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Le Venezuela affirme que Washington a révoqué les licences des “entreprises transnationales de pétrole et gaz”

Caracas a annoncé dimanche soir que les Etats-Unis ont révoqué les licences “des entreprises transnationales de pétrole et gaz” qui avaient obtenu le droit d’opérer dans le pays malgré les sanctions et l’embargo pétrolier destinés à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir.Loin d’être une surprise, cette mesure de Donald Trump confirme que le nouveau président américain cherche à asphyxier économiquement le Venezuela et faire tomber M. Maduro.En outre, M. Trump menace tout pays acheteur de pétrole vénézuélien d’une augmentation de 25% des droits de douane pour toutes ses marchandises exportées vers les Etats-Unis.Le communiqué ne cite pas les entreprises visées, mais après la révocation fin février de la licence de l’américain Chevron, les experts s’attendaient à ce que les pétroliers européens Repsol (Espagne) et Maurel & Prom (France) voient aussi leurs licences annulées.Le Wall Street Journal a pour sa part rapporté samedi que Washington a ordonné à Global Oil Terminals, du magnat Harry Sargeant III, de cesser d’opérer au Venezuela.- “Préparés” -L’italien Eni, qui produit du gaz, et l’indien Reliance Industries devraient aussi être concernés par ces révocations de licences américaines. Chevron produit quelque 220.000 barils par jour, Repsol environ 65.000 et Maurel & Prom environ 20.000, selon des experts.”Je tiens à informer que nous avons maintenu une communication fluide avec les entreprises transnationales de pétrole et de gaz opérant dans le pays, et qu’elles ont été informées, ces dernières heures, par le gouvernement des Etats-Unis, de la révocation de leurs licences”, a écrit la vice-présidente Delcy Rodriguez dans un communiqué sur les réseaux sociaux. “Nous étions préparés à cette conjoncture et nous sommes prêts à continuer à honorer les contrats avec ces entreprises, dans le cadre de la Constitution de la République et des lois vénézuéliennes. Comme nous l’avons toujours soutenu, les entreprises internationales n’ont pas besoin de licence ni d’autorisation de la part de quelque gouvernement étranger”, a-t-elle précisé.Toutefois, les entreprises qui enfreindraient l’embargo et les directives américaines se verraient sanctionner par Washington.Le président Donald Trump a révoqué fin février la licence du pétrolier Chevron. Octroyée par le précédent président Joe Biden, elle permettait à l’entreprise d’opérer dans le pays malgré les sanctions. Dans le sillage de Chevron, d’autres avaient bénéficié de licences. M. Trump, qui avait initialement donné à Chevron jusqu’au 3 avril pour clore ses opérations, a prolongé la limite d’exploitation jusqu’au 27 mai.L’administration américaine ne reconnaît pas la réélection du président Maduro en juillet 2024, alors que l’opposition qui crie à la fraude revendique la victoire. – Spectre d’une nouvelle crise -Le Venezuela dispose des plus grandes réserves pétrolières de la planète. Mais sa production, après avoir atteint un record de 3,5 millions de barils par jour au début des années 2000, avoisine aujourd’hui le million en raison d’une mauvaise gestion, de la corruption ainsi que des sanctions américaines de 2019. Le pays a vu son PIB fondre de 80% en huit années consécutives de récession, entre 2014 et 2021, à cause notamment de la forte baisse des prix du pétrole et de sa production, tombée à un bas historique de 300.000 avant de remonter.Environ huit millions de Vénézuéliens ont fui leur pays en raison de la crise économique et politique.Le spectre d’une nouvelle crise, avec pénurie et hyperinflation, refait son apparition. Le dollar au marché noir s’est envolé par rapport au dollar officiel ces derniers jours.”Chevron est l’un des principaux fournisseurs de devises dans le secteur bancaire”, soulignait récemment auprès de l’AFP le consultant César Aristimuño, ajoutant que le départ du géant américain “a immédiatement suscité une grande inquiétude au Venezuela”.Ceux d’autres multinationales va priver un peu plus Caracas de recettes et de devises.

Paraguay: le filon d’or de la discorde

Source de profit pour les uns, de pollution selon les autres: depuis la découverte d’un filon dans les années 1990, un paisible village du Paraguay autrefois uniquement tourné vers la culture d’herbe à maté est aujourd’hui profondément divisé par la fièvre de l’or.La découverte d’or dans la terre de Paso Yobai, à 210 kilomètres à l’est de Asuncion, a transformé le village. A présent, un habitant sur six de ce qui est devenu une ville de 30.000 habitants s’affaire à creuser d’énormes fosses pour vendre la terre aurifère.Agriculteurs et peuples indigènes se disent victimes de la pollution de l’air et de l’eau et exigent une délimitation du territoire minier. Une revendication non négociable pour les chercheurs d’or, la plupart illégaux.De petits groupes se sont organisés, campant depuis des mois pour empêcher l’ouverture de nouvelles carrières et bassins. Mais l’animosité a laissé place à la violence et, en janvier, une quinzaine de producteurs d’herbe à maté, boisson prisée dans le cône sud de l’Amérique, se sont écharpés avec une cinquante de mineurs masqués, armés de bâtons.”Nous avons bloqué leur passage, ils ont menacé de foncer sur nous avec leurs voitures”, raconte Vidal Britez, président de l’Association des Producteurs de Yerba Mate.”Ils ont déjà tout détruit autour de Paso Yobai: les cours d’eau, les sources, les marais. La pollution se voit dans les eaux rouges, dans les poissons morts”, affirme-t-il à l’AFP.L’exploitation minière artisanale “est une anarchie” où “beaucoup de gens sont impliqués, y compris des entrepreneurs et des politiciens influents”, explique à l’AFP l’ingénieur agronome Rubén Irala Galeano.Participant à une enquête menée par les universités nationale et catholique du Paraguay en attente de publication, il assure qu’un “crime écologique est en train d’être perpétré à Paso Yobai”.L’expert réclame le remplacement du mercure pour l’extraction de l’or par une alternative écologique et demande au gouvernement de respecter la Convention de Minamata, entrée en vigueur en 2017 au Paraguay, qui vise à supprimer l’utilisation de matériaux toxiques dans l’exploitation minière.Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, le Paraguay “n’a pas effectué d’inventaire national de mercure”, donc difficile de savoir quelles quantités sont déversées.- Impact “minime” ? -Le petit village est devenu une fourmilière où se croisent des camions transportant de la terre sablonneuse jusqu’aux bassins de traitement. De vastes plantations d’herbe à maté ont cédé la place à des trous immenses mesurant jusqu’à 10 mètres de profondeur et 80 mètres de long. Les mineurs dénombrent moins de 150 excavations. Pour les producteurs d’herbe à maté, il y en a plus de 300, la majorité illégales.D’après diverses estimations, chacune permet d’extraire un kilogramme d’or en un à deux mois.La société canadienne Latin American Minerals Paraguay (Lampa SA), qui détient une concession depuis 2012, sous-traite l’extraction de l’or aux mineurs indépendants.En 2024, 600 kilos d’or ont été exportés de Paso Yobai, générant 260.000 dollars de redevances pour l’Etat, selon le vice-ministre des Mines et de l’Energie, Mauricio Bejarano. “La rentabilité est garantie”, se réjouit-il.Le président de l’Association des Producteurs de Yerba Mate montre les feuilles couvertes de la poussière rouge soulevée par l’exploitation de la terre: “Les acheteurs ne veulent plus de notre yerba mate qui pousse près des bassins”, regrette-t-il.Les préoccupations de l’agriculteur sont partagées par le leader de la communauté Mbya Guarani, Nery Cardozo Benitez, qui accuse “les politiciens qui s’enrichissent”. “Les produits chimiques utilisés sont très puissants. Ils s’évaporent dans l’air et contaminent nos animaux”, fustige-t-il.”Les poissons meurent. Nous n’avons pas d’eau potable” (…) la ressource naturelle appartient à tous, pas seulement aux riches ni aux autorités”, se désole Mariano Benitez, le chef d’une autre communauté.Le vice-ministre Bejarano estime pour sa part que l’impact environnemental est “minime” et exige des preuves de pollution. “Jusqu’à présent, à ma connaissance, aucune plainte” n’a été déposée auprès du parquet, argue-t-il. “Ce qu’il y a, c’est une compétition pour le territoire”.Le secrétaire de l’Association des Mineurs, Rubén Villalba, accuse paysans et indigènes d’ignorance. Et compare l’emploi du mercure à celui de l’eau de javel dans la vie quotidienne: “un poison si elle est mal utilisée”.

A un mois du vote, le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, en tête

A quatre semaines des législatives au Canada, le Premier ministre et candidat libéral Mark Carney est en tête des sondages devant le conservateur Pierre Poilievre, semblant réussir son pari d’incarner aux yeux des électeurs la personne idéale pour faire face à Donald Trump.Le président américain, ses déclarations, sa personnalité et la menace qu’il fait peser sur l’économie et la souveraineté canadienne sont en effet le point central de cette campagne.Selon tous les experts, la question que les Canadiens vont se poser au moment de déposer leur bulletin le 28 avril sera simple: qui de Mark Carney ou de Pierre Poilievre pourra le mieux affronter Donald Trump ces prochaines années ?  “L’économie est le principal enjeu pour moi dans cette élection, ainsi que tout ce qui touche au libre-échange avec les Etats-Unis”, raconte à l’AFP Carol Salemi, électrice d’Ottawa.”Nous avons besoin d’une véritable négociation sur le commerce avec eux et d’un dirigeant fort pour le faire”, ajoute-t-elle. Il nous faut “quelqu’un de ferme face aux Etats-Unis. Il semble que tout le monde soit d’accord sur ce point et c’est bien”, renchérit Danielle Varga, 22 ans.Et à ce jeu-là, il semble bien que, pour l’instant, la préférence des électeurs se porte sur Mark Carney. Ce novice en politique, qui a dirigé les banques centrales du Canada et d’Angleterre, a remplacé Justin Trudeau mi-mars comme Premier ministre. Après une semaine de campagne, il a complètement renversé la tendance des derniers mois: le dirigeant libéral de 60 ans est maintenant en tête dans tous les sondages, et pourrait même être en mesure de constituer un gouvernement majoritaire.”C’est l’élection la plus importante de notre vie”, a-t-il martelé samedi. “Elle est cruciale pour redéfinir notre relation avec les Etats-Unis, défendre le Canada et bâtir une économie forte et unifiée”, a-t-il poursuivi devant des électeurs de sa circonscription à Ottawa.La semaine passée, il a dû interrompre sa campagne après l’annonce par Donald Trump de son intention d’imposer des droits de douane de 25% sur les importations de voitures. Une mesure qui viendrait s’ajouter aux tarifs douaniers déjà appliqués par Washington sur l’acier et l’aluminium.Dans la foulée, les deux hommes ont eu un appel qualifié d'”extrêmement constructif” par le président américain. Un changement de ton de sa part, qui n’est pas passé inaperçu au nord de la frontière.- “Période exceptionnelle” -De son côté, le conservateur Pierre Poilievre, 45 ans, a lancé sa campagne en mettant l’accent sur des réductions d’impôts, l’amélioration de l’accès au logement et le développement des ressources naturelles pour contrer les pressions américaines.Cet homme politique de carrière cherche à tordre le cou à l’idée qu’il serait proche du président américain, devenue un handicap dans le contexte actuel.”Le président Trump veut voir les libéraux rester au pouvoir. Nous savons pourquoi: car avec eux le Canada est faible et ils laisseront nos investissements s’enfuir vers les Etats-Unis”, a-t-il estimé dimanche.Les autres partis, notamment le Nouveau parti démocratique (NPD) de Jagmeet Singh et le Bloc Québécois de Yves-François Blanchet, peinent à faire entendre leur voix en pleine crise nationale.”C’est vraiment une période exceptionnelle”, juge Geneviève Tellier, professeure de sciences politiques à Ottawa, qui estime que “le Canada est à la recherche d’un sauveur”.Selon elle, le “discours ferme” de Mark Carney jeudi expliquant que “les relations avec les Etats-Unis ne seraient plus jamais comme avant, parle aux électeurs”. Les Canadiens se tournent vers Mark Carney, car “ils veulent de la sécurité et une figure rassurante en temps de crise”, renchérit Daniel Beland, de l’université McGill de Montréal.Dans ce pays de 41 millions d’habitants, dont le chef d’Etat en titre est le roi d’Angleterre, 343 sièges sont en jeu dans cette élection anticipée. Le parti qui obtiendra une majorité (donc au minimum 172 députés) formera le prochain gouvernement et son chef deviendra Premier ministre.

Décision lundi dans le procès “Carton rouge” de vastes arnaques

Quelque 28 millions d’euros soutirés de 2016 à 2018 auprès d’un millier de victimes, dont des clubs de football: le tribunal de Nancy rend lundi son délibéré à l’encontre des 22 prévenus à l’origine de cette arnaque “exceptionnelle”, principalement aux diamants et aux cryptomonnaies. Le procès s’était étalé sur plus de trois semaines, à l’automne. D’une rare ampleur, il avait nécessité la location, par la justice, de la grande salle de spectacle du Palais des Congrès de Nancy. Les parties civiles sont en grande majorité des particuliers ayant laissé leurs coordonnées sur des sites internet de vente de diamants ou de cryptomonnaies. Rapidement rappelées par des escrocs opérant depuis Marseille ou Israël, elles ont été arnaquées de sommes allant jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros.Des clubs de foot de Ligue 1 ou Ligue 2 avaient aussi été victimes d’escroqueries ou de tentatives d’escroqueries par de faux agents de joueurs qui visaient à en détourner les salaires.Le procureur Vincent Legaut avait requis dans cette affaire qu’il a qualifiée d'”exceptionnelle” des peines allant jusqu’à huit ans de prison à l’encontre des 22 prévenus, un seul échappant à une demande de prison ferme.Différents degrés d’implication dans l’organisation ont été retenus: certains prévenus étaient poursuivis pour “association de malfaiteurs”, d’autres pour “escroquerie” ou “tentative d’escroquerie”. Des poursuites pour le blanchiment du produit de ces escroqueries étaient aussi engagées.Trois mis en cause, considérés comme des “têtes pensantes” du réseau, étaient absents à l’audience, en fuite et sous le coup d’un mandat d’arrêt.- Entre France et Israël -L’enquête avait débuté en 2017 par les plaintes de clubs de foot professionnel (Sochaux, Angers et Toulouse) qui ont tous trois versé aux escrocs entre 10.000 et 35.000 euros, dupés par des appels téléphoniques d’hommes se faisant passer pour agents d’un joueur. Une douzaine d’autres clubs ciblés par des tentatives d’arnaque avaient aussi effectué des signalements.Le football “a fait office d’alerte”, avait rappelé auprès de l’AFP l’avocat de la Ligue de football professionnel (LFP), Benjamin Peyrelevade.Parmi les prévenus figurent aussi des petites mains, qui ont servi de prête-nom pour ouvrir des comptes en banque ou des sociétés factices permettant de faire transiter le produit des escroqueries.Plus de 200 comptes bancaires ont ainsi été mis au jour par les enquêteurs, ouverts dans 19 pays. Des dizaines d’adresses mail de faux commerciaux avaient aussi été créées, “ce qui en dit long sur la force de vente des escrocs depuis Israël”, avait pointé le représentant du ministère public.M. Legaut avait regretté, lors de ses réquisitions, “l’absence totale d’empathie” ou de “prise de conscience des conséquences” des actions des prévenus, qui ont porté atteinte à “l’intégrité patrimoniale des victimes” mais aussi à leur “intégrité morale”.- Enjeux -Pour les centaines de personnes constituées parties civiles, outre la condamnation des prévenus, “deux enjeux se dessinent” lundi matin, note la fédération France Victimes, qui a accompagné ces dernières tout au long de la procédure: la capacité des mis en cause “à indemniser les victimes” et “l’éligibilité de celles-ci aux fonds de garantie”.Au-delà de ce dossier extraordinaire par son nombre de parties civiles, il pourrait “y avoir un avant et un après le procès +Carton Rouge+”, selon la fédération: “Les solutions proposées aux victimes feront montre de la capacité à les accompagner face à un phénomène d’ampleur, en croissance constante”.Des victimes ont un préjudice important de quelques milliers, dizaines de milliers, voire, pour certaines, centaines de milliers d’euros. Celles rencontrées par l’AFP lors du procès, bien que peu nombreuses à s’être déplacées, avaient confié craindre de ne jamais revoir leur argent.”Je n’y crois pas. Et si un chèque arrive, ce sera une bonne nouvelle”, voulait tout de même espérer Marie-Bernadette, retraitée des Bouches-du-Rhône qui a perdu 10.000 euros dans l’arnaque aux diamants.La justice a saisi durant la procédure 2,8 millions d’euros, soit un dixième seulement du préjudice financier total.

Un texte sur le maintien dans le logement social arrive dans l’hémicycle, menacé par la gauche

Les députés se penchent lundi sur une proposition de loi visant à durcir les conditions de maintien dans un logement social, un texte vivement critiqué par la gauche et les professionnels du secteur.Déposé par l’ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian (Ensemble pour la République, groupe macroniste), le texte propose de durcir les conditions permettant de rester dans un logement social, notamment en abaissant les seuils de revenu à partir desquels un bailleur social peut demander à un locataire de quitter un logement ou lui réclamer un “sur-loyer” complémentaire. La “détention d’un logement adapté aux besoins ou susceptible de générer des revenus permettant l’accès au parc privé” deviendrait aussi un motif de résiliation d’un bail.L’objectif est une meilleure “justice sociale” et une amélioration de la rotation dans le parc social, selon le rapporteur du texte, le député apparenté EPR Stéphane Vojetta.Concrètement, “un salarié qui vit à Saint-Denis devra quitter son logement social à partir d’un salaire net de 3.800 euros par mois” pendant deux ans, contre 4.336 euros par mois actuellement, a-t-il argumenté lors de l’examen en commission des affaires économiques. Il estime à près de 30.000 le nombre de logements sociaux pouvant être libérés, alors que 2,7 millions de foyers étaient en attente fin 2024. Thomas Portes, député insoumis de Seine-Saint-Denis, a rappelé que des sur-loyers et mesures d’obligation de quitter un logement social existent déjà.Une motion de rejet préalable du texte a été déposée par LFI. “Je vais tendre la main à nos oppositions, notamment à la gauche”, a déclaré vendredi Stéphane Vojetta, qui a déposé plusieurs amendements en ce sens. L’un d’eux modifie le titre du texte, critiqué comme “fallacieux”, qui promet pour le moment la “fin du maintien à vie dans le logement social”.Un autre amendement propose que l’obligation de résiliation du bail pour les locataires devenus propriétaires ne s’applique que dans les zones tendues – hors quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).Un troisième propose que ces quartiers prioritaires, moins favorisés, restent exemptés des sur-loyers afin d’y “préserver la mixité sociale”.- Mixité sociale -M. Vojetta “fait ça parce qu’il sent bien qu’il n’a pas de majorité derrière lui, y compris dans son propre camp”, a déclaré à l’AFP le député socialiste Iñaki Echaniz, qui maintient son opposition à un texte au contenu jugé “soit inefficace, soit injuste, soit contre-productif”. Le Rassemblement national a, lui, déposé des amendements visant à exclure les personnes de nationalité française du durcissement des conditions d’accès, ou encore à intégrer la “préférence nationale” parmi les critères d’éligibilité à l’accès au parc locatif social. En commission la semaine dernière, les amendements déposés par des députés de gauche et du groupe indépendant Liot pour supprimer les articles principaux de la proposition de loi ont été adoptés. Mais la commission a voté contre la version du texte vidée de sa substance, qui arrive donc dans sa version initiale dans l’hémicycle.Les communistes avaient demandé son retrait de l’ordre du jour, compte tenu de la “large majorité dégagée contre le texte”.”Nous voulons de la mixité sociale, pas des ghettos !” avait réagi sur X la ministre chargée de la Ville Juliette Méadel, saluant le rejet en commission. Riposte immédiate de Guillaume Kasbarian, qui a suggéré à la ministre de démissionner.Lors d’un débat mercredi soir, la ministre chargée du Logement Valérie Létard a déclaré que “si l’objectif est louable, il faut travailler à un texte équilibré”. C’est elle qui sera au banc lundi.L’Union sociale pour l’habitat, qui représente les bailleurs sociaux, est très défavorable à cette proposition de loi.”L’abaissement et la généralisation de ces seuils (de sur-loyer et de départ du logement, NDLR) ne ferait qu’amplifier les atteintes à la mixité sociale, principe fondateur du modèle français du logement social, en contribuant à créer encore plus de ghettos”, a critiqué l’USH dans un communiqué mercredi. Dans un communiqué publié mercredi, l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil) a aussi discrédité le texte, considéré comme “davantage une mesure de diversion médiatique qu’une tentative de répondre à la crise profonde”.

Lancement par SpaceX de la première mission spatiale habitée à survoler les pôles de la Terre

L’entreprise SpaceX doit procéder lundi au lancement de la première mission spatiale habitée à survoler les pôles terrestres – une mission privée avec quatre astronautes. La mission a été nommée Fram2, en hommage à un navire ayant servi à l’exploration polaire au 19e siècle.Des expériences scientifiques sont prévues, comme la prise des premières images de radiographie dans l’espace ou la culture de champignons en microgravité. Autant d’expériences qui pourraient servir pour les futurs vols vers Mars.L’équipage prendra place à bord d’une capsule Dragon. La fusée Falcon 9 doit décoller depuis le Centre spatial Kennedy, en Floride, à partir de 19h46 locales (01h46 GMT mardi).”Avec le même esprit pionnier que les premiers explorateurs polaires, nous cherchons à rapporter des connaissances et des données nouvelles pour faire progresser l’exploration spatiale sur le long terme”, a dit le commandant de la mission Chun Wang. Cet entrepreneur ayant fait fortune dans les cryptomonnaies a acheté à SpaceX cette mission spatiale privée. Il sera accompagné d’une réalisatrice norvégienne, Jannicke Mikkelsen, d’un Australien ayant exploré les pôles en tant que guide, Eric Philips, et d’une chercheuse allemande en robotique, Rabea Rogge. L’équipage s’est entraîné pendant huit mois, y compris en hiver en Alaska, en préparation de cette mission qui devrait durer quatre jours.A leur retour sur Terre, les quatre astronautes essaieront de sortir de la capsule sans soutien médical, dans le cadre d’une étude visant à déterminer les tâches simples pouvant être effectuées par des astronautes après un vol dans l’espace. A l’exception des missions lunaires Apollo, les pôles de la Terre sont restés hors de vue des astronautes, y compris ceux à bord de la Station spatiale internationale. Space X a déjà mené à bien cinq missions privées: trois vers l’ISS en collaboration avec Axiom Space, et deux autour de l’orbite terrestre.La première d’entre elles était Inspiration4 en 2021, suivie de Polaris Dawn, au cours de laquelle a eu lieu la première sortie spatiale privée de l’histoire.Les deux missions autour de l’orbite ont été affrétées par le milliardaire Jared Isaacman, un proche du patron de SpaceX Elon Musk, qui a été nommé par Donald Trump pour devenir le futur patron de la Nasa. 

Au CinemaCon, l’industrie américaine espère rebondir après un début d’année difficile

Aux Etats-Unis, 2025 était censée incarner le rebond du cinéma. Mais après des flops retentissants au box-office en début d’année, les exploitants de salles débarquent lundi au CinemaCon de Las Vegas avec l’espoir que les studios pourront redresser la barre.Les films dévoilés lors de ce salon professionnel majeur, qui se déroule au sein du célèbre casino Ceasars Palace, seront scrutés de près. Car au premier trimestre, le remake de “Blanche-Neige” en prises de vues réelles, le nouveau Marvel “Captain America : Brave New World”, et l’étrange film de science-fiction “Mickey 17” ont tous échoué à générer l’engouement du public. “Le box-office broie du noir. Nous avons besoin d’une reprise. Nous avons besoin de plus de films”, observe Daniel Loria, vice-président de la Boxoffice Company.Avec 1,3 milliard de dollars de recettes, le box-office nord-américain – qui comprend aussi le Canada – a en effet reculé de 7% par rapport au premier trimestre 2024. Et ce alors que le début d’année dernière était déjà maigre, à cause des six mois de grèves qui ont chamboulé la production cinématographique d’Hollywood en 2023.Après ces mouvements sociaux, le mantra des professionnels était de “survivre jusqu’en 2025”, au sein d’une industrie qui attire toujours moins de spectateurs en salles qu’avant la pandémie.Beaucoup d’exploitants attendent donc avec impatience les annonces de Sony Pictures, à qui l’on doit la populaire franchise “Spider-Man”.Le studio devrait présenter lundi des films comme “28 Ans plus tard”, un film d’horreur apocalyptique de Danny Boyle, avec Jodie Comer, Aaron Taylor-Johnson et Ralph Fiennes.- Spin-off de “John Wick” -Plus tard dans la semaine, Amazon MGM fera une présentation importante, quelques jours seulement après avoir choisi les nouveaux producteurs de la franchise James Bond, qu’elle a acquise à coups de milliards de dollars.De son côté, Warner Bros tentera de se remettre de ses récents échecs commerciaux, “Mickey 17” et “The Alto Knights”, un film de mafieux avec Robert De Niro qui a connu un mauvais démarrage au box-office mondial en mars.Le studio compte pour cela sur “Une bataille après l’autre”, avec en vedette Leonardo DiCaprio, et un nouveau film “Superman” susceptible d’endiguer le déclin de DC, sa franchise de super-héros.Paramount présentera lui son dernier film “Mission Impossible”. De quoi alimenter d’inévitables rumeurs sur une possible apparition de Tom Cruise à Las Vegas.Le studio devrait en revanche se faire discret sur son projet de fusion avec Skydance. Il a besoin pour conclure ce projet de l’approbation de la FCC, le régulateur américain. Mais ce dossier a peu de chances d’avancer tant que le contentieux entre CBS et Donald Trump, qui poursuit en justice cette chaîne pour son montage d’une interview de sa rivale à la présidentielle Kamala Harris, n’est pas réglé.Parmi les autres annonces attendes cette semaine, Universal Pictures devrait présenter ses nouveaux volets de “Jurassic Park” et de la comédie musicale “Wicked”. Lionsgate devrait lui annoncer un spin-off sur l’univers de “John Wick”, son tueur à gages increvable incarné par Keanu Reeves.Disney, avec une liste de super-héros Marvel qui s’accroît constamment et un nouveau volet de la saga “Avatar” prévu pour décembre, clora le CinemaCon jeudi soir.

Lettre de l’ambassade des Etats-Unis: la loi française va continuer à s’appliquer, dit Bergé

“La loi française va continuer à s’appliquer”, a affirmé la ministre chargée de la lutte contre les discriminations Aurore Bergé, après l’envoi d’une lettre de l’ambassade des Etats-Unis demandant à certaines entreprises françaises si elles avaient des programmes internes de lutte contre les discriminations.”En droit français, il n’y a pas de discrimination positive, par contre, il y a une loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes et l’égalité salariale, il y a des droits sociaux qui sont associés” a déclaré Mme Bergé dimanche sur BFMTV.”Il y a un principe qui est celui d’un principe de non-discrimination, évidemment, que ce soit la discrimination liée à l’origine ou la discrimination envers les personnes LGBT”, a-t-elle précisé.”La loi française, elle va continuer à s’appliquer”, a affirmé la ministre, ajoutant: “elle est au-dessus des ultimatums qui seraient posés par l’ambassade des Etats-Unis”.Paris a vivement réagi samedi après l’envoi d’une lettre et un questionnaire de l’ambassade des Etats-Unis à plusieurs entreprises françaises, leur demandant si elles mettaient en place des programmes internes de lutte contre les discriminations.La missive les prévient que, le cas échéant, cela pourrait les empêcher de travailler avec l’Etat américain.Le ministre de l’Economie Eric Lombard et elle-même suivent “la situation de très près (…) pour voir comment accompagner les entreprises”, afin qu’elles “ne perdent pas des contrats, ne soient pas punies par les Américains”.Celles-ci “n’ont pas à répondre à une forme d’ultimatum qui est posée aujourd’hui par l’ambassade des Etats-Unis dans notre pays”, a-t-elle jugé, évoquant l’emploi, alors que “500.000 Français travaillent pour des entreprises américaines en France”.La réponse “n’est pas juste française” mais devra être “européenne, parce que d’autres filiales au sein de l’Union européenne ont commencé aussi à recevoir des courriers de ce type”, a-t-elle conclu.Cette information, révélée vendredi par Le Figaro et les Echos, s’inscrit dans un contexte de fortes tensions commerciales alimentées par Donald Trump, qui agite tous azimuts des menaces de droits de douane.

Turbulences chez Apple, qui tarde à rattraper le train de l’IA

Le report par Apple du lancement de la nouvelle version de son assistant vocal Siri, dopé à l’intelligence artificielle (IA), a effrité un peu plus l’image d’innovateur de la marque à la pomme et accentué son retard dans la course à l’IA.”Il y a quelque chose de pourri à Cupertino”, a écrit, mi-mars, le journaliste spécialisé John Gruber, qui couvre Apple depuis plus de vingt ans, dans un blog qui a fait le tour du monde.Il reprochait à la firme, dont le siège se trouve dans cette ville de Californie, d’avoir menti sur l’état d’avancement de son programme d’IA générative, baptisé Apple Intelligence.Il a mentionné la grande conférence des développeurs (WWDC), en juin, puis la présentation, en septembre, de l’iPhone 16, qui devait regorger de nouvelles options basées sur cette technologie, mises en musique par Siri.”Il va nous falloir plus de temps que nous ne le pensions pour finaliser ces fonctionnalités et nous prévoyons de les déployer dans l’année à venir”, a expliqué Apple, début mars.Depuis septembre, l’écosystème Apple s’est enrichi de nouvelles possibilités IA, comme le “Genmoji”, qui permet de créer un émoji personnalisé. Mais certaines ont été critiquées pour leur inutilité et d’autres pour n’être que des imitations d’applications déjà disponibles ailleurs.Cet épisode, selon John Gruber, a fissuré le statut d’Apple, jusqu’ici “entreprise avec la plus forte crédibilité du monde de la tech”. “C’est la fin du voyage. Quand la médiocrité, les excuses et les foutaises s’enracinent, elles prennent le dessus.”Avant même ce raté, Apple affichait déjà un retard conséquent sur ses grands rivaux, en particulier Samsung et Google.L’analyste d’UBS David Vogt a prévenu que l’absence probable de nouveautés IA intégrées à l’iPhone 17 pourrait peser sur les ventes de l’appareil vedette d’Apple, dont le chiffre d’affaires a atteint 201 milliards de dollars lors de son exercice comptable 2024 (achevé fin septembre).- “Rester pertinent” -“C’est inhabituel pour un Apple façon Steve Jobs”, considère Marcus Collins, professeur de marketing à l’université du Michigan, évoquant le co-fondateur du groupe, personnage emblématique de la marque, décédé en 2011.Pour l’universitaire, ce contretemps pourrait être lié, en partie, à la protection des données personnelles, cheval de bataille historique d’Apple, que l’IA générative complexifie sensiblement.”Apple s’est pris un oeil au beurre noir, parce qu’ils ont fait une grosse promo autour d’Apple Intelligence, mais au final, l’essentiel de ce qu’ils avaient promis n’était pas dans l’iPhone 16″, estime Avi Greengart, analyste du cabinet Techsponential.”La réaction de la presse tech à ce retard n’a pas précisément redoré le blason d’Apple”, insiste-t-il.Après un décrochage, le cours de l’action s’est repris et Apple a conservé, avec une confortable avance, son rang de première capitalisation mondiale, avec une valorisation d’environ 3.300 milliards de dollars.Même si les ventes du seul produit entièrement nouveau qu’a lancé Apple depuis dix ans, à savoir le casque de réalité virtuel Vision Pro, ont déçu et contraint le groupe a ralentir sa production, la marque “conserve un historique d’innovation qui lui permet de rester pertinent”, selon Marcus Collins.”Pour moi, les outils (d’IA générative) vont changer la façon dont nous nous servons de nos appareils et dont l’IA est intégrée dans nos vies”, avance Avi Greengart, “mais pour l’instant, personne ne propose encore un système complet. Cela donne un peu de temps à Apple pour refaire son retard”.La montée en puissance des agents IA, des assistants virtuels à autonomie renforcée, promet des interfaces susceptibles d’aller chercher une photo archivée grâce à une simple description orale ou de trouver un restaurant, y réserver une table et envoyer une invitation pour ce repas à plusieurs de vos contacts.La nouvelle Alexa d’Amazon, réinvention de son assistant vocal présentée en février, en est sans doute l’exemple le plus abouti à ce jour, mais n’est disponible que sur enceinte connectée, pas sur smartphone.”Quand ils ont lancé l’iPod, il y avait déjà des lecteurs MP3 sur le marché”, rappelle Marcus Collins. “Ils étaient loin d’être les premiers à sortir un smartphone. Mais leur approche était suffisamment différente.””Donc même s’ils sont un peu en retard à la fête (de l’IA)”, dit-il, “les gens seront prêts à écouter ce qu’ils ont à proposer.”

Assurance chômage: ce qui change au 1er avril

Les nouvelles règles d’assurance chômage négociées à l’automne dernier entre partenaires sociaux sont applicables depuis le 1er janvier mais pour des raisons pratiques la plupart des changements n’entrent en vigueur qu’au 1er avril. Le point sur ce qui change, va changer, ou a déjà changé avec cette nouvelle convention pour quatre ans, qui doit générer 1,5 milliard d’euros d’économies par an en régime de croisière.Les règles qui changent au 1er avril:- Mensualisation -Le montant de l’allocation chômage ne dépendra plus du nombre de jours dans le mois, mais sera versé sur la base de 30 jours tous les mois. Sur une année calendaire pleine, un chômeur perdra cinq jours d’indemnisation, voire six les années bissextiles.- Seniors -Les bornes d’âge ouvrant droit à une indemnisation plus longue sont relevées de deux ans. Le palier ouvrant droit à 22,5 mois d’indemnisation passe ainsi de 53 à 55 ans et celui donnant droit à 27 mois de 55 à 57 ans.Pour les autres demandeurs d’emploi, la durée d’indemnisation maximum reste de 18 mois.L’accès au dispositif de “maintien de droit” jusqu’à la retraite à taux plein est décalé dans les mêmes conditions que l’âge légal de la retraite, jusqu’à atteindre 64 ans pour la génération née en 1968.- Calcul de l’allocation – Pour le calcul du montant journalier de l’allocation (SJR), le nombre maximum de jours non travaillés pris en compte est abaissé à 70% du nombre de jours travaillés, contre 75% auparavant.- Dégressivité – Pour tenir compte de la situation particulière des seniors, la dégressivité de l’allocation chômage, qui concerne les hauts revenus, ne sera plus appliquée à partir de 55 ans, contre 57 ans jusqu’ici.- Saisonniers -Afin de mieux sécuriser la situation des saisonniers sur le marché du travail, leur condition d’affiliation est abaissée à cinq mois, avec une indemnisation minimale de cinq mois.- Démission -L’allocataire qui a repris un travail depuis moins de quatre mois, et non plus trois mois, pourra être à nouveau indemnisé s’il démissionne.- Cumul de l’allocation avec une activité non salariée -Pour lutter contre les effets d’aubaine, la réforme limite la possibilité de cumuler l’assurance chômage avec un revenu d’activité non salariée pour les créateurs ou les repreneurs d’entreprise à 60% de ses droits à l’allocation chômage, sauf en cas de cessation de l’activité créée.Pour ceux qui ont opté pour l’Aide à la reprise et à la création d’entreprise (Arce) qui est versée en deux fois, le deuxième versement est conditionné à l’absence d’exercice d’une activité en CDI.- Détenus – Les anciens détenus ayant travaillé au titre d’un contrat d’emploi pénitentiaire, qui n’étaient pas indemnisés jusqu’à présent, pourront l’être dorénavant, dans les mêmes conditions que l’ensemble des salariés.Dispositions à venir: – Première ouverture de droits – D’après la nouvelle convention d’assurance chômage, les demandeurs d’emploi indemnisés pour la première fois pourront ouvrir un droit après avoir travaillé cinq mois, au lieu de six aujourd’hui. Mais cette disposition requiert un changement législatif. Elle figure dans un avant-projet de loi portant sur l’emploi des seniors et le dialogue social transmis par le gouvernement au Conseil d’Etat.- Baisse des cotisations patronales – La cotisation patronale pour l’assurance chômage passera de 4,05% à 4% du salaire brut. La mesure entrera en vigueur à compter du 1er mai 2025.Disposition déjà appliquée:- Frontaliers -Depuis le 22 mars, les chômeurs résidant en France mais ayant travaillé à l’étranger risquent de perdre leur indemnisation s’ils refusent deux fois une offre raisonnable d’emploi (ORE) basée sur le salaire habituellement pratiqué en France, alors que c’était le salaire de référence à l’étranger, beaucoup plus élevé notamment en Suisse, qui était auparavant pris en compte.