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Droits de douane: la Chine, menacée par Trump, s’engage à se défendre “jusqu’au bout”

La Chine a promis mardi de combattre les droits de douane américains “jusqu’au bout” malgré la menace de Donald Trump de nouvelles surtaxes, les deux premières économies mondiales se disant prêtes à l’escalade malgré la déroute des marchés financiers.L’administration américaine assure rester ouverte à la négociation et les Bourses asiatiques, Tokyo en tête, sont pour la plupart reparties à la hause mardi en début de séance, reprenant leur souffle après plusieurs séances de plongeon à l’image du choc que représente pour l’économie mondiale l’offensive commerciale lancée par le président américain.Mais les marchés mondiaux sont pour l’instant loin de compenser les milliers de milliards de dollars partis en fumée depuis “le jour de la libération” de mercredi dernier, quand Donald Trump a annoncé des droits de douane visant les importations de la plupart des pays dans le monde, en particulier en Europe et Asie.Et les risques liés à l’escalade d’une guerre commerciale tous azimuts persistent, Donald Trump reprochant à Pékin de ne “pas avoir pris en compte (son) avertissement (…) de ne pas répliquer”.Il a brandi la menace d’imposer dès mercredi des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises si Pékin persiste à vouloir appliquer des droits de douane supplémentaires de 34% aux produits américains.”La Chine n’acceptera jamais cela””, a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce. “Si les Etats-Unis insistent dans cette voie, la Chine les combattra jusqu’au bout”, a-t-il ajouté, répétant cependant préférer un “dialogue” avec les États-Unis.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%. Elle doit passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière. S’il met à exécution sa dernière menace, cela portera la surtaxe à un exorbitant 104%, de quoi doubler le prix des produits chinois à l’entrée sur le sol américain.Le dirigeant de Hong Kong John Lee a fustigé des droits de douane “irresponsables”.- Plus d’inflation, moins de croissance -Dans l’immédiat, la Chine cherche à apaiser la tempête financière provoquée par ces mesures et sa Banque centrale s’est engagée à soutenir le principal fonds d’Etat chinois, Central Huijin Investment, pour stabiliser les marchés.La Bourse de Hong Kong rebondit mardi de près de 2% en début de séance au lendemain de sa pire chute depuis la crise financière de 1997 (-13%), tandis que Shanghai s’oriente en très légère hausse.Au delà des seules places chinoises, l’heure est à l’accalmie boursière en Asie, de Tokyo (+6%) à Séoul (+1,5%) après plusieurs jours de plongeon et un semblant de stabilisation lundi à Wall Street à l’issue d’une séance en montagnes russes.Mais Taïwan reste orientée à la baisse, tandis que Jakarta, fermée en raison de jours fériés ces derniers jours, a vu ses cotations suspendues après une ouverture en chute de 9%.Les analystes s’attendent à voir les économies tanguer sévèrement dans l’engrenage d’une guerre commerciale pouvant se traduire par des prix plus élevés, plus de chômage et moins de croissance.Donald Trump affirme que la première économie mondiale est “pillée” par le reste du monde. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi avec quelques exceptions comme l’or et l’énergie.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (+20%) et le Vietnam (+46%).- “Accords équitables” -Les partenaires commerciaux des Etats-Unis cherchent à convaincre Donald Trump d’alléger ce fardeau et ce dernier souffle en face le chaud et le froid.Le président a affirmé ne plus vouloir s’entretenir avec des responsables chinois mais s’est dit prêt à négocier des “accords équitables” avec les autres pays.Son secrétaire au Trésor Scott Bessent a expliqué sur Fox News que les droits de douane annoncés le 2 avril servaient à placer les Etats-Unis en position de force. Il a assuré qu’une fois que des assurances seraient reçues des autres pays sur la manière dont ils comptent ouvrir davantage leurs marchés aux produits américains, “le président Trump sera prêt à négocier”.Il a précisé que “50, 60, peut être près de 70 pays” avaient contacté l’administration américaine pour discuter, relevant que le Japon aurait “la priorité” dans toute négociation en raison de la réaction rapide de Tokyo et de ses liens avec les Etats-Unis.Premier dirigeant étranger reçu à la Maison Blanche par le président américain depuis les annonces de la semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis d’éliminer les droits de douane et l’excédent commercial de son pays vis-à-vis des Etats-Unis.L’Union européenne (UE), de son côté, a proposé à Washington d’abolir les droits de douane de part et d’autre de l’Atlantique sur les produits issus de l’industrie, comme les voitures et les médicaments.

Saint-Avold: l’Assemblée approuve définitivement la conversion de la centrale

L’Assemblée a approuvé définitivement lundi un texte de loi pour permettre la conversion au biogaz de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), une des deux dernières centrales à charbon en activité en France, occasion pour le gouvernement de renouveler sa promesse d’un débat au Parlement sur la trajectoire énergétique du pays.Les députés ont adopté à l’unanimité, et à l’identique, un texte approuvé par le Sénat le 25 mars, très attendus par les élus locaux et les salariés dépendant de la centrale, dont certains étaient présents en tribune. En tout, quelque 500 emplois directs et indirects sont concernés.Les écologistes se sont abstenus, soulignant que voter pour un projet qui continue d’utiliser des énergies fossiles n’était “pas un exercice facile”.Le texte entend lever une barrière législative à un projet de conversion au gaz naturel et au biogaz, dans lequel le propriétaire du site, GazelEnergie, est prêt à s’engager. Cela viendrait concrétiser l’annonce d’Emmanuel Macron, qui avait promis en 2023 la conversion de cette centrale d’ici 2027.Grosse émettrice de gaz à effet de serre, la centrale de Saint-Avold est l’une des deux dernières centrales à charbon de France, avec celle de Cordemais (Loire-Atlantique), dont EDF a annoncé en septembre la fermeture sèche. Elle assure un rôle de sécurisation de l’approvisionnement en hiver lors des périodes de pointe.Le texte prévoit un “plan de conversion” de l’installation de Cordemais, après un travail transpartisan des sénateurs de Loire-Atlantique.Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a salué dans son propos introductif une proposition de loi “indispensable au lancement du projet de conversion de la centrale de Saint-Avold”. Mais il a souligné au-delà de ce site “l’ardente nécessité” de donner une visibilité aux acteurs de la transition énergétique en promouvant la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).”C’est la raison pour laquelle nous souhaitons adopter, publier rapidement la nouvelle PPE sous la forme d’un décret, comme il est prévu par la loi. Nous souhaitons également adopter ce texte en respectant le dialogue avec le Parlement”, a-t-il dit.”Ce dialogue, je m’y engage et le Premier ministre s’y est également engagé. Il nous permettra d’intégrer les ajustements nécessaires qui feront suite aux débats que nous aurons ici au Parlement”, a-t-il ajouté.La présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé (LFI), a pour sa part redit la nécessité pour que les choix énergétiques soient “acceptables” qu’ils soient “débattus, votés par le Parlement”.”Nous avons besoin d’une loi votée par les représentants du peuple pour fixer notre vision”, a également estimé le communiste Julien Brugerolles.

Droits de douane: tremblement de terre sur les marchés mondiaux

La plupart des Bourses mondiales ont plongé lundi, les yeux rivés sur la moindre déclaration concernant les droits de douane, Wall Street terminant pour sa part sans direction claire à l’issue d’une séance en dents de scie et demeurant nerveuse. En Europe, la Bourse de Francfort qui est revenue en territoire positif quelques instants, a terminé sur une chute de 4,13%, Londres de 4,38%, Milan a dégringolé de 5,18% et Zurich de 5,16%. La Bourse de Paris a dévissé de 4,78% et n’avait plus connu chute pareille depuis mars 2022.A Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,91%, l’indice Nasdaq a grappillé 0,10%, et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,23%.Tantôt dans le vert, tantôt dans le rouge, la place américaine a connu une session “extrêmement volatile”, résume auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Wall Street a été “durement touchée” en fin de semaine dernière, “et maintenant, le reste des marchés mondiaux nous rejoignent”, explique M. Cardillo. Les places asiatiques et européennes ont particulièrement marqué le coup lundi, Hong Kong a dégringolé par exemple de plus de 13% — sa pire séance depuis 1997 tandis que la Bourse de Paris (-4,78%) a connu sa pire séance depuis trois ans.Wall Street reste très “tendue” mais n’aurait pas besoin de beaucoup de temps pour se retourner car “il y a eu beaucoup de ventes en très peu de temps”, note auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Signe de la nervosité des investisseurs, l’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, a évolué à des niveaux plus atteints depuis la pandémie de Covid-19.Autre exemple: les actions ont bondi dans la journée durant quelques minutes vers 14H10 GMT, sur fond d’information de presse erronée selon laquelle l’administration Trump aurait pu envisager une pause pour ses droits de douane.Cette information a été démentie dans la foulée sur X par la Maison Blanche. “Les acteurs du marché ont pu voir ce qui se passerait s’il y avait une nouvelle” concernant les droits de douane, souligne M. Hogan.- Absence de visibilité  -“Les (surtaxes douanières) de Trump ont été plus violentes que prévu. La Chine a annoncé une escalade des droits de douane, puis les Européens ont dit qu’ils ne se laisseraient pas faire… Tout cela est d’une fragilité absolue”, pointe David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.Les marchés évoluent au gré des annonces de la Maison Blanche et de son locataire. Donald Trump a menacé lundi d’alourdir encore les droits de douane américains sur les produits chinois, de 50% “additionnels” dès le 9 avril, si Pékin maintient sa riposte à son offensive douanière. “Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34% [de droits de douane sur les produits américains] (…) d’ici demain [mardi] 8 avril, les Etats-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50% sur la Chine, à partir du 9 avril”, a affirmé le président américain sur sa plateforme Truth Social.Il a aussi annoncé qu’il ne donnerait pas suite aux demandes d’entretien des responsables chinois.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%, devant passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière. Interrogée par l’AFP, la Maison Blanche a confirmé que si Donald Trump mettait sa nouvelle menace à exécution, cela porterait cette surtaxe à 104%.L’Union européenne a quant à elle proposé aux Etats-Unis une exemption de droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, a annoncé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, afin de tenter d’éviter une guerre commerciale.Une proposition jugée “pas suffisante” par Donald Trump, interrogé lundi dans un échange avec la presse à la Maison Blanche.”Le marché aimerait que cela se concrétise, mais on a l’impression que le mal est fait psychologiquement. Il peut y avoir un rebond de court terme, mais on a encore le sentiment qu’il y a énormément de fragilité pour retrouver du concret sur les marchés et on ne peut pas dire beaucoup plus que cela à ce jour”, commente David Kruk.

Wall Street limite ses pertes, la nervosité règne

La Bourse de New York a limité ses pertes lundi, finissant en ordre dispersé, à l’issue d’une séance en dents de scie, un recul toutefois moins prononcé que celui des autres places boursières toujours lestées par le choc des droits de douane de Donald Trump.Le Dow Jones a perdu 0,91%, l’indice Nasdaq a grappillé 0,10%, et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,23%.Tantôt dans le vert, tantôt dans le rouge, la place américaine a connu une session “extrêmement volatile”, résume auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Wall Street navigue à vue, au gré des déclarations de la Maison Blanche sur les droits de douane, mais reste minée par “des craintes de récession” liée à la politique commerciale de l’administration Trump a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com. Donald Trump accuse les partenaires économiques des États-Unis de les “piller”. En conséquence, il a imposé un taux universel de 10% de taxe supplémentaire sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi. Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (+20%) et le Vietnam (+46%).Ces mesures, annoncées mercredi soir, ont provoqué un vent de panique sur la place américaine, qui a lâché près de 6% en clôture vendredi et plus de 6.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.Wall Street a été “durement touchée” en fin de semaine dernière, “et maintenant, le reste des marchés mondiaux nous rejoignent”, explique M. Cardillo. Les places asiatiques et européennes ont particulièrement marqué le coup lundi, Hong Kong a dégringolé de plus de 13% — sa pire séance depuis 1997 tandis que la Bourse de Paris (-4,78%) a connu sa pire séance depuis trois ans.Wall Street reste très “tendue” mais n’aurait pas besoin de beaucoup de temps pour se retourner car “il y a eu beaucoup de ventes en très peu de temps”, note auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Signe de la nervosité des investisseurs, l’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, a évolué à des niveaux plus atteints depuis la pandémie de Covid-19.Lundi en séance, les actions ont bondi durant quelques minutes vers 14H10 GMT sur fond d’information de presse erronée selon laquelle l’administration Trump aurait pu envisager une pause pour ses droits de douane. Cette information a été démentie dans la foulée sur X par la Maison Blanche. Donald Trump a même menacé d’alourdir encore fortement les droits de douane sur les produits chinois si Pékin maintient sa riposte à son offensive douanière, tout en laissant la porte ouverte à des négociations avec les autres pays touchés.Le marché obligataire s’est pour sa part nettement tendu, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissait à 4,21%, contre 3,99% à la clôture vendredi.”Le prochain obstacle majeur” résidera dans la publication de données d’inflation cette semaine, estime M. Cardillo, avec notamment la publication jeudi de l’indice des prix à la consommation (CPI) de mars aux Etats-Unis.Vendredi, les investisseurs accueilleront les prix à la production (PPI).Ailleurs, au tableau des valeurs, le Nasdaq a été soutenu par quelques uns des géants du secteur technologique, à l’image de Nvidia (+0,68%), de Apple (+0,46%) ou de Microsoft (+0,46%).Le titre d’U.S. Steel (USS) a terminé en hausse de 16,22% après que le président Donald Trump a lancé lundi un nouvel examen du projet de rachat de l’aciériste américain U.S. Steel par son concurrent japonais Nippon Steel, que son prédécesseur Joe Biden a bloqué pour des raisons de sécurité nationale.Selon plusieurs médias, cela ravive l’espoir d’un feu vert au mariage.Avec la chute du bitcoin, les valeurs associées aux cryptomonnaies étaient aussi boudées comme la plateforme d’échange Coinbase (-2,04%) ou Strategy (-8,67%), anciennement MicroStrategy, qui possède la plus grosse réserve privée de bitcoins au monde.

Droits de douane: Trump menace Pékin d’une facture encore plus lourde

Donald Trump a menacé lundi de gonfler encore les droits de douane américains sur les produits chinois si Pékin  riposte à son offensive douanière, tout en laissant la porte ouverte à des négociations avec les autres pays.”Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34% (de droits de douane sur les produits américains) (…) d’ici demain 8 avril, les Etats-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50% sur la Chine, à partir du 9 avril”, a affirmé le président américain sur sa plateforme Truth Social.Donald Trump avait un peu plus tôt reproché à la Chine de ne “pas avoir pris en compte (son) avertissement (…) de ne pas répliquer”.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%. Elle doit passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière. S’il met à exécution sa dernière menace, cela portera la surtaxe à un exorbitant 104%, de quoi doubler le prix des produits chinois à l’entrée sur le sol américain.La Chine a rétorqué, via son ambassade à Washington, qu’elle ne céderait pas face aux pressions et menaces.- “Accords équitables” -Donald Trump affirme que la première économie mondiale est “pillée” par le reste du monde.En conséquence, il a décidé d’imposer un taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi avec quelques exceptions comme l’or et l’énergie.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (+20%) et le Vietnam (+46%).Les partenaires commerciaux des Etats-Unis cherchent à convaincre Donald Trump d’alléger ce fardeau, qui affole les marchés et bouleverse déjà le commerce mondial.Donald Trump a une nouvelle fois soufflé le chaud et le froid lundi.Il a affirmé ne plus vouloir s’entretenir avec des responsables chinois mais s’est dit prêt à négocier des “accords équitables” avec les autres pays.Alors que les marchés guettaient le moindre signal d’assouplissement de sa politique, il a assuré qu’il n’envisageait pas de report.Premier dirigeant étranger reçu à la Maison Blanche par le président américain depuis les annonces de la semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis d’éliminer les droits de douane et l’excédent commercial de son pays vis-à-vis des Etats-Unis.L’Union européenne (UE), de son côté, a proposé à Washington d’abolir les droits de douane de part et d’autre de l’Atlantique sur les produits issus de l’industrie, comme les voitures et les médicaments.Il s’agit pour les Vingt-Sept de sortir avec le moins de dommages possibles de la guerre commerciale initiée par les Etats-Unis. Mais Donald Trump a d’ores et déjà jugé cette offre “pas suffisante”.Un entretien téléphonique a par ailleurs eu lieu entre le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, et Donald Trump, ont rapporté les deux responsables, en faisant savoir que les discussions allaient se poursuivre. Au Bangladesh, le chef du gouvernement provisoire Muhammad Yunus a écrit au président américain pour lui demander un délai de “trois mois” afin d’avoir le temps d’acheter plus de produits américains pour rééquilibrer les échanges commerciaux. Des acheteurs américains ont commencé à suspendre leurs commandes dans dans le pays, deuxième fabricant de vêtements au monde, visé par 49% de droits de douane additionnels.- “Insensé” -Les bourses asiatiques, en partie fermées vendredi, ont connu un lundi noir. Hong Kong s’est effondrée de plus de 13% — sa pire séance depuis 1997 — et l’indice Nikkei à Tokyo a lâché 7,8%.Dans une maison de courtage du quartier financier de Hong Kong, où affluent des investisseurs individuels, une nonagénaire prénommée Tam “déteste” Trump. “Il m’a coûté 200.000 dollars hongkongais (environ 23.000 euros)”, s’est-elle insurgée devant l’AFP. “Il est insensé, il dit une chose et change d’avis quelques minutes plus tard… Comment quelqu’un qui occupe une position aussi élevée peut-il agir de la sorte?”Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse (-4,78% à Paris, -4,64% à Londres). A Wall Street, la séance a été marquée par une grande fébrilité, sans que les indices ne s’effondrent.Les analystes s’attendent à voir les économies tanguer sévèrement dans l’engrenage d’une guerre commerciale pouvant se traduire par des prix plus élevés, plus de chômage et moins de croissance.Les Etats-Unis, qui doivent devenir “plus riches que jamais” selon Donald Trump, risquent de tomber en récession, selon les analystes de JPMorgan. D’autres cabinets ont aussi dégradé leurs prévisions pour la première économie mondiale.

Boeing échappe de nouveau à un procès civil lié à l’accident d’Ethiopian

Le constructeur aéronautique Boeing a de nouveau échappé in extremis à la tenue d’un procès fédéral civil lié au crash d’un 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines en mars 2019, grâce à des accords conclus dimanche.Un procès avec jury populaire, prévu pour durer deux semaines, devait commencer lundi matin à Chicago (Illinois) pour examiner deux plaintes déposées par des proches de victimes du crash, qui a fait 157 morts.”Les deux plaintes ont abouti à un accord dimanche soir”, a indiqué lundi à l’AFP le cabinet Clifford, qui représente de nombreux proches de victimes.”Nous avons pris l’engagement dès le début de compenser de façon complète et équitable les familles et en avons accepté la responsabilité juridique”, a commenté Boeing lundi.”Nous continuons d’oeuvrer pour trouver une issue équitable aux plaintes des proches”, a poursuivi le groupe, se disant “profondément désolé”.Ce procès aurait été le premier au civil contre Boeing lié à cette catastrophe aérienne. Un accord à l’amiable peut intervenir à tout moment, même pendant un procès.Le 10 mars 2019, un Boeing 737 MAX 8 effectuant le vol ET302 d’Ethiopian Airlines entre Addis Abeba et Nairobi s’est écrasé au sud-est de la capitale éthiopienne six minutes après le décollage, tuant les 157 personnes à bord.Des proches de 155 victimes ont déposé un recours contre Boeing entre avril 2019 et mars 2021 pour mort injustifiée et négligence, entre autres. Selon un proche du dossier, au 27 mars, dix-huit plaintes étaient encore ouvertes.Au moins quatre plaintes supplémentaires ont, depuis, donné lieu à un accord en incluant les deux conclus dimanche, selon plusieurs sources.Pour simplifier la procédure, le juge fédéral Jorge Alonso a constitué des groupes de cinq à six plaintes et a fixé, pour chaque groupe, une date de procès. Si toutes les plaintes d’un groupe aboutissent à un accord amiable, le procès est annulé.- Dernière minute -Boeing avait déjà échappé in extremis en novembre à ce qui aurait alors été le premier procès civil lié à cet accident, grâce à une entente en fin d’après-midi la veille du procès.Au moins deux autres procès sont programmés pour 2025: le 14 juillet et le 3 novembre.Ces procès ont simplement vocation à déterminer le montant de l’indemnisation des proches. Des témoins (famille, amis, collègues, etc) viennent parler de la victime et de l’impact de sa disparition sur leur vie.Les accords hors tribunaux, dont les conditions sont traditionnellement confidentielles, sont fréquents dans les procédures civiles aux Etats-Unis. Il appartient ensuite au juge de les approuver ou non.L’avion accidenté avait été livré en octobre 2018. Boeing “a accepté publiquement et dans les poursuites civiles la responsabilité des accidents du MAX car la conception du (logiciel antidécrochage) MCAS a contribué à ces événements”, avait relevé un avocat de l’avionneur lors d’une audience en octobre.Ce logiciel est aussi impliqué dans l’accident d’un 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air qui s’est écrasé en mer le 29 octobre 2018 une dizaine de minutes après son décollage de Jakarta, tuant 189 personnes.Les vols commerciaux de ce modèle ont commencé en mai 2017. Toute la famille des 737 MAX a été clouée au sol pendant plus de vingt mois après ces catastrophes.Plusieurs dizaines de plaintes civiles ont également été déposées aux Etats-Unis concernant l’accident de Lion Air. Au 31 mars, une seule restait ouverte.L’avionneur affirme que, pour l’instant, plus de 90% des plaintes civiles liées aux deux crashes ont abouti à des ententes hors tribunal.Il précise avoir versé “plusieurs milliards de dollars”, en plus des sommes allouées lors de la procédure pénale devant un tribunal fédéral du Texas.Dans ce volet pénal, portant sur les deux accidents, Boeing a signé en janvier 2021 un accord dit de poursuites différées (DPA) avec le ministère américain de la Justice.Il a été remis en cause après une série de problèmes de qualité de sa production, qui ont culminé avec un incident en vol en janvier 2024 sur un 737 MAX 9.Un second DPA a été déposé le 24 juillet auprès du tribunal fédéral de Fort Worth (Texas).Mais le juge Reed O’Connor l’a rejeté début décembre et a créé la surprise le 25 mars en annonçant l’ouverture le 23 juin d’un procès pénal avec jury populaire. Un accord peut intervenir d’ici là.

Droits de douane: Trump menace la Chine d’une facture encore plus lourde

Donald Trump a menacé lundi d’alourdir encore fortement les droits de douane américains sur les produits chinois si Pékin persiste à vouloir riposter à son offensive douanière, tout en laissant la porte ouverte à des négociations avec les autres pays touchés.”Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34% (de droits de douane sur les produits américains) (…) d’ici demain (mardi) 8 avril, les Etats-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50% sur la Chine, à partir du 9 avril”, a affirmé le président américain sur sa plateforme Truth Social.Donald Trump avait un peu plus tôt reproché à la Chine de ne “pas avoir pris en compte (son) avertissement (…) de ne pas répliquer”.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%. Elle doit passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière. Si Washington met sa dernière menace à exécution, cela porterait cette surtaxe à un exorbitant 104%, qui doublerait le prix des produits chinois à l’entrée sur le sol américain.Donald Trump a aussi affirmé qu’il fermait désormais la porte aux demandes d’entretien des responsables chinois.A l’inverse, il a mis en avant que des “négociations avec les autres pays, qui ont aussi demandé des entretiens, allaient commencer immédiatement”.- “Défendre nos intérêts” -Les partenaires commerciaux des Etats-Unis cherchent à convaincre Donald Trump d’alléger le fardeau des droits de douane, qui fait chuter les marchés et bouleverse déjà le commerce mondial.L’Union européenne (UE) a proposé lundi à Washington d’abolir les droits de douane de part et d’autre de l’Atlantique sur les produits issus de l’industrie, comme les voitures et les médicaments.Il s’agit pour les Vingt-Sept de sortir avec le moins de dommages possibles de la guerre commerciale initiée par les Etats-Unis.En cas d’échec des négociations, “nous sommes également prêts à répondre par des contre-mesures et à défendre nos intérêts”, a affirmé la cheffe de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen.Un entretien téléphonique a par ailleurs eu lieu lundi entre le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, et Donald Trump, ont rapporté les deux responsables, en faisant savoir que les discussions allaient se poursuivre. Le Bangladesh a demandé à Washington de suspendre pendant trois mois l’application des nouveaux droits de douane punitifs (+49%).Ceux-ci ont déjà incité des acheteurs américains à suspendre des commandes dans ce pays, deuxième fabricant de vêtements au monde.Donald Trump affirme que la première économie mondiale est “pillée” par le reste du monde.En conséquence, il a décidé d’imposer un taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi avec quelques exceptions comme l’or et l’énergie.Ce taux doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (+20%) et le Vietnam (+46%).- “Insensé” -Les bourses asiatiques, en partie fermées vendredi, ont connu un lundi noir. Hong Kong s’est effondrée de plus de 13% — sa pire séance depuis 1997 — et l’indice Nikkei à Tokyo a lâché 7,8%.Dans une maison de courtage du quartier financier de Hong Kong, où affluent des investisseurs individuels, une nonagénaire prénommée Tam “déteste” Trump. “Il m’a coûté 200.000 dollars hongkongais (environ 23.000 euros)”, s’est-elle insurgée devant l’AFP. “Il est insensé, il dit une chose et change d’avis quelques minutes plus tard… Comment quelqu’un qui occupe une position aussi élevée peut-il agir de la sorte?”Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse (-4,78% à Paris, -4,64% à Londres).La chute était moins marquée aux Etats-Unis (les principaux indices de Wall Street lâchant entre 0,20% et 1% vers 17H20 GMT), mais la fébrilité extrême. Les investisseurs s’accrochaient au moindre signal d’inflexion de la politique américaine.Le marché est ainsi brièvement passé dans le vert après que des médias eurent rapporté que la Maison Blanche envisageait de reporter les nouveaux droits de douane de 90 jours, une information rapidement démentie par l’exécutif.Goldman Sachs a estimé lundi qu’une récession attendait l’économie américaine en cas d’entrée en vigueur mercredi de la plupart des nouveaux droits de douane annoncés.

Les Bourses dégringolent à cause des droits de douane

Les Bourses mondiales plongent lundi, les yeux rivés sur la moindre déclaration de la Maison Blanche et des partenaires commerciaux des Etats-Unis sur les négociations des droits de douane.Sur fond d’information de presse erronée selon laquelle l’administration Trump aurait pu envisager une pause pour ses droits de douane, les marchés ont brièvement tenté de remonter, avant de redescendre après un démenti de la Maison Blanche sur X. L’épisode a duré huit minutes, vers 14H10 GMT (16H10, heure de Paris): l’indice américain S&P 500, l’un des plus importants du monde, “est passé de 4.960 points à 5.250 points, soit plus ou moins 5% de hausse, avant de tout reperdre presque aussi vite”, a décrit Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.”C’est un mouvement extrême, qui démontre à quel point la moindre rumeur peut avoir des effets démesurés. Le marché est prêt à réagir très vite, à rebondir de plusieurs pourcents si les nouvelles devenaient un tout petit peu moins anxiogènes”, a-t-il poursuivi.A Wall Street, après cet épisode, vers 16H10 GMT, l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,97%. Le Nasdaq, dont la composition est dominée par les entreprises technologiques, cédait 1,73% et le S&P 500 1,87%.En Europe, la Bourse de Francfort qui est revenue en territoire positif quelques instants, a terminé sur une chute de 4,13%, Londres de 4,38%, Milan a dégringolé de 5,18% et Zurich de 5,16%. La Bourse de Paris a dévissé de 4,78% et n’avait plus connu chute pareille depuis mars 2022.- Absence de visibilité  -“Les droits de douane de Trump ont été plus violents que prévu. La Chine a annoncé une escalade des droits de douane, puis les Européens ont dit qu’ils ne se laisseraient pas faire… Tout cela est d’une fragilité absolue”, pointe David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.Les marchés évoluent au gré des annonces de la Maison Blanche et de son locataire. Donald Trump a menacé lundi d’alourdir encore les droits de douane américains sur les produits chinois, de 50% “additionnels” dès le 9 avril, si Pékin maintient sa riposte à son offensive douanière. “Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34% [de droits de douane sur les produits américains] (…) d’ici demain [mardi] 8 avril, les Etats-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50% sur la Chine, à partir du 9 avril”, a affirmé le président américain sur sa plateforme Truth Social.Il a aussi annoncé qu’il ne donnerait pas suite aux demandes d’entretien des responsables chinois.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%, devant passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière. Interrogée par l’AFP, la Maison Blanche a confirmé que si Donald Trump mettait sa nouvelle menace à exécution, cela porterait cette surtaxe à 104%.L’Union européenne a quant à elle proposé aux Etats-Unis une exemption de droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, a annoncé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, afin de tenter d’éviter une guerre commerciale.”Le marché aimerait que cela se concrétise, mais on a l’impression que le mal est fait psychologiquement. Il peut y avoir un rebond de court terme, mais on a encore le sentiment qu’il y a énormément de fragilité pour retrouver du concret sur les marchés et on ne peut pas dire beaucoup plus que cela à ce jour”, commente David Kruk.

Droits de douane: la Bourse de Paris connaît sa pire séance en trois ans

La Bourse de Paris a dégringolé de 4,78% lundi, affichant sa pire séance depuis mars 2022, inquiète des conséquences que les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits importés aux États-Unis auront sur la croissance mondiale.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a chuté de 347,83 points et s’est établi à 6.927,12 points à la clôture. Depuis le 1er avril, il a abandonné près de 12%.”Les marchés financiers n’avaient pas subi de choc aussi important depuis la pandémie” de Covid-19, commente César Perez Ruiz, responsable des investissements au sein de Pictet Wealth Management.”Les récents droits de douane américains ont accru le risque de récession aux États-Unis” et à ce stade, “l’administration Trump ne change pas son fusil d’épaule”, a-t-il relevé.Les marchés évoluent au gré des annonces de la Maison-Blanche et de son locataire. Donald Trump a menacé lundi d’alourdir encore les droits de douane américains sur les produits chinois, de 50% “additionnels” dès le 9 avril, si Pékin maintenait sa riposte à son offensive protectionniste.”Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34% [de droits de douane sur les produits américains] (…) d’ici demain [mardi] 8 avril, les États-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50% sur la Chine, à partir du 9 avril”, a affirmé le président américain sur sa plateforme Truth Social.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%, les faisant passer à 54% dès le 9 avril après les +34% annoncés la semaine dernière. Interrogée par l’AFP, la Maison-Blanche a confirmé que si Donald Trump mettait sa nouvelle menace à exécution, cela porterait cette surtaxe à 104%. Il a aussi annoncé qu’il ne donnerait pas suite aux demandes d’entretien des responsables chinois.L’Union européenne a quant à elle proposé aux États-Unis une exemption de droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, a annoncé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, afin de tenter d’éviter l’escalade.A la cote parisienne, les valeurs du luxe, très exposées au marché asiatique, ont continué de souffrir lundi. LVMH, première capitalisation boursière du CAC 40, a dégringolé de 4,23% à 507,60 euros, Hermès a chuté de 6,07% à 2.135,00 euros, et L’Oréal, géant des cosmétiques souvent catégorisé dans le secteur luxe, a abandonné 3,96% à 335,85 euros.Le géant pétrogazier TotalEnergies a dévissé de 5,24% à 50,29 euros.Le groupe français de gaz industriels Air Liquide a chuté de 7,27% à 160,60 euros, Veolia, spécialiste des services à l’environnement, de 8,12% à 28,27 euros, l’énergéticien Engie de 5,34% à 17,47 euros. Par ailleurs, cette semaine sera notamment marquée par “le début de la saison des résultats d’entreprises, les banques américaines ouvrant le bal”, souligne César Perez Ruiz. Dans cet environnement économique incertain, “de nombreuses entreprises devraient annoncer des perspectives négatives pour 2025”, estime-t-il. 

“On perd tous de l’argent”: à Hong Kong, les investisseurs paient cher la guerre commerciale sino-américaine

“On perd tous de l’argent”: les petits investisseurs de Hong Kong ont été ébranlés lundi par les hausses de droits de douane décidées par le président américain Donald Trump et les représailles de Pékin, qui ont fait subir à la Bourse locale sa pire journée en près de trois décennies. L’indice de référence Hang Seng a clôturé en baisse de 13,22% – sa plus forte chute depuis 1997 en pleine crise financière asiatique. Un recul encore plus important que ceux enregistrés sur les autres places asiatiques (-9,7% à Taïwan, -9,66% à Shenzhen, -7,8% à Tokyo, -7,34% à Shanghai ou -5,6% à Séoul).Dans une maison de courtage du quartier financier de Hong Kong, où plus d’une douzaine d’investisseurs âgés regardent les chiffres clignoter en rouge sur les écrans d’ordinateur, l’ambiance est morose. Hong Kong occupe le premier rang mondial en termes de participation des investisseurs individuels. Selon une étude de 2023, 48% des personnes interrogées ont détenu ou négocié des actions au cours de l’année précédente.Une nonagénaire prénommée Tam lance qu’elle “déteste” Trump. “Il m’a coûté 200.000 dollars hongkongais (environ 23.000 euros)”, s’insurge-t-elle. “Il est insensé, il dit une chose et change d’avis quelques minutes plus tard… Comment quelqu’un qui occupe une position aussi élevée peut-il agir de la sorte?”Aucun des 83 titres composant l’indice Hang Seng n’a échappé aux pertes lundi.Parmi les plus grosses chutes figurent Lenovo Group (-23%) et Alibaba Group (-18%). Donald Trump “ne veut pas lâcher prise, il est en train de semer la pagaille”, fustige un autre retraité prénommé Lee. “Autour de moi, on perd tous de l’argent”.Le centre financier chinois a repris les échanges lundi après une pause de trois jours, ce qui a aggravé la baisse, selon Stanley Chik, expert chez Bright Smart Securities.- Approche attentiste -“A la Bourse de Hong Kong, il est rare de voir des pertes généralisées d’une telle ampleur”, explique M. Chik à l’AFP, tout en précisant qu’elles sont comparables à la réaction des marchés américains.La place boursière de Hong Kong avait plutôt bien manÅ“uvré vis-à-vis des annonces venues des États-Unis depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier, mais la déroute de lundi a effacé les gains de l’indice Hang Seng du premier trimestre. Les investisseurs locaux ont adopté une approche attentiste pendant des semaines alors que Trump finalisait ses politiques commerciales, déclare M. Chik, en soulignant que l’humeur n’est néanmoins pas encore au “désespoir”. Un homme de 35 ans, Tsang, explique que la valeur de ses investissements à long terme a diminué d’environ 12.900 dollars (11.740 euros) lundi, mais qu’il n’envisage pas encore de les vendre.”Je ne m’attendais pas à ce que la situation se dégrade autant”, confie cependant cet employé d’une banque commerciale. “Les actions chinoises pourraient être plus résistantes”, estime-t-il. Mais “dans ce genre de conflit (entre la Chine et les États-Unis, ndlr), il est difficile de dire qui souffrira le plus”. L’avocat Ray Chan, 30 ans, fait partie des gagnants de la chute de la Bourse lundi, car il a eu le nez creux en vendant toutes ses actions disponibles à Hong Kong et aux États-Unis il y a deux semaines, ce qui lui a permis de réaliser des gains à sept chiffres. “Nous entrons clairement dans un marché en baisse mais je m’y suis préparé”, explique M. Chan à l’AFP. “Quand (Trump) a dit qu’il y aurait des (hausses de) droits de douane le 2 avril, j’ai deviné que le vent allait tourner”.Compte tenu de la situation, il attendra “au moins un an” avant de retourner tenter sa chance en Bourse.