par la situation d’ArcelorMittal qui prévoit un plan de suppression d’environ 600 postes dont une majorité à Dunkerque. Dans la ville portuaire du Nord, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l’appel de la CGT, en présence de plusieurs responsables politiques, dont Olivier Faure (PS), François Ruffin (ex-LFI), Marine Tondelier (Ecologistes) ou Aurélie Trouvé (LFI).A Metz, des salariés d’ArcelorMittal Florange, où 113 emplois doivent être supprimés, étaient aussi présents. A Rennes où les organisateurs ont recensé 4.000 participants et la préfecture 3.000, Guillaume Naud, 53 ans, éducateur social et adhérent FO, s’inquiétait aussi du retour de la guerre et de ses conséquences: “Les budgets militaires vont augmenter et le social et le scolaire vont trinquer.””On est dans un contexte d’inquiétude au niveau international et économique”, constatait encore Carole Nejjari, professeure d’histoire-géographique dans le cortège marseillais, où la préfecture a comptabilisé 3.600 personnes et la CGT 15.000. A Toulouse, ils étaient entre 6.500 (préfecture) et 10.000 (organisateurs), quelque 3.000 à Narbonne où devait se tenir un meeting du RN, 1.800 à Brest, selon la préfecture, 2.200 à Nancy et encore 2.900 à Strasbourg.Peu avant le départ du cortège parisien, vers 14H00, la N.1 de la CGT, Sophie Binet a salué une “réussite” de la mobilisation avec “des centaines de milliers de manifestants”, annonçant une nouvelle “journée de manifestation et de grèves” le 5 juin pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites.A ses côtés, Frédéric Souillot (FO) a souligné que son syndicat portait notamment “l’exigence d’une augmentation des salaires” et “l’abrogation de la réforme des retraites”. – “Crise du travail” -La journée internationale des travailleurs se tient cette année, comme l’an dernier, sans large unité syndicale. La CGT a appelé avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse à défiler “contre l’extrême droite, pour la paix, les libertés et la justice sociale”. Cent jours après l’arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump, Murielle Guilbert, codéléguée de Solidaires, a relevé qu’elle ne connaissait “pas un seul salarié aujourd’hui qui ne s’inquiète pas de ce que fait Trump et de la montée du racisme”.Lors d’une prise de parole devant ses militants en marge de la manifestation parisienne, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a promu un 1er-mai “politique” et “antiraciste”, se prononçant en outre pour une “nationalisation d’ArcelorMittal”.Le cortège parisien a été temporairement immobilisé peu après son départ par quelques dizaines de gilets jaunes chantant puis des black blocs. Des tensions ont été observées autour du stand du PS.La numéro un de la CFDT et son homologue de l’Unsa Laurent Escure se sont pour leur part retrouvés dans le centre de Paris pour une table ronde sur le travail, Marylise Léon expliquant qu’il s’agissait d’avoir un espace pour évoquer “la crise du travail”, “le grand impensé du moment”.  Le rendez-vous traditionnel se tient aussi au moment où le gouvernement affiche son soutien à des propositions de loi visant à autoriser certaines professions à faire travailler les salariés le 1er Mai, seul jour férié et chômé en France. Les syndicats y opposent une fin de non-recevoir.  “Il y a des gens qui ont envie de travailler dans le pays et quand ils sont sur une base volontaire, avec un doublement de salaire, ils doivent pouvoir le faire”, a jugé jeudi la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet sur RTL.Dans le cortège bordelais, où 2.350 personnes manifestaient selon la préfecture, Jeanne Lafon, fonctionnaire 53 ans, soulignait qu”il faut que ce jour reste chômé pour tout le monde”.En amont de la journée, la présence de militants de l’ultragauche était jugée très probable à Paris, Lyon ou Nantes. Dans ces deux dernières villes, des heurts ont émaillé les cortèges, forts, de source préfectorale, de 5.000 manifestants à Nantes (15 interpellations) et 6.500 à Lyon (trois interpellations).burs-chl-bat/grd/gvy

General Motors abaisse ses prévisions 2025 à cause des droits de douane

Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé jeudi dans un communiqué un abaissement de ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2025 à cause des droits de douane mis en place par l’administration Trump.Pour ces nouvelles prévisions, le groupe a estimé l’impact brut des surtaxes autour de 4 à 5 milliards de dollars pour l’année, montant qu’il devrait pouvoir compenser à 30%, a-t-il ajouté, prévenant que les prix en Amérique du Nord allaient augmenter de 0,5 à 1% sur un an.Il avait annoncé mardi des résultats meilleurs qu’attendu au premier trimestre, tout en indiquant réexaminer ses prévisions pour l’ensemble de l’année car celles communiquées auparavant n’incluaient pas les nouveaux droits de douane.Il avait aussi repoussé à jeudi matin l’annonce de ses nouvelles prévisions, ainsi que la traditionnelle audioconférence avec les analystes. Depuis le 3 avril, les véhicules importés sont taxés à 25% mais ceux venant du Canada et du Mexique – avec lesquels les Etats-Unis ont un accord de libre-échange – peuvent avoir un taux inférieur à certaines conditions. Les pièces détachées sont supposées être touchées au plus tard le 3 mai.Le président américain Donald Trump a annoncé mardi soir un allègement temporaire.Pour tous les véhicules fabriqués et vendus aux Etats-Unis avec des pièces détachées importées, constructeurs américains et étrangers pourront ainsi déduire 15% du prix de vente recommandé la première année -et 10% la seconde- des frais de douane de 25% sur les importations suivantes.Il a également signé un décret exemptant les constructeurs automobiles du paiement d’autres taxes douanières, comme celles sur l’acier ou l’aluminium, pour éviter un cumul.Ces annonces sont intervenues alors qu’il célébrait mardi soir ses 100 premiers jours au pouvoir lors d’un meeting à Warren, près de Detroit, le coeur de l’industrie automobile américaine.Dans le détail, General Motors s’attend désormais en 2025 à un bénéfice net par action hors éléments exceptionnels compris entre 10 et 12,5 milliards de dollars (13,7 à 15,7 dollars auparavant) et à un flux de trésorerie positif proforma de 7,5 à 10 milliards de dollars (11 à 13 milliards auparavant).GM a assuré que, même au niveau bas de la fourchette concernant cette dernière valeur, il aurait “la capacité de continuer à investir dans l’innovation et la production aux Etats-Unis”.Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action General Motors gagnait 2,83%.

1er-Mai en France: 12 millions de personnes privées de baguette

Quelque 12 millions de Français et touristes seront privés de baguette fraîche et de croissants le 1er-Mai, les boulangeries n’ayant pas le droit d’ouvrir, a déploré jeudi Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie.”Evidemment que je ne trouve pas cela normal. Surtout que nous, on pensait qu’on était essentiels, comme la presse et d’autres métiers”, a déclaré Dominique Anract sur Europe 1.Les 12 millions de clients qui vont chaque jour à la boulangerie “ne vont pas mourir de faim, mais c’est quand même sympa, un jour férié, aller chercher une viennoiserie, une bonne baguette fraîche”, a-t-il poursuivi.”Imaginez des endroits comme les Sables d’Olonne ou le bassin d’Arcachon où il y a des milliers de personnes en week-end quand il fait beau. Ils ne sauront pas où prendre un sandwich. Tout le monde n’a pas les moyens d’aller au restaurant. Des Français touristes ou même des étrangers pourraient ne pas comprendre que dans le pays de la baguette Unesco, on ne puisse pas aller chercher un sandwich!”, s’est-il emporté.La baguette est inscrite depuis 2022 au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. A quelques jours de la fête du travail, les sénateurs centristes, appuyés par le gouvernement, ont déposé une proposition de loi pour permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-Mai, visant notamment les boulangers et fleuristes.”Pas question”, répond la CGT dont la numéro 1, Sophie Binet a martelé qu’il y avait “364 autres jours pour ouvrir”.Un flou juridique concernant l’ouverture des boulangeries le 1er-Mai, alors que la plupart restaient ouvertes les années précédentes, a entraîné l’an dernier des contrôles inopinés de l’inspection du travail. “Depuis une centaine d’années on travaillait le 1er-Mai sans histoire”, a souligné Dominique Anract, qui assure que la fermeture touche 35.000 boulangeries et génère un manque à gagner de 70 à 80 millions d’euros de chiffre d’affaires.Â