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Quels alcools l’Union européenne exporte ?

Donald Trump a menacé jeudi de porter le taux de droits de douane des alcools européens à 200% si l’Union européenne (UE) ne retirait pas son projet de taxe sur le bourbon américain.Or les Etats-Unis représentent le premier marché étranger pour l’UE, avec près de 10 milliards de dollars d’alcool exportés en 2023, selon l’Organisation mondiale du commerce OMC.- Le champagne -L’Union européenne a exporté pour 1,6 milliard de dollars de vins pétillants vers les Etats-Unis en 2023, selon l’OMC.Pour le champagne, les Etats-Unis sont le premier marché extérieur, avec 26,9 millions de bouteilles pour 810 millions d’euros selon le Comité Champagne. La maison Taittinger a dit jeudi regretter que “le jeu politique (prenne) en otage les moyens économiques”.200% de taxe, “ce n’est pas anecdotique”: certaines bouteilles pourront passer d’une soixantaine de dollars à plus de 180 dollars, a souligné Vitalie Taittinger, présidente de l’entreprise. “Le prix risque de devenir inaccessible pour le consommateur américain” habituel.Les vins pétillants européens comme le Prosecco italien sont actuellement taxés à 2% aux Etats-Unis, selon l’OMC.- Le vin -L’UE a exporté pour 3,5 milliards de dollars de vin vers les Etats-Unis en 2023, soit un tiers de ses exportations, selon l’OMC. Bordeaux, Bourgogne, une part importante de ce vin exporté est français: 2,4 milliards d’euros en 2024, selon les douanes françaises.Le vin européen est aujourd’hui taxé pour la majeure partie à 0,8%, rapporte l’OMC.Pour le vin français, cela correspond à une dizaine de centimes par litre, rapporte la Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).A 200% de droits de douane, “le business s’arrête”, a prévenu son directeur général Nicolas Ozanam.- Le cognac français -La France exporte une quantité importante de cognac vers les Etats-Unis: 1,1 milliard de dollars, d’après des chiffres de l’association professionnelle américaine Distilled Spirits Council of the United States.”Notre secteur génère 70.000 emplois en France (…) et n’accepte pas d’être (…) sacrifié du fait de décisions politiques européennes qui ne le concerne pas”, a estimé le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), qui rappelle que “le marché américain est (son) premier débouché”.Les spiritueux ont déjà été freinés en 2024 par les conséquences de l’enquête antidumping déclenchée par la Chine à l’encontre des eaux-de-vie de vin produites dans l’UE, dont le cognac et l’armagnac.Ces rétorsions commerciales ont entraîné une baisse de 25% des exportations de cognac vers la zone Chine/Hong-Kong/Singapour.- La vodka -Plusieurs pays européens exportent de la vodka vers les Etats-Unis, avec des marques connues mondialement, comme la suédoise Absolut, du groupe français Pernod Ricard, ou la polonaise Belvedere, qui appartient à LVMH.Ainsi, les Pays-Bas ont exporté pour 325 millions de dollars de vodka vers les Etats-Unis en 2024, la France 466 millions, la Suède 148 millions, et la Pologne 64 millions, d’après la Distilled Spirits Council.Le lobby européen des spiritueux, Spirits Europe, a appelé jeudi les Etats-Unis et l’UE à “arrêter de se servir” du secteur “comme monnaie d’échange”.Un accord transatlantique datant de 1997 avait éliminé les droits de douane visant les spiritueux européens. Cela avait permis, selon Spirits Europe, une croissance des échanges de 450% jusqu’en 2018, année où la précédente administration Trump avait lancé sa première guerre commerciale.- Le whisky irlandais -L’Irlande a exporté pour 135 millions de dollars de whisky vers les Etats-Unis en 2024.”Le fait que notre secteur soit impliqué dans ce conflit met en péril les emplois, les investissements et les entreprises et pourrait avoir un effet dévastateur sur le whisky irlandais”, a réagi vendredi Eoin Ó Catháin, directeur de l’Irish Whiskey Association.S’adressant à des journalistes au sujet des droits de douane proposés jeudi, le Premier ministre irlandais Micheal Martin a déclaré: “On peut espérer que la situation s’apaise avec le temps, mais l’incertitude crée des difficultés pour les entreprises et pour les décisions d’investissement.”- La bière -Près d’un milliard de dollars de bière européenne a été exporté aux Etats-Unis en 2023, selon l’OMC, soit plus de 40% des exportations de bières européennes.Les Pays-Bas, où est situé le siège social du géant Heineken, sont le deuxième pays exportateur de bière aux Etats-Unis, derrière le Mexique, avec plus de 416 millions de litre exportés en 2024, selon des chiffres du département du commerce américain rapportés par l’association professionnelle américaine Beer Institute.La bière européenne n’est pour l’instant pas taxée par les Etats-Unis, selon l’OMC.

La Bourse de Paris termine en petite baisse, inquiète des droits de douane

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse jeudi, les investisseurs restant prudents face à de nouvelles menaces de droits de douane de l’administration Trump, ciblant cette fois directement la France.Le CAC 40, l’indice vedette de la place de Paris, a fini sur un recul de 0,64% à 7.938,21 points, soit une perte de 50,75 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,59%, pour s’établir à 7.988,96 pointsDonald Trump a menacé jeudi la France et l’Union européenne (UE) d’imposer des droits de douane à 200% sur leurs champagne, vins et autres alcools, si les taxes à venir de 50% de l’UE sur le whisky américain ne sont pas retirées.”Il s’agit d’une surenchère qui a retourné le marché”, explique à l’AFP Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud.Le géant des vins et spiritueux Pernod Ricard a perdu 3,97%, à 96,22 euros, signant la plus forte baisse du CAC 40 sur la séance.Rémy Cointreau a quant a lui terminé en baisse de 4,67% à 44,86 euros, et LVMH, qui détient les maisons Moët & Chandon, Hennessy, Veuve Clicquot, Ruinart, Dom Pérignon ou encore Krug, a perdu 1,11% à 605 euros.Le groupe de champagne Lanson-BCC a, lui,cédé 2,96% à 36 euros et la maison Vranken-Pommery a baissé de 0,82% à 12,10 euros.”Donald Trump lance la surenchère dans la guerre commerciale qu’il a choisi de déclencher. La France reste déterminée à riposter avec la Commission européenne et nos partenaires. Nous ne céderons pas aux menaces et protègerons toujours nos filières”, a indiqué jeudi le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin sur X.Les Européens sont “ouverts à la négociation”, a affirmé jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en précisant que le commissaire européen au Commerce devait discuter du sujet vendredi avec son homologue américain.Mercredi, l’Union européenne (UE), la Chine et le Canada avaient annoncé des mesures en représailles après l’entrée en vigueur des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium imposés par Donald Trump.La Commission européenne avait aussi fait savoir qu’elle allait taxer une série de produits américains allant des bateaux au bourbon en passant par les motos, à partir du 1er avril.Les valeurs domestiques tiennent le coupFrédéric Rozier note une recherche de valeurs défensives, “moins sensibles aux barrières douanières et à la conjoncture économique” mondiale.Ainsi, le géant agroalimentaire français Danone s’est maintenu à +0,06% à 70,66 euros. Le géant des télécommunications Orange a gagné 0,85% à 11,85 euros et Bouygues s’est octroyé 0,20% à 35,32 euros. Veolia, spécialiste des services de l’environnement, a gagné 0,30% à 30,47 euros.”Lorsque l’on achète de la téléphonie, de l’énergie et de l’alimentaire, c’est que l’on est à la recherche de protection sur le marché” avec “des acteurs acycliques”, moins exposés aux nouvelles sur le front de la guerre commerciale, explique M. Rozier.Ces valeurs sont appelées les  valeurs domestiques, car elles dépendent en majeure partie de leur marché local.”Cela montre a quel point le marché est nerveux à chaque tweet et provocation de Donald Trump”, souligne le gérant de portefeuilles.

Guerre commerciale: qu’est-ce que s’échangent la France et les Etats-Unis ?

Aéronautique, alcool, pharmacie… Les plus de 47 milliards d’euros d’exportations françaises de biens vers les Etats-Unis sont sous la menace de la guerre commerciale lancée par Donald Trump envers ses principaux partenaires. En miroir, les importations en provenance des Etats-Unis, de l’ordre de 52,5 milliards d’euros, selon les douanes françaises, pourraient diminuer ou devenir plus onéreuses avec les représailles annoncées par l’Union européenne.Des échanges réciproquesTous deux spécialistes de l’aéronautique et du pharmaceutique, la France et les Etats-Unis s’échangent de nombreux biens dans ces secteurs. En 2024, Paris exportait vers Washington pour plus de 9 milliards d’euros de bien de la catégorie “aéronefs et engins spatiaux”. Une performance surpassée par les Américains, qui vendent à la France presque 11 milliards d’euros de biens du même secteur. Même phénomène du côté des préparations pharmaceutiques qui occupent le deuxième poste d’exportations françaises vers les Etats-Unis (3,6 milliards d’euros en 2024) et le troisième poste d’importation des Etats-Unis vers la France (4,16 milliards). Des énergies fossiles américainesDépourvue d’or noir, la France importe près de 7 milliards d’euros de pétrole brut en provenance des Etats-Unis, premier producteur mondial, un chiffre en forte hausse entre 2023 et 2024 (+1,25 milliard). A cela s’ajoute les “produits de raffinage du pétrole” américains, qui pèsent plus de 3,2 milliards d’euros dans la facture énergétique française.Autre ressource fossile très prisée par la France: le gaz naturel, liquéfié ou gazeux, importé à hauteur de plus de 3,5 milliards d’euros depuis les Etats-Unis. “On adore les Etats-Unis car vous avez le gaz le moins cher au monde”, a récemment déclaré le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, depuis Houston au Texas. Vins et alcools françaisRéputée mondialement pour ses vins de Bordeaux, de Bourgogne ou de Champagne, la France exporte massivement ces produits. En 2024, quelque 2,4 milliards d’euros de “vins de raisin” ont traversé l’Atlantique pour les Etats-Unis, ce à quoi il faut ajouter plus d’1,5 milliard d’euros de “boissons alcoolisés distillées. Le secteur pourrait particulièrement souffrir des annonces de Donald Trump jeudi. Le président américain a menacé de taxer à 200% le champagne et les vins français. Parfums et maroquinerieParfums Chanel ou Dior, sacs de voyages Louis Vuitton… Le luxe français s’exporte bien aux Etats-Unis. Le numéro un mondial LVMH effectue par exemple 25% de son chiffre d’affaires dans le pays.Les “parfums et produits pour la toilette” et les “articles de voyage, de maroquinerie, (…)” représentent respectivement 2,9 milliards et 1,7 milliard d’euros de produits vendus en 2024. La clientèle du luxe, souvent aisée, est toutefois moins sensible au prix, et donc à une éventuelle hausse des droits de douane. “La maison a presque 190 ans, on en a connu des droits de douane…”, relativisait aussi mi-février le gérant du groupe de luxe Hermès Axel Dumas. “Si les droits de douane augmentent, on va augmenter nos prix pour compenser”, selon lui.La France, moins exposée que d’autresBien que culminant à près de 50 milliards d’euros en 2024, les exportations de biens de la France vers les Etats-Unis représentent une part moins importante du PIB que la moyenne des autres pays européens. A titre de comparaison, les exportations allemandes vers les Etats-Unis équivalent à 3,8% de son PIB, contre 1,6% pour la France, et 2,8% en moyenne pour l’UE, selon la Banque de France.Des données qui lui ont fait dire mercredi que l’impact de la guerre commerciale, si Donald Trump en venait à mettre toutes ses menaces à exécution, serait “quantativement plus faible” en France que sur le reste du Vieux continent.

Catastrophe écologique au Brésil: un procès géant contre BHP s’est achevé à Londres

Les dommages pourraient se compter en dizaines de milliards de livres: le procès contre le géant minier australien BHP, jugé pour la rupture dévastatrice d’un barrage de résidus toxiques en 2015 au Brésil, s’est achevé jeudi à Londres. Des centaines de milliers de victimes réclament réparation.Experts et victimes se sont succédé depuis fin octobre devant la Haute Cour de Londres, chargée de déterminer la responsabilité de BHP dans cette affaire titanesque, qui avait créé un émoi considérable.”Je rendrai mon jugement dès que possible”, a simplement déclaré la juge Finola O’Farrell en conclusion du procès. La décision n’est toutefois pas attendue avant juin ou juillet et les éventuels dommages et intérêts devront attendre un deuxième procès, peut-être en octobre 2026.Pour les avocats des demandeurs, “BHP était au courant, pratiquement dès le début, du risque sérieux que représentait le barrage de résidus de Mariana pour les communautés environnantes et l’environnement”.Mais “les entreprises essaient simplement de payer le moins possible”, a affirmé jeudi l’un d’eux, Tom Goodhead, à l’AFP.Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage minier de Fundao, près de la ville de Mariana, dans l’Etat du Minas Gerais (sud-est du Brésil), avait entraîné une gigantesque coulée de boue de déchets toxiques sur 650 kilomètres le long du fleuve Rio Doce, jusqu’à l’océan Atlantique.- Forêt tropicale -Le barrage était exploité par Samarco, dont BHP et la compagnie brésilienne Vale étaient copropriétaires.La catastrophe a fait 19 morts, privé plus de 600 personnes de leur foyer, tué des milliers d’animaux et dévasté des zones de forêt tropicale protégée.BHP avait à l’époque deux sièges, dont un à Londres, ce qui explique cet énorme procès civil dans la capitale britannique.L’entreprise, qui affirme que l’eau du fleuve a retrouvé sa qualité depuis les faits, reconnaît une “tragédie” mais estime avoir démontré, lors du procès à Londres, qu’elle a su “privilégier la sécurité et agir de manière responsable”.Elle assure aussi que plus de 430.000 personnes ont déjà reçu une compensation au Brésil, où les autorités ont annoncé en octobre un nouvel accord d’indemnisation de l’ordre de 30 milliards de dollars avec BHP et Vale.”Nous respectons la procédure de Londres. Nous continuons notre défense ici, mais nous considérons que le Brésil est le meilleur endroit pour aborder toutes ces questions”, a affirmé à l’AFP jeudi Fernanda Lavarello, une dirigeante de BHP au Brésil.Les victimes espèrent obtenir davantage de la justice britannique. Elles soutiennent que la majorité des 620.000 plaignants au procès de Londres (dont 46 municipalités brésiliennes, des entreprises et plusieurs peuples autochtones) ne sont pas couverts par l’accord brésilien.- 36 milliards de livres -Le montant des dommages et intérêts réclamés dans la capitale britannique promet d’être énorme: il est évalué à 36 milliards de livres (soit 43 milliards d’euros ou 46 milliards de dollars) par les avocats des plaignants.Mariana est “la ville la plus touchée”, mais “malheureusement, les sommes accordées” au Brésil aux municipalités “ont été très basses”, a affirmé le maire Juliano Duarte jeudi à l’AFP, indiquant qu’une grande partie des indemnisations est attribuée “au gouvernement fédéral et au gouvernement de l’État”.”Nous espérons une meilleure justice à Londres, recevoir des sommes proportionnées à l’ampleur de la tragédie et nous espérons également que le paiement ne sera pas étalé sur 20 ans, comme cela est le cas au Brésil”, ajoute-t-il.Un peu plus loin, Pamela Fernandes, la mère d’Emanuele Vitoria, une petite fille de cinq ans qui a perdu la vie, dit être à Londres “pour la justice” car “pour moi, au Brésil, justice n’a pas été rendue”.Elle s’étrangle de la relaxe en novembre de BHP et Vale sur le plan pénal par un tribunal brésilien, pour absence de preuves sur leur responsabilité dans la rupture du barrage.Mais les vies perdues “sont des preuves”, assène-t-elle, pour qui il y a, au Brésil, “un manque d’intérêt, un manque d’effort. Ou alors c’est l’argent qui parle plus fort”.

Cryptomonnaies: la famille Trump discute d’une possible participation dans Binance US (médias)

Des émissaires de la famille Trump ont discuté avec le géant des cryptomonnaies Binance d’une prise de participation dans la plateforme américaine du groupe, Binance US, rapporte jeudi le Wall Street Journal, information démentie par le fondateur.Selon le quotidien financier, des contacts auraient été initiés par Binance pour relancer son activité aux Etats-Unis.Sous la pression des autorités, notamment du gendarme américain des marchés financiers (SEC), Binance US avait cessé, en 2023, d’accepter des dépôts et retraits en dollars. Seules les transactions en cryptomonnaies étaient encore possibles sur la plateforme, un développement qui a ralenti l’activité de Binance US.Mi-février, le groupe a levé cette restriction, actant sa mise en conformité avec la réglementation américaine.En novembre 2023, le groupe Binance, dont Binance US est la filiale, a en effet passé un accord avec le gouvernement américain pour éviter un procès.La première Bourse d’échange de cryptomonnaies au monde était accusée de violation de la législation américaine sur le blanchiment, permettant à des organisations criminelles de faire transiter des fonds par sa plateforme.Dans le cadre de cet accord, le patron Changpeng Zhao a démissionné et Binance a versé quelque 4,3 milliards de dollars d’amendes à deux agences du Trésor américain.La peine de “CZ”, son surnom, qui avait plaidé coupable, a été fixée, en avril 2024, à quatre mois de prison. Il a été remis en liberté fin septembre.Ecarté de toute fonctions opérationnelles, Changpeng Zhao reste actionnaire majoritaire de Binance.Il a démenti jeudi s’être entretenu sur une prise de participation dans Binance US.”Il semble que la raison d’être de cet article (du Wall Street Journal) soit d’attaquer le président et les cryptos”, a commenté le milliardaire, sur X (ex-Twitter).Selon le Wall Street Journal, Steve Witkoff, aujourd’hui émissaire de Donald Trump au Moyen-Orient et dans le dossier ukrainien, aurait participé aux discussions.Le fonds émirati MGX a annoncé mercredi avoir pris une participation au capital de Binance, à hauteur de deux milliards de dollars, versés en cryptomonnaies.Initialement hostile aux devises numériques, Donald Trump a changé son fusil d’épaule durant la dernière campagne présidentielle, au point de s’autoproclamer premier soutien de cette industrie.L’ancien promoteur immobilier a prêté son nom à une nouvelle plateforme d’échanges, baptisée World Libery Financial, et a même lancé sa propre monnaie dématérialisée, le Trump, quelques heures avant son investiture.

Algues vertes: l’Etat devra faire plus contre la pollution aux nitrates

Des mesures “insuffisantes” contre les algues vertes, qui prolifèrent depuis des décennies sur le littoral breton: le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB), a “enjoint” jeudi au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations.”Les mesures mises en Å“uvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton”, résume le tribunal dans un communiqué.Saisi de deux recours déposés par ERB, le tribunal laisse au préfet “un délai de dix mois (pour prendre) toutes les mesures nécessaires pour permettre de réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole sur le territoire breton, notamment en se dotant d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées”.Le même délai est donné au préfet pour mettre en oeuvre “toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole”.”L’Etat prend acte de (cette) décision”, a déclaré dans un communiqué la préfecture de Bretagne, disant examiner “les réponses à y apporter et les conditions d’un éventuel appel”.”La lutte contre la pollution par les nitrates” est déjà “engagée” par l’Etat, avec “de nouvelles actions lancées récemment”, a-t-elle estimé.- Une “première” -La reconnaissance du préjudice écologique “est une première”, a jugé le porte-parole d’ERB, Arnaud Clugery, saluant une décision “beaucoup plus large” que celles rendues antérieurement.En octobre 2022, ERB avait déposé deux recours contre l’État pour “pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées”. L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’Etat un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal.ERB espérait suivre l’exemple de l’association Les Amis de la Terre, qui a fait condamner l’Etat à des dizaines de millions d’euros d’astreinte pour ses manquements dans la lutte contre la pollution de l’air.Une déception, a reconnu Arnaud Clugery, précisant que ERB ne s’interdit pas de ressaisir le tribunal dans 10 mois.Le deuxième recours portait sur une demande de “réparation des préjudices écologiques et moraux”, le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros. Le tribunal a condamné l’Etat à verser 5.000 euros à Eau et Rivières de Bretagne.- Elevage intensif -En novembre 2022, la justice a écarté la responsabilité de l’Etat et débouté la famille de Jean-René Auffray, un joggeur mort en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes, à l’embouchure du Gouessant (Côtes d’Armor).Début mars, un lien de causalité entre la mort d’un sanglier en septembre 2024 sur une plage proche de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a pu être établi avec “l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes”, selon le parquet de Brest.Dans ce même estuaire, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués en 2011.Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, “aux effets incertains sur la qualité des eaux”, selon la Cour des comptes.En juillet 2023, le tribunal administratif de Rennes avait fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes, dans le cadre d’une autre procédure menée par Eau et Rivières de Bretagne.

Birmanie: la culture du pavot à opium, rare refuge pour une population en détresse

“Nous n’avons pas le choix”: acculé par la guerre civile, Aung Hla a abandonné la culture du riz pour le pavot à opium, l’un des derniers secteurs en état de marche en Birmanie, en proie aux trafics en tous genres.”Si quelqu’un d’autre avait été à ma place, il aurait fait la même chose”, se justifie l’agriculteur de 35 ans, originaire de Moe Bye, dans l’Etat Shan (est).Il survit avec un salaire de misère en travaillant, à contre-coeur, dans un marché aux mains d’organisations criminelles qui transforment la résine d’opium en héroïne, vendue dans le monde entier.”Tout le monde pense que ceux qui cultivent le pavot à opium sont riches, mais nous essayons simplement de nous en sortir”, souffle-t-il. “Si la guerre prenait fin, la culture du pavot disparaîtrait.”Depuis le coup d’Etat de février 2021, la Birmanie a sombré dans une spirale de violences, la junte au pouvoir combattant des dizaines d’organisations armées issues de minorités ethniques et de groupes pro-démocratie.Le conflit a détruit les moyens de subsistance de nombreux Birmans, devenus vulnérables face au risque de famine, et au manque d’accès aux soins et à l’éducation.- Premier producteur mondial -Environ 20 millions d’habitants, soit plus d’un tiers de la population, ont besoin d’une aide humanitaire, ont recensé les Nations unies fin décembre.Dans ce contexte, certains n’ont pas eu d’autre choix que de se tourner vers des marchés illicites pour joindre les deux bouts.Dans les collines de Pekon, dans l’Etat Shan, la plus grande région de Birmanie pour le pavot, les travailleurs agricoles sillonnent les champs de septembre à février pour extraire la résine d’opium, récoltée à l’aide d’une entaille sur le bulbe de la fleur.Ce liquide laiteux sert à produire de la morphine et de l’héroïne, destinée à l’exportation — un marché ultra lucratif pour les trafiquants, qui prospèrent en toute impunité, selon les experts.La Birmanie est devenue en 2023 le premier producteur mondial d’opium, dépassant l’Afghanistan où le gouvernement taliban a lancé une vaste campagne de répression contre cette culture, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).La plante génère des revenus estimés entre 589 millions de dollars et 1,57 milliard de dollars, soit entre 0,9% et 2,4% du produit intérieur brut de 2023, a estimé l’ONUDC.”La culture du pavot s’est développée parce que la population locale a du mal à gagner sa vie”, explique Aung Naing, 48 ans, dont plus d’une vingtaine d’années dédiée à la culture du pavot. “La plupart des agriculteurs sont des personnes déplacées”, explique-t-il. “Ceux qui ne peuvent plus vivre dans leurs villages et ont fui dans la jungle travaillent dans les champs de pavot.”- Escalade du conflit -Le pavot rapporte un peu plus que le maïs ou les pommes de terre, qui sont vulnérables aux maladies par temps de pluie, note-t-il.Mais sa culture est plus coûteuse que le riz, en raison de la main-d’oeuvre requise, des engrais et des faibles rendements, ce qui affecte les bénéfices.”Comment je peux devenir riche comme ça?”, s’interroge Aung Naing, qui explique réaliser un profit d’à peine 30 dollars par kilo de résine.De plus, le marché s’est contracté en 2024: la production a baissé de 1.080 tonnes à 995 tonnes, selon l’UNODC, qui a relevé l’impact de l’escalade du conflit civil, et la saturation du marché régional de l’héroïne, après trois années de hausse de la production. La junte n’a pas encore bombardé la région, explique Aung Naing, mais “nous travaillons dans les champs de pavot avec la peur au ventre. Nous ne nous sentons pas en sécurité.”Pour Shwe Khine, 43 ans, la situation aurait été totalement différente si la guerre n’avait pas éclaté.”Si notre pays était en paix et que des industries offraient de nombreuses opportunités d’emploi dans la région, nous ne planterions pas de pavots dans les champs, même si on nous le demandait”, assure l’agricultrice.sjc-bur-ah-jts/vgu/cn 

L’Ukraine et les droits de douane dominent le G7

Le Canada, pays hôte du G7, a appelé jeudi à soutenir l’Ukraine contre “l’agression” russe, au moment où l’approche américaine plus conciliante à l’égard de Moscou divise le club des grandes démocraties industrialisées.Les ministres des Affaires étrangères du G7 sont réunis pour trois jours de discussions à Charlevoix au Québec, dans un hôtel qui surplombe le fleuve Saint-Laurent.L’unité du groupe – Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon – est fortement ébranlée par le retour de Donald Trump, qui s’est rapproché de manière spectaculaire de Vladimir Poutine et impose des droits de douane à ses proches alliés.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, est le premier haut responsable du nouveau pouvoir américain à fouler le sol canadien depuis que les tensions sont extrêmement fortes entre les deux pays.Pour son premier échange avec Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères canadienne, ils ont échangé une bise et se sont serré la main avant de s’asseoir à côté des drapeaux américain et canadien. Ils n’ont pas répondu aux questions de la presse.Peu après, en ouvrant la session formelle du G7, Mélanie Joly a déclaré qu’elle espérait trouver des moyens pour que les puissances “continuent à soutenir l’Ukraine face à l’agression illégale de la Russie.””Nous voulons tous voir une paix juste et durable en Ukraine”, a-t-elle déclaré.- “Répit” -L’Ukraine est le sujet numéro un de ce sommet multilatéral, deux jours après le feu vert de Kiev à la proposition américaine d’un cessez-le-feu de 30 jours, plus de trois ans après l’invasion russe.Mais jeudi, le Kremlin a critiqué l’idée d’un tel cessez-le-feu, estimant que cela constituerait “un répit” pour l’armée ukrainienne, en difficulté sur le front.Washington presse Moscou d’accepter une trêve “sans conditions”, comme gage de bonne volonté.Toutefois le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a martelé que la Russie souhaitait non pas un cessez-le-feu temporaire mais un règlement “à long terme” qui tienne compte des “intérêts” et des “préoccupations” russes.M. Rubio a déclaré qu’il ferait pression sur le G7 pour que la déclaration finale évite tout langage “hostile” à l’égard de la Russie.Le pivot de Donald Trump vers la Russie a provoqué une onde de choc en Europe et au-delà. Et a conduit les Européens à accélérer les discussions sur un avenir de défense sans les États-Unis.Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que le G7 devait s’attacher à “faire en sorte que l’Ukraine soit dans la position la plus forte possible pour garantir une paix juste et durable”.- “Menaces commerciales” -Mais toutes ces discussions sont compliquées par le niveau de tension très fortes entre les Etats-Unis et le reste du G7, notamment en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain depuis son retour à la Maison Blanche.Jeudi, il a menacé la France et l’Union européenne d’imposer des droits de douane à 200% sur leurs champagne, vins et autres alcools, si les tarifs douaniers à venir de l’UE de 50% sur le whisky américain ne sont pas retirés.La veille, des droits de douane de 25% imposés par M. Trump sont entrés en vigueur sur les importations d’acier et d’aluminium, entraînant des représailles immédiates de nombreux pays.Cette guerre commerciale se double pour le Canada de menace plus lourde: Donald Trump veut le voir devenir le “51e Etat” américain.Marco Rubio a toutefois estimé que le G7 n’était pas “une réunion sur la façon dont nous allons prendre le contrôle du Canada”.”Vous arrivez dans notre pays, vous respectez nos coutumes et notre façon de faire, et bien entendu notre souveraineté”, a averti Mélanie Joly la veille de la rencontre.Le gouvernement canadien compte mettre à profit la réunion pour appeler les dirigeants européens à prendre au sérieux les menaces américaines.Les droits de douane sur l’acier et l’aluminium sont liés à des préoccupations de sécurité nationale, a estimé Marco Rubio mercredi.”Je pense qu’il est tout à fait possible de prendre ces mesures tout en traitant de manière constructive avec nos alliés et nos amis”, a déclaré M. Rubio.

La flamboyante Donatella quitte la direction artistique de Versace

Une page se tourne: Donatella Versace va céder la direction artistique de la maison milanaise cofondée par son frère Gianni, qu’elle dirige depuis 28 ans, à Dario Vitale, qui arrive de chez Miu Miu, a annoncé jeudi le propriétaire de la marque, Capri Holdings.”La directrice artistique Donatella Versace deviendra l’ambassadrice en chef de la marque à partir du 1er avril 2025″, a précisé le groupe dans un communiqué, précisant que M. Vitale prendrait ses fonctions de directeur artistique à la même date. “Ce fut le plus grand honneur de ma vie que de perpétuer l’héritage de mon frère Gianni. Il était le véritable génie, mais j’espère avoir un peu de son esprit et de sa ténacité”, a affirmé Donatella Versace, qui aura 70 ans en mai.A son nouveau poste, cette figure haute en couleurs, immédiatement reconnaissable avec ses cheveux blond platine, supervisera les activités philanthropiques de la marque, dont le symbole est une tête de Méduse.Ce remaniement survient alors que les spéculations vont bon train sur un rachat de la maison cofondée en 1978 par Gianni Versace, auquel Donatella avait succédé après son assassinat à Miami Beach en 1997, par son rival milanais Prada, un groupe dont fait partie Miu Miu.Ce rachat mettrait fin au contrôle de la famille Versace sur la direction artistique de la marque, réputée pour ses tenues ostentatoires et dénudées destinées à la jet-set.Dario Vitale Å“uvre depuis plusieurs années chez Miu Miu, dont il a été promu directeur du design en 2023, permettant à cette petite sÅ“ur rebelle de la marque Prada de réaliser une année record en 2024. Miu Miu, qui cible une clientèle plus jeune, a été fondée en 1993 par la styliste Miuccia Prada, petite-fille du fondateur du groupe.Versace, qui possède 230 boutiques en nom propre à travers le monde, dispose d’un “héritage unique qui a traversé les décennies et a façonné l’histoire de la mode”, a réagi M. Vitale, dont le nom avait été cité pour succéder chez Gucci à Sabato de Sarno, débarqué après seulement deux ans. – “Talent rare” -“Versace est ce qu’elle est aujourd’hui grâce à Donatella Versace et à la passion qu’elle a apportée à son rôle chaque jour pendant près de trente ans. Les valeurs universelles qu’elle défend et son amour pour la créativité sans compromis ont ancré Versace bien au-delà d’une marque ou d’une entreprise”, a commenté pour sa part le directeur général Emmanuel Gintzburger.Quant à son successeur, c’est “un talent rare, qui respecte profondément l’essence et les valeurs de Versace et comprend clairement son potentiel de croissance “, a-t-il ajouté, se disant “convaincu que son expérience et sa vision apporteront une nouvelle perspective à la marque”.Pour Luca Solca, analyste du cabinet Bernstein, ce changement pourrait être une “bonne nouvelle” pour Versace. “Même les meilleurs stylistes, comme tous les artistes, tendent à devenir prévisibles au fil du temps”, explique-t-il à l’AFP, ce qui n’est pas bon “dans un marché où les marques se disputent l’attention des consommateurs en multipliant les nouveautés”.L’agence Bloomberg a rapporté au début du mois que Capri Holdings, également propriétaire de Jimmy Choo et Michael Kors, demandait près de 1,5 milliard d’euros pour céder Versace, qui lui appartient depuis 2018. Quelques jours après le sortie de cette information, le président et directeur exécutif de Prada, Patrizio Bertelli, également mari de Miuccia Prada, s’est déclaré “très prudent” quant à un éventuel rachat de Versace par son groupe.”Je suis très prudent à ce sujet, la priorité est de se concentrer sur le développement de nos marques”, avait-il fait valoir dans un entretien au quotidien italien La Repubblica. “Si des opportunités se présentent, nous les étudions, mais nous n’avons pas de calendrier précis”, avait-il ajouté. “Un processus de concentration et de consolidation” du secteur de la mode en Italie serait “salutaire”, selon lui.

Taxe sur les billets d’avion: Ryanair quitte un aéroport dans la Marne

La compagnie aérienne irlandaise Ryanair va supprimer les deux lignes qu’elle exploitait au départ d’un aéroport dans la Marne, invoquant l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion en France prévue dans le budget 2025, a annoncé jeudi le département.La disparition prévue à partir du 29 mars de ces deux lignes reliant l’aéroport de Vatry à Porto (Portugal) et Marrakech (Maroc) “aura des conséquences néfastes pour l’ensemble de notre territoire”, a prévenu le département de la Marne dans un communiqué de presse.Ces deux lignes représentaient 85% du trafic passagers de l’aéroport l’an dernier, soit 74.000 passagers sur 86.000, a précisé le département.”La décision à courte vue du gouvernement français de plus que doubler les taxes passagers, qui étaient déjà excessives, à compter du 1er mars, ne pouvait pas arriver à un plus mauvais moment”, a écrit Ryanair dans un courrier du 21 février adressé au directeur de l’aéroport de Vatry et dont l’AFP s’est procuré jeudi une copie.”Par conséquent, Ryanair a été contraint de revoir ses capacités en France” avant la saison été-hiver 2025, en vue d’en transférer certaines vers d’autres pays de son réseau présentant des coûts moins élevés, a poursuivi la compagnie aérienne.La décision de Ryanair “concernerait plusieurs aéroports” régionaux en France, selon le département de la Marne.La compagnie n’avait pas réagi jeudi en début d’après-midi aux sollicitations de l’AFP.”La France est à contre-courant”, alors que d’autres pays en Europe réduisent leurs taxes sur l’aviation, avait estimé début février le patron de Ryanair Michael O’Leary lors d’une conférence de presse à Lisbonne.La loi de finances 2025 du gouvernement comprend une augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), passée à 7,4 euros contre 2,63 euros auparavant pour les vols intérieurs ou vers l’Europe. L’Union des aéroports français (UAF) a mis en garde mercredi contre le risque de voir les compagnies aériennes à bas coûts, qui pèsent plus de 99% de l’activité de Beauvais, Carcassonne, Béziers et Nîmes, se détourner de la France en raison de l’augmentation de cette taxe.Le gouvernement ne compte pas revenir sur cette hausse applicable depuis le 1er mars, a déclaré vendredi dernier le ministre des Transports Philippe Tabarot, tout en indiquant n’être pas favorable à ce qu’elle devienne pérenne.