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“L’acier a coulé dans nos veines”, le requiem de la sidérurgie belge

Les sidérurgistes européens étaient dans la rue mercredi à Bruxelles, de nouveau inquiets pour leur avenir. Et dans les salles de cinéma, un documentaire retrace les combats de ces “soldats de l’acier” en Belgique, depuis les grandes heures des années 60 jusqu’au déclin progressif.”L’acier a coulé dans nos veines” raconte “sept décennies de la sidérurgie liégeoise du point du vue des travailleurs”, explique le réalisateur Thierry Michel dans un entretien à l’AFP.Sorti fin janvier, ce documentaire est diffusé en Belgique au moment où le secteur est plongé dans l’incertitude, plombé par les coûts de l’énergie et la concurrence chinoise. Si rien n’est fait, “tous les sites européens d’acier sont à risque” de fermeture en 2025, affirme le président d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle.”Union européenne, réveille-toi !”, “sauvez notre acier”, pouvait-on lire sur les pancartes des sidérurgistes mercredi à Bruxelles.La Commission européenne a promis dans les semaines ou les mois qui viennent un plan d’action pour “enrayer le décrochage industriel”.”Il y a une prise de conscience, mais est-ce que ce n’est pas tardif?”, s’interroge Thierry Michel.Son film, qui mêle interviews d’ouvriers sur fond noir et images d’archives, tourne au réquisitoire contre l’abandon de la filière acier en Wallonie.C’est une “parabole sur la mondialisation et la marche du capital”, estime le réalisateur de 72 ans, également célèbre pour ses documentaires sur la République démocratique du Congo.En 1959, c’est en grande pompe qu’est inauguré un haut-fourneau dans le complexe industriel de Seraing, au bord de la Meuse dans l’est de la Belgique. Quatre ministres, ainsi que le prince – et futur roi – Albert viennent célébrer l’ouvrage de 72 mètres, capable de produire jusqu’à 1.500 tonnes de fonte par jour.La période est à l’euphorie autour de l’emblématique entreprise John Cockerill: la sidérurgie liégeoise emploie à elle seule quelque 20.000 travailleurs, qui se relaient jour et nuit au milieu des étincelles.Poussière, vacarme et chaleur, les conditions de travail sont épouvantables. “C’était sombre, il y avait du bruit partout, c’était le trou du diable”, témoigne Axel Schorkops, l’un des ouvriers du film.Les immigrés italiens, polonais et yougoslaves s’affairent aux côtés des Belges. Des sentiments fraternels s’installent dans la dureté du quotidien.- Thérapie de choc -“C’était nos outils, notre savoir-faire, notre vie. On se sentait un peu comme les mineurs. On sentait qu’on faisait un métier particulier”, raconte Frédéric Gillot, délégué syndical.Les nuages s’accumulent à partir du milieu des années 70. Le choc pétrolier est passé par là. Les dettes se multiplient, les plans de restructuration aussi.Au début des années 80, le commissaire européen Etienne Davignon lance une thérapie de choc pour un “secteur en faillite”: un système de quotas qui limite la production. Bruxelles explique vouloir éviter la guerre des prix, mais les plans Davignon ne passent pas chez les salariés, qui assistent médusés à la suppression de dizaines de milliers d’emplois à travers l’Europe. En 1982, la grande manifestation de Bruxelles tourne à l’affrontement avec les forces de l’ordre.Première victime des restructurations en Belgique, un laminoir pourtant neuf, l’usine Valfil, doit fermer ses portes en 1984, seulement quatre ans après son inauguration. L’outil est racheté en pièces détachées par la Chine, qui le réinstallera près de Pékin.Cockerill-Sambre passe aux mains du Français Usinor en 1998, puis fusionne avec des groupes espagnol et luxembourgeois pour devenir Arcelor trois ans plus tard. En 2006, viendra l’offre publique d’achat, hostile, du groupe indien Mittal.La réouverture d’un haut-fourneau donne un espoir de courte durée aux salariés en 2008. Il referme ses portes quelques mois plus tard, puis ArcelorMittal annoncera la fin de la sidérurgie à chaud à Liège en octobre 2011.Thierry Michel filme longuement la démolition d’un haut-fourneau de Seraing, cathédrale rouillée qui s’effondre.Et son documentaire devient poignant lors des obsèques de l’ouvrier Alain Vigneron, qui se suicide en reprochant à Lakshmi Mittal, dans une lettre, de lui avoir “pris sa fierté”.”Très affectée”, la direction soulignera à l’époque l’accompagnement apporté à la famille. Actuellement, l’Union européenne érige la souveraineté industrielle en priorité. ArcelorMittal emploie 5.800 salariés en Belgique.

Bayrou affronte deux motions de censure vouées à l’échec et se projette sur l’après-budget

Après son recours au 49.3 sur les projets de budget 2025, François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, vouées à l’échec, le gouvernement promettant une réforme de l’Etat et des mesures d'”ordre et d’autorité” une fois la séquence budgétaire passée.A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 du Premier ministre pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses.La grande majorité des écologistes et communistes devraient voter la motion, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les projets de budget, et probablement de celles du Rassemblement national.S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de “l’intérêt général” de doter le pays d’un budget. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.- “Divergence stratégique” -Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, a assumé “une divergence stratégique” avec LFI. “Pour eux, c’est tout ou rien. Et finalement, ils préfèrent que ce soit rien pour les Français”, a-t-il argumenté sur franceinfo, mettant en avant les concessions obtenues du gouvernement sur la non-suppression des 4.000 postes dans l’Education nationale ou le milliard d’euros supplémentaire pour l’hôpital.Mais pour le président Insoumis de la commission des Finances, Eric Coquerel, en décidant de ne pas censurer, les socialistes “sont en soutien” à la coalition Bayrou. Une position que ne partagent pas les cadres écologistes.S’ils fustigent le texte, le RN et ses alliés ciottistes ne devraient également pas s’associer à une motion aux “conséquences plus lourdes pour l’économie” que celle qui a entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier, selon Jordan Bardella.Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a promis sur France inter de suivre rigoureusement “l’exécution budgétaire” en 2025 pour “tenir cette cible de 5,4%” et tirer “les leçons de ce qui s’est passé l’année dernière” lorsque l’exécutif avait laissé déraper le déficit.- Barre à droite ? -Mercredi, en fin d’après-midi, les députés examineront une deuxième motion de censure, contre le 49.3 déclenché cette fois sur le projet de budget de la Sécurité sociale. Mais là encore, les voix socialistes et du RN devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires.Dans cette journée chargée, M. Bayrou devrait ensuite déclencher un autre 49.3, puis encore un autre en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, toujours sur le budget de la Sécurité sociale. Avec donc au total, quatre censures à esquiver sur le budget.Les socialistes en ont annoncé une cinquième sur “les valeurs républicaines” et contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire.Une “balle à blanc” pour LFI, qui n’imagine pas le RN la voter.Sébastien Chenu, cadre du RN, ne voit pas l’intérêt de censurer “jusqu’à ce qu’il y ait la possibilité”, d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, qui ne peut intervenir avant l’été. En revanche, “dès qu’on peut retourner devant les électeurs, il faut retourner devant les électeurs”, a-t-il insisté mercredi.Cela pourrait donc laisser quelques mois à M. Bayrou qui souhaite s’attaquer à “la réforme de l’État dès l’adoption” de “l’Himalaya” du budget. Reconnaissant qu’avant cela, il y a encore “des crevasses” à franchir.A l’issue du conseil des ministres mercredi, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a surtout estimé que passer l’obstacle budgétaire permettrait de “répondre à la demande d’ordre et d’autorité exprimée par les Français”.Les élus de gauche s’inquiètent de voir les initiatives sur l’immigration pulluler, avec, dès jeudi, un texte Les Républicains à l’Assemblée nationale pour restreindre le droit du sol à Mayotte, et deux autres textes en gestation au Sénat.”Ce qui arrive après ça va être bien violent. C’est aussi pour ça que c’est irresponsable de ne pas censurer maintenant”, estime Manuel Bompard (LFI). Mme Primas a réfuté tout “coup de barre à droite”, invoquant le besoin de répondre aux “préoccupations des Français”.sac-parl-far-brk-fff/sl/sde/tes

La rénovation urbaine doit redevenir une “priorité politique”, plaide Patrice Vergriete

Le nouveau patron de l’Anru, l’agence qui pilote depuis vingt ans la transformation des quartiers populaires, souhaite remettre la question de la rénovation urbaine au coeur des priorités politiques et enclencher un troisième programme Anru.Nommé vendredi à la tête de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, Patrice Vergriete a effectué mardi son premier déplacement à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dont l’intercommunalité abrite “le plus grand projet Anru de France”, selon son président Mathieu Hanotin. “Aujourd’hui, la rénovation urbaine n’est pas à l’agenda politique et mon job est de le remettre à l’agenda”, a déclaré l’ex-ministre du Logement puis des Transports dans un entretien à l’AFP.”Est-ce qu’on veut des quartiers relégués ou une ville équilibrée, capable d’anticiper le changement climatique ?”, interroge le premier édile de Dunkerque (Nord), qui entend conserver son mandat. Née en 2004 sous l’impulsion de l’ex-ministre de la Ville Jean-Louis Borloo, l’Anru est connue pour ses spectaculaires opérations de démolition-reconstruction de tours et barres d’immeubles, dont l’objectif est de désenclaver les quartiers populaires pour améliorer la qualité de vie et la sécurité de leurs habitants. Elle intervient aujourd’hui de plus en plus sur la réhabilitation du bâti existant ainsi que sur la transformation de l’espace public et la création de nouveaux équipements.En vingt ans, deux grands programmes se sont succédé, dont le dernier (NPNRU), doté de 12 milliards d’euros, doit s’achever en 2030. Un rapport très attendu sur l’avenir de l’agence doit par ailleurs être rendu public ce mois-ci.”Il ne doit pas y avoir de débat sur le prolongement de l’Anru et je souhaite qu’il y ait une Anru 3″, plaide Patrice Vergriete, pour qui cette agence “a largement démontré son utilité en changeant la vie des gens”.Les débats sur son avenir portent à la fois sur son périmètre d’action et son mode de financement. Le NPNRU est aujourd’hui financé par l’organisme paritaire Action logement (8,4 milliards d’euros), ainsi que par les bailleurs sociaux (2,4 milliards d’euros) et l’Etat (1,2 milliard).- Ambiguïté -L’Anru doit-elle par ailleurs continuer à se concentrer sur les seuls quartiers prioritaires? Ou bien faut-il l’élargir à la résorption de l’habitat indigne dans les villes hors quartiers prioritaires, voire à la relocalisation d’habitations menacées par l’érosion côtière? “Il y a une forme d’ambiguïté dans le terme de rénovation urbaine parce qu’aujourd’hui la rénovation ne concerne que les quartiers +politique de la ville+ mais vous pouvez aussi en faire là où il y a beaucoup de logements vacants”, reconnaît Patrice Vergriete. Sur ce point, le nouveau président de l’Anru ne souhaite pas “préempter les débats en imposant (sa) vision”, mais plutôt “être l’artisan du rapprochement des différents points de vue”, seul moyen selon lui de décrocher des financements à la hauteur des enjeux.Sur le terrain, des élus se plaignent de voir arriver au compte-goutte les crédits Anru pour des raisons budgétaires, retardant certains projets.Au départ inexistant, le budget de l’agence pour 2025 sera finalement abondé à hauteur de 50 millions d’euros.”Je pense qu’il y a une prise de conscience du fait que l’État devra aussi faire sa part”, commente M. Vergriete, pour qui “cette participation devra augmenter en 2026”.Interrogé sur le bilan de l’agence, critiqué après les émeutes déclenchées à l’été 2023 par la mort du jeune Nahel à Nanterre, l’ex-ministre du Logement le juge au contraire “très positif”.”S’il n’y avait pas de politique de la ville, la situation serait bien pire”, balaye-t-il en rappelant que les émeutes n’ont pas touché que des quartiers prioritaires.”L’Anru est un succès pour la transformation de l’urbain, mais ce n’est peut-être pas vrai du volet social qui a été le parent pauvre de la politique de la ville”, estime-t-il.Quant à l’objectif d’améliorer la mixité sociale dans les quartiers, l’une des promesses initiales de l’Anru, le maire de Dunkerque trouve que cette dernière “n’a pas échoué”.”Passer d’un quartier qui concentre les difficultés sociales à un quartier populaire qui se banalise, c’est déjà un progrès gigantesque et la diversification du peuplement viendra dans le temps”, juge-t-il en rappelant “qu’il faut parfois 50 ans pour changer l’image d’un quartier”.

La Bourse de Paris en baisse sur fond de guerre commerciale

La Bourse de Paris recule légèrement mercredi, les investisseurs restants prudents à cause des menaces de droits de douane américains qui pèsent sur l’Europe.Le CAC 40 perdait 0,36% à 7.878,11 points, en baisse de 28,29 points, vers 10h45. La veille, l’indice parisien avait gagné 0,66% à 7.906,40 points.La guerre commerciale a commencé entre Washington et Pékin. Dans le cadre d’une nouvelle escalade des tensions commerciales, les services postaux américains (USPS) ont annoncé mardi qu’ils n’accepteraient plus “temporairement” et “jusqu’à nouvel ordre” les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong.La Chine s’est dite mercredi “résolument opposée” à la hausse des droits de douane américains sur ses produits et a appelé Washington au “dialogue” après avoir dévoilé la veille une série de mesures de rétorsion.Visé par 10% de droits de douane additionnels sur toutes ses exportations vers les Etats-Unis, Pékin a répliqué en promettant de relever les barrières douanières sur une série de produits américains, allant du pétrole brut aux machines agricoles.”La menace persiste pour les autres pays, notamment sur l’UE qui pourrait être une des prochaines cibles”, estiment les analystes de LBP AM.Et “les interrogations concernant les potentiels (droits de douane) américains à l’encontre de l’Europe pèsent sur le moral des investisseurs”, explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Donald Trump avait agité la menace d’imposer des droits de douane à l’encontre du Vieux Continent, dont les responsables ont affirmé qu’ils répliqueraient.Crédit Agricole caracole en têteLe Crédit Agricole gagnait 1,31% à 14,75 euros vers 10h45 après que le groupe a annoncé avoir achevé l’année 2024 sur un bilan positif, grâce à un très bon quatrième trimestre qui a compensé les deux précédents, plus faibles.La banque verte atteint avec un an d’avance ses objectifs stratégiques, a indiqué son directeur général mercredi.Le groupe bancaire a publié un bénéfice net en hausse de 4,6% en 2024, à 8,6 milliards d’euros, et un produit net bancaire de 38,1 milliards d’euros (+4,3%).TotalEnergies en formeTotalEnergies gagnait 1,81% à 58,05 euros vers 10H45. Le groupe pétrolier a vu fondre son bénéfice net en 2024 après deux années hors norme de super-profits et va réduire en 2025 ses investissements en faveur de la réduction des émissions de carbone.Il a annoncé une hausse de 7,6 % des dividendes au titre de l’année 2024 et confirmé son projet de cotation d’actions à la Bourse de New York en plus de Paris.

Bayrou affronte deux motions de censure, vouées à l’échec

Après son recours à l’article 49.3 sur les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, destinées à échouer faute des voix des socialistes et du Rassemblement national.A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses de plusieurs ministères.Face au Premier ministre, qui défendra la nécessité pour la France d’envoyer “un signal de responsabilité”, Aurélie Trouvé (LFI) dénoncera un budget “catastrophe pour l’économie”, appelant à censurer.L’essentiel des écologistes et communistes devraient abonder, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les budgets.S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de “l’intérêt général” d’avoir un budget. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.- “divergence stratégique” -Le président du groupe socialiste à l’Assemblée Boris Vallaud a assumé “une divergence stratégique” avec LFI. “Pour eux, c’est tout ou rien. Et finalement, ils préfèrent que ce soit rien pour les Français”, a-t-il argumenté sur franceinfo, mettant en avant les concessions obtenues sur la non-suppression des 4.000 postes dans l’Education nationale ou le milliard supplémentaire pour l’hôpital.Mais pour le président Insoumis de la commission des Finances Eric Coquerel, en décidant de ne pas censurer, les socialistes “sont en soutien” au gouvernement. Une position que ne partagent pas les cadres écologistes.De leur côté, s’ils fustigent le texte, le Rassemblement national et ses alliés ciottistes ne devraient également pas s’associer à une motion aux “conséquences plus lourdes pour l’économie” que celle qui a entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier, selon Jordan Bardella.Le vice-président du RN Sébastien Chenu a aussi justifié sur BFMTV/RMC le choix de son parti par le fait “qu’il n’y a plus d’enjeux” après la décision du PS.Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a promis sur France inter de suivre rigoureusement “l’exécution budgétaire” au fil de l’année 2025 pour que “nous soyons en capacité de tenir cette cible de 5,4%” et tirer “les leçons de ce qui s’est passé l’année dernière” lorsque l’exécutif avait laissé déraper le déficit.- Tunnel de motions -Mercredi, en fin d’après-midi, les députés examineront une deuxième motion de censure, contre le 49.3 déclenché cette fois sur le budget de la Sécurité sociale. Mais là encore les voix socialistes et du RN, devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires.Et dans cette journée chargée, François Bayrou devrait ensuite déclencher un autre 49.3, puis encore un autre en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, toujours sur le budget de la Sécurité sociale, qui avait coûté son poste à Michel Barnier. Avec donc au total, quatre censures à esquiver, voire cinq.Car après celles de LFI sur les budgets, les socialistes entendent en déposer une sur “les valeurs républicaines” et contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire. Une nouvelle motion qui questionne un député MoDem, qui se demande ce qu’en fera le Rassemblement national: “il faut toujours être prudent”. Une “balle à blanc” pour LFI, qui n’imagine pas le RN la voter quand celui-ci exige du gouvernement de nouvelles mesures sur l’immigration. Ce qu’a laissé entendre Sébastien Chenu: il ne voit pas l’intérêt de faire tomber le gouvernement “jusqu’à ce qu’il y ait la possibilité de déclencher de nouvelles élections”, c’est-à-dire jusqu’à une éventuelle dissolution de l’Assemblée impossible avant l’été prochain.En revanche, “dès qu’on peut retourner devant les électeurs, il faut retourner devant les électeurs”, a-t-il insisté.Cela pourrait donc laisser quelques mois à François Bayrou qui souhaite s’attaquer à “la réforme de l’État dès le lendemain de l’adoption” de “l’Himalaya” du budget. Reconnaissant qu’avant cela il y a encore “des crevasses” à franchir.sac-parl-far-brk/sde/pta

La poste américaine dit ne plus accepter “temporairement” les colis venant de Chine

Les services postaux américains (USPS) ont annoncé mardi qu’ils n’accepteraient plus “temporairement” et “jusqu’à nouvel ordre” les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong, alors que s’est ouverte la guerre des droits de douane entre Washington et Pékin.”Nous exhortons les États-Unis à cesser de politiser et d’instrumentaliser les questions économiques et commerciales, ainsi qu’à arrêter de réprimer injustement les entreprises chinoises”, a réagi mercredi Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse régulière.USPS n’a pas donné de raisons dans son très bref communiqué, précisant seulement que “le flux de lettres et d’envois plats (de même provenance) ne sera pas affecté”. Mais l’annonce fait suite à la riposte de Pékin au relèvement des droits de douane américains de 10% sur les produits importés de Chine, entré en vigueur mardi.Pékin a imposé dans la foulée ses propres taxes sur une large gamme de produits importés des Etats-Unis: charbon, pétrole, ou encore machines agricoles.- Commerce en ligne – La décision de USPS pourrait bloquer, au moins temporairement, l’entrée aux Etats-Unis de colis provenant d’applications de commerce en ligne ultra populaires telles que Shein et Temu, qui vendent des produits à bas prix.Un employé des services postaux du bureau de poste général de Macao a toutefois affirmé mercredi à l’AFP que les colis pouvaient toujours être envoyés aux États-Unis depuis cette région administrative spéciale de Chine.”Pour l’instant, nous ne sommes pas affectés, car (la suspension) ne concerne que les colis en provenance de la Chine continentale et de Hong Kong”, a-t-il indiqué.Les articles de petite valeur étaient jusqu’à présent épargnés par les droits de douane aux Etats-Unis, mais la nouvelle administration de M. Trump a suspendu cette règle, en plus des droits de douane supplémentaires.Cette exemption avait largement bénéficié aux plateformes Shein et Temu ainsi qu’à Amazon: le nombre d’envois exemptés a bondi de 600% sur les dix dernières années, pour atteindre 1,36 milliard de colis l’année écoulée, contre près de 140 millions en 2015.En réaction à ces annonces, les actions d’entreprises chinoises de e-commerce ont trébuché à la Bourse de Hong Kong à la suite de cette annonce : l’action de JD.com a perdu 5,6% de sa valeur mercredi.Shein et Temu n’ont pour l’heure pas réagi aux sollicitations de l’AFP.Les exportations du Mexique et du Canada vers les Etats-Unis devaient aussi initialement se voir infliger des droits de douane (de 25%) à compter de mardi. Mais Donald Trump leur a accordé lundi un délai de grâce d’un mois après avoir reçu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse

Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge mercredi, dans un contexte de nervosité face aux tensions commerciales grandissantes entre Washington et Pékin, en pleine saison des résultats.Dans les premiers échanges, Paris perdait 0,24%, Francfort 0,33%, Londres 0,04% et Milan 0,47%.

Les tactiques d’Elon Musk chez Twitter appliquées au gouvernement américain

Alors qu’Elon Musk et ses collaborateurs ont pris le contrôle du système de paiement du Trésor américain, les suppressions d’emplois massives et autres bouleversements qu’il a imposés chez Twitter (devenu X) pourraient donner un aperçu de ce à quoi les fonctionnaires peuvent s’attendre.Patron de Tesla et SpaceX, personne la plus riche du monde, Elon Musk a été chargé par le président Donald Trump de piloter une commission à “l’efficacité gouvernementale” (Doge) pour tailler dans les budgets.Le Trésor distribue les fonds fédéraux, y compris 6.000 milliards de dollars par an pour la sécurité sociale, l’assurance santé Medicare, les salaires des fonctionnaires et d’autres paiements essentiels. Ryan Mac, co-auteur d’un livre sur la façon dont Elon Musk a transformé Twitter depuis qu’il a racheté le réseau social fin 2022 (“Character Limit : How Elon Musk Destroyed Twitter”), a expliqué à l’AFP ce que l’implication du magnat pourrait signifier pour les grandes agences fédérales. Question : Qu’est-ce que Musk a fait de Twitter ?Réponse : “Elon Musk considérait Twitter comme une entreprise hypertrophiée mal gérée.Il s’est présenté comme un grand spécialiste de la réduction des coûts et a appliqué les mêmes principes qu’il avait déjà mis en place chez Tesla et SpaceX.Nous en voyons aujourd’hui les conséquences. Plus de 80 % des employés du groupe sont partis, ont été mis à pied ou licenciés. Les coûts ont été sévèrement réduits, ce qui a entraîné une baisse des revenus. Il se sert des mêmes tactiques au gouvernement américain.”Est-ce qu’il dépouille les fonds ?”De la même manière que Musk a réduit à zéro les budgets de Twitter, il est en train de le faire avec toute agence fédérale à laquelle il s’intéresse. (Avec ses collaborateurs), ils annihilent tel frais ou telle dépense, puis l’employé responsable du budget en question doit expliquer pourquoi il est nécessaire. Ils reconstituent le budget sur cette base en essayant de trouver au passage des économies à faire.C’est une méthode que nous avons observée chez Twitter et qui est maintenant déployée au sein du gouvernement. Nous voyons les mêmes noms de personnages, des gens comme Steve Davis, le bras droit d’Elon, qui est venu chez Twitter pour réduire les coûts. Il fait maintenant partie de la commission Doge.”Les ingénieurs vont-ils prendre le pouvoir ?”Elon Musk est animé par l’idée que les ingénieurs doivent prendre les décisions ; tous les autres doivent soit les aider à construire, soit s’écarter de leur chemin.C’est la raison pour laquelle on commence à voir de jeunes ingénieurs arriver dans ces agences pour superviser des choses. Je m’attends également à ce qu’il y ait des +burnout+ (épuisement professionnel) et à ce que des personnes qui se sont initialement engagées à travailler avec lui à la commission Doge décident finalement de fuir.C’est un processus d’usure naturelle lorsqu’on travaille avec quelqu’un d’aussi intense que lui. Les gens ne sont plus d’accord ou se lassent du rythme et partent ou sont renvoyés.”Les méthodes d’Elon Musk sont-elles illégales ?”Musk pense que les lois peuvent être remises en question. Si vous lui dites qu’il ne peut pas faire quelque chose, il demande pourquoi pas.On commence cependant à voir un petit changement dans sa stratégie. Le courriel intitulé “bifurcation” (envoyé à 2 millions de fonctionnaires pour leur proposer un plan de départ, ndlr) est similaire à celui envoyé aux employés de Twitter après son rachat. Mais chez Twitter, il avait demandé aux salariés qui voulaient rester de faire preuve d’un dévouement total à leur travail. Les fonctionnaires, eux, doivent choisir de partir. Il a appris de son erreur passée.”Les coupes dans les budgets ont-elles brisé Twitter ?”Il y a eu quelques pannes, notamment quand Ron DeSantis a annoncé sa candidature à la présidence en direct sur un salon audio de la plateforme, c’était assez embarrassant. Mais X est resté en ligne la plupart du temps, et Musk estime donc qu’il a gagné. On peut évidemment évoquer l’effondrement des revenus de l’entreprise, mais le site est resté en ligne, et il considère cela comme une victoire. Le problème, c’est que le budget du gouvernement fédéral n’est pas quelque chose que l’on peut tailler n’importe comment et rétablir si cela ne fonctionne pas. Des gens seront blessés en cours de route. Que se passe-t-il lorsque l’on réduit trop la sécurité sociale ou l’assurance-maladie ? Musk n’a pas construit ces bureaucraties fédérales, mais il essaie quand même de piloter l’avion et de changer le moteur en plein vol.”

En Corée du Sud, une addict au shopping repentie, inspirée par une doudoune

Lee So-yeon enrichissait sa garde-robe d’une nouvelle tenue cinq fois par semaine. Jusqu’à ce qu’une banale doudoune à moins de deux dollars fasse voler en éclats son monde de fashionista et la pousse à s’engager.Une question toute simple s’impose à la Sud-Coréenne de 30 ans, à la vue du manteau vendu dans un magasin H&M aux Etats-Unis, où elle travaillait alors : comment est-ce possible?Plongeant dans les méandres de la fast-fashion, modèle économique caractérisé par un renouvellement très rapide des collections, Lee So-yeon en découvre le coût environnemental et humain, conséquence d’un consumérisme exacerbé qui affecte la planète et la santé mentale des addicts au shopping.”J’avais l’habitude d’acheter une nouvelle tenue chaque jour de la semaine”, du lundi au vendredi, se remémore Mme Lee auprès de l’AFP, ajoutant qu’une pièce lui coûtait le plus souvent moins d’un dollar.La fashionista réalise que si les prix sont si bas, c’est à cause de salaires de misère et du peu de cas fait par le secteur à son impact environnemental.La jeune femme décide alors d’arrêter d’acheter des vêtements neufs. Six ans après, elle n’a pas fait machine arrière et a abandonné définitivement la fast-fashion.Son actuelle garde-robe, bien moins fournie, se compose de pièces de seconde-main offertes par des amies et sa famille, dont un blouson en cuir vintage qui appartenait à sa mère.Au contraire d’un vêtement de fast-fashion, fait pour être vite changé, ces vêtements ont tous une histoire unique qui les rend irremplaçables, affirme Lee So-yeon.”Au final, les habits les plus respectueux de l’environnement sont ceux qui se trouvent déjà dans votre armoire”, résume-t-elle.- Pression du look -La jeune femme explique que sortir de la spirale consumériste l’a aidé à échapper à la pression du look.Quand elle était accro au shopping, la Sud-Coréenne pouvait être stressée dès le matin, hésitant à choisir la bonne tenue pour un événement important en soirée.”Je subissais beaucoup de pression par rapport au regard des autres”, se souvient-elle.L’effondrement en 2013 au Bangladesh du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.130 ouvriers du textile, en majorité des jeunes femmes, l’a aussi aidé à changer de paradigme. Ces employés sont morts en confectionnant des habits pour “des femmes comme moi”, se désole Lee So-yeon.Elle organise désormais des échanges de vêtements avec ses amis et sa famille, et a écrit un livre pour promouvoir l’idée d’apprécier les vêtements pour “leur histoire”, plutôt que de suivre des tendances éphémères.Elle fait partie d’un mouvement émergent qui cherche à promouvoir les vêtements de seconde main et à sortir du cycle de la surconsommation. L’application Lucky Sweater fournit ainsi une plateforme permettant aux utilisateurs d’échanger des articles de leur garde-robe, a expliqué à l’AFP sa fondatrice Tanya Dastyar.”On peut toujours être à la mode, se sentir bien et avoir un superbe allure” sans acheter de nouveaux vêtements, souligne-t-elle.- Sud-Coréens réticents -L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde, pesant environ 10% de la totalité des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, selon les estimations de la Banque mondiale.La plupart des habits modernes sont fabriqués à partir de matières synthétiques telles que le nylon ou le polyester, des fibres principalement composées de plastique et non-biodégradables, d’après des données du secteur.Les antis reconnaissent que la seconde-main peut contribuer à limiter ses effets néfastes. Mais en Corée du Sud, beaucoup montrent des réticences face aux pièces d’occasion, associées aux difficultés financières, relève Kim Dong-hyun, directeur d’une entreprise d’export de vêtements d’occasion.”Souvent, les gens n’ont pas un regard positif sur quelqu’un qui porte des vêtements usagés, car ils sont perçus comme des pièces que personne ne veut”, analyse M. Kim pour l’AFP. La Corée du Sud est le cinquième plus gros exportateur de vêtements d’occasion au monde, derrière les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne, selon l’Observatoire de la diversification économique.Dans l’usine de M. Kim à Paju, à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale Séoul, l’AFP a observé des montagnes de vêtements de seconde-main empilés comme dans une décharge.Les pièces sont triées par une pince mécanique avant d’être exportées. “Beaucoup traitent les bacs de collecte de vêtements exactement comme une poubelle”, soupire M. Kim.

Budgets: Bayrou affronte deux motions de censures, vouées à l’échec

Après son recours à l’article 49.3 sur les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, le Premier ministre François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, destinées à échouer sans les voix des socialistes et probablement du Rassemblement national.A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses de plusieurs ministères.Face au Premier ministre, qui défendra la nécessité pour la France d’envoyer “un signal de responsabilité”, Aurélie Trouvé (LFI) dénoncera un budget “catastrophe pour l’économie”, appelant à censurer.L’essentiel des écologistes et communistes devraient abonder, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les budgets.S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de “l’intérêt général” du pays, a défendu le premier secrétaire Olivier Faure. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.”C’est l’heure de vérité, il y aura des conséquences”, prévient Manuel Bompard, coordinateur de LFI. Sans censure, les socialistes “sont en soutien” au gouvernement même s’ils n’en font pas partie, estime Eric Coquerel, une position que ne partagent pas les cadres écologistes.Le Rassemblement national et ses alliés ciottistes, s’ils fustigent le texte, feront planer le suspense jusqu’à environ 15H00. Mais Jordan Bardella, président du parti, s’est clairement exprimé mardi contre une censure aux “conséquences plus lourdes pour l’économie” que celle de Michel Barnier.Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.- Tunnel de motions -Mercredi, en fin d’après-midi, les députés examineront une deuxième motion de censure, contre le 49.3 déclenché cette fois sur le budget de la Sécurité sociale. Mais là encore les voix socialistes, et sans doute celles du RN, devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires.Et dans cette journée chargée, François Bayrou devrait ensuite déclencher un autre 49.3, puis encore un autre en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, toujours sur le budget de la Sécurité sociale, qui avait coûté son poste à Michel Barnier. Avec donc au total quatre censures à esquiver, voire cinq.Car après celles de LFI sur les budgets, les socialistes entendent en déposer une sur “les valeurs républicaines” et contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire. Une nouvelle motion qui questionne un député MoDem, qui se demande ce qu’en fera le Rassemblement national: “il faut toujours être prudent”. Une “balle à blanc” pour LFI, qui n’imagine pas le RN la voter quand celui-ci exige du gouvernement de nouvelles mesures sur l’immigration. “Pour justifier la non-censure (sur les budgets) les socialistes vont nécessairement devoir obtenir des gains politiques tout le temps, et donc entrer dans une logique de compromis. Ils vont passer dans la sphère d’attraction de la macronie”, tance Manuel Bompard.D’autant que le calendrier parlementaire n’est pas simple pour la gauche: le premier texte examiné jeudi sera une proposition de la droite pour restreindre le droit du sol à Mayotte, qui pourrait passer avec les voix d’une partie du camp gouvernemental.”On a bien ça en tête”, reconnaît une source au groupe socialiste, qui y voit toutefois l’occasion d’illustrer que le PS est du “même côté de la barricade” que ses alliés du Nouveau Front populaire.Quant à François Bayrou, il a dit mardi son ambition de s’attaquer à “la réforme de l’État dès le lendemain de l’adoption” de “l’Himalaya” du budget. Reconnaissant qu’avant cela il y a encore “des crevasses” à franchir.sac-parl/sde/gvy