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Wall Street termine sans direction claire face aux tensions commerciales sino-américaines

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi, ralentie par les tensions commerciales entre Washington et Pékin, alors que Donald Trump a accusé la Chine de ne pas respecter l’accord de détente négocié entre les deux puissances.Le Dow Jones a avancé de 0,13%, l’indice Nasdaq a perdu 0,32% et l’indice élargi S&P 500 a terminé proche de l’équilibre (-0,01%).”Sans la guerre commerciale, le marché se porterait plutôt bien”, commente auprès de l’AFP Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.Engagé dans une bataille juridique autour de ses droits de douane, le président américain, Donald Trump, a ravivé vendredi les tensions commerciales avec la Chine en accusant Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de détente négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève.”Sans grande surprise, la Chine a totalement violé son accord avec nous”, a dénoncé M. Trump dans un message sur son réseau Truth Social, sans préciser quelles actions menées par Pékin il visait. Les Etats-Unis et la Chine étaient parvenus à un accord le 12 mai à Genève afin de suspendre temporairement l’escalade commerciale qui avait porté les droits de douane sur les produits américains à 125% et ceux appliqués aux produits chinois à 145%.Certains acteurs de Wall Street “craignent que les remarques” de Donald Trump “ne soient un avant-goût de ce qui pourrait se passer” dans les relations commerciales sino-américaines, indique dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Il y a encore “beaucoup de volatilité, (…) et pas de catalyseur pour pousser le marché vers le haut tant que nous n’aurons pas résolu certaines de ces incertitudes concernant le commerce”, souligne M. Cahill.Le marché “est moins sensible à chaque gros titre” sur les droits de douane, tempère-t-il toutefois.Côté indicateurs, la place new-yorkaise a été quelque peu rassurée par les derniers chiffres de l’inflation aux Etats-Unis en avril, publiés vendredi.Selon l’indice officiel PCE, les prix ont progressé de 2,1% sur un an en avril (contre 2,3% en mars et 2,6% en février).Les analystes s’attendaient à voir l’inflation ralentir un peu moins, à +2,2%, selon le consensus publié par MarketWatch.”L’inflation n’a, bien sûr, pas encore atteint le niveau de 2%, ou moins de 2%, recherché par la banque centrale américaine (Fed) (…), mais cela va vraiment dans la bonne direction”, estime M. Cahill.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans se détendait, à 4,40% vers 20H10 GMT, contre 4,42% la veille en clôture.Ailleurs, à la cote, le groupe de prêt-à-porter Gap a plongé de 20,18% à 22,31 dollars, après la publication de ses résultats, l’entreprise estimant notamment le coût des droits de douane à plus de 100 millions de dollars. Sur l’année, Gap s’attend à réaliser un chiffre d’affaires similaire à l’exercice précédent.L’enseigne de produits cosmétiques Ulta Beauty a brillé (+11,78% à 471,46 dollars), portée par des résultats trimestriels bien au-dessus des attentes des analystes, ainsi que des prévisions annuelles revues à la hausse.La chaîne de supermarchés de demi-gros Costco a également été recherchée (+3,12% à 1.040,18 dollars) après avoir publié la veille des résultats qui ont dépassé les attentes des analystes.

Trump ravive les tensions commerciales avec la Chine

Engagé dans une bataille juridique autour de ses droits de douane, le président américain, Donald Trump, a ravivé vendredi les tensions commerciales avec la Chine en accusant Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de détente négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève.”Sans grande surprise, la Chine a totalement violé son accord avec nous”, a dénoncé M. Trump dans un message sur son réseau Truth Social, sans préciser quelles actions menées par Pékin il visait. “Cela m’apprendra à vouloir être gentil”, a-t-il ajouté.Selon le Wall Street Journal, le problème viendrait de la lenteur avec laquelle la Chine a accordé de nouvelles licences d’exportation de terres rares et d’autres éléments nécessaires aux semiconducteurs et automobiles.Les Etats-Unis et la Chine étaient parvenus à un accord le 12 mai à Genève afin de suspendre temporairement l’escalade commerciale qui avait porté les droits de douane sur les produits américains à 125% et ceux appliqués aux produits chinois à 145%.Après deux jours de rencontre, Washington et Pékin avaient accepté de réduire temporairement leurs droits de douane pour les abaisser à respectivement 30% et 10%, s’engageant à poursuivre les discussions en vue d’un accord commercial.Mais le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a reconnu jeudi que ces discussions étaient “un peu au point mort”, ajoutant espérer que Donald Trump rencontrerait prochainement son homologue Xi Jinping pour débloquer les négociations.Interrogé vendredi sur les propos de M. Bessent, Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a répondu lors d’un point de presse que la Chine avait “déjà clairement exprimé sa position sur les droits de douane à de nombreuses reprises”.”Je suis persuadé que je discuterai avec le président Xi et que nous trouverons, je l’espère, une solution”, a déclaré vendredi Donald Trump à des journalistes.Les marchés financiers ont réagi de manière mitigée à ces nouveaux soubresauts. Wall Street a terminé la semaine sans direction claire, ces querelles judiciaires sur les droits de douane ayant à nouveau attisé les incertitudes.Le nouveau coup de sang de Donald Trump survient deux jours après que le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) a estimé que le président américain avait outrepassé ses pouvoirs en imposant des surtaxes non ciblées, alors qu’il s’agit d’une prérogative du Congrès.Cette décision bloquait dès lors tant les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine que ceux dits “réciproques” infligés début avril à plusieurs pays.- Discussions avec l’Europe et le Japon -D’autres surtaxes n’étaient en revanche pas concernées: celles visant des secteurs d’activité particuliers, comme l’acier et l’aluminium ou l’automobile.Mais moins de 24 heures plus tard, une cour d’appel a suspendu la décision de première instance, le temps de se prononcer sur le fond.En parallèle, un autre tribunal, à Washington, a estimé que les surtaxes visant le Canada, le Mexique et la Chine étaient “illégales” et ne pouvaient être collectées, assortissant sa décision d’un sursis le temps d’un éventuel appel.Saluant sa victoire en appel, le président américain s’en est pris jeudi à l’ITC, le qualifiant d'”horrible” et réclamant que sa décision soit “rapidement et résolument” inversée.Conscient que son répit n’est que temporaire, il a estimé que si la décision de l’ITC était maintenue, cela “détruirait complètement le pouvoir présidentiel – la présidence ne serait plus jamais la même!” Il s’est aussi agacé de voir le jugement de première instance accueilli avec soulagement en dehors des Etats-Unis.Après la décision de l’ITC, la Chine avait pressé Washington d'”annuler totalement les droits de douane unilatéraux injustifiés”, par la voix d’une porte-parole du ministère du Commerce.Le Premier ministre canadien, Mark Carney, avait lui salué la suspension de ce qu’il considère être des droits de douane “illégaux et injustifiés”.Mais les discussions se poursuivent en parallèle. L’agence de presse Kyodo a ainsi fait état d’échanges entre les gouvernements japonais et américain, sans cependant qu’il n’y ait d’avancée.Interrogé sur CNBC, le représentant américain au Commerce (USTR), Jamieson Greer, a assuré qu’il aurait de nouveaux échanges en marge d’une réunion ministérielle à Paris de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), avec l’Union européenne mais aussi le Vietnam et la Malaisie.”Les négociations sont en cours. Nous espérons obtenir de nouveaux accords dans les prochaines semaines”, a-t-il ajouté.burs-els/cyb

La Bourse de Paris termine en recul

La Bourse de Paris a fini en baisse vendredi, le regard toujours rivé sur la politique commerciale de Donald Trump, après de nouveaux commentaires de ce dernier contre la Chine.Le CAC 40 a perdu 0,36% à 7.7751,89 points, en recul de 27,83 points. Jeudi, il avait terminé en léger recul de 0,11%.Sur le mois de mai, l’indice vedette parisien prend en revanche 2,08%, porté, comme l’ensemble des places européennes, par la suspension de la plupart des droits de douane imposés début avril par le président américain, en attendant des négociations avec ses partenaires.Mais les interrogations restent entières sur l’issue de ces discussions.Vendredi, le président américain Donald Trump s’en est de nouveau pris à la Chine sur son réseau social Truth, accusant Pékin de ne pas avoir respecté les conditions de l’accord de détente négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève pour abaisser leurs droits de douane réciproques.”Sans grande surprise, la Chine a totalement violé son accord avec nous”, a dénoncé M. Trump dans son message, sans préciser quelles actions menées par Pékin seraient visées. Son secrétaire au Trésor Scott Bessent a estimé de son côté que les discussions commerciales avec la Chine étaient “un peu au point mort”.Dans ce contexte, “on ne peut pas nier une certaine lassitude des indices boursiers”, explique Andreas Lipkow, analyste indépendant.Mais si l’incertitude est grande, “les marchés commencent à s’habituer à ces soubresauts” et “restent positifs quant aux discussions entre l’Union Européenne et les États-Unis”, tempère Eymane Cherfa, analyste de Myria AM, interrogé par l’AFP.Pour l’UE, trouver une solution “reste une priorité absolue”, a souligné vendredi sur X le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic. “Nous restons en contact permanent” avec les États-Unis, a-t-il ajouté.Côté valeurs, Sanofi a chuté de 4,84% à 87,52 euros, après avoir annoncé l’échec d’une étude clinique dans la dernière étape avant la commercialisation d’un traitement contre la bronchite du fumeur.

Les Bourses européennes terminent dispersées

Les marchés boursiers européens ont terminé sans direction commune vendredi, le regard toujours rivé sur la politique commerciale de Donald Trump, après de nouveaux commentaires de ce dernier contre la Chine.Paris a perdu 0,36%, quand Francfort (+0,27%) et Milan (+0,26%) ont progressé. Londres a gagné 0,64%. Toutes les places européennes terminent le mois de mai avec des hausses mensuelles allant de 2 à plus de 6%.

Wall Street recule, s’inquiète à nouveau des tensions commerciales avec la Chine

La Bourse de New York évolue en baisse vendredi, montrant des signes d’inquiétudes après la nouvelle charge de Donald Trump contre la Chine, qu’il accuse de ne pas avoir respecté les conditions de l’accord de détente négocié pour abaisser leurs droits de douane.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones reculait de 0,21%, l’indice Nasdaq perdait 0,70% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,47%.”Sans grande surprise, la Chine a totalement violé son accord avec nous”, a dénoncé vendredi Donald Trump dans un message publié sur son réseau social Truth Social, sans préciser quelles actions menées par Pékin seraient visées.Son secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a estimé de son côté que les discussions commerciales “sont un peu au point mort”.”Les négociations avec la Chine sont absolument essentielles” car si les investisseurs surveillent les tractations de Washington avec plusieurs pays comme le Japon, la situation commerciale avec Pékin “est celle qui fait ou défait l’économie américaine”, estime auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.”En d’autres termes, si aucun accord n’est trouvé et que nous revenons aux droits de douane très élevés mis en place en avril, il est presque certain que les États-Unis et l’économie mondiale connaîtront une récession”, ajoute l’analyste.Dans une interview accordée à CNBC, le représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer, a estimé que Pékin continuait de “ralentir et limiter les choses concernant par exemple les minéraux critiques”.Suite à l’accord du 12 mai dernier conclu entre Washington et Pékin afin de suspendre temporairement l’escalade commerciale entre les deux puissances économiques, Wall Street “pensait que les deux pays se trouvaient dans une position de départ confortable et qu’ils négocieraient ensuite peut-être à la baisse”, souligne Christopher Low. Dans ce cadre, “un échec [des négociations, ndlr] aurait signifié le statu quo. Nous apprenons aujourd’hui que l’échec pourrait en fait se traduire par un retour au niveau des droits de douane de l’embargo commercial”, estime l’analyste.Côté indicateurs, la place américaine a accueilli sans grand enthousiasme le nouveau ralentissement en avril de l’inflation aux Etats-Unis, en raison de la baisse des prix de l’énergie.Selon l’indice officiel PCE, indicateur privilégié par la Réserve fédérale, les prix ont augmenté de 2,1% sur un an (contre 2,3% en mars), un ralentissement plus important qu’attendu par les analystes.”Cela ne suffit pas à apaiser les craintes” de Wall Street concernant les conséquences économiques des droits de douane, car “même s’il n’y a pas de preuve d’inflation tarifaire dans le rapport, les investisseurs pensent que cela signifie simplement qu’elle arrivera plus tard”, assure Christopher Low.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans était stable par rapport à la veille, à 4,42%.Au tableau des valeurs, le groupe de prêt-à-porter Gap dévissait de 19,85% à 22,38 dollars, après la publication de ses résultats, l’entreprise estimant notamment le coût des droits de douane à plus de 100 millions de dollars. Sur l’année, Gap s’attend à réaliser un chiffre d’affaires similaire à l’exercice précédent.Autre valeur du secteur de l’habillement, American Eagle Outfitters chutait elle de 2,19% à 10,94 dollars, après avoir annoncé une perte nette par action plus importante que prévu au premier trimestre, de 22 cents.

S&P se prononce de nouveau sur la note de la France, avant un été budgétaire ardu

L’agence de notation américaine S&P réévalue vendredi la note souveraine de la France, la situation des finances publiques n’ayant guère changé depuis sa dernière revue en février, lorsqu’elle avait décidé d’abaisser sa perspective.Le 28 février, S&P avait en effet assorti sa note AA- (“bonne qualité” de crédit, NDLR) d’une perspective négative. Cela signifie qu’une dégradation est possible sans amélioration notable, l’agence évoquant des finances publiques “sous pression” et “une stratégie budgétaire au-delà de 2025 incertaine”.Or aucun big bang budgétaire n’est survenu depuis. Le Premier ministre François Bayrou doit déjà trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Il va demander “un effort à tous les Français”, en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales – la “TVA sociale”.Mais il a admis aussi, mercredi devant le Sénat, “qu’aucune des mesures” qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement “avant le 14 juillet”, n’était encore arrêtée.Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui peuvent être prises d’ici fin septembre lors de la présentation des budgets.- “Hors de contrôle” -Lundi, la Cour des comptes avait averti par ailleurs d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale l’an prochain en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.Par deux fois devant le Parlement mercredi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a surpris en affichant fermement l’objectif d’un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029. Un objectif ambitieux, puisque selon les propres prévisions du gouvernement dans le budget de la Sécurité sociale 2025, son déficit s’élèvera encore à 24,1 milliards en 2028, dernière année de prévision disponible.Selon les projections économiques révisées de la Commission européenne, publiées le 19 mai, la France enregistrera le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026, à respectivement 5,6% et 5,7% du PIB, alors que le gouvernement table encore sur 5,4% en 2025 et 4,6% en 2026, pour revenir sous 3% en 2029.Ces projections de la Commission, souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, “montrent l’extrême insuffisance des mesures déjà votées pour assainir les finances publiques”, tandis que la charge des intérêts annuels de la dette, qui est à 113% du PIB, est selon lui “presque hors de contrôle” et représente désormais 5,6% des recettes fiscales en 2025, contre 2% aux Pays Bas ou 2,7% en Allemagne – deux pays notés AAA, la note maximum.- “Laisser du temps” -S&P voudra-t-elle croire aux promesses gouvernementales, même encore floues ou à long terme? Ou appuiera-t-elle sur le bouton de la dégradation? Cela ferait basculer la France dans la catégorie des A (qualité moyenne supérieure, NDLR): “C’est embêtant car beaucoup de fonds et d’investisseurs institutionnels ont des règles strictes et privilégient le double A, et cela pourrait provoquer une augmentation des taux” de financement de la France, selon Eric Dor.Il estime plutôt que S&P va choisir de “laisser du temps” à la France, en attendant l’issue du conclave sur les retraites et la présentation du budget.C’est aussi l’impression de Charlotte de Montpellier, économiste d’ING: “Je ne pense pas qu’ils vont dégrader. Ils vont attendre de voir ce qui arrivera avec les discussions budgétaires pour 2026, avec cette volonté de faire des économies”.”A priori, si dégradation il devait y avoir, ce serait plutôt lors de la prochaine notation le 28 novembre”, abonde auprès de l’AFP Julien Lecumberry, économiste au Crédit Mutuel Arkéa, soit après la présentation du budget 2026.Parmi les autres agences de notation, Fitch, qui classe également la France AA- avec perspective négative, avait confirmé sa notation lors de sa dernière revue mi-mars.Moody’s, qui avait dégradé d’un cran le pays en décembre, la classe Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable, et n’a pas actualisé cette note lors de sa revue en avril.

Les droits de douane de Trump en place temporairement après le sursis du tribunal

Le président américain Donald Trump peut se réjouir d’une victoire juridique temporaire sur les droits de douane qu’il avait imposés ces derniers mois, tandis que les réactions sont mitigées vendredi sur les marchés financiers.Le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) a estimé que M. Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant des surtaxes non ciblées, alors qu’il s’agit d’une prérogative du Congrès.Mais moins de 24 heures plus tard, une Cour d’appel a suspendu la décision de première instance, le temps de se prononcer sur le fond.Saluant la dernière tournure des escarmouches juridiques au sujet de ses politiques commerciales, Trump a attaqué le tribunal de commerce de Manhattan, le qualifiant d'”horrible” et disant que son blocus devrait être “rapidement et résolument” inversé pour de bon. Les bourses asiatiques ont chuté vendredi, à revers de la hausse sur les marchés mondiaux la veille, les querelles judiciaires sur les droits de douane ayant à nouveau attisé les incertitudes.En Europe, Paris, Londres et Francfort étaient toutes dans le vert, alors que l’UE s’est dite “pleinement investie” pour parvenir à un accord avec les États-Unis.Trouver une solution “reste une priorité absolue de l’UE. Nous restons en contact permanent” avec les Etats-Unis, a souligné sur X le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, qui a échangé par téléphone jeudi avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick.Selon une source européenne, de nouvelles discussions pourraient avoir lieu mardi ou mercredi, en marge d’une réunion ministérielle à Paris de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe essentiellement des pays occidentaux).A ce stade, l’exécutif européen n’a pas fait de commentaire sur les rebondissements judiciaires autour des taxes imposées par Donald Trump.Concernant la Chine, Donald Trump l’a accusée vendredi sur son réseau social Truth de ne pas avoir respecté les conditions de l’accord de détente négocié il y a deux semaines.le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent avait estimé jeudi que les négociations commerciales bilatérales étaient “un peu dans l’impasse” et a suggéré que le président américain et son homologue chinois pourraient y prendre part.Les deux puissances mondiales sont convenues en mai de suspendre pendant 90 jours les droits de douane qu’elles s’imposaient mutuellement, une désescalade surprise en pleine guerre commerciale obtenue au terme de pourparlers à Genève.Interrogé vendredi sur les propos de M.Bessent, Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a indiqué lors d’un point de presse habituel que la Chine “a déjà clairement exprimé sa position sur les droits de douane à de nombreuses reprises”.A Washington, un autre tribunal avait estimé que les surtaxes visant le Canada, le Mexique et la Chine étaient “illégales” et ne pouvaient être collectées, assortissant sa décision d’un sursis le temps d’un éventuel appel.La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré aux journalistes que les juges avaient “fait un usage grossier de leur pouvoir judiciaire pour usurper l’autorité du président Trump”.Mme Leavitt a déclaré que la Cour suprême “doit mettre fin” à la contestation tarifaire, tout en soulignant que Trump avait d’autres moyens légaux pour imposer des prélèvements. Kevin Hassett, directeur du National Economic Council, a déclaré à la télévision Fox Business que les “problèmes” provoqués par les décisions des “juges activistes” n’affecteraient pas les pourparlers avec les partenaires commerciaux, ajoutant que trois accords étaient sur le point d’être conclus. Le conseiller commercial de Trump, Peter Navarro, a déclaré aux journalistes que l’administration avait reçu plus tôt “beaucoup d’appels téléphoniques de pays” qui ont dit qu’ils continueraient à “négocier de bonne foi”, sans identifier ces pays.Si la justice américaine a annulé les droits de douane généraux, ainsi que d’autres que Trump a imposés au Canada, au Mexique et à la Chine séparément en utilisant des pouvoirs d’urgence, elle a laissé intacts ceux de 25% sur les automobiles, l’acier et l’aluminium importés.- “Pouvoir présidentiel” -Conscient que son répit n’est que temporaire, le président américain a lancé un réquisitoire jeudi soir sur sa plateforme Truth Social et dit espérer que la Cour suprême revienne “rapidement et clairement” sur cette décision.Selon ce jugement, s’est-il ému, “je devrais obtenir l’aval du Congrès pour ces droits de douane. En d’autres termes, des centaines de politiciens devraient siéger à Washington pendant des semaines, voire des mois pour décider ce que nous devons faire payer aux pays qui nous traitent injustement”.”Si elle était maintenue, cette décision détruirait complètement le pouvoir présidentiel – la présidence ne serait plus jamais la même!”, a-t-il encore déploré. Donald Trump s’est aussi agacé de voir la décision de première instance accueillie avec soulagement en dehors des Etats-Unis.Après la décision de l’ITC, la Chine avait pressé Washington d'”annuler totalement les droits de douane unilatéraux injustifiés”, par la voix d’une porte-parole du ministère du Commerce.Le Premier ministre canadien Mark Carney avait lui salué la suspension de ce qu’il considère être des droits de douane “illégaux et injustifiés”.Mais, avait-il ajouté, “nous estimons que notre relation commerciale avec les Etats-Unis est toujours profondément menacée” par les droits de douane non couverts par les récentes décisions de justice – sur l’acier et l’aluminium ainsi que le secteur automobile. – “Inconstitutionnelle” -Dans le détail, les juges de première instance considéraient que le président ne pouvait invoquer la loi d’urgence économique de 1977 (IEEPA) pour instituer par décret “une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon la décision que les journalistes de l’AFP ont pu consulter.Pour ces magistrats, les décrets adoptés “outrepassent les pouvoirs accordés au président”, ce texte lui permettant seulement “de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”.burs-ft/cms/tc/nth/ktr

Indonésie: au moins 13 morts dans l’éboulement d’une carrière de calcaire

Au moins treize personnes ont été tuées et une douzaine blessées vendredi par un éboulement dans une carrière de calcaire sur l’île de Java en Indonésie, a annoncé un responsable de la gestion des catastrophes. L’exploitant de la mine, située à Cirebon, opérait légalement mais les normes de sécurité étaient insuffisantes, selon le gouverneur de Java occidental, Dedi Mulyadi, qui a ordonné sa fermeture à la suite de l’accident, survenu vers 09H30 heure locale (02H30 GMT).Des ouvriers et du matériel lourd ont été ensevelis lorsque des roches se sont soudainement effondrées sur le site minier.”Jusqu’à présent, 13 personnes ont été retrouvées mortes, cinq à six pourraient encore être ensevelies, et le bilan pourrait évoluer”, a précisé à l’AFP le chef de l’agence locale de gestion des catastrophes, Deni Nurcahya. Les opérations d’évacuation ont été interrompues jusqu’à samedi matin, de peur d’un autre éboulement, a-t-il dit.En février, des parties de cette mine s’étaient déjà effondrées, sans faire de victimes. Les accidents miniers sont courants en Indonésie, un archipel riche en minerais, notamment sur les sites non autorisés où les protocoles de sécurité sont souvent ignorés. En 2023, huit ouvriers sont morts après avoir été piégés dans une mine d’or illégale dans la province de Java Centre. Et en juillet dernier, au moins 23 personnes sont mortes et 35 autres ont été portées disparues dans un glissement de terrain ayant frappé un village isolé près d’une mine d’or illégale, sur l’île de Sulawesi. 

L’UE “pleinement investie” dans les négociations avec Trump après les rebondissements judiciaires

L’Union européenne est “pleinement investie” dans les négociations avec les Etats-Unis sur les taxes douanières, a affirmé la Commission européenne vendredi, après la décision d’un tribunal américain de suspendre les droits de douane de Donald Trump.Trouver une solution “reste une priorité absolue de l’UE. Nous restons en contact permanent” avec les Etats-Unis, a souligné sur X le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, qui a échangé par téléphone jeudi avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick.Selon une source européenne, de nouvelles discussions pourraient avoir lieu mardi ou mercredi, en marge d’une réunion ministérielle à Paris de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe essentiellement des pays occidentaux).A ce stade, l’exécutif européen n’a pas fait de commentaire sur les rebondissements judiciaires autour des taxes imposées par Donald Trump.Mercredi, le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) avait estimé que M. Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant des surtaxes non ciblées, alors qu’il s’agit d’une prérogative du Congrès.Saisis par des petites entreprises et une coalition d’Etats américains, les magistrats donnaient dix jours à son gouvernement pour revenir en arrière. Cette décision concernait tant les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, que la surtaxe de 10% imposée à quasiment tous les produits importés, quelle que soit leur origine, début avril.Mais moins de 24 heures plus tard, une Cour d’appel a suspendu la décision de première instance, le temps de se prononcer sur le fond.L’Union européenne poursuit pour sa part les négociations, avec une série d’échanges entre M. Sefcovic et ses homologues américains ces derniers jours.Après une période de tensions, l’Europe espère un “nouvel élan” dans les discussions depuis un coup de téléphone entre Donald Trump et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen le week-end dernier.Au cours des derniers mois, l’Union européenne a été frappée à trois reprises par des droits de douane de l’administration américaine: 25% sur l’acier et l’aluminium, annoncés mi-mars, 25% sur les automobiles, puis 20% sur tous les autres produits européens, en avril. Cette dernière surtaxe a été suspendue jusqu’au 9 juillet par l’administration Trump pour engager une négociation.Mais des droits de douane de 10% sont encore censés s’appliquer sur la plupart des biens exportés aux Etats-Unis par les Vingt-Sept, sauf si la justice leur barre définitivement la route.

Naf Naf, à peine racheté, de nouveau en redressement judiciaire

Pas de répit pour la marque au “Grand Méchant Look”: à peine rachetée, Naf Naf vient d’être de nouveau placée en redressement judiciaire, pour la troisième fois de son histoire, une procédure inquiétant les quelque 600 employés en France.Confrontée à “des difficultés de trésorerie”, l’enseigne de prêt-à-porter féminin a été placée vendredi en redressement judiciaire, selon une décision du tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) dont l’AFP a eu connaissance.”Si ce jugement écarte pour l’instant la liquidation immédiate de l’entreprise, il ouvre une grande période d’incertitude”, s’est émue la CFDT dans un communiqué transmis à l’AFP.Il s’agit de la troisième procédure de la sorte pour l’entreprise française qui avait été rachetée en juin dernier, mais sa direction turque a déclaré vouloir “continuer à faire exister la marque et présenter un plan de redressement”, selon la décision.L’entreprise emploie en France 588 salariés – 650 dans les 6 derniers mois, note le tribunal.En cessation de paiement, la société “est confrontée à des difficultés de trésorerie qu’elle n’est pas en mesure de surmonter” et “est dans l’impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible”.En effet, son passif s’élève à 44 millions d’euros quand son chiffre d’affaires en 2024 a atteint 47 millions d’euros.Mais la justice a estimé que “sur les déclarations du débiteur et la présentation de son prévisionnel d’activité ainsi que du montant de la trésorerie disponible, il existe des perspectives de redressement”.Naf Naf bénéficie donc d’une période d’observation de six mois et sa situation sera rééxaminée lors d’une audience fixée au 23 juillet.- “Impact social désastreux” -En juin 2024, le repreneur turc Migiboy Tekstil s’était engagé à sauver 90% des emplois et conserver une centaine de boutiques en propre. A l’époque, la société avait offert plus de 1,5 million d’euros pour reprendre l’enseigne française.Ce faisant, l’entreprise turque avait sauvé 521 emplois sur 586 et une centaine de boutiques en France, et repris les filiales en Espagne, en Italie et en Belgique.”La direction et l’actionnaire devront prouver que Naf Naf peut continuer à fonctionner au moins temporairement, ce qui suppose d’approvisionner les magasins (…) et de trouver une nouvelle organisation logistique, le tout avec des marges de manÅ“uvre financière très contraintes”, s’est inquiétée la CFDT.Les magasins “vont être approvisionnés car il y a 800.000 articles en stock et la société écoule 140.000 articles par mois”, a argumenté devant le tribunal la direction.Mais même si ce plan de redressement aboutit, “une réorganisation drastique avec des fermetures de magasins et une nouvelle réduction du siège sont très probables”, a jugé la CFDT. Sans compter le scénario catastrophe : “A l’inverse, si ces conditions ne sont pas remplies, se profilera une liquidation avec vente au plus offrant des magasins, des stocks et de la marque, avec un impact social désastreux”.La marque iconique des années 1990 enchaîne les déboires depuis plusieurs années, avec une troisième demande de redressement judiciaire en cinq ans.  Lancée en 1973 par deux frères, Gérard et Patrick Pariente, Naf Naf – en hommage au “petit cochon le plus fort et le plus malin des trois” – acquiert une certaine notoriété en 1983. Sa combinaison en toile de coton déclinée en plusieurs couleurs se vend alors à plus de 3 millions d’exemplaires, rappelle le site de la marque.Un succès commercial qui prend de l’ampleur dans les années 1990 lorsque la marque lance des campagnes publicitaires très remarquées, avec pour slogan “Le Grand Méchant Look”.Mais en mai 2020, en pleine épidémie de Covid, la marque est placée en redressement judiciaire.L’entreprise est alors reprise par le groupe franco-turc SY International, qui emploie plus de 1.000 personnes dans le monde, et avait déjà acquis l’enseigne Sinéquanone en 2019.La marque, qui s’est endettée durant la pandémie, notamment en raison de loyers impayés, est de nouveau placée en redressement judiciaire en septembre 2023, avant d’être rachetée par Migiboy Tekstil.