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Propriété intellectuelle: l’Union européenne lance une nouvelle procédure contre la Chine à l’OMC

La Commission européenne a annoncé lundi le lancement d’une nouvelle procédure contre la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour contester des “pratiques commerciales déloyales et illégales” en matière de propriété intellectuelle.L’Union européenne (UE) reproche à la Chine de faire “pression” sur les entreprises européennes de technologies de pointe pour baisser les prix des brevets, notamment dans le domaine de la 5G pour les téléphones portables.La Commission a demandé des consultations devant l’OMC, la première étape d’une procédure de règlement des différends.Les entreprises européennes doivent pouvoir travailler dans le cadre d’une “concurrence loyale et équitable. Lorsque ce n’est pas le cas, la Commission prend des mesures décisives pour protéger leurs droits”, a assuré Maros Sefcovic, le commissaire européen chargé du Commerce.Selon Bruxelles, la Chine a habilité ses tribunaux à fixer des tarifs contraignants pour les brevets essentiels de l’UE, sans le consentement des titulaires des brevets.Cela “permet aux fabricants chinois d’accéder à ces technologies européennes à moindre coût, de manière déloyale”, accuse la Commission.Le ministère chinois du Commerce a indiqué lundi soir dans un communiqué “déplorer” la décision européenne de lancer cette procédure à l’OMC.”La Chine a continuellement amélioré sa législation et son application de la protection des droits de propriété intellectuelle. Ses réussites en la matière sont reconnues de tous”, a-t-il affirmé, soulignant que les canaux de communication avec l’UE restaient “constamment ouverts”.”La Chine traitera les suites de cette affaire conformément aux règles de l’OMC et préservera résolument ses droits et intérêts légitimes”, a-t-il indiqué.Si ces consultations devant l’OMC n’aboutissent pas dans un délai de 60 jours, l’UE peut passer à une phase contentieuse.L’Union européenne est en plein bras de fer commercial avec la Chine dans de nombreux domaines. Fin novembre, la Commission avait déjà saisi l’OMC pour contester des mesures douanières chinoises contre les eaux-de-vie européennes comme le cognac.La Chine avait elle-même saisi l’OMC le 30 octobre après la décision jugée “protectionniste” de Bruxelles d’imposer des surtaxes douanières sur les voitures électriques importées de Chine.

Succession à la tête d’ADP: Emmanuel Macron propose le directeur financier, Philippe Pascal

Pour succéder à Augustin de Romanet à la tête du gestionnaire d’aéroports ADP depuis plus d’une décennie, Emmanuel Macron souhaite nommer l’actuel directeur financier du groupe, Philippe Pascal, a annoncé l’Elysée lundi.Cette succession s’éternise depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier.Car la Chambre basse, comme le Sénat, doit valider la nomination du PDG du gestionnaire des aéroports parisiens de Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget, propriété à 50,6% de l’Etat.La dissolution, les Jeux olympiques et paralympiques puis la censure du gouvernement Barnier en décembre avaient ralenti ce processus.- Spécialiste de la fiscalité -Le choix de Philippe Pascal était pressenti : le site d’investigation économique L’Informé affirmait déjà, début janvier, qu’un accord avait été trouvé entre l’Elysée et Matignon sur son nom.Deux autres candidats s’étaient manifestés, selon le site: l’ancien directeur financier de Veolia Claude Laruelle et le PDG de TechnicAtome Loïc Rocard.M. Pascal, 53 ans, est un haut fonctionnaire spécialiste de la fiscalité ayant gravi depuis 12 ans les échelons au sein du gestionnaire des aéroports parisiens.C’est début 2013, soit quelques semaines après l’arrivée de M. de Romanet au poste de PDG, que M. Pascal a rejoint l’entreprise aéroportuaire. Il était alors directeur des opérations financières et des participations, un poste stratégique pour un groupe qui avait commencé à essaimer à l’étranger lors de la présidence du prédécesseur de M. de Romanet, Pierre Graff.Il occupe son poste actuel depuis 2016, aux côtés de M. de Romanet et de l’ancien directeur général Edward Arkwright, devenu début janvier directeur général du promoteur immobilier Altarea.En mars dernier, le gouvernement avait annoncé que M. de Romanet, qui s’était dit “disponible” pour un nouveau mandat, serait maintenu dans ses fonctions jusqu’aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris mais pas renouvelé au-delà.M. de Romanet, 63 ans, avait ensuite accepté de prolonger son propre intérim de “quelques jours” début 2025 le temps qu’un successeur soit trouvé, selon une source proche de l’entreprise aux 28.000 employés et 336 millions de passagers accueillis en 2023.- Retour aux bénéfices -Titulaire d’une maîtrise de droit public, M. Pascal est diplômé de l’École nationale des impôts et a entamé sa carrière à Bercy à la Direction de la législation fiscale, Å“uvrant de 1997 à 2007 à rédiger des textes sur “la fiscalité du patrimoine immobilier, la fiscalité agricole et la fiscalité des personnes”, selon sa note biographique.Une expertise qui tombe à pic : le gouvernement, en quête de fonds pour limiter le déficit de son budget 2025, envisage justement d’alourdir la fiscalité du transport aérien, au grand dam du secteur.Groupe ADP prévoyait, en octobre, un alourdissement de ses charges et de sa fiscalité en raison notamment de la nouvelle taxe sur les infrastructures et de la contribution exceptionnelle sur les grandes sociétés prévue dans le projet de budget du précédent gouvernement Barnier.M. Pascal sera auditionné par les deux chambres du Parlement, comme le veut la Constitution concernant les nominations de personnes à des postes important pour “la vie économique (…) de la Nation”. Sa nomination doit enfin être avalisée en Conseil des ministres.Durant ce processus, M. de Romanet demeure président-directeur général de la société, a fait savoir Groupe ADP dans un communiqué lundi.ADP, après avoir longtemps été l’enfant chéri de la Bourse grâce à sa très forte rentabilité, a encaissé un coup dur avec l’irruption du Covid-19 en 2020, ne revenant aux bénéfices qu’en 2022 après deux exercices de pertes qui l’ont laissé endetté. Évoquée en 2019, une privatisation n’est plus revenue à l’ordre du jour depuis cette crise. Le cours de l’action ADP ne s’est pas remis de la pandémie, évoluant actuellement à environ 111 euros contre 175 début 2020, alors que le secteur aérien doit faire face à d’importants investissements de décarbonation.Sous MM. Graff puis de Romanet, ADP a développé ses participations et concessions à l’étranger, gérant aujourd’hui directement ou indirectement 26 installations aéroportuaires, notamment en Turquie et en Inde, deux marchés dynamiques.

Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon un rapport

La consommation en eau pourrait doubler d’ici 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, en raison notamment de l’augmentation des besoins liés à l’irrigation, estime lundi un rapport de France Stratégie.Ce rapport avait été commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, quelques mois après la mise en place du Plan Eau destiné à limiter la consommation de cette ressource promise à la raréfaction en raison du changement climatique.D’ores et déjà, “en dix ans, l’eau douce renouvelable, c’est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l’eau, a diminué de 14%. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l’année”, constate France Stratégie en présentant ses travaux.Pour réaliser ce travail prospectif, l’organisme chargé d’évaluer les politiques publiques, s’est appuyé sur trois scénarios: le premier dit “tendanciel” s’apparente à conserver les habitudes de consommation actuelles sans rien changer. Le deuxième baptisé “politiques publiques” suppose l’application stricte des mesures de restriction et d’adaptation déjà mises en place par le gouvernement, notamment la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Enfin un troisième scénario “de rupture” implique un usage sobre de l’eau.Elle y a ajouté différentes projections de réchauffement climatiques, avec des printemps-étés secs ou humides, en mesurant l’impact sur sept secteurs d’activité: élevage, irrigation, énergie, industrie, tertiaire, résidentiel et canaux de navigation.L’agriculture est le secteur pour lequel l’évolution du climat jouera un rôle essentiel, souligne le rapport: une diminution des précipitations engendrerait “une augmentation de la demande en eau d’irrigation si on veut maintenir les mêmes rendements”, exacerbée par l’augmentation des surfaces irriguées, souligne Hélène Arambourou, co-autrice du rapport.L’année de référence est 2020, pour laquelle les consommations en eau, c’est-à-dire la part de l’eau prélevée et non restituée aux milieux, était d’environ 5 milliards de mètres cube.En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l’un des scénarios du Giec) avec des sécheresses importantes, les consommations en eau pourraient aller jusqu’à doubler (+102%) entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”, indique le rapport. Seul le scenario de rupture contiendrait la hausse à +10%, avec des variations parfois fortes selon les régions et les moments de l’année.- Conflits d’usage -Les prélèvements, notamment de l’industrie, pourraient eux se stabiliser (“tendanciel”) voire diminuer (“politiques publiques” ou “de rupture”), en raison de l’arrêt ou de la modernisation des centrales nucléaires les plus anciennes. Cette baisse sera principalement concentrée dans la vallée du Rhône.Mais seul le scénario “de rupture”, caractérisé par une sobriété énergétique et une part moins importante du nucléaire, entrainerait “à la fois” une diminution des prélèvements et de la consommation, selon Simon Ferrière, co-auteur du rapport.Côté agriculture, d’ici 2050, la demande pour l’irrigation devrait augmenter “fortement” et devenir “majoritaire”. Et à la “différence de la production énergétique (qui restitue une fois retraitée une partie de l’eau dans les milieux naturels, ndlr), l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes”, souligne France Stratégie. Même dans le scénario de rupture, la consommation liée à l’irrigation augmenterait de 40%, ont expliqué les auteurs du rapport lundi lors d’un point presse. Et les retenues de substitution (“méga-bassines”) n’auront qu’un “effet limité” pour contenir cette hausse (-6% lors des pics de consommation).”Sans changement systémique” de l’agriculture, “il paraît compliqué de réduire la demande”, explique Hélène Arambourou, qui cite comme leviers l’amplification des pratiques agroécologiques, l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation et une régulation du développement des surfaces et cultures nécessitant d’être irriguées.Avec cette prépondérance de l’agriculture dans les prélèvements, la demande en eau sera également davantage concentrée sur les mois d’été traditionnellement les plus chauds et où la ressource est contrainte, note l’organisme qui prévoit d’étudier dans un prochain rapport les tensions et conflits d’usages que cela pourrait engendrer.Les territoires les plus concernés sont ceux déjà très irrigués comme le Sud-Ouest, les terres autour du Marais poitevin ou de la Charente, dans lesquels on déplore déjà des conflits d’usage à certaines périodes de l’année.

Eau: la consommation pourrait aller jusqu’à doubler en 2050, selon France Stratégie

La consommation en eau pourrait aller jusqu’à doubler en 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, en raison notamment de l’augmentation des besoins liés à l’irrigation, estime lundi un rapport de France Stratégie.Ce rapport avait été commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, quelques mois après la mise en place par le gouvernement du Plan Eau, destiné à limiter la consommation de cette ressource promise à la raréfaction en raison du changement climatique.D’ores et déjà, “en dix ans, l’eau douce renouvelable, c’est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l’eau, a diminué de 14%. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l’année”, constate France Stratégie en présentant ses travaux.Pour réaliser ce travail prospectif, l’organisme chargé d’évaluer les politiques publiques s’est appuyé sur trois scénarios: le premier dit “tendanciel” s’apparente à conserver les habitudes de consommation actuelles sans rien changer. Le deuxième baptisé “politiques publiques” suppose l’application stricte des mesures de restriction et d’adaptation déjà mises en place. Enfin un troisième scénario “de rupture” implique de passer à un usage sobre de l’eau.Elle y a ajouté différentes projections de réchauffement climatique, avec des printemps-étés secs ou humides, en mesurant l’impact sur sept secteurs d’activité: élevage, irrigation, énergie, industrie, tertiaire, résidentiel et canaux de navigation.En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l’un des scénarios du Giec) avec des sécheresses importantes, les consommations en eau pourraient aller jusqu’à doubler (+102%) entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”, indique le rapport. Seul le scenario “de rupture” pourrait contenir la hausse des consommations à +10%, même s’il existera des variations parfois fortes selon les régions et les moments de l’année.Les prélèvements, notamment de l’industrie, pourraient eux se stabiliser (“tendanciel”) voire diminuer (“politiques publiques” ou “de rupture”), en raison de l’arrêt ou de la modernisation des centrales nucléaires les plus anciennes. Côté agriculture, d’ici 2050, la demande pour l’irrigation devrait en revanche augmenter “fortement et devient majoritaire”. Et à la “différence de la production énergétique (qui restitue une fois retraitée une partie de l’eau dans les milieux naturels, ndlr), l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes”, souligne France Stratégie. 

Nouveau record pour le bitcoin, en pleine euphorie avant l’investiture de Trump

Le bitcoin a battu lundi son record, dépassant la barre des 109.000 dollars quelques heures avant l’investiture de Donald Trump, qui promet des politiques favorables au secteur et a opportunément lancé ce week-end sa propre monnaie numérique.La première devise numérique par capitalisation a soudainement progressé aux alentours de 06H30 GMT jusqu’à atteindre un plus haut à 109.241,14 dollars. Elle s’échange à 107.959,25 dollars vers 10H15 GMT.En quête de crédibilité, le bitcoin évolue désormais à des hauteurs loin d’être imaginées il y a 16 ans lors de sa création, et bien au-delà de sa valeur du 5 novembre dernier, jour de l’élection présidentielle, où il oscillait autour de 69.000 dollars.Mais pour ce marché controversé, le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, surtout avec Elon Musk à ses côtés, est vécu comme une aubaine.Car après avoir qualifié les cryptomonnaies d’escroquerie durant son premier mandat, le futur président a finalement changé son fusil d’épaule pendant sa seconde campagne – en partie financée par le secteur.Le Républicain, qui doit être investi lundi président pour la seconde fois, a d’ailleurs lancé dans la nuit de vendredi à samedi sa propre devise numérique, avec un succès fulgurant: s’échangeant autour de 7 dollars peu après leur lancement, les 200 millions de jetons “Trump” sont montés jusqu’à environ 75 dollars pièce, avant d’osciller lundi autour de 54 dollars.- Cryptomonnaie Melania -Les spéculateurs ont interprété ce lancement “comme un signe que la promesse de Trump de faire des États-Unis la capitale mondiale du bitcoin” et des cryptomonnaies “sera honorée”. Ils se sont rués dans la foulée sur le bitcoin, “craignant de ne pas profiter de cette vague d’euphorie”, souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.Le futur chef de l’Etat a présenté sa nouvelle devise comme un “memecoin”, une cryptomonnaie sans utilité économique ou transactionnelle, surfant sur l’engouement populaire autour d’une personnalité ou d’un phénomène viral sur internet — et souvent identifiée comme un actif purement spéculatif.Avant la création de cette devise numérique, des entrepreneurs associés à Donald Trump avaient mis en ligne, mi-octobre, une plateforme de cryptomonnaies, baptisée World Liberty Financial.Dimanche, la future Première dame, Melania Trump, a elle aussi lancé sa propre cryptomonnaie, baptisée Melania.Le républicain s’était attribué début en décembre les mérites du franchissement par le bitcoin de la barre symbolique des 100.000 dollars. “IL N’Y A PAS DE QUOI!!!”, avait-il commenté sur son réseau Truth Social.Le cours du bitcoin avait déjà été porté en fin de semaine passé par des informations de Bloomberg, selon lesquelles le président élu prévoirait de publier un décret élevant la cryptomonnaie au rang de priorité politique et donnant aux acteurs du secteur une voix au sein de son administration.- “Absence de cadre” -L’article rapporte également qu’est bel et bien envisagée la création d’une réserve stratégique nationale de bitcoins, qui engloberait les avoirs existants que le gouvernement détient dans cette crypto.Un tel projet “pourrait accélérer l’adoption institutionnelle” du bitcoin, souligne John Plassard, expert chez Mirabaud, interrogé par l’AFP. “Cependant, des défis tels que la volatilité” des prix, qui fluctuent fortement, les défis en matière de “cybersécurité et l’absence d’un cadre économique éprouvé pour son intégration freinent encore une généralisation complète”, souligne-t-il.Le bitcoin est né en 2008 d’un rêve libertarien: échapper au contrôle des institutions financières en s’appuyant sur une technologie, la “blockchain”, qui permet d’enregistrer de manière décentralisée et infalsifiable les transactions grâce à un réseau d’ordinateurs dans le monde entier.Au fil des années, le bitcoin, comme les autres cryptomonnaies, a été impliqué dans plusieurs scandales financiers, en tant que devise privilégiée par des pirates informatiques ou pour monnayer des activités illicites.Il est aujourd’hui en quête de respectabilité. Le Salvador a été en 2021 le premier pays à l’adopter comme monnaie légale, sans convaincre la population, suivi par la Centrafrique. Certains commerçants l’acceptent comme moyen de paiement, comme l’a fait Elon Musk pour ses voitures Tesla avant de faire volte-face.

Concurrence déloyale: des agriculteurs contrôlent des camions frigorifiques dans la Sarthe

Des militants des Jeunes Agriculteurs et de la FDSEA de la Sarthe ont contrôlé des camions frigorifiques lundi matin aux barrières de péage, vérifiant la provenance et la destination des denrées pour dénoncer la concurrence d’autres pays européens qu’ils jugent déloyale, ont constaté des journalistes de l’AFP.”On avait déjà fait ces contrôles il y a un an”, en pleine mobilisation contre la crise agricole: “on a fait remonter les informations” qui illustraient des distorsions de concurrence entre produits importés et français “et on se rend compte aujourd’hui que ça a très peu changé”, déplore Damien Rousseau, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de la Sarthe.Selon lui, une trentaine de chargements ont été contrôlés par une cinquantaine d’agriculteurs répartis sur différents péages des autoroutes A11 et A28, entre 04h00 et 07h00, avec des marchandises principalement destinées à des écoles ou à la “restauration hors domicile”.”On a trouvé des escalopes de veau néerlandaises pour un fast-food en Bretagne, de la viande de porc d’origine Espagne à destination d’une plateforme d’Auchan et de la viande de boeuf d’Espagne également pour des écoles de la Sarthe”, détaille M. Rousseau.”Ce n’est pas illégal, mais on produit de la viande en France. Je pense qu’il y a ce qu’il faut en producteurs de porc et de volailles en Sarthe pour fournir nos écoles”, dit le syndicaliste agricole.”Si on veut que des agriculteurs s’installent en France, autant soutenir les filières françaises plutôt que d’acheter des viandes à l’étranger qui ne sont pas forcément produites dans les mêmes conditions que chez nous”, poursuit Damien Rousseau.”Aujourd’hui, on a énormément d’exploitations qui ont les trésoreries dans le rouge et on a besoin d’un sursaut rapide, notamment de l’Etat, sur toutes les mesures d’aides qui devaient être mises en place”, a insisté Maxime Guimbreteau, le président des JA de la Sarthe, au péage du Mans-Nord.”Et puis derrière, il faut aussi que nos acheteurs prennent conscience qu’il faut être avec nous et qu’ils arrêtent de nous faire des beaux discours quand on les rencontre et que, par derrière, on découvre des choses lamentables dans les camions”, lance-t-il.Lors des contrôles de camion, “on a récupéré quelques adresses, on va aller les voir et leur demander pourquoi ils achètent là-bas et pas en circuit local”, souligne Damien Rousseau.

La Bourse de Paris en hausse avant l’investiture de Trump aux Etats-Unis

La Bourse de Paris évolue en hausse lundi, restant toutefois prudente à quelques heures de l’investiture de Donald Trump comme 47ème président des Etats-Unis, ce dernier ayant promis une salve de décrets dès son retour au pouvoir.L’indice vedette CAC 40 gagnait 0,25% vers 10H00, soit 19,32 point pour s’établir à 7.729,07 points. Vendredi, il a terminé en hausse de 0,98% et a affiché un gain hebdomadaire de 3,75%.”Aujourd’hui, Trump sera officiellement le nouveau président des Etats-Unis. De ses premiers pas, tout le monde attend une avalanche de décrets qui donneront le la sur ses intentions”, commente Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche économique chez LBP AM.Il faudra cependant attendre plus longtemps “pour évaluer quel sera l’équilibre trouvé entre ses politiques pro-business (déréglementation et baisses d’impôts) et ses ambitions protectionnistes (droits de douane et limitation de l’immigration) qui nuiraient à l’économie américaine et mondiale. Ainsi, l’incertitude ne devrait pas s’estomper tout de suite”, a-t-il ajouté.Parmi les principales sources d’attention du marché: la promesse de hausse des droits de douane avancée par Trump en novembre.Les droits de douane ont joué “un rôle central dans la communication de Donald Trump”, par conséquent, “il est très probable qu’une guerre commerciale éclate”, a déclaré Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, dans un entretien sur la chaîne Youtube du site allemand de conseil financier Finanztip.”Le Wall Street Journal écrit que Donald Trump a déjà préparé 100 décrets pour prendre des mesures rapidement après son investiture, y compris un décret pour faire de la cryptomonnaie une priorité politique”, a retenu Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, dans une note.Dans ce contexte, à quelques heures de l’investiture de Trump, la première devise numérique par capitalisation a soudainement progressé aux alentours de 06H30 GMT jusqu’à atteindre un plus haut à 109.241 dollars. Le bitcoin s’échangeait à 108.064 dollars vers 10H00.Les marchés américains seront quant à eux fermés pour le Martin Luther King Day.

La banque centrale de Corée du Sud sabre ses prévisions de croissance à cause de la crise politique

La banque centrale de Corée du Sud a abaissé lundi ses prévisions de croissance économique pour 2025 en raison de la crise politique qui secoue le pays, et qui a dégénéré la veille en violences.Cette nouvelle estimation est publiée alors que le gouvernement sud-coréen a annoncé par ailleurs un plan de financement “sans précédent” de 360.000 milliards de wons (240 milliards d’euros) pour ses entreprises exportatrices, évoquant les “incertitudes” liées au retour au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis.La quatrième économie d’Asie, en ébullition depuis la tentative ratée du président Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale, ne croîtra que de 1,6 à 1,7% cette année, au lieu de 1,9% initialement prévu, a estimé la Banque de Corée.”La déclaration inattendue de la loi martiale au début du mois de décembre, associée à l’instabilité politique persistante et à la catastrophe de l’avion de passagers de Jeju Air, a considérablement affecté le sentiment économique”, a jugé la banque centrale dans ses perspectives de janvier.M. Yoon a sidéré la Corée du Sud le 3 décembre en imposant soudainement la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler. Il a fait marche-arrière quelques heures plus tard, sous la pression des députés et de manifestants.Destitué par le Parlement le 14 décembre et suspendu depuis, M. Yoon fait l’objet d’une enquête pour “rébellion” et, après s’être retranché dans sa résidence de Séoul pendant des semaines sous la protection de sa garde rapprochée, a finalement été arrêté le 15 janvier.- Tribunal saccagé -Dimanche, plusieurs centaines de ses partisans les plus fervents ont attaqué et saccagé le tribunal de Séoul qui venait de prolonger sa détention.Près d’une centaine de personnes ont été arrêtées pour ces violences, les premières depuis le début de la crise, qui ont fait 51 blessés parmi les forces de l’ordre, selon la police.Les dégâts causés au palais de justice sont estimés entre 600 et 700 millions de wons (400.000 à 470.000 euros), selon l’agence de presse Yonhap.La Cour constitutionnelle doit décider d’ici mi-juin si elle confirme la destitution de M. Yoon ou si elle le rétablit dans ses fonctions. Dans le premier cas, une élection présidentielle anticipée devra avoir lieu dans les 60 jours.A ce chaos politique s’est ajouté, le 29 décembre, le crash d’un Boeing 737-800 de la compagnie low-cost sud-coréenne Jeju Air à l’aéroport de Muan (sud-ouest), tuant 179 personnes, la pire catastrophe aérienne jamais survenue sur le sol sud-coréen.Cet accident et la crise politique ont “entraîné des contractions de la consommation intérieure et de l’investissement dans la construction, ce qui a probablement fait chuter le taux de croissance du quatrième trimestre bien en dessous de la projection de novembre”, a poursuivi la Banque de Corée.Elle a par conséquent estimé que la croissance au quatrième trimestre 2024 s’est établie “bien en dessous de la projection initiale de 0,5%, atteignant possiblement 0,2% ou légèrement moins”.L’institut d’émission a également révisé à la baisse son estimation de croissance pour 2024, qui passe de +2,2% à “une fourchette de 2,0–2,1%”.Pour Jin Choi, économiste chez HSBC: “il est rare que la banque publie ses prévisions de croissance intermédiaires… cela reflète les efforts continus de la BOK pour soutenir le fonctionnement normal du gouvernement”.Lors d’une réunion avec des groupes de réflexion d’État, le nouveau chef de l’Etat par intérim Choi Sang-mok a déclaré qu’avec la nouvelle administration américaine, la Corée du Sud se trouve à un “tournant critique” où “l’incertitude basée sur les promesses de campagne” se transforme en “risques politiques pratiques”. Les soubresauts politiques affectent aussi le won, tombé fin décembre à son plus bas niveau depuis 2009 face au dollar et qui s’est à peine ressaisi depuis, renchérissant le coût des importations pour un pays dépourvu de ressources naturelles.

TikTok de nouveau accessible, victoire politique pour Trump

Le réseau social TikTok a été rétabli dimanche aux Etats-Unis, quelques heures seulement après sa suspension, une conclusion en forme de victoire politique pour Donald Trump.Signe de la vitalité intacte de la plateforme aux plus de 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis, TikTok a immédiatement été inondé de vidéos célébrant ce retour.Dans un message posté sur X (ex-Twitter), le groupe a remercié le président élu d’avoir assuré aux fournisseurs d’accès à internet et boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux lourdes pénalités prévues par la loi.La loi prévoit, en effet, de très lourdes amendes pour ces prestataires techniques, jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur pour les boutiques d’application.Plus tôt dimanche, le futur chef de l’Etat s’était engagé à prendre un décret une fois investi, lundi, pour suspendre la loi interdisant TikTok aux Etats-Unis.Le texte adopté en 2024 ouvre la possibilité de repousser la mise en Å“uvre de 90 jours le temps de trouver un acheteur, alternative offerte à la maison-mère de TikTok, la Chinoise ByteDance, en lieu et place de l’interdiction.”Nous devons sauver TikTok”, a clamé dimanche à Washington Donald Trump lors d’un dernier meeting avant son investiture. “Nous n’avons pas le choix”, a-t-il martelé, évoquant les “nombreux emplois” en jeu.”Nous ne voulons pas donner des marchés à la Chine” ou “à d’autres”, a-t-il déclaré.”Nous allons travailler avec le président Trump à une solution de long terme pour maintenir TikTok aux Etats-Unis”, a de son côté expliqué l’entreprise.”C’est un grand succès pour TikTok et une victoire politique pour Trump”, a réagi auprès de l’AFP Dan Ives, analyste du cabinet Wedbush. “L’+app+ allait rester dans le noir et Trump est arrivé à la rescousse dans ce jeu politique à gros enjeux entre Etats-Unis et Chine”, a-t-il poursuivi.- “ManÅ“uvre” -Interrogée lundi lors d’un point presse régulier, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a appelé les Etats-Unis à désormais “écouter la voix de la raison”.La Chine attache “une grande importance à la confidentialité et à la sécurité des données”, a-t-elle assuré.”Nous n’avons jamais demandé et ne demanderons jamais aux entreprises ou aux particuliers de collecter ou de fournir des données situées dans des pays étrangers d’une manière qui viole les lois locales”, a souligné Mme Mao.ByteDance s’est jusqu’ici refusé à céder cette plateforme lancée il y a à peine dix ans et qui est devenue incontournable pour une large majorité de jeunes internautes.Donald Trump a dévoilé dimanche les contours de ce qui lui apparaît comme une solution à la question sensible du contrôle de la filiale de TikTok aux Etats-Unis par des intérêts chinois.”Je voudrais voir une société commune contrôlée à 50% par des Américains”, a écrit le président élu. “Sans accord américain, il n’y a pas de TikTok. Avec notre validation, cela vaut plusieurs centaines de milliards, voire milliers de milliards.”De nouveau opérationnel, TikTok n’apparaissait cependant toujours pas sur les boutiques d’applications.Depuis vendredi, le groupe avait demandé au gouvernement Biden d’envoyer un signal clair aux fournisseurs d’internet et gestionnaires de boutiques d’applications pour les dissuader de suspendre téléchargements et mises à jour.Mais la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a qualifié ces appels de TikTok de “manÅ“uvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Offres de rachat -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine avait refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Le report de l’entrée en vigueur de la loi n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.L’homme d’affaires Frank McCourt s’est dit prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, qui valoriserait le réseau social au moins 50 milliards de dollars.La réouverture de TikTok a donné lieu à un déferlement de vidéos fêtant l’événement, déclinant les formes les plus populaires du réseau, des chorégraphies musicales aux séquences doublées par une chanson.

Les Bourses européennes ouvrent globalement stables, en attendant l’investiture de Trump

Les Bourses européennes ont ouvert sans grand changement lundi, attentistes avant l’investiture de Donald Trump comme 47e président des Etats-Unis, ce dernier ayant promis la signature d’une flopée de décrets dès son retour au pouvoir.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,21%, tandis que Londres (+0,00%), Milan (+0,02%) et Francfort (+0,04%) restaient autour de leur point d’équilibre.