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La Bourse de Paris profite de l’apaisement des tensions commerciales

La Bourse de Paris a terminé vendredi en forte hausse, profitant de l’accalmie sur le terrain des tensions commerciales après la conclusion d’un accord commercial entre Pékin et Washington.L’indice CAC 40 a terminé en hausse de 1,78%, soit un gain de 134,24 points, pour s’établir à 7.691,55 points. La veille, l’indice vedette parisien avait terminé sans changement (-0,01%) à 7.557,31 points.”Tous les signaux sont au vert” commente auprès de l’AFP Aurélien Buffault, directeur de gestion obligataire chez Delubac.”Il s’agit d’une journée classique d’appétit pour le risque des investisseurs, où l’ensemble des valeurs dites risquées sont en forte progression, c’est flagrant”, souligne-t-il.La Chine a annoncé vendredi avoir “confirmé” avec les États-Unis le cadre de leur accord commercial, assurant que Washington lèverait des restrictions à son encontre et que Pékin pourrait valider l’exportation de plus d’articles soumis à contrôle.La Maison-Blanche a également annoncé jeudi un possible report de la date butoir du 9 juillet, à partir de laquelle des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de dizaines de pays devraient entrer en vigueur aux États-Unis.De quoi permettre aux marchés d’actions de rebondir, sur fond d’apaisement des tensions au Moyen-Orient.Kering raviLe géant du luxe Kering, qui réalise une grande partie de ses ventes en Chine, a terminé en forte hausse de 5,57% à 184,20 euros, profitant de l’annonce de l’accord entre Washington et Pékin.Les autres valeurs du secteur du luxe ont également profité de la dynamique, à l’image de LVMH (+2,69% à 449,30 euros) et Hermès (+1,84% à 2.275 euros).Worldline voit rougeLe parquet de Bruxelles a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête ciblant la filiale belge du groupe français Worldline, soupçonnée de blanchiment d’argent, une conséquence des investigations d’un consortium de médias dont Mediapart et le quotidien belge Le Soir sur les pratiques douteuses de ce spécialiste des paiements.L’action Worldline a terminé en baisse de 9,04% à 3,10 euros, très loin des sommets de l’été 2021, à plus de 85 euros.Le titre avait déjà connu une chute colossale de 38,26% mercredi, jour de publication de l’enquête menée par le consortium de médias.

Les migrants d’Asie centrale en Russie, ligne de vie financière pour leurs pays

“Avant, les enfants jouaient dans la poussière. Maintenant on a un gymnase et du gazon”, se félicite Abazbek Abdinabiev, prof de sport au Kirghizstan. Des installations construites avec l’argent envoyé par les migrants travaillant en Russie, manne indispensable aux pays d’Asie centrale qui atteint des records.”La contribution des migrants a été énorme. Malgré l’éloignement, tous ont contribué à ce que leurs enfants en bénéficient”, raconte à l’AFP M. Abdinabiev dans la région de Batken (sud), particulièrement concernée par l’émigration.Non loin, Nour Akmatov supervise le chantier d’un bâtiment “construit avec l’argent récolté par les migrants et les villageois”, qui accueillera une bibliothèque, ainsi qu’une salle de conférence et une salle de sport réservée aux femmes.”Quand je travaillais à Moscou, je mettais trois euros par mois” dans cette caisse commune, explique le trentenaire, qui estime à 1.500 le nombre de migrants de son village y cotisant.Car l’argent gagné par les migrants centrasiatiques est vital pour leurs familles, avec des salaires moyens équivalant à 220 euros au Tadjikistan, 400 au Kirghizstan et 450 en Ouzbékistan.Ces envois représentent près de la moitié du PIB tadjik, record du monde, environ un quart du PIB kirghiz et 14% du PIB ouzbek, selon la Banque mondiale. Leur augmentation en 2024 — à un total de 5,8 milliards de dollars au Tadjikistan, 3 milliards au Kirghizstan et 14,8 milliards en Ouzbékistan — s’explique par la dépréciation des monnaies locales face au rouble, mais aussi par la hausse des salaires en Russie causée par la guerre en Ukraine. La pénurie de main d’oeuvre est en grande partie comblée par les migrants.Sans leurs transferts, le taux de pauvreté passerait de 29% à 41% au Kirghizstan, d’après les statistiques nationales.- “Embellir le pays” -Car l’argent sert aussi à construire des infrastructures quand l’Etat n’en a pas les moyens, via des systèmes d’entraide très présents dans les sociétés centrasiatiques.Le principe est partout le même: les migrants et les villageois cotisent pour réunir les fonds, parfois complétés par des financements étatiques.A Mehrobod, (nord du Tadjikistan), une bannière du gouvernement tendue au-dessus de la route rappelle qu'”embellir le pays est le devoir de chaque citoyen”.”Chaque district s’efforce de résoudre les problèmes par ses propres moyens: pour que nos enfants aillent à l’école, que les rues soient propres et bien entretenues”, résume le villageois Abdoukakhor Madjidov.Autour de lui, des ouvriers aplanissent le sol avant de goudronner, après la construction d’une école et d’un pont l’an passé.”Une personne collecte des fonds auprès des habitants, par exemple pour paver les rues. Dès qu’une rue est remise en état, on passe à la suivante”, explique M. Madjidov, chargé de récolter l’argent.Mais la Russie a perdu de son attrait depuis son offensive en Ukraine lancée en 2022. Si les migrants n’ont jamais envoyé autant d’argent chez eux, ils n’ont jamais été aussi nombreux à la quitter.Nombre d’ex-migrants interrogés par l’AFP disent espérer ne plus retourner en Russie. Ils évoquent la multiplication des contrôles violents et humiliants ou la crainte d’être envoyés en Ukraine, comme 20.000 d’entre eux naturalisés russes déjà “sur le front”, selon Moscou.”J’ai été expulsé de Russie après y avoir travaillé huit ans”, raconte Kadyrbek Tachimbekov, orientant le grutier pour saisir les poutres destinées à la construction du centre, à Batken.Le jeune homme de 29 ans fait partie des quelque 300.000 Kirghiz rentrés, de gré ou de force, entre 2023 et 2024, soit près de la moitié du contingent kirghiz.- “Moins d’immigration” -Des lois signées par le président russe Vladimir Poutine facilitent la localisation et l’expulsion des migrants après l’attentat de la salle de concert Crocus à Moscou en mars 2024 et l’arrestation de suspects centrasiatiques.Ces traitements font réagir les autorités d’Asie centrale, pourtant alliées de Moscou.Le dirigeant tadjik Emomali Rakhmon s’est inquiété des “centaines de cercueils rapatriés” de ceux partis “gagner du pain pour leur famille”, sans étayer sa pensée, entre les Tadjiks décédés dans des accidents du travail, sur la route pour relier la Russie, ou en Ukraine.Quant à son homologue kirghiz Sadyr Japarov, le retour des migrants est l’un des piliers de sa politique.”Au Kirghizstan, la situation s’est améliorée, les salaires aussi”, assurent Abazbek, Nour et Kadyrbek, les trois ex-migrants ne souhaitant plus retourner en Russie.Avec l’espoir que leurs compatriotes ne soient bientôt plus obligés de s’exiler. “On espère qu’avec cet espace culturel et sportif, les gens se cultiveront, se formeront”, explique Nour. “Et peut-être qu’il y aura moins d’émigration”.

Retraites: la CFDT dit stop aux négociations, Bayrou prêt à “trancher”

François Bayrou se dit prêt à trancher dans le dossier des retraites après que la CFDT, premier syndicat français, a décliné vendredi l’invitation faite par le gouvernement aux partenaires sociaux de reprendre des discussions, jusqu’à la mi-juillet.”Si les organisations considèrent que ça n’est plus leur heure et qu’il faut trancher, on tranchera”, a déclaré le Premier ministre en marge d’un déplacement à Briançon (Hautes-Alpes). Dans le projet de budget de la Sécurité sociale, “il y aura un texte, qu’il y ait eu un accord préalable ou qu’il y ait eu seulement les travaux préparatoires à un accord”, a-t-il ajouté.En fin de matinée, la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, a indiqué à l’AFP que son syndicat ne voulait “pas de nouvelles séances de négociations”, alors que “le conclave est terminé depuis lundi”.Elle a précisé que les deux ultimes points de blocage relevés par François Bayrou pour parvenir à un accord avec le patronat, sur la pénibilité et le financement global du système, étaient “deux éléments extrêmement importants et structurants des discussions”.La CFDT est l’un des trois syndicats – avec la CFTC et la CFE-CGC – à avoir discuté jusqu’au terme du conclave lancé par le Premier ministre pour amender l’impopulaire réforme de 2023. Les négociations, qui devaient à l’origine se conclure fin mai, ont pris fin lundi sur un constat de désaccord avec le patronat (Medef, CPME).”L’intransigeance du patronat et son incapacité à rechercher un compromis ont refermé les discussions retraites le 23 juin dernier”, a souligné dans un communiqué l’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC), lui faisant porter “la responsabilité d’un échec de la négociation”.Mais le gouvernement les a invités à continuer à discuter, en fixant à “mi-juillet” le nouvel horizon pour aboutir.”S’il faut 24 heures de plus, peut-être qu’il faudra trois jours de moins, mais il faut aller au bout de cet accord”, a expliqué vendredi matin la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. – “Meilleurs efforts” du Medef -“A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous arrivions” à un accord sur les points d’aménagement de la réforme de 2023 restant en suspens: la pénibilité et le financement des mesures, a-t-elle affirmé.Jeudi devant la presse, M. Bayrou avait défendu des “avancées” déjà actées, comme une amélioration du calcul de la retraite pour les femmes ayant eu des enfants ou un abaissement de l’âge de départ sans décote, à 66 ans et demi contre 67 ans actuellement.Évoquant le travail du conclave “remarquablement utile”, il a jugé un compromis final “à portée de main” sur la pénibilité. Sans définir de cadre pour ces nouvelles discussions.Après la prise de parole du Premier ministre, les partenaires sociaux s’étaient montrés très prudents sur les chances de relancer un processus n’ayant pas abouti après quatre mois de discussions et quelques départs (CGT et FO côté syndical, U2P côté patronal).Tout en promettant de faire “ses meilleurs efforts”, le président du Medef, Patrick Martin, a observé que “les points de désaccords qui subsistent seront évidemment les plus difficiles à régler”.Patronat et syndicats sont “sur deux idées complètement différentes” sur la question cruciale de la pénibilité, a abondé Eric Chevée, négociateur de la CPME (petites et moyennes entreprises).- Dans la loi -Le leader de la CFTC, Cyril Chabanier, avait aussi rappelé dès jeudi que “les négociations sont terminées” pour le moment, tout en soulignant: “Si le patronat passe un coup de fil en disant on est prêt à faire un dernier effort sur la pénibilité, on décrochera”.Pour Marylise Léon, “si le gouvernement veut trouver une voie d’équilibre”, cela ne peut se faire “sans la réparation sur la pénibilité, avec le dispositif qu’on a proposé”, refusé par le patronat.En chute abyssale dans les sondages, en sursis jusqu’à la discussion budgétaire de l’automne, où le Rassemblement national notamment menace de le censurer, François Bayrou assure qu’il entend traduire dans la loi toute “disposition de compromis”.Une manière d’assurer à la CFDT, proche des socialistes, que chaque pas vers le patronat sera utile, ce dernier étant encouragé par ailleurs à assouplir ses positions. Un moyen aussi de prendre à revers les socialistes, qui ont annoncé maintenir leur motion de censure déposée après l’échec du conclave. Celle-ci sera examinée mardi en fin de journée, selon plusieurs sources parlementaires.De fait, le RN ayant répété qu’il ne la voterait pas, le Premier ministre sait qu’il restera à Matignon encore au moins jusqu’à l’automne.  bur-lum-boc-sac/cbn

Commerce: Pékin et Washington scellent la détente

La Chine et les Etats-Unis ont annoncé avoir scellé le cadre général visant à lisser leurs différends commerciaux, Pékin assurant vendredi que Washington est prêt à lever des restrictions à l’encontre de ses produits, et vice versa.Après des pourparlers à Genève (Suisse) en mai, Washington et Pékin étaient convenus de mettre sur pause leur guerre commerciale. Ils avaient accepté de réduire temporairement les droits de douane prohibitifs qu’ils imposaient sur leurs produits respectifs.La Chine s’était également engagée à alléger certaines contremesures non douanières. Mais des responsables américains ont ensuite accusé Pékin de violer l’accord, et notamment de traîner des pieds pour délivrer des licences d’exportation de terres rares.Les terres rares sont des métaux utilisés dans une large variété de produits tels que les smartphones, les turbines des éoliennes ou les véhicules électriques. Elles sont essentielles à l’économie mondiale moderne.Mi-juin, Washington et Pékin s’étaient finalement accordés, lors de nouvelles discussions à Londres, pour remettre l’accord trouvé à Genève sur les rails.C’est cet accord, portant notamment sur l’accélération des expéditions de terres rares vers les États-Unis, que Donald Trump s’est félicité jeudi d’avoir “signé”. Et Pékin a confirmé vendredi qu’un consensus avait été trouvé.Les investisseurs se sont montrés rassurés par la nouvelle, d’autant que l’exécutif américain semble de surcroît disposé à reporter la date butoir à partir de laquelle il devait mettre en place des droits de douane punitifs à l’encontre de dizaines de partenaires commerciaux, dont l’Union européenne.Vendredi matin, le ministre américain des Finances Scott Bessent a laissé entendre que Washington se donnait jusqu’à septembre pour conclure des accords avec ses principaux partenaires commerciaux.”Je pense que nous pouvons boucler les discussions commerciales d’ici à la fête du travail”, le 1er septembre aux Etats-Unis, a dit le secrétaire au Trésor sur Fox Business.Wall Street a réagi avec optimisme, l’indice américain S&P 500 finissant même d’effacer l’intégralité des pertes causées depuis février par le tumulte autour des droits de douane, pour dépasser son plus haut historique en séance, de même que le Nasdaq.- “Même sens” -“La Chine espère que les Etats-Unis avanceront dans le même sens qu’elle”, a indiqué dans un communiqué le ministère chinois du Commerce, en confirmant que Pékin et Washington avaient scellé leur accord.”La Chine procédera en vertu de la loi à l’examen et à l’approbation des demandes d’exportations relatives aux articles soumis à contrôle qui satisfont aux exigences”, a-t-on poursuivi de même source.”Les États-Unis, en conséquence, vont lever une série de mesures restrictives à l’égard de la Chine”, a complété le ministère chinois.Aucune précision supplémentaire n’a été apportée dans l’immédiat.La priorité absolue pour les États-Unis était de garantir leur accès aux terres rares. La Chine en est le premier producteur mondial.Mais les flux chinois en direction des entreprises étrangères ont ralenti depuis début avril, lorsque Pékin a commencé à imposer aux producteurs nationaux l’obtention d’un permis pour pouvoir exporter sept types de terres rares. La décision a été largement perçue comme une mesure de rétorsion face aux droits de douane américains sur les biens chinois.Au nom de la défense de la production nationale, Donald Trump a imposé, depuis son retour à la Maison Blanche, des droits de douane sectoriels (acier, aluminium, automobile). Mais il a aussi mis en place une surtaxe quasiment universelle de 10% et menacé d’aller plus loin à l’égard des pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’achètent de produits américains. Donald Trump a suspendu ces droits de douane punitifs jusqu’au 9 juillet, le temps de mener des négociations commerciales.

Wall Street ouvre en hausse, record en séance pour le S&P 500

Le S&P 500 a atteint un nouveau record en séance à l’ouverture de la Bourse de New York vendredi, les investisseurs étant rassurés par la validation d’un accord commercial entre Washington et Pékin, tout en digérant un nouvel indice de l’inflation aux États-Unis.Le S&P 500 a dépassé son plus haut historique en séance datant du mois de février, effaçant ainsi l’intégralité des pertes causées par l’incertitude de la politique économique de Donald Trump.L’indice élargi prenait vers 13H50 GMT 0,34% à 6162,20 points. L’indice à coloration technologique Nasdaq évoluait lui non loin de son record (+0,32%) et le Dow Jones prenait 0,53%.”Tout ce qui favorise le commerce et apaise les craintes de guerres commerciales (…) rendra le marché heureux”, commente auprès de l’AFP Kim Forrest, de Bokeh Capital Partners.La Maison-Blanche a fait état jeudi d’avancées en matière de négociations commerciales avec la Chine, un responsable ayant précisé que les deux parties avaient validé un accord portant sur l’accélération des expéditions de terres rares vers les États-Unis. Le ministère du Commerce chinois a confirmé vendredi matin “les détails” de l’accord, affirmant que les États-Unis allaient “lever une série de mesures restrictives” commerciales visant Pékin.Cet accord fait suite à des pourparlers à Genève en mai, à l’issue desquels les deux parties avaient accepté de réduire temporairement les droits de douane prohibitifs qu’ils imposaient sur leurs produits respectifs.Côté indicateurs, l’indice PCE pour le mois de mai, jauge de l’inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed), a montré que la hausse des prix s’était de nouveau accélérée en mai aux États-Unis, conformément aux attentes des analystes.Les prix ont progressé de 2,3% sur un an en mai contre 2,2% le mois précédent (valeur révisée à la hausse, l’indice avait été annoncé en progression de 2,1% en avril).Ces données “ne sont pas forcément mauvaises. Le marché n’en a pas été perturbé”, estime Mme. Forrest. Toutefois, les dépenses de consommation s’affichent en repli de 0,1% d’un mois sur l’autre. Les revenus des ménages ont quant à eux reculé de 0,4%.C’est “une surprise pour la plupart des acteurs du marché”, souligne dans une note Carl B. Weinberg, de HFE.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se tendait à 4,27%, contre 4,25% jeudi en clôture.Au tableau des valeurs, l’équipementier sportif Nike s’envolait (+14,84% à 71,84 dollars) après avoir a publié jeudi soir des résultats en baisse au quatrième trimestre de son exercice décalé, mais meilleurs qu’attendu par les analystes. Entre mars et mai, le groupe de Beaverton (Oregon, nord-ouest) a vu son chiffre d’affaires se replier de 14% sur un an à 11,1 milliards de dollars. Le consensus des analystes de FactSet avait anticipé 10,73 milliards.D’autres spécialistes de l’habillement sportif profitaient de l’élan de Nike, tel que Lululemon athletica (+1,45% à 234,93 dollars) ou le chausseur Deckers Outdoor (+2,46% à 104,41 dollars), qui contrôle notamment la marque Hoka de chaussures de course.Le géant américain du commerce électronique Amazon (+1,82% à 221,08 dollars) et l’avionneur Boeing (+1,83% à 206,29 dollars) étaient tous deux portés par la réévaluation à la hausse de leur titre par BNP Paribas Exane.

Conduite sans assurance: une hausse “inquiétante” du nombre de victimes à indemniser, dit le Fonds de garantie

Le Fonds de garantie des victimes (FGV), qui indemnise les victimes d’accidents de la circulation provoqués par un conducteur non assuré ou inconnu, déplore vendredi une hausse “inquiétante” du nombre de personnes concernées et alerte sur la non-assurance des voitures, mais aussi des trottinettes.L’an dernier, cet organisme a déboursé près de 123 millions d’euros pour indemniser 7.996 victimes, un chiffre en hausse de 3,3% par rapport à 2023. Parmi ces victimes, 168 personnes sont décédées et leurs proches ont été soutenus financièrement.”On est face à un phénomène qui reste marginal en France, heureusement, mais qui persiste et est même en légère hausse”, ce “qui est inquiétant”, a observé vendredi sur RMC le directeur général du FGV, Julien Rencki. Cette progression a notamment été alimentée par une augmentation du nombre de victimes de conducteurs ayant commis un délit de fuite (+8,8%).Autre moteur de cette hausse: la multiplication des accidents impliquant des “engins de déplacement personnel motorisés” non assurés, principalement des trottinettes électriques (98% des cas), mais aussi parfois des gyropodes, hoverboards ou monoroues, également soumis à l’obligation d’assurance. En 2024, le Fonds a pris en charge 446 personnes blessées dans des accidents causés par ces engins (+22% par rapport à 2023) et indemnisé les proches de cinq personnes décédées.Concrètement, l’obligation porte sur l’assurance de responsabilité civile, destinée à couvrir les “dommages que je peux causer aux autres”, pas à protéger son propre véhicule, a rappelé M. Rencki sur RMC. Le FGV souligne dans son rapport que certaines personnes sont conduites “à faire l’impasse sur l’assurance” pour des raisons économiques, en particulier quand l’inflation est élevée comme en 2022-2023. De fait, ouvriers, étudiants et chômeurs sont surreprésentés parmi les conducteurs non-assurés, dont la moitié sont des jeunes.En plus du contexte économique, les jeunes conducteurs doivent aussi faire face à des primes d’assurance plus élevées, a fait valoir M. Rencki, soulignant que le non-respect de l’obligation d’assurance restait toutefois “le pire des paris”.”Si vous êtes contrôlé en n’étant pas assuré, vous allez encourir une amende très lourde de 750 euros”, voire 3. 750 euros en cas de récidive, a-t-il rappelé. Le montant de l’amende est donc du même ordre que le coût moyen d’une assurance automobile à l’année, évalué à 722 euros dans une étude publiée par le comparateur Assurland la semaine dernière. En pratique, après avoir indemnisé les victimes, le Fonds, dont les ressources proviennent d’une contribution prélevée sur chaque contrat d’assurance automobile, se retourne contre les conducteurs non assurés pour obtenir le remboursement des sommes versées aux victimes. En cas d’accident, le conducteur responsable va alors s’endetter auprès du FGV pour des montants pouvant atteindre “des dizaines, des centaines de milliers d’euros, voire plus”, a prévenu M. Rencki.

Commerce: la Chine confirme les modalités de l’accord avec les États-Unis

La Chine a annoncé vendredi avoir “confirmé” avec les États-Unis le cadre de leur accord commercial, assurant que Washington lèverait des restrictions à son encontre et que Pékin pourrait valider l’exportation de plus d’articles soumis à contrôle.Après des pourparlers à Genève (Suisse) en mai, Washington et Pékin étaient convenus de mettre sur pause leur guerre commerciale. Ils avaient accepté de réduire temporairement les droits de douane prohibitifs qu’ils imposaient sur leurs produits respectifs.La Chine s’était également engagée à alléger certaines contremesures non douanières. Mais des responsables américains ont ensuite accusé Pékin de violer l’accord, et notamment de traîner des pieds pour délivrer des licences d’exportation de terres rares.Les terres rares sont des métaux utilisés dans une large variété de produits tels que les smartphones, les turbines des éoliennes ou les véhicules électriques. Elles sont essentielles à l’économie mondiale moderne.Mi-juin, Washington et Pékin s’étaient finalement accordés, lors de nouvelles discussions à Londres, sur un “cadre général” pour lisser leurs différends commerciaux.La Maison Blanche a fait état jeudi d’avancées en matière d’échanges commerciaux avec la Chine, un responsable précisant que les deux parties avaient validé un accord qui porte notamment sur l’accélération des expéditions de terres rares vers les États-Unis. – “Mesures restrictives” -Le président américain Donald Trump a déclaré lors d’un événement que Washington “venait de signer” un accord concernant le commerce avec la Chine.Interrogé sur la brève déclaration de M. Trump, le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick a ensuite fait référence sur Bloomberg TV aux négociations de Londres, affirmant que l’accord-cadre, qui nécessitait une approbation au plus haut niveau, avait maintenant été “signé et scellé”.Pékin a confirmé vendredi qu’un consensus avait été trouvé.”La Chine espère que les États-Unis avanceront dans le même sens qu’elle”, a indiqué dans un communiqué un porte-parole du ministère chinois du Commerce.”Récemment, après approbation, les deux parties ont confirmé les détails du cadre d’application”, a-t-il ajouté.”La Chine procédera en vertu de la loi à l’examen et à l’approbation des demandes d’exportations relatives aux articles soumis à contrôle qui satisfont aux exigences”, a indiqué le ministère du Commerce.”Les États-Unis, en conséquence, vont lever une série de mesures restrictives à l’égard de la Chine”, a-t-il ajouté.Aucune précision supplémentaire n’a été apportée dans l’immédiat.- Date butoir -La priorité absolue pour les États-Unis était de garantir leur accès aux terres rares. La Chine en est le premier producteur mondial.Mais les flux chinois en direction des entreprises étrangères ont ralenti depuis début avril, lorsque Pékin a commencé à imposer aux producteurs nationaux l’obtention d’un permis pour pouvoir exporter sept types de terres rares. La décision a été largement perçue comme une mesure de rétorsion face aux droits de douane américains sur les biens chinois.La Maison Blanche a également annoncé jeudi un possible report de la date butoir du 9 juillet, à partir de laquelle des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de dizaines de pays devraient entrer en vigueur aux États-Unis.Au nom de la défense de la production nationale, Donald Trump a imposé, depuis son retour à la Maison Blanche, des droits de douane sectoriels, comme sur l’acier et l’aluminium. Mais il a aussi ciblé depuis avril des dizaines de partenaires commerciaux des États-Unis avec des taux prohibitifs, avant de se raviser en les mettant en pause jusqu’au 9 juillet, le temps de mener des négociations commerciales.

Booking supprime 4.000 annonces de logements en Espagne à la demande du gouvernement

La plateforme de réservations d’hôtels Booking.com a indiqué vendredi avoir supprimé près de 2% de ses 200.000 annonces en Espagne à la demande du gouvernement, qui accusait les logements concernés de ne pas disposer de licences valides.”A la demande du ministère de la Consommation, nous avons supprimé un nombre très réduit d’annonces en Espagne”, soit “2%” des logements présents dans son catalogue dans le pays, a assuré la plateforme néerlandaise dans une déclaration transmise à l’AFP.Selon Booking, qui précise disposer d’environ 200.000 logements en Espagne, cette décision a été prise parce que les logements concernés n’avaient pas “fourni de licence valide” pour permettre une location a des fins touristiques.”Nous avons toujours collaboré – et continuerons de le faire – avec les différentes administrations, tant au niveau national que régional, dans le cadre de nos efforts continus pour contribuer à une réglementation claire et transparente du secteur de la location courte durée”, ajoute le groupe.Le ministère de la Consommation du gouvernement de gauche espagnol s’était félicité jeudi dans un communiqué de la suppression de ces annonces, en évoquant un total de “4.093 annonces illégales” supprimées à la demande des autorités.L’essor des logements touristiques est “une des causes des difficultés d’accès au logement rencontrées par des milliers de personnes actuellement en Espagne, notamment dans les zones qui reçoivent le plus grand afflux de touristes”, a justifié le ministère.Selon lui, la majorité des annonces supprimées l’ont été dans les îles Canaries, l’une des régions d’Espagne qui attire le plus de touristes.En mai, le ministère avait demandé à la plateforme Airbnb de retirer 65.000 annonces de logements touristiques, estimant qu’elles enfreignaient la réglementation relative à la publicité de ce type de résidences.Airbnb avait contre-attaqué en assurant dans un communiqué que le ministère “n’était pas compétent pour faire respecter des régulations en matière d’hébergements touristiques” et en promettant de contester cette décision en justice.Jusqu’à présent, cependant, la justice a rejeté deux recours d’Airbnb contre ces demandes.Selon l’Institut national des statistiques (INE), l’Espagne compte actuellement 368.000 hébergements touristiques.

Jeff Bezos et Lauren Sanchez prêts à se dire “oui” dans une Venise divisée

Le fondateur d’Amazon Jeff Bezos et l’ex-présentatrice Lauren Sanchez célèbrent leur cérémonie de mariage vendredi, point culminant d’une semaine de festivités, entre yachts et invités VIP, dans une Venise divisée sur l’impact qu’auront ces noces sur l’image de la ville.Interrogé sur ce qu’il préférait à propos de la Cité des Doges, le milliardaire américain, tout sourire dans un canot aux côtés de sa future épouse, s’est pris d’enthousiasme: “regardez autour de vous! Cette ville semble impossible, elle ne peut exister, et pourtant, elle est bien là”, peut-on l’entendre dire dans une vidéo publiée jeudi soir par La Repubblica.Pour Chiara Trabuio, 26 ans, “ce mariage est acceptable dans une certaine mesure car il apporte de l’argent, mais il va à l’encontre de la culture et de la nature de la ville”, juge l’étudiante, qui habite du côté terre ferme de Venise.Car indéniablement, de l’argent, Jeff Bezos et ses invités en ont déjà dépensé: sur la lagune, les yachts sont de sortie et le luxueux hôtel Aman où loge le couple, situé dans un palais de la Renaissance et où les nuitées débutent à 2.000 euros, affiche complet.”80% des dépenses de ce mariage, dont le coût est estimé à au moins 40 millions d’euros, vont concerner nos entreprises et nos habitants”, a assuré le président de la région Luca Zaia (extrême-droite).Déjà mariés civilement aux Etats-Unis, Jeff Bezos, 61 ans, et Lauren Sanchez, 55 ans, échangeront alliances et voeux sur l’île San Giorgio Maggiore qui fait face à l’Arsenal, l’ancien chantier naval de la Sérénissime, avant un grand bal samedi où chantera Lady Gaga.La fille du président américain Ivanka Trump, Leonardo di Caprio, Kim Kardashian, Kendall et Kylie Jenner, la superstar du football américain Tom Brady, ou encore la présentatrice Oprah Winfrey faisaient partie des invités aperçus sur les canaux de la ville par des photographes de l’AFP.- Surtourisme -Jeff Bezos, qui détient pour environ 215 milliards de dollars d’actions d’Amazon, fera un don de trois millions d’euros destiné à une association de protection de la lagune, à la Venice International University et à l’Unesco, selon Luca Zaia.”J’espère que l’étincelle qui s’est produite entre Bezos et Venise pourra se transformer en (…) un engagement constant en faveur de la ville”, avait appelé de ses voeux le président de la région Vénitie.Les pouvoirs locaux n’ont cessé de soutenir le choix de Jeff Bezos de se marier à Venise, balayant tout lien avec le surtourisme contre lequel des mesures ont été prises comme l’instauration d’un ticket d’entrée payant.Quelque 100.000 touristes dorment dans la ville durant la haute saison, auxquels s’ajoutent des dizaines de milliers de visiteurs à la journée, alors que le nombre de résidents permanents est en chute libre.Pour Samuel Silvestri, commerçant vénitien de 55 ans, “le surtourisme est principalement causé par ces gens qui ne viennent qu’une journée avec leur sac à dos et leur nourriture, et qui contribuent très peu à la ville”.”Pas ceux qui transforment Venise en un petit Monte-Carlo”, le célèbre quartier de Monaco, poursuit-il. “Ce mariage aussi façonne l’image de la ville”.- Pas de renfort policier -Mais un collectif d’habitants baptisé “No Space for Bezos” (Pas de place pour Bezos, en français) multiplie les manifestations symboliques pour s’opposer aux réjouissances. “Venise n’est pas à vendre”, scandaient des militants mardi devant un squat, craignant que le mariage complique encore plus le déplacement des habitants.”Ce mariage cause des problèmes dans la ville: en plus des fermetures de canaux et des contrôles de plus en plus stricts, il y a également eu une répression de membres d’Extinction Rebellion”, a dénoncé auprès de l’AFP Alice Bazzoli, 24 ans, militante de “No Space for Bezos”.”Il n’y a eu aucune intention de verrouiller la ville”, a assuré le préfet de Venise Darco Pellos à l’AFP, affirmant par ailleurs que l’événement n’a exigé aucun “renfort” policier par rapport à une saison estivale habituelle.Il y a 11 ans, le mariage de l’acteur George Clooney n’avait pas créé autant de remous. Mais l’acteur américain n’est pas l’un des hommes les plus riches de la planète et n’a pas fondé le plus grand site mondial d’e-commerce, régulièrement dans le viseur d’associations de défense de l’environnement.Greenpeace justement n’a de cesse de dénoncer l’impact écologique du mariage, auquel de nombreux invités se sont rendus en jet privé, alors que l’équilibre fragile de Venise “coule sous le poids de la crise climatique”, dénonçait l’ONG.L’aviation d’affaires émet de plus en plus de CO2, et a atteint 1,7 à 1,8% des émissions totales de l’aviation commerciale, selon une étude de 2024 publiée dans une publication affiliée à la revue Nature.

Le Japon s’oppose à un projet de l’UE visant à restreindre le commerce des anguilles

Le Japon s’opposera à toute proposition de l’Union européenne visant à inscrire les anguilles sur la liste des espèces menacées, ce qui restreindrait leur commerce international, a déclaré le ministre japonais de l’Agriculture vendredi.Shinjiro Koizumi a assuré que le Japon gère rigoureusement les stocks d’anguilles en collaboration avec la Chine, Taïwan et la Corée du Sud, affirmant que “la population est suffisante et qu’il n’existe aucun risque d’extinction lié au commerce international”.L’anguille est un espèce considérée comme menacée, incapable de se reproduire en captivité. Aujourd’hui, 19 espèces et sous-espèces existent dans le monde, dont beaucoup sont menacées par la pollution, la surpêche ou la destruction de leur habitat.Des médias japonais rapportent que l’UE pourrait proposer d’inscrire toutes les espèces d’anguilles à la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), qui limite les échanges de faune protégée.Au Japon, l’anguille, appelée “unagi”, est traditionnellement servie grillée après avoir été recouverte d’une sauce sucrée.Ce poisson est un incontournable de la gastronomie japonaise, dont la raréfaction fait grimper les prix. Ce poisson aux allures de serpent, répugnant pour certains, est pêché et consommé dans le monde entier. Mais il est particulièrement apprécié en Asie et notamment dans l’archipel nippon.En 2014, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a classé l’anguille japonaise comme espèce en danger, évoquant notamment la perte de zones de reproduction, la surexploitation, la pollution et les obstacles sur leur route migratoire.La protection de ces poissons est d’autant plus complexe que leur cycle de vie s’étend sur de vastes zones océaniques et reste encore incompris.