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Pékin espère de la “réciprocité” lors des pourparlers commerciaux avec Washington à Stockholm

La Chine a déclaré lundi espérer de la “réciprocité” dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis, au moment où les délégations des deux pays se préparent à débuter une nouvelle série de pourparlers à Stockholm.Lundi, les drapeaux chinois et américain avaient été hissés devant Rosenbad, qui abrite le cabinet du Premier ministre dans la capitale suédoise.Les négociations devraient durer deux jours, et pourraient aboutir à une prolongation de la trêve tarifaire.Pékin a dit lundi espérer qu’elles se tiendront dans un esprit “de respect mutuel et de réciprocité”.La Chine entend “réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines”, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d’une conférence de presse régulière.Ces pourparlers ont lieu au début d’une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.En l’état, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50% – le taux le plus élevés viserait le Brésil, tandis que les voisins canadiens et mexicains écoperaient d’une surtaxe de 35% et 30%, respectivement.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l’Université de Yale.Pékin pourrait se sentir privilégié: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trêve leur permet d’échapper pour l’heure à de nouvelles surtaxes. Les discussions à Stockholm lundi visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l’origine de surtaxes prohibitives.L’objectif devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui révélait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.La détente semble amorcée et “une évolution significative semble apparaître dans l’approche du gouvernement (américain) à l’égard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.Les responsables américains sont désormais “concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l’huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a été trouvé entre les deux capitales, mais des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semi-conducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.Un prolongement de la trêve indiquerait une “volonté de continuer à discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.En attendant l’étape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immédiat, les marchés réagissaient lundi positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne en Ecosse, le président américain a annoncé dimanche que l’UE avait accepté de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis, sans précisions sur l’échéance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité” des deux côtés de l’Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.Néanmoins, Washington n’est pour l’heure parvenu à décrocher que cinq autres accords commerciaux – et plus souvent des déclarations d’intention que des accords formels.L’Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels réduits, à priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er août devra bien marquer l’entrée en vigueur des surtaxes annoncées par Donald Trump.

La Bourse de Paris salue la fin de l’incertitude douanière

La Bourse de Paris évoluait en hausse lundi, poussée par l’annonce d’un accord commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne, désamorçant ainsi des mois d’incertitudes pour les marchés.L’indice vedette CAC 40 gagnait 0,84%, soit un gain de 65,55 points, pour s’établir à 7.900,13 points vers 10H00 heure de Paris. Vendredi, la Bourse de Paris avait terminé en hausse de 0,21% à 7.834,58 points.Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.Sur les marchés, l’annonce de l’accord a “apaisé les craintes d’un conflit commercial dévastateur”, indique Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.”Les investisseurs aiment la certitude, et ils viennent d’en recevoir une bonne dose”, l’accord commercial tant attendu “désamorçant ainsi des mois de menaces croissantes”, commente John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.”Cet accord élimine la plus grande menace à court terme qui pesait sur les marchés. Et dans le contexte actuel cela suffit amplement pour faire progresser les indices” boursiers, estime-t-il.Pour Patrick Munnelly, l’accord “difficilement obtenu” a en effet permis “d’éviter une guerre commerciale qui aurait pu gravement affecter l’économie mondiale”.- Forvia rassuré -Les constructeurs automobiles, pour lesquels les États-Unis sont un marché important, évoluent dans le vert.A Paris, Stellantis prenait 0,81% à 8,57 euros vers 10H25 heure de Paris. Renault, moins exposé au marché américain, s’inscrivait tout de même en hausse de 0,46% à 34,58 euros. L’équipementier automobile Forvia brille tout particulièrement, porté par l’annonce de l’accord commercial et par la confirmation lundi de ses objectifs pour l’année 2025, prévoyant toujours une amélioration de sa marge d’exploitation, entre 5,2 et 6%, et un chiffre d’affaires plutôt stable, compris entre 26,3 et 27,5 milliards d’euros.Vers 10H25, l’action Forvia s’envolait de 11,82% à 11,49 euros.Il “a deux avantages”, a commenté le directeur financier de Forvia. “Ces droits de douane (sont) inférieurs à ce qui est exercé depuis quelques mois par l’administration américaine” et “si ça permet de réduire la volatilité, l’incertitude, c’est meilleur pour l’ensemble des acteurs économiques”, a-t-il estimé.Dans le même temps, Forvia a annoncé pour le premier semestre 2025 une perte nette de 269 millions d’euros notamment liée à la dépréciation de ses activités dans l’hydrogène, à la suite du retrait de Stellantis, et à des frais de restructuration.

Accord UE-USA: les Bourses mondiales profitent de la fin de l’incertitude

Les Bourses mondiales évoluent en hausse lundi, au lendemain de la conclusion d’un très attendu accord commercial entre les Etats-Unis et l’UE établissant à 15% les droits de douane américains sur les produits européens, éliminant une part d’incertitude sur les marchés.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,87%, Francfort 0,44% et Milan 0,72%. Londres gagnait 0,25%.Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.”Les investisseurs aiment la certitude, et ils viennent d’en recevoir une bonne dose”, l’accord commercial tant attendu “désamorçant ainsi des mois de menaces croissantes”, commente John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.”Cet accord élimine la plus grande menace à court terme qui pesait sur les marchés. Et dans le contexte actuel cela suffit amplement pour faire progresser les indices” boursiers, estime-t-il.Les exportateurs redoutaient l’instauration de taxes américaines de 30% dès le 1er août.”L’échéance commerciale clé de cette semaine, le 1er août, est en train de devenir un non-événement”, souligne Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.En plus des droits de douane imposés aux produits européens, l’UE s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.”Ce n’est pas une désescalade – c’est une normalisation des droits de douane”, tempère Stephen Innes, analyste chez SPI AM.Pour certains, l’accord a un goût amer. “La messe ne doit pas être dite” a par exemple fustigé le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, appelant à un “rééquilibrage” notamment dans les services.En Asie, les Bourses profitent également de l’optimisme autour de l’accord commercial entre l’Union européenne et les Etats-Unis.En Chine continentale, Shenzhen a gagné 0,37% et Shanghai 0,06%. A Hong Kong, l’indice Hang Seng prenait 0,53% dans les derniers échanges. Au Japon, la Bourse de Tokyo a, quant à elle, terminé sur une baisse de 1,10%.L’attention se dirige désormais vers Pékin, les responsables chinois et leurs homologues américains devant se retrouver à partir de lundi à Stockholm, avec pour principal objectif de prolonger leur trêve commerciale qui doit prendre fin le 12 août.En l’état, les produits chinois entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50%. “Les premiers rapports – pour l’instant uniquement issus de titres de presse chinois – suggèrent qu’une prolongation de 90 jours a été accordée”, affirme Jim Reid.La semaine sera également marquée par de nombreuses publication de résultats d’entreprises, d’indicateurs économiques mais aussi de décisions monétaires de banques centrales, dont celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) attendue mercredi à l’issue d’une réunion de deux jours.”La grande question est de savoir si suffisamment d’incertitudes se sont dissipées pour que la Fed donne une orientation plus claire pour septembre”, estime M. Reid.Le secteur automobile soulagéLes constructeurs automobiles européens, pour lesquels les États-Unis sont un marché important, poussent un soupir de soulagement après l’annonce de l’accord.A Paris, Stellantis prenait 3,75% vers 07H30 GMT, soit la plus forte hausse de l’indice vedette de la Bourse de Paris dans les premiers échanges. Renault, moins exposé au marché américain, s’inscrivait tout de même en hausse de 0,73%. En Allemagne, Mercedes prenait 2,02%, Volkswagen 2,09%, Porsche montait de 1,70% et BMW gagnait 1,03%.Les équipementiers automobiles français Forvia (+10,22%), Valeo (+5,01%) et OPMobility (+2,91%) grimpaient également. L’allemand Continental prenait 1,23%.Les droits de douane “qui s’appliquent également aux produits automobiles, coûteront des milliards chaque année aux entreprises automobiles allemandes”, a cependant déploré lundi Hildegard Mueller, présidente de la fédération des constructeurs automobiles allemands VDA.

Les Européens se résignent à des droits de douane américains de 15%

Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%, les Européens espérant à ce prix éviter une escalade commerciale.Alors que la menace de taxes américaines de 30% dès le 1er août faisait trembler les exportateurs européens, de l’automobile à la pharmacie en passant par le vin, la cheffe de l’exécutif européen s’est déplacée pour rencontrer le président américain, en visite à Turnberry sur la côte ouest de l’Ecosse.Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, à qui les deux dirigeants avaient précédemment dit avoir “50% de chance” de se mettre d’accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf “Trump Turnberry”.”Nous avons trouvé un accord”, annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de “plus grand” jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse “d’unité et d’amitié”.La patronne de l’exécutif européen salue, elle, un “bon accord” qui apportera de la “stabilité.”Les délégations européenne et américaine applaudissent quand ils échangent, à deux reprises, une poignée de main.- Gaz et investissements -C’est d’abord Donald Trump qui en explique les contours: des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.L’accord de Turnberry confirme que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif montait déjà à près de 15%, en y ajoutant la surtaxe de 10% d’ores et déjà décidée par l’administration Trump.Les détails de l’accord doivent encore être réglés “dans les prochaines semaines”, selon la dirigeante européenne. “Quinze pour cent, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir”, a-t-elle plaidé.- Répercussions “considérables” -Cela permet d'”éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques”, a souligné le chancelier allemand Friedrich Merz, sans cacher qu’il aurait “souhaité davantage d’allègements”.”Quand on s’attend à un ouragan, on se réjouit d’une simple tempête”, a concédé la fédération VCI de la chimie allemande, tandis que la Fédération allemande de l’industrie (BDI) a prédit “des répercussions négatives considérables”.La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué un accord “qui évite une guerre commerciale au sein de l’Occident avec des conséquences imprévisibles”, dans un communiqué commun avec ses vice-Premiers ministres, Antonio Tajani et Matteo Salvini.Sur le même ton, le gouvernement irlandais, dans un communiqué, a dit “regretter” le nouveau taux mais s’est félicité qu’il apporte “une forme de certitude nécessaire” après des mois d’annonces et menaces tous azimuts dans les relations commerciales.- Concessions -Il était moins une, ou presque. Le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, s’était donné jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Le deal devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider.Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n’étaient pas parvenus à s’entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, avait aussi menacé de lever l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anti-coercition” dans le jargon bruxellois – aurait entraîné l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.L’accord avec l’UE est annoncé dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, dont les détails restent souvent encore à négocier et obtenus au prix d’importantes concessions de la part des pays visés et après des discussions compliquées.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront d’éviter une reprise de l’escalade commerciale, au cours d’une rencontre à Stockholm.

Américains et Chinois se retrouvent en Suède pour maintenir le statu quo commercial

Responsables américains et chinois doivent se retrouver à partir de lundi à Stockholm, la capitale suédoise, avec pour principal objectif de prolonger la trêve commerciale entre les deux premières puissances mondiales, dans un contexte toujours incertain.Il s’agit de la troisième rencontre entre Pékin et Washington, après celles de Genève en mai et Londres en juin qui avaient permis de mettre fin à l’escalade commerciale entre les deux pays.Elle arrive au début d’une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.En l’état, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50%. Les produits brésiliens sont ceux soumis au taux le plus élevé, quand le Mexique est menacé d’une surtaxe de 30%. Et le voisin canadien de 35%.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l’Université de Yale.Pékin pourrait même se sentir privilégié: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais aucune mauvaise surprise n’est à venir pour la fin de semaine, offrant une visibilité bienvenue pour les industriels chinois.Les discussions à Stockholm visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l’origine de surtaxes à 125% sur les produits américains et 145% sur les produits chinois.Un objectif qui devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui assurait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.La détente semble amorcée et “une évolution significative semble apparaître dans l’approche du gouvernement (américain) à l’égard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.Les responsables américains sont désormais “concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l’huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a été trouvé entre les deux capitales, même si des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semiconducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.De l’avis de tous, un prolongement de la pause devrait être la principale conclusion des négociations de Stockholm, ce qui serait vu comme “un signe de la volonté de continuer à discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.En attendant l’étape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immédiat, les marchés devraient lundi réagir positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en Ecosse, le président américain a annoncé dimanche que l’UE avait accepté de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis, sans précisions sur l’échéance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité” des deux côtés de l’Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.Néanmoins, et malgré une pause des droits de douane, improprement présentés par Donald Trump comme étant “réciproques”, d’abord jusqu’au 9 juillet puis jusqu’au 1er août, Washington n’a su décrocher que cinq autres accords commerciaux, plus souvent des déclarations d’intention que des accords formels.L’Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels être réduits, à priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er août sera synonyme d’application des surtaxes annoncées par Donald Trump.

Trump et Von der Leyen arrachent “le plus grand” des accords commerciaux

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche à Turnberry en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%, à l’issue d’une réunion éclair.Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, à qui les deux dirigeants avaient précédemment dit avoir “50% de chance” de se mettre d’accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf “Trump Turnberry”, sur la côte ouest de l’Ecosse.”Nous avons trouvé un accord”, annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de “plus grand” jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse “d’unité et d’amitié”.La patronne de l’exécutif européen salue elle un “bon accord”, qui apportera de la “stabilité.”Les délégations européenne et américaine applaudissent quand ils échangent, à deux reprises, une poignée de main.- 15% de droits de douane -C’est d’abord Donald Trump qui en explique les contours: des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.Les détails de l’accord doivent encore être réglés “dans les prochaines semaines”, selon la dirigeante européenne. “15%, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir”, a-t-elle plaidé.Cela permet d'”éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques”, a salué le chancelier allemand Friedrich Merz. “Je considère positif qu’il y ait un accord”, a observé la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui attend cependant de voir les détails pour se prononcer vraiment.Il était moins une, ou presque.Le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, s’était donné jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Ursula von der Leyen avait pris soin, avant les discussions, de vanter les talents de “redoutable négociateur” du milliardaire new-yorkais, et de souligner la nécessité de “rééquilibrer” la relation commerciale transatlantique. Le deal devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider.L’accord de Turnberry confirme que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif appliqué par les Etats-Unis aux marchandises européennes se montait déjà à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà décidée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.- “Bazooka” -Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n’étaient pas parvenus à s’entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, avait aussi menacé de lever l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anticoercition” dans le jargon bruxellois – aurait entraîné l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.Donald Trump affirme être en position de force. Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général.Le dirigeant américain, qui s’est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l’affaire Jeffrey Epstein. Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu’il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s’annonçait retentissant.En annonçant un accord avec l’UE, dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, Donald Trump essaie-t-il de faire diversion?Un journaliste lui a posé la question dimanche. “C’est une blague n’est-ce pas? Cela n’a rien à voir. Il n’y a que vous pour penser ça, en ce jour qui est un bon jour pour l’économie européenne et l’économie américaine”, a rétorqué le président américain.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront d’éviter une reprise de l’escalade commerciale, au cours d’une rencontre à Stockholm.

Grèce: deuxième jour de lutte contre des incendies “titanesques”

Les pompiers grecs poursuivaient dimanche leur lutte contre les incendies, attisés par le vent et une canicule persistante, mais la situation s’améliorait dans certaines régions, selon les autorités.Au total, 55 nouveaux feux se sont déclarés au cours des dernières 24 heures, dont 50 qui ont été immédiatement maîtrisés, ont affirmé les pompiers.Cinq foyers ravageaient dimanche soir la région du Péloponnèse, l’ouest d’Athènes, ainsi que les îles d’Eubée, de Cythère et de Crète.Certains étaient toutefois en recul ou en train d’être maitrisés, notamment en Crète.Les flammes continuaient dans la péninsule du Péloponnèse (sud-ouest) ainsi que sur les îles d’Eubée et de Cythère, où des avions et des hélicoptères ont repris leurs opérations dès l’aube, selon les pompiers.En début de matinée, le porte-parole des pompiers, Vassilis Vathrakogiannis, avait prévenu que le risque d’incendie restait “très élevé sur presque l’ensemble du territoire”. La vague de chaleur intense, qui sévit dans ce pays méditerranéen coutumier des températures élevées en été, devrait en outre marquer le pas à partir de lundi avec des maximales attendues à 39°C localement. Dimanche, au septième jour consécutif de canicule, un maximum de 42,4°C a été relevé à Thèbes (centre) – après 45,2°C enregistrés la veille dans l’ouest.- Bataille titanesque -De nombreux incendies ont été signalés dimanche après-midi sur l’île d’Eubée, près d’Athènes, où les flammes ont réduit en cendres des milliers d’hectares de forêt et tué des milliers de têtes de bétail.Des ouvriers ont travaillé toute la journée pour réparer les dommages causés au réseau électrique d’Eubée, et certains villages ont été confrontés à des coupures d’eau. Le risque d’incendie devrait rester très élevé lundi dans six régions du pays, a averti la protection civile.Samedi, les pompiers avaient dû livrer “une bataille titanesque face à des dizaines d’incendies” à travers le pays, a souligné le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, pointant du doigt “l’aggravation de la crise environnementale”. Cinq pompiers ont été hospitalisés.Sur l’île de Cythère, confrontée à “une énorme catastrophe” selon la chaîne publique ERT, l’incendie faisait toujours rage dimanche après-midi, mais sur des fronts plus petits.”Des maisons, des ruches, des oliviers ont été brûlés”, a expliqué à ERT Giorgos Komninos, le maire adjoint de Cythère. “Un monastère est actuellement en danger”, a-t-il ajouté.Près de 70 pompiers soutenus par des bénévoles, trois hélicoptères et deux avions combattaient l’incendie sur cette île, qui a entraîné samedi l’évacuation d’une plage touristique.Les autorités locales ont demandé l’instauration de l’état d’urgence, afin que les mécanismes d’aide puissent être déclenchés sur l’île de 3.600 habitants prisée des touristes.- Crainte de pillages -En Crète, destination très touristique, les pompiers ont maîtrisé un brasier à La Canée, selon l’agence de presse grecque ANA.La Grèce, qui connaît chaque été des feux destructeurs, a demandé l’aide de l’Union européenne avec six avions de lutte contre les incendies, via le programme européen de partage de ressources (RescEU). Deux avions italiens sont attendus dimanche tandis que des unités spécialisées venues de République tchèque sont déjà en action.À Kryoneri, au nord d’Athènes, la police a renforcé la sécurité pour prévenir le pillage des maisons abandonnées par des habitants fuyant les flammes, lesquelles ont été en grande partie maîtrisées dimanche.”Qu’est-ce qu’on peut faire ? On ne sait pas (…). J’espère que nous serons sauvés. Des gens ont perdu leurs biens”, commentait, ému, Giorgos, un habitant du village.Selon l’agence ANA, un homme de 51 ans a été arrêté dimanche, pour avoir utilisé une meule électrique devant une maison à Vromopousi Keratea, en infraction aux mesures de prévention.Les incendies qui se multiplient à travers le globe sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète.

Trump et Von der Leyen se retrouvent en Ecosse pour tenter d’arracher un accord douanier

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont retrouvés dimanche à Turnberry en Ecosse pour tenter de conclure un accord douanier, dont ils estiment les chances à “50-50”.L’heure tourne: le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, se donne jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Il a accueilli peu avant 17H00 (16H00 GMT) la dirigeante européenne, qu’il a qualifiée de femme “très respectée”, dans le luxueux complexe de golf appartenant à sa famille sur la côte ouest de l’Ecosse.Ursula von der Leyen a quant à elle vanté les talents de “redoutable négociateur” du milliardaire, et reconnu la nécessité de “rééquilibrer” la relation commerciale transatlantique.Tous deux ont évalué les chances d’un accord à “50-50”, en s’exprimant devant des journalistes avant leur entretien. Le dirigeant américain a estimé qu’il restait “quelques problèmes” à régler. Si un accord est acté “ce serait le plus important” jamais conclu pour les deux parties, a-t-il encore affirmé.Il a toutefois affirmé que l’UE ne bénéficierait pas de droits de douane inférieurs à 15%, un niveau comparable avec l’accord trouvé plus tôt ce mois-ci avec le Japon. Toute entente devra être validée par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter en cas de fumée blanche.Peu avant les discussions, un diplomate européen avait indiqué qu’un “accord politique (était) sur la table”. “Mais il dépend de l’imprimatur de Trump qui tient à négocier l’accord jusqu’au dernier moment”, avait-il souligné.Avant sa rencontre avec la dirigeante européenne, Donald Trump s’est de nouveau accordé du temps dimanche matin pour une partie de golf.Le ton aimable adopté à l’égard d’Ursula von der Leyen tranche avec les invectives dont le républicain accable l’Union européenne, selon lui créée dans le but d'”arnaquer” les Etats-Unis.D’après plusieurs sources européennes, le texte en discussion prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec un traitement plus favorable pour des secteurs comme l’aéronautique et les spiritueux – mais pas pour le vin.Donald Trump a indiqué dimanche que le secteur pharmaceutique ne bénéficierait pas d’un traitement particulier.Un tel résultat confirmerait que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif appliqué par les États Unis aux marchandises européennes se monte actuellement à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.Mais un accord aurait le mérite, selon les analystes, de lever l’incertitude, ce redoutable poison en matière commerciale.- “Bazooka” -L’UE en échange s’engagerait à accroître ses achats de gaz naturel américain et à une série d’investissements.L’Union européenne est actuellement soumise à une taxe de 25% sur les voitures, de 50% sur l’acier et l’aluminium, ainsi qu’à des droits de douane généraux de 10%.Si Ursula von der Leyen et Donald Trump ne parvenaient pas à s’entendre, Bruxelles assure être prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, pourrait aussi geler l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anticoercition” dans le jargon bruxellois – entraînerait l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.- Epstein -Donald Trump affirme être en position de force. Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général.Dans une récente enquête d’opinion Gallup, sa cote de confiance est tombée à 37%, 10 points de moins qu’en janvier.Le milliardaire new-yorkais, qui s’est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l’affaire Jeffrey Epstein.Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu’il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s’annonçait retentissant.Faire état d’un accord avec l’UE, en promettant des retombées pharaoniques sur l’économie américaine, et dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, pourrait être une diversion bienvenue.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront, au cours d’une rencontre à Stockholm, d’éviter une reprise de l’escalade commerciale.

Cambodge-Thaïlande: discussions lundi en Malaisie, quatrième jour de combats

La Thaïlande a affirmé dimanche que des discussions de paix avec le Cambodge auront lieu lundi en Malaisie, après quatre jours de combat entre les deux pays au sujet d’un différend frontalier.Les dirigeants thaïlandais et cambodgien avaient assuré samedi être ouverts à un cessez-le-feu, lors de conversations téléphoniques distinctes avec le président américain Donald Trump mais ils se sont depuis accusé mutuellement d’entretenir les hostilités et de tenir un double langage.Les deux royaumes traversent l’épisode le plus sanglant de leurs relations depuis 2011, lié au tracé contesté de leur frontière, établi du temps de l’Indochine française.Les échanges de tirs, notamment d’artillerie, et les frappes aériennes ont fait depuis jeudi au moins 34 morts et provoqué le déplacement d’environ 200.000 personnes.Bangkok a annoncé dimanche soir que le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai allait se rendre lundi en Malaisie, pour ce qui pourrait être sa première rencontre avec son homologue khmer Hun Manet, sous la médiation du dirigeant malaisien Anwar Ibrahim, qui préside le bloc régional de l’Asean dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.Anwar Ibrahim a déclaré que les pourparlers prévus devaient porter sur un cessez-le-feu immédiat entre les deux pays en conflit. Les représentants des gouvernements cambodgien et thaïlandais “m’ont demandé d’essayer de négocier un accord de paix”, a-t-il dit dimanche soir, selon l’agence de presse nationale Bernama.”Je discute des paramètres, des conditions, mais ce qui est important, c’est (un) cessez-le-feu immédiat”, a déclaré le Premier ministre malaisien, quis’était proposé comme médiateur dès jeudi.Le Cambodge n’a pas commenté les pourparlers prévus, qui doivent débuter à 15 heures (07H GMT). Hun Manet, pendant son entretien avec M. Trump, a rappelé que le Cambodge “approuvait la proposition d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel”.Les discussions ont pour objectif d'”écouter toutes les propositions” et de “rétablir la paix”, a expliqué le Bureau du chef du gouvernement thaïlandais dans un communiqué. – Droits de douane -Donald Trump a annoncé samedi, après avoir parlé avec Hun Manet et Phumtham Wechayachai, que leurs deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.La Thaïlande et le Cambodge, dépendantes des exportations, sont également en pleines discussions avec la Maison Blanche au sujet des droits de douane prohibitifs qui doivent les frapper le 1er août.M. Trump a affirmé qu’il était “inapproprié” de revenir à la table des négociations sur le volet commercial tant que les combats n’auraient “pas cessé”.La France, l’Union européenne, la Chine ou les Nations unies ont, ces derniers jours, déjà appelé au dialogue et à la fin du conflit.Dimanche, la Thaïlande et le Cambodge ont signalé des échanges de tirs d’artillerie dès 04H30 (samedi 21H30 GMT) près de temples contestés où les premiers affrontements ont éclaté jeudi.Bangkok a commis des “actes d’agression délibérés et coordonnés”, a affirmé la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata, dénonçant les “mensonges” et les “faux prétextes” des Thaïlandais, coupables d'”invasion illégale” à ses yeux.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a évoqué de son côté des “tirs d’artillerie lourde” de l’armée cambodgienne sur des “maisons de civils” dans la province de Surin.”Toute cessation des hostilités est impossible tant que le Cambodge fait preuve d’un manque flagrant de bonne foi et continue de violer de manière répétée les principes fondamentaux des droits humains et du droit humanitaire”, a mis en garde la diplomatie thaïlandaise.L’armée thaïlandaise a en outre accusé dimanche le Cambodge de recourir à des “armes de longue portée”.- Plusieurs fronts -Le conflit s’est étendu, avec de multiples fronts parfois éloignés de plusieurs centaines de kilomètres, allant de la province thaïlandaise de Trat, populaire auprès des touristes, sur le golfe de Thaïlande, jusqu’à une zone surnommée “le Triangle d’émeraude”, proche du Laos.Les affrontements ont officiellement fait 21 morts côté thaïlandais, dont huit soldats, et 13 morts, dont cinq militaires, côté cambodgien.Plus de 138.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 80.000 Cambodgiens ont fait de même, d’après Phnom Penh.Les relations diplomatiques entre les deux royaumes voisins, liés culturellement et économiquement, sont au plus bas depuis des décennies. Avant les combats actuels, l’épisode le plus violent lié à ce différend frontalier remontait à des combats autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011. Ceux-ci avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de personnes avaient été déplacées.burx-ah/bds/ial/am

En Ecosse, Trump et von der Leyen cherchent l’accord douanier de la dernière heure

Pour le président américain, il y a “une chance sur deux” d’y arriver : Donald Trump négocie dimanche en Ecosse avec la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour arracher un accord douanier.L’heure tourne : le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, se donne jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Toute entente entre les deux dirigeants devra être validée par les Etats membres de l’UE. Les diplomates qui les représentent, en déplacement au Groenland, doivent s’y réunir en matinée pour être informés par l’exécutif européen des dernières tractations, puis devraient à nouveau se concerter dimanche soir ou lundi, en cas de fumée blanche à Turnberry.C’est dans cette tranquille localité de la côte ouest de l’Ecosse, où la famille Trump possède un luxueux complexe de golf, que la rencontre au sommet aura lieu – à 16H30 (15H30 GMT), selon la Maison Blanche.”Nous avons une chance sur deux” de trouver un accord, avait lancé Donald Trump vendredi à son arrivée en Ecosse, d’où il repartira mardi après un séjour mi-privé mi-diplomatique.A en croire le Financial Times, des discussions tendues ont eu lieu samedi soir sur l’acier, l’automobile et les produits pharmaceutiques. – “Très respectée” -Avant sa rencontre avec la dirigeante européenne, Donald Trump s’est de nouveau accordé du temps dimanche matin pour une partie de golf.Le président américain a assuré être “impatient” de s’entretenir avec Ursula von der Leyen, une “femme très respectée”.Ce ton aimable tranche avec les invectives dont le républicain accable l’Union européenne, selon lui créée dans le but d'”arnaquer” les Etats-Unis.D’après plusieurs sources européennes, le texte en discussion prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions sur l’aéronautique ou les spiritueux – mais pas sur le vin.Un tel résultat confirmerait que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains bien moins élevés, de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif appliqué par les États Unis aux marchandises européennes se monte donc déja actuellement à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.Mais un accord aurait le mérite, selon les analystes, de lever l’incertitude, ce redoutable poison en matière commerciale.- “Bazooka” -L’Union européenne est actuellement soumise à une taxe de 25% sur les voitures, de 50% sur l’acier et l’aluminium, ainsi qu’à des droits de douane généraux de 10%.Si Ursula von der Leyen et Donald Trump ne parvenaient pas à s’entendre, Bruxelles assure être prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, pourrait aussi geler l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anticoercition” dans le jargon bruxellois – entraînerait l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.- Epstein -Donald Trump, un ancien promoteur immobilier qui a écrit un livre à succès sur “l’art du deal”, affirme être en position de force.Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général.Dans une récente enquête d’opinion Gallup, sa cote de confiance est tombée à 37%, 10 points de moins qu’en janvier.Le milliardaire new-yorkais, qui s’est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l’affaire Jeffrey Epstein.Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu’il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s’annonçait retentissant.Faire état d’un accord avec l’UE, en promettant des retombées pharaoniques sur l’économie américaine, et dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, pourrait être une diversion bienvenue.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront, au cours d’une rencontre à Stockholm, d’éviter une reprise de l’escalade commerciale.