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Budget: Bayrou va dégainer le 49.3 au risque de la censure

François Bayrou fera usage pour la première fois lundi de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le budget, mettant ainsi en jeu son poste mercredi lors d’une motion de censure dont l’adoption dépendra des socialistes et du RN.Deux mois après la chute du gouvernement Barnier, les députés doivent examiner à partir de 16H00 le texte de compromis dont a accouché vendredi une commission mixte paritaire réunissant à huis clos 14 parlementaires des deux chambres.L’ensemble des députés d’opposition ont voté contre le texte en CMP, ne laissant guère d’autre choix au Premier ministre que d’engager la responsabilité du gouvernement, en l’absence de majorité à l’Assemblée.”Maintenant, il faut passer sans tarder à l’adoption. Un pays comme le nôtre ne peut pas rester sans budget. Le seul moyen, c’est d’engager la responsabilité du gouvernement”, a annoncé M. Bayrou à La Tribune Dimanche.Le Premier ministre devrait enchaîner rapidement, peut-être dès lundi soir, un deuxième 49.3, sur la première partie du budget de la Sécurité sociale, qui arrive en nouvelle lecture à l’Assemblée. Deux ou trois 49.3 au total devront être déclenchés sur ce texte avant sa transmission au Sénat, un pour chaque partie.- les socialistes partagés -La France insoumise a annoncé de longue date une motion de censure pour faire chuter M. Bayrou, que devraient voter mercredi communistes et écologistes.La position du Rassemblement national et du PS, sans les voix desquelles cette motion ne peut passer, n’est pas encore connue. Les regards sont plus particulièrement braqués sur les socialistes, avec qui le gouvernement négocie depuis plusieurs semaines.Dans une interview à Ouest-France dimanche, le président du groupe PS Boris Vallaud a affirmé que la question n’était “pas encore tranchée”. Un bureau national se réunit lundi midi, mais la décision pourrait se faire attendre jusqu’à mercredi.Si le PS a “arraché des concessions”, elles “restent largement insuffisantes pour faire de ce budget un bon budget”, affirme-t-il. “Mais nous savons aussi que ce pays a besoin d’un budget et nous entendons les inquiétudes, les craintes des entreprises, des collectivités ou des associations”, dit-il.Deux lignes s’affrontent donc au PS entre ceux qui ne veulent pas laisser le pays sans gouvernement et sans budget, comme le leur demande l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, et ceux qui veulent censurer notamment au nom des valeurs depuis que François Bayrou a utilisé le terme de “sentiment de submersion” migratoire, cher à l’extrême droite.Lundi, ce sont davantage les premiers qui se faisaient entendre. “Ce n’est évidemment pas un budget (de la Sécurité sociale) de gauche mais il est assurément plus acceptable que le budget Barnier qui faisait des économies à la serpe”, a estimé dans les Echos Jérôme Guedj.- changement d’alliance -Les socialistes pourraient-ils demander de nouvelles concessions d’ici mercredi ? Pas dans le budget de l’Etat puisque la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a confirmé lundi sur France 2 que le texte soumis au 49.3 sera celui issu de la CMP. “On a été au bout de ce qui peut être une discussion”, a jugé le chef des députés Modem Marc Fesneau.Quant à une hausse du Smic demandée par les socialistes, celle-ci “n’est pas à l’ordre du jour”, selon la ministre du Travail Catherine Vautrin qui l’a renvoyé à “une conférence sociale plus large sur le travail” qui se déroulerait après le conclave sur les retraites. Les socialistes restent par ailleurs sous la pression des Insoumis. S’ils “ne votent pas la motion de censure, alors ils auront procédé à un changement d’alliance. Ils seront dans un soutien sans participation au gouvernement et auront renié les engagements pris devant les électeurs”, répète le coordinateur de LFI Manuel Bompard.Mais LFI devrait “peut-être s’interroger sur sa stratégie”, a répondu le député socialiste Philippe Brun après la nette défaite de son candidat Louis Boyard à la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).- Le RN attend la décision des chefs -Le sort de François Bayrou dépend également du RN, plus en retrait, le Premier ministre ayant choisi de négocier avec le PS. “Nous avons une réunion lundi après-midi pour déterminer notre position”, a déclaré sur Public Sénat le porte-parole du RN Julien Odoul.Le député Jean-Philippe Tanguy a estimé dimanche que le budget proposé était “pire que l’absence de budget”, et que lui-même souhaitait la censure.Mais il appartiendra à Marine Le Pen et à Jordan Bardella de trancher. Au RN, pas de vote interne mais “une unité de commandement”, s’est félicité M. Tanguy.

SoftBank et OpenAI forment une coentreprise pour offrir de l’IA aux entreprises japonaises

Le géant japonais des investissements dans la tech SoftBank et la société américaine OpenAI vont former une coentreprise dans le but d’offrir une intelligence artificielle avancée aux entreprises nippones, ont annoncé les deux sociétés lundi.”Un protocole d’accord vient d’être officiellement signé entre SoftBank et Open AI en vue de la création d’une coentreprise à parts égales”, a déclaré le PDG du groupe nippon, Masayoshi Son, en présentant un nouveau produit d’IA appelé “Cristal”.Dans une déclaration commune des deux entreprises, l’investisseur technologique japonais SoftBank annonce qu’il “dépensera 3 milliards de dollars par an pour déployer les solutions d’OpenAI dans les entreprises de son groupe”.Lors d’un forum réunissant quelque 500 entreprises japonaises, M. Son – tenant une boule de cristal violette dans sa main – a déclaré que “Cristal” utiliserait l’IA pour fournir un service d’assistance personnalisé aux entreprises en analysant en temps réel les données du système, les rapports, les courriers électroniques et les réunions.La coentreprise “servira de tremplin pour l’introduction d’agents d’IA adaptés aux besoins uniques des entreprises japonaises tout en établissant un modèle pour une adoption au niveau mondial”, selon le communiqué.SoftBank et OpenAI sont déjà associés au sein de “Stargate”, un nouveau projet comprenant des investissements d’au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures d’intelligence artificielle aux Etats-Unis, récemment dévoilé par le président américain Donald Trump.Cette annonce intervient alors que l’irruption de la start-up chinoise DeepSeek, qui propose un robot conversationnel puissant, développé à bas coûts et fonctionnant avec moins de ressources, remet en question le modèle économique du secteur.Plus tôt dans la journée de lundi, OpenAI a dévoilé un nouvel outil pour ChatGPT, appelé “Recherche approfondie” (“Deep research” en anglais), qui “accomplit en quelques dizaines de minutes ce qui prendrait de nombreuses heures à un humain”.

Canal: Rubio met en garde le Panama, Mulino ne voit pas de “menace réelle”

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a menacé dimanche le Panama de “mesures” en l’absence de “changements immédiats” sur le canal de Panama, mais le président José Raul Mulino a lui proposé des discussions “techniques” aux Etats-Unis et dit ne pas croire à une intervention militaire.Pour sa première visite à l’étranger en tant que chef de la diplomatie américaine, M. Rubio a transmis au président du Panama la position de son homologue américain Donald Trump sur la “violation du traité” régissant le canal du Panama, carrefour maritime stratégique pour le commerce mondial.Dès le jour de son investiture, le 20 janvier, Donald Trump a dit vouloir en “reprendre” le contrôle pour contrer l’influence de la Chine.Lors de son entretien avec le président Mulino, M. Rubio a déclaré que “la position actuelle d’influence et de contrôle du Parti communiste chinois sur la zone du canal de Panama constitue une menace pour le canal et représente une violation du traité concernant la neutralité permanente et le fonctionnement du canal”, selon la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce.Aussi, M. Rubio “a clairement indiqué que ce statu quo était inacceptable et qu’en l’absence de changements immédiats, les Etats-Unis devraient prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs droits en vertu du traité”, a-t-elle ajouté.”La Chine fait tourner le canal de Panama”, a insisté Donald Trump, plus tard dimanche, auprès de journalistes à Washington.”Il n’a pas été donné à la Chine, il a été donné bêtement au Panama. Mais ils ont violé l’accord et nous allons le reprendre, ou quelque chose de très fort va se produire”, a ajouté le président américain.Il a par la suite déclaré qu’il ne pensait pas qu’envoyer des troupes américaines au Panama serait “nécessaire”.Construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914, le canal de Panama est passé sous contrôle panaméen fin 1999, en vertu de traités signés en 1977 par les présidents de l’époque, l’Américain Jimmy Carter et le Panaméen Omar Torrijos.- “Pas de menace réelle” -Au terme de sa rencontre avec M. Rubio, le président panaméen a annoncé que son pays ne renouvellerait pas le mémorandum d’accord sur la participation du pays au projet mondial chinois d’infrastructures dit des “Nouvelles routes de la soie”.Conclu en 2017, ce mémorandum avait fait du Panama le premier pays de la région à s’associer à ce programme de Pékin. Il est renouvelé tous les trois ans par tacite reconduction, la prochaine échéance étant en 2026.José Raul Mulino a par ailleurs proposé des discussions au niveau “technique” avec les Etats-Unis pour répondre aux préoccupations de Donald Trump.”Nous avons présenté la possibilité que nos équipes techniques” clarifient “tout ce qui doit l’être”, a déclaré M. Mulino lors d’une conférence de presse.Aucune date n’a encore été fixée pour de telles discussions, a-t-il précisé, affichant sa confiance quant à la suite des relations avec les Etats-Unis.”Je crois que nous avons mené cette conversation de très bonne foi”, a-t-il déclaré, soulignant que les bases pour une “meilleure relation” entre Panama et Washington avaient été jetées.”Je n’ai pas l’impression qu’il y ait une menace réelle en ce moment contre le traité, la validité et encore moins l’utilisation de la force militaire pour prendre le contrôle du canal, je n’ai pas cette impression”, a-t-il encore dit.Le secrétaire d’Etat a ensuite visité le canal de Panama, voie maritime reliant les océans Atlantique et Pacifique, par laquelle transite 40% du trafic de conteneurs américain.Il s’est rendu au centre de contrôle des écluses de Miraflores, côté océan Pacifique, dans la ville de Panama, où il a été reçu par l’administrateur de la voie d’eau interocéanique, Ricaurte Vásquez.Selon Washington, l’influence croissante de la Chine autour du canal menace les intérêts américains et pourrait permettre à Pékin de bloquer cette voie maritime stratégique en cas de conflit.- Colère dans la rue -Des manifestations, limitées mais intenses, ont éclaté avant la visite de M. Rubio. La police a fait usage de gaz lacrymogène.Premier secrétaire d’Etat hispanique et catholique pratiquant, M. Rubio avait commencé sa journée par une messe dans une église coloniale de la vieille ville.Il poursuivra sa tournée par le Salvador, le Costa Rica, le Guatemala et la République dominicaine, où il doit promouvoir la politique migratoire de Donald Trump axée sur les expulsions.Sur ce dernier point, le président panaméen a dit lui avoir proposé que les Etats-Unis se servent du Panama comme d’un pont pour expulser les migrants irréguliers vers d’autres pays d’Amérique latine.”Je lui ai offert la zone de la piste d’atterrissage de Nicanor à Meteti, (province de) Darien, d’où serait effectué le rapatriement de personnes d’autres pays comme le Venezuela, la Colombie, l’Equateur, entre autres nationalités”, a déclaré M. Mulino.

Turquie: deux ans après le séisme, une jungle de grues sur les ruines d’Antioche

Quand Sema Genc entre dans une pièce, elle scrute d’abord le plafond: résistera-t-il en cas de séisme ou sera-t-elle de nouveau piégée sous les décombres ?”Cette peur est toujours présente”, affirme la jeune femme de 34 ans. Sa maison d’Antioche, le nom antique d’Antakya dans le sud-est de la Turquie, s’est effondrée en tuant toute sa famille la nuit du séisme de magnitude 7,8 qui a dévasté le sud du pays le 6 février 2023.Plus de 53.700 personnes y ont perdu la vie en Turquie et 6.000 au moins en Syrie voisine.”Ils se sont réveillés et ont ouvert ma porte. Au même instant, l’immeuble s’est écroulé. J’étais dans mon lit, mais eux ont été ensevelis dans le couloir et sont morts en quelques minutes”, raconte Mme Genc qui travaille pour une association d’aide aux enfants réfugiés syriens.Elle-même piégée sous les décombres, ses jambes sont écrasées et brûlées par une eau bouillante coulant d’un radiateur cassé. Les secours arrivent 36 heures plus tard.”Ce n’est pas le séisme mais l’écroulement de notre maison qui a emporté ma famille. Je suis en colère contre ceux qui l’ont construite”, affirme-t-elle.Le séisme et ses multiples répliques ont ravagé une zone couvrant dix provinces turques, faisant 107.000 blessés.Selon les chiffres de l’agence turque de gestion des catastrophes AFAD, 39.000 bâtiments ont été rasés et 200.000 autres gravement endommagés. Près de deux millions de personnes se sont retrouvées sans abri.La destruction a particulièrement frappé la province d’Hatay, frontalière de la Syrie, qui abrite la ville d’Antakya: 90% des bâtiments ont été détruits et plus de 20.000 habitants y sont morts.- Jungle de grues -Des centaines de tonnes de gravats ont été évacuées mais certains quartiers du centre historique d’Antioche ressemblent encore à une zone de guerre. Le reste est un vaste chantier de construction, encombré d’une jungle de grues et noyé dans un nuage de poussière asphyxiant.”C’est une très longue attente”, soupire Atilla Cicekci, 57 ans, debout dans le campement familial érigé autour d’un conteneur de 21 mètres carrés.Ce père de trois enfants a fait une demande d’appartement social Toki, construit par l’agence publique de logement et attribué par tirage au sort. Mais il attend toujours.”Toutes ces nouvelles constructions nous donnent de l’espoir, ils travaillent vite”, se réconforte-t-il.L’architecte de Toki, Deniz Eskiocak, supervise la construction de 482 appartements et de 24 locaux commerciaux qui doivent être livrés d’ici un an. Ses 324 employés travaillent 24 heures par jour pour les livrer à temps, assure-t-elle.”Je dois faire vite tout en m’assurant que les procédures sont respectées, que ce soit sûr. On a coulé beaucoup de béton à 2 ou 3 heures du matin”, explique-t-elle à l’AFP sur ce chantier gigantesque.Le 26 janvier, le ministère de l’Urbanisme a annoncé que 201.580 logements et magasins ont été remis dans la zone du séisme et promis un total de 453.000 d’ici la fin 2025.- Construction sous surveillance -Les rescapés du séisme surveillent l’avancée des travaux: fin octobre, 670.000 vivaient encore en conteneurs, selon les chiffres de l’AFAD.”Le plus difficile, c’est de les empêcher de venir sur les chantiers, c’est dangereux. Mais ils veulent voir et s’assurer que tout est bien fait”, explique Mme Eskiocak.Sema Genc en fait partie.Après cinq mois d’hôpital et sept interventions, elle a patienté dans un conteneur avant de gagner son logement au tirage au sort et d’emménager en novembre, à Gulderen, sur une colline autrefois vide au nord d’Antakya — jugée plus stable que la ville.”Nous avons vu de nos propres yeux le béton et la quantité d’acier utilisés pour le construire, et comment les fondations ont été correctement posées”, affirme-t-elle dans son appartement au quatrième étage.”Sans le séisme, personne n’aurait prêté autant d’attention à la construction. Mais maintenant, tout le monde se demande si nous serons en sécurité”.- Résistant aux séismes ? -Les ravages du séisme ont mis en évidence la cupidité et la corruption des promoteurs et des bureaucrates qui ont approuvé des projets risqués, sur des terrains inadaptés, construits avec des matériaux au rabais, ont affirmé des experts.Pour Mustafa Arslan, ingénieur en chef de Toki à Hatay, voir que les bâtiments de Toki qui existaient ont résisté aux secousses a accru la confiance du public.”Du diamètre des fers à béton à la qualité du béton utilisé, tout est inspecté”, affirme-t-il. “S’il y a un nouveau tremblement de terre, nous sommes convaincus que ces maisons résisteront”.Quelques semaines après l’emménagement de Mme Genc, un nouveau séisme de 4,8 s’est produit avant l’aube, sans faire de dégâts.”Cet endroit me donne confiance” sourit-elle en frappant du poing sur les murs. “Ici, je me sens vraiment en sécurité”.

Le nouveau PDG d’Atos Philippe Salle prend ses fonctions

Nommé en octobre, le nouveau PDG du groupe informatique Atos, Philippe Salle, entre effectivement en fonctions lundi, après le début de son mandat samedi.Le nouveau PDG, qui ne s’est pas encore exprimé sur sa vision stratégique, devra tenter de redresser un groupe en difficulté, après une restructuration financière qui s’est achevée en décembre. A l’issue d’une assemblée générale des actionnaires vendredi, Atos a indiqué que l’arrivée de M. Salle en tant que PDG avait été largement validée par un vote. Il occupait déjà les fonctions de président du conseil d’administration depuis sa nomination mi-octobre. Une étape qui acte le départ de Jean-Pierre Mustier, ancien président devenu directeur général de l’entreprise après la démission de Paul Saleh à l’été 2024.Passé par la direction de plusieurs grands groupe – dont Foncia, Elior Group et Altran – Philippe Salle, qui s’est dit “conscient des défis” qui attendent Atos, a exprimé sa volonté d’ouvrir “un nouveau chapitre pour le groupe”.Il a par ailleurs apporté un investissement à hauteur d'”au moins neuf millions d’euros” à l’entreprise.En décembre, Atos a achevé une période de restructuration financière qui lui a permis d’alléger sa dette colossale de 2,1 milliards d’euros.Celle-ci s’élevait à l’origine à près de 5 milliards d’euros, marque d’une déconfiture financière pour le groupe aux 90.000 employés dans le monde.A l’issue des Jeux olympiques de Paris, dont il a été le pilier technologique, Atos a perdu l’énorme contrat des futurs Jeux. Le Comité international olympique lui a préféré l’Américain Deloitte.Après un feuilleton de plusieurs mois au premier semestre 2024 sur une possible reprise du groupe, l’actionnaire principal Onepoint a finalement engagé sa sortie du capital, et un accord de reprise a été conclu avec les créanciers.En parallèle de ses difficultés financières, Atos a connu ces dernières années de nombreux changements de gouvernance.En trois ans, pas moins de cinq hommes se sont succédé au poste de directeur général, et plusieurs d’entre eux ont attiré des critiques en interne pour leur profil financier ou leur manque de “vision stratégique”. “On espère qu’il va rester mais nous n’avons aucune garantie”, explique à l’AFP Fabrice Lorioux, délégué syndical Unsa, au sujet de l’arrivée de M. Salle. Une prise de parole du nouveau PDG sur son plan stratégique n’est pas attendue avant les résultats annuels d’Atos, dont la publication est prévue le 5 mars. 

Budget: François Bayrou va dégainer le 49.3 pour la première fois

Le Premier ministre François Bayrou fera usage pour la première fois lundi de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le budget, ouvrant la porte à une motion de censure de gauche à l’issue incertaine.Les députés doivent examiner à partir de 16H00 le texte de compromis dont a accouché vendredi une commission mixte paritaire réunissant à huis clos 14 parlementaires des deux chambres.L’ensemble des députés d’opposition ont voté contre le texte en CMP, ne laissant guère d’autre choix au Premier ministre que d’engager la responsabilité du gouvernement, en l’absence de majorité à l’Assemblée.”Maintenant, il faut passer sans tarder à l’adoption. Un pays comme le nôtre ne peut pas rester sans budget. Le seul moyen, c’est d’engager la responsabilité du gouvernement. Ce sera fait ce lundi”, a annoncé M. Bayrou à La Tribune Dimanche.Le Premier ministre devrait enchaîner rapidement, peut-être dès lundi soir, un deuxième 49.3, sur la première partie du budget de la Sécurité sociale, qui arrive en nouvelle lecture à l’Assemblée. Trois 49.3 au total devront être déclenchés sur ce texte avant sa transmission au Sénat, un pour chaque partie.- “Comptes à rendre” -La France insoumise a annoncé de longue date une motion de censure pour faire chuter M. Bayrou, que devraient voter mercredi communistes et écologistes.La position du Rassemblement national et du PS, sans les voix desquels cette motion ne peut passer, n’est pas encore connue. Les regards sont plus particulièrement braqués sur les socialistes, avec qui le gouvernement négocie depuis plusieurs semaines.Dans une interview à Ouest-France dimanche, le président du groupe PS Boris Vallaud a affirmé que la question n’était “pas encore tranchée”.Si le PS a “arraché des concessions”, elles “restent largement insuffisantes pour faire de ce budget un bon budget”, affirme-t-il. “Mais nous savons aussi que ce pays a besoin d’un budget et nous entendons les inquiétudes, les craintes des entreprises, des collectivités ou des associations”, dit-il.M. Vallaud, qui s’est élevé avec force mardi contre les propos du Premier ministre sur une supposée “submersion migratoire”, craint aussi de voir arriver en France “un moment trumpiste”, dont les signaux seraient la remise en cause du droit du sol à Mayotte, la circulaire du ministre de l’Intérieur durcissant les critères de régularisation des sans-papiers, la remise en cause du Pacte vert, la “révolte” de certains grands patrons.”Ceux qui se compromettent là-dedans, auront des comptes à rendre au regard de l’histoire”, assure-t-il.- Jospin contre la censure -L’ancien Premier ministre Lionel Jospin est intervenu dans ce débat samedi, en appelant les socialistes et la gauche de manière générale “à ne pas voter la censure”, ce qui laisserait sinon le pays sans gouvernement et sans budget.Argumentaire vivement contesté par les leaders Insoumis dimanche. Le coordinateur de LFI Manuel Bompard s’est dit “en désaccord radical” avec M. Jospin, au nom de la fidélité aux promesses faites aux électeurs. Le président Insoumis de la commission des finances à l’Assemblée, Eric Coquerel, a lui souligné la faiblesse des concessions obtenues par le PS, avec au total un budget “pire” que celui proposé par Michel Barnier, prévoyant 6,2 milliards d’euros de recettes en moins et 6,4 milliards d’économies en plus.Il a aussi relativisé l’urgence pour le pays de se doter d’un budget, alors que la loi spéciale votée fin 2024 permet de gérer les affaires courantes et qu’un projet de loi pourrait permettre de voter rapidement des dispositions urgentes et consensuelles.Le RN, plus en retrait, François Bayrou négociant en premier lieu avec le PS, a lui aussi déclaré qu’il ferait connaître sa position en début de semaine. Le député Jean-Philippe Tanguy a estimé dimanche sur France 3 que le budget proposé était “pire que l’absence de budget”, et que lui-même souhaitait la censure.Mais il appartiendra à Marine Le Pen, présidente du groupe, et à Jordan Bardella, président du parti, de trancher, a-t-il souligné.

La présidente du Mexique dit attendre une réponse de Trump à sa proposition de dialogue

La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a déclaré dimanche attendre la réponse du président américain Donald Trump à sa proposition de dialogue, après sa décision de taxer à 25% les exportations mexicaines, ajoutant qu’elle détaillerait la riposte de Mexico lundi matin.”Je vous propose que nous attendions la réponse du président Trump à notre proposition”, a déclaré Mme Sheinbaum dans “un message au peuple mexicain” sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, elle a promis de détailler lundi matin “les premières mesures” qu’elle entend prendre en réponse à la décision unilatérale du président américain. Elle avait annoncé samedi sans autre détail “des mesures tarifaires et non tarifaires en défense des intérêts du Mexique”Mme Sheinbaum a aussi proposé samedi à son homologue américain “un groupe de travail avec nos meilleures équipes de sécurité et de santé publique” sur les questions de trafic de drogue et de migrations.Le laxisme présumé du Mexique et du Canada sur ces thèmes sont les raisons avancées par le président américain pour imposer des barrières douanières à ses deux partenaires de l’Accord Canada-Etats-Unis-Mexique (ACEUM), traité de libre-échange en vigueur depuis 2020.”Le Mexique ne veut pas de confrontation”, a assuré Mme Sheinbaum, en rappelant sa devise: “coordination, oui, subordination, non”.”Ce n’est pas avec l’imposition des tarifs douaniers que l’on résout les problèmes”, a insisté la présidente de gauche nationaliste, dont le pays est le premier partenaire commercial des Etats-Unis, destination de 83% de ses exportations.”Cela faisait 30 ans que cela (les tarifs douaniers) n’existait pas parce que nous avons un traité de libre-échange”, a ajouté la présidente dans son message, en référence à ce traité qui unit le Canada, les Etats-Unis et le Mexique depuis sa première version en date du 1er janvier 1994.Le dernier traité a été signé par le président Trump lors de son premier mandat (2017-2021), a-t-elle souligné.Dans son message, Mme Sheinbaum a repris les éléments du communiqué cinglant qu’elle avait publié la veille en réponse à la décision de Donald Trump.Elle a qualifié d'”irresponsable” et de “calomnie” les accusations sans preuve lancées par le président américain selon lesquelles le gouvernement mexicain a des liens avec la “délinquance organisée” des cartels de la drogue.”La souveraineté ne se négocie pas”, a-t-elle déclaré en mettant en garde les Etats-Unis contre toute ingérence au Mexique.”Ici se trouvent votre présidente et un peuple entier pour vous défendre”, a-t-elle enfin lancé aux millions de Mexicains installés aux Etats-Unis, où le président Trump a promis des expulsions massives d’étrangers.”Si vous voulez rentrer au Mexique, nous vous recevons les bras ouverts”, a-t-elle déclaré, en joignant le geste à la parole.Son appel au dialogue a été soutenu dimanche par deux secteurs très exposés aux droits de douane parce qu’ils exportent vers les Etats-Unis, les producteurs agricoles et de pièces détachées automobiles.Les tarifs douaniers affaibliront la “compétitivité” de l’Amérique du Nord et mettront en danger des millions d’emplois, selon l’Industrie nationale des pièces détachées automobiles (INA) et la Confédération nationale d’agro-pisciculture (CNA) dans deux communiqués séparés.Les tarifs douaniers pourraient augmenter de 3.000 dollars “le prix moyen des automobiles” en Amérique du Nord, a indiqué l’INA.Plus de 50% des avocats, tomates et piments consommés aux Etats-Unis viennent du Mexique, qui exporte aussi vers le nord 1,5 milliard de dollars de viande de bÅ“uf et de porc, d’après le CNA.Le CNA a déclaré “serrer les rangs” derrière la présidente mexicaine, en appelant à “tendre les ponts nécessaires” pour retourner à l’esprit du traité de libre-échange.

Remous chez Porsche avec le départ de deux responsables

La marque de voiture de luxe Porsche a annoncé ce week-end le départ surprise de deux de ses dirigeants, signe de turbulences au sein du fleuron du groupe Volkswagen, dont les ventes chutent, surtout en Chine.Le conseil de surveillance de Porsche prévoit “le départ anticipé à l’amiable” du vice-président du conseil d’administration, Lutz Meschke, et du directeur des ventes de la marque, Detlev von Platen, indique un communiqué publié samedi soir, sans expliquer les raisons de cette séparation.La presse allemande fait état de divergences croissantes et tensions entre M. Meschke, qui est également directeur financier du constructeur de luxe, et le patron de Porsche, Oliver Blume, qui cumule cette fonction avec celle de la direction groupe Volkswagen dans son ensemble.Selon plusieurs médias allemands, la décision est venue du conseil de surveillance et de l’un de ses membres en particulier, Wolfgang Porsche, petit-fils du fondateur de la marque de luxe.Le directeur financier est rendu principal responsable de la baisse du cours de Porsche en Bourse, qui a dévissé de moitié depuis deux ans, à 60 euros. Les superviseurs du constructeur n’auraient pas non plus apprécié des révélations de presse sur des affaires immobilières menées par Lutz Meschke, dans la station chic de Kitzbühl, en plus de ses fonctions dans l’automobile, indique le quotidien Süddeutsche Zeitung.Plus globalement cette annonce surprise s’inscrit dans les difficultés de la marque de luxe, jusqu’alors très rentable.Porsche n’est pas épargnée par la chute des ventes de la maison-mère Volkswagen, qui a annoncé cet hiver vouloir supprimer 35.000 emplois en Allemagne dans sa marque principale VW et arrêter la production dans deux de ses usines, une première historique.Sur l’année 2024, Porsche a subi un recul de 3% de ses livraisons dans le monde, et de 28% en Chine, son premier marché. C’est un recul encore plus important que chez VW, dont les ventes ont reculé de 1,4%.L’ensemble du secteur automobile européen est en crise depuis plus d’un an, plombé par la baisse de la demande mondiale, la hausse des coûts et la concurrence croissante des marques chinoises.Porsche a révisé cet été ses prévisions pour l’année 2024 et réduit son objectif de marge à une fourchette comprise entre 14% et 15% (contre 15% à 17% précédemment).Ces licenciements présagent d’un “très gros problème” pour Porsche et révèlent “la situation difficile de l’industrie automobile allemande” concurrencée par Chine, commente Ferdinand Dudenhöffer, expert du secteur automobile.”Les jeunes constructeurs automobile chinois sont devenus des concurrents extrêmement coriaces et arrachent des clients aux marques haut de gamme allemandes”, explique-t-il.En parallèle, les menaces du président américain Donald Trump d’augmenter les droits de douanes sur les importations européennes fragilisent le marché américain, source de revenus pour Volkswagen.”Les droits de douane élevés rendent les Porsche chères aux États-Unis et la fabrication aux États-Unis est difficilement concevable” pour la marque, explique M. Dudenhöffer. 

Trump assume le possible contre-coup pour l’Amérique de sa guerre commerciale

Donald Trump assume: ses concitoyens risquent de “souffrir” par ricochet des lourds droits de douane qu’il a actés la veille, mais c’est selon lui le prix à payer pour un “nouvel âge d’or” aux Etats-Unis.Dans des messages furieux sur son réseau Truth Social, le président américain a dimanche reconnu, pour la première fois aussi clairement, que les consommateurs et les entreprises américaines pourraient être les victimes collatérales des taxes sur les produits importés depuis le Canada, le Mexique et la Chine.”Ce sera le nouvel âge d’or pour les Etats-Unis! Est-ce que cela va faire souffrir? Oui, peut-être. Et peut-être pas. Mais nous allons rendre sa grandeur à l’Amérique et cela vaudra le prix qu’il faudra payer”, a-t-il écrit en lettres capitales.Le républicain a aussi répété que le Canada serait mieux loti s’il devenait le “51e Etat” américain, cela après que le pays voisin, comme le Mexique et la Chine, a promis de riposter.Dimanche matin, le milliardaire de 78 ans, élu sur une promesse de faire baisser le coût de la vie, s’est rendu pour la deuxième journée consécutive dans son golf de Floride.- Golf -Il n’a pas encore pris la parole publiquement sur cette décision, l’une des plus fortes d’un début de second mandat déjà fracassant.Fervent partisan des droits de douane, M. Trump avait toujours affirmé que leur impact serait supporté par les exportateurs étrangers, sans être répercuté sur les consommateurs américains, contredisant l’avis de la quasi totalité des experts.Il a imposé samedi 25% de droits de douane sur tous les produits provenant du Mexique, ainsi que du Canada, à l’exception des hydrocarbures venant du voisin du nord, désormais taxés à 10%.Donald Trump a également ciblé la Chine en imposant 10% de droits de douane, qui viennent s’ajouter sur ceux déjà existants sur un certain nombre de produits chinois.Les mesures doivent entrer en vigueur à compter de mardi. Elles pourraient, selon les économistes, entraîner des hausses de prix et freiner l’activité de tous les pays concernés en perturbant les chaînes de production.Les trois pays sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Le président américain affirme que le but est de forcer les trois pays à agir pour diminuer le trafic de fentanyl, un puissant opioïde, et les arrivées de migrants illégaux en ce qui concerne ses deux voisins. Mais la Maison Blanche n’a pas fait de demandes réellement précises aux trois pays visés.Donald Trump a de nouveau ciblé le Canada dans ses messages, estimant que les Etats-Unis “subventionnaient” leur voisin du nord, du fait du déficit commercial existant entre les deux pays.Le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis du Canada, s’élève, uniquement pour les biens, à près de 55 milliards de dollars sur les onze premiers mois de 2024, selon le département américain du Commerce.Mais le gouvernement canadien souligne qu’en y intégrant les services, largement excédentaires pour les Etats-Unis, la balance commerciale se rééquilibrait quasiment.- Représailles -Le ministre mexicain de l’Economie, Marcelo Ebrard, a dénoncé dimanche “l’offense faite” au Canada après les commentaires de la Maison Blanche accusant le gouvernement mexicain d'”alliance” avec les narcotrafiquants.Il s’agit, a-t-il estimé, d’un “prétexte pour détourner l’opinion publique de l’énorme erreur que représente l’imposition de droits de douane punitifs sur le Mexique”, qui a annoncé prendre des représailles, sans donner de détail.Le Canada a fait de même: son gouvernement va imposer des droits de douane de 25% sur des produits américains pour un total de 155 milliards de dollars canadiens (102 milliards d’euros), a annoncé le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau.Le gouvernement a également annoncé sa volonté de contester les nouveaux droits de douane devant l’Organisation mondiale du commerce, rejoignant la Chine en la matière, qui avait annoncé dès hier son intention de porter de dossier devant l’OMC, en plus de mesures “correspondantes pour protéger résolument” les “droits et intérêts” chinois.Ottawa va aussi déposer un recours dans le cadre de l’accord de libre-échange ACEUM, signé durant le premier mandat de Donald Trump entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.Vendredi, Donald Trump a répété que l’Union européenne serait bientôt concernée. Les Européens ont déjà promis de “riposter avec vigueur”.

A Redon et dans l’ouest, la décrue entamée durera plusieurs jours

La décrue s’est poursuivie dimanche à Redon (Ille-et-Vilaine) et dans les autres communes de l’ouest touchées par des inondations depuis le week-end dernier mais le retour à la normale sera progressif et prendra encore “plusieurs jours”, selon les dernières prévisions.”Si la tendance générale est à l’amélioration, un retour à des conditions normales sans débordements sur l’ensemble du bassin de la Vilaine nécessitera encore plusieurs jours”, indique la préfecture d’Ille-et-Vilaine.Dimanche matin, 48 routes étaient encore coupées et déviées, notamment dans le secteur de Redon où le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu la veille et où d’importants moyens de pompage ont été déployés pour accélérer la décrue.Dans la région, l’organisme de prévisions Vigicrues n’affichait plus en vigilance orange qu’un seul tronçon, la Vilaine aval, à cheval sur l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan, qui traverse la ville de Redon.”La décrue est largement amorcée”, indique la municipalité, avec des niveaux inférieurs à ceux relevés mardi, au début des inondations.”Compte tenu de l’amélioration de la situation des crues, le périmètre d’évacuation est levé sur plusieurs rues” dans les quartiers du port et celui du Châtelet, annonce la mairie de Redon, soulignant que certains secteurs encore sous l’eau restent tout de même interdits pour raisons de sécurité. A la faveur de la décrue, environ 70 volontaires de la Croix Rouge, du Centre communal d’action sociale, des scouts et de l’Ordre de Malte, sont mobilisés dimanche après-midi pour commencer des opérations de nettoyage dans les habitations et les locaux d’entreprises. A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté de la Vilaine côté Loire-Atlantique, des pompes d’une capacité de 120 m3 par heure ont été mises en service samedi par des plongeurs pour évacuer l’eau qui noie depuis des jours les habitations et la zone commerciale.Au total, les moyens supplémentaires installés dans la zone de Redon sont capables de “vider une piscine olympique toutes les heures”, a indiqué Bruno Retailleau lors de sa visite.Le ministre a également promis que le dispositif de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle, cruciale pour l’indemnisation par les assurances, serait “accéléré” pour Redon et une vingtaine de communes sinistrées dans la région.A Rennes comme à Guipry-Messac plus au sud, durement touchée par les inondations, les opérations de nettoyage allaient bon train ce week-end, même si tous logements n’étaient pas hors d’eau.”Sur Guipry, ça descend de deux centimètres environ toutes les deux heures, donc on en a encore au moins pour une grosse semaine de travail”, a expliqué à des journalistes de l’AFP Romuald Boudry, cadre opérationnel à la Protection civile d’Ille-et-Vilaine.Des renforts sont attendus dimanche soir en provenance d’autres départements “parce qu’on va avoir un gros travail à faire pendant toute la semaine, toujours en collaboration avec les services de l’Etat”, dit-il, devant des bennes déjà remplies.Depuis le début de cet épisode de crues dans l’ouest, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon, ainsi que 370 à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique).Dans son dernier bulletin, Météo-France maintient également en vigilance orange crues l’Eure et le Val-d’Oise (tronçon de l’Epte) ainsi que la Somme pour le fleuve du même nom où “des débordements dommageables sont en cours avec une tendance à la décrue relativement lente.”