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Pour ses 100 ans, le groupe d’électroménager Brandt veut “maintenir l’emploi en France”

Le groupe d’électroménager Brandt, qui emploie 750 personnes dans l’Hexagone, a assuré jeudi vouloir préserver “l’emploi en France”, condition “indispensable” à son savoir-faire.”Il est très important de maintenir les emplois en France pour l’excellence de nos produits. Produire en France n’est pas un coût, c’est une valeur ajoutée”, a déclaré le directeur général du groupe Daniele Degli Emili, lors d’une visite de l’usine de Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), près d’Orléans, organisée pour célébrer le centième anniversaire de Brandt.Les deux sites du Centre-Val de Loire (Orléans et Vendôme dans le Loir-et-Cher), spécialisés dans l’électroménager consacré à la cuisson, sont la “fierté du groupe”, selon M. Degli Emili. Ils avaient bénéficié en 2021 de dix millions d’euros d’investissements en recherche et développement.”500.000 pièces sortent de ces usines chaque année”, rappelle Frédéric Guerel, le directeur des deux sites, évoquant les fours ou les plaques à induction à titre d’exemple de produits. M. Guerel y promet de nouveaux investissements, “notamment dans l’automatisation ou la semi-automatisation de certains lignes” de production, arguant que des montants de “plusieurs millions d’euros sont à l’étude” pour “améliorer encore la productivité”.Malgré un marché très concurrentiel, Brandt affirme être “premier sur les fours, troisième sur l’induction”. “La marque Brandt est connue”, a renchéri M. Degli Emili, qui a longuement insisté sur “la qualité, la performance et l’expérience consommateur” de ses produits.Dernier gros fabricant d’électroménager en France et présent dans 36 pays, Brandt réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires 70% en France et 30% en Europe — grâce à ses quatre marques (Brandt, De Dietrich, Sauter et Vedette). Outre ses usines de la région Centre, Brandt compte en France également deux usines en région parisienne, à Saint-Ouen et Rueil-Malmaison.Brandt appartient depuis 2014 au groupe algérien Cevital, qui réalise 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie 18.000 salariés, selon des données publiées sur son site internet.

Etats-Unis: le futur secrétaire au Trésor promet un “nouvel âge d’or économique”

Le programme économique du président américain élu Donald Trump devrait permettre de lancer un “nouvel âge d’or économique” aux Etats-Unis, a affirmé son candidat au poste de secrétaire au Trésor, Scott Bessent, au cours de son audition devant le Sénat jeudi.”Je pense que le président Trump a l’opportunité que l’on n’a qu’une fois dans une génération de lancer un nouvel âge d’or économique qui créera des emplois, de la richesse et de la prospérité pour tous les Américains”, a déclaré M. Bessent au cours de son audition devant la commission des affaires financières du Sénat.Le candidat républicain, qui a remporté l’élection présidentielle le 5 novembre dernier, prévoit notamment de pérenniser les baisses d’impôts votées durant son premier mandat, qui arrivent à terme en 2027, et même de les renforcer.Une nécessité, a souligné M. Bessent, qui a présenté comme une “calamité économique” un possible non renouvellement de ces baisses d’impôts. “Nous devons rendre permanentes” ces baisses, a-t-il martelé.”Vous comptez donner de l’argent aux mêmes, aux plus riches, il n’y a pas de ruissellement”, a au contraire dénoncé le sénateur démocrate Michael Bennet.Il compte également imposer des droits de douane, de 10 à 20%, sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et même de 60% à 100% sur les produits provenant de Chine.Un coût qui ne se reportera pas sur les consommateurs américains ou les petites entreprises, a assuré M. Bessent, reprenant l’idée que les baisses d’impôts sur les produits américains les rendront plus compétitifs et que la hausse des droits de douane sera in fine indolore.Ces dernières semaines, M. Trump a par ailleurs annoncé sa volonté d’imposer 25% de droits de douane sur les produits provenant du Mexique et du Canada, qui sont pourtant tous deux partie prenante de l’Accord Canada-Etats-Unis-Mexique (USMCA), négocié et signé durant son premier mandat.- “Problème de dépenses” -Autre objectif, diminuer les dépenses fédérales, alors que le déficit public devrait dépasser les 7% du PIB cette année. Le président élu a d’ores et déjà manifesté sa volonté de revenir sur les aides aux énergies renouvelables ainsi que sur certaines dispositions prévues dans l’Inflation reduction act (IRA), le grand plan vert du président sortant Joe Biden.”Le gouvernement fédéral a un gros problème de dépenses”, a abondé M. Bessent lors de ses propos introductifs durant son audition. “Nous devons travailler à remettre notre maison en ordre et adapter les dépenses intérieures de l’Etat, qui ont progressé de plus de 40% ces quatre dernières années”.”Nous n’avons pas un problème de revenus fiscaux aux Etats-Unis, nous avons un problème de dépenses”, a-t-il appuyé.Il n’est cependant pas favorable à l’abandon du plafond de la dette, que souhaiterait abolir M. Trump, estimant que cela reviendrait à “retirer le frein à main de votre voiture”.Mais “les Etats-Unis ne vont pas faire défaut sur leur dette si je suis confirmé”, a-t-il ajouté.Par ailleurs interrogé sur le dernier train de sanctions contre le secteur pétrolier et gazier russe par le gouvernement américain sortant, M. Bessent a regretté le timing qu’il a jugé tardif, assurant être prêt à aller plus loin.”Si je suis confirmé et si le président Trump le demande, si cela fait partie de sa stratégie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, je suis totalement prêt à renforcer les sanctions, en particulier contre le secteur pétrolier russe, aux niveaux nécessaires pour amener la Russie à la table des négociations”, a martelé Scott Bessent.Désigné au poste de secrétaire au Trésor fin novembre, M. Bessent dispose d’une image susceptible de rassurer les marchés, qui le connaissent particulièrement bien en tant que gestionnaire d’actifs via sa société d’investissements, Key Square Capital Management.Il a assuré par ailleurs vouloir respecter l’indépendance de la Réserve fédérale, jugeant qu’elle devait être “indépendante dès lors qu’il s’agit de déterminer la politique monétaire” et ajoutant que les éléments publiés dans la presse exprimant la volonté de Donald Trump d’avoir son mot à dire en la matière étaient “très inexacts”.Spécialiste du marché des changes et de la dette, il est considéré par les analystes comme armé pour faire face au mur de dette que doit affronter le gouvernement fédéral.Lui-même ardent défenseur du libre-échange, il a assuré que Donald Trump en était également un, malgré sa volonté de réintroduire des droits de douane sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Pour M. Bessent, les effets inflationnistes des droits de douane pourraient être nuls, en particulier si ces derniers sont progressivement mis en place.

IA: l’AFP conclut un accord avec Mistral pour l’utilisation de ses dépêches

Acteur majeur de l’information mondiale, l’Agence France-Presse (AFP) et l’entreprise française Mistral, espoir européen de l’intelligence artificielle (IA), ont signé un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.Ce contrat “pluriannuel”, dont le montant et la durée n’ont pas été dévoilés, a pris effet jeudi. C’est le premier accord de ce type pour l’AFP, ainsi que pour Mistral AI, concurrent européen des géants américains comme OpenAI (concepteur de l’outil ChatGPT).Parallèlement, le géant de la “tech” Google a annoncé mercredi qu’une autre agence mondiale, l’Américaine Associated Press (AP), allait fournir des contenus d’actualité à son intelligence artificielle générative, Gemini. La date du déploiement de cette nouvelle fonctionnalité n’a pas été révélée, ni le montant du contrat.Dans le monde, ce type d’accord entre médias et acteurs de l’IA reste relativement rare, même si les choses se sont accélérées en 2024. La plupart concernent pour l’heure OpenAI. La société californienne a notamment signé avec le journal économique britannique Financial Times, le quotidien français Le Monde et le groupe allemand Springer (Bild).L’accord entre l’AFP et Mistral est le “premier” conclu “entre deux acteurs aux ambitions mondiales, voire à l’empreinte mondiale concernant l’AFP, mais aux racines européennes affirmées”, a déclaré le PDG de l’agence, Fabrice Fries, dans une interview avec des journalistes de l’AFP.Cet accord fournira à l’AFP “un nouveau courant de revenus”, a-t-il souligné.Pour Mistral, “l’AFP apporte une source vérifiée, journalistique, dont on pense qu’elle est très importante”, a renchéri le patron de la start-up, Arthur Mensch.- Actu ou vie quotidienne ? -Depuis jeudi, les dépêches de l’AFP en 6 langues (français, anglais, espagnol, arabe, allemand, portugais) peuvent être utilisées par le robot conversationnel de Mistral, Le Chat. Il fonctionne comme ChatGPT, qui a popularisé ces outils auprès du grand public: l’utilisateur lui pose une question à laquelle il répond en quelques secondes.Quand la question a trait à l’actualité, Le Chat va formuler ses réponses en se servant des dépêches de l’AFP, c’est-à-dire les informations envoyées sous forme de textes par l’agence à ses clients abonnés (médias, institutions, entreprises…). Une phase de test a lieu dans un premier temps, auprès d’une partie seulement des utilisateurs. Le Chat peut puiser dans toutes les archives texte de l’agence depuis 1983. A chaque requête, il cite les dépêches à partir desquelles il construit sa réponse.Au total, cela représente 38 millions de dépêches, produites au rythme de 2.300 par jour.Cet usage vise, selon M. Fries, “des professions libérales, des cadres de grandes entreprises”, par exemple pour “préparer des mémos” ou tout document lié à l’actualité.Dans le grand public, beaucoup de gens ont une utilisation différente de ces outils d’IA générative. Ils s’en servent pour des questions de vie quotidienne, auxquelles ces programmes répondent en piochant des éléments sur internet.Les deux usages “sont complémentaires”, a estimé M. Mensch. Pour des questions “qui nécessitent de l’information vérifiée, c’est l’AFP qui fournira” le matériau de base des réponses et, quand les requêtes porteront “sur le shopping ou la météo par exemple, c’est plutôt le web”, a-t-il expliqué.- “Diversification” -Cette annonce “incarne une avancée majeure en matière d’IA éclairée, en mettant la puissance de l’intelligence artificielle au service d’une information fiable et vérifiée. Cette collaboration renforce l’accès des utilisateurs à des sources crédibles, un enjeu essentiel à l’ère numérique”, a souligné la ministre française chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz.Selon Robert Vesoul, fondateur de l’entreprise de solutions d’IA Illuin Technology, cet accord illustre “la façon dont les intelligences artificielles génératives changent la donne mondiale de la recherche sur le web”, en concurrençant les moteurs de recherche.C’est pourquoi “la capacité pour les moteurs d’IA d’avoir accès à de l’information vérifiée, provenant de sources authentifiées et dignes de confiance, est essentielle”, renchérit un autre expert, Nicolas de Bellefonds, responsable IA au cabinet de conseil BCG.Dans le même temps, les médias doivent “se positionner sur la manière dont ils vont monétiser leurs contenus dans ces nouvelles plateformes”, poursuit M. Bellefonds.La signature intervient après l’annonce par le groupe Meta (Facebook, Instagram) de l’arrêt aux Etats-Unis de son programme de fact-checking. A l’échelle mondiale, l’AFP est en première ligne de ce programme.”Nos discussions avec Mistral ont démarré il y a une petite année, ce n’est donc pas corrélé à la décision de Meta”, a affirmé M. Fries, en revendiquant sa “stratégie de diversification” auprès des plateformes numériques alors que les médias traditionnels sont frappés par une grave crise.Contrairement à d’autres accords de ce type, les contenus AFP ne serviront pas à entraîner et faire progresser les modèles informatiques de Mistral, ont assuré les deux parties. Ces contenus sont “un module qui vient se brancher à notre système et peut être débranché” à expiration du contrat, a déclaré M. Mensch.

La Bourse de Paris termine la séance en forte hausse grâce au luxe

La Bourse de Paris a conclu la séance de jeudi en nette hausse après avoir évolué dans le vert tout au long de la journée, portée par le décollage des valeurs du luxe. L’indice vedette CAC 40 a gagné 160,15 points et terminé la séance à 7.634,74 points, clôturant pour la première fois au-dessus des 7.500 points depuis octobre 2024. La veille, il avait déjà gagné 0,69%. La journée a été marquée par les résultats meilleurs qu’attendu du groupe suisse Richemont qui ont surpris les investisseurs et fait bondir l’ensemble des valeurs du luxe, dont la Bourse de Paris est richement dotée. Pour son troisième trimestre décalé, qui s’étale entre octobre et décembre, le groupe propriétaire de la maison Cartier a dévoilé un chiffre d’affaires bien meilleur qu’attendu, en hausse de 10% sur un an, à 6,15 milliards d’euros, a-t-il indiqué dans un communiqué.”Cela a propulsé l’ensemble du CAC 40″, note Charles de Riedmatten, gérant actions chez Myria AM. LVMH (+9,15%), Kering (+6,18%), Hermes (+4,91%) ont porté l’indice vedette.Pour autant il est “encore trop tôt” pour en déduire “une revanche du CAC par rapport à l’année dernière”, tempère M. de Riedmatten. Ni les indices macroéconomiques publiés jeudi aux Etats-Unis – les ventes au détail pour le mois de décembre et les chiffres de l’emploi -, ni la publication du compte rendu de la réunion de décembre de la Banque centrale européenne (BCE) n’ont perturbé la Bourse de Paris. Toutefois, le compte-rendu de la BCE “montre clairement un biais en faveur de l’assouplissement monétaire, en raison des doutes sur les prévisions de croissance et des risques accrus de sous-réalisation de l’objectif d’inflation”, a commenté Carsten Brzeski, analyste chez ING.La prochaine réunion de l’institution, fin janvier, devrait décider d’une nouvelle baisse des taux de 0,25 point.Concernant les taux obligataires, la séance du jour a été plus calme que la veille.Les taux d’intérêt auxquels empruntent la France sur dix ans ont atteint 3,34% en clôture, contre 3,35% la veille.Renault recherchéLes ventes du groupe Renault ont légèrement progressé de 1,3% dans le monde, avec 2,3 millions de véhicules vendus en 2024, malgré un marché européen au ralenti, a annoncé le constructeur français jeudi. Ces résultats ont fait fait bondir le titre pendant une bonne partie de la séance, avant que l’enthousiasme ne soit tempéré en fin de séance : à la clôture, la marque au losange a gagné 1,77%, à 48,37 euros.   

Électricité: la facture baissera de 15% pour la plupart des ménages au 1er février

Après deux années de hausses successives, la facture d’électricité de la plupart des ménages, soit plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé, va finalement baisser de 15% en moyenne au 1er février, une première depuis dix ans.Cette baisse concernera les quelques 20,4 millions de foyers abonnés au “tarif bleu” d’EDF (60% des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés indexés sur ce tarif.Elle intervient malgré le relèvement de la taxe sur l’électricité actant la fin du bouclier tarifaire et une très forte hausse des coûts d’acheminement et de distribution de l’électricité (Turpe). “C’est la première baisse depuis 2015”, a souligné Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’Énergie (CRE) en révélant le niveau exact de cette baisse jusqu’ici attendue à -14%.La facture se compose de trois volets: le coût de l’énergie en elle-même, les taxes et l’acheminement.C’est la première composante, avec le repli des cours de l’électricité sur les marchés, qui permet d’amortir les hausses des taxes et du coût de l’acheminement, et de faire baisser la facture.Pour les 10 millions de particuliers qui ne dépendent pas des tarifs réglementés, mais sont en offres de marchés, tout dépendra de leurs fournisseurs, qui restent libres de répercuter ou non les hausses côté taxes et acheminement, en jouant sur leurs marges. La CRE s’attend à ce que leurs offres restent “compétitives”.- Bataille parlementaire -“Il reste de la place pour la concurrence, même une fois que les tarifs réglementés auront baissé”, a indiqué Emmanuelle Wargon.La CRE a calculé l’économie annuelle pour des foyers types aux tarifs réglementés (cuisson-eau chaude-chauffage): une baisse de 651 euros dans une maison de 4 personnes, de 389 euros pour un foyer de 3 personnes en appartement et de 107 euros pour 2 personnes. Sur la facture globale, le prix de l’électricité au kilowattheure passera de 28 à 24 centimes.La baisse bénéficiera aussi à toutes les TPE, même les plus énergivores tels que les boulangers, qui pourront dès le 1er février souscrire à un contrat au tarif réglementé.Le sujet du prix de l’électricité, qui a enflammé les débats politiques ces derniers mois, avait contribué à précipiter la chute du précédent gouvernement de Michel Barnier début décembre, sur fond de bataille parlementaire sur le budget 2025. Le projet de loi de finances d’octobre, toujours en suspens, prévoyait une baisse de 9% du tarif réglementé.Les débats se sont cristallisés sur la volonté pour le gouvernement d’appliquer une hausse de la taxe sur l’électricité (accise) au-delà de son niveau d’avant la crise énergétique, ce qui lui aurait permis de récupérer 3,4 milliards d’euros, mais privait les consommateurs d’une baisse de facture plus importante.- Niveau d’avant-crise -Sous la pression du Rassemblement national (RN), Michel Barnier avait renoncé à cette hausse supplémentaire fin novembre afin de garantir une baisse de 14% de la facture, sans toutefois éviter la censure. Finalement, le gouvernement de François Bayrou a confirmé qu’il abandonnerait, pour le budget 2025, le relèvement de la taxe au-delà du niveau prévu.L’accise remontera donc au 1er février à son niveau d’avant-crise, relevé de l’inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers.Lors de la crise énergétique, cette taxe avait été abaissée à son minimum d’un euro du MWh pour modérer les factures, avant de remonter à 22 euros du MWh le 1er février 2024, ce qui avait mécaniquement entraîné une hausse de près de 10% des factures. Avant cela, le tarif réglementé avait déjà augmenté de 4% en février 2022, 15% en février 2023 et 10% en août 2023.A cette taxe, s’ajoute une forte hausse d’une autre composante, le Turpe, une sorte de péage payé par les fournisseurs pour l’utilisation des réseaux de transport et de distribution d’électricité et répercuté aux consommateurs. La CRE a décidé de reporter du 1er août 2024 au 1er février, une hausse de 4,8%, et d’avancer au 1er février une autre de 7,7% prévue au 1er août 2025 afin de les amortir grâce à la baisse actuelle des cours sur le marché. La prochaine hausse n’est pas attendue avant août 2026.

Bourses : Paris en forte hausse, les autres places européennes dans le vert

Les Bourses européennes ont conclu la séance de jeudi dans le vert, en particulier Paris, portée en nette hausse (+2,14%) par le secteur du luxe, clôturant au-dessus des 7.500 points pour la première fois depuis octobre 2024.   La Bourse de Londres a également affiché une bonne forme (+1,09%), Francfort (+0,39%) et Milan (+0,48%) se sont montrées un peu moins enthousiastes.

Plaintes visant des applications chinoises contre les transferts de données des Européens

Six plaintes ont été déposées jeudi dans cinq pays européens à l’encontre de six applications chinoises, dont TikTok, accusées de transférer illégalement les données de leurs utilisateurs européens à la Chine. “Le transfert de données personnelles d’Européens est clairement illégal et doit être interrompu immédiatement”, a déclaré l’avocate de l’association Noyb, Kleanthi Sardeli dans un communiqué.”None on your business” (Noyb), signifiant en anglais “Ce ne sont pas vos affaires”, est une ONG basée à Vienne, en Autriche. Elle se bat contre les infractions présumées des acteurs en ligne concernant la protection des données, régulée dans l’Union européenne (UE).Les plaintes ont été déposées par des particuliers dont les demandes d’accès concernant leurs données détenues sont restées sans réponse.Ils sont représentés légalement par Noyb auprès des autorités nationales de protection des données en Grèce contre l’application de partage de vidéos TikTok et d’électronique grand public Xiaomi, contre le distributeur de “mode jetable” Shein en Italie, contre les vendeurs en ligne AliExpress en Belgique et Temu en Autriche et contre la messagerie WeChat aux Pays-Bas . “Les autorités compétentes doivent agir rapidement”, a ajouté Kleanthi Sardeli, précisant que la Chine était “un État autoritaire pratiquant la surveillance” des citoyens.Or “la législation européenne est claire”, selon Noyb: “les transferts en dehors de l’UE ne sont autorisés que si le pays de destination ne porte pas atteinte à la protection des données”. Les États membres de l’UE ont le devoir de “protéger les droits fondamentaux des personnes concernées”, a estimé l’association.L’AFP a contacté TikTok, mais le réseau social na pas souhaité faire de commentaire.Un porte-parole de Xiaomi a dit examiner les “allégations” qui sont “formulées” dans la plainte, assurant que les données de ses utilisateurs étaient “stockées et traitées conformément aux lois locales”.”Dans le cas où une autorité nationale de protection des données s’adresserait à Xiaomi à l’avenir en raison de cette plainte, nous coopérerons pleinement avec l’autorité pour résoudre le problème”, a-t-il ajouté.Noyb estime que “l’essor” des applications chinoises ouvre un “nouveau front” pour l’UE en matière de protection des données. Elle demande aux autorités d’imposer une amende administrative pouvant atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires global des sociétés, soit 1,35 milliard d’euros par exemple pour Temu. À ce jour, Noyb a déposé environ 800 plaintes contre des géants du web, notamment contre des entreprises telles que Google, Apple, Facebook et Amazon.Rien que dans le cas de Meta, ses actions ont conduit à “des amendes administratives de plus de 1,5 milliard d’euros”, rappelle-t-elle.

Avec l’annonce de sa Switch 2 pour 2025, Nintendo espère réitérer le succès de sa console hybride

Un écran plus grand et des manettes améliorées: le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a dévoilé jeudi sa prochaine console, la Switch 2, dont la sortie est prévue en 2025, avec l’espoir de reproduire le succès de la Switch, troisième machine la plus vendue de tous les temps.L’entreprise a mis en ligne à cette occasion une vidéo pour en présenter les aspects techniques, tout en précisant que plus de détails seraient divulgués lors d’une diffusion en direct le 2 avril.Dans cette courte annonce de 2 minutes 20, Nintendo montre une machine très similaire à sa grande sÅ“ur, toute noire, qui dispose d’un écran plus grand, d’un support amovible plus large, tout en conservant des manettes amovibles, les “joy-con”.On peut également y voir quelques images d’un jeu Mario Kart. Le dernier épisode de cette série, “Mario Kart 8″, s’est vendu à plus de 64 millions d’exemplaires sur la première Switch.”La Nintendo Switch 2 fera fonctionner des jeux qui lui seront exclusifs, ainsi que les versions physiques et numériques des jeux de la Nintendo Switch”, a précisé l’entreprise, une fonctionnalité particulièrement attendue par les fans puisqu’elle lui assure un catalogue de jeux conséquent dès sa sortie. Cependant, “certains jeux Nintendo Switch peuvent ne pas être pris en charge par la Nintendo Switch 2 ou ne pas être entièrement compatibles avec elle”, a-t-elle ajouté, sans plus de détails.- “Plus grande et plus puissante” -“C’est exactement ce qui était attendu: une Switch plus grande et plus puissante. Elle devrait très bien se vendre et donner un coup de fouet au marché”, a commenté sur le réseau social Bluesky Mat Piscatella, analyste chez Circana, qui estime toutefois qu’elle ne devrait pas toucher un public plus large que sa devancière.Le groupe japonais a également annoncé que des événements seront organisés dans plusieurs grandes villes dans le monde à partir du 4 avril pour permettre aux joueurs de tester sa nouvelle console, comme Paris, New York et Tokyo.Depuis plusieurs semaines, les spéculations sur cette nouvelle console s’étaient intensifiées et de nombreuses fuites en avaient dévoilé plusieurs aspects techniques.Sortie en mars 2017, la première Switch, jouable aussi bien en déplacement que connectée à une télévision, est devenue un immense succès pour Nintendo.Elle s’était vendue fin septembre 2024 à 146 millions d’exemplaires, ce qui en fait la troisième console la plus populaire de l’histoire du jeu vidéo derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.Nintendo estime avoir écoulé environ 1,3 milliard de jeux sur Switch, parmi lesquels des titres très populaires comme “The Legend of Zelda: Breath of the Wild” ou “Animal Crossing: New Horizons”, qui a rencontré un grand succès au moment des confinements liés au Covid-19.- Fans impatients -Mais face aux ventes déclinantes de sa Switch vieillissante, Nintendo avait prévenu en 2024 qu’il révélerait sa prochaine console d’ici la fin du mois de mars 2025.En parallèle, la société basée à Kyoto s’efforce d’accroître la reconnaissance de sa marque dans le monde en ouvrant des parcs d’attraction et en finançant des films mettant en scène ses personnages comme “The Super Mario Bros. Movie”, deuxième plus gros succès au box-office dans le monde en 2023.”Cependant, Nintendo génère toujours environ 91% de ses revenus grâce à sa Nintendo Switch, ce qui montre l’importance du lancement de la Switch 2″, a souligné auprès de l’AFP Darang Candra, analyste de la firme Niko Partners.Selon lui, le géant japonais a peut-être essayé de créer un précédent en maintenant en vie sa console le plus longtemps possible.”La durée et les coûts de développement ont augmenté de manière significative ces dernières années, au point de devenir difficilement soutenables, notamment parce que l’industrie du jeu a connu un ralentissement l’an dernier”, a-t-il expliqué.Du côté des fans, cette annonce était attendue de longue date, tant l’arrivée d’une console marque souvent une nouvelle étape dans l’industrie du jeu vidéo.”Les gens sont impatients de voir ce que cette nouvelle console apportera en termes de nouvelles fonctionnalités et, bien sûr, surtout de nouveaux jeux”, s’est réjoui auprès de l’AFP LottieRoseGames, streameuse de 29 ans et spécialiste de “Animal Crossing”.

Wall Street ouvre en baisse, marque une pause après l’inflation

La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, reprenant son souffle après l’envol de la veille dû à un indice d’inflation plus modéré que prévu, tout en digérant une nouvelle vague de résultats d’entreprises.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones abandonnait 0,21%, l’indice Nasdaq perdait 0,13% et l’indice élargi S&P 500 était proche de l’équilibre (-0,05%).”La journée d’aujourd’hui est une assimilation (par le marché) de la flambée des cours de la veille”, a commenté auprès de l’AFP Sam Stovall, analyste de CFRA.L’indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi “ayant été légèrement moins élevé que prévu (…), cela a fait grimper le marché”, a-t-il poursuivi. L’indice a montré une accélération de l’inflation pour le troisième mois d’affilée, mais son niveau (+2,9% sur un an) est conforme au consensus des analystes. Surtout, les marchés ont retenu l’amélioration de l’inflation dite sous-jacente – qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie. Celle-ci a ralenti, à 3,2% sur un an, contre 3,3% anticipé.La journée de jeudi vient également avec son lot d’indicateurs, dont les ventes au détail, qui se sont élevées à 729,2 milliards de dollars sur le mois de décembre, soit 0,4% de plus qu’en novembre, selon les données publiées par le département du Commerce.C’est moins que prévu par les analystes, qui s’attendaient bien à une hausse moins marquée que le mois précédent, mais plutôt de l’ordre de 0,5%, selon le consensus publié par MarketWatch.Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la première semaine de l’année sont ressorties au-dessus des attentes, à 217.000. Les analystes tablaient sur 210.000.”Les fortes chutes de neige dans le Midwest semblent avoir stimulé les demandes initiales la semaine dernière, probablement en forçant l’arrêt de nombreux chantiers de construction”, a observé dans une note Samuel Tombs, chef-économiste de Pantheon Macroeconomics.Wall Street adopte aussi une posture attentiste avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche lundi, guettant des précisions sur la mise en place des politiques inflationnistes voulues par le républicain, notamment sur les droits de douane. Lors de la campagne présidentielle américaine, M. Trump indiquait vouloir imposer 10 à 20% de droits de douane sur l’ensemble des produits entrants aux États-Unis, et même jusqu’à 60% voire 100% sur ceux venant de Chine.Les investisseurs “essaient encore de déterminer si les droits de douane seront une réalité ou s’ils resteront un outil de négociation”, selon M. Stovall.Le marché obligataire se tendait légèrement jeudi après avoir nettement reculé la veille: le rendement des emprunts d’Etat américain à dix ans s’établissait à 4,67% contre 4,65% la veille en clôture. Sur l’échéance deux ans, il s’établissait à 4,29% contre 4,26%.Ailleurs, au tableau des valeurs, après Goldman Sachs, Citigroup et JPMorgan mercredi, c’était au tour de Bank of America et Morgan Stanley de dévoiler leurs résultats du quatrième trimestre avant l’ouverture. Bank of America progressait légèrement (+0,35%) après avoir annoncé des résultats supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre, grâce aux commissions perçues dans la gestion d’actifs, la banque d’investissements et le courtage.Le chiffre d’affaires au quatrième trimestre a atteint 25,35 milliards de dollars, soit 15% de mieux que sur la même période de l’année précédente, et le bénéfice net a plus que doublé, à 6,40 milliards contre 2,84 milliards un an plus tôt.De son côté, la banque d’affaires américaine Morgan Stanley était bien recherchée (+1,88%) après avoir obtenu au quatrième trimestre des résultats en forte progression et nettement supérieurs aux attentes, dopés par la montée en régime des activités sur actions.Le bénéfice net ressort à 3,7 milliards de dollars, un chiffre plus que doublé par rapport à la même période de l’année précédente (+142%).”Le secteur financier a démarré du bon pied”, a souligné M. Stovall, qui remarque aussi “un regain d’optimisme quant aux perspectives pour 2025”. Le groupe UnitedHealth, deuxième pondération du Dow Jones, reculait (-3,79%). L’entreprise, qui a publié ses résultats trimestriels jeudi, pâtissait notamment de coûts médicaux considérés comme trop élevés et d’un chiffre d’affaires en dessous des attentes. burs-ni/as

BP supprime des milliers de postes après une année laborieuse

Plombé par des résultats médiocres et embarqué dans une nouvelle stratégie de recentrage sur le pétrole et le gaz, au détriment du renouvelable, le géant britannique BP a annoncé jeudi 4.700 suppressions d’emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité et à “réduire ses coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre d’autres annonces en 2025.Elles comptent pour plus de 5% des effectifs de BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays.”Ces propositions sont, bien entendu, soumises à la consultation et aux réglementations locales”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, poursuit-il, assurant que le groupe dispose d’un “large éventail d’aides” pour les employés évincés.A la mi-journée jeudi, le cours de l’entreprise progresse d’environ 0,9% à la Bourse de Londres.- Dégringolade -L’ancien directeur financier, qui a pris la tête de l’entreprise début 2024, entend la faire évoluer vers une “entreprise plus simple, plus ciblée et à plus forte valeur ajoutée”, souligne aussi M. Auchinclos dans son courrier.Car le groupe a annoncé tout au long de l’année 2024 des résultats bien moins bons qu’espérés, avec des bénéfices en forte chute sur les trois premiers trimestres.Ses résultats ont dégringolé au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affectés par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.BP a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde, là encore, contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.- Séduire la Bourse -Dans l’espoir de doper un cours en Bourse à la traîne par rapport aux autres majors pétrolières, notamment américaines, BP a annoncé en décembre son intention de réduire “de manière significative” ses investissements dans les énergies renouvelables, après avoir déjà freiné sur ses objectifs climatiques.Il s’agit d’un changement de stratégie radical pour l’entreprise, qui s’était distinguée à partir de 2020 par un ambitieux plan de neutralité carbone.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur un possible abandon de sa promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.BP devrait détailler ses plans lors de ses résultats annuels en février.Son concurrent britannique Shell a lui aussi fait machine arrière ces derniers mois sur certains objectifs climatiques, pour se recentrer sur les hydrocarbures et doper ses bénéfices.Les géants britanniques ne sont pas seuls à remettre l’accent sur les énergies fossiles: le français TotalEnergies avait par exemple indiqué en octobre qu’il comptait encore augmenter sa production de pétrole et de gaz jusqu’en 2030.