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La Bourse de Paris grimpe avant l’inflation américaine

La Bourse de Paris est orientée à la hausse vendredi, tournée vers les Etats-Unis en attendant la publication d’un indice d’inflation et d’en savoir plus sur la politique commerciale que Donald Trump mettra en place.L’indice vedette CAC 40 prenait 0,40% vers 09H40, soit 31,64 points, à 7.973,36 points. A ce stade de la séance, le CAC 40 affichait une progression de 8,05% depuis début janvier. La veille, il a terminé en hausse de 0,88%, à 7.941,64 points. “Nous arrivons à la fin d’une semaine et d’un mois mouvementés, avec deux jours encore bien remplis” qui attendent les investisseurs: “aujourd’hui, les données sur l’inflation européenne et sur l’indice des prix à la consommation (PCE) aux États-Unis (à 14H30), et demain, la date limite imposée par Trump au Canada et au Mexique pour l’imposition de droits de douane”, a résumé Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.Concernant la France, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4% en janvier sur un an, selon les données provisoires communiquées par l’Insee, après une hausse de 1,3% en décembre, l’augmentation des prix venant notamment en janvier d’une nouvelle progression de ceux de l’énergie. Ces derniers ont grimpé de 2,8% sur un an, après +1,2% en décembre. La hausse est aussi due à un rebond des prix des produits manufacturés sur douze mois (+0,2% après -0,4% en décembre).Le sujet des droits de douanes est revenu sur le devant de la scène après des déclarations du président américain, Donald Trump jeudi “en fin de séance aux États-Unis, lorsqu’il a déclaré qu’il prévoyait de mettre à exécution sa menace d’imposer des droits de douane de 25% le 1er février” sur le Canada et le Mexique, a noté Jim Reid.Dès son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump avait annoncé qu’il voulait imposer à partir du 1er février 25% de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, deux pays pourtant théoriquement protégés par l’accord de libre-échange qu’il avait signé durant son premier mandat.Les produits chinois pourraient également être frappés par des droits de douane de 10%.M. Trump a aussi réitéré jeudi sa menace d’imposer des droits de douane “à 100%” au bloc des Brics, qui comprend dix pays dont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.Roche Bobois en baisseAprès une très bonne année 2023, les ventes du spécialiste de l’ameublement haut de gamme Roche Bobois ont baissé en 2024, malgré un quatrième trimestre record. Son titre lâchait 5,36% à 42,40 euros.

Les Bourses européennes prudentes à l’ouverture

Les Bourses européennes ont ouvert en légère hausse vendredi, prudentes avant une potentielle instauration de 25% de droits de douane aux Etats-Unis dès samedi, comme promis par Donald Trump, sur les produits canadiens et mexicains.Dans les premiers échanges, la Bourse de Londres prenait 0,18%, Paris 0,21% et Francort oscillait autour de son point d’équilibre (+0,06%).

Rénovation urbaine: l’ex-ministre Patrice Vergriete nommé à la présidence de l’Anru

L’ancien ministre du Logement puis des Transports Patrice Vergriete a été nommé vendredi à la présidence de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), qui pilote la transformation des quartiers populaires, un poste resté vacant depuis janvier 2024, a-t-on appris au Journal officiel.Le maire de Dunkerque, également président de la communauté urbaine de Dunkerque (CUD), a été nommé “président du conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine par décret du président de la République en date du 29 janvier 2025″.”Patrice Vergriete est un grand connaisseur des enjeux du logement, de l’urbanisme, de la politique de la ville et des politiques de renouvellement urbain”, a indiqué l’Anru dans un communiqué, le décrivant comme “très engagé” sur ces thématiques en tant qu’élu local.”L’Anru transforme le quotidien de millions de Français depuis plus de 20 ans (…) Je suis donc fier de concourir à la fabrication de la ville de demain, une ville adaptée à toutes les transitions qui ne laisse aucun habitant, aucun quartier en marge de la société”, a déclaré l’ancien ministre, cité dans le communiqué.Éphémère ministre délégué chargé du Logement sous le gouvernement d’Elisabeth Borne, Patrice Vergriete, 56 ans, avait ensuite été chargé des Transports sous Gabriel Attal pendant les Jeux olympiques, avant de retrouver son fauteuil de maire de Dunkerque (DVG) en septembre.Polytechnicien, ingénieur général des Ponts, docteur en aménagement, il est un exemple de réussite républicaine, né d’un père ouvrier chaudronnier aux Chantiers de France et d’une mère femme au foyer.En tant que maire de Dunkerque, il s’est illustré par sa politique de gratuité des transports publics et de réindustrialisation, grâce à l’implantation d’usines de batteries électriques.La présidence de l’Anru était restée vacante depuis la nomination en janvier 2024 au gouvernement de son ancienne patronne Catherine Vautrin.Cette nomination intervient à un moment charnière pour l’avenir de l’Anru, alors qu’un rapport sur le bilan de son action, initialement attendu pour l’été 2024, doit permettre de définir les vingt prochaines années du renouvellement urbain.”L’Anru est une agence à durée déterminée”, avait expliqué en septembre l’un de ses représentants à l’AFP, faisant référence à la fin prochaine de son programme phare, le NPNRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain). Née par un décret du 9 février 2004 sous l’impulsion de Jean-Louis Borloo, ministre chargé de la Ville puis du Logement, l’Anru pilote de spectaculaires opérations de démolition de tours et barres d’immeubles et de rénovation de logements, pour désenclaver les quartiers populaires et améliorer la qualité de vie, la mixité sociale ou la sécurité.Dans le premier programme (PNRU), achevé en 2021, elle a engagé 11,3 milliards d’euros, avec des effets tangibles sur le niveau de vie dans les quartiers les plus ciblés mais beaucoup moins dans ceux où les opérations ont été moins intenses, selon un rapport de France Stratégie publié en février 2024.Le deuxième programme (NPNRU), débuté en 2014, avec un budget de 12 milliards, intègre de nouvelles dimensions, notamment environnementales, et doit s’achever en 2030.Les programmes de démolition-reconstruction se heurtent néanmoins à la contestation de collectifs sur le terrain, qui dénoncent des opérations trop brutales, peu concertées avec les habitants, ou encore une “gentrification” excluant les plus pauvres de leur quartier d’origine.

Trump sur le point de lancer les guerres commerciales

Le président américain, Donald Trump, mettra-t-il à exécution sa menace d’imposer le 1er février des droits de douane sur les produits canadiens et mexicains? La question est vendredi dans tous les esprits, alors que les conséquences pourraient être sévères pour les trois pays nord-américains.A peine revenu à la Maison Blanche, M. Trump a annoncé qu’il voulait imposer dès le 1er février 25% de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, deux pays pourtant théoriquement protégés par l’accord de libre-échange qu’il avait signé durant son premier mandat.Jeudi, il a affirmé qu’il déciderait dans la nuit s’il exempterait ou non de taxe le pétrole produit dans ces deux pays.Les produits chinois pourraient également être frappés par des droits de douane de 10%, menace également M. Trump, qui a aussi réitéré jeudi ses menaces d’imposer des droits de douane “à 100%” aux Brics si ce bloc de 10 pays (Brésil, Russie, Inde, Chine…) se passe du dollar dans les échanges internationaux.Une situation qui inquiète les analystes, alors que l’économie américaine se porte comme un charme, avec une croissance de 2,8% en 2024: selon Oxford Economics, si ces droits étaient appliqués, l’économie américaine perdrait 1,2 point de pourcentage de croissance, et pourrait plonger le Mexique dans la récession.Pour Wendong Zhang, professeur à l’Université Cornell, si le choc ne sera pas si fort pour les Etats-Unis, il le sera sans aucun doute pour le Canada et le Mexique.”Dans un tel scénario, le Canada et le Mexique peuvent s’attendre à voir leur PIB reculer respectivement de 3,6% et 2%, les Etats-Unis de 0,3%”, a-t-il estimé. Pékin aussi “souffrirait d’une escalade de la guerre commerciale existante, mais bénéficierait en même temps (des tensions entre les Etats-Unis), le Mexique et le Canada”.- “Acte de politique intérieure” -Pendant la campagne, le candidat républicain avait dit vouloir imposer des droits de douane de 10% à 20% sur l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis, et même de 60% à 100% sur les produits provenant de Chine.L’objectif était alors de compenser financièrement les baisses d’impôts qu’il souhaite appliquer durant son mandat.Depuis son élection, le ton a évolué. Plutôt qu’un outil pour combler la baisse des recettes fiscales, les droits de douane sont devenus, comme durant son premier mandat, une arme brandie afin d’imposer des négociations et d’obtenir des concessions.Donald Trump a expliqué que les droits de douane étaient une réponse à l’incapacité de ses voisins à freiner l’entrée de drogues, en particulier de fentanyl (un opioïde) et de migrants aux Etats-Unis.Son candidat au poste de secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a parlé d’un “acte de politique intérieure” qui vise “simplement à les pousser à fermer leurs frontières”, lors de son audition de confirmation au Congrès mardi.La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, s’est montrée plutôt optimiste mercredi: “Nous ne pensons pas que cela arrivera. Mais si c’est le cas, nous avons un plan.”- “Qu’ils agissent rapidement” -L’inquiétude existe malgré tout, notamment pour le secteur agricole, qui exporte largement vers les Etats-Unis.”Près de 80% de nos exportations vont vers ce pays et en tout état de cause, tout ce qui pourrait provoquer un choc nous préoccupe”, a reconnu mardi auprès de l’AFP Juan Cortina, à la tête du Conseil national de l’agriculture.Côté canadien, la possibilité de droits de douane a servi de révélateur à la crise politique qui rongeait d’ores et déjà le gouvernement du Premier ministre, désormais démissionnaire, Justin Trudeau.Le ministre canadien de la Sécurité publique, David McGuinty, était présent jeudi à Washington pour présenter les contours du plan visant à renforcer la sécurité de la frontière canado-américaine.Howard Lutnick s’était d’ailleurs montré très clair mardi: “Je sais qu’ils agissent rapidement” a-t-il assuré, au sujet des deux pays. “S’ils font ce qu’il faut, il n’y aura pas de droits de douane”.Une situation qui n’est pas sans rappeler les tensions entre Washington et Bogota le week-end dernier, alors que la Colombie avait dans un premier temps refusé l’atterrissage de vols transportant des migrants expulsés.Donald Trump avait alors annoncé des sanctions, dont des droits de douane de 25% puis 50%, à laquelle son homologue colombien, Gustavo Petro, avait répliqué, avant que les deux ne s’accordent sur les modalités de retour des personnes concernées et abandonnent leurs menaces.tib-yug-bys-els/myl/cyb/dsa

La baisse des prix de l’électricité au 1er février relance la bataille entre fournisseurs

La facture d’électricité baissera de 15% en moyenne pour plus de 24 millions de ménages à compter de samedi, mais la ristourne ne sera pas la même pour tous tandis que des hausses s’appliqueront pour 10 millions d’abonnés, de quoi relancer la bataille des prix entre fournisseurs pour rester “compétitifs”.- Plus ou moins 15% de baisse  -La facture baissera de 15% pour 20,4 millions d’abonnés au “tarif Bleu” d’EDF auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés en offre de marché indexée sur ce tarif réglementé de vente (TRV). Le fournisseur historique EDF indique à l’AFP qu’il appliquera la baisse sur les mensualités de tous ses clients mensualisés “dès le mois de mars et au plus tard à l’été”.Sur la facture globale, le prix de l’électricité au kilowattheure passera de 28 à 24 centimes. Il s’agit d’une moyenne car l’ampleur de la ristourne dépend du type d’offre.En tarif “Base”, la baisse sera ainsi de 14,5%. Les abonnés en heures creuses/heures pleine bénéficieront eux d’une baisse de 16%, soit une économie annuelle de 651 euros pour une maison de 4 personnes en cuisson-chauffage-eau chaude.En revanche, elle se limite à 2% pour les abonnés en option Tempo (qui propose des tarifs réduits en échange d’une baisse de consommation certains jours), une offre déjà 30% inférieure au tarif “base”.- Pourquoi cette baisse aujourd’hui? -Elle découle du mode de calcul du TRV qui contient trois briques: le coût de l’énergie en elle-même, les taxes et l’acheminement.C’est la première composante, grâce au fort repli des cours de l’électricité sur les marchés, qui permet d’amortir deux fortes augmentations prévues au 1er février: une hausse d’environ 50% de la taxe gouvernementale sur l’électricité (accise), actant la fin du bouclier tarifaire mis en place pendant la crise énergétique, et une hausse de 12,9% de la part acheminement et distribution de l’électricité (Turpe).La “part énergie” est calculée sur les deux dernières années, ce qui exclut du calcul l’annus horribilis de 2022 marquée par l’envolée des cours dans le sillage de la guerre en Ukraine et de la crise de la corrosion dans les centrales nucléaires françaises. “Cette baisse est essentiellement un rattrapage. Les TRV ne font que refléter la réalité des prix de marché … avec un à deux ans de retard”, souligne le fournisseur Octopus Energy.- Et pour les 10 millions de foyers en offre de marché ? – Les revalorisations de l’accise et du “Turpe” vont peser sur les 10 millions de particuliers en offres de marchés. L’augmentation de l’accise concerne tous les clients, en tarif réglementé ou non, et celle du “Turpe” sera appliquée “pour la très grande majorité des contrats” en offres de marchés, selon le Médiateur national de l’énergie, autorité publique indépendante.Ces clients qui ont déjà bénéficié depuis plus d’un an de la baisse des prix de gros avec des offres jusqu’à 30% inférieures au TRV, devraient ainsi voir leur avantage se réduire.Mais comme “les fournisseurs ont toujours tendance à se caler sur le TRV”, une boussole pour le marché, le Médiateur de l’énergie s’attend à voir les fournisseurs “remettre à plat leurs offres” pour rester compétitifs.Autrement dit, la baisse des TRV rebat les cartes de ce marché très concurrentiel.”Comme toujours, on dit aux clients de comparer les offres”, a ainsi recommandé Emmanuelle Wargon, la présidente de la commission de régulation de l’énergie (CRE). – Quelles marges de manoeuvre ? -“Certains contrats vont passer un peu au-dessus des TRV, pas tous, ça dépend de ce que vont faire les entreprises”, qui restent libres de tout répercuter ou pas, a-t-elle expliqué le 16 janvier. Conformément à ses conditions de vente, TotalEnergies appliquera la hausse du Turpe à ses contrats à prix fixes souscrits après le 1er février. “Nous resterons avec des offres qui seront plus compétitives que les tarifs réglementés”, a assuré à l’AFP Franck Schmiedt, directeur général Electricité&Gaz.Engie continuera de son côté de proposer en février “une promotion de 100 euros qui amène” son offre de marché à prix fixe 1 an “sous le tarif réglementé”.Le comparateur du Médiateur de l’énergie doit être actualisé dans les prochains jours. 

Philippe Salle, nouveau PDG au chevet de l'”enfant malade” Atos

A peine sorti d’une période de restructuration financière, le groupe informatique Atos s’apprête à accueillir lundi son nouveau PDG Philippe Salle, qui n’a pas encore annoncé son plan stratégique pour le géant en difficulté.Nommé président du conseil d’administration en octobre, l’homme acquerra officiellement sa nouvelle double casquette samedi, avant son entrée effective en fonction lundi. “Je suis conscient des défis qui nous attendent, mais aussi des atouts du groupe, de la qualité de ses services à l’engagement permanent de ses collaborateurs, qui nous permettront, ensemble, d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire du groupe”, avait déclaré Philippe Salle dans un communiqué diffusé par Atos à l’annonce de sa nomination. Une intronisation soumise à la formalité d’une validation vendredi de l’assemblée générale des actionnaires du groupe, après une période de “transition harmonieuse” auprès de son prédécesseur Jean-Pierre Mustier.Issu d’une formation d’ingénieur de l’école des Mines et passé par la direction du groupe immobilier Foncia, de l’entreprise de restaurant Elior Groupe ou encore du groupe français de conseil en technologies Altran, le nouveau PDG n’est pas un pur profil tech.Il a néanmoins offert des gages de son engagement auprès du groupe en officialisant un investissement au capital d’Atos d'”au moins neuf millions d’euros”, afin de participer à la restructuration financière.Mais le “nouveau chapitre” promis par Philippe Salle reste à ce jour encore inconnu: le futur patron n’a rien annoncé de son plan stratégique pour le groupe, dont les résultats annuels seront publiés début mars. Sollicité par l’AFP, le dirigeant n’a pas souhaité s’exprimer. – Changements de gouvernance répétés -Après un plan de restructuration achevé en décembre et qui a permis d’alléger la dette brute du groupe, qui pesait à l’origine près de 5 milliards d’euros, de 2,1 milliards d’euros, les marchés comme les salariés restent dans l’expectative. En arrivant chez Atos, “M. Salle vient au chevet d’un enfant malade”, commente auprès de l’AFP Lionel Melka, associé-gérant chez Swann Capital, qui juge le découpage de l’entreprise en plusieurs entités “inéluctable”. Le groupe, qui a perdu plus de 90% de sa valeur en bourse en 2024, a vu se succéder les rachats et les projets de rachat non aboutis de ses activités. Après un feuilleton de plusieurs mois au terme duquel le consortium mené par l’entreprise Onepoint de David Layani puis le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky de l’autre avaient renoncé à reprendre l’entreprise, un accord de reprise avait finalement était trouvé par les créanciers du groupe. Mais l’entreprise a continué à mener des projets de cession. Début décembre, elle a notamment vendu sa filiale Worldgrid, qui conçoit des systèmes de pilotage de centrales nucléaires, au groupe français Alten. Atos a également annoncé fin novembre être entré en négociations exclusives avec l’Etat pour la cession des activités stratégiques de sa branche “Advanced Computing”, qui comprennent notamment des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire. Des négociations ouvertes jusqu’à fin mai. Au sein de l’entreprise, les syndicats espèrent en savoir bientôt davantage sur les projets du nouveau patron. D’autant que la gouvernance du groupe a connu ces dernières années de nombreux changements. En trois ans, pas moins de cinq hommes se sont succédé au poste de directeur général, et plusieurs d’entre eux ont attiré des critiques en interne pour leur profil financier ou leur manque de “vision stratégique”. “On espère qu’il va rester, mais nous n’avons aucune garantie”, explique à l’AFP Fabrice Lorioux, délégué syndical Unsa.Le nouveau PDG pourrait avoir à répondre à des interrogations au sujet d’un dossier entre les mains de la justice: début décembre, un salarié de l’entreprise représenté par Me Sophie Vermeille a fait parvenir un signalement sur les pratiques du groupe, pointant des versements à des cabinets de conseil à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros.

Fin d’une campagne rude dans un monde agricole fragilisé

Les élections aux chambres d’agriculture s’achèvent vendredi à minuit, à l’issue d’une campagne dure, dans une France rurale fragilisée par des crises successives: ce scrutin dessinera pour les six prochaines années le nouveau rapport de force entre les syndicats agricoles.Quelque 2,2 millions d’électeurs, dont près de 400.000 chefs d’exploitation mais aussi des retraités, salariés ou propriétaires fonciers, ont jusqu’à minuit pour élire leurs représentants – par voie électronique ou postale – partout en France, à l’exception de Mayotte où le vote a été reporté après le cyclone Chido.Les résultats ne sont pas attendus avant le 6 février. C’est à cette date que les préfectures, qui sont chargées de l’organisation électorale, commenceront le dépouillement, pour permettre aux bulletins acheminés par voie postale d’arriver.Le ministère de l’Agriculture “communiquera des résultats électoraux consolidés”, “une fois l’ensemble des résultats départementaux proclamés”, soit pas avant le “7 voire le 8 février”, a-t-il indiqué à l’AFP. Le principal enjeu sera de voir si l’hégémonie de l’alliance FNSEA-Jeunes Agriculteurs, aujourd’hui à la tête de 97 chambres sur 101, est ébranlée et à quel point, par la Coordination rurale (CR) et la Confédération paysanne, respectivement deuxième et troisième syndicats agricoles.Alors que le mode de scrutin favorise la liste arrivée en tête – et donc actuellement l’alliance FNSEA-JA – la grande inconnue de cette élection sera le taux de participation. Moins d’un agriculteur sur deux avait voté en 2019.Dans la dernière ligne droite de la campagne, les syndicats ont tous dénoncé des “dysfonctionnements” voire des “irrégularités” pouvant entacher la sincérité du scrutin: kits électoraux jamais arrivés, professions de foi manquantes… Tous ont fait des constats d’huissiers qui donneront lieu à des contestations une fois le vote clos.Profondément divisés, les syndicats agricoles sont d’accord sur un point: cette campagne est la “plus dure” qu’ils aient connue. “Dégueulasse”, “violente”, “sale” sont les adjectifs qui reviennent le plus souvent.Mais ils ont aussi rempli des granges et des salles de fêtes, et espèrent tous un sursaut du vote paysan, malgré la fatigue après un été difficile pour les céréaliers comme les éleveurs.- “Apéros-campagne” -En dépit des promesses du gouvernement de sanctuariser quelque 400 millions d’allègements fiscaux dans le futur budget et de l’examen prochain de la très attendue loi d’orientation agricole, demeure une rage parfois trimbalée depuis un an, des autoroutes bloquées en Haute-Garonne jusqu’à Paris: contre l’accord de libre-échange du Mercosur et la “paperasse”, ils réclament un peu de “considération” pour “ceux qui nourrissent” la France.Cette rage-là va s’exprimer contre les sortants, espère la Coordination rurale, qui se voit emporter “10 à 15 chambres”, notamment en Charente, Dordogne ou Gers, en plus des trois qu’elle détient déjà en Nouvelle-Aquitaine (Lot-et-Garonne, Vienne et Haute-Vienne).Enchaînant les “apéros-campagne”, les responsables de la CR ont Å“uvré à susciter un vote dégagiste contre la FNSEA, désignée dès le premier jour comme l’ennemi. La présidente de la CR Véronique Le Floc’h, éleveuse dans le Finistère, l’accuse d’une “catastrophique cogestion avec l’Etat” et de pérenniser un système “agricide” qui fait disparaître les petites fermes au profit d’un agrobusiness mondialisé.Un discours “populiste” qui cache mal “une absence totale de programme”, a taclé à plusieurs reprises le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, grand céréalier et par ailleurs président du géant des huiles Avril, porteur d’une vision résolument libérale. En dépit d’attaques personnelles, allant jusqu’aux menaces de mort, il se voulait confiant mardi en clôturant sa tournée de France. Ces deux syndicats adversaires s’accordent tout de même pour réclamer un accès accru à des “moyens de production” – pesticides, eau… – quand la Confédération paysanne plaide pour un retour massif à la terre de “paysans nombreux” dans le cadre d’une “réelle transition agro-écologique”.La Confédération, qui assure “accompagner un tiers des installations” de nouveaux agriculteurs chaque année mais ne dirige que la chambre de Mayotte, espère notamment ravir l’Ariège et la Loire-Atlantique.Acteurs clés, les chambres d’agriculture sont des établissements publics qui conseillent et offrent des prestations aux exploitants (pour l’installation, la gestion de leur ferme ou la conformité avec la PAC) tout en représentant les intérêts agricoles auprès des pouvoirs publics.

Apple réalise un profit trimestriel record mais ses ventes d’iPhone déçoivent

Apple a réalisé des revenus et profits record pendant la saison des fêtes malgré des ventes d’iPhone décevantes, rassurant les analystes, qui appellent le groupe américain à déployer plus rapidement son système d’intelligence artificielle (IA) générative.La firme de Cupertino (Silicon Valley) a réalisé 124,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice décalé, dont elle a dégagé un bénéfice net de 36,3 milliards, d’après son communiqué de résultats publié jeudi.Mais en Chine, un marché clef, ses ventes ont diminué de 11% sur un an, à 18,5 milliards de dollars. D’ordinaire réticente aux promotions, Apple a offert des réductions sur les derniers iPhone dans ce pays en début d’année, face à la concurrence accrue de Huawei et d’autres marques nationales.En tout, les recettes mondiales des iPhone se sont élevées à 69,1 milliards de dollars, soit un peu moins que l’année dernière et que les prévisions du marché.Le trimestre des fêtes de fin d’année est arrivé juste après la sortie de la gamme d’iPhone 16, les premiers à intégrer Apple Intelligence, l’IA générative d’Apple. Ses utilisateurs disposent d’un assistant vocal, Siri, plus perfectionné, et de nouvelles fonctionnalités d’aide à la rédaction de messages, création d’images ou résumés des notifications des applications mobiles.”Les marchés où nous avons lancé Apple Intelligence (une poignée de pays anglophones, ndlr) ont fait mieux que les autres”, a répété le patron d’Apple, Tim Cook, lors d’une conférence téléphonique.Il s’est félicité de différents “records”, y compris pour la base d’utilisateurs, “avec plus de 2,35 milliards d’appareils en service”.- “Accélérer” l’IA -“L’approche prudente de l’entreprise en matière de déploiement de l’IA a suscité des critiques, mais la croissance robuste de ses services et l’expansion de son écosystème fournissent un élan crucial pour aider à atténuer les difficultés persistantes de l’iPhone en Chine”, a réagi Jacob Bourne d’Emarketer.L’activité de services, qui comprend la boutique d’applications App Store, les plateformes de streaming musical et vidéo, le service de paiement Apple Pay, ainsi que le stockage de données à distance (iCloud), a réalisé 26,3 milliards de chiffre d’affaires trimestriel (+14% sur un an).Mais le marché a “soif d’innovation dans l’IA”, a souligné Jacob Bourne.Alors que toute la Silicon Valley est obsédée par cette technologie depuis la sortie de ChatGPT fin 2022, Apple a pris son temps. Google et Samsung avaient déjà incorporé ces nouveaux outils à leurs nouveaux smartphones quand la marque à la pomme a présenté Apple Intelligence en juin dernier.Son déploiement a lieu lentement, non sans accroc. Plus tôt ce mois-ci, l’entreprise a dû temporairement désactiver l’outil qui résume l’actualité (via les notifications d’applications d’info), après des erreurs et une plainte de la BBC en décembre.”Apple doit accélérer la mise en service d’Apple Intelligence et se montrer un peu plus agressive dans des domaines émergents tels que le développement de lunettes connectées afin de conserver une longueur d’avance en matière d’innovation”, a estimé Jacob Bourne.- “Validation” -“Contrairement à Google, Meta ou Microsoft, Apple s’adresse principalement aux consommateurs et sa rentabilité à court terme n’est pas aussi étroitement liée à l’IA générative”, a écrit Thomas Husson, vice-président de Forrester, dans une note.Un avantage, alors que la start-up chinoise DeepSeek vient de sortir un modèle concurrent à ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google), et les autres agents IA avancés, pour une fraction du coût, remettant en question la domination de l’industrie américaine et ses méthodes.”Le modèle de DeepSeek constitue plutôt une validation d’Apple Intelligence, puisqu’il s’appuiera plus sur une approche de l’IA en local, sur l’appareil” (et moins sur les serveurs), a jugé l’expert. C’est aussi l’avis de Tim Cook. “Il me semble que l’innovation qui favorise l’efficacité est une bonne chose”, a-t-il déclaré, après une question sur DeepSeek. “Je pense que notre intégration étroite des puces et des logiciels va continuer à être très positive pour nous”, a-t-il assuré.Le groupe californien est resté en tête des ventes mondiales de smartphones en 2024, devant le sud-coréen Samsung, selon le cabinet Canalys. Ce dernier estime que 330 millions d’appareils ont été écoulés au quatrième trimestre, et Apple a conservé une part de marché de 23%.

Apple réalise un profit trimestriel record de 36 milliards de dollars mais ses ventes déçoivent

Apple a réalisé 124,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice décalé, au cours duquel le groupe américain a dégagé un bénéfice net record de 36,3 milliards, mais les ventes de son produit phare, l’iPhone, sont ressorties inférieures aux attentes.Sa première gamme de smartphones avec de l’intelligence artificielle (IA) générative, les iPhone 16, part moins vite qu’espéré, notamment en Chine. En tout, les recettes des iPhone se sont élevées à un peu plus de 69 milliards de dollars pendant la saison des fêtes. Et en Chine, les ventes totales de la marque à la pomme ont perdu 11% sur un an, à 18,5 milliards de dollars.Le patron d’Apple Tim Cook a cependant mis en avant “des revenus record dans la majorité de nos marchés, y compris les Amériques, l’Europe, le Japon et le reste de l’Asie Pacifique”, lors d’une conférence téléphonique.”Je suis aussi heureux d’annoncer que nous avons atteint un nouveau record pour notre base d’utilisateurs, avec 2,35 milliards d’appareils en service”, a-t-il ajouté.”La capacité d’Apple à réaliser un trimestre solide, malgré les vents contraires macroéconomiques, valide sa stratégie à multiples facettes”, a réagi Jacob Bourne d’Emarketer.- L’IA, pas un “facteur clef” -“L’approche prudente de l’entreprise en matière de déploiement de l’IA a suscité des critiques, mais la croissance robuste de ses services et l’expansion de son écosystème fournissent un élan crucial pour aider à atténuer les difficultés persistantes de l’iPhone en Chine”, a continué l’analyste.L’activité de services, qui comprend la boutique d’applications App Store, les plateformes de streaming musical et vidéo, le service de paiement Apple Pay, ainsi que le stockage de données à distance (iCloud), a réalisé 26,3 milliards de chiffre d’affaires (+14% sur un an).La fin de l’année est la période la plus importante pour le géant de l’électronique haut de gamme, avec la saison des fêtes juste après la sortie de ses nouveaux smartphones.Les iPhone 16 sont les premiers à intégrer Apple Intelligence, l’IA générative de la marque à la pomme, avec plus de capacités pour Siri, son assistant vocal, et de nouvelles fonctionnalités d’aide à la rédaction de messages, création d’images ou résumé des notifications des applications mobiles.Alors que toute la Silicon Valley est obsédée par cette technologie depuis la sortie de ChatGPT fin 2022, Apple a pris son temps. Google et Samsung avaient déjà incorporé ces nouveaux outils à leurs nouveaux smartphones quand la firme de Cupertino a présenté Apple Intelligence en juin dernier.”L’IA va obliger Apple à repenser son interface et son expérience, mais elle n’est pas encore un facteur clé de vente pour les smartphones”, a souligné Thomas Husson, vice-président de Forrester.- Promotions en Chine -“Contrairement à Google, Meta ou Microsoft, Apple s’adresse principalement aux consommateurs et sa rentabilité à court terme n’est pas aussi étroitement liée à l’IA générative”, a précisé l’analyste.Un avantage, alors que la start-up chinoise DeepSeek vient de sortir un modèle concurrent à ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google), et les autres agents IA avancés, pour une fraction du coût, remettant en question la domination de l’industrie américaine et ses méthodes.”Le modèle de DeepSeek constitue plutôt une validation d’Apple Intelligence, puisqu’il s’appuiera plus sur une approche de l’IA en local, sur l’appareil” (et moins sur les serveurs), a jugé l’expert. Apple Intelligence n’est pour l’instant accessible que dans une poignée de pays anglophones.Le marché surveille de près les performances d’Apple en Chine.La marque, d’ordinaire réticente aux promotions, a offert des réductions sur les iPhone 16 en Chine en début d’année face à la concurrence accrue de Huawei et d’autres marques nationales.En tout, le groupe californien est resté en tête des ventes mondiales de smartphones en 2024, devant le sud-coréen Samsung, selon le cabinet Canalys. Ce dernier estime que 330 millions d’appareils ont été écoulés au quatrième trimestre, et Apple a conservé une part de marché de 23%.

Les résultats d’entreprises poussent Wall Street

La Bourse de New York a terminé en progression jeudi, portée par une pluie de résultats d’entreprises globalement positifs, et ce malgré quelques déceptions notamment du côté du mastodonte Microsoft.Le Dow Jones a avancé de 0,38%, l’indice Nasdaq a gagné 0,25% et l’indice élargi S&P 500 a grimpé de 0,53%.”Les investisseurs se concentrent sur les résultats, intégrant le fait que, même s’il y a eu quelques ratés, la saison a été jusqu’à présent bonne”, commente auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Jeudi matin, le marché a notamment scruté les résultats trimestriels des trois premières entreprises des “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux géants américains du secteur technologique.Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a progressé (+1,55%), après avoir conclu l’année 2024 avec des revenus et profits en forte hausse et supérieurs aux prévisions. Les prévisions du groupe pour le trimestre en cours sont toutefois jugées décevantes par les analystes.Le marché attend aussi de voir si les investissements de Meta dans l’intelligence artificielle (IA), qui devraient représenter entre 60 et 65 milliards de dollars -soit 50% de plus qu’en 2024 selon l’entreprise-, vont porter leurs fruits.Pour sa part, le spécialiste américain des véhicules électriques Tesla a publié des chiffres inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, mais a tout de même évolué dans le vert (+2,87%), les investisseurs ayant plutôt retenu les prévisions de croissance pour l’année en cours grâce aux avancées dans la conduite autonome notamment.Microsoft n’a pas bénéficié de cette dynamique positive et a reculé de 6,18%. Le géant de l’informatique américain a dégagé 24 milliards de dollars de profits trimestriels, mais son “cloud” (informatique à distance) a déçu le marché.Jeudi, les investisseurs attendaient les résultats d’Apple (-0,74%), publiés après la clôture de Wall Street.La firme à la pomme a réalisé 124,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice décalé, et en a dégagé un bénéfice net record de 36,3 milliards, mais les ventes de son produit phare, l’iPhone, sont ressorties inférieures aux attentes.Sa première gamme de smartphones avec de l’intelligence artificielle (IA) générative, les iPhone 16, part moins vite qu’espéré, notamment en Chine. En tout, les recettes des iPhone se sont élevées à un peu plus de 69 milliards de dollars pendant la saison des fêtes.Les acteurs du marché ont aussi digéré plusieurs indicateurs dont les inscriptions au chômage, ressorties en baisse et en deçà des attentes, et le produit intérieur brut (PIB) américain. En rythme annualisé, mesure privilégiée par les Etats-Unis, celui-ci ressort à 2,3%, dans la lignée des prévisions.La place new-yorkaise a également continué d’intégrer la décision du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) qui a décidé mercredi de laisser ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.”La Fed a été très claire, à savoir qu’elle allait rester en attente jusqu’à ce que certaines des incertitudes concernant les droits de douane et l’inflation deviennent moins préoccupantes”, note Peter Cardillo.Sur le marché obligataire, vers 21H40 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait légèrement, à 4,52% contre 4,53% la veille en clôture.Vendredi, sera publié l’indice PCE, privilégié par la Fed. Cet indicateur a récemment progressé (à +2,4% en novembre) alors que l’objectif de la Fed est de le ramener à 2%. Ailleurs à la cote, le groupe américain de pétrochimie Dow a chuté (-6,09%) après avoir annoncé jeudi un plan de réduction de coûts d’un milliard de dollars, incluant la suppression d’environ 1.500 postes au niveau mondial, tout en publiant des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre.Le câblo-opérateur Comcast a dévissé (-11,00%) malgré des résultats supérieurs aux prévisions des analystes au quatrième trimestre. Le marché s’est focalisé sur la perte d’abonnés pour ses services à haut débit.Le groupe de livraison de colis UPS a dégringolé de 14,11%, pâtissant de prévisions annuelles bien en deça des attentes. La compagnie aérienne American Airlines a reculé (-2,48%) au lendemain de la collision entre un avion de sa flotte, avec 64 personnes à bord, et un hélicoptère, à Washington.