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Investiture de Trump: les migrants, un marché à plusieurs milliards de dollars pour les mafias

Ana Maria a dû payer pour entrer au Mexique illégalement avec ses trois filles, et ne pas être kidnappée par des criminels impitoyables qui ont fait de la crise migratoire un marché à plusieurs milliards de dollars.Cette Hondurienne de 26 ans a été victime d’extorsion à la frontière du Guatemala et du Mexique, où des centaines d’étrangers tentaient ces jours-ci de gagner les Etats-Unis avant l’investiture de Donald Trump lundi, et ses promesses d’expulsions massives.La jeune mère de famille a versé 250 dollars aux criminels, pour traverser une rivière en radeau et aller en taxi jusqu’à un refuge à Tapachula, ville près de la frontière côté mexicain.”C’était le seul moyen pour nous d’entrer,” raconte-t-elle d’une voix tremblante à l’AFP lors de cette étape de son long périple entre le Honduras et les Etats-Unis.Son histoire n’est qu’un exemple parmi d’autres de la traite des êtres humains, qui génère entre sept et dix milliards de dollars annuels pour les criminels du monde entier, selon les Nations unies et le Groupe d’action financière.Cette source de revenus mafieux ne tarit pas au Mexique, où 900.000 migrants sans papier ont été enregistrés en 2024.Les cartels de la drogue les plus violents sont en embuscade sur ce marché criminel de la traite des migrants.Ces derniers mois, le Chiapas, à la frontière du Mexique et du Guatemala, a été secoué par une guerre de territoire entre les deux cartels les plus puissants du Mexique, Sinaloa et de Jalisco Nouvelle Génération.”Les autorités savent que le crime organisé maintient son emprise sur la population migrante”, explique le père Heyman Vazquez, un prêtre local.Les étrangers qui ne peuvent pas payer les gangs sont détenus et forcés d’appeler leurs familles pour leur demander d’envoyer des centaines de dollars, a ajouté Vazquez.Si les proches paient, les criminels tamponnent les migrants et les laissent partir.Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les gangs locaux remettent parfois les migrants aux cartels de la drogue pour les extorquer ou les faire passer en contrebande. – Route de l’extorsion -La route de l’extorsion commence bien plus au sud, et se prolonge jusqu’à la frontière Mexique/Etats-Unis.Le contrôle des criminels sur la migration commence dans la jungle du Darien, une région sans loi entre la Colombie et le Panama.Alberto Yamarte, un Vénézuélien de 50 ans, affirme avoir payé environ 1.800 dollars à un groupe criminel pour traverser le Darien avec sa femme et ses trois enfants.”Ils prennent votre argent en Colombie. Les groupes vous accompagnent comme s’ils voulaient vous protéger dans la jungle”, a déclaré Yamarte, l’un des millions de Vénézuéliens qui ont quitté leur pays en proie à la crise depuis 2014. D’autres migrants ont déclaré avoir été enlevés par des groupes criminels dans le Darien. “Ils ont pris tout ce que nous avions,” a déclaré Dayana Hernandez, une Vénézuélienne de 36 ans.Dans le Darien, le plus grand groupe criminel de Colombie, le Clan del Golfo, décide quelles routes à utiliser et “s’enrichit aux dépens des migrants”, selon Juan Pappier, directeur adjoint pour les Amériques à Human Rights Watch.- Villes transformées -Du côté panaméen, la migration a fourni de nouvelles sources de revenus pour les petites villes frontalières par lesquelles plus d’un million de personnes sont passées au cours des trois dernières années.Après être arrivés dans les communautés de Canaan Membrillo et Bajo Chiquito, les migrants doivent payer 25 dollars chacun pour être transportés vers un abri où ils sont pris en charge par des institutions panaméennes et des organisations internationales. Ils doivent aussi payer 40 dollars pour un bus jusqu’à la frontière avec le Costa Rica, sur un itinéraire organisé par le gouvernement panaméen.Outre les gangs, les fonctionnaires corrompus représentent un autre risque dans certains pays. “La police a pris tout mon argent”, a déclaré une femme panaméenne à propos de son expérience au Guatemala. A l’autre bout du chemin, certains passeurs proposent de faire traverser les migrants par des tunnels sous la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, tandis que d’autres vendent de faux rendez-vous pour des demandes d’asile. Certains migrants contractent d’énormes dettes pour payer des passeurs, y compris la Guatémaltèque Ericka Morales, qui a été expulsée par les Etats-Unis le 10 janvier et doit maintenant 15.000 dollars.Traités comme des marchandises, de nombreux candidats à l’asile se sentent dans une impasse. “Donald Trump a gagné aux Etats-Unis, Maduro au Venezuela. Qu’on regarde devant ou derrière, nous ne savons que faire”, se désespère la vénézuelienne Dayana Hernandez. 

Aux Etats-Unis, les adeptes du télétravail ne veulent pas revenir en arrière

“Personne ne grandit en rêvant d’être un jour enchaîné à un bureau dans une entreprise”, lance Curtis Sparrer, un pionnier du télétravail, qui rejette un par un tous les arguments des grandes sociétés américaines déterminées à faire revenir leurs employés cinq jours par semaine.”C’est la marque d’un manque de confiance implicite, comme s’il fallait voir les gens pour s’assurer qu’ils accomplissent leurs tâches”, détaille ce patron d’une agence de relations publiques, depuis la pièce de son appartement dédiée au télétravail, avec vue sur les toits de San Francisco.Au sortir de la pandémie de Covid-19, l’organisation hybride, avec deux ou trois jours hebdomadaires en présentiel, avait le vent en poupe à quelques exceptions près, comme Goldman Sachs et Tesla, qui ont rapidement imposé le retour à temps plein.Mais cinq ans après les premiers confinements, plusieurs grands groupes rejettent ce fonctionnement. La question est même devenue politique. Elon Musk, à qui Donald Trump a confié une mission consultative au gouvernement, veut éliminer tout travail à distance pour les employés fédéraux.Chez Amazon, les ingénieurs et employés administratifs ont dû revenir cinq jours par semaine en ce début d’année. Plus de 90% d’entre eux sont mécontents, d’après un sondage du réseau social professionnel Blind en septembre, après l’annonce.Sur des forums de Reddit, des utilisateurs racontent avoir renoncé à postuler chez le géant du commerce en ligne à cause de cette règle.D’autres spéculent qu’il s’agit d’une méthode pour dégraisser les effectifs sans plan social, mais pensent que le groupe va perdre ses meilleurs éléments.- “Bruits de mastication” -L’annonce de la fin du télétravail en mars chez JPMorgan Chase n’est pas mieux passée. Les employés ont posté tellement de commentaires sur leurs inquiétudes (frais de transport, garde d’enfants, etc.) sur une plateforme interne la semaine dernière que la banque a fermé cette section, d’après le Wall Street Journal. “Nous espérons vraiment que cela ne va pas déboucher sur de l’attrition (…), qui se traduit par une sélection négative”, a déclaré Jeremy Barnum, directeur financier de la banque, lors d’une conférence aux analystes mercredi.”C’est vraiment décevant, j’avais l’impression qu’on faisait tellement de progrès, et que le télétravail devenait la norme dans le pays”, se lamente Curtis Sparrer.Quand il a fondé Bospar en janvier 2015, il a choisi d’emblée de ne pas louer de bureaux, pour faire des économies et aussi pour pouvoir recruter des personnes au-delà de San Francisco et New York.Dix ans plus tard, il n’a aucun regret. “Un bureau, cela représente beaucoup de choses: le pouvoir de celui qui a la fenêtre dans l’angle, et donc les sentiments d’inégalité. Les risques de harcèlement sexuel. Ou de contagion, quand quelqu’un est malade. Les ragots. Les bruits de mastication”, énumère-t-il.Il voit surtout dans le télétravail un moyen majeur de réduire les émissions de gaz à effet de serre, sachant que la majorité des Américains vont au travail en voiture. “Et les immeubles de bureaux sont des cauchemars en termes de gaspillage d’énergie”, assure l’entrepreneur.En outre, en restant chez eux, les salariés sont aussi plus susceptibles de cuisiner au lieu de se faire livrer des repas, de recycler leurs déchets, etc, selon une étude réalisée pour Bospar.- “Où, quand, comment” -Fin 2024, environ un tiers des entreprises américaines exigeaient une présence à plein temps, 38% avaient une approche hybride et moins de 30% laissaient leurs employés choisir, selon le “Flex Index”, une étude réalisée par Scoop, société de solutions informatiques.DrFirst, une entreprise fournissant une suite logicielle de santé, avait trois bureaux avant la pandémie. Aujourd’hui, ses 400 employés télétravaillent.La direction a pris cette décision en 2023, après avoir enquêté: “Plus de 85% des gens constataient une amélioration de leur qualité de vie et de leur santé mentale ou physique”, relate Mathew Carrico, directeur des ressources humaines. “Et la productivité était toujours élevée”, ajoute-t-il.L’entreprise a constitué des groupes d’intérêts pour créer du lien entre collègues, des rendez-vous réguliers pour que les salariés se sentent valorisés et un système de performance basé sur des objectifs trimestriels.”On ne leur dicte pas où, quand, comment. On leur fait confiance, mais il y a aussi des mécanismes pour s’assurer que le travail est fait”, résume-t-il.Heather Happe, employée de DrFirst depuis bientôt 14 ans, est ravie d’échapper aux embouteillages. “Au début, on avait tendance à ne jamais s’arrêter de travailler”, se souvient-elle. “Mais on trouve un équilibre. (…) et je vois beaucoup plus mon fils, mes animaux et mes plantes!”.

TikTok rend inaccessible son réseau social aux Etats-Unis mais compte sur “une solution” Trump

TikTok a rendu inaccessible son application en ligne samedi aux Etats-Unis, mettant à exécution sa menace faute de garanties du gouvernement Biden, tout en indiquant que Donald Trump “va travailler à une solution” avec la plateforme pour la “rétablir”.”Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux Etats-Unis”, dit un message en cas de tentative de connexion. “Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant.””Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction”, poursuit le texte. “Restez branchés!”Le message renvoyait vers un site qui proposait aux TikTokeurs de télécharger l’ensemble de leurs données et contenus postés jusqu’ici.Application devenue phénomène de société en moins de 10 ans, extrêmement prisée des jeunes, voire très jeunes internautes, TikTok n’est plus visible sur les boutiques numériques d’Apple et Google aux Etats-Unis.Depuis vendredi, TikTok avait exhorté le gouvernement Biden à envoyer un signal clair aux fournisseurs d’internet et gestionnaires de boutiques d’applications pour les dissuader de suspendre téléchargements et mises à jour.Vendredi, la Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole Karine Jean-Pierre.Ce texte avait été voté par le Congrès à une large majorité en avril 2024, contraignant la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction.Samedi, Donald Trump a déclaré qu’il étudierait de près le dossier une fois investi, lundi, et qu’un “report de 90 jours (serait) probablement décrété”.”Si je le décide, ce sera probablement lundi”, a précisé, lors d’un entretien à la chaîne NBC, le promoteur immobilier, qui avait tenté lors de son premier mandat de faire interdire TikTok, en vain.La loi imposait théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (dimanche à 05H00 GMT), sous peine de très lourdes amendes.Karine Jean-Pierre a qualifié les dernières déclarations de TikTok de “manÅ“uvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Des réfugiés sur YouTube -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine avait refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Le report de l’entrée en vigueur de la loi n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.Or, jusqu’ici, ByteDance a toujours officiellement refusé de céder son joyau, même si plusieurs investisseurs se sont manifestés.L’homme d’affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, a fait savoir à l’AFP une source proche du dossier, qui valoriserait le réseau social au moins 50 milliards de dollars.Donald Trump a évoqué TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping.Et le patron du réseau social, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture lundi.Outre TikTok, ont été mises hors ligne toutes les applications de ByteDance aux Etats-Unis, notamment un autre réseau social, Lemon8, sur lequel avaient migré des TikTokeurs aux abois.Quelques minutes seulement après la suspension de la célèbre plateforme, plusieurs créateurs de contenu ont mis en ligne des vidéos sur YouTube pour souhaiter la bienvenue aux “réfugiés” de TikTok.”Je vous remercie de m’avoir suivi sur YouTube”, a lancé la vedette de la presse à sensation Perez Hilton, qui compte près de 470.000 abonnés sur le site de vidéos filiale de Google.D’autres faisaient part de leur stupéfaction et de leur tristesse de voir leur application favorite disparaître d’internet, temporairement peut-être.

TikTok va se débrancher dimanche, faute de solution politique

TikTok a prévenu directement samedi les utilisateurs de son application qu’il s’apprêtait à la mettre hors ligne, faute de garanties du gouvernement Biden, le président élu Donald Trump ne pouvant pas intervenir avant sa prise de fonction, lundi.”Nous regrettons qu’une loi interdisant TikTok prenne effet le 19 janvier et nous oblige à rendre notre service temporairement inaccessible”, a écrit le réseau social à tous ceux qui se connectaient, ont constaté plusieurs usagers aux Etats-Unis dont un journaliste de l’AFP.”Nous travaillons à rétablir notre service aux Etats-Unis aussi vite que possible”, ajoute le message.Il était néanmoins encore possible d’accéder à l’app une fois la fenêtre du message fermée.Depuis vendredi, TikTok avait exhorté le gouvernement Biden à envoyer un signal clair aux fournisseurs d’internet et gestionnaires de boutiques d’applications pour les dissuader de suspendre téléchargements et mises à jour.Vendredi, la Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole Karine Jean-Pierre.Le ministère américain de la Justice a fait, de son côté, savoir que la mise en oeuvre du texte voté par le Congrès à une large majorité en avril 2024, contraignant la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction, allait s’étaler dans le temps.Ces déclarations “n’ont pas apporté les clarifications et l’assurance nécessaires aux fournisseurs d’internet qui sont cruciaux pour préserver la disponibilité de TikTok à 170 millions d’Américains”, a estimé la plateforme.La loi impose théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (05H00 GMT).Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs.Selon le site The Information, Oracle, chez qui les serveurs de TikTok USA sont hébergés, a préparé la mise en veille du service pour effet dans la nuit.La loi prévoit la possibilité pour le président de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.Karine Jean-Pierre a qualifié la dernière déclaration de TikTok de “manoeuvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Trump décidera lundi -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine a refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Samedi, Donald Trump a déclaré qu’il étudierait de près le dossier une fois investi, lundi, et qu’un “report de 90 jours (serait) probablement décrété”.”Si je le décide, ce sera probablement lundi”, a précisé, lors d’un entretien à la chaîne NBC, le promoteur immobilier, qui avait tenté lors de son premier mandat de faire interdire TikTok, en vain.La suspension n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.Or, jusqu’ici, ByteDance a toujours officiellement refusé de céder son joyau, même si plusieurs investisseurs se sont manifestés.L’homme d’affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, a fait savoir à l’AFP une source proche du dossier, qui valoriserait le réseau social au moins 50 milliards de dollars.Donald Trump a évoqué TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping. Et le patron du réseau social, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture lundi.Sur l’application, de nombreux créateurs de contenu américains ont publié, ces dernières heures, des vidéos combinant leurs moments favoris de ces dernières années et des messages d’adieu appelant à les suivre sur d’autres plateformes, en se moquant ouvertement des inquiétudes de leurs élus.

TikTok menace de se débrancher dimanche, faute de solution politique

TikTok a menacé de débrancher son application dès dimanche, faute de garanties du gouvernement Biden, le président élu Donald Trump ne pouvant pas intervenir avant sa prise de fonction, lundi.”TikTok sera malheureusement contraint de s’éteindre le 19 janvier”, a annoncé l’entreprise sur X vendredi soir, à moins que “le gouvernement de Joe Biden ne fournisse immédiatement des garanties sur la non-application de la loi aux fournisseurs de service essentiels”.Plus tôt vendredi, la Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole Karine Jean-Pierre.Le ministère américain de la Justice a fait, de son côté, savoir que la mise en oeuvre du texte voté par le Congrès à une large majorité en avril 2024, contraignant la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction, allait s’étaler dans le temps.Ces déclarations “n’ont pas apporté les clarifications et l’assurance nécessaires aux fournisseurs d’internet qui sont cruciaux pour préserver la disponibilité de TikTok à 170 millions d’Américains”, a estimé la plateforme.La loi impose théoriquement aux fournisseurs d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit.Sollicités samedi par l’AFP, les principales d’entre eux n’ont pas répondu.Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs.La loi prévoit la possibilité pour le président de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.Karine Jean-Pierre a qualifié la dernière déclaration de TikTok de “manoeuvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Trump décidera lundi -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine a refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Samedi, Donald Trump a déclaré qu’il étudierait de près le dossier une fois investi, lundi, et qu’un “report de 90 jours (serait) probablement décrété”.”Si je le décide, ce sera probablement lundi”, a précisé, lors d’un entretien à la chaîne NBC, le promoteur immobilier, qui avait tenté lors de son premier mandat de faire interdire TikTok, en vain.La suspension n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.Or, jusqu’ici, ByteDance a toujours officiellement refusé de céder son joyau, même si plusieurs investisseurs se sont manifestés.L’homme d’affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, a fait savoir à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de la chaîne CNBC.La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, “mais je ne vois pas un accord intervenir à une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars”, a expliqué la source proche du dossier.Donald Trump a évoqué TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping. Et le patron du réseau social, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture lundi. Il a remercié vendredi Donald Trump pour “son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux Etats-Unis”.Sur l’application, de nombreux créateurs de contenu américains ont publié, ces dernières heures, des vidéos combinant leurs moments favoris de ces dernières années et des messages d’adieu appelant à les suivre sur d’autres plateformes, en se moquant ouvertement des inquiétudes de leurs élus.

L’homme Dolce & Gabbana exalte l’univers glamour de Fellini

Élégance glamour et coupes épurées: les stylistes Domenico Dolce et Stefano Gabbana ont dévoilé samedi à Milan une collection automne-hiver 2025/2026 qui puise dans le répertoire des films de Federico Fellini en l’agrémentant de petites touches d’excentricité.Au deuxième jour de la semaine de la mode masculine, de nombreux fashionistas se pressaient devant le Metropol, quartier général de la griffe, pour immortaliser avec leurs smartphones l’arrivée des influenceurs et vedettes de la K-pop.A l’intérieur de cet ancien cinéma, le rideau s’ouvre sur un tapis rouge où défilent des mannequins aux allures de stars de cinéma, sous les flashs d’une horde de paparazzi en costume noir.Cette mise en scène est un clin d’œil au film “La dolce vita” (1960) de Fellini, qui avait rendu célèbre le terme “paparazzi” pour désigner des photographes spécialisés en images de célébrités. La première partie du show est consacrée à la vie au quotidien de ces acteurs imaginaires, qui sortent de chez eux en jeans, baskets et pulls à col roulé, mais enfilent aussi de longs manteaux en fausse fourrure, voire à imprimés motif léopard.Des pantalons amples et fluides, en denim, velours ou cuir, souvent à double ceinture, sont assortis à des vestes cintrées, cardigans ou blousons volumineux.Si les pendentifs fantaisie dorés se font rares, la casquette gavroche et les sacs à main figurent toujours parmi les accessoires indispensables de l’homme Dolce & Gabanna.- Le noir, couleur fétiche -Le noir, couleur fétiche qui rappelle la Sicile chère à Domenico Dolce, originaire d’une bourgade près de Palerme, est omniprésent. La palette des teintes du duo comprend aussi le blanc, le gris, le vert et le marron.La seconde partie du défilé, qui a comme fond sonore la musique des films de Fellini, est dédiée à la tenue de soirée, tout en élégance mais égayée par quelques pointes de fantaisie.Le nÅ“ud papillon noir est remis au goût du jour, porté sur des chemises en soie blanches, parfois déboutonnées, et assorti à des châles fins et longs drapés négligemment autour du cou.Des vestes noires ajustées sont illuminées par des broches géantes en or ou argent, des gilets sont portés à même la peau et des corsets subliment la taille masculine.- Retour aux sources -Quarante ans après sa création, Dolce & Gabbana confirme ainsi le retour aux sources amorcé début 2023 avec une silhouette plus linéaire, dépouillée de fioritures et centrée sur le luxe artisanal, le fameux “fatto a mano” (fait main) italien.”Nous voulions revenir à l’ADN, à l’essence de notre marque”, avait alors expliqué le duo de stylistes.Dolce & Gabbana a choisi “d’accorder moins d’attention à la nouvelle clientèle jeune de passage et de travailler davantage pour un consommateur plus mature, même jeune”, qui est “attiré par la qualité du produit et sa dimension éthique”, avait expliqué en juillet 2024 son PDG Alfonso Dolce.”En général, le public moins âgé est beaucoup moins fidèle car il est sollicité par les nouvelles marques”, a ajoute le frère de Domenico Dolce.Une volte-face alors que les deux créateurs avaient présenté en février 2021 une collection masculine taillée sur mesure pour la génération TikTok arborant des looks street wear aux couleurs flashy.

La région Grand Est quitte le réseau social X

“On ne peut pas se laisser manipuler”: le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a annoncé samedi à l’AFP “désactiver” son compte personnel et celui de l’institution sur le réseau social X.”Ce sont des évolutions récentes, à la fois des prises de position d’Elon Musk inacceptables sur certains scrutins européens, notamment en Allemagne où il apporte un soutien appuyé à des néonazis, et des algorithmes mis en place encourageant le développement des fake-news et des thèses complotistes” qui conduisent à cette décision, explique Franck Leroy (Divers droite) à l’AFP.X est devenu selon lui “un outil destiné à attaquer la démocratie, dans la conception européenne que nous en avons”. “Je souhaite que l’Europe et la France réagissent très fermement. On ne peut pas se laisser manipuler par des outils de communications aux mains de personnes peu scrupuleuses de la vérité, des droits, des libertés”, souligne-t-il.Propriété du milliardaire américain Elon Musk, X est soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe. Plusieurs institutions ou médias ont annoncé ces dernières semaines leur départ du réseau social ou l’arrêt de leur activité sur leurs comptes.La maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a ainsi annoncé qu’elle quitterait le réseau social le 20 janvier, jour de l’investiture du président élu Donald Trump aux Etats-Unis. “Il n’y a plus que des fermes de trolls qui attisent et propagent la haine”, a-t-elle déploré mercredi. “Sur ce X aux mains d’Elon Musk, #Metoo n’aurait jamais existé”.”Cette question doit tous nous préoccuper, tout le monde doit réagir”, appelle Franck Leroy. “On a vu ce qui s’est passé en Roumanie avec TikTok à coups d’algorithmes orientés”.La Cour constitutionnelle roumaine a annulé en décembre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, fait extrêmement rare dans l’Union européenne, alors que le candidat d’extrême droite Calin Georgescu était arrivé en tête à la surprise générale.Les autorités l’accusent d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête. Une nouvelle élection sera organisée en mai.Franck Leroy précise qu’il va “désactiver” son compte et celui de la région, et non les supprimer, afin d’éviter “que d’autres personnes reprennent nos noms pour écrire à notre place”. “Mais il n’y aura plus aucune information diffusée” sur ces comptes, assure-t-il.

Eric Coquerel (LFI) veut “convaincre” le PS “d’ici février” de censurer le budget

Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, veut convaincre les socialistes “d’ici février” de censurer le budget, “pire”, à ses yeux, que celui défendu par l’ancien gouvernement de Michel Barnier.  Pour le député, le Parti socialiste s’est “écarté” du Nouveau Front populaire en refusant jeudi de voter la censure après la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou, à l’inverse des autres partenaires de l’alliance de gauche. Seuls huit socialistes l’ont voté sur 66.Mais le PS a “une séance de rattrapage” avec le prochain vote du budget fin février/début mars, a-t-il souligné samedi sur franceinfo, expliquant qu’il fallait “entre 15 et 20 voix” socialistes pour faire chuter François Bayrou, “si toute l’opposition vote la motion”, Rassemblement national compris.Lors des prochaines législatives, des candidats insoumis pourraient être présentés dans les circonscriptions des socialistes qui ne voteront pas la prochaine censure, a confirmé Eric Coquerel.Mais “mon travail est d’ici février de convaincre de censurer, si on ne veut pas laisser Emmanuel Macron continuer sa politique pendant trois ans”, a-t-il dit, espérant rallier “suffisamment” de députés PS, “voire tout le groupe” à l’Assemblée nationale.Le député de Seine-Saint-Denis estime que le budget Bayrou “est un budget Barnier en pire” et que la réouverture de la négociation sur la réforme des retraites fixant l’âge de départ à 64 ans est “un attrape-nigaud”.Le conclave des partenaires sociaux proposé par M. Bayrou pour une durée de trois mois pour rediscuter de la réforme sert juste “à gagner du temps”, estime-t-il. “C’est de la fumée soit pour ne pas censurer, soit pour ne pas abroger” la réforme de 2023, assure-t-il, se disant persuadé qu'”il n’y aura pas d’accord global”.Le président des députés socialistes, Boris Vallaud, a précisé vendredi qu’il n’y avait aucun accord entre le gouvernement et les socialistes sur le budget, et que la censure était “toujours sur la table”.

TikTok annonce sa fermeture quasi certaine dimanche aux Etats-Unis après la décision de la Cour suprême

“TikTok sera malheureusement contraint de fermer le 19 janvier”, soit dimanche, a annoncé la populaire application sur X vendredi soir, à moins que “le gouvernement de Joe Biden ne garantisse la non-application de la loi” qui interdit la plateforme aux Etats-Unis sauf si son propriétaire chinois accepte de la vendre.TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre, scellant le sort du réseau social dans le pays, sauf intervention de dernière minute.”Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d’Américains, TikTok offre un important mode d’expression, d’interaction et d’appartenance à une communauté”, ont estimé les neuf hauts magistrats, unanimes.”Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale”, ont-ils observé.La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de la limite imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale.La loi impose théoriquement aux fournisseurs d’accès d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer téléchargements et mises à jour à partir de minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Les principales d’entre elles, contactées par l’AFP, n’ont pas répondu.La Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole, Karine Jean-Pierre.- “Besoin de temps” -Le ministère américain de la Justice a de son côté fait savoir vendredi que l’application de la loi allait s’étaler dans le temps, ce qui pose la question de ses effets à très court terme.”Les déclarations publiées aujourd’hui par la Maison Blanche et le Département de la Justice n’ont pas apporté la clarté et l’assurance nécessaires aux fournisseurs de services qui font partie intégrante du maintien de la disponibilité de TikTok pour plus de 170 millions d’Américains”, a indiqué TikTok, avant de prévenir TikTok serait donc certainement contraint d’afficher un écran noir dimanche.Donald Trump s’est, à plusieurs reprises, dit favorable à ce que l’application soit préservée aux Etats-Unis, et avait même plaidé en ce sens auprès de la Cour suprême, en vain.Vendredi, il a souligné que la décision de la Cour devait être “respectée”, mais dit avoir “besoin de temps” pour statuer sur le sort du réseau social, promettant une décision “dans un avenir assez proche”.Celui qui doit prendre ses fonctions lundi à midi a évoqué le sort de TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping.Signe de l’ouverture de Donald Trump vis-à-vis du réseau social favori des jeunes, le patron de TikTok, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture.”Je tiens à remercier le président Trump pour son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux États-Unis”, a déclaré Shou Chew dans une vidéo postée sur la plateforme vendredi.”Nous allons mettre en place des mesures pour empêcher que TikTok n’éteigne la lumière” aux Etats-Unis, a assuré jeudi, sur la chaîne Fox News, l’élu républicain à la Chambre des représentants Mike Waltz, nommé conseiller à la Sécurité nationale par Donald Trump.- “Victoire” -Les élus américains avaient adopté, en avril 2024, cette loi destinée à empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données des utilisateurs aux Etats-Unis du réseau social ou de tenter de manipuler l’opinion américaine.ByteDance a jusqu’ici systématiquement refusé de céder TikTok, même si plusieurs investisseurs américains se sont positionnés, en premier lieu l’homme d’affaires Frank McCourt, prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table.”Les créateurs de contenu présents sur TikTok se préparent à une possible interdiction, dans un contexte de grande incertitude”, explique Courtney Spritzer, patronne de l’agence de marketing numérique Socialfly, spécialisée dans les réseaux sociaux.Quant aux annonceurs, “certains parient sur une extinction (de la plateforme), tandis que d’autres sont plus optimistes et pensent qu’elle continuera après dimanche”, a-t-elle ajouté.La perspective d’une possible disparition de TikTok agitait internet, les trois applications les plus téléchargées sur la boutique d’Apple étant trois plateformes vidéo, à savoir la chinoise Xiaohongshu, Lemon8, autre filiale de ByteDance, et l’Américaine Clapper. TikTok figurait lui-même dans le top 10.

Wall Street termine la semaine en hausse avant l’investiture de Trump

La Bourse de New York a terminé en nette hausse vendredi, après une semaine chargée en indicateurs et résultats d’entreprises et avant l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche.Le Dow Jones a grimpé de 0,78%, l’indice Nasdaq a bondi de 1,51% et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 1,00%.”La semaine dernière, le marché s’était fortement replié à la suite de la publication de chiffres de l’emploi meilleurs que prévu. Mais aujourd’hui, le sentiment sur le marché a changé de façon spectaculaire”, souligne auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.L’optimisme de la place américaine découle notamment de la publication de plusieurs indices d’inflation dans la semaine, dont l’indice des prix à la consommation (CPI), mercredi, qui donne un signal sur la direction que pourrait prendre la Réserve fédérale américaine (Fed) sur son calendrier de baisse de taux.Pour la prochaine réunion, prévue les 28 et 29 janvier, la grande majorité des acteurs du marché prévoient un maintien des taux à leur niveau actuel, compris entre 4,25% et 4,50%, selon les données rassemblées par l’outil de veille du groupe CME, FedWatch.”Il y a eu un énorme changement” puisque “les rendements obligataires se sont nettement améliorés ces derniers jours (et) les actions ont suivi le mouvement”, explique M. Sosnick.Le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissait à 4,62% contre 4,61% la veille en clôture. Mardi, il avait touché 4,79%, un plus haut depuis octobre 2023.Le climat reste toutefois attentiste avant l’investiture de Donald Trump lundi et la perspective de mise en place de politiques inflationnistes voulues par le président élu, dont une possible augmentation des droits de douane. Lors de la campagne présidentielle américaine, M. Trump indiquait vouloir imposer 10 à 20% de droits de douane sur l’ensemble des produits entrant aux États-Unis, et même jusqu’à 60% voire 100% sur ceux venant de Chine.Lundi, jour de l’investiture de Donald Trump, les marchés américains seront fermés pour observer le Martin Luther King Day.L’indice VIX, qui mesure la nervosité des investisseurs, était toutefois en nette baisse depuis lundi, ce qui indique “que la perception du risque à court terme par les investisseurs a radicalement changé, passant d’un état relativement nerveux à un état relativement optimiste”, note M. Sosnick.Vendredi, les plateformes d’échanges Coinbase (+4,92%) et Robinhood (+4,49%) ont grimpé, de même que le “mineur” (créateurs de monnaie numérique) Riot Platforms (+0,75%), portés par des informations de Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, selon lesquelles Donald Trump prévoit de publier un décret élevant le Bitcoin au rang de priorité politique et donnant aux acteurs du secteur une voix au sein de son administration. L’article rapporte également qu’est bel et bien envisagée la création d’une réserve stratégique nationale de bitcoins, qui engloberait les avoirs existants que le gouvernement détient dans cette cryptomonnaie.Ailleurs à la cote, les entreprises chinoises cotées à New York comme Alibaba (+3,26%) et ses concurrents dans le secteur du commerce électronique, PDD (+5,30%) et JD.com (+10,11%) ont profité de l’enthousiasme de Donald Trump qui s’est félicité vendredi d’un “très bon” appel téléphonique avec le dirigeant chinois Xi Jinping et a déclaré s’attendre à ce que Washington et Pékin puissent résoudre “de nombreux problèmes ensemble”, selon une publication sur son réseau Truth Social. Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses best-sellers Ozempic et Wegovy, traitements pour le diabète et la perte de poids, a fini en large baisse (-5,27%), lesté par l’annonce vendredi du gouvernement de Joe Biden concernant une nouvelle liste de 15 médicaments, notamment contre le cancer ou le diabète, dont il va négocier les prix avec les laboratoires pharmaceutiques.Le fabricant de semi-conducteurs Intel (+9,25%) profitait lui d’informations de presse selon lesquelles une entreprise, dont le nom n’a pas été révélé, serait prête à acquérir le groupe.