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La start-up française d’IA générative Mistral envisage une introduction en Bourse

Mistral, la pépite française de l’intelligence artificielle générative, envisage une introduction en Bourse pour conserver son indépendance, a annoncé mardi son cofondateur Arthur Mensch à Bloomberg TV, lors du forum économique mondial à Davos.Interrogé sur la possibilité d’une introduction en Bourse, le dirigeant a répondu que “bien entendu, c’est le plan”, sans donner de calendrier, ajoutant que sa société n’était “pas à vendre”. “L’indépendance dont nous jouissons est une chose à laquelle nous tenons beaucoup”, a insisté cet ingénieur polytechnicien et normalien.”Nous avons quitté les géants américains de la tech pour créer une entreprise en Europe pour montrer que l’Europe a quelque chose à dire”, a indiqué Arthur Mensch, 32 ans, passé par le laboratoire d’intelligence artificielle de Google, DeepMind, avant de lancer Mistral. Fondée en avril 2023 avec deux anciens chercheurs de Meta, Mistral a connu, à l’image de son patron, une ascension fulgurante, bouclant en juin dernier un tour de table de 600 millions d’euros avec une valorisation estimée à près de 6 milliards d’euros.En tout, la start-up, qui a présenté dès ses débuts des modèles d’intelligence artificielle générative capables de concurrencer ceux de Meta, Google ou encore OpenAI, créateur de ChatGPT, a levé plus d’un milliard d’euros en moins d’un an. Si l’entreprise n’a pas besoin de nouveaux financements dans l’immédiat, “nous allons évidemment continuer à nous développer, ce qui nécessiterait de lever de nouveaux fonds” à terme, a précisé Arthur Mensch à Bloomberg TV. “Nous avons beaucoup de puissance de calcul mais moins que nos concurrents”, a-t-il reconnu, ajoutant: “Nous avons tout de même réussi à produire d’excellents modèles dans différents secteurs”. Développer des modèles d’intelligence artificielle demande en effet des capitaux très importants. A titre d’exemple, l’entreprise d’intelligence artificielle d’Elon Musk, xAI, a conclu récemment un nouveau tour de table de 6 milliards de dollars, tandis qu’OpenAI, soutenu notamment par Microsoft, a lui levé 6,6 milliards de dollars. Mistral et l’Agence France-Presse (AFP) ont signé mi-janvier un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.

A Davos, l’UE se dit pragmatique face à Trump et tend la main à la Chine

Pragmatisme face au retour au pouvoir de Donald Trump, et déjà une main tendue à la Chine et un voyage annoncé en Inde: la présidente de la Commission européenne a montré mardi à Davos que l’Europe cherchait de nouveaux alliés face au président américain.”Notre priorité absolue consistera à engager le dialogue sans attendre, à examiner quels sont nos intérêts communs et à nous préparer à la négociation”, a déclaré Ursula von der Leyen, qui tenait l’un des discours d’ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station de ski suisse.”Nous nous montrerons pragmatiques, mais nous ne renoncerons pas à nos principes. Pour protéger nos intérêts et défendre nos valeurs”, a-t-elle ajouté.Elle a d’ores et déjà pris la défense de l’accord de Paris sur le climat, qui “demeure le meilleur espoir de l’humanité toute entière”. Donald Trump a enclenché la sortie des Etats-Unis de cet accord, comme il l’avait fait pendant son premier mandat, remettant en péril les efforts mondiaux pour ralentir le réchauffement de la planète.En attendant de savoir comment évolue la relation avec le nouveau président américain, qui doit lui-même s’exprimer en visioconférence à Davos jeudi, Ursula von der Leyen a annoncé la couleur. “L’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date, qui partagent nos valeurs, mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs. Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore assuré.L’Union européenne est en particulier prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin, a-t-elle assuré alors que le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang doit lui succéder à la tribune. “Il est temps de rééquilibrer notre relation avec la Chine, dans un esprit d’équité et de réciprocité”, a-t-elle estimé.- “Nouveaux partenariats” -Elle a aussi annoncé un voyage dans une autre grande économie émergente, l’Inde, avec l’objectif de “renforcer le partenariat stratégique qui lie l’Union européenne au pays le plus peuplé et à la plus grande démocratie au monde”.Dans un message sur X lundi, Ursula von der Leyen avait déjà dit venir à Davos notamment pour “forger de nouveaux partenariats” et “travailler ensemble pour éviter une course mondiale à celui qui sera le moins disant”.Les Européens sont les plus inquiets de la deuxième présidence Trump 2.0, et “presque seuls” dans cette situation, selon un récent rapport du Conseil européen des relations internationales (ECFR) basé sur un sondage auprès de plus de 28.000 personnes dans 24 pays du monde.”Les dirigeants européens pourraient avoir du mal à trouver une unité interne ou des alliés dans le monde s’ils essayent de mettre en place une résistance” au nouveau président, prévenait cependant l’ECFR.L’Europe sera aussi représentée mardi à Davos par le chancelier allemand Olaf Scholz, qui doit s’exprimer dans l’après-midi tout comme son principal opposant pour les élections législatives de février, Friedrich Merz.- Quelle paix en Ukraine? -Quel rôle les Etats-Unis de Trump joueront-ils dans le monde? La question a un impact important pour un pays comme l’Ukraine, qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie et dont le président Volodymyr Zelensky doit lui aussi prendre la parole dans l’après-midi à Davos.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais à quelles conditions? Le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.Dans son message de félicitations au nouveau président américain, Zelensky a d’ailleurs dit espérer qu’il permette d’atteindre “une paix juste et durable”. Son homologue russe Vladimir Poutine s’est de son côté dit “ouvert au dialogue”.  Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, devraient aussi être au coeur des interventions du président israélien Isaac Herzog et du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani. 

La Bourse de Paris accueille prudemment les premières annonces de Trump

La Bourse de Paris digère dans la prudence mardi la myriade de décrets présidentiels signés aux États-Unis par Donald Trump la veille, dans la foulée de son investiture.Vers 10H00, le CAC 40 prenait 0,09% à 7.740,34 points, en hausse de 6,84 points.”Donald Trump a effectué un retour hier soir fracassant au pouvoir (…), et a présenté des plans pour la mise en place immédiate d’ordres et d’actions destinés à changer radicalement le cours du pays”, a commenté John Plassard, responsable de l’investissement pour Mirabaud.Mais “le rythme des décrets présidentiels (de Trump) restera élevé aujourd’hui encore. Peu d’investisseurs osent donc vraiment sortir de leur réserve”, a expliqué Jochen Stanzl de CMC Markets.Le nouveau président américain a signé une pluie décrets présidentiels lundi sitôt investi, dont le retrait des États-Unis de l’OMS et de l’accord de Paris sur le climat, la mise en place d’un état d’urgence à la frontière avec le Mexique contre l’immigration, et la grâce de 1.500 assaillants du Capitole.Il a aussi affirmé lundi qu’il comptait imposer des droits de douane de 25% aux produits du Canada et du Mexique à compter du 1er février.La zone euro – qui exporte plus de produits vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe – est également dans le viseur du nouveau président.Les Européens “sont durs, très durs. Ils n’achètent pas nos voitures, ni nos produits agricoles, ils n’achètent presque rien”, a affirmé Trump lundi soir à la Maison Blanche. “Nous allons donc régler ce problème en imposant des droits de douane ou en obligeant les Européens à acheter notre pétrole (…) et notre gaz”.Malgré ces vents contraires, “à court terme, la Bourse de Paris devrait profiter de l’engouement lié au retour de Donald Trump. Les investisseurs ont gardé en mémoire que sa première présidence fut marquée par une forte volatilité des actifs financiers, mais surtout par une hausse” des indices boursiers, a relevé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement au sein de Pictet AM.Les marchés plébiscitent surtout les baisses d’impôts et les dérégulations promises par M. Trump, à même, selon eux, de stimuler la croissance.Les marchés regarderont aussi mardi la publication à 10H00 GMT de l’indicateur ZEW mesurant la confiance des investisseurs en janvier en Allemagne, première économie de la zone euro.Côté obligataire, le taux d’emprunt à dix ans français atteignait vers 10H00 3,29%, contre 3,30% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, s’établissait à 2,51%.

Trump jure de reprendre le canal de Panama et replace Cuba sur sa liste noire

A peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, décidé de replacer Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme et jugé que Vladimir Poutine était “en train de détruire” la Russie en refusant de faire la paix avec l’Ukraine.Prenant une rafale de décrets présidentiels, le dirigeant républicain a ainsi promis de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau “respectés” dans le monde, mettant en avant une politique étrangère axée sur “l’Amérique d’abord”, tout en se posant en “artisan de la paix”.”L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur”, a-t-il lancé dans son discours d’investiture.Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, “veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. (Mais) il devrait le faire. Je crois qu’il est en train de détruire la Russie en ne scellant pas un règlement”, a déclaré le président Trump pour son retour dans le Bureau ovale, où il a signé devant la presse toute une série de décrets.Il s’était félicité auparavant qu'”un jour avant (son) entrée en fonction, les otages du Moyen-Orient soient rentrés dans leur famille”, faisant référence à la libération de trois otages israéliennes libérées dimanche des mains du Hamas, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle, M. Trump a accueilli les familles d’otages encore détenus à Gaza, certaines tenant des photos de leurs proches.”Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité”, a déclaré Steve Witkoff, émissaire du président américain pour le Moyen-Orient qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.Dans la foulée, le président Trump a révoqué une mesure de son prédécesseur Joe Biden qui avait permis de sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée.- “Golfe d’Amérique” -Mais le président Trump s’est aussi montré menaçant, disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama construit par les Etats-Unis et transféré au Panama en 1999.”Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient “gravement surtaxés”.”Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a asséné le président américain.Son homologue panaméen, José Raul Mulino, a aussitôt répliqué que “le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama”.Ce sera là peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote à l’unanimité du Sénat américain. M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine, sera le premier chef de la diplomatie américaine à parler couramment espagnol.A cet égard, le président n’a guère tardé pour revenir sur le retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, annoncé en toute fin de mandat par la précédente administration Biden dans le cadre d’un accord pour la libération de prisonniers politiques.- “acte d’arrogance” -Cuba a aussitôt réagi en qualifiant cette décision “d’acte d’arrogance et de mépris de la vérité”.Le recours à cette liste “révèle pleinement le visage hégémonique, autoritaire et brutal des Etats-Unis”, a également déploré mardi la Chine.Le président américain a par ailleurs estimé que le Danemark finirait par céder sur la question du Groenland, le territoire danois autonome dont il souhaite prendre le contrôle.”Le Groenland est un endroit merveilleux, nous en avons besoin pour la sécurité internationale. Je suis sûr que le Danemark va se faire à l’idée” de le céder aux Etats-Unis, a-t-il dit, en soulignant aussi que les Etats-Unis commenceraient à désigner le golfe du Mexique comme le “golfe d’Amérique”.”L’Amérique retrouvera sa place légitime en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la crainte et l’admiration du monde entier”, a martelé le président Trump, dont le retour à la Maison Blanche est vu avec inquiétude à travers le monde.

Mexique et Canada, premières cibles de la guerre commerciale de Trump 2.0, la Chine espère une coopération

Le président des États-Unis Donald Trump a ouvert lundi le front des guerres commerciales en confirmant sa volonté d’imposer des droits de douane de 25% aux produits venant des voisins canadien et mexicain, et ce dès le 1er février.”Nous envisageons [des droits de douane] de l’ordre de 25% sur le Mexique et le Canada, parce qu’ils laissent un grand nombre de personnes (…) entrer (aux Etats-Unis), et beaucoup de fentanyl (un opioïde) aussi”, a déclaré depuis la Maison Blanche le président, quelques heures après son investiture.Il a ajouté qu’il pensait que ces surtaxes pourraient entrer en vigueur le 1er février.C’était une des promesses phares de Donald Trump pendant sa campagne, alors que les deux voisins des Etats-Unis sont théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant son premier mandat. M. Trump avait alors présenté cet accord comme le “meilleur possible”.”C’est un moment important pour le Canada”, a réagi Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères canadienne devant la presse, appelant ses concitoyens à être “unis”. “Notre pays est prêt à répondre à tous les scénarios mais nous continuons à penser que ce serait une erreur pour le gouvernement américain d’imposer des droits de douane” a poursuivi Dominic LeBlanc, chargé des Finances au sein du gouvernement canadien.La valeur du peso mexicain et du dollar canadien par rapport au dollar a reculé dans la foulée des déclarations de Donald Trump, les investisseurs anticipant un recul des exportations depuis ces pays, ce qui affaiblirait leurs devises.Avant son élection, Donald Trump s’est montré déterminé à imposer de nouveaux droits de douane plus largement, sur tous les produits importés, pour préserver l’appareil productif américain. Il n’écartait pas l’éventualité qu’ils atteignent 60%, voire davantage, pour les produits chinois. Interrogé par la presse sur ses intentions actuelles, Donald Trump a répondu lundi qu’il n’était pas “encore prêt” à prendre de telles dispositions, et qu’il échangerait avec le président Xi Jinping.Dans un décret, le nouveau locataire de la Maison Blanche demande à l’administration de chercher les causes des déficits commerciaux auxquels le pays fait face, et de “recommander des mesures appropriées, comme des surtaxes douanières généralisées”.”Je dis toujours que +tariffs+ (droits de douane, en français) est l’un des plus beaux mots du dictionnaire”, avait plaisanté Donald Trump un peu plus tôt devant des milliers de partisans rassemblés à Washington.Si les sociétés étrangères veulent échapper aux barrières douanières américaines, “la seule chose qu’elles puissent faire, c’est de construire des usines aux Etats-Unis et d’embaucher des Américains avec de très bons salaires”, a déclaré Howard Lutnick, pressenti comme futur secrétaire d’Etat au Commerce.- Riposte -La zone euro – qui exporte plus de produits vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe – est également dans le viseur du nouveau président.Les Européens “sont durs, très durs. Ils n’achètent pas nos voitures, ni nos produits agricoles, ils n’achètent presque rien”, a affirmé Trump lundi soir à la Maison Blanche. “Nous allons donc régler ce problème en imposant des droits de douane ou en obligeant les Européens à acheter notre pétrole (…) et notre gaz”.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, a assuré lundi à Bruxelles le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis, ajoutant qu’un potentiel conflit commercial aurait un “coût économique substantiel pour tout le monde, y compris les États-Unis”.La Chine pour sa part a dit mardi espérer une coopération avec Washington en matière commerciale, alors que ses exportations ont été menacées de surtaxes douanières pendant la campagne. La Chine est “prête à renforcer le dialogue et la communication avec les Etats-Unis (et) à gérer correctement les différences” entre eux, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Guo Jiakun.Dans son discours d’investiture, Donald Trump a toutefois accusé la Chine de trop profiter du canal de Panama.”La Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a lancé le 47e président à propos de cette voie d’eau de 80 km de long, construite par les Etats-Unis et inaugurée en 1914. Le canal, qui relie l’océan Pacifique à l’océan Atlantique, a été transféré au Panama en 1999, selon l’accord passé en 1977 par le président américain d’alors, Jimmy Carter.

A Davos, l’Europe et la Chine en attendant Trump

Des Européens, un Chinois, et le président ukrainien: certains des dirigeants qui ont le plus à perdre, ou à gagner, du retour de Trump à la Maison-Blanche vont se succéder mardi sur la scène de Davos.Tous les regards restent tournés vers Washington au lendemain de l’investiture du 47e président des Etats-Unis et alors que commencent à tomber ses premières annonces. A peine installé à la Maison Blanche, Trump a affirmé qu’il comptait imposer des droits de douane de 25% pour les produits venant du Canada et du Mexique à partir du 1er février.En attendant l’intervention en visioconférence de Trump lui-même, attendue seulement jeudi, c’est la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang qui tiendront les discours d’ouverture à Davos, à partir de 09H50 GMT.La Chine risque d’être l’un des prochains sur la liste des pays touchés par les taxes à l’importation punitives promises par le nouveau président américain. Et les désaccords sont nombreux entre Pékin et Washington, même si le président chinois Xi Jinping a dit espérer un “bon départ” dans les relations entre les deux pays après un entretien téléphonique avec Donald Trump en fin de semaine dernière, jugé positif par les deux participants.Les Européens de leur côté sont les plus inquiets de la deuxième présidence Trump 2.0, et “presque seuls” dans cette situation, selon un récent rapport du Conseil européen des relations internationales (ECFR) basé sur un sondage auprès de plus de 28.000 personnes dans 24 pays du monde.Dans un message sur X lundi, Ursula van der Leyen a dit venir à Davos notamment pour “forger de nouveaux partenariats” et “travailler ensemble pour éviter une course mondiale à celui qui sera le moins disant”.”Les dirigeants européens pourraient avoir du mal à trouver une unité interne ou des alliés dans le monde s’ils essayent de mettre en place une résistance” au nouveau président, prévient cependant l’ECFR.L’Europe sera aussi représentée mardi à Davos par le chancelier allemand Olaf Scholz, qui doit s’exprimer dans l’après-midi tout comme son principal opposant pour les élections législatives de février, Friedrich Merz.- Quelle paix en Ukraine? -Quel rôle les Etats-Unis de Trump joueront-ils dans le monde? La question a un impact important pour un pays comme l’Ukraine, qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie et dont le président Volodymyr Zelensky doit lui aussi prendre la parole dans l’après-midi à Davos.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais à quelles conditions? Le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.Dans son message de félicitations au nouveau président américain, Zelensky a d’ailleurs dit espérer qu’il permette d’atteindre “une paix juste et durable”. Son homologue russe Vladimir Poutine s’est de son côté dit “ouvert au dialogue”.  Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, devraient aussi être au coeur des interventions du président israélien Isaac Herzog et du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani. Pour le nouveau patron du Forum économique mondial, Borge Brende, même si la réunion de Davos cette année est en concurrence avec les premiers jours de la présidence Trump, “cela augmente l’intérêt de Davos, parce que les gens ressentent le besoin de se rassembler pour mieux comprendre ce qui se prépare”.”Nous espérons construire un petit peu plus de confiance dans un monde qui est fragmenté et polarisé”, assure-t-il à l’AFP.

Mexique et Canada, premières cibles de la guerre commerciale de Trump 2.0

Le président des États-Unis Donald Trump a ouvert lundi le front des guerres commerciales en confirmant sa volonté d’imposer des droits de douane de 25% aux produits venant des voisins canadien et mexicain, et ce dès le 1er février.”Nous envisageons [des droits de douane] de l’ordre de 25% sur le Mexique et le Canada, parce qu’ils laissent un grand nombre de personnes (…) entrer (aux Etats-Unis), et beaucoup de fentanyl (un opioïde) aussi”, a déclaré depuis la Maison Blanche le président, quelques heures après son investiture.Il a ajouté qu’il pensait que ces surtaxes pourraient entrer en vigueur le 1er février.C’était une des promesses phares de Donald Trump pendant sa campagne, alors que les deux voisins des Etats-Unis sont théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant son premier mandat. M. Trump avait alors présenté cet accord comme le “meilleur possible”.”C’est un moment important pour le Canada”, a réagi Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères canadienne devant la presse, appelant ses concitoyens à être “unis”. “Notre pays est prêt à répondre à tous les scénarios mais nous continuons à penser que ce serait une erreur pour le gouvernement américain d’imposer des droits de douane” a poursuivi Dominic LeBlanc, chargé des Finances au sein du gouvernement canadien.La valeur du peso mexicain et du dollar canadien face au dollar a reculé dans la foulée des déclarations de Donald Trump, les investisseurs anticipant un recul des exportations depuis ces pays, ce qui affaiblirait leurs devises.Avant son élection, Donald Trump s’est montré déterminé à imposer de nouveaux droits de douane plus largement, sur tous les produits importés, pour préserver l’appareil productif américain. Il n’écartait pas l’éventualité qu’ils atteignent 60%, voire davantage, pour les produits chinois. Interrogé par la presse sur ses intentions actuelles, Donald Trump a répondu lundi qu’il n’était pas “encore prêt” à prendre de telles dispositions, et qu’il échangerait avec le président Xi Jinping.Dans un décret, le nouveau locataire de la Maison Blanche demande à l’administration de chercher les causes des déficits commerciaux auxquels le pays fait face, et de “recommander des mesures appropriées, comme des surtaxes douanières généralisées”.”Je dis toujours que +tariffs+ (droits de douane, en français) est l’un des plus beaux mots du dictionnaire”, avait plaisanté Donald Trump un peu plus tôt devant des milliers de partisans rassemblés à Washington.Si les sociétés étrangères veulent échapper aux barrières douanières américaines, “la seule chose qu’elles puissent faire, c’est de construire des usines aux Etats-Unis et d’embaucher des Américains avec de très bons salaires”, a déclaré Howard Lutnick, pressenti comme futur secrétaire d’Etat au Commerce.- Riposte -La zone euro – qui exporte plus de produits vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe – est également dans le viseur du nouveau président.Les Européens “sont durs, très durs. Ils n’achètent pas nos voitures, ni nos produits agricoles, ils n’achètent presque rien”, a affirmé Trump lundi soir à la Maison Blanche. “Nous allons donc régler ce problème en imposant des droits de douane ou en obligeant les Européens à acheter notre pétrole (…) et notre gaz”.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, a assuré lundi à Bruxelles le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis, ajoutant qu’un potentiel conflit commercial aurait un “coût économique substantiel pour tout le monde, y compris les États-Unis”.Des experts s’attendent à ce qu’un relèvement des droits de douane entraîne un rebond d’inflation, une perspective que Donald Trump et ses équipes écartent.Les entreprises américaines anticipent par ailleurs des représailles de la part des pays concernés sous la forme de droits de douane additionnels, qui pénaliseraient leurs propres exportations.

Trump jure de reprendre le canal de Panama

A peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, promettant de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau “respectés” dans le monde et mettant en avant une politique étrangère axée sur “l’Amérique d’abord”.Dans un discours inaugural d’une trentaine de minutes au ton résolument offensif, le 47e président s’est cependant aussi posé en “artisan de la paix”. “L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur”, a-t-il lancé.”Nous mesurerons notre succès, non seulement par les batailles que nous remporterons, mais aussi par les guerres que nous terminerons et, peut-être plus important encore, par les guerres dans lesquelles nous n’entrerons jamais”, a affirmé le républicain, peu après sa prestation de serment.Il s’est félicité qu'”un jour avant (son) entrée en fonction, les otages du Moyen-Orient soient rentrés dans leur famille”, faisant référence à la libération de trois otages israéliennes libérées dimanche des mains du Hamas après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Cette référence aux otages a été la seule saluée par le président démocrate sortant Joe Biden, présent à son côté pour la cérémonie d’investiture au Capitole, siège du Congrès américain.Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle où il a signé de multiples décrets, M. Trump a accueilli les familles d’otages encore détenus à Gaza, certaines tenant des photos de leurs proches.”Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité”, a déclaré Steve Witkoff, un proche de M. Trump désigné comme émissaire spécial pour le Moyen-Orient et qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.M. Trump a aussi promis de mettre fin à la guerre en Ukraine, sans toutefois s’attarder sur le sujet pour sa première journée de retour à la Maison Blanche.- “Golfe d’Amérique” -Mais le président Trump s’est montré aussi menaçant, disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama construit par les Etats-Unis et transféré au Panama en 1999. “L’objectif de notre accord et l’esprit de notre traité ont été totalement violés”, a-t-il lancé.”Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient “gravement surtaxés”.”Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a asséné le président américain.Son homologue panaméen José Raul Mulino a aussitôt répliqué que “le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama”.Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914.Il a fustigé l’accord passé en 1977 par le président d’alors, Jimmy Carter, décédé le mois dernier, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999.Ce sera là peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote à l’unanimité du Sénat américain. M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine et qui sera le premier chef de la diplomatie à parler couramment espagnol, avait averti la semaine dernière que la Chine, par son influence, pourrait effectivement fermer le canal de Panama aux Etats-Unis en cas de crise.”Il s’agit d’un problème légitime auquel il faut faire face”, avait déclaré M. Rubio.Donald Trump a également dit que les Etats-Unis commenceraient à désigner le golfe du Mexique comme le “golfe d’Amérique”. Il a annoncé une série de mesures drastiques pour lutter contre “l’invasion” de migrants aux Etats-Unis, y compris en déployant l’armée américaine à la frontière sud avec le Mexique.”L’Amérique retrouvera sa place légitime en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la crainte et l’admiration du monde entier”, a conclu le président Trump dont le retour à la Maison Blanche est vue avec inquiétude à travers le monde.

Donald Trump promet de passer à l’offensive sur les droits de douane

Le président des États-Unis, Donald Trump, a ouvert lundi – comme promis pendant la campagne électorale – le front des guerres commerciales en promettant d’augmenter les droits de douane sur les produits entrant dans le pays.”J’entamerai immédiatement la révision de notre système commercial afin de protéger les familles et les travailleurs américains”, a déclaré le 47e président américain, juste après avoir prêté serment au Capitole à Washington.”Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens”, a-t-il poursuivi.Son choix pour le poste de secrétaire d’Etat au Commerce, Howard Lutnick, a esquissé lundi une échappatoire aux barrières douanières pour les sociétés étrangères.”La seule chose qu’elles peuvent faire, c’est de construire des usines aux Etats-Unis, et d’embaucher des Américains avec de très bons salaires”, a-t-il lancé depuis la scène d’une grande salle de la capitale américaine, où sont rassemblés ses soutiens et où Donald Trump est attendu en fin de journée.L’une des principales propositions économiques du président concerne la mise en place de 10 à 20% de droits de douane sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis. Il a même évoqué la possibilité qu’ils atteignent 60% – voire davantage – pour ceux venant de Chine.- Un “coût pour tout le monde” -Pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant son premier mandat, les voisins canadiens et mexicains ne sont pas épargnés.Donald Trump a agité la menace de droits de douane de 25% à leur encontre, si ces pays ne jugulent pas l’entrée de drogues comme le fentanyl et de migrants clandestins aux Etats-Unis.La zone euro – qui exporte plus de produits vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe – est également dans le viseur du républicain.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, a assuré lundi à Bruxelles le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis. Un potentiel conflit commercial aurait un “coût économique substantiel pour tout le monde, y compris pour les États-Unis”, a-t-il ajouté.Donald Trump n’a livré aucune information supplémentaire à ce sujet lors de son premier discours en tant que 47e président.Selon le Wall Street Journal lundi, le président américain s’abstiendrait d’imposer de nouveaux droits de douane dès le premier jour de son second mandat, et pourrait d’abord lancer des enquêtes sur les relations commerciales avec la Chine, le Canada et le Mexique, comme préalables à de futures hausses.- Une “réponse forte” -Au Canada, la décision de Donald Trump de ne pas imposer de droits de douanes dès le premier jour est reçue avec un soulagement “très prudent”. Il s’agit toujours d’une “menace très réelle”, a déclaré lundi Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères, précisant que le gouvernement continuait à se préparer pour avoir “une réponse forte” en riposte.La Chine, le Canada et le Mexique étant des fournisseurs majeurs des États-Unis, des experts s’attendent à ce qu’un relèvement des droits de douane entraîne un rebond d’inflation, une perspective que Donald Trump et ses équipes écartent.Les entreprises américaines s’attendent par ailleurs à des représailles de la part des pays concernés sous la forme de droits de douane additionnels, qui pénaliseraient leurs propres exportations.Donald Trump a aussi menacé les BRICS (dix pays dont Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) de droits de douane à 100% s’ils créaient une monnaie commune pouvant rivaliser avec le dollar, une proposition qu’ils n’ont pourtant jamais avancée.Un des plus anciens conseillers économiques de Donald Trump, Stephen Moore, a récemment estimé dans une interview avec l’AFP que la hausse des droits de douane serait in fine indolore pour les Américains, grâce aux baisses d’impôts prévues en parallèle par le nouveau gouvernement.bur-ni-bys-amp/cyb

En plein boom, le tourisme mondial a retrouvé son niveau pré-Covid

Après quatre ans de convalescence post-Covid, le tourisme mondial a retrouvé l’an dernier son niveau record de 2019, porté par l’appétit pour les voyages, notamment en Europe et en Asie, malgré la persistance des tensions internationales.Selon une estimation publiée lundi par l’ONU Tourisme, 1,4 milliard de touristes ont effectué un voyage à l’étranger l’an dernier, soit 11% de plus qu’en 2023. Ce chiffre est identique à celui de 2019, dernière année avant la pandémie.Cette dynamique s’est accompagnée d’une forte hausse des recettes touristiques, qui ont atteint 1.600 milliards de dollars, soit 3% de plus qu’en 2023 et 4% de plus qu’en 2019, en tenant compte de l’inflation et des fluctuations des taux de change.”En 2024, le tourisme mondial a achevé son rétablissement post-pandémie”, se félicite dans un communiqué le secrétaire général de l’ONU tourisme, Zurab Pololikashvili, qui fait état de chiffres “supérieurs à ceux de 2019” dans de nombreuses régions.En Europe, principale destination touristique au monde, 747 millions d’arrivées internationales ont ainsi été enregistrées, grâce à une forte demande intrarégionale. C’est “5% de plus qu’en 2023” et “1% de plus qu’en 2019”, souligne l’agence.Le nombre de voyageurs internationaux a également fortement progressé au Moyen-Orient (+32% par rapport à son niveau pré-pandémique, grâce à l’engouement pour le Qatar et l’Arabie saoudite), mais aussi en Afrique du nord (+22%) et Amérique centrale (+17%).- +3 à 5% prévus en 2025 -Selon l’agence chargée de promouvoir le tourisme dans le monde, l’Asie-Pacifique est la région qui a connu la plus forte hausse de fréquentation sur un an en 2024 (+33%), grâce à la levée totale des restrictions sanitaires en Chine.Mais les arrivées de touristes internationaux (316 millions) y sont restées inférieures à leur niveau pré-pandémique, souligne l’agence, anciennement connue sous le nom d’Organisation mondiale du tourisme (OMT).Avant la pandémie, la Chine était le premier pourvoyeur de touristes internationaux au monde (154 millions). Les Chinois étaient en outre ceux qui dépensaient le plus, avec 255 milliards de dollars déboursés, soit 17% des dépenses touristiques mondiales.Selon l’ONU Tourisme, la consolidation de la reprise dans cette région du monde devrait permettre une nouvelle hausse du nombre de voyages internationaux en 2025, de l’ordre de “3 à 5%” par rapport à 2024.”Cette projection initiale suppose que les conditions économiques restent favorables, que l’inflation continue de reculer et que les conflits géopolitiques ne s’aggravent pas”, précise l’agence, pour qui le secteur reste confronté à de nombreux “défis”.- “Immense responsabilité” -La hausse de la fréquentation a suscité ces derniers mois des tensions dans de nombreux pays, comme le Japon ou bien l’Espagne, deuxième destination mondiale derrière la France, qui a accueilli 94 millions de touristes, soit un record.La concentration de visiteurs dans un nombre restreint de sites touristiques entraîne en effet des problèmes de congestion mais aussi une envolée du prix des logements, nombre de propriétaires préférant louer au prix fort aux touristes.Dans ce contexte, plusieurs villes ont instauré des restrictions, à l’image de Venise (Italie), qui a établi des périodes payantes pour les visites à la journée, ou de Kyoto (Japon), qui va relever fortement ses taxes de séjour, ou de Barcelone.Au-delà de ces mouvements de colère localisés, c’est l’impact environnemental de ce tourisme de masse qui inquiète: selon une étude parue en décembre dans Nature, les émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme progressent en effet aujourd’hui deux fois plus vite que celles du reste de l’économie.Face à cette situation, les auteurs de l’étude propose de s’attaquer à la demande et de réduire les flux touristiques, en ciblant notamment l’aviation (augmentation du prix des billets, réduction du nombre de vols…)Sans s’exprimer directement sur ces sujets, l’ONU Tourisme juge nécessaire dans son communiqué de “placer les gens et la planète au centre du développement du tourisme”, un secteur ayant selon l’agence une “immense responsabilité”.