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RDC: pour mettre la pression sur le Rwanda, les Européens face au dilemme des sanctions

Face à l’escalade militaire dans l’est de la RDC, où le groupe armé M23 et les forces rwandaises continuent à progresser, les Européens hésitent sur des sanctions pour renforcer la pression sur Kigali.Si de nombreuses capitales européennes ont condamné l’offensive éclair qui a conduit à la prise de Goma, la grande ville de l’Est congolais, elles cherchent encore une réponse coordonnée après l’échec de la médiation angolaise pour le compte de l’Union africaine.Le 25 janvier, l’Union européenne (UE) a brandi la menace de sanctions réclamées à cor et à cri par Kinshasa, affirmant qu’elle “examinera tous les outils à sa disposition afin de demander des comptes aux responsables du maintien du conflit”.Les dirigeants des Vingt-Sept espèrent ainsi négocier un cessez-le-feu rapide, avant une hypothétique reprise du dialogue.La Belgique “joue un rôle moteur pour convaincre de sévir tous azimuts contre le Rwanda”, souligne à l’AFP un diplomate en poste dans la région des Grands Lacs.Bernard Quintin, ministre belge des Affaires étrangères, a affirmé cette semaine avoir appelé ses homologues européens à des “mesures concrètes”, seul moyen selon lui d’avoir un “impact significatif”, lors d’une réunion à Bruxelles. De nouvelles sanctions ciblées (gels d’avoirs, interdiction de voyager…) sont à l’étude – plusieurs visent déjà des responsables du M23 et des officiers rwandais impliqués en RDC.- “Processus lent” -Mais c’est un “processus lent, lourd”, qui nécessite une adoption à l’unanimité du Conseil de l’UE, “et nous n’y sommes pas encore”, confie un diplomate européen.Parmi les autres options, la suspension du partenariat UE-Rwanda sur les matières premières critiques signé en février 2024.Ce partenariat avait suscité l’ire du président congolais Félix Tshisekedi, qui accuse le Rwanda de vouloir faire main basse sur les ressources minières de l’Est congolais – ce que Kigali dément.”C’est comme si l’Union européenne nous faisait la guerre par procuration”, avait-il lancé, “tout le monde sait que le Rwanda n’a même pas un gramme de ces minerais dits +critiques+ dans son sous-sol”.Autre possibilité: revoir “la Facilité européenne pour la paix dite +Cabo Delgado+”, qui prévoit un soutien financier pour le déploiement de l’armée rwandaise dans la lutte antijihadiste au Mozambique. Kigali avait reçu à ce titre une nouvelle aide de 20 millions d’euros en novembre. Toutefois, de telles mesures sont loin de faire l’unanimité à ce stade, selon plusieurs sources.L’une d’elles, à Bruxelles, estime que “de toutes façons, des sanctions n’auraient aucun effet sur le terrain. Il est déjà trop tard”.La France, qui entretient de bons rapports avec les deux pays impliqués, est très active sur le dossier et semble privilégier pour l’instant une “diplomatie de coulisses” plutôt que coercitive.Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone avec les présidents Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame ainsi qu’avec leurs homologues de la région (Angola, Burundi, Ouganda…).Son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s’est rendu à Kinshasa et Kigali jeudi et vendredi pour demander à nouveau le retrait des forces rwandaises de RDC et la cessation des hostilités.- “Partenaire précieux” -“Nous avons fait un gros travail de rapprochement depuis 2019 sur les questions mémorielles avec le Rwanda (la France a reconnu ses responsabilités “lourdes et accablantes” dans le génocide des Tutsis de 1994, ndlr), c’est devenu un partenaire important, personne ne veut se le mettre à dos”, souligne par ailleurs une source française.Londres a certes menacé de couper son aide au développement, mais d’autres hésitent à bousculer Paul Kagame, qui dirige son pays d’une main de fer tout en le développant à un rythme spectaculaire depuis 30 ans. Avec un rôle de leadership régional important aux plans économique, diplomatique et militaire.”Le Rwanda est vu comme un partenaire sécuritaire précieux, un pays africain qui règle des problèmes africains” au Mozambique notamment, mais aussi en Centrafrique où ses soldats sont vus d’un bon oeil pour contrer l’influence russe de Wagner, rappelle-t-on à Bruxelles. C’est aussi l’un des principaux contributeurs aux missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde.Si les Etats-Unis ont eux aussi évoqué des sanctions, l’arrivée de la nouvelle administration “ne facilite pas leur implication sur ce dossier, si tant est qu’ils aient envie de s’en saisir”, ajoute la source française.Quant au Conseil de sécurité de l’ONU, certains doutent qu’un consensus se dégage pour sévir contre Kigali, en raison de l’opposition probable de la Chine et de la Russie. Les pays africains siégeant au conseil (Algérie, Somalie, Sierra Leone) ont également opposé un blocage ces dernières semaines, refusant de citer nommément le Rwanda avant d’infléchir leur position.Mercredi, le Congolais Tshisekedi a dénoncé le manque de soutien envers son pays. “Votre silence et votre inaction (…) constituent un affront”, a-t-il accusé.

La facture d’électricité baisse d’environ 15% pour la plupart des ménages

Après deux ans de hausses successives, une baisse moyenne de 15% des prix de l’électricité entre en vigueur ce samedi pour plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé, une première depuis dix ans. Cette baisse concerne les quelque 20,4 millions de foyers au “tarif bleu” d’EDF (60% des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés indexés sur ce tarif.Pour les 10 millions d’abonnés qui ne dépendent pas des tarifs réglementés de vente (TRV), mais sont en offre de marché, tout dépendra de leurs fournisseurs, qui restent libres de répercuter ou non les deux fortes hausses prévues le 1er février pour tous les consommateurs (en TRV ou non) côté taxes et acheminement.Ces clients en offre de marché ont déjà bénéficié depuis plus d’un an de la forte baisse des cours de l’électricité sur les marchés de gros. Et même si leur avantage par rapport au TRV devrait se réduire, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) s’attend à ce que leurs offres restent “compétitives”. Plusieurs fournisseurs ont annoncé qu’elles resteraient moins chères que le tarif réglementé.Au tarif réglementé, l’ampleur de la ristourne dépend du type d’offre.En tarif “Base”, la baisse sera ainsi de 14,5%. Les abonnés en heures creuses/heures pleine bénéficieront eux d’une baisse de 16%, soit une économie annuelle de 651 euros pour une maison de 4 personnes en cuisson-chauffage-eau chaude.Mais elle se limite à 2% pour les abonnés en option Tempo (qui propose des tarifs réduits en échange d’une baisse de consommation certains jours).EDF appliquera la baisse sur les mensualités de tous ses clients mensualisés “dès le mois de mars et au plus tard à l’été”, a indiqué le fournisseur historique à l’AFP. La facture se compose de trois volets: le coût de l’énergie en elle-même, les taxes et l’acheminement.C’est la première composante, avec le fort repli des cours de l’électricité sur les marchés, qui permet d’amortir les hausses des taxes et du coût de l’acheminement, et de faire baisser la facture. Au 1er février, la part acheminement augmentera de 12,9% tandis que les taxes gouvernementales vont remonter d’environ 50% par rapport à leur niveau actuel, actant la fin du bouclier tarifaire mis en place pendant la crise énergétique.Cette première baisse des tarifs réglementés de l’électricité depuis dix ans ne compense pas les fortes hausses des deux dernières années : entre février 2022 et février 2024, l’augmentation moyenne a atteint 44% malgré le bouclier tarifaire.

Le Livret A moins rémunérateur: son taux baisse à 2,4%

Le Livret A rapporte moins à ses propriétaires à partir de samedi: après être resté pendant deux ans à 3%, son taux descend à 2,4%, reflétant le ralentissement de la hausse des prix l’an dernier.Le taux fixé pour ce produit d’épargne très populaire, revu deux fois par an, est aussi valable pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS).Le ministre de l’Economie Eric Lombard avait avalisé mi-janvier les propositions du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, de baisser le taux du Livret A jusqu’à 2,4% et de ramener celui du Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux épargnants ne dépassant pas un certain niveau de revenus, à 3,5%, contre 4% aujourd’hui. Cette baisse du taux du Livret A est inédite depuis début 2020, et depuis 2009 par son ampleur.”Après la baisse de l’inflation, ces nouveaux taux protègent l’épargne des Français”, avait déclaré M. Lombard au moment de son annonce.Le taux du Livret A est calculé à partir de la moyenne semestrielle du taux d’inflation (hors tabac) et des taux d’échanges entre les banques, mais le taux de ce compte épargne préféré des Français étant éminemment politique, il a fait l’objet de fréquentes dérogations ces dernières années.Il avait ainsi été fixé à 3% début 2023. Le ministre de l’Economie de l’époque, Bruno Le Maire, s’était engagé six mois plus tard à ce qu’il ne soit pas revu en baisse avant janvier 2025.Les intérêts versés en 2024 sur les deux livrets défiscalisés, Livret A et LDDS, ont atteint un record, à 16,80 milliards d’euros, selon la Caisse des dépôts (CDC).A ces intérêts records s’ajoutent les dépôts des épargnants français qui ont excédé les retraits, produisant ainsi un excédent de 21,42 milliards d’euros déposés sur ces deux livrets.Cela porte l’encours total de ces deux produits d’épargne à 603,1 milliards d’euros au 31 décembre 2024, en hausse de 38,2 milliards d’euros par rapport à 2023 (+6,8%).La baisse du taux du Livret A offre un bol d’air aux acteurs qui le rémunèrent, c’est-à-dire les banques et la CDC, que M. Lombard dirigeait jusqu’à sa nomination comme ministre fin décembre.

Laver les bouteilles et les réutiliser plutôt que les casser pour les recycler

Une petite coopérative engagée vient de réussir, avec des moyens limités, à ouvrir près de Toulouse une usine de lavage de bouteilles en verre qui permet leur réemploi, un procédé plus respectueux de l’environnement et moins consommateur d’énergie que le recyclage.”Au lieu de casser une bouteille pour la faire fondre dans des fours très énergivores, on la lave. Cela permet d’économiser 80% de CO2″, résume Jodie Martin, 34 ans, directrice de Consign’Up, la voix couverte par le bruit de l’énorme laveuse achetée d’occasion en Italie.Les cinq autres personnes qui travaillent pour la coopérative, dont quatre femmes de moins de 30 ans, s’affairent dans le froid du hangar, à Portet-sur-Garonne, casques anti-bruit aux oreilles, autour des machines ou tapis roulants transportant les bouteilles en file indienne.Deux d’entre elles poussent des caisses grillagées à roulettes contenant des centaines de bouteilles sales récupérées par les magasins partenaires après avoir été consignées à 30 centimes l’unité, une pratique autrefois répandue en France, qui a disparu dans les années 80.Introduites manuellement dans la laveuse de plus de 6,5 mètres de long et 2,5 mètres de haut, ces bouteilles y “sont trempées dans un bain à 80°, désinfectées, puis rincées trois fois”, détaille en souriant Charlotte Rabinovitch, 26 ans, responsable technique de la coopérative.- Trente utilisations -Après un séchage automatique, l’œil humain est mis à contribution: “Devant ce tableau lumineux, on va scruter chaque bouteille pour s’assurer qu’il n’y a pas de résidu, d’étiquette ou d’ébrèchement”, explique Jodie Martin, blouse blanche et charlotte réglementaire sur la tête.Enfin, les bouteilles sont mises en palette et recouvertes d’un tissu en plastique que Charlotte Rabinovitch, ingénieure agronome de formation, scelle au chalumeau.Ce procédé permet de réutiliser un contenant jusqu’à 30 fois, alors que la fabrication de bouteilles en verre recyclé nécessite une température de plus de 1.000° pendant plusieurs heures et l’ajout de matières premières vierges, souligne Jodie Martin.Des études de l’Agence de la transition écologique (Ademe), dont notamment une datant de 2023, font aussi ressortir l’intérêt écologique de la réutilisation des contenants en verre.C’est également le cas de celle, souvent citée par les professionnels du secteur, réalisée en 2009 en Alsace, selon laquelle le réemploi peut permettre d’économiser 76% d’énergie et produire 79% de gaz à effet de serre en moins.Cependant, observe Jodie Martin, le recyclage est davantage aidé que le réemploi.Ainsi, la coopérative doit augmenter rapidement son activité pour atteindre son seuil de rentabilité. Elle espère passer des 500.000 bouteilles de vin, bière ou jus de fruits qu’elle compte laver en 2025 à plus d’un million en 2026.- Besoin de soutien -Dans ce contexte, poursuit Jodie Martin, les éco-organismes, comme Citeo, qui perçoivent des contributions des entreprises pour organiser le traitement des déchets et limiter leur volume “commencent à nous soutenir, mais on a besoin que ce soutien se développe”.Depuis 2023, Citeo consacre annuellement 5% des contributions perçues au développement du réemploi, selon l’éco-organisme.D’une manière générale, pour le réemploi des emballages en France, “on est sur une trajectoire qui monte, mais pas à la hauteur des objectifs. Il faut encore progresser”, explique à l’AFP Véronique Mathevon, chargée de l’économie circulaire à l’Ademe Occitanie.”En 2023, tout emballage confondu, l’objectif de réemploi était de 5% au niveau national, mais on était plutôt à 2,5%”, note-t-elle, précisant que le réemploi du verre, bien que plus important que celui d’autres matières, reste loin derrière le recyclage.”On attend un peu plus de mobilisation du gouvernement”, résume Cloé David, 24 ans, responsable de la logistique, alors qu’elle apporte une palette à des livreurs. Également ingénieure agronome de formation, elle tient beaucoup aux “valeurs” de la coopérative: “Plus que la rentabilité, on cherche à avoir un projet qui ait du sens”.”Partager ces valeurs nous a permis de créer une cohésion d’équipe vraiment très forte”, conclut-elle, enthousiaste.

USA: le contrôle aérien sous le microscope après la collision à Washington

La collision entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire à Washington mercredi soir a révélé au grand public les problèmes de sous-effectif latent dans le contrôle aérien aux Etats-Unis, où les équipements sont aussi souvent vieux et parfois même complètement obsolètes.Le syndicat des contrôleurs aériens se plaignait encore, pas plus tard que mi-décembre lors d’une audition parlementaire, de moult maux.De son côté, un membre du Bureau de la responsabilité du gouvernement (GAO) – organisme d’audit du Congrès – craignait que le retard technologique pris par l’agence de l’aviation civile (FAA) ne la place dans une situation critique, face à la forte hausse du trafic aérien.Une mise à niveau “sera le travail de nombreuses années et nécessitera des milliards de dollars”, relevait Kevin Walsh, membre du GAO, devant une commission sénatoriale.L’enquête sur la collision, qui a fait 67 morts, ne fait que commencer mais les critiques envers l’agence de contrôle aérien (ATC) n’ont pas tardé à fuser.Ses difficultés ne datent en réalité pas d’aujourd’hui et des velléités de privatisation ont émergé périodiquement au fil des ans, et encore récemment par des conservateurs en amont de la seconde présidence de Donald Trump.L’institut juridique de droite Cato qualifiait fin 2024 le système de l’ATC de “vieillot, mal géré et… se dirigeant tout droit vers une crise”, estimant qu’il était tout désigné pour une privatisation dans le contexte d’une Maison Blanche conseillée par le milliardaire Elon Musk et son projet de réduire les dépenses publiques.Mais, pour Andy Busch, professeur de civisme américain à l’université du Tennessee, la situation actuelle pourrait au contraire inciter les parlementaires “à prendre du recul et à faire preuve de prudence”.- “Mis à niveau” -Selon Michael McCormick, qui a travaillé pour la FAA dans le contrôle aérien, les précédentes initiatives de privatisation ont échoué face à l’opposition du secteur.”Ce tragique accident va, à coup sûr, attirer les projecteurs sur le dispositif de contrôle aérien et pourrait, au final, aboutir à un niveau adéquat de financements pour que le dispositif puisse être mis à niveau et entretenu”, explique-t-il à l’AFP.Selon lui, les technologies les plus modernes ont déjà permis à l’ATC de passer à un système d’observation s’appuyant sur les satellites.Mais un manque de fonds a privé les systèmes secondaires, avec pour conséquence par exemple une panne en janvier 2023 qui a paralysé le ciel des Etats-Unis, rappelle Michael McCormick.La pénurie durable de personnel s’explique en partie, d’après lui, par le départ obligatoire à la retraite à 55 ans et par des blocages budgétaires réguliers – les “shutdown” – qui ont entravé les recrutements. Ces problèmes se sont aggravés avec la pandémie, qui a gelé toute formation des mois durant.Une situation fréquemment dénoncée par les compagnies aériennes, désireuses d’augmenter leurs programmes de vols face à la forte demande de voyages de loisirs et d’affaires.Des centres névralgiques de correspondance comme New York ou Miami sont particulièrement affectés par le manque de personnel, n’ayant que deux-tiers voire moins des contrôleurs nécessaires. – “Faire retomber la pression” -La FAA a levé des restrictions sur les créneaux de vols dans les aéroports new-yorkais pour permettre aux compagnies de réduire le nombre de vols en échange de l’utilisation d’avions plus grands.Cette initiative de l’été 2023, a été reconduite jusqu’en octobre 2025. Signe probablement que le régulateur s’attend à ce que la pénurie perdure.En septembre 2023, l’organisation du trafic aérien et le syndicat national des contrôleurs aériens (NATCA) avaient évalué à plus de 3.000 le nombre de contrôleurs manquants dans les tours des aéroports américains.Ils étaient environ 10.800 fin 2024. La FAA en a recruté 1.500 en 2023, plus de 1.800 en 2024 et l’objectif est d’en embaucher 2.000 de plus en 2025, avait précisé le ministère des Transports en décembre.L’organisme Airlines for America, qui rassemble les plus grandes compagnies aériennes américaines, oeuvre avec la FAA et les universités pour accroître le nombre d’établissements de formation afin de ne plus compter que sur le centre de la FAA.L’université Louisiana Tech a récemment reçu le feu vert pour ajouter, dès ce printemps, un premier cursus de quatre ans, avant d’aller plus loin.La FAA “souhaite vraiment que nous nous lancions dans le programme”, explique Matthew Montgomery, responsable de la branche aviation professionnelle à Louisiana Tech. “Elle veut davantage de monde pour faire retomber la pression”.

Belgique: accord de gouvernement conclu après sept mois de négociations

Sept mois et demi après les élections législatives en Belgique, un accord de gouvernement a été conclu vendredi autour du chef des conservateurs flamands, Bart De Wever, à qui devrait rapidement revenir le poste de Premier ministre.L’accord a été arraché après une dernière session marathon de près de soixante heures de discussions quasi ininterrompues entre cinq présidents de parti, à l’Ecole royale militaire à Bruxelles.Bart De Wever, pilote de cette négociation ardue depuis l’été dernier, avait lui-même fixé l’échéance du 31 janvier pour aboutir à un accord, prévenant qu’il risquait de renoncer définitivement à sa mission en cas d’échec.In extremis, il a été reçu peu après 22H00 (21H00 GMT) par le roi Philippe, à qui il a fait part de l’accord intervenu entre les cinq partenaires, selon le Palais royal.Celui qui est maire d’Anvers depuis 2013 pourrait prêter serment comme Premier ministre devant le souverain dès lundi selon les médias belges, devenant le premier indépendantiste flamand à diriger un gouvernement en Belgique.Son parti, l’Alliance néoflamande (N-VA), a été une seule fois associé au gouvernement, entre 2014 et 2018.Cette fois, la N-VA va partager le pouvoir avec les partis francophones MR et Engagés (libéral et centriste), ainsi qu’avec les chrétiens-démocrates flamands (CD&V) et les socialistes flamands de Vooruit, seul partenaire de gauche.Ensemble, ces cinq formations représentent 81 des 150 députés de la nouvelle Chambre élue le 9 juin dernier.C’est “le jour de vérité”, titrait vendredi le quotidien francophone Le Soir, tandis que De Standaard, côté flamand, relevait en Une que le président de Vooruit, Conner Rousseau, était confronté à un moment critique et aux “décisions les plus difficiles” de sa carrière.Les socialistes flamands occupaient la position la plus inconfortable dans cette négociation, confrontés à un programme de réformes socio-économiques très critiquées par les syndicats et la gauche francophone rejetée dans l’opposition.Le syndicat chrétien ACV-CSC a comparé les réformes envisagées par Bart De Wever et ses partenaires de centre droit à un “catalogue des horreurs”, contenant, entre autres, “durcissement de l’accès à la pension, de la politique migratoire, dégradation des conditions de travail”.- “Récompenser le travail” -Dès l’annonce de l’accord de coalition, les écologistes ont dénoncé “un gouvernement Titanic ignorant les enjeux climatiques”.”Les négociateurs ont-ils écouté les changements de cap exigés massivement par les citoyens ces derniers jours?”, a réagi de son côté sur X le président du PS (francophone) Paul Magnette.Une référence à la forte mobilisation des syndicats dans la rue depuis la mi-janvier, notamment contre la réforme envisagée des régimes spéciaux de retraite.Une des réformes phares de la future coalition sera la limitation à deux ans des allocations chômage. La N-VA et son principal partenaire francophone le Mouvement réformateur (MR, libéral) n’ont cessé de répéter vouloir “récompenser le travail” pour financer l’économie.En revanche, Bart De Wever a réussi à amadouer les socialistes flamands en renonçant à réformer le système d’indexation des salaires sur l’inflation, selon les éléments de l’accord ayant fuité vendredi soir.De son côté le président du MR Georges-Louis Bouchez, qui s’était dit fermement opposé à toute augmentation de la pression fiscale, a dû lâcher du lest en acceptant l’instauration d’une taxe de 10% sur les plus-values boursières.L’accord de gouvernement doit encore être validé par les cinq partis, qui réuniront leurs états-majors ce week-end.Comme Premier ministre, M. De Wever, 54 ans, va remplacer Alexander De Croo arrivé à ce poste en octobre 2020.Ce libéral flamand, dont le parti a été l’un des perdants des élections de juin, est depuis près de huit mois à la tête d’un gouvernement démissionnaire. Une période dite d'”affaires courantes” qui n’a pas atteint le record de 2010-2011, quand la Belgique avait vécu 541 jours dans cette situation.

Le Canada et le Mexique, premières victimes des droits de douane de Trump

Le Canada et le Mexique, et dans une moindre mesure la Chine, vont devenir samedi les toutes premières victimes de l’arme des droits de douane brandie par Donald Trump, qui espère imposer ses volonté en forçant ainsi la main à ses partenaires commerciaux.Le président américain devrait signer dans la journée un décret ouvrant la voie à l’imposition de 25% de droits de douane sur les produits canadiens et mexicains, et 10% sur les produits en provenance de Chine, au-delà de ceux déjà existants, et qui pourraient commencer à s’appliquer dès le 18 février, a-t-il déclaré vendredi devant des journalistes.Et “rien” ne viendra empêcher leur application, a-t-il insisté.Restent quelques détails à préciser: concerneront-ils l’ensemble des produits en provenance de ces trois pays ou seront-ils ciblés sur certaines catégories particulières?Vendredi, M. Trump a cité plusieurs produits, des semi-conducteurs à l’acier en passant par le gaz et le pétrole, comme étant parmi ceux concernés par les futurs droits de douane, sans pour autant préciser si la liste était exhaustive.”Je vais sans doute baisser les droits de douane” sur le pétrole canadien, essentiel pour l’industrie pétrolière américaine, a toutefois ajouté le président: “Nous pensons les limiter à 10%”.Donald Trump a justifié ces mesures en accusant les trois pays de jouer un rôle dans la crise du fentanyl, un puissant opioïde qui fait des ravages aux Etats-Unis depuis plusieurs années.Selon lui, la Chine exporte vers le Mexique des principes actifs permettant ensuite la fabrication du fentanyl par les cartels mexicains, qui le font passer via la frontière.- “Recul du PIB américain” -Le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau a répondu que son pays était “prêt à une réponse immédiate”. De son côté, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a assuré avoir “avancé sur différents sujets” avec l’administration Trump et que “des accords sont trouvés tous les jours”. Mais, faute d’accord sur les droits de douane, “nous avons un plan A, B et C”, a-t-elle assuré sans apporter de détails.Pour les deux pays voisins des Etats-Unis, des droits de douane touchant l’ensemble des leurs exportations pourraient avoir un effet particulièrement violent sur l’économie.Pour un pays comme le Mexique, pour qui les Etats-Unis représentent près de 85% de ses exportations, selon l’Institut national de la statistique (INEGI), le choc pourrait être particulièrement rude, avec un recul de 3,6% de son PIB, a estimé Wendong Zhang, professeur à l’Université Cornell.Mais l’économie américaine elle-même serait touchée, à un moment où, portée par la consommation, elle tourne à plein régime, avec une croissance de 2,8% de son PIB enregistrée en 2024.Selon Gregory Daco, chef économiste pour le cabinet EY, les droits de douane prévus pourraient “entraîner un recul de 1,5% du PIB américain en 2025 et 2,1% en 2026 par rapport à nos prévisions initiales, du fait d’un ralentissement de la consommation et des investissements”, sans même parler des effets de potentielles représailles.- Et l’UE? “Absolument” -Ils pourraient également entraîner une hausse de 0,7 point de pourcentage de l’inflation sur le premier trimestre de l’année, estime-t-il, à un moment où cette dernière est en phase de réaccélération, avant de voir les effets s’atténuer.D’autant que les Etats-Unis importent principalement des deux pays voisins une longue série de produits agricoles, des avocats aux tomates en passant par les oeufs ou la volaille, aux prix déjà en hausse.L’impact pourrait également être réel sur les automobiles, alors que le Canada et le Mexique représentent 22% des véhicules vendus dans le pays, selon S&P Global Mobility.Plus encore, des droits de douane sur le pétrole canadien et mexicain pourraient “avoir de gigantesques implications sur l’ensemble du Midwest”, dont les installations de raffinage ont été optimisées pour le pétrole de ces deux pays et non celui produit aux Etats-Unis, aux caractéristiques différentes, estime dans une note le centre de réflexion Atlantic Council.Une hausse des droits de douane sur le pétrole canadien “entraînerait une hausse des prix de l’énergie dans le Midwest”, soulignent-t-ils.Et cela ne pourrait être que le début, car Donald Trump prépare déjà la phase suivante de sa guerre commerciale: “Est-ce que je vais imposer des droits de douane à l’Union européenne? Vous voulez la vraie réponse ou la réponse diplomatique? Absolument. L’UE nous a très mal traités”.

Dans l’Ouest, l’eau commence à baisser, Redon toujours partiellement inondée

Le niveau de l’eau a commencé à baisser vendredi à Redon, inondée depuis trois jours et où le pic de la Vilaine, toujours placée en vigilance rouge pour crues sur sa partie aval, pourrait déjà avoir été atteint.”La stabilité du niveau de la Vilaine est confirmée ainsi que la décrue sur l’Ouest”, l’autre cours d’eau qui traverse la commune, a annoncé vendredi soir la ville de Redon dans un communiqué.La hausse de la Vilaine a été moindre que prévue jeudi, se limitant à 5,10 m. Le pic était évoqué par certains pour vendredi soir ou samedi matin, mais selon les mesures de l’organisme de prévision Vigicrues sur un quai de Redon, le fleuve était redescendu à 4,99 m vendredi à 19h00.”On observe une accalmie globale des précipitations qui sera favorable aux décrues”, résume Vigicrues dans son dernier bulletin.”Sur le bassin de la Vilaine et de ses affluents, la décrue est amorcée sur les secteurs les plus à l’amont”, comme à Rennes, où la mairie a programmé des “opérations de nettoyage” des secteurs inondés le week-end dernier.Mais “les ondes de crue sont en cours de propagation”, avertit Vigicrues, et “sur la Vilaine aval, maintenue en vigilance crue rouge” pour trois départements (Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan), “les niveaux vont rester exceptionnellement hauts, en particulier sur le secteur de Redon”, plus au sud.Emilie, 30 ans, y filme avec son téléphone les flots impétueux du fleuve boueux. “C’est assez impressionnant. Ça a un petit peu baissé depuis hier, de quoi être optimiste!”, se réjouit-elle.Si environ 150 habitants restaient évacués à Redon, des pompes supplémentaires ont été installées, notamment au niveau du canal, et d’autres le seront rapidement sur le quai du port pour permettre “une évacuation plus rapide des eaux”, indique la mairie, qui a déjà débuté le nettoyage de certaines rues.Le pont menant à Saint-Nicolas-de-Redon, située dans le département voisin de Loire-Atlantique, restait toutefois impraticable vendredi.Dans cette commune limitrophe de Redon, la zone commerciale est totalement sous l’eau, a constaté un journaliste de l’AFP.Les pompes à essence, le magasin Leclerc et d’autres enseignes sont entièrement inondés, et des gendarmes en bateau surveillent les environs pour éviter tout pillage.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, se rendront sur place samedi, a indiqué le ministère de la Transition écologique.- Cellule d’écoute et cagnotte solidaire -Quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon et 310 à Saint-Nicolas-de-Redon, selon les autorités locales.La mairie de Redon a annoncé la mise en place d’une cellule d’écoute et de soutien psychologique.Une cagnotte solidaire a également été mise en place en partenariat avec la Croix-Rouge pour “soutenir toutes les personnes sinistrées de Redon Agglomération”.A Messac, commune de 7.000 habitants située à mi-chemin entre Redon et Rennes, le pont qui enjambe la Vilaine était toujours interdit à la circulation vendredi.Jean-Luc Prisé, 64 ans et propriétaire de trois commerces alimentaires inondés, soupire. “Ça va être dur économiquement, on va voir les dégâts. Chocolat, café, on va devoir tout balancer”, confie-t-il, bottes aux pieds.- Champs noyés -Depuis leur train traversant la Bretagne, des passagers observent médusés l’ampleur des inondations. “C’est très impressionnant, en arrivant au niveau de Rennes j’ai vu de nombreux champs inondés, des parcelles sous l’eau ou complètement boueuses”, raconte à l’AFP Laure Cometti, 35 ans, dans un train en direction de Brest.La SNCF a annoncé avoir “totalement interrompu entre Rennes et Quimper dans les deux sens” de circulation les trains TGV Inoui et Ouigo en raison des inondations.La Somme, l’Oise, le Val-d’Oise, l’Eure et la Sarthe sont en vigilance orange pour crues.Le département des Alpes-Maritimes a quant à lui été placé en vigilance orange pluie-inondation, en raison de pluies “parfois orageuses” prévues jusqu’en fin de nuit qui “peuvent provoquer des débordement des rivières côtières”, a indiqué Météo France dans son dernier bulletin.

Canada, Mexique, Chine et bientôt l’UE, Trump dégaine l’arme des droits de douane

Promettant de signer dès samedi un décret imposant des droits de douane sur les produits canadiens, chinois et mexicains, le président américain Donald Trump a laissé entendre que l’Union européenne devrait être bientôt concernée à son tour.”Est-ce que je vais imposer des droits de douane à l’Union européenne? Vous voulez la vraie réponse ou la réponse diplomatique? Absolument. L’UE nous a très mal traités”, a déclaré Donald Trump à des journalistes dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.Quant à la Chine, le Canada et le Mexique, il a assuré qu’ils ne pouvaient “rien” faire pour empêcher que les droits de douane soient appliqués à leurs produits, citant notamment les semi-conducteurs, le gaz et le pétrole ainsi que l’acier. Certains pourraient entrer en vigueur dès le 18 février, a-t-il ajouté.Il a cependant précisé que le pétrole canadien, qui représente 60% des importations américaines en la matière, pourrait être un peu moins taxé: “Je vais sans doute baisser les droits de douane dessus. Nous pensons les limiter à 10%”.Plus tôt dans la journée, sa porte-parole Karoline Leavitt avait déjà affirmé qu’il n’y aurait pas de marche arrière de dernière minute, Donald Trump accusant les deux pays voisins ainsi que Pékin de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl et l’immigration illégale vers les Etats-Unis.”Le président va imposer demain 25% de droits de douane sur le Mexique, 25% de droits de douane sur le Canada et 10% de droits de douane sur la Chine pour le fentanyl illégal qu’ils produisent et dont ils permettent la distribution dans notre pays”, avait déclaré Karoline Leavitt.Le Premier ministre canadien démissionnaire, Justin Trudeau, a répondu que son pays était “prêt à une réponse immédiate” si cette menace se matérialise. – “Plan A, B et C” du Mexique -De son côté, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a souligné être en discussion avec le gouvernement Trump et avoir “avancé sur différents sujets”. “Des accords sont trouvés tous les jours”, selon elle.Mais “nous avons un plan A, B et C” en cas de droits de douane imposés par les Etats-Unis, a assuré Claudia Sheinbaum en conférence de presse, sans apporter de détails.Jusqu’au dernier moment, le Canada et le Mexique, théoriquement protégés par un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, avaient espéré éviter une telle issue. Le ministre canadien de la Sécurité publique, David McGuinty, est même venu jeudi à Washington présenter les contours d’un plan visant à renforcer la frontière entre les deux pays.Insuffisant néanmoins dans l’esprit de Donald Trump, qui, sur un autre dossier, reproche aussi à Pékin d’aider les cartels mexicains à produire le fentanyl, l’opioïde qui fait des ravages aux Etats-Unis, en permettant aux principes actifs d’être exportés depuis la Chine. Durant son audition de confirmation devant le Sénat mardi, le candidat de Donald Trump au poste de secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, avait justifié la politique du président en parlant d’un “acte de politique intérieure” qui vise “simplement à les pousser à fermer leurs frontières”.”Je sais qu’ils agissent rapidement. S’ils font ce qu’il faut, il n’y aura pas de droits de douane”, avait assuré Howard Lutnick.- Pékin pourrait en “bénéficier” -Plusieurs éléments restent cependant inconnus: quelle sera la portée des droits de douane – ciblés ou généralisés – et quel outil légal Donald Trump emploiera pour justifier la décision.La mesure pourrait ouvrir la porte à des recours, tant en justice, de la part des Etats concernés ou d’entreprises américaines affectées, que dans le cadre des procédures de règlement des conflits prévus dans le cadre de l’accord ACEUM liant Washington, Ottawa et Mexico.L’impact économique de ces mesures pourrait être important pour les quatre pays.Selon Oxford Economics, l’économie américaine risque de perdre 1,2 point de pourcentage de croissance tandis que le Mexique pourrait plonger dans la récession.Wendong Zhang, professeur à l’Université Cornell, envisage pour sa part un choc moindre pour les Etats-Unis et plus marqué pour le Canada et le Mexique.”Dans un tel scénario, le Canada et le Mexique peuvent s’attendre à voir leur PIB reculer respectivement de 3,6% et 2%, les Etats-Unis de 0,3%”, a-t-il ainsi estimé. Pékin aussi “souffrirait d’une escalade de la guerre commerciale existante, mais bénéficierait en même temps (des tensions entre les Etats-Unis), le Mexique et le Canada”.

Meta envisage de déplacer sa domiciliation juridique au Texas

Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp) envisage de déplacer sa domiciliation juridique de l’Etat américain du Delaware au très républicain Texas, d’après un article du Wall Street Journal (WSJ) publié vendredi.La plupart des grandes entreprises américaines sont enregistrées dans le petit Etat du Delaware, où sont donc réglés les conflits judiciaires éventuels avec leurs actionnaires.D’après le WSJ, qui cite des sources anonymes, le groupe californien étudie la possibilité de changer son Etat d’incorporation – où est enregistrée la société – et s’est entretenu avec des responsables texans, notamment.Un porte-parole de Meta n’a pas confirmé cette information à l’AFP. Il a juste indiqué qu’il n’existait pas de projet de changer le siège de l’entreprise, qui se trouve à Menlo Park, dans la Silicon Valley, au sud de San Francisco.Le géant des réseaux sociaux vient de déplacer ses équipes de modération des contenus de la Californie au Texas, une des nombreuses mesures décidées pour aligner les plateformes avec la nouvelle administration du président Donald Trump.Mark Zuckerberg, le patron de la firme, a notamment mis fin au programme de vérification indépendant des faits aux Etats-Unis, conçu pour lutter contre la désinformation, et a assoupli la modération des contenus, autorisant davantage de discours à caractère haineux, en particulier.Ces règlements se rapprochent désormais de ceux de X (anciennement Twitter), propriété d’Elon Musk.L’homme le plus riche du monde et proche allié de Donald Trump a déclaré qu’il avait réincorporé plusieurs de ses sociétés hors du Delaware, notamment Tesla et SpaceX au Texas, et la startup Neuralink au Nevada. Un tribunal du petit Etat de la côte Est a rejeté en 2024 – pour la seconde fois – un énorme plan de rémunération de 55,8 milliards de dollars attribué par Tesla à son patron, bien que ce montant ait été approuvé par une majorité des actionnaires.Elon Musk nourrit aussi de la rancune contre la Californie, qu’il considère trop à gauche, en raison des mesures sanitaires prises pendant la pandémie ou des politiques de diversité dans les organisations, actuellement combattues par la Maison Blanche.