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Crise du vin: les caves coopératives en première ligne

Les caves coopératives produisent toujours la moitié du vin français, mais confrontées à la crise générale du secteur, certaines peinent à tenir leur rôle d’amortisseur social, et déjà des rapprochements s’annoncent.”C’est une lente descente aux enfers”, décrit Joël Boueilh, président des Vignerons Coopérateurs de France, qui tiennent jeudi à Paris leur 52e congrès avec pour mot d’ordre “Cap sur la transformation”.Climat, recul de la consommation, droits de douane menaçants, les nuages s’amoncellent pour la viticulture.Les quelque 550 coopératives du pays, réunissant près de 60% des vignerons français, sont traditionnellement “un tampon, un amortisseur” pour leurs adhérents, dont elles achètent, vinifient, écoulent le raisin, souligne Joël Boueilh.Pendant quatre années d’aléas météorologiques, “on a peu produit mais on a essayé de garder les revenus des vignerons. En 2025, on va avoir une récolte normale mais désormais on se demande: qui va boire ce vin?”Au cours de ces années “on a consommé de la trésorerie, si bien qu’aujourd’hui des caves n’ont plus de ressources pour leur gestion quotidienne”, poursuit le vigneron gersois.Déjà 2024 a vu des défaillances, avec “quelques plans sociaux”, alors que les coopératives, qui réunissent 35.000 vignerons, emploient aussi en propre 17.000 salariés.A cela s’ajoute la campagne d’arrachage de 27.000 hectares de plants: “des cuves resteront vides, tandis que les charges seront identiques”, souligne Joël Boueilh.Selon le syndicat, une centaine de coopératives sont en difficulté et “vont devoir envisager sérieusement regroupements, fusions…”, en tout cas une “mutualisation de charges”, et pas seulement dans le Sud et les régions productrices de vin rouge.”Il y a toujours eu des mouvements de fusions, mais on est à la veille d’une accélération notable”, prévient Joël Boueilh: on s’éloigne toujours plus du “une cave par village” du début du XXe siècle.- “Vision moderne” -En Alsace, terroir de blancs et de bulles, les coopératives ont un autre avantage, note Pierre-Olivier Baffey, président de la cave Bestheim: depuis les années 1950 elles mettent en bouteille et vendent elles-mêmes aux clients.Pour autant, il note un “petit tassement de la performance”, et depuis deux ans il a fallu fournir un “complément de revenu” aux 310 adhérents. Alors Bestheim, déjà issue de la fusion de quatre entités dans les années 2000, discute aujourd’hui d’un rapprochement avec une cave voisine.Objectif: développer des équipements pour le crémant, et soutenir le développement commercial, y compris en France, explique-t-il.Dans le Luberon, Michel Isouard, de la cave Louerion, abonde: “On a peut-être un peu trop laissé le négoce aux négociants”, dit l’administrateur, dont la cave vend beaucoup en direct et a diversifié son offre, entre blanc, rosé et bio. Pour Vincent Creton, directeur de la cave de Sancerre (76 vignerons), la forme “coopérative a un grand avenir, c’est une vision extrêmement moderne du vin et de l’entreprise, contrairement à ce qui a été véhiculé dans les années 70-80”.La cave née en 1963 s’est lancée dans une “modernisation des outils et de son image”: conquête de marchés aux États-Unis, mais aussi au Japon, repositionnement dans “le luxe abordable” en France, recrutement d’un maître de chais, nouveautés comme le rosé non millésimé.”L’objectif est la juste rémunération des coopérateurs”, dit M. Creton. En deux ans, son chiffre d’affaires est passé de 11,4 millions d’euros à plus de 15 millions.Jeudi au congrès, les Vignerons coopérateurs ont reçu la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, qui leur avait promis 10 millions d’euros d’aide à la restructuration (dépollution des sites, transport des matériels etc) dont ils attendent toujours le déblocage.”Les choses ne patinent pas”, s’est défendue Mme Genevard, invoquant le besoin d'”une expertise plus fine” par ses services sur la situation du secteur.Elle a invité “toute la profession viticole à une réunion de travail” le 8 juillet autour des “réponses structurelles” à apporter à la crise, dans un contexte budgétaire général difficile.”Nous devons aussi être en capacité de tirer les leçons des mesures qui ont été mobilisées ces dernières années à des hauteurs très importantes — plus d’un milliard d’euros — en réponse à une crise qui est toujours là”, a-t-elle ajouté.

Wall Street ouvre en hausse, satisfaite des chiffres de l’emploi en juin

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, soutenue par des chiffres de l’emploi meilleurs qu’attendu aux Etats-Unis pour le mois de juin, mais toujours dans l’attente de développements sur le front des négociations commerciales. Vers 13H50 GMT, le Dow Jones gagnait 0,49%, l’indice Nasdaq prenait 0,62% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,52%, les deux derniers indices touchant de nouveaux records en séance.Les investisseurs ont été satisfaits jeudi du dernier rapport sur l’emploi aux Etats-Unis, selon lequel le taux de chômage a légèrement reculé à 4,1% en juin et davantage d’emplois qu’attendu ont été créés.”Les données sur l’emploi sont bien plus positives que ce que l’on avait anticipé (…), ce qui est sans aucun doute une bonne nouvelle pour les marchés”, commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. La première économie mondiale a créé 147.000 emplois le mois dernier, soit plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (110.000, selon le consensus publié par MarketWatch). Le taux de chômage a légèrement reculé, passant de 4,2% à 4,1% – un niveau considéré comme proche du plein emploi, et alors que les analystes s’attendaient au contraire à une légère dégradation à 4,3%.”L’incertitude entourant les droits de douane (…) n’a apparemment pas incité les entreprises à licencier des travailleurs”, souligne dans une note Jeffrey Roach, de LPL Financial.En outre, les premières demandes d’allocation chômage sont ressorties en baisse par rapport à la semaine passée et en deçà des attentes du marché (233.000).Cela “prouve que nous avons un marché du travail solide et stable”, estime M. Hogan, selon qui “cela repousse probablement l’idée d’une baisse des taux d’intérêt”.Ces chiffres devraient en effet permettre à la Réserve fédérale (Fed) d’attendre encore avant de baisser ses taux d’intérêt.Les investisseurs “se tournent maintenant vers la saison des résultats d’entreprises du deuxième trimestre, qui débutera au retour du long week-end”, note Art Hogan. Dans le même temps, les acteurs du marché continuent de surveiller les derniers développements sur le front commercial, à quelques jours du retour annoncé de droits de douane punitifs sur les produits en provenance de dizaines de partenaires commerciaux des Etats-Unis. “Les négociations commerciales restent mitigées”, résume M. Hogan. Dernier épisode en date, Donald Trump a annoncé mercredi avoir scellé un accord prévoyant “zéro” droit de douane sur les produits américains entrant au Vietnam et à l’inverse une surtaxe d’au moins 20% sur les exportations vietnamiennes vers les Etats-Unis.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se tendait encore à 4,33%, contre 4,28% à la clôture mercredi. Au tableau des valeurs, la société d’informatique Datadog s’envolait (+9,00% à 147,15 dollars) après l’annonce de son intégration au sein de l’indice S&P 500 le 9 juillet, remplaçant l’équipementier en télécommunications Juniper Networks.Les groupes Synopsys (+4,40% à 546,14 dollars) et Cadence (+4,76% à 325,75 dollars), spécialisés dans le développement de logiciels pour l’industrie des semiconducteurs, étaient recherchés après avoir annoncé que les États-Unis allaient lever certaines des restrictions imposées à la Chine sur les exportations de puces.Le groupe américain de livraison de plis et de colis Fedex gagnait du terrain (+2,32% à 244,70 dollars) après une réévaluation à la hausse de son titre par BNP Paribas.La séance sera écourtée de trois heures à cause de la fête nationale du 4 juillet, vendredi, lors de laquelle Wall Street sera fermée.

“On ne sait pas où sont les vélos”: à Paris, 640 Vélib’ disparaissent chaque semaine

Avec quelque 640 vélos qui disparaissent chaque semaine de ses radars, l’Agemob, organisme public qui gère les vélos partagés Vélib’ en région parisienne, “alerte” d’un niveau de vandalisme “trois fois supérieur” à la normale. “Ce ne sont que quelques centaines de fraudeurs, mais ça suffit à mettre le système en l’air”, s’est inquieté jeudi auprès de l’AFP Sylvain Raifaud, président de l’Agemob. “En ce moment, il nous manque 3.000 vélos” sur un parc qui doit en principe compter 20.000 Vélib’ en circulation, 40% d’électriques et 60% de mécaniques, chiffre-t-il.”Le phénomène de vandalisme a toujours existé, mais il était relativement contenu” jusqu’à présent. Or “là, on est sur une alerte, puisque le nombre de vélos abandonnés est trois fois supérieur à l’ordinaire (…) depuis un mois” : 640 par semaine, contre 230 habituellement, selon lui. Comment est-ce possible ? “Des personnes secouent les vélos jusqu’à ce qu’ils se décrochent et puis ils partent avec”, indique M. Raifaud. Les engins, qui se bloquent automatiquement après 24 heures, sont alors abandonnées.Problème, “on ne sait pas où sont les vélos, ils n’ont pas de puce GPS”, déplore le président de l’organisme. Et si “16 personnes supplémentaires ont été embauchées pour aller chercher les Vélib'” par Smovengo, l’exploitant (depuis 2018) de ce service public, la marge de manÅ“uvre reste limitée pour l’Agemob, qui n’a pas de moyens d’identifier ou de sanctionner les auteurs, puisqu’ils contournent le système.Afin de “couper le robinet du vandalisme”, l’organisme a “besoin des communes, des polices (…) pour mieux surveiller les stations”, et des usagers “pour signaler” les vélos égarés, plaide le dirigeant.Pourquoi cette augmentation ? “On ne sait pas”, avoue-t-il, se demandant s’il existe “un tuto qui circule (sur) comment débloquer un vélo gratuitement”, et estimant qu’il s’agit sûrement d'”actions un peu coordonnées.”Pour lui, ce trou dans la flotte entraîne l’usure des vélos restants, qui mécontente les utilisateurs. “Les vélos qui sont disponibles sont beaucoup plus utilisés, beaucoup plus fatigués”, notamment les engins électriques, davantage demandés et dont les batteries “n’ont pas le temps de recharger”. “C’est ce qui fait que vous avez des stations entières (…) (avec) des vélos qui ne sont pas utilisables”, et que “les usagers sont extrêmement frustrés”, estime le président de l’Agemob.Le service est de plus en plus sollicité : en mai dernier, Vélib’ a enregistré 16% de courses en plus qu’en mai 2024. 

Des dizaines de milliers de vacanciers affectés par une grève des aiguilleurs du ciel

Des centaines de vols annulés et de nombreux retards, affectant des dizaines de milliers de passagers: une grève des contrôleurs aériens français, jeudi et vendredi, perturbe le début des vacances d’été et fait perdre “des millions d’euros” aux compagnies.”On essaie de positiver, il y a plus grave mais c’est agaçant”, témoigne à l’AFP Nadia Rivet, 51 ans. Le vol de cette employée de banque entre Pau et Paris prévu jeudi matin a été supprimé, alors qu’elle voulait passer six jours de congés dans la capitale pour y voir sa sÅ“ur et se rendre à l’anniversaire d’un ami.  “Le droit à la grève, chacun peut l’exercer, mais c’est pénalisant, les contrôleurs aériens ne sont pas les plus mal lotis”, ajoute-t-elle, espérant pouvoir prendre le même vol vendredi, même si elle redoute une nouvelle annulation “car le préavis de grève est posé pour deux jours”.Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l’Usac-CGT (16%). De source proche du dossier, 270 contrôleurs aériens se sont déclarés grévistes jeudi, sur un effectif total de quelque 1.400.La Direction générale de l’aviation civile, pour mettre en adéquation le nombre de contrôleurs à leur poste et le volume de vols, a demandé aux compagnies de renoncer à une partie de leurs programmes.Cela concerne notamment 50% des vols à Nice, Bastia et Calvi et 25% dans les aéroports desservant Paris, Charles-de-Gaulle et Orly, qui en période de pointe estivale voient transiter quelque 350.000 voyageurs par jour au total, mais aussi Beauvais, place forte du “low cost”.Peu après 14h30 jeudi, des vols maintenus accusaient d’importants retards, par exemple entre 46 minutes et une heure et 10 min à l’arrivée et au départ à Nice et Marseille, selon la DGAC.”Je venais pour des vacances, pour l’anniversaire de ma femme, pour ses 40 ans, et je me retrouve bloqué” à Charles-de-Gaulle, raconte Julien Barthélémy, 45 ans, arrivant de New York et espérant rejoindre Marseille. “Là, j’ai trois vols sur lesquels je suis sur la +waiting list+ et j’attends que le prochain se libère”.- Perturbations dans toute l’Europe -Vendredi, veille des vacances scolaires, la situation sera encore plus tendue dans les aéroports parisiens et à Beauvais, la DGAC y ayant ordonné une réduction du nombre de vols de 40%.Au-delà de la France, le trafic aérien européen pâtit du mouvement.Quelque 31.500 vols commerciaux sont prévus jeudi en Europe, selon une mise à jour de l’organisme de surveillance du trafic aérien Eurocontrol, qui a relevé plus de 20 minutes de retard par liaison en moyenne à 14h27, des délais imputables à 73% à la grève française.La première compagnie aérienne européenne, Ryanair, a annoncé jeudi avoir dû annuler 170 vols, affectant 30.000 passagers. “Une fois de plus, les familles européennes sont prises en otage par les grèves des contrôleurs aériens français”, a dénoncé son patron Michael O’Leary.Air France a confirmé avoir été “contrainte d’adapter son programme de vols”, sans préciser le nombre d’annulations, mais souligné que son réseau long-courrier n’était pas affecté.L’association Airlines for Europe, qui fédère outre Ryanair, Air France-KLM, Lufthansa, British Airways et EasyJet, a jugé la grève “intolérable”.Celle-ci fait perdre “des millions d’euros” aux compagnies aériennes, a prévenu jeudi le ministre des Transports Philippe Tabarot, en répétant ne pas vouloir céder aux demandes “inacceptables” des syndicats.- Long-courriers d’Air France pas affectés -Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d’un “incident grave” à l’aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs.”Quand on n’a rien à se reprocher, on peut très bien pointer le matin et le soir comme le font des milliers, voire des millions de Français”, a fait valoir le ministre.Parmi les griefs de l’Unsa-Icna: “un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l’été”, des outils obsolètes et “un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés”.Le premier syndicat d’aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n’a pas appelé à la grève.tq-ms-vid-cor/jum/LyS

Alcool et mineurs: près de neuf supermarchés sur dix enfreignent la loi, selon une association

Près de neuf supermarchés sur dix enfreignent la loi en vendant de l’alcool aux mineurs dénonce, au vu de tests menés à Nantes, Angers et Rennes, l’association Addictions France, qui réclame jeudi des “sanctions réellement dissuasives” et des contrôles fréquents par l’État.Sur 90 établissements des enseignes Auchan, Lidl, Leclerc, Diagonal, U Express, Intermarché, Carrefour (City, Market et Express), Monoprix, Franprix et G20 testés en avril et en mai, 86% ont vendu de l’alcool à des mineurs, selon l’association. Contre 93% lors d’une opération similaire en 2021.”Malgré l’interdiction formelle de vente d’alcool aux mineurs et l’engagement de l’État à mieux la faire respecter, l’accès à l’alcool reste en 2025 très aisé pour les mineurs”, déplore auprès de l’AFP Myriam Savy, responsable du plaidoyer chez Addictions France.Pour ces tests, des mineurs se sont rendus, accompagnés d’un huissier, dans des supermarchés dont certains avaient “déjà fait l’objet de constatations”. Seuls 8% des établissements ont demandé une pièce d’identité.Or l’article L.3342-1 du Code de la santé publique précise que “la personne qui délivre la boisson exige du client qu’il établisse la preuve de sa majorité” via un “acte systématique”, “non conditionné par le simple doute sur l’apparence physique du client”, rappelle Addictions France.Ces achats tests “ont systématiquement été réalisés en pleine journée, en semaine”, souvent “avec peu voire aucun client à la caisse”, précise l’association pour devancer l’argument d’une “pression liée à l’affluence” pour justifier le non-contrôle de l’âge. Sur les 25 magasins Carrefour testés, seuls deux ont refusé la vente, deux également chez les 11 Lidl testés, comme au sein des sept magasins du groupe Coopérative U visités. Parmi les autres enseignes: un seul magasin E.Leclerc sur six a refusé la vente au mineur, un seul Intermarché sur sept, aucun Monoprix sur les six testés et aucun Auchan (sur deux).À l’été 2023, l’association avait testé en Loire-Atlantique 42 bars, cafés et points de restauration rapide: un seul avait refusé la vente au mineur.Ses constatations en 2023-2024 ont donné lieu à l’ouverture de 37 procédures judiciaires, dont les premières “ne seront plaidées que le 9 décembre 2025”: ces deux ans de délai “renforcent un sentiment d’impunité et banalise la transgression de la loi”, juge Addictions France.- Sanctions “réellement dissuasives” -Face à “l’inefficacité générale du dispositif réglementaire actuel” et de la “Charte d’engagements responsables” signée par la grande distribution en 2019, en partenariat avec la Fédération du commerce et de la distribution, l’association demande des contrôles aléatoires systématiques par l’État, et des sanctions “réellement dissuasives”. Avec des amendes atteignant 2% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise si celui-ci est inférieur à 100.000 euros, et 10% à partir de 500.000 euros, avec un recours aux sanctions administratives systématisé (avertissement, suspension, retrait de la licence après deux récidives). Des moyens dédiés permettraient de juger ces délits sous six semaines. Car si vendre de l’alcool à un mineur est un délit passible d’une amende de 7.500 euros, le double en cas de récidive avant cinq ans, aujourd’hui “les contrôles sont rares, les poursuites peu fréquentes et les condamnations à hauteur de la peine maximale quasiment inexistantes”, affirme Addictions France.Jeudi, un porte-parole de Carrefour a assuré à l’AFP que “la majorité de (ses) magasins respectent” cette interdiction, ajoutant qu’il allait la “rappeler une nouvelle fois” à ses employés.”La re-sensibilisation va être extrêmement forte”, a affirmé le PDG de Coopérative U Dominique Schelcher sur BFMTV/RMC. “Nos hôtes, nos hôtesses de caisse doivent être exemplaires sur ce sujet-là, on n’a pas droit à l’erreur.”En comparaison, en Suisse, qui allie prévention, contrôles aléatoires fréquents et sanctions dissuasives, 65% des vendeurs ont contrôlé l’âge des acheteurs en 2023, contre 54% en 2014, selon l’association.En juillet 2024, la cour d’appel de Pau a confirmé la condamnation de l’enseigne Lidl à 5.000 euros d’amende pour avoir vendu de l’alcool à un mineur de 16 ans, Kilian, qui s’était tué à Urrugne (Pyrénées atlantiques) en 2021 en heurtant un pylône à scooter après avoir été percuté par un ami circulant, lui aussi alcoolisé, sur son scooter.Lidl s’est pourvu en cassation.

A Washington, les droits de douane grignotent les marges des restaurateurs

Café brésilien, champagne français et thés chinois: si les boissons sont source de profit pour les restaurants américains, la hausse des coûts d’importation fait grimper les prix, trois mois après la salve de droits de douane annoncée par Donald Trump.A quelques pas de la Maison Blanche, Clyde’s, groupe de restauration fondé dans les années 1960 qui compte plus d’une douzaine d’établissements dans la capitale et ses environs s’est vu contraint d’augmenter les prix de ses menus.”Nous devons répercuter une partie des coûts sur nos clients”, déplore John Filkins, responsable des boissons, bien que le groupe cherche à en limiter l’impact.”Il peut s’agir de 50 cents à 1 dollar sur certains vins au verre, ou sur des spiritueux, ou encore sur certains produits de notre menu”, détaille-t-il auprès de l’AFP.”Nous avons constaté des hausses de prix importantes pour le café et les thés, et nous commençons à voir des augmentations pour certaines denrées alimentaires”, ajoute-t-il.Les entreprises voient leurs chaînes d’approvisionnement perturbées et subissent des coûts plus élevés depuis que Donald Trump a décidé d’imposer des droits de douane tous azimuts aux partenaires commerciaux des Etats-Unis.Le président américain avait provoqué une onde de choc début avril en annonçant des droits de douane “réciproques” à l’encontre du reste du monde: une surtaxe minimale de 10%, pouvant aller jusqu’à 50% pour les pays considérés comme des mauvais élèves, parce qu’ils exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains.- “Peu d’argent et des marges faibles” -Des dirigeants comme M. Filkins attendent patiemment mercredi prochain, date à laquelle les droits de douane les plus élevés devraient entrer en vigueur.Ces surtaxes sont définies en fonction de chaque partenaire, l’Union européenne se voyant imposer 20% de droits de douane et le Japon, 24%… à moins qu’ils ne concluent des accords leur permettant d’éviter ces droits de douane.Pour M. Filkins, le maintien de ces tarifs douaniers entraînerait une diminution du nombre de petits distributeurs et de restaurants indépendants.”On espère que les surtaxes définitives n’atteindront pas les niveaux dont on entend parler aujourd’hui”, a-t-il ajouté.”La restauration est, en fin de compte, un secteur où l’on a peu d’argent en stock et des marges faibles”, typiquement “à un chiffre”, déplore-t-il.Réduire la marge de 10% à 15% pour un verre de vin pourrait donc s’avérer être un véritable coup dur pour les restaurateurs.- Hausse de 20% à 30% -Clyde’s s’approvisionne notamment au Brésil et en Indonésie pour son café en grains, mais aussi en Inde et en Chine pour ses thés.Au cours des six derniers mois, M. Filkins déclare avoir constaté une augmentation de 20% à 30% du coût de ces produits.Les fournisseurs et les distributeurs ne sont pas seulement soumis à une surtaxe de 10%, mais ils doivent également débourser davantage en raison des taux de change, alors que le dollar s’affaiblit de jour en jour.En l’absence d’accords commerciaux avec Washington, les produits en provenance d’Indonésie seront, à partir de mercredi, frappés de droits de douane de 32% et de 26% pour l’Inde. Les surtaxes sur les produits chinois sont actuellement de 30%.”La plupart des vins que nous importons viennent de l’Union européenne”, note John Filkins, ajoutant que les produits en provenance de France, d’Italie, d’Espagne et du Portugal sont – pour le moment – les plus touchés par les hausses de prix.Pourtant, son entreprise essaie de ne pas répercuter l’intégralité de ces coûts sur les consommateurs qui “ne sont pas prêts à dépenser plus dans le climat actuel”, selon le responsable.La première économie du monde a tiré son épingle du jeu après la pandémie de Covid-19, grâce à un marché de l’emploi solide qui a permis aux consommateurs de continuer à dépenser.Mais la croissance économique a depuis ralenti en même temps que les embauches.Si les droits de douane se répercutent plus largement sur l’inflation cet été, les ménages pourraient devenir plus sélectifs dans leurs achats.”Il est difficile pour nous tous de prévoir ce qui va se passer dans les huit prochains jours”, confesse M. Filkins. “Nous ne pouvons pas fonder toutes nos décisions sur des spéculations.”

La Fête du cinéma 2025 a accueilli plus de 3 millions de spectateurs

La Fête du cinéma, opération de promotion avec des billets à 5 euros dans toute la France, a attiré cette année plus de 3 millions de spectateurs, en baisse par rapport à l’an dernier, a annoncé la Fédération nationale des cinémas français jeudi.”Pour sa 40e édition du 29 juin au 2 juillet 2025, plus de 3 millions de spectateurs se sont rendus au cinéma (…) Ce succès égale le score de 2023, et dépasse ceux de la période d’avant COVID 2017-2019″, indique la Fédération dans un communiqué. L’an dernier, l’événement avait engrangé un record historique avec 4,65 millions de spectateurs, bien au-dessus de sa moyenne. Un succès porté par la comédie d’Artus “Un p’tit truc en plus”, “Le Comte de Monte-Cristo” et “Vice-Versa 2″.”Grâce à une offre de films large et diversifiée, et dans le contexte de températures caniculaires, les Français ont réaffirmé leur plaisir à retrouver leur premier loisir culturel dans la fraîcheur des salles obscures”, ont affirmé les organisateurs, qui se réjouissent des “très bons résultats” de l’édition 2025. Plusieurs grosses productions avaient calé leur sortie sur les dates de l’évènement, auxquelles la fréquentation des cinémas bat des records: “F1” avec Brad Pitt en pilote sur le retour, “M3GAN 2.0” pour les fans de films d’horreur ou “13 jours, 13 nuits”, blockbuster français dans lequel Roschdy Zem rejoue l’évacuation de l’ambassade de France à Kaboul, qui est exceptionnellement sorti vendredi 27 juin.Au mois de juin, les salles de cinéma françaises ont enregistré près de 11 millions d’entrées, une baisse de 23% par rapport à la même période l’an dernier, d’après des chiffres du Centre national du cinéma (CNC) diffusés mercredi.  “Sur les six premiers mois de l’année, 75,27 millions d’entrées ont été enregistrées, en recul de 12,2% par rapport à la même période de 2024”, indique le CNC, précisant que “l’année dernière avait bénéficié du grand succès de plusieurs films dont +Vice-Versa 2+, +Un p’tit truc en plus+ et +Le Comte de Monte-Cristo+”. 

France Télévisions s’invite sur Prime Video, un partenariat inattendu

Prime Video, le service de streaming du géant américain Amazon, diffuse depuis jeudi les chaînes de France Télévisions et les contenus de sa plateforme france.tv, selon un partenariat surprise devant permettre au groupe public de toucher un public plus large et rajeuni.Dans un communiqué commun, les deux acteurs ont évoqué “un accord historique de distribution”, qui intervient quinze jours après l’annonce par le groupe audiovisuel français TF1 et Netflix d’une collaboration similaire à partir de 2026.Les abonnés Prime Video en France peuvent dorénavant accéder aux directs des chaînes de France Télé et à “près de 20.000 contenus france.tv”, sans coût supplémentaire.Concrètement, la page d’accueil de Prime Video en France propose un espace dédié à ces contenus, ainsi accessibles à ses abonnés sans changer d’interface.La PDG de France Télévisions Delphine Ernotte- Cunci se félicite qu'”avec ce mode de distribution inédit, notre groupe franchit une étape historique pour renforcer la visibilité de son offre de service public”.Cela doit “permettre à tous les publics de retrouver et découvrir la richesse unique de france.tv sur de nouveaux environnements”, insiste-t-elle dans le communiqué, alors que le numérique et la connaissance de la marque sont devenus les priorités du groupe audiovisuel, appelé à rajeunir ses audiences. Les Français de 15-24 ans sont les plus gros consommateurs de contenus vidéo: ils déclarent en regarder 5 heures 21 minutes chaque jour mais principalement sur les réseaux sociaux (2 heures), devant la télé gratuite en direct (1h) et les vidéos à la demande par abonnement (1h), selon une étude en 2025 du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom.De son côté, Christophe Deguine, directeur général de Prime Video en France, explique être “constamment à la recherche de nouveaux moyens d’élargir l’offre de contenus de qualité proposée à nos clients et de confirmer Prime Video comme la destination numéro 1 du divertissement”.Le montant et la durée de l’accord sont confidentiels.- “Partenariats respectueux” -Cette alliance de taille avec un des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) détone, même si Delphine Ernotte-Cunci s’est toujours dite prête à établir “des partenariats respectueux” avec les géants du streaming. Ces dernières années, une première série, “CÅ“urs noirs”, a été, par exemple, coproduite par France Télévisions et Amazon Prime Video, qui l’a diffusée en premier.France.tv s’affiche comme la première plateforme de streaming gratuit en France, avec 42,9 millions de visiteurs uniques mensuels en juin, un nouveau record.La plateforme propose les directs des chaînes France 2, France 3, France 4, France 5 et Franceinfo, les programmes en “preview” et en “replay”, comme la série quotidienne “Un si grand soleil” et bientôt les divertissements Intervilles ou “Drag Race France All Stars”, ainsi que des contenus exclusifs. Le géant du commerce en ligne Amazon a lancé en France son service de vidéo à la demande en 2016. La souscription à Amazon Prime, qui permet des livraisons gratuites et accélérées ainsi que l’accès à des films et séries en streaming, s’élève à 6,99 euros par mois ou 69,90 euros par an. Le service compte 200 millions d’abonnés dans le monde.Selon la dernière édition du Guide des chaînes et des services de vidéo à la demande, publiée par les acteurs du secteur, quelque 4,6 millions de Français ont utilisé quotidiennement Netflix et 1,4 million Prime Video au quatrième trimestre 2023.”Les services et les contenus américains dominent le marché français” de la vidéo à la demande par abonnement, est-il souligné dans ce rapport. A l’offensive au plan culturel, France Télévisions peut aussi, par ce partenariat avec Prime Video, favoriser la diffusion de la création française.De son côté, Netflix diffusera les chaînes du groupe TF1 et les contenus de TF1+ à partir de l’été 2026. Ce partenariat constitue une première mondiale, le géant du streaming n’ayant jusqu’alors jamais ouvert sa plateforme à un autre opérateur.Outre son propre catalogue, Prime Video propose déjà, moyennant des abonnements supplémentaires, l’accès à d’autres plateformes comme Max, Paramount+, Ciné+OCS, Universal+ et MGM+, aux côtés de 43 chaînes additionnelles.

La Bourse de Paris prudente avant l’emploi américain

La Bourse de Paris évolue en petite hausse jeudi, en attendant la publication de données aux Etats-Unis permettant de prendre le pouls du marché de l’emploi, les investisseurs attendant aussi des évolutions sur les négociations commerciales avec les Américains.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, progressait légèrement de 0,21% soit de 16,15 points à  7.754,57 points vers 10H00 (heure de Paris). La veille, il a gagné 0,99% et a terminé à 7.738,42 points.”Des données importantes sur le marché du travail américain seront publiées” à 14H30, souligne Andreas Lipkow, analyste indépendant.L’enjeu pour les marchés est de savoir s’il y a un net ralentissement du marché de l’emploi aux Etats-Unis qui pourrait pousser la banque centrale américaine à baisser ses taux.Par ailleurs, mercredi, l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab qui mesure les créations d’emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis a démontré qu’en juin 33.000 emplois ont été perdus, alors que les analystes s’attendaient au contraire à une réaccélération des embauches.En parallèle, les investisseurs scrutent également les données liées aux prix des biens et des services, le marché voulant savoir à quel point la politique douanière de Trump est inflationiste. La Fed “n’agira que lorsque les indicateurs de l’emploi et de la croissance passeront au rouge”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Les négociations commerciales restent ainsi au centre de l’attention des investisseurs, mais “en l’absence de détails fiables, il n’est pas possible à l’heure actuelle de porter un jugement définitif sur le commerce mondial”, commente Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.”Jusqu’à présent, Trump a conclu des accords avec trois partenaires commerciaux importants: le Vietnam, le Royaume-Uni et la Chine. Il reste donc 54 pays qui, à partir du 9 juillet, devront payer des droits de douane réciproques élevés, supérieurs au droit de douane de base de 10%” en vigueur aujourd’hui, a-t-il poursuivi. “Il reste donc sept jours pour annoncer huit accords commerciaux par jour. Si le gouvernement américain continue à prendre du retard, la patience des investisseurs pourrait être mise à rude épreuve”, conclut l’analyste de CMC Markets.Pluxee bondit après ses résultatsLe spécialiste des titres-restaurant Pluxee, entité devenue indépendante de Sodexo, a publié un chiffre d’affaires en hausse de 11,1% au troisième trimestre de l’exercice 2025, s’établissant à 310 millions d’euros, selon un communiqué du groupe.Le titre bondissait de 7,78% à 19,34 euros.

L’eau dessalée au secours de l’agriculture dans le sud du Maroc

Elle est coûteuse et critiquée pour son impact environnemental. Mais sans l’eau dessalée, “on ne serait plus là”, dit la responsable d’un géant de la production de tomates cerises dans le sud du Maroc.Abir Lemseffer, directrice générale adjointe du groupe Azura, fait référence à la grave sécheresse liée au changement climatique, que traverse le pays depuis 2018.Dans la plaine de Chtouka, à une soixantaine de kilomètres d’Agadir, les 800 hectares d’exploitation de ce groupe franco-marocain sont irrigués à 100% par de l’eau dessalée.Depuis 2022, la station de dessalement fournit l’équivalent de 125.000 m3 d’eau par jour pour l’irrigation de 12.000 hectares de primeurs. Mais aussi 150.000 m3 par jour pour l’eau potable destinée à 1,6 million d’habitants de la ville et ses environs, indique à l’AFP Ayoub Ramdi, responsable au sein de l’Office régional de mise en valeur agricole.La station compte atteindre 400.000 m3 par jour, dont la moitié destinée à l’irrigation, à fin 2026.Sans cette eau, affirme l’agronome Rqia Bourziza, “un scénario catastrophique se profilait au Maroc”.L’agriculture, qui représente environ 12% du PIB du pays, a été gravement affectée par un stress hydrique aigu, du fait de six années consécutives de sécheresse.- “Eau chère” -A l’échelle nationale, le Maroc dispose de 16 stations de dessalement d’une capacité totale de 270 millions de m3 par an et entend atteindre 1,7 milliard de m3 par an d’ici 2030.Si 1.500 agriculteurs irriguent avec l’eau dessalée dans la région du Souss-Massa qui englobe Agadir, d’autres n’y ont pas souscrit en raison de son coût.C’est le cas de Hassan qui cultive, sur un demi-hectare, de la courgette et du poivron irrigués par l’eau d’un puits partagé par 60 agriculteurs.”Je ne peux pas me permettre d’utiliser cette eau car elle est chère”, explique cet homme qui n’a pas souhaité donner son nom.L’eau dessalée est vendue à 0,48 euro le m3 (cinq dirhams hors taxe) contre en moyenne 0,096 euro par m3 (un dirham) pour des eaux conventionnelles.A la sortie de l’usine, cette eau coûte en fait encore plus cher: 1,05 euro par m3 (onze dirhams). Mais les contributions publiques de 40% à ce projet font baisser le tarif.Pour l’agronome Ali Hatimy, “le coût de l’eau dessalée réduit considérablement le nombre des cultures pouvant être irriguées, car elle n’est amortie que par des cultures à très haute valeur ajoutée”.Ce que confirme Mme Bourziza: l’irrigation à l’eau dessalée est une “très bonne alternative”, mais “lorsqu’elle est utilisée dans des cultures à haute valeur comme les tomates ou l’arboriculture”.Au-delà du coût, “la production de l’eau dessalée demande énormément d’énergie électrique et les rejets de saumure ont un impact sur les écosystèmes marins”, note Ali Hatimy.M. Ramdi de l’Office de mise en valeur agricole assure qu'”aucun impact” n’a été constaté autour de la ville côtière d’Agadir, et que des diffuseurs sont utilisés “dans les conduits de rejet pour diluer la saumure”. – L’eau des nappes “insuffisante” -Les enjeux dans la région du Souss-Massa, qui totalise 85% des exportations marocaines de produits maraîchers, sont de taille.Les cultures maraîchères y occupent 29.000 hectares, pour une production de près de deux millions de tonnes par an et près de 940 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon le ministère de l’Agriculture.La station de dessalement a ainsi permis d’éviter une perte de plus de 860 millions d’euros en valeur ajoutée en plus de préserver plus d’un million d’emplois par an, selon M. Ramdi.”Le dessalement a sauvé l’agriculture dans Chtouka”, dit avec enthousiasme Mohamed Boumarg en arpentant une de ses serres de tomates, produit phare de la région.”Avant, je ne cultivais que cinq hectares car j’étais conditionné par la quantité d’eau que j’avais. L’eau de nappe n’était pas suffisante”, raconte cet agriculteur de 38 ans qui exploite désormais une vingtaine d’hectares dont 60% de la production est destinée à l’export.”Il en va de notre survie”, souligne Mme Lemseffer: “Soit on accepte de sacrifier une partie de la marge en utilisant de l’eau dessalée, soit on met la clef sous la porte”.