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L’électricité revient progressivement en Espagne et au Portugal, victimes d’une panne géante

L’électricité revient progressivement en Espagne et au Portugal dans la nuit de lundi à mardi, après de longues heures d’une coupure de courant “exceptionnelle”, d’origine inconnue, qui a semé le chaos dans toute la péninsule ibérique.Dans les rues de différents quartiers de Madrid, le retour du courant a souvent été accompagné dans la soirée d’applaudissements et de cris de joie des habitants, après une longue journée sans électricité, mais aussi le plus souvent sans internet et sans téléphone mobile.Quatorze heures après le début de la panne géante, 82,4% de l’approvisionnement électrique national (soit 16.552 mégawatts) était rétabli en Espagne continentale, a annoncé le gestionnaire du réseau REE peu après 01H00 GMT.Le Premier ministre Pedro Sanchez ne s’est toutefois pas risqué à dire quand la totalité du réseau national serait de nouveau opérationnelle, ni à donner une explication sur les causes de ce blackout.- “Aucune hypothèse écartée” -“Aucune hypothèse” n’est “écartée”, a-t-il martelé. “Jamais” il n’y avait eu un tel “effondrement” du réseau espagnol, a-t-il poursuivi, précisant que “15 gigawatts” d’électricité avaient été “soudainement perdus” sur le réseau espagnol, le tout “en à peine cinq secondes”.”Quinze gigawatts correspondent approximativement à 60% de la demande” en électricité de l’Espagne à cette heure-là de la journée, a décrit le chef du gouvernement.Son homologue portugais Luis Montenegro, qui a dit dans la soirée espérer que la situation serait réglée dans son pays “au cours de prochaines heures”, a de son côté évoqué une “situation grave et inédite” dont l’origine est à trouver “probablement en Espagne”.Au Portugal, selon le gestionnaire du réseau électrique, quelque 6,2 millions de foyers avaient de nouveau le courant en milieu de nuit, sur un total de 6,5 millions. Le retour progressif à la normale a constitué une bonne nouvelle des deux côtés de la frontière, après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.- Embouteillages monstres -A Lisbonne, “j’étais au bureau quand tout d’un coup mon ordinateur s’est éteint”, a témoigné à l’AFP Edgar Parreira, un publicitaire de 34 ans.”Au début on s’est dit que c’était un problème dans l’immeuble, puis on commencé à appeler nos proches et on a compris que c’était toute la ville et ensuite que ça arrivait aussi en Espagne”, a-t-il ajouté.Dans le centre de Madrid, habitants et touristes se sont réunis devant les façades des hôtels chics ou des banques, pour profiter quelques instants d’un WiFi gratuit encore alimenté par des groupes électrogènes.En fin de journée, des milliers de personnes ont dû traverser patiemment la ville, tentant de rentrer chez elles à pied. Les grandes artères de la capitale ont été en proie à des embouteillages monstres, au milieu desquels zigzaguaient des piétons tentant de se frayer un chemin.Mêmes scènes à Barcelone, où de nombreux habitants sont descendus dans la rue, leur téléphone à la main, en quête d’un hypothétique réseau.De longues files improvisées se sont étirées sur plusieurs centaines de mètres aux arrêts de bus. “Regardez, la queue fait mille virages”, se désespère à Madrid Rosario Pena, une employée de fast-food de 39 ans. “J’ai déjà mis une heure et demie à arriver ici, et je ne sais pas combien il me reste encore jusqu’à chez moi…”Quelques heures plus tard, feux tricolores et façades des boutiques se sont à nouveau illuminés, signe d’un amélioration de la situation, au moins dans la capitale espagnole.Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l’intérieur d’ascenseurs, selon les autorités régionales. Lundi soir, 11 trains étaient encore bloqués en Espagne avec des passagers à bord, selon le ministre des Transports.Le trafic aérien a aussi été très perturbé, notamment aux aéroports de Madrid, Barcelone et Lisbonne, selon l’organisme de surveillance du ciel européen Eurocontrol, mais le Premier ministre espagnol a souligné dans la soirée que seuls 344 sur 6.000 programmés dans le pays lundi avaient été annulés.”Il n’y a pas de problèmes d’insécurité. Notre système hospitalier marche correctement”, a assuré Pedro Sanchez dans le journée, appelant les citoyens “à agir avec responsabilité et civisme”. Et de fait, malgré le chaos et la confusion, l’ambiance est restée calme et bon enfant dans les rues de Madrid tout au long de la panne.- Coupure “exceptionnelle” -Sur X, le président Volodymyr Zelensky a indiqué avoir offert “l’aide” de l’Ukraine, forte de son “expérience” en matière de “problèmes énergétiques et notamment les pannes d’électricité” après ces “années de guerre et d’attaques russes”.La coupure de courant, d’une ampleur “exceptionnelle” selon REE, a débuté à 10H33 GMT (12H33 en Espagne), provoquant le chaos dans les transports dans toute la péninsule ibérique.L’approvisionnement a été partiellement rétabli grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, et les centrales à gaz et hydroélectriques ont “été réactivées dans tout le pays”, selon M. Sanchez.Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.En Europe, une défaillance du réseau allemand le 4 novembre 2006 avait plongé dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-cn-mig/mdm/roc/gmo

Wall Street prudente avant une salve de résultats et indicateurs économiques

La Bourse de New York a terminé sans direction claire lundi, en l’absence de développements concernant la guerre commerciale, et à l’approche de la publication d’une large série de résultats d’entreprises et indicateurs sur l’état de l’économie américaine.Le Dow Jones a gagné 0,28%, l’indice Nasdaq a perdu 0,10% et l’indice élargi S&P 500 a grappillé 0,06%.Il y a eu “peu d’action” pour cette première séance de la semaine relève auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.De son côté, Karl Haeling, de LBBW, évoque une journée de “consolidation” après la hausse de la semaine passée.”Les participants du marché (ont été) hésitants aujourd’hui, car ils s’attendent à une semaine chargée, qui comprendra de nombreux résultats trimestriels et des publications économiques”, relève Jose Torres, d’Interactive Brokers.Environ un tiers des entreprises listées sur le S&P 500 doivent partager leurs résultats avant vendredi. Quatre des “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grandes valeurs américaines du secteur technologique, font aussi partie de cette salve. Les résultats de Meta et Microsoft sont attendus mercredi, et ceux d’Amazon et Apple jeudi.La semaine sera également riche en indicateurs.Mercredi, sont attendues la publication de l’indice officiel PCE, jauge d’inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed), ainsi que celle du PIB des Etats-Unis pour le premier trimestre, période au cours de laquelle Donald Trump a fait son retour à la Maison Blanche et commencé des décisions économiques spectaculaires qui ont secoué l’économie nationale et internationale.Vendredi, les investisseurs accueilleront les données sur les créations d’emplois aux Etats-Unis par les entreprises privées, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.Toutefois, relève Karl Haeling, ces données refléteront en majorité l’état de santé de l’économie américaine avant fin mars, soit avant le “jour de la Libération” le 2 avril dernier, lorsque Donald Trump a annoncé une vague massive de droits de douane prohibitifs sur la majorité des partenaires commerciaux des Etats-Unis.”Les données les plus importantes seront celles du mois d’avril”, ajoute l’analyste.En parallèle, “les investisseurs espèrent également que les négociations commerciales entre Pékin et Washington progresseront”, écrit Jose Torres.Le ministre américain des Finances Scott Bessent a estimé lundi que les droits de douane américains sur les produits importés de Chine ne sont “pas tenables du côté chinois, donc ils décideront peut-être de m’appeler”, a-t-il aussi affirmé, estimant que les Etats-Unis étaient dans une meilleure posture.La Chine a assuré lundi qu’aucun appel téléphonique n’avait eu lieu dernièrement entre le président Xi Jinping et son homologue américain, contredisant les affirmations de Donald Trump qui dit avoir parlé avec le dirigeant chinois.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans atteignait 4,20% vers 20H30 GMT, contre 4,24% vendredi en clôture.Au tableau des valeurs, le géant du secteur des semiconducteurs Nvidia a lâché 2,05% après des informations de presse faisant état d’un test dans un futur proche par le chinois Huawei de sa puce dédiée à l’intelligence artificielle, qui pourrait rivaliser avec celles de Nvidia.Le groupe informatique IBM a avancé (+1,61%), porté par l’annonce d’un engagement d’un investissement de 150 milliards de dollars aux Etats-Unis dans les cinq prochaines années, dont 30 milliards dans la recherche et développement.L’enseigne Domino’s Pizza a terminé dans le vert (+0,63%) après avoir publié des résultats mitigés, l’entreprise ayant réalisé au premier semestre un chiffre d’affaires inférieur aux attentes mais un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes.Le constructeur aéronautique américain Boeing a été recherché (+2,44%) après que les analystes de Bernstein ont relevé leur recommandation d’achat, estimant que l’entreprise était en meilleure posture qu’en 2023.

Péninsule ibérique: panne d’électricité géante, courant rétabli à hauteur de 20% en Espagne

L’électricité revient progressivement lundi en Espagne, où elle était rétablie à hauteur de 20% en début de soirée, après de longues heures d’une coupure de courant “exceptionnelle”, d’origine inconnue, qui a touché à la mi-journée l’ensemble de la péninsule ibérique et perturbé le trafic aérien et ferroviaire.Des clients qui se précipitent sur les distributeurs bancaires aux rues bondées d’habitants cherchant désespérément à trouver un réseau téléphonique, la panne d’électricité géante a plongé l’Espagne dans la confusion.Après avoir tenu une “réunion extraordinaire du conseil de sécurité national”, le Premier ministre Pedro Sanchez a dit espérer un retour “rapide” de l’électricité, en assurant que l’Etat était à pied d’oeuvre.Peu avant 20H00 (18H00 GMT), le gestionnaire du réseau espagnol REE a annoncé que le courant était rétabli à hauteur de 20% en Espagne continentale. “L’approvisionnement a déjà été rétabli dans plusieurs territoires du nord et du sud de la péninsule grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc”, avait déclaré auparavant le chef du gouvernement, lors d’une déclaration solennelle depuis sa résidence officielle en fin d’après-midi.En parallèle, les centrales à gaz et hydroélectriques ont “été réactivées dans tout le pays, ce qui devrait nous permettre un rétablissement rapide de l’approvisionnement” de l’électricité dans toute l’Espagne”, a ajouté le dirigeant socialiste.La coupure de courant, d’une ampleur “exceptionnelle” selon REE, a débuté à 10H30 GMT (12H30 en Espagne) pour une raison encore inconnue. Elle a provoqué le chaos dans les transports, en Espagne comme au Portugal.”Nous n’avons toujours pas d’informations concluantes sur les causes” de la panne, a assuré M. Sanchez, en appelant les habitants à “s’informer par les canaux officiels” de communication et ne pas spéculer.Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a lui déclaré sur X qu’il n’y avait “pas d’indication d’une cyberattaque à ce stade”.”L’Espagne dispose des outils pour faire face à ce type de situations”, a rassuré M. Sanchez. “Il n’y a pas de problèmes d’insécurité. Notre système hospitalier marche correctement”, a-t-il ajouté, en appelant les citoyens “à agir avec responsabilité et civisme”.En début d’après-midi, REE avait évalué “entre 6 et 10 heures” le temps nécessaire pour rétablir l’électricité dans l’ensemble du territoire espagnol, dans le meilleur des cas.Peu avant 17H00 (15H00 GMT), il a annoncé que le courant était revenu dans “plusieurs zones du Nord, du Sud et de l’Ouest” du pays.La circulation des trains sur le réseau espagnol ne pourra pas être totalement rétabli lundi, a annoncé sur X en fin d’après-midi le ministre espagnol des Transports, Oscar Puente.- Piégés dans des ascenseurs -A Madrid comme à Barcelone, de nombreux habitants sont descendus dans la rue, leur téléphone à la main, en quête d’un hypothétique signal, circulant à pied au milieu d’embouteillages monstres.A Barcelone, Gloria Sanchis, une retraitée de 69 ans originaire d’Elche, dans la province d’Alicante, patiente déjà depuis une heure et demi pour prendre un bus qui doit l’emmener à l’aéroport.”Nous ne savons absolument rien, parce que les téléphones ne fonctionnent pas, il n’y a pas de connexion internet”, se lamente-t-elle.La compagnie Telefónica a précisé qu’elle opérait “grâce à des générateurs et des batteries dans l’attente du retour du courant”.Les métros sont à l’arrêt et la direction générale du trafic routier (DGT) a demandé aux voitures de ne pas circuler.Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l’intérieur d’ascenseurs, selon les autorités régionales. – Coupures à Lisbonne  -D’après la radio publique RNE, la coupure n’affecte pas les îles Canaries et les îles Baléares.Le trafic aérien est perturbé en Espagne et au Portugal, notamment dans les aéroports de Madrid, Barcelone et Lisbonne, selon l’organisme de surveillance du ciel européen Eurocontrol.Au Portugal, le gestionnaire du réseau électrique national (REN) a affirmé qu’il lui était “impossible de prévoir quand la situation reviendra à la normale”.”Tous les plans de rétablissement par étapes de l’approvisionnement d’énergie ont été activés, en coordination avec les producteurs et opérateurs européens d’énergie”, a précisé REN dans un communiqué envoyé à l’AFP. “Il s’agirait apparemment d’un problème dans le réseau de transport (d’énergie électrique, NDLR) dont la cause est encore à identifier, apparemment en Espagne”, a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, à l’agence de presse Lusa.D’après plusieurs témoignages recueillis par l’AFP, la coupure touche plusieurs quartiers de Lisbonne, où le système de signalisation routière est en panne.Selon les médias locaux, au moins quatre rames du métro de la capitale portugaise ont dû être évacuées.- “Aider l’Espagne” -Pour sa part, la Commission européenne a indiqué être “en contact” avec les autorités espagnoles et portugaises afin de déterminer “les causes” de la panne.En France, elle a touché le Pays basque (sud-ouest), frontalier de l’Espagne, pendant une courte durée.Le gestionnaire français du réseau RTE a indiqué être mobilisé pour porter assistance au gestionnaire du réseau espagnol, et avoir déjà réalimenté pour 700 MW de consommation via la France. Il a précisé être “en capacité d’augmenter son aide à l’Espagne à 950 MW dès que le réseau ibérique sera en capacité technique de l’accueillir”.Récemment, dans le monde, hors coupures d’électricité liées à des phénomènes météo, des méga-pannes d’électricité ont affecté la Tunisie en septembre 2023, le Sri Lanka en août 2020, l’Argentine et l’Uruguay en juin 2019, ainsi que l’Inde, dont la moitié du pays est, fin juillet 2012, victime d’un black-out géant.En Europe, le 4 novembre 2006 avait marqué la première grande panne d’électricité communautaire, quand une défaillance du réseau allemand plonge dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans, auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-cn/thm/def/cls

Feuille de route énergétique: Bayrou ménage le RN en repoussant la publication d’un décret

François Bayrou a fait un geste en direction notamment du Rassemblement national lundi, en disant souhaiter qu’un décret définissant la feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années soit publié “d’ici à la fin de l’été”, après l’examen d’une proposition de loi sur le sujet.En jeu: la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035, qui doit mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en préparation depuis plusieurs années, détaille les objectifs énergétiques de la France: quelle part pour le nucléaire, les énergies renouvelables?La programmation doit faire l’objet d’un décret.Mais pour le RN, qui a laissé planer une menace de censure sur le sujet, et pour des parlementaires de droite et du centre, pas question de laisser passer ces orientations sans vote.Face aux levées de boucliers, l’exécutif a proposé d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée une proposition de loi du sénateur LR Daniel Gremillet, a priori à partir du 16 juin, selon le gouvernement. Celle-ci a déjà été adoptée en première lecture par le Sénat, et prévoit une relance massive de la filière nucléaire.Sous pression, François Bayrou avait déjà proposé ce premier débat lundi sur la souveraineté énergétique de la France, à la portée limitée en l’absence de vote.Premier monté à la tribune, devant un hémicycle dégarni, et pendant qu’une panne d’électricité géante touchait toute la péninsule ibérique, le Premier ministre a assuré que “le gouvernement n’a rien à vendre, aucune thèse à faire triompher sur les autres”.Il a dit souhaiter que la publication du décret ait lieu “après l’examen de la proposition de loi” Gremillet, alors qu’elle avait jusqu’ici été annoncée “d’ici à l’été”, après le débat sans vote au Parlement.Le gouvernement explique parallèlement que le décret est très attendu pour lancer des appels d’offre, notamment pour l’éolien en mer.Le Rassemblement national a de son côté revendiqué “une grande victoire politique”. “Si Marine Le Pen n’était pas intervenue (…) l’administration aurait adopté ce décret dans le dos du Parlement”, a déclaré Jean-Philippe Tanguy.La cheffe de file des députés RN a elle dénoncé depuis la tribune une PPE aggravant des “politiques injustes et ruineuses”.- “Soutien raisonné” aux renouvelables -Le projet de planification, dont M. Bayrou a promis une “version améliorée et corrigée”, prévoit de ramener la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique d’environ 60% en 2023 à 42% en 2030, puis 30% en 2035. En rupture avec la précédente PPE, qui prévoyait de fermer des réacteurs, le nouveau texte acte une relance de l’atome, avec la construction de six nouveaux EPR2. L’ambition du rythme de déploiement des renouvelables est confirmée, en particulier pour l’éolien en mer.François Bayrou a donné comme priorité “de réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées”, et défendu un “mix électrique” associant une “orientation de base pro-nucléaire” à un “soutien raisonné aux énergies renouvelables”.Il a annoncé qu’un “groupe de travail” piloté par le député Renaissance Antoine Armand et Daniel Gremillet serait “missionné pour mener des auditions et des études complémentaires” sur l’avenir énergétique du pays, et rendrait ses conclusions fin mai.Une partie de la gauche a elle critiqué lundi la part d’effort dévouée au nucléaire.”Le gouvernement s’est lancé dans un programme effréné de constructions de réacteurs”, sans “aucun effort réel (…) pour structurer une filière industrielle solide, souveraine des énergies renouvelables”, a lancé Aurélie Trouvé, présidente LFI de la commission des Affaires économiques, rappelant les retards du futur EPR2 de Penly.”Miser prioritairement sur le nucléaire, c’est aggraver notre retard dans la transition énergétique (…) c’est recommencer l’erreur du Minitel contre Internet”, a estimé l’écologiste Dominique Voynet.A droite Jérôme Nury (LR) a dénoncé au contraire “cette folie de toujours plus d’énergies renouvelables, intermittentes”, qui “enlaidissent nos paysages” et sont selon lui un “gouffre financier”. “Trop” d’énergies renouvelables pour la droite, “trop de nucléaire” pour la gauche: “peut-être que la PPE est équilibrée”, a lancé la députée macroniste Olga Givernet.Un débat sur le même thème est prévu le 6 mai au Sénat.

La Bourse de Paris termine en hausse

La Bourse de Paris a fini dans le vert lundi, en l’absence de nouvelles sur le front de la guerre commerciale et dans l’attente d’une série d’indicateurs et de résultats d’entreprises cette semaine.Le CAC 40 a pris 0,50% à 7.573,76 points, en hausse de 37,50 points. Vendredi, l’indice avait terminé en hausse de 0,45% à 7.536,26 points.”L’absence d’actualités politiques semble être une bonne nouvelle” pour les investisseurs, estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.Le sentiment s’est amélioré sur les marchés depuis que Donald Trump “a relâché la pression sur le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, annoncé des progrès commerciaux avec des partenaires comme le Japon et l’Inde, et déclaré que les taxes douanières à trois chiffres sur les produits chinois seraient probablement +substantiellement+ revues à la baisse”, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.Toutefois, la fébrilité reste élevée.”Si les États-Unis s’obstinent à imposer des droits de douane ou si les négociations échouent, l’aversion pour le risque pourrait rapidement réapparaître”, selon Fawad Razaqzada, de City Index.En attendant, “les marchés retiennent leur souffle avant la publication de plusieurs indicateurs et résultats d’entreprises”, dans un contexte de “craintes accrues” pour l’économie mondiale, “en raison de la politique douanière américaine”, explique à l’AFP Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.La publication mercredi du PIB des Etats-Unis au premier trimestre et des chiffres de l’emploi pour le mois d’avril seront particulièrement scrutés.En zone euro, des indicateurs de la confiance des consommateurs et des acteurs économiques seront aussi dévoilés, ainsi que les chiffres de la croissance du premier trimestre de plusieurs grands pays, dont la France, l’Espagne et de l’Allemagne.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans français a atteint 3,23%, contre 3,19% la veille en clôture.Les investisseurs se préparent par ailleurs à digérer une nouvelle salve de résultats d’entreprises cette semaine.- Airbus décolle -Le constructeur européen Airbus a annoncé la signature de l’accord final pour le rachat d’une partie des activités du sous-traitant américain SpiritAeroSystems, dont la plus grande partie est reprise par Boeing.Le titre du groupe a pris 2,65% à 144,32 euros.Ce projet avait été annoncé en juillet 2024. Spirit AeroSystems est l’un des plus importants fournisseurs au monde de structures pour avions commerciaux comme les fuselages ou les ailes.- Valneva sombre – Les autorités sanitaires françaises ont annoncé samedi retirer les personnes de 65 ans et plus de la campagne de vaccination contre le chikungunya avec le vaccin Ixchiq du laboratoire Valneva dans les îles françaises de Mayotte et La Réunion (océan Indien) après trois “événements indésirables graves” dont un décès.”La vaccination reste ouverte pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités”, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué, alors que l’épidémie de chikungunya a provoqué à ce stade la mort de neuf personnes à La Réunion. Le titre de Valneva a dévissé de 6,59% à 2,95 euros.

Chaos dans les rues d’Espagne, frappée par une panne d’électricité géante

Des clients qui se précipitent pour retirer du liquide aux distributeurs de banque, des rues bondées d’habitants cherchant désespérément à avoir du réseau téléphonique… La panne d’électricité géante qui touche l’Espagne lundi crée chaos et confusion.Carlos Condori se trouvait dans le métro de Madrid quand le courant a été coupé, paralysant sa journée, comme pour des millions d’Espagnols et de Portugais.”La lumière s’est éteinte et le métro s’est arrêté”, par chance le wagon a pu rouler jusqu’au quai, a expliqué à l’AFP cet ouvrier de 19 ans.”Les gens étaient sonnés car ce n’est jamais arrivé avant en Espagne… Pas de réseau, je ne peux pas appeler ma famille, mes parents, rien. Je ne peux même pas aller travailler”.Sur la place de Cibeles, en plein coeur de la capitale, un des plus gros carrefours, la panne générale des feux rouges a déclenché une cacophonie de sirènes, de sifflets et de klaxons, à laquelle la police tente de mettre de l’ordre.Des employés de bureau déconcertés se sont rassemblés dans les rues, leurs ordinateurs étant devenus inutilisables, de longues files d’attente se sont formées devant les banques, certains exprimant leur soulagement de ne pas avoir été piégés dans les ascenseurs. – “hors de contrôle” -Marina Sierra, 16 ans, désorientée, essaye de contacter son père et d’improviser un itinéraire pour rentrer chez elle dans la banlieue de Madrid après la fermeture de son école. “Le bâtiment dans lequel nous nous trouvions dégageait de la fumée, ils ont dû nous évacuer rapidement… Je suis choquée parce que tout est totalement hors de contrôle”, s’inquiète la lycéenne. A Barcelone, la deuxième ville d’Espagne, les habitants et les touristes ont envahi les rues, désorientés. Laia Montserrat, qui habite à une heure de Barcelone, était en train de faire un exposé lorsque la panne a frappé son école.”Comme l’internet ne revenait pas, ils nous ont dit de rentrer chez nous… Il n’y avait pas de train non plus”, raconte la jeune Laia à l’AFP.Leonor Abecasis, touriste venue du Portugal voisin, également touché par la panne géante, se trouvait dans un magasin lorsqu’elle a été plongée dans l’obscurité. “Nous attendons que l’électricité revienne”, dit cette consultante de 27 ans, admettant qu’elle était “un peu” inquiète pour son vol de retour vers Lisbonne en fin de journée, la panne ayant des conséquences sur le trafic aérien.De retour à Madrid, Pilar Lopez, philosophe, tente de relativiser la confusion et la panique de ses collègues qui s’inquiètent des denrées périssables qu’ils ont laissées dans leurs réfrigérateurs. “Nous avons souffert d’une pandémie, je ne pense pas que ce soit pire”, a fait valoir cette femme de 53 ans, administratrice dans l’enseignement supérieur. “C’est comme tout, on s’y habitue et on commence à se dire que ce n’est pas la fin du monde”.”Peut-être devrions-nous ne pas dépendre autant de l’électricité pour certaines choses”, a-t-elle relevé, en commençant pas moins utiliser les téléphones portables. 

Les Bourses européennes terminent en petite hausse

Les marchés boursiers européens ont terminé en légère hausse lundi, faisant preuve de prudence en l’absence de nouvelles concernant les tensions commerciales, avant une semaine riche en indicateurs et résultats d’entreprises.Paris a pris 0,50%, Milan 0,31%, Francfort 0,13% et Londres est restée à l’équilibre (+0,02%).

Une coupure de courant “massive” touche “toute la péninsule ibérique”

Une coupure de courant massive survenue lundi en fin de matinée touche l’ensemble de la péninsule ibérique, perturbant le trafic aérien et paralysant le trafic ferroviaire en Espagne.Des clients qui se précipitent sur les distributeurs bancaires aux rues bondées d’habitants cherchant désespérément à trouver un réseau téléphonique, la panne d’électricité géante crée la panique en Espagne.Le Premier ministre Pedro Sanchez tient une “réunion extraordinaire du conseil de sécurité national depuis 15H00 (13H00 GMT)”, ont indiqué ses services.En Espagne, Red Electrica a assuré avoir déployé “toutes les ressources pour remédier” à la panne, tout en estimant vers 13H00 GMT que ses équipes avaient besoin de “entre 6 à 10 heures” pour rétablir la situation “si tout va bien”.Peu avant 17H00 (15H00 GMT), le courant a été rétabli dans “plusieurs zones du Nord, du Sud et de l’Ouest” du pays, selon le Réseau d’Electricité en Espagne (REE).”Nous ne pouvons pas spéculer pour l’instant sur les causes” de la panne, a affirmé Eduardo Prieto, un responsable.Le président du Conseil européen Antonio Costa a souligné sur X qu’il n’y avait “pas d’indication d’une cyberattaque à ce stade”.La circulation des trains sur le réseau espagnol, interrompue en raison de la panne électrique géante qui touche l’ensemble de la péninsule ibérique, ne pourra pas être totalement rétablie lundi, a annoncé en fin d’après-midi le ministre espagnol des Transports.”Nous travaillons pour pouvoir reprendre ces services une fois l’alimentation électrique rétablie” mais “il n’est pas prévu que la circulation des trains de moyenne et longue distance soit rétablie aujourd’hui”, a assuré Oscar Puente sur le réseau social X.- Centrales nucléaires à l’arrêt -A Madrid comme à Barcelone, de nombreux habitants sont descendus dans la rue, leur téléphone à la main, en quête d’un hypothétique signal, circulant à pied au milieu d’embouteillages monstres.A Barcelone, Gloria Sanchis, une retraitée de 69 ans originaire d’Elche, dans la province d’Alicante, patiente déjà depuis une heure et demi pour prendre un bus qui doit l’emmener à l’aéroport.”Nous ne savons absolument rien, parce que les téléphones ne fonctionnent pas, il n’y a pas de connexion internet”, se lamente-t-elle.La compagnie téléphonique Telefónica, a précisé que depuis la panne survenue vers 10H30 GMT, elle opère “grâce à des générateurs et des batteries dans l’attente du retour du courant”.Les métros sont à l’arrêt et la direction générale du trafic routier (DGT) a demandé aux voitures de ne pas circuler.De son côté, le ministère de la Santé a indiqué dans l’après-midi sur X n’avoir été informé “d’aucun incident lié à la coupure de courant dans les hôpitaux” grâce à la mise en service de groupes électrogènes, et assuré avoir “suffisamment de réserves de carburant”.Et les centrales nucléaires espagnoles ont été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.- Coupures à Lisbonne  -D’après la radio publique RNE, la coupure n’affecte pas les îles Canaries et les îles Baléares.Le trafic aérien est perturbé en Espagne et au Portugal, notamment les aéroports de Madrid, Barcelone et Lisbonne, selon l’organisme de surveillance du ciel européen Eurocontrol.Au Portugal, le gestionnaire du réseau électrique national(REN), a affirmé qu’il lui était “impossible de prévoir quand la situation reviendra à la normale”.”Tous les plans de rétablissement par étapes de l’approvisionnement d’énergie ont été activés, en coordination avec les producteurs et opérateurs européens d’énergie”, a précisé REN dans un communiqué envoyé à l’AFP. “Il s’agirait apparemment d’un problème dans le réseau de transport (d’énergie électrique, NDLR) dont la cause est encore à identifier, apparemment en Espagne”, a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, à l’agence de presse Lusa.D’après plusieurs témoignages recueillis par l’AFP, la coupure de courant touche plusieurs quartiers de la capitale Lisbonne, où le système de signalisation routière est en panne.Selon les médias locaux, au moins quatre rames du métro de la capitale portugaise ont dû être évacuées.- “Aider l’Espagne” -Pour sa part, la Commission européenne a indiqué lundi être “en contact” avec les autorités espagnoles et portugaises afin de déterminer “les causes” de la panne d’électricité.L’exécutif européen continuera à “surveiller la situation” et veillera “à ce que l’échange d’informations entre toutes les parties concernées se fasse sans encombre”, a assuré une porte-parole.En France, la panne d’électricité a touché le Pays basque (sud-ouest), frontalier de l’Espagne, et a été de courte durée, le gestionnaire français du réseau RTE annonçant avoir rétabli l’approvisionnement d’énergie.RTE a indiqué que ses équipes ont mobilisées pour porter assistance au gestionnaire du réseau espagnol, et ont déjà réalimenté pour 700 MW de consommation via la France, a indiqué RTE. Le gestionnaire français a précisé qu’il était “en capacité d’augmenter son aide à l’Espagne à 950 MW dès que le réseau ibérique sera en capacité technique de l’accueillir”, a-t-il ajouté dans un communiqué.Récemment, dans le monde, hors coupures d’électricité liées à des phénomènes météo, des méga-pannes d’électricité ont affecté la Tunisie en septembre 2023, le Sri Lanka en août 2020, l’Argentine et l’Uruguay en juin 2019, ainsi que l’Inde, dont la moitié du pays est, fin juillet 2012, victime d’un black-out géant.En Europe, le 4 novembre 2006 avait marqué la première grande panne d’électricité communautaire, quand une défaillance du réseau allemand plonge dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans, auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-cn/thm

Wall Street sans direction claire, avant une vague de données économiques

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé lundi, à l’entame d’une semaine chargée en résultats d’entreprises et en indicateurs sur l’état de santé économique des Etats-Unis, en pleine guerre commerciale.Vers 14H15 GMT, le Dow Jones avançait de 0,37%, l’indice Nasdaq perdait 0,14% et l’indice élargi S&P 500 grappillait 0,03%.Les investisseurs “digèrent la hausse de la semaine passée (et) attendent avec impatience une semaine très chargée, avec beaucoup de chiffres conséquents”, relève auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Dans le viseur des acteurs de marché, la publication des résultats trimestriels d’un nombre important d’entreprises, notamment d’environ un tiers des valeurs composant l’indice S&P 500.Quatre des “sept magnifiques”, le surnom donné aux grandes valeurs américaines du secteur technologique, font aussi partie de cette salve. Les résultats de Meta et Microsoft sont attendus mercredi, et ceux d’Amazon et Apple jeudi.La semaine sera également riche en indicateurs.Mercredi, sont attendues la publication de l’indice officiel PCE, jauge d’inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed), ainsi que celle du PIB des Etats-Unis pour le premier trimestre, période au cours de laquelle Donald Trump a fait son retour à la Maison Blanche et commencé des décisions économiques spectaculaires qui ont secoué l’économie nationale et internationale.- Bessent pas inquiet -Vendredi, les investisseurs accueilleront les données sur les créations d’emplois aux Etats-Unis par les entreprises privées, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.En parallèle, “les droits de douane restent le sujet le plus important”, estime Steve Sosnick.Le ministre américain des Finances Scott Bessent a déclaré lundi qu’il ne redoutait pas “dans l’immédiat” de voir des rayons vides aux Etats-Unis en raison des droits de douane prohibitifs visant les produits chinois.Selon lui, c’est à Pékin de s’engager dans une “désescalade” car “vendre des produits bon marché, subventionnés aux Etats-Unis est crucial” pour l’économie chinoise.”Il est intéressant de noter que M. Bessent a déclaré ce matin (…) qu’il était surpris que le marché ait réagi (la semaine dernière, ndlr) comme il l’a fait à ses commentaires, car il n’y avait rien qu’il n’ait déjà dit”, écrit Patrick O’Hare, de Briefing.com.L’absence de mouvement important sur les marchés suite à ces nouvelles déclarations “montre que les acteurs du marché se sont quelque peu habitués à la volatilité des gros titres sur les surtaxes douanières”, ajoute l’analyste.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans atteignait 4,26% vers 14h10 GMT, contre 4,24% vendredi en clôture.Au tableau des valeurs, le groupe informatique IBM avançait légèrement (+0,34%), porté par l’annonce d’un engagement d’un investissement de 150 milliards de dollars aux Etats-Unis dans les cinq prochaines années, dont 30 milliards dans la recherche et développement.L’enseigne Domino’s Pizza reculait (-1,21%) après avoir publié des résultats mitigés, l’entreprise ayant réalisé au premier semestre un chiffre d’affaires inférieur aux attentes mais un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes.Le constructeur aéronautique américain Boeing était poussé (+2,39%) après que les analystes de Bernstein ont relevé leur recommandation d’achat, estimant que l’entreprise était en meilleure posture qu’en 2023.

Françoise Bettencourt Meyers, l’héritière discrète de L’Oréal

Ses apparitions sont rares et sa parole encore plus: Françoise Bettencourt Meyers, héritière de L’Oréal et femme la plus riche de France, prend du champ au sein du géant des cosmétiques et passe le flambeau à ses fils. “Je ne quitte pas L’Oréal, mais son conseil d’administration”, dit-elle dans une déclaration lundi à l’AFP. Françoise Bettencourt Meyers va céder son siège au conseil d’administration lors de l’assemblée générale des actionnaires mardi. Elle sera remplacée par un représentant de la holding familiale Téthys. Et elle laissera son poste de vice-présidence de L’Oréal à son fils Jean-Victor, 38 ans, déjà présent au conseil d’administration aux côtés de son deuxième fils Nicolas, 36 ans.La dirigeante, qui présidera toujours Téthys, le premier actionnaire de L’Oréal, évoque dans sa déclaration à l’AFP un “passage de génération, la quatrième côté famille” avec ses fils.Françoise Bettencourt Meyers, 71 ans, est la fille unique de Liliane et André Bettencourt et petite-fille unique d’Eugène Schueller fondateur du groupe L’Oréal dont les origines remontent au début du XXe siècle.Elle était devenue administratrice de L’Oréal en 1997. Depuis, le groupe de cosmétique n’a fait que grandir pour peser désormais plus de 43 milliards d’euros de chiffre d’affaires.Et Françoise Bettencourt Meyers est devenue la femme la plus riche de France avec une fortune estimée à 75,4 milliards d’euros selon Forbes.D’une discrétion extrême, elle avait été placée contre son gré sous les feux des projecteurs lors de “l’affaire Bettencourt” qui a abouti à la condamnation du photographe François-Marie Banier en appel en 2016 à quatre ans de prison avec sursis pour abus de faiblesse contre sa mère, Liliane Bettencourt.Les Bettencourt Meyers, “sont tellement discrets qu’ils ne sont pas connus et donc caricaturés”, explique Jean-Claude Le Grand, directeur des relations humaines chez L’Oréal. Pourtant, la famille a “un rôle actif d’actionnaire et met à la tête du groupe une méritocratie de managers”, assure-t-il. Françoise Bettencourt Meyers “a un attachement viscéral à l’entreprise qui fait qu’elle est très impliquée”, assure le directeur général Nicolas Hieronimus.- “Un couple” -Cachée derrière de grandes lunettes à larges bords noir, Françoise Bettencourt Meyers, “est quelqu’un qui a de l’humour et part souvent d’un grand éclat de rire”, relève Laurence des Cars, directrice du Louvre mais également présidente du jury du prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main qui récompense les professionnels des métiers d’art.Et “ce qui frappe c’est que vous êtes face à un couple”, ajoute-t-elle. Françoise Bettencourt Meyers a épousé en 1984 Jean-Pierre Meyers, petit-fils du rabbin Robert Meyers, déporté et décédé avec son épouse à Auschwitz.Jean-Pierre Meyers a été membre du conseil d’administration de L’Oréal de 1987 à 2020 et vice-président de 1994 à 2020. Il est aujourd’hui directeur général de Tétys, vice-président de la fondation Bettencourt Schueller et président de la fondation pour l’audition, créée avec son épouse.La fondation Bettencourt Schueller a effectué en 2024 plus de 85 millions d’euros de dons dans les domaines des sciences de la vie, des métiers d’art et de la solidarité.”Peut-être mes parents auraient-ils préféré que j’épouse un catholique, parce que eux-mêmes l’étaient, mais mon bonheur était le leur”, disait Françoise Bettencourt Meyers au Monde en 2012, “cela a modifié mon regard sur l’autre, sur la Bible”. Elle est notamment l’autrice d’une étude en cinq volumes intitulée “Regard sur la Bible”.- Tradition -“Je les sens préoccupés par les fractures dans la société”, assure Eric Mestrallet, fondateur d’Espérance banlieues, réseau d’écoles hors contrat soutenu par les Bettencourt Meyers.Au moment de prendre du recul, Françoise Bettencourt Meyers insiste sur son attachement au groupe et à son avenir. “Nous en sommes les gardiens”, selon elle.”Nous voulons apprécier cette continuité remarquable par respect et fierté pour tous ceux qui ont contribué partout dans le monde. Au fond, pour que presque rien ne change dans cette épopée”, dit-elle.Signe de l’importance des traditions, à chaque naissance chez L’Oréal en France, Françoise Bettencourt Meyers adresse aux parents un petit mot écrit de sa main et une timbale de l’orfèvrerie Christofle.”Un exemple qui peut apparaître comme paternaliste, désuet” mais “les gens sont très attachés à ce symbole”, souligne Jean-Claude Le Grand.