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LVMH ralentit en 2024 et son PDG dénonce une surtaxe en préparation

Le géant du luxe LVMH a connu comme tout le secteur une année 2024 chahutée, avec un recul de ses ventes et une baisse de son bénéfice, et son PDG Bernard Arnault se veut confiant pour 2025 mais dénonce la menace de surtaxe qui plane sur son groupe en France.”Une fois n’est pas coutume, je ne parlerai pas d’année record”, a concédé le PDG du numéro un mondial du luxe en présentant les résultats de 2024: le bénéfice a plongé de 17%, à 12,55 milliards d’euros, et le chiffre d’affaires s’est replié de 2% à 84,7 milliards d’euros.Bernard Arnault a aussi dénoncé la surtaxe d’impôt sur les sociétés en préparation en France pour les plus grosses entreprises, estimant qu’il s’agit d’une “taxe sur le made in France” qui “pousse à la délocalisation”.”Je reviens des USA et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c’est un peu la douche froide”, a dit le milliardaire français, qui était présent en famille à l’investiture du président américain Donald Trump.”Aux USA, les impôts vont descendre à 15%, les ateliers sont subventionnés dans une série d’Etats (…) Quand on revient en France et qu’on voit qu’on s’apprête à augmenter de 40% les impôts des entreprises qui fabriquent en France, c’est incroyable. Pour pousser à la délocalisation, c’est idéal!”, a-t-il lancé. “C’est la taxation du made in France.”Le gouvernement français compte appliquer une surtaxe durant seulement un an, mais selon Bernard Arnault “personne n’y croit: une fois qu’on a augmenté les impôts de 40%, qui va les baisser de 40%?”, a-t-il lancé mardi en marge de la conférence de présentation des résultats.- Rentabilité en baisse -L’année 2024 de LVMH a été marquée par “une faiblesse en Asie”, sauf au Japon, et une “période électorale incertaine” aux Etats-Unis, marché majeur du luxe. Mais “l’Europe s’en sort pas mal”, a détaillé le PDG.Au total, la rentabilité du groupe a baissé, même si elle reste élevée.”On a eu trois ans d’euphorie en 2021, 2022 et 2023, on a une année de consolidation en 2024″, a relativisé le directeur financier Jean-Jacques Guiony, en évoquant une “légère tendance à l’amélioration aux Etats-Unis et en Europe en fin d’année”.En 2024, la principale division du groupe, la Mode et maroquinerie (Louis Vuitton, Dior, Celine, Fendi…) a vu ses ventes reculer de 3% à 41 milliards d’euros. Face aux analystes qui pointent des fragilités chez Dior, deuxième pilier de la mode et maroquinerie derrière Louis Vuitton, Bernard Arnault a défendu la marque dirigée par sa fille Delphine comme étant celle parmi les maisons de couture qui “a eu la meilleure performance en 2024”.  Et il a dit son “espoir” que 2025 “va porter en avant la couture de la maison Dior”, comme celle de Vuitton.- Sephora “exceptionnel” -Sephora a connu une progression “exceptionnelle”, selon le PDG, tirant le chiffre d’affaires de toute la division Distribution sélective, qui a augmenté de 2% à 18 milliards d’euros. LVMH ne détaille pas les ventes de ses marques mais selon une source proche du dossier, Sephora a atteint les 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024 et vise les 20 milliards en 2028.Moins de pétillant en revanche du côté du champagne, des vins et des spiritueux: les ventes ont baissé de 11%, à 5,9 milliards d’euros. Bernard Arnault se dit “confiant” de “redresser tout ça” dans un délai de deux ans. Lundi, Jean-Jacques Guiony prendra les rênes de cette division, secondé par l’un des fils Arnault, Alexandre. Le ventes de parfums et cosmétiques ont légèrement augmenté (2%) et celles des montres et de la joaillerie ont reculé de 3%.Mais Bernard Arnault s’est dit “très confiant” dans Tiffany, alors que des articles de presse évoquent des difficultés pour la marque américaine de bijoux. “Le résultat de l’année dernière (de Tiffany) est égal au double de celui qui a précédé notre acquisition” de la marque, a-t-il assuré. “Tiffany était une belle endormie, le fait de vouloir la réveiller n’a pas plu à tout le monde.

Aux Etats-Unis, confusion autour du gel des subventions fédérales

La suspension de milliards de dollars d’aides publiques décidée par Donald Trump a semé la confusion mardi aux Etats-Unis, où des millions d’Américains risquent de voir l’accès à leur couverture santé entravé.Le point de départ est un mémo publié tard lundi soir par la Maison-Blanche, demandant aux ministères et agences fédérales de geler une partie des dépenses “d’assistance” — subventions et allocations notamment — et d’en faire une revue d’ensemble afin de s’assurer de leur conformité avec “les priorités présidentielles”.Cela concerne potentiellement des centaines, voire des milliers de milliards de dollars irriguant tout le pays.Une “mesure très responsable”, a assuré lors d’un point de presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, qui a affirmé que les programmes d’aide aux particuliers n’étaient pas concernés par ce gel, citant notamment le système de retraite ou Medicare, le système d’assurance maladie réservé aux seniors.Mais le portail d’accès pour Medicaid, l’assurance santé pour les Américains les plus pauvres, était inaccessible mardi dans plusieurs Etats américains, empêchant les hôpitaux et médecins d’obtenir le paiement des actes réalisés, selon plusieurs élus démocrates.Ce portail “devrait être bientôt rétabli”, a plus tard écrit Mme Leavitt sur X, assurant qu'”aucun paiement n’a été affecté, ils sont tous validés et envoyés”.Sans attendre, les procureurs généraux de 23 Etats vont immédiatement contester cette mesure en justice, selon un communiqué de celui de Californie, un démocrate.- “Un braquage” -A Washington, plusieurs ONG et organisations représentant les petites entreprises ont déjà déposé plainte, considérant ce document “dénué de toute base juridique ou de la plus simple justification”, mais risquant d’avoir un “impact dévastateur pour des centaines de milliers de bénéficiaires qui dépendent de cet argent pour réaliser leur mission”.Et l’opposition démocrate est elle-même rapidement montée au créneau, dénonçant, par la voix du responsable de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer, une “décision illégale, dangereuse, destructrice, cruelle”.”C’est un braquage, réalisé à l’échelle nationale”, a-t-il aussi cinglé, “le président ne peut ignorer la loi, et nous combattrons cette initiative par tous les moyens”.”Cette action est inédite et pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les gens dans tout le pays”, a déclaré la sénatrice Patty Murray. “Les Américains devraient se demander si c’est +woke+ de financer la recherche contre le cancer ou la reconstruction d’un pont délabré”, a ajouté la sénatrice de l’Etat de Washington.La volonté affichée par l’exécutif américain, selon le mémo publié lundi soir, est “d’éliminer le poids financier de l’inflation sur les citoyens, mettre fin aux politiques +woke+ et d’instrumentalisation de l’Etat”.Aux Etats-Unis, le camp conservateur a fait de la lutte contre le “wokisme”, assimilé à une bien-pensance de gauche, un de ses chevaux de bataille.- Réduire le poids de l’Etat fédéral -L’Etat fédéral a déboursé l’an dernier plus de 3.000 milliards de dollars en matière d'”assistance financière”, ce qui inclut bourses, prêts, aides d’urgence en cas de catastrophe naturelle – autant de dépenses approuvées par le Congrès.L’annonce de la Maison Blanche intervient quelques jours après une mesure similaire de gel des aides apportées par les Etats-Unis en dehors de leurs frontières, le temps d’un réexamen complet pour jauger leur conformité avec la politique qu’entend mener Donald Trump.Le républicain a promis pendant sa campagne de réduire le poids de l’Etat fédéral et de tailler dans les dépenses. “Cette pause temporaire doit offrir au gouvernement le temps de faire le point sur les programmes des agences et déterminer de la meilleure manière d’utiliser les fonds en accord avec la loi et les priorités du président”, est-il indiqué dans le memo.Ce texte a été signé par Matthew Vaeth, le directeur par intérim du Bureau du budget et du management (OMB), qui dépend de la Maison Blanche.Le Sénat doit encore confirmer la nomination à la tête de l’OMB de Russ Vought, l’un des principaux auteurs de “Project 2025″, une feuille de route très conservatrice développée par le groupe de réflexion Heritage Foundation et qui vise à totalement refonder l’Etat fédéral.Mais ce dernier est déjà à la manoeuvre, a souligné Mme Leavitt durant sa conférence de presse.”Project 2025” prévoit notamment de licencier des milliers de responsables de l’administration pour les remplacer par des personnes plus proches des idées conservatrices.

Crues: la vigilance rouge de mise jusqu’à mercredi pour l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, où 1.000 personnes ont été évacuées depuis dimanche, resteront en vigilance rouge pour crues jusqu’à mercredi, avec des niveaux proches des seuils historiques attendus sur certains cours d’eau.Après le passage de la tempête Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies, avec des cumuls de “15 à 30 mm, voire 40 mm par endroits, sur la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, dans un contexte de sols déjà saturés”, indique Météo-France.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite à Rennes. Selon le ministre, le pic n’était “pas encore parfaitement connu”.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.”Sur la Vilaine et la Seiche, compte tenu des nouvelles précipitations, les niveaux des cours d’eau devraient rester exceptionnels”, met en garde Vigicrues dans son bulletin de 16H00.Les villes en aval de Rennes ont vu l’eau monter au fur et à mesure mardi. Le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine et limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement surveillé.A 18H, le niveau de crue du canal était de 5,25 mètres, contre 5,56 mètres en 1995, année de référence. La cote a atteint 4,86 mètres côté Vilaine, contre 5,56 mètres lors de la crue historique de 1936, a fait savoir la mairie de Redon. Certains établissements scolaires de la ville ont fermé.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.”La crue historique de 1936″, la “plus haute référence”, pourrait être atteinte, a souligné Julien Lemarié, chef du pôle Prévention des risques et Gestion de crises.Le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire ont été maintenus en vigilance orange aux crues.- Impact “plus conséquent” -Les inondations compliquent le trafic ferroviaire. Au sud de Rennes, “la gare de Messac Guipry n’est plus accessible aux clients jusqu’au vendredi 31 janvier inclus”, selon le site TER Breizhgo. Les foyers privés d’électricité en Bretagne devraient en revanche “être réalimentés en électricité d’ici la fin de journée” mardi, a informé Enedis.Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce week-end”, a mis en garde à 16h00 Rennes métropole, qui a réuni une cellule de crise.Autour de la maire Nathalie Appéré, des responsables des sapeurs-pompiers, de la Croix-Rouge, mais aussi des ingénieurs hydrauliciens préviennent: entre 25 cm et 50 cm de hausse sont encore à prévoir d’ici jeudi sur le cours de la Vilaine.D’après Météo-France, à Rennes, “il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995).”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a fait savoir le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Le réchauffement climatique, conjugué à l’urbanisation ou à la perte du bocage en milieu agricole, augmentent le risque d’inondations.mas-ban-all-laf/mb/sp

La Bourse de Paris termine en léger repli, prudente avant LVMH

La Bourse de Paris a terminé en légère baisse de 0,12% mardi, restée prudente avant de prendre connaissance des résultats de LVMH, plus grosse capitalisation boursière de la place, et des prochaines réunions des banques centrales américaine et européenne.L’indice vedette CAC 40 a cédé 9,21 points et s’est établi à 7.897,37 points à la clôture. Lundi, l’indice avait perdu 0,27% à l’issue d’une séance marquée par les interrogations du marché sur le secteur de l’intelligence artificielle (IA) provoquées par la montée en puissance de DeepSeek, une start-up chinoise qui affirme pouvoir concurrencer l’américain OpenAI pour quelques millions de dollars seulement.”Finalement, le marché européen est resté plutôt à l’abri” de l’épisode DeepSeek, étant “beaucoup moins exposé aux valeurs de la tech” que les Etats-Unis, a noté Andrea Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque France.Toutefois, après avoir chuté de 9,48% lundi, le géant français des équipements électriques Schneider Electric a de nouveau fortement baissé mardi, perdant 7,47% à 226,70 euros, souffrant encore des remous provoqués par DeepSeek.  “Il n’y aucune actualité particulière sur ce titre, et généralement après une chute, des achats à bon compte se font. DeepSeek a soulevé des interrogations sur les investissements dans les centres de données”, énergivores, “dans les prochaines années”, a expliqué Andrea Tueni.Par ailleurs, “il y a de l’attente par rapport aux événements de la semaine, entre résultats des géants technologiques, comme Microsoft, Meta, ASML, et les banques centrales”, a-t-il ajouté.Pour la place parisienne, les résultats de LVMH, numéro un mondial du luxe et première capitalisation boursière en France et en Europe, ont été publiés mardi soir, après la clôture du marché.”LVMH a été un des moteurs de la hausse du marché après les résultats de Richemont la semaine précédente”, qui avaient largement été salués par les marchés, a noté Andrea Tueni. “Si LVMH déçoit, cela pourra marquer un temps d’arrêt” pour l’indice CAC 40, a-t-il poursuivi.LVMH a annoncé mardi un bénéfice net en chute de 17% sur un an, à 12,55 milliards d’euros, et des ventes en recul de 2% à 84,7 milliards d’euros après une année 2024 chahutée.L’attention des investisseurs se tourne progressivement vers la politique monétaire des grandes banques centrales: la Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit mardi et mercredi, avant la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.La Fed devrait maintenir ses taux inchangés selon les estimations du marché, compte tenu d’une inflation toujours supérieure à l’objectif et d’une croissance dynamique aux États-Unis, avec des incertitudes liées à la présidence Trump.La BCE devrait quant à elle poursuivre ses baisses de taux, alors que l’économie est atone en zone euro et que la hausse des prix s’y est stabilisée.

Les Bourses européennes terminent sans direction avant plusieurs résultats d’entreprises

Les Bourses européennes sont restées prudentes mardi, avant la publication de plusieurs résultats de grandes entreprises cette semaine, comme LVMH ou ASML en Europe et de géants technologiques aux Etats-Unis, et avant les prochaines réunions des banques centrales américaine et européenne.La Bourse de Paris a terminé en léger repli de 0,12%, Londres a gagné 0,35% et Francfort 0,70%.

Wall Street en hausse, après une journée noire pour l’IA

La Bourse de New York évoluait en hausse mardi, tout en restant prudente, au lendemain de l’onde de choc provoquée par l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA) chinoise DeepSeek.Vers 15H30 GMT, l’indice Nasdaq, lourdement plombé la veille, prenait 1,06%. L’indice élargi S&P 500 gagnait 0,45% et le Dow Jones avançait de 0,29%.La place américaine connaît “un rebond à l’ouverture”, ce qui est “tout à fait typique après des baisses importantes”, a commenté auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.La veille, Wall Street a été fortement secouée par l’arrivée de DeepSeek, un modèle chinois d’agent conversationnel extrêmement performant tout en fonctionnant sur des puces à capacité réduite, avec un développement à bas coûts.La société DeepSeek AI a en effet déclaré n’avoir dépensé que 5,6 millions de dollars pour développer son modèle.La perspective d’une solution plus rentable a remis en question la domination des champions américains de l’intelligence artificielle et fait vaciller les certitudes des investisseurs.Le cours de Nvidia, qui avait dégringolé de près de 17% la veille, était très volatile à l’ouverture, évoluant tantôt dans le vert, tantôt dans le rouge. Vers 15H15 GMT, Nvidia prenait 1,33%.Lundi, le champion américain des puces avancées a abandonné 589 milliards de dollars de capitalisation boursière, l’une des pires pertes de l’histoire selon la presse américaine, tout en perdant sa place de première capitalisation mondiale.Le reste du secteur des composants éléctroniques, lourdement touché lundi, évoluait sans direction claire. Broadcom prenait 0,82% et Marvell Technology 4,31%, tandis que AMD lâchait 0,31% et Micron perdait 1,04%.”Il faut un jour ou deux pour que la fumée se dissipe après un événement d’une telle ampleur”, a observé M. Hogan.Pour M. Hogan, il reste à en “apprendre plus sur les capacités de DeepSeek (…) et ce que cela signifie pour l’environnement d’investissement à long terme dans le domaine de l’intelligence artificielle”.Selon l’analyste, les investisseurs vont probablement “revenir progressivement vers des actions du secteur technologique qui ont fortement baissé la veille”.Autre sujet scruté par les investisseurs, la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), entamée mardi, devrait se conclure sur un maintien des taux à leur niveau actuel, compris entre 4,25% et 4,50%.La Fed publiera sa décision mercredi à 14H00 (19H00 GMT) et son président, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse 30 minutes plus tard.Après les commentaires de Donald Trump, qui a “exigé” jeudi que les “taux d’intérêt baissent immédiatement”, les acteurs du marché seront attentifs aux éventuelles réactions de la Fed à ce sujet.Côté indicateurs, la confiance des consommateurs  a reculé en janvier aux États-Unis, à rebours des attentes des analystes, selon un indice publié mardi.Les investisseurs attendent désormais la publication de l’indice PCE, privilégié par la Fed, qui sera lui publié vendredi. Cet indicateur a récemment progressé (à +2,4% en novembre). L’objectif de la  Fed est de le ramener à 2%. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans s’établissait à 4,57% contre 4,53% vendredi en clôture. Côté entreprises, Wall Street a encore une fois digéré une nouvelle volée de résultats trimestriels.Le constructeur automobile américain General Motors chutait de 9,52% après avoir annoncé une perte de quasiment 3 milliards de dollars au quatrième trimestre, plombé par une lourde charge liée à ses activités en Chine. Le chiffre d’affaires était toutefois en hausse et au-dessus des attentes des analystes.Boeing, qui avait lancé jeudi un avertissement sur résultats, a réalisé en 2024 sa plus lourde perte en quatre ans à cause de problèmes de qualité de sa production et d’un conflit social. La perte nette annuelle a atteint 11,82 milliards de dollars, contre -2,22 milliards en 2023. Son cours avançait de 5,75%.Le groupe américain de produits d’hygiène Kimberly-Clark (+1,31%) a publié des ventes supérieures aux attentes au quatrième trimestre 2024, dopées par la demande pour ses produits dans toutes ses divisions, a-t-il indiqué mardi dans un communiqué.L’entreprise américaine d’aéronautique et de défense RTX, maison mère de Pratt & Whitney, prenait 3,64%, profitant de résultats en hausse et meilleurs qu’attendu, avec un carnet de commandes très étoffé. Sur les trois derniers mois de l’année, le bénéfice net a atteint 1,48 milliard de dollars, en progression de 4%.Le groupe de défense américain Lockheed Martin dévissait (-6,62%) après avoir annoncé un bénéfice net en chute libre au quatrième trimestre, plombé par des charges exceptionnelles d’un total de 1,7 milliard de dollars.

Crues: la vigilance rouge de mise jusqu’à mercredi pour l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, où 600 personnes ont été évacuées depuis dimanche, resteront en vigilance rouge pour crues jusqu’à mercredi, de nouvelles précipitations étant redoutées dans les prochaines heures.Après le passage de la tempête Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies, avec des cumuls de “15 à 30 mm, voire 40 mm par endroits, sur la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, dans un contexte de sol déjà saturés”, indique Météo-France.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite à Rennes.”La chance à ce stade, c’est qu’il n’y a pas de victimes physiques”, a dit le ministre, non loin des flots déchaînés de la Vilaine. “Le pic n’étant pas encore parfaitement connu, on attendra, la décrue arrivera, mais évidemment sur une période qui sera un peu longue”, a-t-il prévenu.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, “600 personnes” ont été évacuées (établissements sanitaires et sociaux compris)” sur le département depuis dimanche.”Sur la Vilaine et la Seiche, compte tenu des nouvelles précipitations, les niveaux des cours d’eau devraient rester exceptionnels”, met en garde Vigicrues dans son bulletin de 16H00.Les villes en aval de Rennes se préparent à la montée des eaux. “Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué à l’AFP le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.A Redon, l’établissement régional d’enseignement adapté est fermé depuis mardi matin et le lycée professionnel, ainsi que les écoles sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.Le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire ont été maintenus en vigilance orange aux crues.- Impact “plus conséquent” -les inondations compliquent le trafic ferroviaire. Au sud de Rennes, “la gare de Messac Guipry n’est plus accessible aux clients à la montée et la descente en direction de Rennes”, selon le site TER Breizhgo. A Guichen, au sud de Rennes, le maire Dominique Delamarre a indiqué que la Vilaine a atteint 4,74 m après avoir dépassé son niveau historique de 4,71 m. “On est très inquiet pour demain (mercredi), car on nous annonce encore une pluviométrie importante”, a déclaré mardi à l’AFP M. Delamarre. Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, “une centaine de maisons sont sinistrées et “quelques dizaines d’immeubles collectifs”, soit “15.000 personnes impactées”, parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce week-end”, a mis en garde Rennes métropole à 16H00.D’après Météo-France, à Rennes, “il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995). Depuis le début du mois, il a plu trois fois plus que la moyenne sur cette période”.Interrogé par l’AFP, la président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que “32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement”.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a-t-il dit, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.”La crue historique de 1936″, la “plus haute référence” pourrait être atteinte, a souligné Julien Lemarié, chef du pôle Prévention des risques et Gestion de crises, lors de la visite des ministres François-Noël Buffet et Françoise Gatel au sein de la cellule de crise en préfecture.Le réchauffement climatique, conjugué à l’urbanisation ou à la perte du bocage en milieu agricole, augmentent le risque d’inondations.mas-ban-all-laf/mb/tes

Cryptomonnaies: l’enquête française visant Binance confiée à un juge d’instruction

L’enquête française visant Binance, première plateforme mondiale d’échanges de cryptoactifs soupçonnée d’avoir manqué à ses obligations de contrôle des fonds de ses clients, a été confiée mardi à un juge d’instruction, alors que policiers et magistrats spécialisés s’alarment d’une utilisation accrue des cryptomonnaies pour du blanchiment.”La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) a ouvert (mardi) une information judiciaire” dans ce dossier, déjà sous enquête préliminaire depuis février 2022, a annoncé la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.L’instruction porte “sur les infractions de blanchiment aggravé, blanchiment de fraude fiscale, blanchiment en lien avec un trafic de produit stupéfiant et exercice illégal de la profession de prestataire de service sur actifs numériques (PSAN) susceptibles d’être reprochées à la plateforme d’échange en cryptoactifs Binance”, a-t-elle précisé.”Cette procédure s’inscrit dans le renforcement de la lutte contre le blanchiment par cryptoactifs, démarche commune aux autorités financières et menée dans différents pays”, dit encore Mme Beccuau.”En fonction des infractions, la période des faits concernés s’étend de 2019 à 2024, pour des faits commis en France” et dans l’Union européenne, précise la magistrate.L’enquête avait été ouverte en 2022 “à la suite de plaintes d’utilisateurs, dénonçant avoir perdu de l’argent après avoir investi via cette plateforme, en raison d’informations qu’ils soutenaient être erronées qui leur avaient été communiquées”, ajoute Mme Beccuau.”A ce stade, il ressort de l’enquête que Binance aurait, sur la période de faits concernée, manqué à ses obligations de vigilance dans le cadre de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme”, précise la procureure.Ainsi, “les investigations portent notamment sur la manière dont Binance répondait ou non à ses obligations en matière de connaissance du client (dite KYC, Know Your Customer), rendant ainsi le groupe susceptible d’avoir apporté son concours au blanchiment habituel de sommes provenant de diverses infractions, notamment de trafic de produits stupéfiants et de fraudes fiscales”.Une remarque qui fait écho aux craintes des enquêteurs et magistrats spécialisés quant au risque que les cryptomonnaies servent notamment à faire rebasculer dans l’économie réelle l’argent du narcotrafic.- Plaider-coupable -Selon Mme Beccuau, “il est également apparu que la plateforme Binance a adressé des communications à caractère promotionnel à des clients résidant ou établis en France, via des influenceurs et en utilisant des campagnes de publicité sur les réseaux sociaux”, ce qui avait aussi été dénoncé dans les plaintes initiales.Ces démarches auraient été faites “avant que Binance n’ait fait l’objet d’un enregistrement comme prestataire de service sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), à l’insu des autorités de régulation et en violation de la loi applicable”, estime la cheffe du parquet parisien.”Les investigations vont désormais se poursuivre, sous la direction d’un magistrat instructeur, et auront notamment pour objet de préciser l’ampleur des faits, le rôle des dirigeants de Binance et le degré de participation des différentes sociétés de la plateforme”, poursuit Mme Beccuau.L’enquête a été confiée à la Répression des fraudes (DGCCRF), aux gendarmes de la Section de recherches de Paris et à l’Office national antifraude (Onaf).Une enquête américaine avait de son côté abouti à la conclusion que Binance n’avait pas mis en place les mesures nécessaires pour empêcher les transactions réalisées au profit de groupes tels que l’Etat islamique, Al-Qaïda ou les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas.Binance et Changpeng Zhao, surnommé “CZ” et qui avait cofondé la plateforme en 2017, avaient conclu un accord avec les autorités américaines, divulgué en novembre 2023.La société avait accepté de payer à deux agences du Trésor américain des amendes pour un montant total de 4,3 milliards de dollars afin de mettre fin aux poursuites contre l’entreprise.”CZ”, né en Chine en 1977, avait, lui, accepté de démissionner et de plaider coupable. Il a été condamné à quatre mois d’emprisonnement pour blanchiment d’argent par un tribunal de San Francisco fin avril 2024.Binance revendique mardi sur son site internet plus de 250 millions d’utilisateurs, et assure “respecter les normes les plus strictes en matière de conformité réglementaire”.

L’avenir se précise pour la fusée européenne Ariane 6

L’avenir se précise pour la fusée Ariane 6 qui garantit à l’Europe son accès à l’espace: Arianespace a fixé mardi au 26 février son premier vol opérationnel et a signé des contrats avec la Commission européenne pour des missions ultérieures.  D’abord, fin de suspense concernant le premier tir commercial du programme européen: initialement envisagé fin 2024 puis annoncé “entre mi-février et fin mars”, il aura lieu le 26 février à 16h24 GMT depuis Kourou, en Guyane française, a annoncé Arianespace. Nouveau lanceur lourd européen, Ariane 6 avait réalisé un vol inaugural en juillet 2024, marquant le retour d’un accès autonome à l’espace pour l’Europe, malgré l’échec de la rentrée atmosphérique de l’étage supérieur en fin de mission.Ce premier vol n’emportait pas de satellites commerciaux, mais seulement une dizaine de micro-satellites d’universités.La première mission commerciale d’Ariane 6 permettra elle le lancement d’un satellite d’observation militaire, CSO-3, qui sera placé en orbite à 800 km d’altitude.Ce satellite est le troisième et dernier d’un programme commun à plusieurs pays européens piloté par la France, qui vise à mettre en orbite une constellation de satellites dédiés à l’observation de la Terre à des fins de défense et sécurité.”Avec ce lancement au service de la défense française et des besoins capacitaires de plusieurs pays partenaires, Arianespace garantit à la France et à l’Europe un accès autonome à l’Espace, au bénéfice de l’ensemble de nos concitoyens”, salue David Cavaillolès, nouveau président exécutif d’Arianespace, cité dans le communiqué de la société.L’enjeu pour les Européens est de continuer à exister face au géant américain SpaceX qui lance ses fusées réutilisables Falcon 9 environ deux fois par semaine.- Deuxième vol commercial en août -Depuis le dernier vol d’Ariane 5, en juillet 2023, les Européens ne pouvaient plus mettre en orbite de satellites par eux-mêmes. Depuis l’invasion de l’Ukraine, ils n’ont plus accès au lanceur moyen russe Soyouz, tiré pendant dix ans depuis la Guyane. L’autre fusée européenne légère, Vega-C, n’a repris les vols qu’en décembre 2024 après avoir été clouée au sol pendant deux ans après un accident ayant entraîné la perte de satellites. Confirmant l’éclaircie pour le spatial européen, Arianespace a annoncé dans l’après-midi la signature de plusieurs contrats avec la Commission européenne, lors de la Conférence spatiale européenne à Bruxelles. Le satellite Sentinel-1D du programme Copernicus d’observation de la Terre de l’Union européenne sera ainsi placé en orbite “au second semestre 2025” avec la version à deux boosters d’Ariane 6. Le lancement du satellite Metop-SG-A1 d’Eumetsat, déjà annoncé à bord d’Ariane 6, “est avancé à août 2025 sur le deuxième vol commercial d’Ariane 6”, ajoute Arianespace. “En réaffirmant leur confiance en Ariane 6, nos partenaires européens renforcent l’industrie spatiale et la souveraineté de l’Europe”, s’est félicité M. Cavaillolès. La Commission européenne a également officialisé mardi l’attribution à Arianespace du lancement de deux premiers satellites de seconde génération pour la constellation Galileo, fleuron mondial de la navigation par satellite, qui fournit aux gouvernements, institutions et citoyens européens des services de géolocalisation de haute précision.Ce sera la quatrième mission du nouveau lanceur lourd européen au profit de la constellation Galileo dont la date n’a pas été annoncée.  Les douze premiers satellites de seconde génération sont actuellement en pleine phase de production respectivement au sein de Thales Alenia Space et d’Airbus Defence and Space, sous la direction de l’ESA.”2024 a été une année décisive avec le retour en vol de Vega-C et le vol inaugural d’Ariane 6. En rétablissant notre accès autonome à l’espace, cela nous permet aussi de nous projeter après deux-trois ans de repli. 2025 sera donc l’année de la remontée en cadence, à condition que la chaîne industrielle produisant les lanceurs, les propulseurs suive le rythme”, a souligné lundi le directeur du Centre Spatial Guyanais Philippe Lier (Cnes).Il s’attend également à “une activité très soutenue” du centre en 2026 avec 12 à 14 tirs prévus, tous lanceurs confondus. 

IA: DeepSeek, la start-up chinoise fondée par un “geek” qui bouscule les géants de la Silicon Valley

Le groupe chinois DeepSeek, qui a semé la panique à Wall Street avec son puissant robot conversationnel développé à bas coûts, est une start-up fondée par un génie des fonds spéculatifs persuadé que l’intelligence artificielle (IA) peut “changer le monde”, et décrit par ses proches comme “geek” plutôt qu’entrepreneur.Semblant faire irruption de nulle part sur la scène mondiale, DeepSeek est basé à Hangzhou, métropole de l’est de la Chine qui abrite le siège de nombreux géants tech du pays – d’où son surnom de “Silicon Valley chinoise”.Loin du fracas provoqué ces derniers jours aux Etats-Unis, les bureaux de l’entreprise à Hangzhou et à Pékin, que l’AFP a approchés mardi, semblaient fermés pour les congés du Nouvel An lunaire.Méconnu à l’étranger, DeepSeek soulève depuis quelque temps un vif intérêt en Chine, où il a été surnommé l’an dernier le “Pinduoduo de l’IA”, référence élogieuse à l’application de vente en ligne populaire qui a terrassé en cassant les prix les grands acteurs de l’e-commerce comme Alibaba.Le robot conversationnel R1 de DeepSeek a stupéfié les experts par ses performances et sa rentabilité basée sur des coûts de développement très limités… et il a été salué en Chine pour sa capacité apparente à contourner les sanctions américaines qui visent à empêcher l’accès du pays aux puces sophistiquées nécessaires à la révolution IA. DeepSeek a été créé par un prodige de la tech et de la finance, Liang Wenfeng. Né en 1985, il est sorti diplômé en ingénierie de la prestigieuse université du Zhejiang à Hangzhou, où il assure s’être convaincu que l’IA “allait changer le monde”. Il consacre alors des années à essayer d’appliquer l’IA à divers domaines, selon un entretien accordé l’an dernier au site chinois Waves.M. Liang finit par fonder autour de 2015 High-Flyer, société d’investissement spécialisée dans l’utilisation de l’IA pour analyser les tendances du marché boursier. Cette technique lui permet d’atteindre des dizaines de milliards de yuans d’actifs en gestion, en faisant l’un des principaux fonds spéculatifs quantitatifs de Chine. “Nous faisons simplement les choses à notre rythme, nous calculons les coûts, les prix. Notre principe est de ne pas subventionner (le marché) ni de faire d’énormes bénéfices”, a confié M. Liang.- “Davantage geek que patron” -Le Financial Times rapporte cependant que dès 2021, M. Liang a commencé à acheter des processeurs graphiques du spécialiste américain Nvidia pour un “projet parallèle” – ce que confirme un reportage d’un média local.Il n’était “pas du tout comme un patron, bien davantage un geek” avec une “capacité d’apprentissage terrifiante”, ont confié ses partenaires à Waves.Ce “projet” parallèle hors des marchés boursiers, c’est un robot conversationnel fondé sur l’IA générative: un produit qui vient d’ébranler l’univers américain de la tech… et qui a rapproché M. Liang des arcanes du pouvoir chinois.L’entrepreneur est apparu la semaine dernière aux côtés d’autres représentants-clés du monde des affaires pour une rencontre avec le Premier ministre Li Qiang, destinée à évoquer la politique économique à venir. La télévision étatique CCTV a montré un homme aux cheveux en broussaille, aux lunettes à monture épaisse, écoutant attentivement le dirigeant.- “Signal d’alarme” -Pékin a de bonnes raisons de se réjouir: le succès de DeepSeek remet en question les sommes colossales investies par les géants américains dans le développement d’une IA générative avancée, ainsi que la capacité des sanctions occidentales à empêcher des rivaux chinois de les égaler, voire de les dépasser. Le président américain Donald Trump l’a lui-même reconnu: c’est un “signal d’alarme” pour la Silicon Valley. “Un moment Spoutnik”, a réagi Marc Andreessen, investisseur réputé du secteur.Au risque d’amplifier les velléités de Washington à durcir encore les restrictions imposées aux entreprises technologiques chinoises.Dans son entretien à Waves, M. Liang soulignait déjà l’an dernier que ces restrictions américaines représentaient l’obstacle le plus difficile à surmonter: “L’argent n’a jamais été un problème pour nous. Le problème, c’est l’embargo sur les puces haut de gamme.”Au-delà des vicissitudes géopolitiques, il affichait son espoir que l’essor de l’IA puisse aider à mieux comprendre les tréfonds de l’esprit humain.”Nous émettons l’hypothèse que l’essence de l’intelligence humaine pourrait être le langage, que la pensée humaine pourrait être essentiellement un processus linguistique”, a-t-il expliqué. “Ce que vous considérez comme votre +pensée+ pourrait en fait être votre cerveau qui tisse du langage.”