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Pékin, Séoul et Tokyo cherchent à surmonter leurs différends face à l’offensive commerciale de Trump

Les chefs de la diplomatie du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud ont débuté samedi à Tokyo une rencontre visant à renforcer leur coopération, alors que la guerre commerciale engagée par les États-Unis menace la région. “La situation internationale est devenue de plus en plus difficile, et il n’est pas exagéré de dire que nous nous trouvons à un tournant de l’histoire”, a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya devant ses homologues chinois Wang Yi et sud-coréen Cho Tae-yul. Cette réunion trilatérale, la 11e sous ce format, intervient alors que l’Asie orientale se trouve particulièrement touchée par l’offensive douanière lancée tous azimuts par le président américain Donald Trump.Dans ce contexte, “il est plus que jamais nécessaire de redoubler d’efforts pour surmonter les divisions et les confrontations par le dialogue et la coopération”, a ajouté M. Iwaya en amont des discussions.Relevant que cette année marquait le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Wang Yi a estimé en amont de la rencontre que “c’est en réfléchissant sincèrement à l’histoire que nous pourrons mieux construire l’avenir”. Renforcer la coopération permettra de “résister ensemble aux risques” et de promouvoir la “compréhension mutuelle” entre les populations, a ajouté le ministre chinois.”La coopération entre les trois pays peut envoyer au monde un message d’espoir pour l’avenir”, a déclaré son homologue sud-coréen Cho Tae-yul, ajoutant espérer “des discussions ouvertes et franches (…) sur la question nucléaire nord-coréenne”. Les chefs d’Etat des trois pays s’étaient retrouvés en mai 2024 à Séoul pour leur premier sommet tripartite en cinq ans: ils y avaient convenu d’approfondir leurs liens commerciaux et réaffirmé leur objectif de dénucléarisation de la péninsule coréenne –en référence aux armements nucléaires développés par la Corée du Nord.Séoul et Tokyo adoptent généralement une position plus ferme à l’égard de Pyongyang que Pékin, qui demeure l’un des principaux alliés et bailleurs de fonds économiques de Pyongyang.- “Diversifier les options” -A Tokyo samedi, les ministres devraient notamment aborder les questions de coopération économique, de dialogue entre les peuples, et de mesures visant à contrer la baisse de la natalité –un problème critique pour les trois pays–, a rapporté la télévision publique japonaise NHK. Ils s’efforceront par ailleurs de s’entendre sur l’organisation d’un potentiel nouveau sommet trilatéral d’ici la fin de l’année, a ajouté la chaîne.Mais cette nouvelle réunion “devrait donner la priorité aux questions économiques, face aux offensives douanières de l’administration Trump”, avertit Lim Eul-chul, professeur à l’Institut d’études d’Extrême-Orient de Séoul.Les Etats-Unis ont déjà frappé de droits de douane additionnels de 20% les importations de produits chinois, et imposé des droits de 25% sur l’acier et l’aluminium, décision qui frappe durement le Japon et la Corée du Sud –avant une salve de droits de douane “réciproques” ciblant tous les pays, attendue début avril.Pour Patrica Kim, chercheuse à la Brookings Institution à Washington, les dirigeants de ces trois pays “sont de plus en plus contraints de diversifier leurs options” face à ces pressions américaines.”Il n’est pas surprenant que les trois plus grandes économies d’Asie orientale se tournent les unes vers les autres en quête de nouvelles opportunités économiques”, estime-t-elle auprès de l’AFP. Avant leur réunion, les trois ministres ont été reçus vendredi par le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba qui a plaidé pour une diplomatie “pragmatique”, y compris “sur les sujets de préoccupation”.Des discussions bilatérales sont également prévues samedi. En particulier, le Japon et la Chine tiendront leur premier “dialogue économique de haut niveau” en six ans.Les deux puissances tentent de renouer des relations qui, depuis des années, sont entachées notamment par d’historiques conflits territoriaux.Tokyo entend également convaincre Pékin de lever complètement l’interdiction des importations de fruits de mer japonais, imposée après le début du rejet dans l’océan de l’eau stockée sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima.Un dossier jugé crucial par M. Iwaya. La Chine a déjà annoncé en septembre se préparer à “reprendre progressivement” ses importations, mais sans mise en oeuvre effective pour l’heure.

La start-up d’IA Perplexity confirme son ambition de racheter TikTok

La start-up d’intelligence artificielle (IA) américaine Perplexity a confirmé vendredi officiellement son ambition de racheter TikTok, assurant être la mieux placée pour acquérir la très populaire application sans “créer de monopole” et la doter d’un nouvel algorithme “transparent” et “open source”.L’entreprise, qui a mis au point un moteur de recherche en ligne renforcé à l’IA générative, est en compétition avec plusieurs autres groupes intéressés par la plateforme de la firme chinoise ByteDance, menacée d’interdiction aux Etats-Unis.”Perplexity est singulièrement bien placée pour reconstruire l’algorithme de TikTok sans créer de monopole, en combinant des capacités technologiques de classe mondiale avec l’indépendance” d’une petite société technologique au lieu d’un des géants du secteur, a écrit la start-up dans un communiqué.Selon la chaîne CNBC, l’offre soumise par Perplexity valoriserait TikTok à au moins 50 milliards de dollars.La jeune société avait déjà soumis à ByteDance, mi-janvier, une offre de fusion avec la filiale américaine de TikTok.L’entreprise basée à San Francisco estime que toute acquisition par une coalition d’investisseurs ou par un concurrent du réseau social aurait pour conséquence soit de conserver l’influence de ByteDance sur le crucial algorithme de recommandation, soit de créer un monopole.”L’ensemble de la société bénéficie de la libération des flux de contenus des manipulations des gouvernements étrangers et des monopoles internationaux”, argumente Perplexity.Son communiqué détaille ses ambitions pour la plateforme, notamment l’ajout de capacités de recherche pour trouver plus facilement des vidéos et l’amélioration de la personnalisation pour les utilisateurs.Surtout, elle veut concevoir son propre algorithme de recommandation “à partir de zéro”, et héberger les données “dans des centres de données américains avec une supervision américaine”.- Prétendants -Le 20 janvier, à peine investi, le président américain Donald Trump avait accordé un délai de 75 jours à ByteDance – qui pourrait être rallongé – pour céder ses activités américaines, soit jusqu’au 5 avril.Au terme de ce délai la très populaire plateforme est censée être interdite aux Etats-Unis, où elle a 170 millions d’utilisateurs, selon les termes d’une loi votée l’année dernière, au nom de la protection de la sécurité nationale.Plusieurs prétendants sont sur les rangs, même si ByteDance n’a pas fait part de son intention de vendre.”Nous négocions avec quatre groupes différents, et beaucoup de gens sont intéressés”, a répondu Donald Trump à une question sur TikTok, le 10 mars à bord d’Air Force One.Parmi les projets en lice figure le “Project Liberty” créé par le promoteur immobilier et propriétaire de l’Olympique de Marseille Frank McCourt et rejoint par le cofondateur du réseau social Reddit Alexis Ohanian.Leur objectif affiché est de rendre internet “plus sûr”, notamment en redonnant aux utilisateurs le contrôle de leurs données personnelles et en débarrassant l’application de son puissant algorithme de recommandation des contenus, qui a largement contribué à son succès.D’autres personnalités ont fait part de leur intérêt, dont l’influenceur MrBeast et Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor durant le premier mandat de Donald Trump.La Maison Blanche a par ailleurs évoqué d’autres acheteurs potentiels, tels que les entreprises Microsoft et Oracle.Perplexity a récemment ouvert des négociations pour lever entre 500 millions et 1 milliard de dollars, pour une valorisation de 18 milliards, selon la presse américaine.

Clap de fin mercredi pour “Touche pas à mon poste”

Quinze ans après son lancement et de nombreuses polémiques, “Touche pas à mon poste” (TPMP) cessera définitivement mercredi, trois semaines seulement après l’arrêt de la chaîne C8 et son passage en webtélé, a annoncé Cyril Hanouna vendredi soir lors de son émission.”Mercredi, les chéris, ce sera la dernière de +Touche pas à mon poste+. On va faire une grosse fête, puisqu’on va maintenant se concentrer à notre projet”, a précisé l’animateur qui doit rejoindre le groupe M6 en septembre sur la chaîne W9 et Fun Radio, en évoquant un “séminaire” avec ses équipes pour “travailler sur la suite des opérations”.”Je sais que j’ai fait le maximum pour rester le plus longtemps avec vous. Et ça a été un carton énorme”, s’est-il félicité. “On a été premier talk grâce à vous, tous les soirs, on a fait le max. Sachez-le, on fera encore le max tout le temps”, a-t-il ajouté en conclusion de son émission.Avec l’arrêt de C8 le 28 février, “Baba” (surnom de l’animateur) avait annoncé qu’il continuerait sur Internet durant “quelques mois, peut-être jusqu’à fin avril”, avant son retour sur le petit écran à la rentrée.Dès le 3 mars, Cyril Hanouna et ses chroniqueurs avaient ainsi repris du service sur la webtélé Zoubida TV, transmise sur Dailymotion, YouTube, Molotov, myCANAL et les bouquets des box internet.Un changement de diffusion qui a attiré régulièrement un peu plus d’un million de téléspectateurs, selon les chiffres communiqués par l’animateur. – Longévité et polémiques -Lancée discrètement sur France 4 en 2010, avant d’être transférée en 2012 sur D8, devenue C8, avec son animateur star, TPMP est devenue l’une des émissions les plus populaires de France, revendiquant chaque jour en moyenne “deux millions et demi” de téléspectateurs sur la chaîne du groupe Canal+.Pour sa dernière soirée sur la TNT, le 27 février, le talk-show a même battu un “record historique” en réunissant près de 3,7 millions de téléspectateurs sur sa tranche la plus regardée.Une popularité et une longévité émaillée de nombreuses polémiques. Décidé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, et validé par le Conseil d’État, l’arrêt de la diffusion de C8 sur la télévision numérique terrestre (TNT) a été motivé par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de Cyril Hanouna. Sur ce total, 3,5 millions d’euros correspondent à une sanction record pour des insultes lancées au député LFI Louis Boyard dans TPMP en novembre 2022 et trois millions d’euros pour un canular jugé homophobe dans une déclinaison du programme en 2017.Au fil des années, l’émission a pris une tournure de plus en plus politique. L’animateur, qui n’écarte pas une candidature future à l’élection présidentielle, est notamment soutenu à droite et à l’extrême droite et boycotté par une partie de la gauche. Son inimitié avec La France insoumise est notoire. Dernier épisode en date: le parti de gauche radicale a été condamné vendredi à lui verser 3.500 euros pour atteinte au “droit à l’image”, en raison d’une caricature de l’animateur ayant valu au mouvement des accusations d’antisémitisme.L’annonce de l’arrivée de Cyril Hanouna dans le groupe M6, pour une émission télé quotidienne sur W9, également sur la TNT, ainsi qu’un programme sur Fun Radio, à partir du 1er septembre, a suscité des craintes en interne. M6 a affirmé à plusieurs reprises que l’animateur venait pour faire du “divertissement”, sans tonalité “politique”.Le groupe de médias a toutefois déjà dû le recadrer publiquement la semaine dernière pour avoir égratigné dans TPMP l’une de ses vedettes, Bruno Guillon. 

Wall Street hésitante face à des perspectives commerciales floues

La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi après un rebond de dernière minute, les inquiétudes commerciales continuant toutefois de peser sur le marché, alors même que Donald Trump a évoqué une éventuelle “flexibilité” des droits de douane.Le Dow Jones (+0,08%) et l’indice élargi S&P 500 (+0,08%) ont tous les deux terminé proche de l’équilibre, tandis que l’indice Nasdaq a gagné 0,52%.”Il y a assurément une certaine hésitation sur le marché, car il y a encore beaucoup d’incertitudes commerciales”, commente auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Les derniers commentaires de Donald Trump sur les droits de douane ont pris les marchés par surprise.Concernant les surtaxes douanières, “je ne change rien, mais le mot flexibilité est un mot important (…) il y aura de la flexibilité, mais en principe, c’est réciproque”, a déclaré le président américain vendredi devant des journalistes dans le Bureau ovale.La veille, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait annoncé lors d’un point-presse que les droits de douane dits “réciproques” seraient bien effectifs à compter du 2 avril.Les droits de douane “réciproques” consistent à appliquer aux produits entrant aux Etats-Unis depuis un pays le même niveau de taxation que celui appliqué par ledit pays sur les produits américains entrant sur son territoire.”Il est difficile de savoir” quelle direction prendre, “étant donné que les informations changent constamment”, estime M. Kourkafas.”Il semble que les détails du plan sont encore en cours d’élaboration, mais nous en saurons plus dans les jours et les semaines à venir”, ajoute l’analyste, tout en estimant que cela pourrait “maintenir un niveau de volatilité élevé” sur le marché.La séance de ce vendredi marquait aussi l’expiration trimestrielle pour plusieurs catégories d’options et contrats à terme, ce qui se traduit “par un volume [d’échanges] important”, que ce soit à la hausse ou à la baisse, selon Patrick O’Hare, de Briefing.com.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est très légèrement tendu à 4,25% contre 4,24% la veille en clôture.Côté entreprise, une partie de la faiblesse du début de séance était liée à des résultats d’entreprises jugés décevants dont ceux de FedEx et de Nike.Le groupe américain de livraison de plis et colis FedEx (-6,46%) a pâti d’un abaissement de ses prévisions annuelles face à la “faiblesse de l’économie américaine” et aux “incertitudes”.De son côté, le fabricant américain de vêtements et d’équipements sportifs Nike (-5,46%) a publié des résultats en baisse sur un an.Son directeur financier, Matthew Friend, s’attend à un chiffre d’affaires en recul d’environ 15% au trimestre en cours. Il a souligné l'”incertitude” liée à l’environnement opérationnel, au niveau géopolitique, avec les nouveaux droits de douane, “des taux de change et des réglementations fiscales volatils” ainsi que d’autres facteurs macroéconomiques pesant sur la confiance des consommateurs.Boeing a été recherché (+3,06%) après que Donald Trump a annoncé vendredi la signature d’un contrat avec le groupe pour une nouvelle génération d’avions de combat furtifs, baptisée F-47.Ce contrat est une aubaine pour Boeing, qui traverse une crise profonde depuis plusieurs années en raison notamment de problèmes de qualité de sa production et d’une grève de plus de cinquante jours qui a paralysé ses deux principales usines en 2024.Le groupe de défense américain Lockheed Martin, en concurrence avec Boeing pour ce contrat, a quant à lui chuté de 5,79%.Dans les semiconducteurs, Micron Technology a plongé de 8,04% malgré la publication de résultats et prévisions supérieurs aux attentes des analystes, notamment un chiffre d’affaires de 8,8 milliards de dollars pour le trimestre en cours.

Reprise progressive des vols à Heathrow après une journée de chaos

Le trafic aérien a commencé à reprendre vendredi soir à l’aéroport londonien d’Heathrow, qui a été fermé une bonne partie de la journée en raison d’une panne d’électricité causée par un incendie, qui ne semble pas criminel selon les pompiers. Cet incendie qui a pris dans la nuit de jeudi à vendredi dans le poste de transformation électrique de Hayes, dans la banlieue ouest de Londres, qui dessert l’aéroport, “ne semble pas suspect”, ont déclaré vendredi soir les pompiers de Londres. L’enquête va se concentrer “sur l’équipement de distribution électrique”, a ajouté la London Fire Brigade.Des avions ont commencé à atterrir autour de 19H00 GMT, a constaté un journaliste de l’AFP. L’aéroport avait indiqué plus tôt qu’il s’agissait “de vols de rapatriement” pour “les passagers qui ont été déroutés vers d’autres aéroports européens”.British Airways a reçu l’autorisation de faire décoller huit vols long-courriers à partir de 19H00 GMT, à destination de Singapour et de l’Afrique du Sud notamment.Les restrictions sur les vols de nuit ont été temporairement levées afin de décongestionner l’aéroport d’Heathrow, a annoncé le ministère des Transports.”Demain, nous prévoyons de reprendre pleinement nos opérations”, a déclaré le directeur de l’aéroport, Thomas Woldbye, appelant les passagers à venir “normalement” à l’aéroport.Il a présenté ses excuses “aux nombreuses personnes dont les déplacements ont été perturbés”. “Nous sommes vraiment désolés pour tous les désagréments”, a-t-il dit, soulignant que cet incident “majeur” était “sans précédent”.Le directeur de British Airways, Sean Doyle, a prévenu qu’il y aurait un “impact énorme (…) dans les prochains jours” pour les passagers. Plus de 100.000 clients de British Airways ont été affectés par la fermeture de l’aéroport.- Stress et frustration -Heathrow est l’un des aéroports les plus fréquentés du monde et dessert 80 pays.Quelque 1.350 avions devaient initialement y atterrir ou en décoller vendredi, avec une capacité de quelque 290.000 passagers, et cette fermeture a entraîné des perturbations en chaîne dans le trafic aérien mondial, avec de nombreux vols supprimés ou reroutés. L’enquête a été confiée à l’unité antiterroriste de la police londonienne, étant donné l’impact de l’incident “sur une infrastructure nationale critique”. “Après une première évaluation, nous ne considérons pas cet incident comme suspect, mais l’enquête se poursuit”, a indiqué vendredi soir la police.Andreia Vieira devait s’envoler pour Hong Kong avec son mari. Muhammad Khalil pensait enfin retrouver sa femme au Pakistan. Jake Johnston était impatient de retourner à Los Angeles. Ils ont comme des milliers de voyageurs dû gérer stress et frustration.Andreia Vieira, Portugaise de 50 ans, avait prévu des vacances à Hong Kong avec son mari. “Un ami nous attend là-bas” dit-elle à l’AFP. Elle essaie de trouver un vol pour lundi prochain, tout étant complet avant, et un hôtel à Londres. “On perd beaucoup d’argent”, dit-elle.L’opérateur de l’aéroport, Heathrow Airport Holdings, avait signalé dans la nuit de jeudi à vendredi “une coupure d’électricité significative” et annoncé la fermeture de l’aéroport “jusqu’à 23H59 (GMT) le 21 mars”. – “Graves questions” -L’aéroport dispose de plusieurs sources d’électricité pour son alimentation, ainsi que de générateurs de secours. Mais ces systèmes ne sont pas conçus pour assurer une exploitation complète de l’infrastructure, selon son opérateur.”Nous devons comprendre ce qui a causé un incident d’une telle ampleur”, a déclaré la ministre des Transports Heidi Alexander, promettant que des “leçons seront tirées”.Cet incident montre que Heathrow est “très vulnérable”, a souligné le ministre de l’Energie, Ed Miliband.”Comment se fait-il qu’une infrastructure stratégique (…) soit totalement dépendante d’une seule source d’électricité, sans alternative? Si c’est le cas, comme cela semble l’être, c’est un manquement clair d’organisation de la part de l’aéroport”, a dénoncé sur X le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Willie Walsh.”Nous ne pouvons pas nous protéger à 100% contre des imprévus de certaine taille, et celui-ci en fait partie”, s’est défendu le directeur d’Heathrow.Le coût de la fermeture de Heathrow pour l’aéroport et les compagnies aériennes sera “certainement supérieur à 50 millions de livres (59 millions d’euros)”, a estimé pour l’AFP Philip Butterworth-Hayes, consultant dans l’aviation.  Construit en 1946, Heathrow est le plus important des cinq aéroports qui desservent la capitale britannique. Il a obtenu en janvier le feu vert du gouvernement pour la construction d’une troisième piste d’ici 2035.bur-mhc-bd-ctx/lpt

Scandale du Dieselgate: un procès requis en France pour tromperie contre Volkswagen

Dix ans après le scandale du Dieselgate, un premier procès en France ? Le parquet de Paris a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel pour tromperie de Volkswagen, accusé d’avoir équipé près d’un million de véhicules d’un logiciel diminuant artificiellement leurs émissions polluantes.Le parquet a confirmé que son pôle santé publique a requis le 24 février le renvoi devant le tribunal correctionnel de Volkswagen pour tromperie, un délit faisant encourir une amende de 375.000 euros ou 10% du chiffre d’affaires.Sollicité par l’AFP, le constructeur n’a pas souhaité commenter.Les faits qui lui sont reprochés courent entre 2009 et 2016 et concernent près d’un million de véhicules Diesel de type EA189 TDI 1,2, 1,6 et 2 litres de marque Volkswagen, Volkswagen utilitaire, Seat, Audi, Skoda, d’après le parquet.Volkswagen est soupçonné, selon le ministère public, d’avoir “commercialisé des véhicules équipés d’un dispositif complexe permettant de détecter les phases du test d’homologation et d’améliorer systématiquement lors de ces procédures la performance du système de contrôle des émissions des véhicules de façon à respecter le plafond réglementaire en la matière et ainsi d’obtenir leur homologation”.D’après le parquet, “en situation de circulation réelle, le dispositif mis en place entraînait un fonctionnement fortement dégradé des organes de dépollution et avait pour conséquence le dépassement fréquent du seuil réglementaire d’émission d’oxydes d’azote” fixé au niveau européen.Ces faits “ont eu pour conséquence de rendre l’utilisation d’une marchandise dangereuse pour la santé de l’homme ou de l’animal” en “augmentant la production par les véhicules d’oxydes d’azote, polluants atmosphériques (oxydes d’azote) dangereux pour la santé humaine.”- 11 millions de véhicules Volkswagen dans le monde -Dans ce dossier pour lequel les investigations sont closes depuis août 2022, la décision finale sur un procès revient désormais au juge d’instruction.A la suite d’accusations de l’agence environnementale américaine, Volkswagen avait reconnu à l’automne 2015 avoir équipé 11 millions de ses véhicules diesel d’un logiciel capable de dissimuler des émissions dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées. En mars 2023, le constructeur avait pourtant indiqué “contester le bien-fondé de (ces) accusations de tromperie aggravée (…) en France” et estimait “que les consommateurs français n’ont subi aucun préjudice indemnisable en rapport avec l’achat d’un véhicule VW”.”La procédure contre Volkswagen AG s’est achevée en Allemagne en 2018 avec le paiement d’une amende d’un milliard d’euros pour des faits allégués identiques, ceux incluant les véhicules commercialisés en France. Le paiement de cette amende par Volkswagen n’implique néanmoins aucune reconnaissance des faits allégués ni de sa responsabilité”, avait indiqué Me Nicolas Huc-Morel, avocat français du groupe automobile, en 2022.Vu le nombre de véhicules concernés et de parties civiles constituées, qui se chiffre en milliers pour les personnes physiques et en centaines pour les sociétés, un éventuel procès pourrait être massif et poser des questions d’organisation.Outre le constructeur allemand, Renault, Peugeot, Citroën et Fiat-Chrysler ont aussi été mis en examen mi-2021 en France pour “tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé de l’homme ou de l’animal”.La plupart de ces dossiers sont également en voie d’achèvement.”Les victimes de cette fraude massive attendaient depuis longtemps ce réquisitoire qui ouvre la voie à un procès. Nous demandons maintenant que les juges d’instruction renvoient l’affaire au plus vite devant le tribunal correctionnel”, a déclaré à l’AFP Me François Lafforgue, avocat des associations Écologie sans frontières, Respire et d’une centaine de propriétaires de véhicules de la marque.Volkswagen a aujourd’hui tiré un trait sur une grande partie du scandale mondial du Dieselgate qui a sérieusement entaché sa réputation et lui a valu une facture dépassant les 30 milliards d’euros, dont le plus gros a été payé aux Etats-Unis.Ses anciens dirigeants affrontent toutefois la justice. Ainsi, en Allemagne, l’ancien patron emblématique de la marque, Martin Winterkorn, devait être jugé à partir de février, mais sa défense a déposé une requête en récusation du président du tribunal.

Trump annonce un contrat avec Boeing pour le futur avion de combat F-47

Donald Trump, le 47e président des Etats-Unis, a annoncé vendredi la signature d’un contrat avec Boeing pour une nouvelle génération d’avions de combat furtifs, baptisée F-47.”L’armée de l’air va attribuer le contrat (…) à Boeing”, a annoncé le président républicain devant des journalistes dans le Bureau ovale, précisant que le montant ne pouvait pas être dévoilé pour des raisons de sécurité.”Les généraux ont choisi ce nom, et c’est un joli nombre, F-47″, a souligné Donald Trump.Il a ajouté que “rien au monde ne pouvait rivaliser” avec cette nouvelle génération d’avions, qui doit remplacer la précédente génération de F-22, en service depuis une vingtaine d’années.Présent aux côtés du milliardaire, le ministre de la Défense Pete Hegseth a déclaré que le nouvel appareil envoyait “un message très direct et très clair à nos alliés pour dire que nous n’allons nulle part, et à nos ennemis, disant que nous serons en mesure de projeter notre puissance dans le monde entier, sans entraves, pour les générations à venir”.Ce contrat est une aubaine pour Boeing, qui traverse une crise profonde depuis plusieurs années en raison notamment de problèmes de qualité de sa production et d’une grève de plus de cinquante jours qui a paralysé ses deux principales usines en 2024.”Nous sommes prêts à fournir l’appareil le plus perfectionné et innovant”, a réagi l’avionneur américain dans un communiqué.Trois heures après l’annonce, son titre progressait de 4,28% à la Bourse de New York, à 180,22 dollars.Boeing, qui était en concurrence avec Lockheed Martin pour ce contrat avec l’armée de l’air, est également en lice auprès de la marine américaine pour produire sa prochaine génération d’avion de combat, cette fois contre Northrop Grumman.- “Quasiment invisible” -Le programme de remplacement du F-22, qui est appelé NGAD, avait été interrompu sous l’administration de Joe Biden en 2024 pour des raisons de coût.Le Congressional Budget Office, organe rattaché au Congrès, avait estimé en 2018 que les avions de nouvelle génération pourraient coûter jusqu’à 300 millions de dollars l’unité, soit beaucoup plus que plusieurs avions actuellement dans l’arsenal américain.Les dépenses de l’Etat fédéral sont une préoccupation majeure du gouvernement de Donald Trump, qui a chargé le milliardaire Elon Musk de les réduire drastiquement.Un responsable de l’armée de l’air avait déclaré plus tôt ce mois-ci qu’une étude menée après la suspension du NGAD avait insisté sur le fait que “la supériorité (militaire) dans les airs comptait, dans le passé, dans le présent mais aussi dans le futur”.”Ce que nous dit cette étude, c’est que nous avons essayé un tas d’options différentes et qu’il n’y en a pas de plus viable que le NGAD pour atteindre la supériorité aérienne dans cet environnement très contesté”, avait affirmé le général de division Joseph Kunkel lors d’un événement rassemblant les acteurs de la défense aérienne dans le Colorado.Introduite en 2005, la précédente génération — le F-22 — est équipée de technologies qui le rendent furtif et particulièrement maniable.Les performances du nouveau F-47 ne sont pas encore connues, mais Donald Trump a affirmé qu’il serait “quasiment invisible”, plus maniable et plus puissant qu’aucun autre appareil, et qu’il pourrait voler “avec de nombreux drones, autant que nous le voulons, ce qu’aucun autre avion ne peut faire”.

Washington appelle l’étranger à la rescousse pour pallier le manque d’oeufs

Les États-Unis ont commencé à solliciter d’autres pays, dont la Corée du Sud et la Turquie, pour pallier le manque d’Å“ufs lié à la grippe aviaire, a annoncé vendredi la ministre américaine de l’Agriculture.La multiplication des foyers de grippe aviaire dans les élevages aux États-Unis a réduit l’offre et transformé les Å“ufs en symbole d’une inflation qui ne laisse pas de répit aux Américains. Pour éviter que le virus ne se disperse davantage, plus de 30 millions de poules pondeuses ont été euthanasiées depuis début 2025.La perte de leur production se traduit par des étals déserts et des prix élevés, sachant que reconstituer une population de poules pondeuses prend du temps.Il faut attendre environ 18 semaines après l’éclosion pour qu’une femelle soit capable de pondre son premier Å“uf.Le gouvernement américain s’emploie à accroître l’offre disponible alors que les congés autour de Pâques coïncident généralement avec une forte demande.”Pour l’instant, nous allons importer des Å“ufs de Turquie et de Corée du Sud”, a expliqué à la presse la ministre de l’Agriculture Brooke Rollins. “Hier encore [jeudi], j’ai parlé à une autre poignée d’autres pays dont nous pourrons bientôt importer la production. Nous n’avons pas encore signé d’accord, donc je ne souhaite pas préciser leur nom”, a-t-elle ajouté.”Nous parlons de centaines de millions d’Å“ufs à court terme… C’est assez pour que cela aide à faire baisser davantage les prix en attendant que notre population de poules soit reconstituée”, a-t-elle estimé.La ministre a espéré que la production nationale puisse couvrir l’essentiel des besoins “d’ici quelques mois”. Contacté par l’AFP, le ministère de l’Agriculture n’a pas précisé les volumes concernés par rapport aux importations réalisées habituellement.L’an dernier, le premier fournisseur extérieur d’œufs des États-Unis était de loin le Canada, suivi du Royaume-Uni, de la Chine puis de la Turquie.La Corée du Sud arrivait en 23e position.De leurs côtés, plusieurs associations européennes de producteurs d’œufs, notamment en Lituanie et en Pologne, ont rapporté vendredi avoir été approchées par les États-Unis pour y exporter des oeufs.Cette recherche par Washington de nouveaux approvisionnements coïncide avec une période de grande tension sur le plan commercial, alors que le président Donald Trump a déjà mis en place de nouveaux droits de douane et en promet d’autres.Le gouvernement a mis en avant récemment une baisse des prix de gros, sur fond de demande atone et d’accalmie de la grippe aviaire, mais elle ne s’est pas encore matérialisée dans les rayons.

La Bourse de Paris termine la semaine dans le rouge

La Bourse de Paris a terminé dans le rouge, rattrapée par les inquiétudes croissantes des marchés face à l’impact à venir de la politique commerciale de Donald Trump.Le CAC 40 a cédé 0,63%, à 8.042,95 points, soit un recul de 51,25 points. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice vedette parisien est toutefois en légère hausse de 0,18%.Les hausses de taxes à l’importation imposées ou attendues dans les prochaines semaines aux États-Unis inquiètent de plus en plus les marchés.La date du 2 avril est dans tous les esprits: c’est à cette échéance que les droits de douane dits “réciproques” voulus par Donald Trump doivent être mis en place.”Cette politique commence à faire peur. On craint que cela ne provoque une stagflation aux États-Unis, soit un ralentissement économique cumulé à une hausse de l’inflation”, explique à l’AFP Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions de Delubac AM.Cette semaine, trois banques centrales – celles de Suisse, d’Angleterre et de Suède – ont mis l’accent sur l’incertitude que faisait peser la politique commerciale de Donald Trump sur leurs prévisions de croissance et d’inflation dans leurs zones respectives.”Trois banques, trois décisions, mais une même ligne directrice: prudence et gestion du risque face à une économie sous tension”, résume John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.La séance de ce vendredi marquait aussi l’expiration trimestrielle pour plusieurs catégories d’options et contrats à terme, ce qui se traduit “par un volume (d’échanges) important”, que ce soit à la hausse ou à la baisse, selon Patrick O’Hare, de Briefing.com.Autre point d’attention des marchés: le plan géant d’investissements du futur chancelier Friedrich Merz visant à réarmer et moderniser le pays, que le Parlement allemand a définitivement adopté vendredi.Ces annonces d’afflux de capitaux ont ravi les marchés ces dernières semaines. Mais l’entrain semble ralentir: “on attend désormais de voir ce qui va réellement être investi, que les annonces deviennent réalité”, explique Guillaume Chaloin.”De nombreux investisseurs considèrent aujourd’hui que la plupart des dépenses européennes à venir en matière d’infrastructures et de défense ont déjà été prises en compte” sur les cours, abonde Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français a atteint 3,46%, contre 3,48% la veille.Ubisoft repart à la baisseLe géant français du jeu vidéo Ubisoft a perdu à Paris 7,15% à 12,15 euros, les investisseurs réévaluant leur optimisme après action une hausse de 3,85% jeudi, jour de sortie du très attendu nouvel opus de la série Assassin’s Creed, qui a reçu un accueil plutôt favorable de la critique. Sur la semaine, l’action d’Ubisoft est en baisse de 7,36%.Beneteau prend l’eauLe constructeur français de bateaux Beneteau a présenté jeudi soir un bénéfice net en chute de 37% en 2024 par rapport à 2023 à 92,9 millions d’euros en raison d’un recul des ventes sur quasiment tous les segments de bateaux.Son action a perdu 11,66% à 8,94 euros.

Luc Rémont, patron d’EDF dur en affaires qui n’a pas convaincu l’Etat-actionnaire

Luc Rémont, profil public-privé arrivé à la tête d’EDF en novembre 2022 pour redresser l’énergéticien et relancer sa production nucléaire, n’a pas réussi à convaincre l’Etat-actionnaire de le renouveler dans ses fonctions.La nomination de cet ingénieur polytechnicien, successeur de Jean-Bernard Lévy rattrapé à 67 ans par la limite d’âge, avait coïncidé avec l’annonce du retour d’Electricité de France dans le giron des entreprises détenues à 100% par l’Etat.Marin aguerri, amateur de régates, Luc Rémont – aujourd’hui âgé de 55 ans – a dû naviguer dans une voie étroite, en tâchant de défendre la “soutenabilité” d’EDF, tout en ménageant l’Etat-actionnaire.”C’est peut-être la mission d’une vie”, avait commenté lors de sa nomination M. Rémont, dont le parcours professionnel lui a permis de cumuler l’expérience des cabinets ministériels et du secteur privé.Fort d’un début de carrière comme ingénieur à la délégation générale pour l’armement (DGA), il a ensuite intégré en 1996 le ministère des Finances où il a notamment été le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Economie et des Finances Thierry Breton, au moment de la privatisation partielle d’EDF.Il a également oeuvré plus de huit ans chez l’équipementier électrique Schneider Electric après un passage à la Bank of America Merrill Lynch comme expert en fusions-acquisitions.Dès son arrivée à la tête de l’énergéticien, Luc Rémont s’était retrouvé face à des chantiers titanesques, à commencer par la remise en ordre de marche du parc nucléaire français, dont près de la moitié des 56 réacteurs étaient alors à l’arrêt, pour des maintenances programmées ou des problèmes de corrosion avérés ou soupçonnés.”Le principe qui est qu’on ne s’ennuie jamais à EDF s’est tout à fait vérifié”, déclarait-il un an après sa nomination, en novembre 2023.”On doit reconnaître qu’il agit auprès du gouvernement pour défendre les intérêts d’EDF, pour lui permettre de réussir les enjeux essentiels qui l’attendent et ainsi redonner à la France sa souveraineté et son indépendance énergétiques”, avait relevé à l’époque une source syndicale à l’AFP.- militaire de réserve -Luc Rémont a en effet été sous pression constante de l’Etat – redevenu actionnaire unique du groupe en juin 2023 – pour faire monter en puissance la production nucléaire en construisant de nouveaux réacteurs et se conformer ainsi à la volonté élyséenne de relancer l’atome pour permettre la décarbonation de l’industrie par son électrification.Dans cette optique, EDF devait doper ses investissements à un niveau “sans commune mesure” dans son histoire, avait prévenu Luc Rémont.Pour y arriver, cet habitué des arcanes du pouvoir à l’air bonhomme n’a parfois pas hésité à monter au créneau face à l’Etat. Un conseil d’administration en septembre 2023 avait par exemple été le théâtre, selon une source interne d’EDF, d’une passe d’armes entre M. Rémont et une représentante de l’Etat.Depuis plus d’un an, ses relations avec ses plus gros clients, les industriels français, s’étaient très fortement dégradées. Critiqué pour des prix de l’électricité jugés trop élevés, il s’était aussi attiré les foudres de l’Etat soucieux d’éviter une désindustrialisation.Luc Rémont avait cependant réussi à faire engranger à EDF un bénéfice record pour l’année 2024, dopé par la hausse de sa production nucléaire, permettant à l’État de toucher un dividende pour la première fois depuis plus de 10 ans, d’un montant de 2 milliards d’euros.Fin 2023, plutôt que de “tensions” entre Luc Rémont et l’Etat, Gwenaël Plagne, secrétaire (CGT) du CSEC (comité social et économique central) de l’énergéticien avait préféré parler de “lobbying”, soulignant la volonté du PDG “d’avoir plus les mains libres pour pouvoir vendre son électricité”, face à un Etat qui se pose en garant du pouvoir d’achat des ménages et de la compétitivité des industriels.Plusieurs sources syndicales louaient à cette époque la volonté de ce militaire de réserve de défendre les intérêts d’EDF, l’une d’elles pointant néanmoins du doigt un manque de partage d’information par M. Rémont au sein du groupe.M. Plagne dépeignait cependant, comme d’autres représentants syndicaux, un dirigeant “plus ouvert” que son prédécesseur Jean-Bernard Lévy, au moins sur le plan du dialogue social.